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Gestern — 27. Juni 2025Haupt-Feeds

Rencontre Ă©conomique tuniso-turque Ă  l’UTICA : vers de nouvelles opportunitĂ©s d’investissement

27. Juni 2025 um 14:30

Du 23 au 25 juin 2025, une importante dĂ©lĂ©gation turque de la Chambre d’Industrie de Konya (Konya Sanayi Odası) a effectuĂ© une visite en Tunisie. À cette occasion, l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA), en collaboration avec l’Ambassade de Turquie en Tunisie, a organisĂ© le mercredi 25 juin au siĂšge de l’UTICA une rencontre d’affaires tuniso-turque. Étaient prĂ©sents l’ambassadeur de Tunisie en Turquie, Ahmed Misbah Demircan, le prĂ©sident de la Chambre d’Industrie de Konya, Mustapha BĂŒyĂŒkeken, ainsi que  Hamadi Kooli, vice-prĂ©sident de l’UTICA, et M. Khaled Sellami, membre du bureau exĂ©cutif de l’UTICA.

Lors d’une table ronde, Thouraya Khayati, directrice du Marketing International Ă  FIPA-Tunisia, a prĂ©sentĂ© le climat des investissements en Tunisie, les derniĂšres donnĂ©es sur l’investissement, ainsi que les opportunitĂ©s dans les secteurs Ă  forte valeur ajoutĂ©e.

Par la suite, des rencontres bilatérales ont eu lieu entre entreprises turques et tunisiennes afin de favoriser les échanges et partenariats économiques.

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Chine-USA : accord historique pour apaiser les tensions commerciales

27. Juni 2025 um 10:48

La Chine a annoncĂ© vendredi 27 juin avoir finalisĂ© un accord commercial avec les États-Unis, confirmant les dĂ©tails d’un cadre d’application convenu aprĂšs plusieurs rounds de nĂ©gociations, notamment Ă  GenĂšve en mai et Ă  Londres en juin.

Cet accord prĂ©voit la rĂ©duction temporaire des droits de douane prohibitifs que les deux pays s’imposent mutuellement. Et ce, avec une suspension des droits amĂ©ricains sur les produits chinois passant de 145 % Ă  30 %. De mĂȘme qu’une baisse des droits chinois sur les produits amĂ©ricains de 125 % Ă  10 % pour une durĂ©e de 90 jours.

Par ailleurs, la Chine s’engage Ă  faciliter l’exportation de certains articles soumis Ă  contrĂŽle, notamment les terres rares, essentielles aux industries technologiques et de dĂ©fense. Tandis que les États-Unis lĂšveront une sĂ©rie de mesures restrictives Ă  l’égard de la Chine.

Les discussions ont Ă©galement permis de poser un « cadre gĂ©nĂ©ral » destinĂ© Ă  normaliser les Ă©changes commerciaux et Ă  apaiser les tensions tarifaires entre les deux puissances. Ce cadre doit encore ĂȘtre validĂ© par les prĂ©sidents Xi Jinping et Donald Trump. La reprise des exportations de terres rares vers les États-Unis, bien que temporaire (limitĂ©e Ă  six mois), constitue un Ă©lĂ©ment central de cet accord, rĂ©pondant aux demandes amĂ©ricaines de relance de ces flux jugĂ©s insuffisants.

En résumé, cet accord marque une avancée significative dans la désescalade de la guerre commerciale sino-américaine. Avec des engagements réciproques sur la réduction des droits de douane et la levée de certaines restrictions commerciales. Tout en maintenant un dialogue étroit pour poursuivre la normalisation de leurs relations économiques.

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Pétrole et tensions géopolitiques : quand les conflits régionaux dictent les prix mondiaux

27. Juni 2025 um 10:14

Les conflits rĂ©gionaux, en particulier au Moyen-Orient, continuent de façonner la dynamique du marchĂ© pĂ©trolier mondial. La volatilitĂ© des prix, accentuĂ©e par ces tensions gĂ©opolitiques, rĂ©vĂšle la fragilitĂ© des chaĂźnes d’approvisionnement et l’interdĂ©pendance Ă©nergĂ©tique entre les nations. De nombreux experts ayant participĂ© au dĂ©bat en ligne organisĂ© par l’IACE sur le thĂšme « â€ŻL’impact des conflits rĂ©gionaux sur les prix du pĂ©trole  Â», ont proposĂ© leur analyse. Tout en mettant en lumiĂšre les mĂ©canismes par lesquels ces crises influencent le marchĂ© pĂ©trolier, les Ă©conomies nationales et la sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique mondiale.

Depuis le début de 2025, les prix du pétrole évoluent dans un contexte de fortes tensions géopolitiques, en particulier au Moyen-Orient.

Des tensions gĂ©opolitiques au cƓur de la volatilitĂ© pĂ©troliĂšre

Les affrontements entre Iran et IsraĂ«l, les attaques contre les infrastructures pĂ©troliĂšres et les menaces sur les routes maritimes stratĂ©giques, comme le dĂ©troit d’Ormuz ou la mer Rouge, ont provoquĂ© des hausses brutales du prix du baril. Par exemple, en juin 2025, le Brent a bondi de plus de 13 % Ă  la suite de l’escalade entre IsraĂ«l et l’Iran, dĂ©montrant la sensibilitĂ© extrĂȘme du marchĂ© Ă  la moindre perturbation rĂ©gionale.

Les attaques de groupes armĂ©s, notamment les Houthis au large du YĂ©men, ont entraĂźnĂ© des dĂ©tournements massifs du trafic maritime, allongeant les routes et augmentant les coĂ»ts logistiques et les primes d’assurance. Ce phĂ©nomĂšne a contribuĂ© Ă  la hausse des prix et Ă  l’incertitude persistante sur les marchĂ©s.

Les fondamentaux du marchĂ© contrebalancĂ©s par l’instabilitĂ©

Si la demande mondiale et la production de l’OPEP+ continuent d’influencer les prix, le risque gĂ©opolitique est dĂ©sormais le principal moteur des fluctuations du marchĂ© pĂ©trolier. Les menaces de blocage du dĂ©troit d’Ormuz, par oĂč transite un tiers des exportations mondiales de pĂ©trole, pourraient provoquer des flambĂ©es jusqu’à 120 dollars le baril selon certains analystes, avec des consĂ©quences majeures pour l’économie mondiale et l’inflation.

Cependant, ces tensions sont parfois attĂ©nuĂ©es par des signaux baissiers, comme le ralentissement de la demande mondiale ou l’augmentation de la production. MalgrĂ© tout, l’équilibre reste fragile, et chaque nouvelle crise rĂ©gionale ravive la volatilitĂ© du marchĂ©

Reste à savoir ce qu’il en est pour le cas de la Tunisie

A cet effet, la Tunisie illustre la vulnĂ©rabilitĂ© des Ă©conomies dĂ©pendantes des importations Ă©nergĂ©tiques. Sa production nationale de pĂ©trole est en dĂ©clin, avec une moyenne de 27 300 barils/jour en avril 2025, loin de couvrir une demande quotidienne d’environ 100 000 barils. Ce dĂ©ficit Ă©nergĂ©tique s’est aggravĂ© malgrĂ© une baisse des prix mondiaux, en raison d’une production en repli et d’une demande intĂ©rieure soutenue.

Les exportations tunisiennes d’hydrocarbures ont chutĂ©, tandis que les importations augmentaient, creusant le dĂ©ficit commercial Ă©nergĂ©tique. Cette situation rend la Tunisie particuliĂšrement sensible aux fluctuations des prix mondiaux, elles-mĂȘmes dictĂ©es par les crises rĂ©gionales.

Vers une coopération régionale accrue ?

Face Ă  ces dĂ©fis, les experts invitĂ©s lors de l’émission « â€Ż90 minutes avec L’IACE  Â»insistent sur la nĂ©cessitĂ© d’une intĂ©gration Ă©nergĂ©tique rĂ©gionale. L’exemple nord-amĂ©ricain, oĂč le Canada exporte son pĂ©trole vers les États-Unis, montre l’intĂ©rĂȘt de renforcer les Ă©changes intra-rĂ©gionaux pour sĂ©curiser l’approvisionnement et limiter l’impact des crises extĂ©rieures.

En Afrique du Nord, la coopĂ©ration entre la Tunisie, l’AlgĂ©rie et la Libye dans le domaine des hydrocarbures pourrait attĂ©nuer la vulnĂ©rabilitĂ© face aux chocs externes. Le transit du gaz algĂ©rien et libyen via la Tunisie vers l’Europe, avec une part destinĂ©e au marchĂ© local, en est une illustration concrĂšte.

Perspectives et enjeux mondiaux

Les intervenants rappellent que, malgrĂ© la montĂ©e en puissance des Ă©nergies renouvelables, le pĂ©trole reste la colonne vertĂ©brale de l’économie mondiale. La transition Ă©nergĂ©tique sera longue et les Ă©nergies fossiles continueront de jouer un rĂŽle central dans les dĂ©cennies Ă  venir. Ainsi, la stabilitĂ© des marchĂ©s pĂ©troliers demeure un enjeu stratĂ©gique, conditionnĂ© en grande partie par la gestion des conflits rĂ©gionaux et la capacitĂ© des pays producteurs et consommateurs Ă  coopĂ©rer.

