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Mort dans un tragique accident d’avion de Mohammed Al-Haddad, chef d’état-major de l’Ouest libyen

23. Dezember 2025 um 22:18

Abdelhamid Dbeibah, le Premier ministre de la Libye, a annoncé sur ses réseaux sociaux, mardi 23 décembre, la mort du chef d’état-major de l’Ouest libyen, le lieutenant général Mohammed Al-Haddad, dans un «tragique accident» d’avion en Turquie où il était en voyage officiel.

D’autres personnalités de l’armée de l’Ouest libyen, présentes dans l’avion, sont également décédées.

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Le programme antifroid a bénéficié à 22 000 familles

23. Dezember 2025 um 16:56

Le programme de distribution d’aides pour lutter contre la vague de froid destiné aux familles nécessiteuses et à faible revenu, lancé par l’Union tunisienne de solidarité sociale (UTSS) depuis fin novembre 2025, a permis de fournir des aides à plus de 22 mille familles. C’est ce qu’indique la présidente de l’UTSS, Naïma Jelassi.

Mme Jelassi a souligné que ce programme se poursuivra jusqu’à satisfaction des demandes parvenues à l’UTSS. Tout en précisant que l’UTSS a pour objectif d’atteindre 25 mille familles d’ici la fin de la campagne. Elle a rappelé que ce programme permanent est financé par le ministère des Affaires sociales et l’UTSS, à travers une partie de ses ressources.

Par ailleurs, la présidente de l’UTSS a relevé que la valeur totale des aides est estimée à 5 millions de dinars. Et elle consiste en des produits alimentaires, des couvertures en laine, des matelas, des vêtements, des chaussures et des équipements de chauffage. En outre, elle précise que la priorité a été accordée aux régions les plus touchées par la baisse des températures.

Au final, l’union s’emploie également à renforcer son stock stratégique. Et ce, afin d’assurer une intervention rapide et de répondre aux besoins urgents des familles au cours des vagues de froid.

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Les exportations russes de GNL vers la Chine ont atteint 1,6 million de tonnes

23. Dezember 2025 um 16:20

Les exportations russes de gaz naturel liquéfié (GNL) vers la Chine ont atteint des niveaux records en novembre. Pékin ignorant les risques de sanctions occidentales afin de s’assurer un approvisionnement énergétique moins cher.

Les livraisons de GNL russe ont plus que doublé en novembre par rapport à l’année précédente, atteignant 1,6 million de tonnes. C’est ce qu’il ressort des données des douanes chinoises publiées lundi 22 décembre. Cette hausse a permis à la Russie de dépasser l’Australie et de devenir le deuxième fournisseur de GNL de la Chine, derrière le Qatar.

Le passage de Moscou au plus grand marché de gaz naturel d’Asie fait suite à la réduction drastique des flux vers l’Europe, qui fut pendant des décennies son principal client, jusqu’à l’invasion de l’Ukraine.

Pour renforcer sa compétitivité, la Russie a accordé des remises importantes, son GNL étant le moins cher parmi 12 fournisseurs chinois. Il est environ 10% moins cher que les prix moyens, à 9,85 dollars par million d’unités thermiques britanniques (MMBtu).

À noter que les importations totales de GNL de la Chine ont enregistré une hausse annuelle pour la première fois en plus d’un an. La faiblesse de la demande ayant auparavant limité les besoins.

Parallèlement, la Chine a commencé à recevoir en août des cargaisons en provenance du projet Arctic LNG 2, un projet russe soumis à des sanctions. Et ce, bien que ses exportations aient été freinées par les conditions hivernales. En revanche, les importations de GNL en provenance des États-Unis sont restées gelées depuis février. En cause : des tensions commerciales et de la faiblesse de la demande.

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Comptes à l’étranger : la proposition qui lève la menace de prison pour des milliers de Tunisiens

23. Dezember 2025 um 16:19

Le député Maher Ketari, membre de la commission des Finances à l’Assemblée des représentants du peuple, a indiqué que la proposition de loi relative au règlement des infractions de change vise essentiellement à résoudre les problèmes qui découlent de l’ancien code de change datant de 1976 et à ouvrir une nouvelle page fondée sur la confiance entre l’État et le citoyen.

Dans une déclaration à Mosaïque fm, lors d’une journée d’études au Parlement, M. Ketari a précisé que les autorités menacent aujourd’hui des milliers de Tunisiens résidant ou revenus de l’étranger de sanctions financières et d’emprisonnement pour détention de comptes bancaires en devises ou de gains à l’étranger sans régularisation de leur situation. Il a souligné que les amendes pourraient atteindre 100 000 dinars, et que les tribunaux pourraient ajouter des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans.

Il a expliqué que cette proposition permet aux personnes physiques de régulariser leur situation légalement, en déclarant les gains et les comptes en devises qu’elles détiennent à l’étranger, et en ouvrant des comptes en devises en Tunisie où elles pourront déposer et conserver les fonds sans obligation de les convertir en dinars, qu’il s’agisse d’euros, de dollars ou d’autres devises.

Le député a affirmé que la loi inclut également les revenus que génèrent des investissements à l’étranger, tels que les actions ou les propriétés immobilières. Ce qui permettra de réinjecter ces fonds dans le circuit économique national, tout en levant toutes les poursuites administratives, pénales et fiscales que les autorités intentent aux concernés après régularisation.

M. Ketari a insisté sur le fait que la réussite de cette démarche passe par la construction d’une confiance mutuelle entre les autorités législatives, exécutives et le citoyen. Tout en estimant que la crainte des poursuites empêche de nombreux Tunisiens de rapatrier leurs fonds dans le pays.

Il a ajouté que le règlement des infractions de change constitue une étape nécessaire avant que le pays n’adopte un nouveau code de change qui réponde aux exigences du XXIe siècle, soutienne l’investissement, la jeunesse et l’intégration dans l’économie mondiale.

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CAN 2025 Maroc : où regarder Tunisie-Ouganda ?

