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PLF 2026 : coup de pouce décisif à l’OCT pour stabiliser les prix

22. November 2025 um 18:34

Le gouvernement a décidé d’exonérer l’Office du commerce de la Tunisie (OCT) de l’ensemble de ses dettes liées aux déclarations douanières simplifiées, afin de lui permettre de poursuivre son rôle stratégique dans l’approvisionnement des produits de base et la stabilisation des prix. Cette mesure exceptionnelle intervient après des années durant lesquelles l’OCT a bénéficié de procédures d’importation simplifiées qui ont entraîné une accumulation importante de dettes, faute de régularisation des déclarations dans les délais.

Lors d’une réunion conjointe des commissions des Finances et du Budget de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et du Conseil national des régions et des districts (CNRD), consacrée à l’examen du projet de loi de finances 2026, des représentants du ministère des Finances ont expliqué que cette exonération couvre les droits de douane, les taxes, les intérêts de retard et les amendes. L’article 42 du projet de loi prévoit ainsi d’autoriser le ministre des Finances, au nom de l’État, à renoncer aux créances publiques découlant des déclarations non régularisées avant le 1er janvier 2025.

Les représentants du ministère ont précisé que cette renonciation ne pourra donner lieu ni au remboursement de sommes au profit de l’OCT, ni à une révision comptable des montants déjà remboursés, ni à des poursuites fiscales au titre de l’impôt sur les sociétés. Elle constitue une mesure entièrement exceptionnelle destinée à assainir la situation financière de l’Office.

Plusieurs députés ont toutefois mis en garde contre la tentation de reporter sur le secteur privé des charges financières non étudiées et ont appelé à une rationalisation urgente du système de subvention. Ils ont estimé que l’aide de l’État doit être strictement orientée vers les catégories qui en ont réellement besoin, afin de garantir la justice sociale et de préserver l’équilibre budgétaire.

Les députés ont également insisté sur la nécessité de soutenir l’OCT, en rappelant son rôle essentiel dans l’approvisionnement du marché, la préservation du pouvoir d’achat et la constitution du stock stratégique de produits de base. L’Office, établissement public à caractère commercial et industriel, assure notamment l’importation et la distribution de denrées telles que le sucre, le café vert, le thé et le riz, couvrant les besoins du pays pour trois à quatre mois de consommation.

L’OCT contribue en outre à la constitution des stocks de sécurité pour certains produits conjoncturels et assure le contrôle technique de la qualité des produits alimentaires destinés à l’exportation. Ses missions incluent également la promotion de secteurs économiques à travers la gestion d’achats regroupés pour le compte de l’État, la réalisation d’études, la création de structures d’appui liées à ses activités commerciales et la supervision du projet de zone franche de Ben Guerdane dédiée aux activités commerciales et logistiques.

Avec TAP

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Budget 2026 : nécessité de pallier les déficits des caisses sociales

22. November 2025 um 17:51

Un certain nombre de députés à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) ont appelé, samedi, au cours d’une plénière consacrée à l’examen du budget du ministère des Affaires sociales pour l’année 2026, à la nécessité d’élaborer un plan pour pallier les difficultés des caisses sociales, qu’il s’agisse des ressources humaines ou financières, et de pourvoir les postes vacants au niveau des directions.

Les députés ont souligné que le déficit des caisses sociales, qui « dépasse aujourd’hui les 3 000 millions de dinars », n’est plus un simple problème financier, mais constitue une menace pour le droit à la santé ainsi que pour la stabilité financière de la Pharmacie centrale et des hôpitaux publics.

Les intervenants ont indiqué qu’un certain nombre d’établissements relevant du ministère des Affaires sociales ne sont pas dirigés par un directeur général ou un président-directeur général, mais gérés par des personnes chargées de la gestion, à l’instar du Comité général de promotion sociale, de la Direction générale des services communs, de la Direction générale de la sécurité sociale, de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), précisant que cette situation a eu des répercussions négatives sur la gestion et la prise de décisions stratégiques.

Certains députés ont évoqué la mise à jour de la liste des bénéficiaires des carnets de soins gratuits et des aides sociales, estimant que cette démarche n’a pas pris en compte les aspects humanitaires, entraînant l’exclusion de plusieurs personnes vivant dans la pauvreté et la marginalisation.