En somme, tout cela nous amĂšne Ă  dire que l’impact des conflits rĂ©gionaux sur les prix du pĂ©trole est immĂ©diat et profond, affectant non seulement les marchĂ©s mais aussi la sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique et la stabilitĂ© Ă©conomique mondiale. La coopĂ©ration rĂ©gionale et la diversification des sources d’énergie apparaissent comme des rĂ©ponses incontournables pour attĂ©nuer cette vulnĂ©rabilitĂ© structurelle.

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La Nuit des idées fait son retour au coeur de Tunis le 27 juin 2025

25. Juni 2025 um 21:05

La Nuit des idĂ©es est enfin de retour. Comme pour chaque Ă©dition, c’est en Tunisie que cela se passe, plus prĂ©cisĂ©ment Ă  l’Institut français, qui organisera l’évĂ©nement en partenariat avec des acteurs culturels et associatifs du centre-ville et de la MĂ©dina de Tunis. Le tout autour d’une volontĂ© commune : agir en rĂ©seau pour dynamiser la vie culturelle dans le centre de Tunis.

L’évĂ©nement se dĂ©roulera le vendredi 27 juin 2025, de 17h00 jusqu’à minuit. Que ce soit en Tunisie, en France ou dans le monde entier, « La Nuit des idĂ©es » signifie une nuit de rĂ©flexion collective.

Chaque annĂ©e, « La Nuit des idĂ©es » rĂ©unit penseurs, artistes, associations et militants pour dĂ©battre d’un grand enjeu de sociĂ©tĂ© contemporain. Le thĂšme de cette Ă©dition met l’accent sur l’importance de   Â« Pouvoir agir Â».

Le programme de cette annĂ©e invite petits et grands Ă  s’émerveiller et Ă  rĂ©flĂ©chir ensemble sur l’accĂšs Ă  la culture et le rĂŽle de l’art dans les prĂ©occupations citoyennes. À travers tables rondes, performances, confĂ©rences, concerts, rĂ©alitĂ© virtuelle et ateliers participatifs, il offre un espace d’échange et de rĂ©flexion avec ceux qui Ɠuvrent pour donner Ă  chacun les moyens d’apprendre, s’exprimer et s’engager par l’art et la culture.

Ainsi, le programme dĂ©butera dĂšs l’aprĂšs-midi et se poursuivra toute la soirĂ©e. Cette fĂȘte de la pensĂ©e mettra en lumiĂšre les enjeux de constructions collectives et partagĂ©es, Ă  travers une programmation destinĂ©e Ă  un public curieux, de tout Ăąge, et surtout dĂ©sireux de vivre de nouvelles expĂ©riences !

Vers un parcours Ă  la fois intellectuel et festif

Des tables rondes se tiendront Ă  Tunis, Sousse et Sfax, tandis que musique et projections auront lieu Ă  l’Institut français de Tunisie. En somme, vous pourrez suivre l’évĂ©nement oĂč que vous soyez.

Aujourd’hui, le constat est clair : « La Nuit des idĂ©es » est devenu un grand rendez-vous dĂ©diĂ© Ă  la pensĂ©e contemporaine et au partage international des idĂ©es. L’évĂ©nement se propage un peu partout, que ce soit Ă  Tunis, Sfax, Sousse, Djerba, Le Kef, Kairouan ou Sidi Bouzid.

L’artisanat  est Ă©galement omniprĂ©sent. « La halfa dans tous ses Ă©tats Â». Cet atelier propose une immersion culturelle autour de la halfa, avec une prĂ©sentation et un dĂ©bat. Il inclut un moment musical avec des chants twaleb interprĂ©tĂ©s par Mustapha Aouidet, artiste et membre de l’association de protection des Ksour de Beni Khdech, accompagnĂ©s d’une projection vidĂ©o du spectacle Twaleb (28 minutes) dans la black box de la mĂ©diathĂšque.

L’atelier se poursuit par une dĂ©monstration et une initiation au tissage de la halfa, animĂ©e par quatre artisanes de Jbel Semmama : Imen Missaoui, Zineb Ben Ahmed, Khadija Omri et Ounissa Helali.

De nombreuses autres surprises sont prĂ©vues pour cette « journĂ©e » des idĂ©es, qui se prolongera jusque tard dans la nuit Ă  l’Institut français de Tunisie.

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Début du nouvel an hégirien 1447 et jour férié officiel le 26 juin 2025

25. Juni 2025 um 20:26

Le mufti de la RĂ©publique a annoncĂ© que ce mercredi 25 juin 2025 marque la fin du mois de Dhou al-Hijja 1446 de l’HĂ©gire, dans ce cas, le jeudi 26 juin 2025 correspond au dĂ©but du mois de Mouharram et au nouvel an hĂ©girien 1447.

Par ailleurs, la prĂ©sidence du gouvernement a indiquĂ© qu’à l’occasion de cette cĂ©lĂ©bration, les agents de l’État, des collectivitĂ©s locales et des Ă©tablissements publics Ă  caractĂšre administratif bĂ©nĂ©ficieront d’un jour de congĂ© officiel, le jeudi 26 juin 2025.

L’Economiste maghrĂ©bin souhaite Ă  tous ses lecteurs et Ă  tous les musulmans du monde bonne annĂ©e de l’HĂ©gire.

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EST: l’épopĂ©e tunisienne qui fait vibrer la FIFA

25. Juni 2025 um 20:06

Gianni Infantino, prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration internationale de football (FIFA), a soulignĂ© que l’EspĂ©rance sportive de Tunis (EST) a marquĂ© l’histoire du football en livrant une prestation de haut niveau lors de sa participation Ă  la Coupe du Monde des Clubs. Il a Ă©galement saluĂ© la mobilisation massive des supporters tout au long de cette compĂ©tition mondiale.

Dans une dĂ©claration relayĂ©e par la page officielle de l’EspĂ©rance, Gianni Infantino a qualifiĂ© la performance de l’équipe d’exceptionnelle, rappelant que la qualification, la victoire obtenue et la confrontation face Ă  des clubs prestigieux reprĂ©sentent un accomplissement historique.

Il a ajoutĂ© que cette Coupe du Monde des Clubs a offert Ă  l’EspĂ©rance une formidable occasion de faire briller Ă  la fois le football tunisien et africain notamment  sur la scĂšne internationale.

Le prĂ©sident de la FIFA a aussi fĂ©licitĂ© les supporters de l’EspĂ©rance, qu’il a dĂ©crits comme exceptionnels. « Le public Ă©tait incroyable et profondĂ©ment engagĂ© envers son club. Les AmĂ©ricains ont dĂ©couvert des passionnĂ©s de football, ce qui constitue un succĂšs pour les fans de l’EspĂ©rance et pour la Tunisie dans son ensemble « , a-t-il conclu.

D’ailleurs, le post de Fethi Jelassi illustre bien l’impact profond du passage des supporters de l’EspĂ©rance aux États-Unis, qui a totalement transformĂ© la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine. Non seulement les policiers en service ont dansĂ© avec le « virage ». L’Oncle Sam n’avait rien vu de tel depuis la fameuse « Danse du Scalpel » chez les Cheyennes.

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Méditerranée en surchauffe : alerte écologique et défis climatiques selon Hamdi Hached

25. Juni 2025 um 18:46

Dans un rĂ©cent post, Hamdi Hached, ingĂ©nieur en environnement, spĂ©cialiste du changement climatique et Senior Program Manager auprĂšs de Fondation Friedrich Naumann attire l’attention sur une situation alarmante rĂ©vĂ©lĂ©e par la carte publiĂ©e par le centre CEAM le 23 juin 2025.

Celle-ci montre une vague de chaleur marine sans prĂ©cĂ©dent qui frappe l’ensemble du bassin mĂ©diterranĂ©en, en particulier l’ouest et les cĂŽtes nord du pays. De vastes zones marines apparaissent en noir et rouge foncĂ©, correspondant Ă  la catĂ©gorie 4, indiquant des tempĂ©ratures de surface dĂ©passant de plus de 3 degrĂ©s Celsius la normale sur une longue pĂ©riode. Les cĂŽtes nord  de Tabarka Ă  Bizerte jusqu’à Hammamet, sont classĂ©es entre les catĂ©gories 3 et 4, signe que la mer n’arrive plus Ă  se refroidir, et que les courants chauds sont dĂ©sormais la rĂšgle.

Hamdi Hached souligne que ce phĂ©nomĂšne n’est pas un simple Ă©pisode saisonnier. Les vagues de chaleur marines se sont multipliĂ©es de façon significative ces vingt derniĂšres annĂ©es. Une Ă©tude publiĂ©e dans Nature Communications en 2021 confirme que le nombre de jours oĂč la mer dĂ©passe ses tempĂ©ratures habituelles a augmentĂ© en moyenne de 20 jours par an. L’étĂ© 2025, comparĂ© Ă  ceux de 2022 et 2023, est plus Ă©tendu, plus long, et touche dĂ©sormais une plus grande partie de l’Afrique du Nord avec une intensitĂ© inĂ©dite.

Les donnĂ©es satellitaires (Sentinel-3 et Copernicus Marine) indiquent des tempĂ©ratures de surface atteignant 29 Ă  30 degrĂ©s, ce qui affecte directement la biodiversitĂ© marine et la pĂȘche cĂŽtiĂšre, principale source de revenus pour des milliers de familles. Hamdi Hached rappelle que les poissons sensibles aux tempĂ©ratures modĂ©rĂ©es, comme la sardine et le mulet, migrent vers le nord ou en profondeur, rĂ©duisant les stocks locaux. Le corail meurt, tandis que les algues toxiques prolifĂšrent, consommant l’oxygĂšne et Ă©touffant la vie marine, comme observĂ© Ă  Ksibet Mediouni. Par ailleurs, les salines de Sfax et GabĂšs subissent une Ă©vaporation excessive, modifiant la chimie de l’eau et compliquant les opĂ©rations d’extraction.