23. Dezember 2025 um 15:54

Après le Maroc, en tant que pays organisateur de la 35ème édition de la CAN, et l’Egypte (lundi 22 décembre), les Aigles de Carthage entrent en lice mardi 23 courant à partir de 21 heures (heure de Tunisie) face à l’Ouganda. Et c’est 17ème participation consécutive de la Tunisie en phase finale de la Coupe d’Afrique des nations.

Comme l’ont souligné nos confrères de « Radio Foot international » – une émission de RFI -, la force de l’équipe de Tunisie c’est son collectif et non des individualités. Et ce collectif lui permet à chaque fois de marquer au moins un but et donc de s’en sortir. Espérons qu’il en soit encore ainsi pour cette CAN 2025.

La rencontre face aux Ougandais est considérée comme facile pour nos Aigles, en tout cas sur le papier. Il faudra cependant essayer de gagner, si possible, avec la manière, histoire de faire forte impression.

Elle se déroulera au stade du Prince Moulay Abdallah à Rabat et sera diffusée par les chaines BeIN Sports Max 2 (MENA), BeIN Sports fr 4 (France), Sport TV 4 (Portugal), Sport Digital (Allemagne), Movistar Liga de Campeones (Espagne) et Channel4+ (Angleterre).

A noter par ailleurs que cette confrontation est la troisième du genre entre les deux nations, après celles de 1962 et 1978 (respectivement 3-0 et 3-1) en faveur de la Tunisie.

Notre pronostic : 2-0 pour la Tunisie.

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Progression des ventes de voitures neuves en Europe pour le 5ème mois de suite 

23. Dezember 2025 um 14:45

Les données publiées mardi 23 décembre par l’Association des constructeurs européens d’automobiles ont montré que les ventes de voitures neuves en Europe ont augmenté en novembre par rapport à l’année précédente pour le cinquième mois consécutif, stimulées par une hausse des immatriculations de véhicules électriques sur des marchés comme l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne.

La part de marché des immatriculations de véhicules électriques a atteint 21 % dans l’Union européenne, 26 % au Royaume-Uni et 98 % en Norvège.

L’industrie automobile européenne est confrontée à des défis tels que la concurrence de la Chine, les droits de douane américains sur les importations et la difficulté de réaliser des bénéfices, tout en respectant les lois locales qui encouragent la transition vers les véhicules électriques, selon Reuters.

La Commission européenne a annoncé la semaine dernière son intention d’abandonner l’interdiction, qui devait entrer en vigueur en 2035, des voitures à moteur à combustion interne. Et ce, suite aux pressions exercées par le secteur automobile européen. Ce qui représente le plus grand recul de l’Union européenne sur ses politiques environnementales ces dernières années. Mais les analystes affirment que les voitures électriques représentent l’avenir à long terme.

Les données de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) montrent que les ventes dans l’UE, au Royaume-Uni et dans l’Association européenne de libre-échange (AELE) ont progressé de 2,4 % pour atteindre 1,1 million de véhicules en novembre. « Malgré cette dynamique positive récente, les ventes globales restent nettement inférieures aux niveaux d’avant la pandémie », a indiqué l’association dans un communiqué.

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Luttes internes à l’UGTT : la démission de Taboubi officialise la crise

23. Dezember 2025 um 14:27

Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a officiellement remis sa lettre de démission au bureau d’ordre central du syndicat. Il reste à présent à savoir si le bureau exécutif de l’UGTT acceptera ou rejettera cette démission.

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Algérie : Volz révolutionne la réservation des vols internationaux

23. Dezember 2025 um 14:03

Volz, une startup algérienne spécialisée dans la réservation de vols internationaux, a récemment levé 600 millions de dinars algériens (près de 5 millions de dollars). Soit l’un des plus importants financements jamais réalisés en Algérie.

Cette opération marque aussi le premier exit du Fonds algérien des startups, avec un rendement de 3,35x, selon le site Viva. Fondée en 2022, Volz s’impose désormais comme une solution clé pour les voyageurs algériens. Et ce, en leur permettant de réserver des billets d’avion en dinars, y compris avec paiement à la livraison. Il s’agit là d’un avantage majeur, dans un pays où la bancarisation reste faible, explique Viva.

D’ailleurs, la plateforme référence plusieurs compagnies internationales opérant depuis l’Algérie, dont Air Algérie bien entendu, mais également Turkish Airlines et Emirates.

Menée par Tell Group et GIBA (groupe Babahoum), la levée de fonds vise à permettre d’automatiser les systèmes internes, d’étoffer les équipes techniques et de soutenir un partenariat stratégique avec Turkish Airlines. Mais ce n’est pas tout, parce que Volz ambitionne aussi d’élargir son offre aux entreprises et de devenir un acteur incontournable du voyage en ligne sur le site Algérie.

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La Banque centrale d’Égypte va abaisser ses taux d’intérêt de 100 points de base

23. Dezember 2025 um 12:45

Un sondage Reuters publié lundi 22 décembre a montré que la Banque centrale d’Égypte devrait abaisser ses taux d’intérêt au jour le jour de 100 points de base jeudi prochain. L’inflation ayant été légèrement inférieure aux prévisions en novembre.

La prévision moyenne des 14 économistes interrogés a montré que le Comité de politique monétaire de la Banque centrale d’Égypte réduirait le taux d’intérêt sur les dépôts de 21 % à 20 %, et sur les prêts de 22 % à 21 %.

A noter que les taux d’intérêt réels en Égypte restent parmi les plus élevés au monde. Et ce, malgré la baisse des taux d’intérêt au jour le jour de 550 points de base décidée par la Banque centrale depuis le début de l’année.

Le comité se réunira le 25 décembre, date à laquelle plusieurs marchés financiers mondiaux seront fermés pour les fêtes de Noël. « Les chiffres favorables de l’inflation permettent d’envisager des baisses de taux d’intérêt. Toutefois, les risques d’une inflation plus élevée persistent, notamment en raison des ajustements des tarifs d’électricité prévus début de l’année prochaine », selon Ivan Burgara de l’IIF.