Critiques sur la distribution des aides sociales

En contrepartie, les députés ont signalé que certaines personnes bénéficient d’aides sociales, de pensions et de carnets de soins gratuits alors qu’elles disposent d’une bonne situation financière, ajoutant que la plupart de ces personnes travaillent clandestinement dans les circuits commerciaux parallèles.

Certains députés se sont interrogés sur le sort des ouvriers des chantiers qui ont été licenciés, suite à l’entrée en vigueur de la loi organisant les contrats de travail.

 Précarité professionnelle et manque d’infrastructures

Dans ce contexte, les députés ont critiqué l’absence d’avancement du dossier des agents et cadres travaillant dans les centres d’éducation spécialisée relevant des associations de protection des personnes handicapées, ainsi que celui des agents temporaires relevant de l’Office des terres domaniales, dénonçant la poursuite de la précarité professionnelle pour les travailleurs.

Ils se sont interrogés sur les raisons de la non-activation du fonds d’assurance pour la perte d’emploi et du fonds de protection des ouvrières agricoles, appelant le ministère à honorer ses engagements dans les délais impartis.

D’autre part, les députés ont critiqué l’absence des unités des Affaires sociales dans certaines régions, ou l’insuffisance des ressources humaines et logistiques dans d’autres unités, telles que l’unité de Sbikha dans le gouvernorat de Kairouan, qui ne compte que deux assistants sociaux alors qu’elle fournit ses prestations à environ 80 000 habitants.

Avec TAP

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Tunisie : Airbus s’associe à TAI pour former les futurs pilotes de ligne

22. November 2025 um 15:51

Selon des informations publiées par AFM.aero ,une plateforme de veille et de conseil spécialisée dans l’industrie mondiale de la formation des pilotes,  Airbus Flight Academy (AFA) et The Aviator Institute (TAI) ont signé lors du Dubai Airshow 2025 un nouveau partenariat. Grâce à cet accord, Airbus va introduire son programme de formation ab initio en Tunisie, marquant ainsi sa première implantation de ce type en Afrique et au Moyen-Orient.

Airbus prévoit d’aligner les normes opérationnelles, la formation des instructeurs et les infrastructures de TAI sur son cadre pédagogique propre. Les premiers cadets débuteront leur formation en mars 2026, avec une montée en puissance progressive qui devrait permettre de former plus de 80 élèves chaque année. Basée à Tunis et Monastir, TAI s’appuie sur quinze ans d’expérience et bénéficie d’un climat favorable toute l’année, ce qui lui permet d’exploiter pleinement ses ressources.

L’école dispose d’une flotte composée de Diamond DA40 et DA42, associée à des simulateurs de pointe et des installations modernes. Cette infrastructure est parfaitement adaptée au modèle ab initio d’Airbus, conçu pour produire des pilotes immédiatement opérationnels pour des compagnies aériennes.

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Huile d’olive tunisienne : des prix bradés qui menacent toute une filière

22. November 2025 um 14:29

« Le bradage de l’huile d’olive tunisienne menace directement les producteurs et compromet l’avenir de toute la filière oléicole », alerte l’expert international en développement agricole et rural, Noureddine Nasr.

Intervenant lors du 10ᵉ Colloque international sur la Gestion intégrée des ressources naturelles et l’agriculture durable (GIRNAD 2025), tenu les 5, 6 et 7 novembre 2025 à Hammamet, l’expert a pointé la précarité croissante des oléiculteurs tunisiens, soumis à une pression constante sur les prix de l’huile.

« Bien que la Tunisie produise l’une des meilleures huiles d’olive au monde, cette huile est vendue à des tarifs inférieurs à ceux pratiqués en Italie, en Grèce, en Turquie, en Espagne ou en France », a-t-il déploré.

Pour illustrer les difficultés rencontrées par les petits producteurs, Ben Nasr a cité une étude qu’il a coréalisée avec les chercheurs universitaires Mohamed Arbi Abdeladhim et Wassim Riahi sur les coûts de production dans le gouvernorat de Zaghouan.