Selon Hamdi Hached, les causes sont Ă©videntes : le changement climatique mondial a fait de 2024 l’annĂ©e la plus chaude jamais enregistrĂ©e, et l’étĂ© 2025 s’inscrit dans cette tendance avec une vague de chaleur terrestre et marine intense. Le manque de vents marins empĂȘche la circulation des eaux froides profondes, favorisant la stagnation des eaux chaudes en surface. Enfin, un ciel dĂ©gagĂ© et peu nuageux a permis au soleil de chauffer la mer pendant des semaines sans interruption.

Face Ă  cette situation, Hamdi Hached insiste sur la nĂ©cessitĂ© d’instaurer un systĂšme d’alerte maritime, une surveillance thermique rigoureuse des eaux territoriales, et d’adapter les stratĂ©gies de pĂȘche aux Ă©volutions biologiques constatĂ©es.
Il rappelle que le changement climatique n’est plus un danger lointain, mais une rĂ©alitĂ© qui se manifeste aujourd’hui, sous nos yeux, dans nos mers, et qui lance une alerte Ă©conomique et environnementale majeure.

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Abir Moussi : « Je ne me sens pas en sĂ©curitĂ© Â»

25. Juni 2025 um 12:14

Abir Moussi, prĂ©sidente du Parti destourien libre (PDL), a adressĂ© une lettre poignante depuis sa cellule de la prison Ă  Jendouba, oĂč elle a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e de maniĂšre soudaine et « arbitraire Â» estime-t-elle.

Elle qualifie son transfert de « brutal Â» et « non justifiĂ© Â». A ses dires, le directeur de la prison lui a ordonnĂ© de partir immĂ©diatement sans explication. Elle dĂ©clare avoir Ă©tĂ© « contrainte de monter dans une ambulance Â», sans pouvoir emporter ses affaires personnelles, hormis ses « lunettes Â», et sans qu’aucun inventaire de ses biens ne soit fait.

Dans la nouvelle prison, la femme politique dĂ©clare avoir constatĂ© « des conditions de dĂ©tention dĂ©plorables Â». Elle dĂ©crit « une cellule vĂ©tuste, surpeuplĂ©e (15 dĂ©tenues
) Â», qui s’ajoute Ă  « une absence totale de sĂ©curitĂ© Â». Et ce, Ă©tant donnĂ© qu’il y a eu la levĂ©e des mesures de protection dont elle bĂ©nĂ©ficiait auparavant, rappelle-t-elle.

Se sentant ainsi en insĂ©curitĂ©, Abir Moussi estime que « ce transfert est une punition politique Â». Il viserait Ă  la « briser moralement, l’humilier, l’isoler de ses proches et rĂ©duire au silence ses convictions Â», poursuit-elle.

De ce fait, elle exhorte son comitĂ© de dĂ©fense Ă  intervenir pour garantir ses droits fondamentaux. De mĂȘme qu’elle s’adresse Ă  ses partisans en les rassurant sur sa « dĂ©termination Â» et sa « foi inĂ©branlable Â» en sa cause, malgrĂ© cette Ă©preuve.

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Le Parlement iranien suspend la coopĂ©ration avec l’agence AIEA

25. Juni 2025 um 11:38

Le Parlement iranien a adoptĂ© mercredi une loi visant Ă  suspendre la coopĂ©ration avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Une dĂ©cision qui doit encore ĂȘtre validĂ©e par le Conseil suprĂȘme de sĂ©curitĂ© nationale. Cette mesure intervient aprĂšs douze jours de conflit marquĂ© par des frappes israĂ©liennes et amĂ©ricaines sur des sites nuclĂ©aires iraniens.

Selon zonebourse.com, le prĂ©sident du Parlement, Mohammad Baqer Qalibaf, a critiquĂ© la « crĂ©dibilitĂ© internationale Â» de l’AIEA. Et ce, en lui reprochant de ne pas avoir condamnĂ© les attaques contre les installations nuclĂ©aires iraniennes. Il a Ă©galement prĂ©cisĂ© que l’Iran allait accĂ©lĂ©rer son programme nuclĂ©aire Ă  des fins « pacifiques Â».

L’adoption de cette loi implique la suspension de l’installation de camĂ©ras de surveillance, des inspections et de la transmission de rapports Ă  l’AIEA tant que la sĂ©curitĂ© des sites nuclĂ©aires ne sera pas garantie, selon les autoritĂ©s iraniennes. Le texte a Ă©tĂ© votĂ© massivement au Parlement, avec 221 voix pour, une abstention et aucun vote contre.

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Habib Karaouli, PDG de Cap Bank « Le rĂŽle de l’État est central dans cette transformation »

24. Juni 2025 um 16:56

Habib Karaouli, PDG de Cap Bank, donne sa vision de cette transformation qu’est l’IA. A travers ses propos, il dresse un Ă©tat des lieux lucide et propose des pistes concrĂštes pour que le pays ne rate pas le train de l’innovation. Son rĂ©cit, Ă©maillĂ© de rĂ©flexions et d’appels Ă  l’action, invite Ă  repenser le rĂŽle de l’État. Il trace une feuille de route ambitieuse mais rĂ©aliste, oĂč la culture, l’éthique, l’agilitĂ© et la coopĂ©ration sont les maĂźtres-mots d’une rĂ©ussite tunisienne Ă  l’ùre de l’IA.

Comment la Tunisie peut-elle tirer parti de ses avantages compĂ©titifs en IA et technologies numĂ©riques pour stimuler l’innovation et la croissance Ă©conomique ?

L’intelligence artificielle n’est pas une nouveautĂ©, mais elle franchit aujourd’hui un cap dĂ©cisif. Cette question de l’intelligence artificielle, tout le monde le sait, cela fait plus d’une soixantaine d’annĂ©es qu’on en parle. Mais maintenant, on en est Ă  l’intelligence artificielle gĂ©nĂ©rative. Donc, c’est Ă  chaque fois une Ă©tape nouvelle. Et chaque avancĂ©e technologique apporte son lot de dĂ©fis.

Pour toute nouvelle invention, il y a des aspects positifs et des aspects nĂ©gatifs. Il y a ceux qui vont en profiter et ceux qui seront complĂštement dĂ©calĂ©s parce qu’ils n’auront pas su saisir l’opportunitĂ©. La question fondamentale est simple et universelle : Est-ce que c’est bon pour moi ou pas ? Est-ce que je peux m’en passer ou pas ? Pour la Tunisie, comme pour toute Ă©conomie, il s’agit de ne pas rester spectateur. Un des moteurs de la croissance, c’est l’anticipation et l’incitation. Il faut qu’il y ait des incitations qui poussent : c’est, soit une concurrence trĂšs forte d’un autre concepteur ou constructeur, soit d’un autre prestataire qui fait que vous bougez, que vous avancez.

Quelles stratĂ©gies Ă  adopter en termes d’attractivitĂ© tunisienne pour attirer les investisseurs Ă©trangers Ă  l’épreuve de la compĂ©tition mondiale ?

Pour attirer les investisseurs Ă©trangers, la Tunisie doit avant tout offrir un cadre lĂ©gislatif et rĂ©glementaire solide et adaptĂ© aux rĂ©alitĂ©s de l’IA. Un investisseur direct Ă©tranger qui viendrait investir dans la technologie regarde d’abord le pays avant de regarder le secteur, regarde d’abord le site oĂč il va s’installer en termes de mise en place de cadres lĂ©gislatif et rĂ©glementaire.

Ce cadre réglementaire existe-t-il réellement ?

Non, il n’existe malheureusement pas parce que, pour une des activitĂ©s les plus importantes, la mise en place de Data Centers, il n’y a pas de lĂ©gislation spĂ©cifique.

Cette rigiditĂ© administrative freine l’innovation. On est un pays qui fonctionne avec de la lĂ©gislation et avec de la rĂ©glementation et quand une activitĂ© n’est pas prĂ©vue par le code des investissements, il est extrĂȘmement difficile de convaincre l’administration que c’est une autre activitĂ© que celle inscrite chez eux et qui date de je ne sais combien d’annĂ©es.

Quelles sont, selon vous, les clés de la réussite dans un monde en mutation rapide ?

L’avenir appartient aux plus agiles. Le monde, le futur va appartenir aux plus agiles, Ă  ceux qui sauront s’adapter. Plus vous ĂȘtes agile, mieux vous allez garder ce qui est en votre possession et l’amĂ©liorer. Et ĂȘtre agile, cela veut dire avoir une capacitĂ© d’anticipation. Et lĂ , j’insiste sur l’importance de forums comme celui de l’Économiste MaghrĂ©bin, oĂč des keynote speakers nous Ă©clairent, balisent le terrain pour nous, nous disent oĂč va le monde, oĂč vont les principales technologies.

Toutefois, je mets en garde contre la volatilitĂ© technologique. Les gĂ©nĂ©rations technologiques deviennent de plus en plus obsolĂštes, trĂšs rapidement. L’espĂ©rance de vie des technologies peut se rĂ©duire Ă  quelques mois. Et par consĂ©quent, vous ne pouvez pas dĂ©finir votre stratĂ©gie sur une base aussi fragile. Il Il vous faut des gens qui ont cette capacitĂ© d’anticipation, cette capacitĂ© de se projeter sur un horizon de 10 ans.