L’Agence centrale égyptienne pour la mobilisation publique et les statistiques a annoncé que le taux d’inflation a chuté à 12,3 % en novembre par rapport à l’année précédente, malgré une hausse des prix des carburants, contrôlés par l’État, à la mi-octobre et une nouvelle loi autorisant les propriétaires de logements à augmenter les loyers plus rapidement.

La Banque centrale a progressivement abaissé ses taux d’intérêt cette année, en commençant par 225 points de base en avril, 100 en mai et 200 en août.

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AKDITAL acquiert Taoufik Hospitals Group pour 90 millions de dollars

23. Dezember 2025 um 12:22

Le groupe marocain de santé AKDITAL a signé un protocole d’accord pour acquérir la totalité du capital du groupe hospitalier tunisien Taoufik Hospitals Group (THG). La transaction, qui représente un montant de 90 millions de dollars, constitue la première implantation d’AKDITAL en Afrique du Nord en dehors du Maroc. Les parties soumettent l’opération à l’obtention des autorisations réglementaires habituelles.

Le groupe cible, THG, a réalisé un chiffre d’affaires consolidé de plus de 45 millions de dollars en 2024. L’entreprise a dégagé une marge EBITDA de 35 % et une marge nette de 13 %. Ses prévisions pour 2025 anticipent une croissance d’environ 15 %, que son activité en oncologie devrait principalement porter.

Fondé en 2014, THG exploite quatre établissements hospitaliers privés en Tunisie, qui offrent une capacité totale de plus de 600 lits, dont 100 lits de réanimation. Le groupe emploie plus de 1 600 collaborateurs et collabore avec un réseau de plus de 500 médecins partenaires. Ses cliniques détiennent des accréditations d’organismes comme la HAS et l’INEAS et se positionnent comme des centres d’excellence dans plusieurs spécialités, dont l’oncologie et la cardiologie. Elles accueillent une clientèle locale et internationale.

Avec cette acquisition, AKDITAL, déjà présent au Moyen-Orient, poursuit son ambition de bâtir une plateforme régionale de croissance. L’opération doit permettre aux deux groupes d’échanger leurs compétences médicales et opérationnelles et de renforcer leur coopération en Afrique du Nord.

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Bras de fer entre Bruxelles et Pékin sur les droits de douane laitiers

23. Dezember 2025 um 12:20

L’Union européenne a condamné ce mardi les droits de douane imposés par la Chine sur certains produits laitiers importés de l’UE, dans le cadre d’une enquête sur les subventions accordées par Pékin, dont Bruxelles rejette les conclusions.

« La Commission estime que l’enquête repose sur des allégations douteuses et des preuves insuffisantes et que, par conséquent, les mesures prises sont injustifiées », a déclaré Olof Gill, porte-parole de la Commission européenne.

Ces droits de douane « temporaires » varient de 21,9 % à 42,7 % et entreront en vigueur demain, ce mardi, selon le ministère chinois du Commerce.

Ils concernent une série de produits, principalement des fromages, ainsi que certains laits et crèmes, qui bénéficient de subventions selon Pékin, causant un préjudice important aux concurrents chinois.

De son côté, la Commission européenne précise que Pékin prévoit de conclure son enquête sur les produits laitiers européens le 21 février 2026, date à laquelle la mesure pourrait devenir définitive. Bruxelles souhaite toutefois persuader la Chine de la retirer. « Nous ferons tout notre possible pour défendre les agriculteurs et les exportations de l’UE, ainsi que la politique agricole commune, contre l’utilisation abusive par la Chine de mesures protectionnistes ». C’est ce qu’a déclaré le porte-parole, rappelant que la Commission avait déjà saisi l’Organisation mondiale du commerce à ce sujet. « Il s’agit d’une évolution très négative » dans les relations UE-Chine, a-t-il ajouté.

L’enquête chinoise a débuté après l’annonce par l’UE de sa décision d’imposer des droits de douane plus élevés sur les voitures électriques fabriquées en Chine et est largement perçue comme une mesure de représailles contre Bruxelles.

Enfin, la Chine a récemment annoncé qu’elle imposait des droits antidumping allant de 4,9 % à 19,8 % sur le porc et les produits dérivés importés de l’UE pour une durée de cinq ans.

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Guerre technologique : en voulant freiner la Chine, Washington a accéléré son autonomie

23. Dezember 2025 um 12:05

La stratégie occidentale visant à freiner l’ascension technologique chinoise vient de subir un revers spectaculaire. Malgré un embargo quasi-strict sur les machines de lithographie ultraviolette extrême (EUV) d’ASML, présentées comme l’ »arme maîtresse de la suprématie occidentale dans la guerre des semi-conducteurs, la Chine a dernièrement dévoilé un prototype fonctionnel de machine EUV ».

Pékin obtient ainsi la technologie que Washington et ses alliés, notamment européens et asiatiques, pensaient pouvoir lui refuser indéfiniment. Peine perdue. C’est en tout cas c’est ce que révèle le site spécialisé Clubic.

Ainsi, cette source révèle que « l’exploit est loin d’être anodin : la maîtrise de l’EUV est considérée comme l’un des défis d’ingénierie les plus complexes au monde ». Et c’est précisément et justement sur ce terrain que l’Empire du Milieu, longtemps tenu à distance, réalise une percée majeure.

En effet, des fuites relayées par Reuters révèlent que ce prototype aurait été conçu avec l’aide d’anciens ingénieurs d’ASML – ne parlez surtout pas d’espionnage technologique. Lesquels sont partis mettre leur expertise au service de Shenzhen. « Une ironie amère pour l’Europe, qui découvre que le verrouillage technologique supposé infranchissable a été ouvert avec ses propres clés ».

Plus grave encore pour les stratèges américains : « Cette avancée ne reste pas théorique. Le prototype chinois produit bel et bien la lumière EUV nécessaire aux gravures les plus fines, brisant ainsi le monopole technologique occidental et ouvrant une brèche que ni sanctions ni contrôles à l’export ne semblent capables de refermer ». Autrement dit, « la Chine, loin de la stagnation annoncée par les analystes jusqu’en 2030, vise désormais la production de masse dès 2028. Tandis que Huawei explore des alternatives basées sur le plasma induit par laser pour accélérer encore le calendrier ».