L’enquête, menée auprès de 11 exploitations et couvrant deux campagnes agricoles, s’est intéressée à la campagne 2023-2024 — une année sèche marquée par des pertes et un endettement accru — ainsi qu’à la campagne 2024-2025, relativement favorable grâce au retour des précipitations après une longue sécheresse. L’étude montre que certains agriculteurs, en particulier ceux en mode pluvial, n’ont dégagé aucun bénéfice en moyenne sur les deux campagnes.

Ben Nasr a souligné que, « chaque année, deux à trois mois avant le début de la récolte, une vaste campagne sur les réseaux sociaux et dans les médias tire les prix de l’huile d’olive tunisienne vers le bas. Ces campagnes pénalisent les petits agriculteurs, qui attendent parfois des années pour obtenir une bonne récolte ».

Rappelant que 85 % des superficies oléicoles du pays sont cultivées en mode pluvial et que la majorité de ces exploitations — souvent familiales et de petite taille — relèvent d’une agriculture vulnérable, l’expert a estimé que la compression des prix affecte non seulement le bien-être des producteurs et de leurs familles, mais aussi l’économie nationale et l’attractivité de la filière pour les jeunes.

Le rôle régulateur de l’État

Pour réguler les prix, l’expert a avancé deux scénarios. Le premier implique une intervention publique : l’État vendrait à prix subventionné l’huile produite par l’Office des Terres Domaniales, financée par l’argent du contribuable, aux consommateurs tunisiens. Parallèlement, il fixerait les prix à l’exportation en s’alignant sur les cours mondiaux tout en garantissant une marge aux exportateurs. Une telle approche assurerait transparence et équilibre entre les intérêts des producteurs et ceux des exportateurs, l’État jouant un rôle d’arbitre.

Le second scénario consiste à s’inspirer de modèles internationaux de commercialisation agricole. « L’exemple de l’Arabie saoudite est particulièrement intéressant : le Centre saoudien des Palmiers et des Dattes achète chaque année les dattes des petits producteurs à des prix préférentiels et se charge ensuite de leur commercialisation. Ce modèle pourrait inspirer la Tunisie, notamment l’Office national de l’huile pour l’huile d’olive et, pour les dattes, le Groupement interprofessionnel des dattes. »

En conclusion, Ben Nasr a insisté sur l’urgence de repenser la gouvernance agricole afin de protéger les petits producteurs, préserver la filière oléicole et en garantir la pérennité face aux défis économiques et climatiques.

Avec TAP

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Meta condamnée à verser 550 millions de dollars aux médias espagnols

22. November 2025 um 13:35

La décision concernant les plaintes des éditeurs espagnols contre l’activité publicitaire du géant technologique Meta a conclu que l’entreprise avait enfreint les règles de la concurrence et de la protection de la vie privée.

Le législateur espagnol a jugé que le géant américain des médias sociaux, Meta Platforms, devait payer une somme considérable après avoir constaté que l’entreprise avait obtenu un avantage illégal grâce à ses pratiques en matière de données.

Cette décision fait suite à un long conflit opposant plus de 80 médias numériques espagnols qui accusaient la maison mère de Facebook d’abus de position dominante sur le marché de la publicité en ligne.

L’AMI, l’association représentant ces médias, avait porté plainte en 2023, arguant que les pratiques publicitaires de Meta entre mai 2018 et juillet 2023 violaient les règles de la concurrence et de la protection des données en conférant à l’entreprise un avantage indu fondé sur l’exploitation des données.

Jeudi 20 novembre, un tribunal de commerce de Madrid a donc condamné Meta à verser 479 millions d’euros (environ 550 millions de dollars) de dommages et intérêts, estimant que l’entreprise avait traité les données des utilisateurs de Facebook et d’Instagram à des fins de publicité comportementale sans respecter les règles de la concurrence ni les garanties en matière de protection des données.

Selon l’Associated Press, les juges ont déclaré que le « traitement illicite de cette énorme quantité de données personnelles » par Meta lui conférait un avantage concurrentiel que les médias nationaux « ne pouvaient égaler »…

Comme attendu, Meta a rejeté la décision et annoncé son intention de faire appel, qualifiant l’affaire de « sans fondement … et qu’il n’existe aucune preuve de préjudice allégué pour les éditeurs ». L’entreprise a déclaré que le jugement donne une image erronée du fonctionnement du secteur de la publicité numérique.