Cela dit, je reste confiant dans le potentiel tunisien. Car il y a une espĂšce d’unanimitĂ© parmi tous les prĂ©sents sur le fait que, incontestablement, la Tunisie bĂ©nĂ©ficie d’atouts favorables. Un des Ă©lĂ©ments les plus importants dans l’intelligence artificielle, c’est la mise Ă disposition de ressources compĂ©tentes qui puissent assimiler ces nouvelles technologies. La Tunisie a la chance d’en disposer. Par consĂ©quent, il faut favoriser les autres conditions de la rĂ©ussite, c’est-Ă -dire un marchĂ© qui soit ouvert, une lĂ©gislation qui soit propice pour attirer les investisseurs Ă©trangers. Pour rĂ©ussir, la Tunisie doit aussi miser sur le partenariat. Dans ce type d’activitĂ©, nous ne pouvons pas seuls engager des investissements aussi importants. Il faut que ce soit fait dans le partenariat, dans le mix, c’est-Ă -dire avec des investissements publics, privĂ©s, autres, pour financer tout cet effort-lĂ .

Quel rĂŽle l’État doit-il jouer pour accompagner la transformation digitale et l’adoption de l’IA, notamment en matiĂšre de gouvernance, de lĂ©gislation et d’investissement public ?

Le rĂŽle de l’État est central dans cette transformation. Moi, je suis de ceux qui croient beaucoup en l’État. En un État stratĂšge, en un État locomotive, en un État qui donne l’exemple. C’est l’État qui doit installer sa confiance en cette nouvelle technologie. Et il gagnerait beaucoup Ă  baliser le chemin, Ă  faire en sorte de laisser l’initiative s’exprimer dans ce domaine-lĂ  et de donner l’exemple lui-mĂȘme en favorisant la recherche. Mais l’État ne peut pas tout ; tout seul, il ne peut pas financer la recherche. Il doit aussi s’aider du privĂ©, de fonds qui sont mis Ă  la disposition de la Tunisie de l’extĂ©rieur, de maniĂšre Ă  avoir un effet de levier.

Que faire pour instaurer une culture technologique et éthique ?

Au-delĂ  des moyens financiers et rĂ©glementaires, j’insiste sur l’importance de la culture. Pour faire de la technologie, cela va vous Ă©tonner, il faut faire de la culture. Il faut que votre environnement soit technogĂšne, qu’il croie en cette culture d’intelligence artificielle, en l’innovation. Et cette culture, elle doit ĂȘtre inculquĂ©e dĂšs le plus jeune Ăąge. Cela devrait, Ă  mon sens, commencer dĂšs l’école primaire, en mettant en place les choses de maniĂšre Ă  l’insĂ©rer, mais Ă  l’insĂ©rer avec les valeurs que nous portons. L’éthique est un pilier incontournable, puisque la technologie n’est pas que de la technique et que la technique seule est insuffisante. Il faut aussi que les valeurs fondamentales de notre sociĂ©tĂ© soient prĂ©sentes. C’est donc un outil dont il faut surveiller l’utilisation. On ne peut pas se permettre de tout faire avec l’intelligence artificielle. Il faut qu’il y ait de l’autoritĂ© morale et Ă©thique pour cadrer tout cela.

Quelle est votre vision pour attirer, retenir et valoriser les talents ?

Pour attirer et retenir les talents, essentiels Ă  la rĂ©ussite de l’écosystĂšme IA, il faut tout d’abord pouvoir avancer dans un projet. Il y a ce qu’on appelle un triptyque. Et le triptyque est basĂ© sur trois choses : une vision, une stratĂ©gie et un plan d’action. Je cite SĂ©nĂšque : « Si vous ne savez pas oĂč aller, il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne connaĂźt pas son port ».

Et j’insiste sur l’importance d’un environnement agrĂ©able, de conditions de rĂ©munĂ©ration attractives et d’un cadre propice Ă  l’innovation. Les gens qui en- treprennent ne sont pas forcĂ©ment mus par la paix que leur procure le gain, ils sont mus par la paix que leur procure la rĂ©ussite, ce qui est diffĂ©rent. Ceux qui quittent la Tunisie le font souvent parce qu’ils n’ont pas trouvĂ© ces conditions. Nous devons travailler sur l’identification de ce qui nous manque pour les retenir, les conforter, leur offrir les conditions les plus favorables, en crĂ©ant Innovation City, en crĂ©ant un certain nombre d’autres plateformes et de centres de compĂ©tences, qui puissent les retenir un certain temps.

Faut-il adapter le financement à l’innovation

Il faut repenser aussi les instruments de financement. Les startups et l’innovation ne sont pas dans le moule et dans le cadre d’un financement bancaire classique, traditionnel. A mon avis, il est important de crĂ©er des instruments appropriĂ©s de private equity, de fonds d’investissement, que ce soit des fonds d’investissement domestiques ou internationaux, pour justement financer toutes les Ă©tapes de la crĂ©ation d’entreprises, depuis le seed money, l’idĂ©e, la semence de l’idĂ©e, jusqu’à son aboutissement.

Le mot de la fin

Il faut une Tunisie agile, ouverte, Ă©thique et rĂ©solument tournĂ©e vers l’avenir, oĂč l’État, les entreprises et la sociĂ©tĂ© civile avancent main dans la main pour faire de l’intelligence artificielle un levier de dĂ©veloppement et de rayonnement.

Cette interview a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e Ă  l’occasion de la 26ᔉ Ă©dition du forum de l’Economiste MaghrĂ©bin, dans le cadre d’une sĂ©rie de podcasts. Et elle est disponible dans le mag de l’Economiste MaghrĂ©bin n 922 du 18 juin au 2 juillet 2025

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Leadership féminin en diplomatie : la Tunisie en marche vers la parité

24. Juni 2025 um 14:46

La JournĂ©e internationale de la femme dans la diplomatie, cĂ©lĂ©brĂ©e le 24 juin 2025, s’inscrit dans l’initiative prĂ©sidentielle tunisienne plaçant l’annĂ©e sous le signe du renforcement du multilatĂ©ralisme et de la coopĂ©ration avec l’ONU.

InstituĂ©e par la RĂ©solution 12427 de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations Unies en 2022, cette journĂ©e souligne l’importance de l’égalitĂ© des sexes et le rĂŽle vital des femmes dans la diplomatie pour la paix et la sĂ©curitĂ©. La Tunisie, co-sponsor de cette rĂ©solution, cĂ©lĂšbre cette Ă©dition en lien avec le 30Ăšme anniversaire de la DĂ©claration de Beijing et le 25Ăšme anniversaire de la rĂ©solution 1325 du Conseil de sĂ©curitĂ© sur les femmes, la paix et la sĂ©curitĂ©, qu’elle avait soutenue en 2000.

Le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres, avec l’appui d’ONU Femmes Tunisie, organise pour la premiĂšre fois un programme officiel mettant en avant la contribution historique et actuelle des femmes diplomates tunisiennes dans le rayonnement, la sĂ©curitĂ© et la coopĂ©ration internationale du pays.

Les objectifs de cette cĂ©lĂ©bration sont de valoriser le rĂŽle des femmes dans la diplomatie, d’échanger sur les bonnes pratiques internationales pour leur promotion, d’identifier les dĂ©fis rencontrĂ©s, et de recueillir les tĂ©moignages des diplomates tunisiennes et Ă©trangĂšres accrĂ©ditĂ©es en Tunisie afin d’enrichir les rĂ©flexions et les actions futures.

Bien que le taux  de femmes diplomates en Tunisie soit de 36 %, ce qui ne reflĂšte pas encore une Ă©galitĂ© parfaite, Mohamed Ali Nafti souligne que  nous sommes sur la bonne voie pour instaurer une vĂ©ritable paritĂ© dans un domaine longtemps rĂ©servĂ© aux hommes. Il ne s’agit pas de crĂ©er des rivalitĂ©s, mais plutĂŽt d’assurer un partage Ă©quitable des rĂŽles et des opportunitĂ©s. Marquant ainsi une nouvelle orientation pour la diplomatie tunisienne, afin de reconnaĂźtre pleinement la place lĂ©gitime des femmes dans ce secteur exigeant, qui demande persĂ©vĂ©rance et rĂ©silience.

Au final, le ministre ajoute : « La femme tunisienne, qui a dĂ©montrĂ© sa capacitĂ© Ă  occuper des postes de leadership depuis l’indĂ©pendance, est aujourd’hui prĂȘte Ă  jouer un rĂŽle majeur en diplomatie. Elle contribue Ă  valoriser la politique Ă©trangĂšre tunisienne Ă  travers des femmes engagĂ©es, capables de promouvoir l’image du pays, dĂ©fendre ses intĂ©rĂȘts, et porter des rĂ©solutions et initiatives tant au niveau onusien qu’africain, arabe et musulman. Â»

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Diplomatie au féminin : défis et ambitions

24. Juni 2025 um 13:27

Les femmes tunisiennes occupent une place majeure, notamment dans le domaine de la diplomatie. GrĂące Ă  leur persĂ©vĂ©rance et leur courage, elles possĂšdent toutes les qualitĂ©s nĂ©cessaires pour devenir des leaders dans ce secteur. En effet, sans motivation ni savoir, aucun progrĂšs n’est possible. C’est dans ce contexte que se tient ce mardi 24 juin 2025, Ă  l’AcadĂ©mie diplomatique de Tunis, la JournĂ©e internationale des femmes dans la diplomatie. Quels sont les enjeux actuels pour mieux renforcer la place de la femme diplomate dans le monde entier, notamment en tant qu’ambassadrice du Bureau d’ONU Femmes Tunisie-Libye ?