C’est donc des avancées tous azimuts de la Chine qui semblent sonner le glas pour les Occidentaux. A moins qu’ils trouvent autrement une voie de salut, laquelle pourrait elle aussi être dépassée dans quelques années.

En somme, cette montée en puissance soudaine bouleverse l’équilibre mondial : « ASML voit poindre un concurrent direct capable de capter l’immense marché chinois. Et l’Occident réalise qu’en voulant affamer Pékin, il a contribué à catalyser son autonomie technologique. La guerre des semi-conducteurs n’est pas seulement relancée; elle vient peut-être de basculer, et certainement pas dans le sens prévu par Washington », conclut Clubic.

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Compétences tunisiennes expatriées : une enquête cartographie les conditions d’un retour durable

23. Dezember 2025 um 12:04

Une étude approfondie menée dans le cadre du projet THAMM-OFII, financé par l’Union européenne et mis en œuvre par l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII), révèle les conditions nécessaires pour favoriser le retour et l’investissement des Tunisiens expatriés. Présentée le 23 décembre 2025 lors d’un atelier organisé par l’ATUGE, cette enquête cartographie les motivations, les freins et les attentes d’une population stratégique pour le développement économique du pays.

Nabil Belaam, directeur du cabinet de sondage Emrhod Consulting, a exposé les conclusions de cette recherche qui vise à identifier les principales opportunités et obstacles au retour des compétences tunisiennes expatriées, tout en engageant un dialogue constructif avec les acteurs institutionnels, économiques et sociaux. L’étude s’appuie sur un dispositif méthodologique rigoureux combinant une phase qualitative préalable, menée par le biais de groupes de discussion animés sous la supervision de l’agence de presse, et une enquête quantitative auprès d’un échantillon représentatif de 1041 Tunisiens installés à l’étranger.

Les données ont été collectées selon une approche mixte associant entretiens en face-à-face assistés par ordinateur, questionnaires en ligne et relances téléphoniques. Les chiffres à retenir sont : 59 % des Tunisiens résidant à l’étranger ne prévoient pas de revenir tandis que 20 % expriment un souhait clair de retour et 21 % envisagent un retour potentiel sans projet précis à ce stade. Parmi ceux qui souhaitent revenir, 24 % ambitionnent d’entreprendre en Tunisie, 21 %  envisagent d’y prendre leur retraite et 34 % évoquent des raisons familiales, qui constituent le moteur principal du retour.

Trois motivations principales structurent le désir de retour

L’analyse fait émerger trois grands axes motivationnels qui président au projet de retour en Tunisie. Les raisons familiales constituent le premier moteur, avec une complexité particulière liée aux trois générations concernées. Les expatriés évoquent d’abord le souhait de se rapprocher de leurs parents vieillissants pour en prendre soin, mais également le désir de maintenir la cohésion du couple et surtout de permettre à leurs enfants de se connecter culturellement et socialement aux traditions et valeurs tunisiennes, au-delà des cultures d’accueil européennes ou autres.

Le projet de retraite au pays d’origine représente le deuxième facteur déterminant. L’étude souligne une évolution majeure par rapport aux générations précédentes. Aujourd’hui, les Tunisiens de l’étranger qui atteignent l’âge de la retraite entre 60 et 67 ans demeurent dynamiques et n’envisagent pas uniquement un retour passif. Cette motivation se trouve désormais fréquemment associée au désir d’entreprendre et d’investir, constituant ainsi le troisième pilier des motivations au retour. Cette connexion entre retraite et entrepreneuriat constitue une spécificité contemporaine absente des vagues migratoires antérieures, justifiant selon Nabil Belaam la nécessité de renouveler régulièrement ce type d’enquête.

Des obstacles multidimensionnels découragent les retours

Face à ces aspirations, cinq catégories d’obstacles majeurs freinent concrètement la concrétisation des projets de retour. La rigidité du marché du travail tunisien constitue le premier frein identifié. Les actifs expatriés, habitués à des parcours salariaux structurés, peinent à retrouver des emplois stables au sein d’entreprises ou d’organisations leur permettant de poursuivre sur une trajectoire professionnelle similaire à celle qu’ils connaissent à l’étranger.

Pour ceux qui envisagent l’entrepreneuriat, le manque d’opportunités clairement identifiées et d’idées de projets viables représente un second obstacle significatif. La lourdeur administrative s’impose ensuite comme un frein omniprésent, les candidats au retour se trouvant confrontés à une masse importante de démarches bureaucratiques pour créer une entreprise, obtenir les certifications nécessaires et monter leurs projets. Cette complexité procédurale se double d’un quatrième obstacle lié à l’environnement fiscal, perçu comme caractérisé par une taxation excessive décourageant la création d’entreprise et le développement d’initiatives commerciales.

Enfin, les conditions de vie générales en Tunisie constituent le cinquième frein majeur. Les expatriés habitués aux infrastructures développées des pays d’accueil, notamment en matière de systèmes éducatifs, sanitaires et de transport, perçoivent un écart de qualité important qui tempère leur enthousiasme à s’installer durablement.

L’étude révèle que les projets d’investissement envisagés par les Tunisiens de l’étranger couvrent l’ensemble du spectre économique, sans concentration sectorielle particulière. Les compétences et les motivations entrepreneuriales s’étendent de l’agriculture à la technologie, en passant par l’agroindustrie et les énergies, témoignant d’un potentiel de développement économique multisectoriel significatif.

Six axes de recommandations pour renforcer l’attractivité

À partir des constats établis, l’enquête formule un ensemble de recommandations stratégiques organisées autour de six dimensions complémentaires. Le renforcement de l’attractivité économique implique de faciliter l’accès aux opportunités de marchés porteurs, de dynamiser l’écosystème entrepreneurial et d’assouplir considérablement l’accès au financement, notamment par l’octroi de crédits à taux préférentiels et l’amélioration de l’environnement fiscal et réglementaire.