Cette décision s’inscrit dans un conflit plus large entre les autorités de régulation de l’UE et les grandes plateformes numériques au sujet de la concurrence en ligne. L’année dernière, la Commission européenne a infligé à Meta une amende de près de 800 millions d’euros (environ 870 millions de dollars) pour des pratiques liées à Facebook Marketplace…

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Augmentation de près de 17% du budget des Affaires sociales

22. November 2025 um 13:19

La séance plénière commune entre l’Assemblée des représentants du peuple et le Conseil national des régions et des districts, consacrée à l’examen du budget du ministère des Affaires sociales pour l’année prochaine, a démarré samedi matin.

Les dépenses de la mission des affaires sociales pour l’année 2026 ont été fixées à 4 080 millions de dinars, contre 3 468 millions en 2025, soit une augmentation de 17,66 %, sans tenir compte des ressources propres des établissements publics.

Les dépenses de rémunération s’élèvent à 277,1 millions de dinars, les dépenses de gestion sont fixées à 23 550 millions de dinars, les dépenses d’intervention sont estimées à 3 754,850 millions de dinars, et les dépenses d’investissement sont fixées à 25 millions de dinars.

Le ministère des Affaires sociales cible, dans le cadre des services de promotion sociale, environ 4,5 millions de citoyens, selon le rapport conjoint de la commission de la santé, des affaires de la femme, de la famille, des affaires sociales et des personnes handicapées et de la commission des services et du développement social relevant du Conseil national des régions et des districts.

Ce programme offre environ 33 services qui varient en fonction de la catégorie ciblée, précise le rapport.

Ces catégories bénéficient du programme d’Amen social selon des critères, des conditions et des procédures fondés sur les principes de transparence, d’objectivité et d’équité, et tient compte des normes internationales et respecte les principes constitutionnels relatifs à l’égalité, tout en prenant en considération les mesures positives en faveur des catégories ayant des besoins particuliers et des zones prioritaires, dans le cadre d’une approche de lutte contre la précarité multidimensionnelle.

Le nombre total de bénéficiaires des allocations mensuelles dans le cadre du programme d’Amen social s’élève, jusqu’à février 2025, à environ 380 000 bénéficiaires, contre 263 000 en 2021, soit une augmentation nette d’environ 31 %.

Grâce au programme de protection sociale dont les objectifs visent à lutter contre la violence et la drogue en coordination avec le ministère de l’Intérieur, le ministère vise à faire réussir le programme « Une deuxième chance », qui contribuera à réduire le décrochage scolaire précoce et à prévenir la toxicomanie, tout en s’efforçant d’augmenter le nombre de centres d’accueil.

D’autre part, le même rapport souligne la nécessité d’élargir la couverture sociale à l’ensemble de la population active, tout en préservant la pérennité des systèmes grâce à leur équilibre financier, à l’amélioration des prestations versées, à la numérisation des services, à la mise en place d’un système de gouvernance des services fournis aux assurés sociaux et à un meilleur contrôle des coûts de gestion.

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BIAT : l’emprunt subordonné 2025-2 clôturé au plafond de 150 MD

22. November 2025 um 13:17

La Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT) a annoncé, dans un communiqué rendu public par le CMF, la clôture le 20 novembre 2025 des souscriptions à son emprunt obligataire subordonné « BIAT Subordonné 2025-2 ». Ouverte le 10 novembre 2025, l’opération a atteint le plafond de 150 millions de dinars, après avoir été initialement prévue pour un montant de 100 millions de dinars.

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Huile d’olive : Des prix bradés qui étranglent les producteurs, alerte un expert international

22. November 2025 um 13:15

« Le bradage des prix de l’huile d’olive tunisienne porte préjudice aux producteurs tunisiens et menace la pérennité du secteur oléicole », estime l’expert international en développement agricole et rural‏, Noureddine Nasr.

Alors qu’il participait au 10ème Colloque international sur la gestion intégrée des ressources naturelles et agriculture durable « GIRNAD 2025 », tenu les 5, 6 et 7 novembre 2025 à Hammamet, l’expert a soulevé la question de la précarité des oléiculteurs tunisiens face à la pression continue sur les prix de l’huile.

