Abir Moussi : « Je ne me sens pas en sécurité »
Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), a adressé une lettre poignante depuis sa cellule de la prison à Jendouba, où elle a été transférée de manière soudaine et « arbitraire » estime-t-elle.
Elle qualifie son transfert de « brutal » et « non justifié ». A ses dires, le directeur de la prison lui a ordonné de partir immédiatement sans explication. Elle déclare avoir été « contrainte de monter dans une ambulance », sans pouvoir emporter ses affaires personnelles, hormis ses « lunettes », et sans qu’aucun inventaire de ses biens ne soit fait.
Dans la nouvelle prison, la femme politique déclare avoir constaté « des conditions de détention déplorables ». Elle décrit « une cellule vétuste, surpeuplée (15 détenues…) », qui s’ajoute à « une absence totale de sécurité ». Et ce, étant donné qu’il y a eu la levée des mesures de protection dont elle bénéficiait auparavant, rappelle-t-elle.
Se sentant ainsi en insécurité, Abir Moussi estime que « ce transfert est une punition politique ». Il viserait à la « briser moralement, l’humilier, l’isoler de ses proches et réduire au silence ses convictions », poursuit-elle.
De ce fait, elle exhorte son comité de défense à intervenir pour garantir ses droits fondamentaux. De même qu’elle s’adresse à ses partisans en les rassurant sur sa « détermination » et sa « foi inébranlable » en sa cause, malgré cette épreuve.
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