L’amélioration des conditions de vie constitue le deuxième axe prioritaire, nécessitant des investissements massifs dans les infrastructures sanitaires, éducatives, de transport et de sécurité, ainsi que le développement de services adaptés en matière de santé et de protection sociale. Cette dimension comprend également un assouplissement du marché du travail facilitant l’insertion professionnelle des Tunisiens du monde.

La modernisation de l’environnement administratif et financier apparaît comme le troisième levier d’action. Les expatriés, habitués à des systèmes entièrement digitalisés permettant de gérer l’ensemble de leurs démarches via smartphone, attendent une digitalisation généralisée de l’administration, un allègement des procédures et une simplification des règles bancaires et de change. Cette dernière mesure vise notamment à faciliter les transferts de capitaux, les Tunisiens de l’étranger maintenant fréquemment des comptes et des attaches familiales dans leurs pays de résidence.

Le renforcement de la protection sociale constitue le quatrième pilier des recommandations. Il implique la négociation d’accords bilatéraux entre la Tunisie et les pays de résidence permettant le transfert des pensions de retraite, la mise en place de mécanismes souples entre pays d’accueil et d’origine, ainsi que l’instauration d’un système de sécurité sociale transférable et accessible aux Tunisiens du monde.

Le cinquième axe concerne la stabilité du cadre institutionnel. Les répondants insistent sur la nécessité de renforcer la transparence des institutions et d’assurer une stabilité des politiques économiques afin de restaurer la confiance des expatriés dans les perspectives de développement du pays.

De la fuite des cerveaux à la circulation des talents : une nouvelle vision pour la Tunisie

Walid Haj Amor, membre du conseil d’administration de l’ATUGE, a exposé une vision stratégique pour renforcer le lien entre la Tunisie et sa diaspora, dont plus de 85 % résident à moins de trois heures de vol de Tunis. Alors que 20 % des expatriés envisagent un retour et que le profil migratoire a évolué vers des compétences hautement qualifiées, l’enjeu est de passer d’une logique de conviction individuelle à la construction d’un écosystème favorable. Pour cela, les leviers d’incitation doivent répondre à des exigences précises de carrière et de rémunération, car les freins au retour sont principalement économiques.

Les propositions visent ainsi à rehausser l’attractivité par des mesures fiscales et sociales ciblées. Pour les retraités, il est jugé nécessaire d’accorder des avantages fiscaux au moins équivalents à ceux des étrangers, compte tenu de leur capacité à investir. Pour les cadres supérieurs, une piste phare consiste à soumettre les primes d’intéressement à une flat taxe libératoire, comme des dividendes, plutôt qu’à l’impôt sur le revenu. En complément, les entreprises totalement exportatrices pourraient verser des primes en devises, offrant ainsi une plus grande liberté de change.

Enfin, l’ATUGE appelle à une coopération renouvelée avec les partenaires européens via la création d’un statut de « salarié non-résident ». S’appuyant sur les accords de télétravail transfrontalier, ce dispositif permettrait à des Tunisiens de travailler pour des sociétés européennes tout en résidant au pays, bénéficiant d’un cadre juridique hybride et de visas facilités. Selon Walid Haj Amor, cette approche représente une solution mutuellement bénéfique, répondant aux besoins de main-d’œuvre européens tout en luttant contre la fuite des cerveaux et en stimulant le marché local.

Osons le rêve

L’ambition affichée par le président de l’ATUGE Amine Aloulou est claire : faire de la Tunisie un pays vers lequel on revient par choix et par conviction, attiré par les opportunités d’avenir qu’il offre, plutôt qu’un pays vers lequel on revient par sentiment du devoir, par dette morale ou simplement pour retrouver ses racines et sa famille.

Si ces deux composantes conservent leur importance, la dimension rationnelle et pragmatique doit néanmoins primer. C’est précisément sur cet axe que l’ensemble des acteurs doivent concentrer leurs efforts, qu’il s’agisse de l’ATUGE et des associations de la diaspora qui doivent renforcer les connexions entre les membres de ces diasporas et avec les acteurs économiques du pays, ou des acteurs économiques tunisiens et institutionnels qui doivent œuvrer collectivement pour accroître l’attractivité nationale et multiplier les opportunités de qualité tant pour les carrières que pour les projets entrepreneuriaux.

Le président de l’ATUGE a insisté sur le caractère capital de ces talents pour la compétitivité du pays sur la scène internationale, pour son alignement sur les enjeux de transformation économique et pour la satisfaction des attentes des générations futures qui aspirent à une économie plus moderne, plus ouverte et plus connectée au monde, capable de répondre à leurs ambitions et à leurs désirs de réussite que, aujourd’hui, elles envisagent de plus en plus à l’étranger.

 

 

 

 

 

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L’obsession de Netanyahu de faire de l’Iran une nouvelle Syrie

23. Dezember 2025 um 11:27

L’engagement permanent de l’armée israélienne sur les fronts de Gaza, de Cisjordanie, du Liban, de la Syrie et la mort et la destruction massives qui en résultent, n’ont pas diverti le génocidaire Netanyahu de sa principale obsession : l’Iran.

Selon le média américain, NBC News, le Premier ministre israélien se rendra le 29 décembre aux États-Unis où il rencontrera le président américain, chez lui en Floride. Le média précise que « Benjamin Netanyahu, devrait demander au président Trump de soutenir une nouvelle guerre israélo-américaine contre l’Iran. Il insistera sur les préoccupations d’Israël concernant la production de missiles balistiques par l’Iran et présentera à Trump différentes options pour que les États-Unis se joignent à Israël ou l’assistent dans une attaque contre l’Iran. »

Sur le même sujet, le journal israélien Israel Hayom a indiqué que « les responsables israéliens sont en train de préparer un dossier de renseignement sur l’Iran que Netanyahu présentera à Trump. Le dossier démontre que Téhéran relance son programme nucléaire, reconstitue son stock de missiles, étend ses activités terroristes à l’échelle mondiale et accroît le financement du Hamas à Gaza, du Hezbollah au Liban et d’Ansar Allah au Yémen. »

Pourtant, la guerre de juin dernier contre l’Iran, à laquelle Trump s’est joint à Netanyahu, s’est terminée par de larges destructions que Tel-Aviv n’a jamais connues depuis la création d’Israël, forçant Netanyahu à prier Trump de l’aider… à mettre fin aux hostilités.