RencontrĂ©e en marge de cet Ă©vĂ©nement, Florence Basty, reprĂ©sentante du Bureau d’ONU Femmes Tunisie-Libye, a soulignĂ© dans une dĂ©claration Ă  leconomistemaghrebin.com que, bien sĂ»r, l’un des enjeux majeurs est la formation. L’engagement de l’École nationale d’administration dans ce sens est particuliĂšrement intĂ©ressant, car la promotion 2025 compte une majoritĂ© de femmes. Ainsi, la premiĂšre composante est bien la question de la formation. Mais il faut Ă©galement s’assurer qu’en interne, au sein du ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres, les femmes ne soient pas confrontĂ©es Ă  un plafond de verre et puissent accĂ©der aux plus hautes fonctions.

Elle a poursuivi : « Comme l’a rappelĂ© le ministre des Affaires Ă©trangĂšres Mohamed Ali Nafti, il existe une volontĂ© politique rĂ©elle sous ce ministĂšre, en tout cas sous ce ministre. C’est d’ailleurs le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres qui a souhaitĂ© organiser cette journĂ©e pour rendre hommage aux femmes diplomates. On peut donc imaginer que l’organisation de cette journĂ©e vise aussi Ă  motiver en interne la promotion des femmes. ONU Femmes s’est associĂ©e Ă  cet Ă©vĂ©nement et a souhaitĂ© ĂȘtre un vĂ©ritable partenaire. « 

 Â» Mais je pense qu’il faut vraiment une volontĂ© forte pour promouvoir les femmes aux plus hautes fonctions dans la fonction publique Â», a-t-elle ajoutĂ©.

Enfin, interrogĂ©e sur un message phare Ă  adresser aux femmes du monde entier, elle a rĂ©pondu : « Ă‰coutez, nous sommes en 2025, annĂ©e du multilatĂ©ralisme en Tunisie. C’est aussi la commĂ©moration des 30 ans de la plateforme de Beijing et des 25 ans de la rĂ©solution 1325 sur les femmes, la paix et la sĂ©curitĂ©. Dans ce contexte particulier, marquĂ© par de nombreux conflits, un message trĂšs important est de s’assurer que les femmes soient prĂ©sentes autour de la table lors des nĂ©gociations pour la rĂ©solution des conflits et leur prĂ©vention. « 

Elle a insistĂ© : « Il y a un message particulier aujourd’hui, notamment au regard de ce qui se passe en Palestine et Ă  Gaza. Il est essentiel que les femmes s’engagent, car elles sont les premiĂšres victimes de la guerre qui sĂ©vit actuellement Ă  Gaza, tout comme les enfants. « 

Elle a conclu : « Il est crucial qu’elles soient prĂ©sentes, non seulement dans la prĂ©vention et la rĂ©solution des conflits, mais aussi qu’on n’oublie pas que ces conflits ont souvent un impact direct sur les civils, et particuliĂšrement sur les femmes. « 

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Mohamed Ali Nafti : « Le corps diplomatique compte actuellement 36 % de femmes Â»

24. Juni 2025 um 12:20

Les femmes tunisiennes occupent une place majeure, notamment dans le domaine de la diplomatie. GrĂące Ă  leur persĂ©vĂ©rance et leur courage, elles ont toutes les qualitĂ©s pour devenir des leaders dans ce secteur. En effet, sans motivation et savoir, aucun progrĂšs n’est possible. C’est dans ce contexte que se tient ce mardi 24 juin 2025, Ă  l’AcadĂ©mie diplomatique de Tunis, la JournĂ©e internationale des femmes dans la diplomatie.

Cet Ă©vĂ©nement dĂ©passe le simple symbole : il incarne une vĂ©ritable reconnaissance. La Tunisie se distingue par une longue tradition d’engagement fĂ©minin en diplomatie, qui remonte Ă  l’indĂ©pendance, au-delĂ  mĂȘme de son cĂ©lĂšbre Code du statut personnel. À chaque avancĂ©e diplomatique tunisienne, des femmes ont jouĂ© un rĂŽle dĂ©terminant.

Lors de son allocution, le ministre des Affaires Ă©trangĂšres, de la Migration et des Tunisiens Ă  l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a rendu hommage Ă  celles qui ont consacrĂ© leur carriĂšre Ă  la diplomatie tunisienne. Il a rappelĂ© que « il y a trois ans, lors de sa 76Ăšme session, l’AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale des Nations Unies a dĂ©clarĂ© par consensus que le 24 juin sera la journĂ©e des femmes dans la diplomatie, reconnaissant, ainsi, et cĂ©lĂ©brant la contribution des femmes Ă  un domaine longtemps restĂ© l’apanage des hommes. Co-sponsor de cette rĂ©solution, la Tunisie a considĂ©rĂ© cette dĂ©cision comme une Ă©tape importante vers la consĂ©cration de l’égalitĂ© des genres dans le domaine diplomatique et une reconnaissance du rĂŽle vital de la femme diplomate dans le renforcement de la coopĂ©ration multilatĂ©rale, mais aussi une nouvelle fondation dans l’édification de la paix et de la sĂ©curitĂ© dans le monde, ainsi que dans la rĂ©alisation du dĂ©veloppement durable. « 

Le ministre souligne que les femmes diplomates ont prouvĂ© leur capacitĂ© Ă  contribuer efficacement Ă  l’élaboration des politiques et stratĂ©gies face aux crises et mutations mondiales, Ă  tous les niveaux. Il rappelle aussi que cet engagement est ancien : « En rĂ©alitĂ©, cet engagement ne date pas de 2022, il remonte Ă  l’indĂ©pendance quand les premiĂšres femmes ont rejoint le MinistĂšre des Affaires ÉtrangĂšres pour renforcer les Ă©quipes Ɠuvrant pour la reprĂ©sentation du pays fraĂźchement souverain, renforcer ses relations avec les pays frĂšres et amis et dĂ©fendre ses intĂ©rĂȘts, comme vous avez pu certainement le dĂ©couvrir Ă  travers l’exposition documentaire. »

Il a Ă©galement Ă©voquĂ© l’histoire tunisienne en rappelant l’exploit de la reine Didon, premiĂšre grande nĂ©gociatrice fĂ©minine du pays : « Elle a pu obtenir, pacifiquement, un terrain pour fonder Carthage, en concluant un accord avec le seigneur local, le roi Iarbas, qui ne voulait lui cĂ©der qu’une superficie Ă©gale Ă  la peau d’un bƓuf. Didon a alors rusĂ© en dĂ©coupant cette peau en trĂšs fines laniĂšres, ce qui lui a permis de dĂ©limiter un pĂ©rimĂštre beaucoup plus vaste que prĂ©vu pour fonder sa ville sur une pĂ©ninsule. Ce stratagĂšme ingĂ©nieux est Ă  l’origine du nom de la citadelle punique, Byrsa, qui signifie “peau de bƓuf” en grec. Cette nĂ©gociation d’origine fĂ©minine est cĂ©lĂšbre non seulement dans la mythologie grecque, mais aussi en mathĂ©matiques, oĂč le “problĂšme de Didon” est un classique sur l’optimisation de la surface dĂ©limitĂ©e par une longueur donnĂ©e. »

MalgrĂ© les difficultĂ©s, l’intĂ©gration des femmes dans le MinistĂšre des Affaires Ă©trangĂšres s’est poursuivie sans relĂąche. Le ministre a soulignĂ© que « aujourd’hui, force est de constater que dĂ©jĂ  30 % des postes, toutes catĂ©gories confondues, sont occupĂ©s par des femmes diplomates. Il y a eu Ă©galement une incontestable Ă©volution dans le sens du renforcement de la prĂ©sence des femmes dans le corps diplomatique qui compte actuellement 36 % de femmes. Le nombre de femmes occupant des postes de chefs de mission continue d’augmenter. On compte aujourd’hui 11 femmes cheffes de postes diplomatiques et consulaires dans les diffĂ©rentes rĂ©gions du monde. »

Cette progression est le fruit d’une volontĂ© politique forte au plus haut niveau de l’État, qui a favorisĂ© la nomination de femmes Ă  des postes longtemps rĂ©servĂ©s aux hommes. La Tunisie est ainsi reprĂ©sentĂ©e diplomatiquement par des femmes Ă  Washington, Madrid, New Delhi, Pretoria, Amman, Prague, Oslo et Helsinki.

Le ministĂšre accorde Ă©galement une attention particuliĂšre Ă  la dimension genre dans l’élaboration de sa stratĂ©gie, conformĂ©ment au plan national d’institutionnalisation du genre et aux lĂ©gislations publiques associĂ©es.

Les progrĂšs sont notables, mais le chemin reste encore long pour garantir un accĂšs Ă©gal des femmes aux postes Ă  responsabilitĂ© et une participation pleine et significative Ă  la prise de dĂ©cision dans la diplomatie. Le ministre a insistĂ© sur la nĂ©cessitĂ© d’accĂ©lĂ©rer la formation de tous les diplomates aux approches sensibles au genre : « Il s’agit de veiller Ă  ce que l’égalitĂ© et les droits des femmes soient systĂ©matiquement pris en compte dans la programmation des activitĂ©s du MinistĂšre et au sein de nos postes diplomatiques et consulaires. »

Il a saluĂ© l’engagement du Bureau d’ONU Femmes Tunisie, qui appuie ces efforts pour prĂ©parer les diplomates Ă  des rĂŽles de leadership, de mĂ©diation et de nĂ©gociation.