Qu’est-ce qui pousse alors Netanyahu à risquer de larges destructions à Tal Aviv, Haifa et dans d’autres villes israéliennes que l’Iran ne manquerait certainement pas de causer, s’il était attaqué encore une fois ?

Juste après l’arrêt des hostilités en juin dernier, de nombreux analystes aux États-Unis et ailleurs ont annoncé qu’une autre guerre était « inévitable », vu que Netanyahu n’avait atteint aucun de ses objectifs en Iran, à part le massacre de centaines d’Iraniens.

Trita Parsi, vice-président exécutif du ‘’Quincy Institute’’ a écrit dans le journal en ligne Responsible Satecraft le dimanche 21 décembre : « La guerre de juin a abouti à une dissuasion mutuelle, une situation que l’Iran peut accepter, mais qui est intolérable pour Netanyahu et son entourage. En fin de compte, ce conflit n’a été une victoire ni pour Israël ni pour l’Iran. C’est précisément cet équilibre de la terreur qui pousse Israël à rechercher une nouvelle confrontation. La doctrine militaire israélienne ne permet à aucun de ses adversaires régionaux de le dissuader ou de remettre en cause sa suprématie militaire. Or, le programme de missiles iranien fait exactement cela. » L’analyste américain ajoute : « C’est précisément pourquoi Trump doit dire non à Netanyahu. Car l’objectif d’Israël n’est pas la sécurité au sens conventionnel du terme, mais bien la domination absolue. »

Si Trump devait dire non à Netanyahu, ce ne serait sûrement pas pour la raison avancée par l’analyste Trita Parsi. Car le président américain, comme pratiquement tous ses prédécesseurs, non seulement n’a aucun problème avec « la domination absolue » d’Israël au Moyen-Orient, mais, tout comme ses prédécesseurs aussi, il fait tout pour en faire un réalité durable.

Il est bien évident que la guerre menée par Israël en juin n’a jamais eu pour seul objectif le programme nucléaire iranien. Pour Israël et son allié américain, il s’agit de créer une situation au Moyen-Orient où aucun pays ne peut résister ou s’opposer à une agression israélienne.

Or jusqu’à présent, après la destruction de Gaza, la décapitation du Hezbollah, l’effondrement de la Syrie et l’apparente neutralisation des Houthis au Yémen, le seul pays qui refuse de se contenter de compter ses morts et de se lamenter dans l’impuissance sur l’étendue des destructions après une agression israélienne, c’est l’Iran grâce à son industrie performante des missiles.

Et c’est là que réside la raison cruciale de la rencontre de Netanyahu avec Trump le 29 décembre : convaincre celui-ci de se joindre à Israël pour détruire non seulement les missiles, mais la capacité de l’Iran de les produire. En d’autres termes, solliciter Trump de l’aider à faire de l’Iran, une nouvelle Syrie ou un nouveau Liban, un Iran qui subit dans l’impuissance et dans le silence le diktat israélien.

Cette obsession pathologique que nourrit Netanyahu depuis son arrivée au pouvoir ne se transformera jamais en réalité pour une raison simple : l’Iran est un grand pays par son histoire, sa géographie, son peuple, ses capacités défensives. Et, last but not least, par le nombre et la puissance de ses alliés dont la Chine et la Russie ne sont pas les moindres.

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Khouloud Toumi : « Sans réformes structurelles, la Tunisie restera dans une croissance anémique »

23. Dezember 2025 um 08:06

Khouloud Toumi, analyste en politique économique, tire la sonnette d’alarme dans cette déclaration accordée à L’Économiste Maghrébin : le pays est prisonnier d’un cercle vicieux où la croissance conjoncturelle masque des déséquilibres structurels profonds, où le financement interne étouffe le secteur privé et où l’absence d’accès aux marchés internationaux condamne l’économie à une fragilité chronique. Sans réformes structurelles d’envergure, prévient l’analyste, la Tunisie prolongera une trajectoire de stabilité précaire et de croissance anémique.

 Au cours des années 2024 et 2025, l’économie tunisienne a affiché une croissance réelle positive mais étroitement limitée. En 2024, le PIB réel a progressé d’environ 2 %, porté essentiellement par la demande intérieure et par le secteur des services, en particulier le tourisme. Cette apparente embellie dissimule toutefois une réalité plus sombre : la croissance s’est révélée purement conjoncturelle, financée principalement par le recours massif au financement interne et au refinancement via la Banque centrale, dans un contexte d’absence quasi totale de financement extérieur. En 2025, la situation ne s’est guère améliorée. La croissance du PIB réel est restée modérée à 2,1 %; tandis que la pression sur le secteur bancaire s’est intensifiée. Le financement public continuant de mobiliser l’essentiel des ressources financières internes disponibles. Cette dépendance accrue à l’emprunt interne et à la Banque centrale a accentué la fragilité intrinsèque du modèle économique tunisien.

Des déséquilibres structurels qui étouffent l’économie

Les déséquilibres budgétaires constituent l’une des failles majeures de l’économie nationale. Le déficit budgétaire s’est maintenu à environ 6,5 % du PIB en 2024. Alors que le service de la dette et les dépenses courantes ont absorbé une part considérable des ressources publiques, réduisant d’autant les marges de manœuvre pour l’investissement productif. En 2025, la situation s’est légèrement détériorée avec un déficit budgétaire atteignant environ 6,8 % du PIB. Cette dérive budgétaire s’accompagne d’un déficit commercial persistant qui s’est établi à 7,5 % en 2025, aggravant dangereusement la rareté des réserves en devises et limitant la capacité du pays à financer ses importations. Le déficit de la balance courante est resté lui aussi élevé, illustrant la vulnérabilité externe chronique de l’économie tunisienne.