Cette journĂ©e internationale des femmes en diplomatie coĂŻncide cette annĂ©e avec le 30ᔉ anniversaire de la DĂ©claration et du Programme d’action de Beijing, ainsi qu’avec le 25ᔉ anniversaire de la RĂ©solution 1325 du Conseil de sĂ©curitĂ© sur « Femmes, paix et sĂ©curitĂ© ». La Tunisie, qui s’apprĂȘte Ă  adopter son deuxiĂšme plan d’action national, s’engage Ă  renforcer la participation des femmes Ă  la prĂ©vention et Ă  la rĂ©solution des conflits, ainsi qu’à la consolidation de la paix.

Face aux reculs inquiétants en matiÚre de diplomatie et des droits des femmes dans le monde, la Tunisie réaffirme son engagement à consolider ces droits et à renforcer le rÎle des femmes dans la paix mondiale.

Enfin, le ministre a rendu hommage aux femmes officiers tunisiennes de l’armĂ©e, de la police et des services pĂ©nitentiaires, qui contribuent activement aux opĂ©rations de maintien de la paix en Afrique. Il a conclu en adressant un message d’encouragement aux jeunes femmes, en particulier celles qui hĂ©sitent encore Ă  rejoindre la diplomatie : « La diplomatie tunisienne a besoin de vous. C’est une carriĂšre noble et passionnante, qui exige persĂ©vĂ©rance, sang-froid, sacrifices, mais surtout beaucoup de rĂ©silience. »

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l’Iran frappe la base amĂ©ricaine d’Al-Udeid au Qatar

23. Juni 2025 um 21:00

L’Iran a lancĂ© lundi l’opĂ©ration « Basharat al-Fath » (Annonciation de la victoire), selon la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision iranienne Irib News. Cette opĂ©ration conjointe entre les Gardiens de la RĂ©volution et l’armĂ©e iranienne visait en reprĂ©sailles la base amĂ©ricaine d’Al-Udeid au Qatar, la plus grande installation militaire amĂ©ricaine dans la rĂ©gion, suite aux frappes amĂ©ricaines menĂ©es le week-end prĂ©cĂ©dent contre des sites nuclĂ©aires iraniens.

D’aprĂšs les mĂ©dias qataris, trois missiles ont atteint leur cible tandis que trois autres ont Ă©tĂ© interceptĂ©s par les systĂšmes de dĂ©fense sol-air Patriot. La base d’Al-Udeid, qui hĂ©bergeait prĂšs de 40 avions militaires dĂ©but juin, avait vu la majoritĂ© de ses appareils dĂ©placĂ©s entre le 5 et le 19 juin, selon des images satellites.

Le prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump avait averti que toute attaque contre une base amĂ©ricaine entraĂźnerait des reprĂ©sailles sĂ©vĂšres. Selon le New York Times, l’Iran aurait coordonnĂ© cette attaque avec les autoritĂ©s qataries, les ayant informĂ©es Ă  l’avance afin de rĂ©duire le nombre de victimes, selon trois responsables iraniens au courant des plans.

MalgrĂ© ces avertissements, le Qatar a fermement condamnĂ© cette attaque, la qualifiant « d’agression iranienne flagrante », et s’est rĂ©servĂ© le droit de riposter.

Par mesure de prĂ©caution, le Qatar a fermĂ© son espace aĂ©rien jusqu’à nouvel ordre. La base d’Al-Udeid Ă©tant situĂ©e Ă  seulement 10 kilomĂštres de l’aĂ©roport international de Doha, cette fermeture a provoquĂ© d’importantes perturbations dans le trafic aĂ©rien.

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Tensions rĂ©gionales : l’Iran promet une rĂ©ponse ferme aux attaques amĂ©ricaines

23. Juni 2025 um 20:07

Le ministre iranien de la DĂ©fense, Aziz Nassirzadeh, a affirmĂ© ce lundi que l’Iran est rĂ©solu Ă  punir tout agresseur et rejette toute paix imposĂ©e de force, soulignant que Washington est Ă  l’origine des crises et de l’instabilitĂ© dans la rĂ©gion.

Par ailleurs, un haut responsable iranien a indiqué à Reuters que Téhéran continuera ses opérations en représailles aux attaques américaines sur son sol.

Les forces armĂ©es iraniennes ont Ă©galement annoncĂ© ce lundi le lancement d’une opĂ©ration conjointe entre les Gardiens de la RĂ©volution et l’armĂ©e, ciblant la base amĂ©ricaine d’Al-Udeid au Qatar.

Dans un message adressé à la Maison Blanche, le Corps des Gardiens de la Révolution islamique a déclaré que toute agression contre la souveraineté et le territoire iranien ne restera pas sans réponse, en réaction aux récentes frappes américaines contre des installations nucléaires iraniennes.

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Vers un engagement fort pour un développement durable

23. Juni 2025 um 19:23

Le lundi 23 juin 2025, un dĂ©bat majeur a Ă©tĂ© organisĂ© sous le thĂšme « Amen Bank, banque de rĂ©fĂ©rence pour l’accompagnement de l’entreprise tunisienne, dĂ©diĂ© Ă  la transition Ă©nergĂ©tique et aux Ă©nergies renouvelables», mettant en lumiĂšre un engagement profond en faveur du dĂ©veloppement durable et de la promotion d’une Ă©conomie plus verte.

Cet Ă©vĂ©nement s’inscrit dans un contexte oĂč la transition Ă©nergĂ©tique et les Ă©nergies renouvelables sont devenues des enjeux stratĂ©giques incontournables pour le pays, confrontĂ©e aux dĂ©fis du changement climatique et Ă  la nĂ©cessitĂ© d’adopter des modĂšles Ă©conomiques plus responsables.

Lors du premier panel, les intervenants ont soulignĂ© l’importance cruciale d’évaluer et de maĂźtriser les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre liĂ©es non seulement aux activitĂ©s opĂ©rationnelles des entreprises, mais aussi aux Ă©missions financĂ©es par leurs activitĂ©s. Une expertise avancĂ©e a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ©e dans l’élaboration et le calcul concret de ces Ă©missions, notamment pour les scores 1, 2 et la majoritĂ© des postes d’émissions du score 3.

Cette dĂ©marche, lancĂ©e dĂšs 2014, intĂšgre des critĂšres environnementaux et sociaux dans le processus de financement. Elle ne se contente pas d’analyser les risques, mais propose aussi des actions concrĂštes pour les rĂ©duire et mieux les gĂ©rer, ce qui renforce la capacitĂ© des entreprises Ă  faire face aux dĂ©fis climatiques.

Pour y parvenir, une Ă©quipe composĂ©e de spĂ©cialistes techniques, d’analystes financiers et d’ingĂ©nieurs a Ă©tĂ© mise en place, assurant une approche complĂšte et coordonnĂ©e.

Les solutions proposĂ©es s’articulent principalement autour de trois axes : l’identification des opportunitĂ©s liĂ©es Ă  la transition Ă©nergĂ©tique, la mise en Ɠuvre et le suivi de projets concrets, ainsi que la mesure de leur impact environnemental, climatique et Ă©conomique. Ces actions permettent non seulement de rĂ©duire la facture Ă©nergĂ©tique des entreprises, mais aussi d’amĂ©liorer leur image et leur accĂšs Ă  de nouveaux marchĂ©s, renforçant ainsi leur compĂ©titivitĂ©.

Le dĂ©bat a Ă©galement soulignĂ© que le changement climatique reprĂ©sente un risque systĂ©mique affectant tous les secteurs d’activitĂ© et toutes les rĂ©gions gĂ©ographiques, mais qu’il constitue aussi un moteur puissant de transformation. Il incite les entreprises Ă  revoir leurs mĂ©thodes de production, leur modĂšle Ă©conomique et Ă  mobiliser tous leurs leviers pour s’adapter. Une stratĂ©gie de dĂ©carbonation claire et tolĂ©rante apparaĂźt ainsi comme une assurance essentielle pour anticiper les Ă©volutions rĂ©glementaires et normatives, qui deviennent de plus en plus contraignantes. Les normes environnementales, de santĂ©, de sĂ©curitĂ© au travail et de qualitĂ© intĂšgrent dĂ©sormais des exigences climatiques, qui seront renforcĂ©es dĂšs 2026 avec la mise en place de nouvelles rĂ©glementations.

Dans ce contexte, le rĂŽle de partenaire engagĂ© se traduit par un accompagnement des entreprises tunisiennes non seulement en tant que financeur, mais aussi comme acteur de leur transformation durable. Cette posture se concrĂ©tise par une offre complĂšte incluant le financement, l’accompagnement technique et l’assurance adaptĂ©e aux spĂ©cificitĂ©s des projets de transition Ă©nergĂ©tique.

L’intervention de la directrice gĂ©nĂ©rale de l’assurance a permis d’aborder en dĂ©tail le dispositif d’assurance intĂ©grĂ© pour les projets photovoltaĂŻques, notamment les fermes photovoltaĂŻques, qui nĂ©cessitent une couverture spĂ©cifique adaptĂ©e Ă  leurs particularitĂ©s en termes de construction, de matĂ©riaux et de business model. Cette assurance couvre toutes les phases du projet, depuis le transport des Ă©quipements jusqu’à l’exploitation, en passant par la construction et la post-rĂ©ception, avec des garanties contre les dommages matĂ©riels, les incendies, les phĂ©nomĂšnes naturels, les vols, ainsi que des garanties financiĂšres comme la couverture du retard de mise en service. Cette approche intĂ©grĂ©e simplifie la gestion des contrats et optimise les coĂ»ts, tout en assurant une protection complĂšte et adaptĂ©e aux risques spĂ©cifiques.

Le dĂ©bat a aussi permis d’échanger sur les dĂ©fis rencontrĂ©s par certains secteurs, comme le tourisme, qui subit les consĂ©quences de la pandĂ©mie et d’actes terroristes, et pour lequel la transition Ă©nergĂ©tique reprĂ©sente un enjeu crucial mais complexe. Les intervenants ont insistĂ© sur la nĂ©cessitĂ© de trouver des solutions adaptĂ©es Ă  ces rĂ©alitĂ©s Ă©conomiques difficiles, en mobilisant les acteurs financiers et institutionnels pour soutenir la modernisation et la dĂ©carbonation du secteur.

Enfin, les questions posĂ©es par les participants ont permis d’aborder des sujets techniques et rĂ©glementaires, notamment la compatibilitĂ© des lignes de crĂ©dit avec un paysage institutionnel parfois contraignant, ou encore les offres d’assurance pour des installations spĂ©cifiques comme la trigĂ©nĂ©ration, illustrant la volontĂ© de rĂ©pondre aux besoins diversifiĂ©s des entreprises tunisiennes.

En conclusion, ce dĂ©bat a mis en exergue un engagement fort et concret dans la transition Ă©nergĂ©tique. Et ce via  une expertise pointue, une offre intĂ©grĂ©e de financement, d’accompagnement et d’assurance, et une Ă©quipe pluridisciplinaire pour un dĂ©veloppement durable.

Ce rĂŽle est d’autant plus crucial dans un contexte oĂč la lutte contre le changement climatique impose une transformation rapide et profonde des modĂšles Ă©conomiques, et oĂč les entreprises doivent conjuguer performance Ă©conomique et responsabilitĂ© environnementale pour assurer leur pĂ©rennitĂ© et leur compĂ©titivitĂ© Ă  long terme.

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Le bac 2025, un succÚs à géométrie variable!

23. Juni 2025 um 16:59

Depuis l’annonce des rĂ©sultats de la session principale du baccalaurĂ©at, il y a deux jours, d’importantes disparitĂ©s de rĂ©ussite selon les rĂ©gions tunisiennes sont apparues clairement. Une carte dĂ©taillĂ©e, basĂ©e sur les taux de rĂ©ussite par gouvernorat au bac, met en lumiĂšre ces contrastes saisissants et invite Ă  rĂ©flĂ©chir aux causes profondes ainsi qu’aux solutions envisageables.

Pour mieux comprendre cette carte de la rĂ©ussite au bac, un code couleur simple a Ă©tĂ© adoptĂ© : le rouge indique un taux de rĂ©ussite situĂ© entre 40 % et 60 %; l’orange correspond Ă  un taux entre 30 % et 40 %; tandis que le jaune signale des taux infĂ©rieurs Ă  30 %. GrĂące Ă  cette lĂ©gende, il est facile d’identifier les zones oĂč les Ă©lĂšves rĂ©ussissent le mieux, celles oĂč la situation est moyenne, et enfin les rĂ©gions qui rencontrent le plus de difficultĂ©s.

Par exemple, Sfax 1 et Sfax 2 dominent le classement national avec des taux de rĂ©ussite respectifs de 55,75 % et 54,89 %. Ce qui les place dans la catĂ©gorie rouge et souligne la soliditĂ© du systĂšme Ă©ducatif public dans ces zones. À l’inverse, des rĂ©gions comme Jendouba (28,26 %), Gafsa (28,02 %) et Kasserine affichent des taux en dessous de 30 %, marquant ainsi des difficultĂ©s importantes.

Un clivage persistant

Cette rĂ©partition traduit un clivage persistant entre les rĂ©gions cĂŽtiĂšres, gĂ©nĂ©ralement mieux dotĂ©es en infrastructures et ressources pĂ©dagogiques, et les zones intĂ©rieures plus dĂ©favorisĂ©es. Ce constat souligne la nĂ©cessitĂ© d’une action ciblĂ©e pour rĂ©duire ces inĂ©galitĂ©s, notamment par un renforcement de l’accompagnement Ă©ducatif dans les rĂ©gions en difficultĂ©.

En somme, cette carte des rĂ©sultats du bac 2025 illustre bien les dĂ©fis Ă  relever pour garantir une Ă©galitĂ© rĂ©elle des chances Ă  tous les Ă©lĂšves, quel que soit leur lieu oĂč ils se trouvent,

Plus encore, cette carte nous rappelle que le bac en Tunisie, c’est un peu comme un match de foot : certains ont le vent en poupe, d’autres jouent en dĂ©fense, et quelques-uns essaient juste de ne pas prendre trop de buts. Mais une chose est sĂ»re, pour que tous les joueurs aient une chance de marquer, il faudra investir davantage dans l’éducation partout.

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Mehdi Houas: « Un hub rĂ©gional d’IA grĂące Ă  l’ingĂ©niositĂ© et Ă  l’intelligence collective Â»

22. Juni 2025 um 18:55

Dans un Ă©change sous forme de questions-rĂ©ponses, Mehdi Houas, prĂ©sident fondateur de Talan, dĂ©taille les atouts du pays, les dĂ©fis Ă  relever et les leviers Ă  actionner pour faire de la Tunisie un acteur incontournable dans le domaine de l’IA. 

Quels sont les principaux atouts de la Tunisie pour devenir un acteur clĂ© de l’IA spĂ©cialisĂ©e ?

 A mon avis, il faut mettre en avant la capacitĂ© tunisienne Ă  dĂ©velopper avec une grande profondeur des agents intelligents spĂ©cialisĂ©s dans des domaines prĂ©cis. La capacitĂ© Ă  fabriquer des agents spĂ©cialisĂ©s dans un domaine d’activitĂ© ouvre un champ immense de possibilitĂ©s. Ce potentiel repose sur la combinaison des technologies avancĂ©es dĂ©veloppĂ©es Ă  l’international et sur des expertises locales solides.

Pourquoi la santĂ© est-elle un secteur stratĂ©gique pour l’IA en Tunisie ?

La santĂ© occupe une place centrale dans cette dynamique. Je rappelle que nous avons une assise universitaire exceptionnelle en matiĂšre de santĂ©, avec des donnĂ©es collectĂ©es depuis des dĂ©cennies. Ces donnĂ©es, exploitĂ©es dans le respect de la confidentialitĂ©, pourraient permettre de dĂ©velopper de nouveaux protocoles mĂ©dicaux, des mĂ©dicaments innovants. Et si on arrive Ă  avoir un accord d’utilisation, avec les confidentialitĂ©s qui vont avec bien sĂ»r, de ces donnĂ©es mĂ©dicales, on pourra faire de la recherche et anticiper les maladies rares. 

Quel rĂŽle joue le vivier d’ingĂ©nieurs tunisiens dans cette rĂ©volution technologique ? 

Le capital humain est un levier fondamental. Je souligne que nos Ă©coles et universitĂ©s, souvent jumelĂ©es avec les meilleures institutions d’Europe et d’AmĂ©rique du Nord, forment des talents Ă  la pointe de la technologie. Ainsi, « cette ingĂ©niositĂ© frugale », c’est-Ă -dire la capacitĂ© des ingĂ©nieurs tunisiens Ă  rĂ©aliser grand avec peu, est un atout prĂ©cieux pour dĂ©velopper des solutions IA adaptĂ©es aux rĂ©alitĂ©s locales et mondiales. 

Comment construire un Ă©cosystĂšme d’innovation dynamique autour de l’IA ?

 Pour concrĂ©tiser ce potentiel, la crĂ©ation d’un Ă©cosystĂšme intĂ©grĂ© s’impose. Il faut rĂ©unir les clusters universitaires, les donnĂ©es publiques, les financements nationaux et internationaux, pour permettre aux jeunes talents de crĂ©er et d’innover. Un cadre rĂ©glementaire favorable, Ă  l’image du Startup Act, est Ă©galement important. Il donne la possibilitĂ© Ă  nos jeunes et moins jeunes aussi de crĂ©er, d’échanger, de circuler, de dynamiser leurs idĂ©es.

Quelle place accorder Ă  la recherche et Ă  l’innovation dans cette stratĂ©gie ?

La recherche appliquĂ©e est un pilier essentiel. Ainsi, nous devons bĂątir des partenariats solides entre industriels et universitaires, pour que la recherche soit opĂ©rationnelle et rapidement appliquĂ©e Ă  des cas concrets. Autrement dit, la recherche ne doit pas rester thĂ©orique, mais devenir un levier d’innovation pragmatique. Objectif : avoir le mindset d’importateur de technologies et d’exportateur de services Ă  valeur ajoutĂ©e. 

Quel est le rĂŽle de l’intelligence collective dans le succĂšs de l’IA en Tunisie ? 

L’intelligence collective est au cƓur de la rĂ©ussite. Ceci explique l’importance de mixer des compĂ©tences pluridisciplinaires, la santĂ©, l’éducation, l’agriculture, l’énergie
 Tout en insistant sur l’importance aussi d’intĂ©grer ces compĂ©tences dĂšs la conception des projets pour Ă©viter les erreurs et assurer un passage Ă  l’échelle efficace. Car le vrai challenge, c’est le passage Ă  cette Ă©tape. Il est Ă©galement indispensable de faire appel Ă  des experts techniques et des acteurs de terrain. 