Par ailleurs, l’inflation, bien que légèrement atténuée, demeure une source d’inquiétude majeure. Elle a connu une légère diminution à 6,5 % en 2024 avant de se stabiliser autour de 6 % en 2025. Mais elle reste hautement vulnérable aux chocs externes. Cette persistance de l’inflation témoigne des tensions profondes qui traversent l’économie et de sa sensibilité aux perturbations internationales.

En outre, le secteur bancaire tunisien subit une pression croissante qui menace son équilibre et son rôle de catalyseur de la croissance. Massivement mobilisé pour financer les besoins de l’État, le système bancaire voit ses capacités de financement du secteur privé considérablement réduites. Cette situation crée un phénomène d’éviction préoccupant où l’investissement privé se trouve limité faute d’accès au crédit. La pression fiscale, qui est restée élevée au cours de ces deux années, freine davantage l’investissement et l’expansion du secteur privé, entravant ainsi le dynamisme entrepreneurial pourtant indispensable à une croissance durable.

Sur le plan externe, l’économie tunisienne se heurte à des contraintes structurelles majeures. La rareté persistante des réserves en devises, conjuguée à l’impossibilité d’accéder aux marchés financiers internationaux, maintient le pays dans une situation de fragilité structurelle critique. Cette double contrainte limite sévèrement les capacités de financement des importations et prive l’économie des ressources nécessaires à son développement.

Le marché de l’emploi offre un tableau tout aussi préoccupant. Il est resté sous tension continue avec un chômage structurel élevé, touchant particulièrement les jeunes diplômés. La création d’emplois s’est révélée insuffisante pour absorber les nouvelles cohortes arrivant sur le marché du travail, perpétuant ainsi une situation sociale délicate et un gaspillage manifeste du capital humain national.

2026 : un scénario de précarité qui appelle des réformes urgentes

Les perspectives pour 2026 ne laissent guère de place à l’optimisme. Khouloud Toumi anticipe une croissance modérée comprise entre 1,8 % et 2,2 %, largement tributaire de facteurs conjoncturels et internes plutôt que de dynamiques structurelles robustes. Dans ce scénario, les déséquilibres structurels décrits – déficits jumeaux élevés, pression insoutenable sur le secteur bancaire, rareté chronique des devises et chômage persistant – sont appelés à se perpétuer, confinant l’économie à une stabilité macroéconomique précaire et à des marges de manœuvre budgétaires toujours plus réduites.

Face à ce constat alarmant, Mme Toumi formule des recommandations sans équivoque. Elle appelle à l’application coûte que coûte des réformes structurelles et à l’ouverture de l’économie vers les marchés de financement externes. L’analyste insiste sur la nécessité impérieuse d’appliquer les réformes préconisées par le Fonds monétaire international, seules à même, estime-t-elle, de briser le cercle vicieux actuel. Ces réformes doivent se déployer à court terme comme à long terme, combinant des ajustements immédiats et des transformations structurelles profondes. L’objectif est double : minimiser la pression insoutenable qui pèse sur le secteur bancaire et identifier d’autres sources de financement pour l’État, libérant ainsi les ressources nécessaires au financement du secteur privé.

Sans ces réformes économiques profondes, avertit l’analyste, la Tunisie risque de prolonger indéfiniment une trajectoire de stabilité précaire et de croissance limitée. Les réformes structurelles apparaissent donc comme l’unique voie pour stabiliser l’économie, stimuler l’investissement productif, améliorer la compétitivité des exportations, sécuriser l’accès aux devises étrangères, réduire la pression sur le secteur bancaire et, in fine, garantir un développement durable. Le message de Khouloud Toumi est clair : l’urgence commande d’agir, et l’inaction condamnerait le pays à une stagnation durable aux conséquences économiques et sociales potentiellement graves.

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CENI : le “nouvel Internet” chinois qui rebat les cartes du pouvoir numérique

23. Dezember 2025 um 08:00

La Chine, encore elle, vient d’activer son CENI – pour China Environment for Network Innovation. Il s’agit d’un réseau expérimental national pour le moment qui, sans doute, est en train de marquer un tournant majeur dans la compétition mondiale pour le contrôle des infrastructures numériques.

Conçu comme une alternative stratégique aux standards occidentaux, CENI constitue bien plus qu’un réseau ultra-rapide : c’est une plateforme d’ingénierie à grande échelle, pensée pour façonner les technologies réseau de demain, explique le site spécialisé clubic.com.

Et pour vous donner l’importance du « machin », sachez que « l’infrastructure déployée mesure  55 000 km de fibre, 40 grandes villes reliées et une architecture capable de supporter 128 réseaux hétérogènes tout en menant 4 096 tests parallèles ». Excusez du peu. « Le système offre des coûts de transmission réduits de 60 %, tout en atteignant 100 Gb/s avec une latence de moins de 20 microsecondes, un niveau inaccessible aux réseaux publics actuels ».

Autant dire que « pour la recherche et les grands acteurs industriels, c’est un changement d’échelle ». Déjà, un grand acteur des technologies de la communication, en l’occurrence Baidu, a commencé à utiliser CENI pour entraîner ses modèles d’IA géants, réduisant drastiquement les temps d’itération, rapporte Clubic. On nous explique que « le radiotélescope FAST, qui génère 100 téraoctets par jour, peut désormais transférer ses données en temps réel, là où un réseau classique aurait nécessité près de deux ans pour une opération similaire. D’autres secteurs devraient suivre : fabrication avancée, santé, aéronautique et une centaine d’institutions stratégiques sélectionnées par Pékin ».

Mais l’enjeu dépasse la prouesse technique et technologique. Selon les spécialistes, « avec CENI, la Chine coupe symboliquement le cordon technologique qui la reliait aux infrastructures occidentales ». Du reste, le parallèle avec les projets américains ARPANET et GENI, aujourd’hui abandonnés, est on peut plus frappant : « l’Occident a laissé dépérir ses environnements d’innovation publics, misant sur le privé, tandis que Pékin investit massivement dans une plateforme d’expérimentation d’État, pensée pour préparer la 6G et les futurs standards globaux ». Tiens, déjà la 6G, alors que d’autres n’ont même pas entendu parler de la 5G.

En tout cas, « … avec 206 normes développées et 221 brevets déposés, CENI illustre une montée en puissance technologique que ni les États-Unis ni l’Europe ne semblent en mesure de contrer à court terme », écrit Clubic.

Et la même source de conclure en ces termes : « Au moment où l’UE débat encore de sa souveraineté numérique, la Chine, elle, construit déjà l’architecture des réseaux du futur ».

Alors, l’Europe a-t-elle définitivement perdu la bataille de la technologie d’aujourd’hui et peut-être celle de demain devant l’Empire du Milieu?

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Batteries CATL : la Tunisie peut-elle devenir un hub vert ?

23. Dezember 2025 um 01:17

Alors que la Chine fait un grand pas dans son mix énergétique et que les data centers mondiaux évoluent grâce à l’IA, le géant CATL (Contemporary Amperex Technology Co., Limited, leader mondial des batteries lithium-ion pour véhicules électriques (VE) et systèmes de stockage d’énergie) lance le marché des batteries. C’est ce qu’a révélé le site zonebourse, en date du lundi 22 décembre 2025.

Ce qui laisse une opportunité à la Tunisie qui pourrait transformer ses zones industrielles en hubs verts et créer des milliers d’emplois.

En effet, il faut comprendre que la Tunisie, avec un mix énergétique dominé par le fossile (76 %), peut s’inspirer de la Chine, leader mondial des renouvelables (50 %) et des batteries (50 GW), pour accélérer sa transition verte via des partenariats stratégiques.​

Mix énergétique comparé

Ainsi la Tunisie stagne à 24 % de renouvelables sans nucléaire ni stockage significatif. Tandis que la Chine excelle avec 50 % renouvelables, 5 % nucléaire et 50 GW de batteries. Cela met en lumière les opportunités pour la Tunisie d’atteindre 35 % d’ici 2030.​

Cela sous-entend aussi que la Tunisie peut attirer des investissements directs de CATL ou d’autres firmes chinoises dans ses zones franches industrielles, pour assembler des batteries et créer une chaîne d’approvisionnement locale. Cela favorise le transfert de technologies et l’accès aux marchés asiatiques.

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Issam Chouchene plaide pour plus d’équité fiscale pour les voitures populaires

23. Dezember 2025 um 01:11

Les débats sur la loi de finances 2026 portent autour des articles 49 et 69, notamment sur les critères d’acquisition d’une voiture pour chaque famille. Entre concessionnaires et députés, tout le monde s’accorde sur l’essentiel.

Mais la question clé reste de savoir si une voiture à 38 000-42 000 dinars relève vraiment de la catégorie « populaire ». D’autant qu’il faudrait l’équivalent de 76 salaires minimaux de 500 dinars pour l’atteindre.

Rencontré lors des Journées de l’entreprise, organisées par l’IACE, Issam Chouchene, député, a déclaré en exclusivité à leconomistemaghrebin.com que l’article est clair : pas de prix fixe, mais un allègement fiscal sur l’importation de voitures de tourisme pour chaque famille tunisienne, chaque citoyen, tous les Tunisiens. Conditions précises : 10 % de droits de consommation, 7 % de TVA, et un véhicule de moins de 8 ans maximum.

Il plaide pour plus d’équité via sa proposition : étendre l’avantage à tous les modèles et tous les Tunisiens, sans barrières.

Transports publics : urgence réformiste face à la crise budgétaire

La loi cible les droits d’import, pas le transport. Pourtant, entre les files d’attente interminables pour prendre le bus ou le métro, on se demande jusqu’à quand le secteur du transport restera délaissé.

Il rappelle le rôle social de l’État, qui doit garantir des transports publics fiables pour les non-motorisés. Mais les budgets imposent des priorités : santé en tête, puis transports et éducation, à l’image de la pyramide de Maslow appliquée aux finances publiques.

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Régularisation des avoirs extérieurs : la clé de voûte de la future réforme du change en Tunisie

23. Dezember 2025 um 00:21

Le député Maher Ketari, membre de la commission des Finances à l’Assemblée des représentants du peuple, a indiqué que la proposition de loi relative au règlement des infractions de change vise essentiellement à résoudre les problèmes qui découlent de l’ancien code de change datant de 1976 et à ouvrir une nouvelle page fondée sur la confiance entre l’État et le citoyen.

Dans une déclaration à Mosaïque FM, lors d’une journée d’études au Parlement, M. Ketari a précisé que les autorités menacent aujourd’hui des milliers de Tunisiens résidant ou revenus de l’étranger de sanctions financières et d’emprisonnement pour détention de comptes bancaires en devises ou de gains à l’étranger sans régularisation de leur situation. Il a souligné que les amendes pourraient atteindre 100 000 dinars, et que les tribunaux pourraient ajouter des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans.

Il a expliqué que cette proposition permet aux personnes physiques de régulariser leur situation légalement, en déclarant les gains et les comptes en devises qu’elles détiennent à l’étranger, et en ouvrant des comptes en devises en Tunisie où elles pourront déposer et conserver les fonds sans obligation de les convertir en dinars, qu’il s’agisse d’euros, de dollars ou d’autres devises.

Le député a affirmé que la loi inclut également les revenus que génèrent des investissements à l’étranger, tels que les actions ou les propriétés immobilières. Ce qui permettra de réinjecter ces fonds dans le circuit économique national, tout en levant toutes les poursuites administratives, pénales et fiscales que les autorités intentent aux concernés après régularisation.

M. Ketari a insisté sur le fait que la réussite de cette démarche passe par la construction d’une confiance mutuelle entre les autorités législatives, exécutives et le citoyen. Il estime que la crainte des poursuites empêche de nombreux Tunisiens de rapatrier leurs fonds dans le pays.

Il a ajouté que le règlement des infractions de change constitue une étape nécessaire avant que le pays n’adopte un nouveau code de change qui réponde aux exigences du XXIe siècle, soutienne l’investissement, la jeunesse et l’intégration dans l’économie mondiale.

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