Comment la position gĂ©opolitique de la Tunisie peut-elle ĂȘtre un avantage ?

 Je pense qu’il faut mettre en avant la position gĂ©opolitique de la Tunisie. Notre pays a toujours su trouver un positionnement utile et pertinent. Notre situation gĂ©opolitique, Ă  la croisĂ©e de trois continents, est stratĂ©gique et nous place dans une position unique. D’ailleurs, la Tunisie est comme un pont entre le monde mĂ©diterranĂ©en, africain et europĂ©en. Elle est capable de comprendre rapidement la profondeur des technologies Ă©mergentes et de crĂ©er des services adaptĂ©s aux besoins du continent africain, avant de les diffuser Ă  l’échelle mondiale.

Un message d’espoir pour l’avenir ?

Pour conclure, j’appelle Ă  l’unitĂ© et Ă  la mobilisation collective. Pour la simple raison que ce rĂȘve est Ă  notre portĂ©e, Ă  condition que nous unissons nos forces dans une intelligence collective oĂč chacun apporte sa pierre Ă  l’édifice pour servir l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral et, en retour, nos intĂ©rĂȘts particuliers. Plus prĂ©cisĂ©ment, j’appelle Ă  faire de la Tunisie un hub rĂ©gional d’intelligence artificielle grĂące Ă  l’ingĂ©niositĂ© et Ă  l’intelligence collective. 

 


Cette interview a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e Ă  l’occasion de la 26ᔉ Ă©dition du forum de l’Economiste MaghrĂ©bin, dans le cadre d’une sĂ©rie de podcasts. Et qui est disponible dans le mag de l’Economiste MaghrĂ©bin n 922 du 18 juin au 2 juillet 2025.

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Nizar YaĂŻche: « Tracer la voie Ă  une Tunisie ambitieuse Â»

22. Juni 2025 um 18:08

Dans cet entretien, Nizar YaĂŻche, ancien ministre des Finances, livre une analyse lucide et engagĂ©e et propose une rĂ©flexion structurĂ©e sur les enjeux majeurs qui redĂ©finissent l’ordre mondial. C’est l’occasion aussi de proposer quelques voies possibles pour la Tunisie.

Quelles sont les dynamiques qui redĂ©finissent l’ordre mondial actuel ?

Aujourd’hui, le monde traverse une pĂ©riode de transformations profondes et complexes. Les tensions gĂ©opolitiques s’intensifient, notamment avec une explosion des budgets militaires et une redĂ©finition des alliances traditionnelles. Les États-Unis, en particulier, adoptent des politiques protectionnistes et rĂ©orientent leurs prioritĂ©s Ă©conomiques et sĂ©curitaires, ce qui bouleverse les Ă©quilibres mondiaux.

Sur le plan Ă©conomique, les dĂ©sĂ©quilibres structurels demeurent inquiĂ©tants : la dette publique amĂ©ricaine dĂ©passe 36 trillions de dollars, avec un service annuel de cette dette de 850 milliards de dollars et un dĂ©ficit commercial supĂ©rieur Ă  un trillion de dollars. Ces chiffres illustrent des fragilitĂ©s profondes, loin d’ĂȘtre de simples turbulences passagĂšres. ParallĂšlement, la montĂ©e en puissance de l’intelligence artificielle, la transition numĂ©rique accĂ©lĂ©rĂ©e et les dĂ©fis climatiques imposent une refonte des rapports inter nationaux et des modĂšles de dĂ©veloppement.

En outre, le monde est confrontĂ© Ă  une recomposition oĂč les anciennes puissances peinent Ă  combler les Ă©carts Ă©conomiques, tandis que les nouvelles technologies et les enjeux environne mentaux redessinent les prioritĂ©s globales.

Quel bilan peut-on tirer du partenariat Tunisie-Union européenne aprÚs trente ans ?

Le partenariat entre la Tunisie et l’Union europĂ©enne, qui s’apprĂȘte Ă  cĂ©lĂ©brer ses 30 ans, prĂ©sente un bilan contrastĂ©. Si l’Accord d’association a favorisĂ© une progression des Ă©changes commerciaux, les rĂ©sultats restent largement en deçà des ambitions initiales. Sur les plans Ă©conomique et politique, les attentes n’ont pas Ă©tĂ© pleinement satisfaites.

Et ceci, on le constate via plusieurs obstacles persistants, notamment les quotas d’exportation d’huile d’olive imposĂ©s par l’UE, qui limitent le potentiel agricole tunisien, ainsi que des questions liĂ©es Ă  la souverainetĂ© Ă©conomique dans des secteurs stratĂ©giques, Ă  l’instar de l’agriculture. Ce qui freine l’émergence d’un partenariat Ă©quilibrĂ©. Ainsi, pour un renouvellement profond du partenariat, il faut que ce soit fondĂ© sur l’égalitĂ©, le respect mutuel et la rĂ©solution des diffĂ©rends, afin de bĂątir une relation adulte, Ă©quilibrĂ©e et tournĂ©e vers l’avenir.

Quels secteurs peuvent servir de leviers à une coopération renouvelée ?

Pour relancer la coopĂ©ration tuniso-europĂ©enne, il est important d’identifier deux secteurs clĂ©s : l’énergie et la technologie.

Énergie propre : La Tunisie possĂšde un potentiel exceptionnel dans les Ă©nergies renouvelables, notamment le solaire et l’éolien. Ce positionnement gĂ©o graphique et naturel peut faire du pays un fournisseur stratĂ©gique d’énergie propre pour l’Europe, participant ainsi Ă  la transition Ă©nergĂ©tique mondiale. Technologie et numĂ©rique : il est important d’investir dans l’intelligence artificielle (IA) et les infrastructures numĂ©riques. Il faut se rappeler en effet que la Tunisie, grĂące Ă  ses compĂ©tences, peut se repositionner comme un acteur incontournable dans ces secteurs d’avenir. En d’autres termes, il est important de miser sur ces deux axes qui permettraient Ă  la Tunisie de renforcer sa coopĂ©ration avec l’Europe tout en s’insĂ©rant dans les chaĂźnes de valeur mondiales.

Comment repenser la relation euro-africaine et la gestion de la migration ?

Il convient de noter que la crise migratoire n’a pas encore atteint son paroxysme et que les flux migratoires risquent de s’intensifier sous l’effet des dĂ©sĂ©quilibres dĂ©mographiques, de la pauvretĂ© et des changements climatiques.

D’oĂč, l’urgence d’attaquer les causes pro fondes de la migration, notamment les dettes insoutenables des pays africains, les dĂ©sĂ©quilibres dĂ©mographiques, les politiques monĂ©taires europĂ©ennes restrictives. Il est important de prĂŽner une coopĂ©ration axĂ©e sur le dĂ©veloppement partagĂ©, la crĂ©ation d’emplois et la valorisation des ressources locales, plutĂŽt qu’un simple contrĂŽle sĂ©curitaire des frontiĂšres.

La Tunisie peut-elle jouer un rÎle stratégique dans le nouvel ordre mondial ?

La Tunisie a un rĂŽle stratĂ©gique Ă  jouer, Ă  condition d’adopter une vision proactive et ambitieuse. GrĂące Ă  ses ressources humaines qualifiĂ©es, sa position gĂ©ographique au carrefour de l’Europe et de l’Afrique, ainsi que son potentiel dans les secteurs de l’énergie et du numĂ©rique, le pays peut devenir un trait d’union essentiel entre les deux continents.

Aujourd’hui, il est important d’investir dans l’éducation, la recherche, l’innovation et de renforcer la diplomatie Ă©conomique. La Tunisie doit s’insĂ©rer intelligemment dans les chaĂźnes de valeurs mondiales et nĂ©gocier des partenariats Ă©quitables, Ă©vitant ainsi les piĂšges de la dĂ©pendance ou de la marginalisation.

Quels sont les chantiers prioritaires pour la Tunisie dans ce contexte ?

Pour réussir son insertion dans le nouvel ordre mondial, il y a plusieurs axes prioritaires :

‱ Modernisation du systĂšme Ă©ducatif : former des talents adaptĂ©s aux mĂ©tiers de demain, notamment dans l’intelligence artificielle et les technologies vertes.

‱ Politique industrielle ambitieuse : orientĂ©e vers la valeur ajoutĂ©e et l’innovation.

‱ Renforcement de l’écosystĂšme entrepreneurial : attirer les investissements Ă©trangers dans les secteurs stratĂ©giques. ‱Diversification des partenaires Ă©conomiques : s’ouvrir davantage Ă  l’Afrique subsaharienne et Ă  l’Asie.

‱ Diplomatie proactive : dĂ©fendre activement les intĂ©rĂȘts tunisiens sur la scĂšne internationale.

En somme, il s’agit de tracer la voie Ă  une Tunisie ambitieuse, consciente de ses dĂ©fis, mais rĂ©solument tournĂ©e vers l’avenir. Face Ă  un ordre mondial en recomposition, la luciditĂ©, l’audace et la solidaritĂ© sont les facteurs clĂ©s pour bĂątir un partenariat euro-mĂ©diterranĂ©en renouvelĂ© et contribuer Ă  l’émergence d’une Afrique forte et souveraine. Plus que jamais, la Tunisie a l’opportunitĂ© de s’imposer comme un acteur stratĂ©gique, Ă  condition de faire les bons choix et d’investir dans l’intelligence collective. 

Cette interview a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e Ă  l’occasion de la 26ᔉ Ă©dition du forum de l’Economiste MaghrĂ©bin, dans le cadre d’une sĂ©rie de podcasts.

 

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