« Bien que la Tunisie produise l’une des meilleures huiles d’olive au monde, cette huile est vendue à des prix inférieurs à ceux pratiqués en Italie, en Grèce, en Turquie, en Espagne ou en France », déplore-t-il.

Pour illustrer les difficultés des petits oléiculteurs, Ben Nasr s’est référé à une étude qu’il a coréalisée avec les chercheurs universitaires, Mohamed Arbi Abdeladhim et Wassim Riahi, sur les coûts de production de l’huile d’olive dans le gouvernorat de Zaghouan.

L’enquête a été menée auprès de 11 exploitations et couvert deux campagnes agricoles. Il s’agit de la campagne 2023-2024, une campagne sèche après plusieurs années de sécheresse consécutives, où les agriculteurs ont enregistré des pertes et se sont endettés ; ensuite la campagne 2024-2025 qui a été relativement bonne en termes de précipitations.

L’étude a montré que certains agriculteurs, notamment ceux en mode pluvial, n’ont réalisé aucun bénéfice sur la moyenne des deux campagnes.

Selon Ben Nasr, « chaque année, deux à trois mois avant le début de la récolte des olives, une campagne massive se déploie sur les réseaux sociaux et dans les médias pour brader le prix de l’huile d’olive tunisienne. Ces campagnes portent préjudice aux petits agriculteurs, qui patientent des années pour obtenir une bonne récolte ».

Rappelant que 85 % des superficies oléicoles en Tunisie sont cultivées en mode pluvial et que la majorité de ces exploitations pluviales, ainsi qu’une partie des oléicultures irriguées, sont de petite taille et relèvent d’une agriculture familiale, l’expert a considéré que la compression des prix de l’huile d’olive tunisienne aurait un impact négatif sur le bien-être des agriculteurs et de leurs familles, sur l’économie nationale ainsi que sur l’attractivité de cette filière pour les jeunes.

Le rôle régulateur de l’Etat

Pour une régulation des prix, l’expert a proposé deux scénarios. Le premier scénario suppose une intervention de l’Etat. Ce dernier pourrait vendre à un prix subventionné, l’huile d’olive produite par l’Office des terres domaniales, aux consommateurs tunisiens, cette huile étant produite avec l’argent du contribuable.

Parallèlement, il fixerait les prix à l’exportation en s’alignant sur les cours mondiaux, tout en garantissant une marge bénéficiaire aux exportateurs. Cette approche assurerait une plus grande transparence et un équilibre entre les intérêts des producteurs et ceux des exportateurs, l’État jouant le rôle d’arbitre.

Le deuxième scénario consiste à s’inspirer de certains modèles internationaux de commercialisation de produits agricoles. « Un exemple intéressant est celui de l’Arabie saoudite, où le Centre saoudien des palmiers et des dattes achète chaque année, les dattes des petits producteurs saoudiens à des prix préférentiels et se charge ensuite de leur commercialisation. Ce modèle pourrait inspirer la Tunisie, notamment l’Office national de l’huile (ONH) pour l’huile d’olive et en ce qui concerne les dattes, le groupement interprofessionnel des dattes ».

Pour conclure, Ben Nasr a mis l’accent sur l’urgence de repenser la gouvernance agricole afin de protéger les petits producteurs, préserver la filière oléicole et garantir sa pérennité face aux défis économiques et climatiques.

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ITCEQ fête ses 50 ans de recherche économique appliquée

22. November 2025 um 12:34

Pour bien fêter ses 50 ans, l’Institut tunisien de la compétitivité et des études quantitatives (ITCEQ) a choisi d’organiser dans la foulée un Congrès international scientifique, le mardi 25 novembre 2025 à Tunis.

« Les défis de la politique économique à l’épreuve des grandes mutations », c’est le thème de ce congrès scientifique majeur, qui marque le cinquantenaire de l’institut. Pour ce faire, il réunira des chercheurs, des experts internationaux et des décideurs politiques.

 

Il vise à positionner la Tunisie comme un pôle d’excellence régional en matière de recherche économique appliquée.

 

Avec l’objectif d’analyser les transformations profondes qui redéfinissent les modèles de croissance, de compétitivité et de gouvernance économique.

L’ITCEQ assure que le congrès s’articulera autour de deux panels principaux. Le premier sera consacré aux défis des politiques économiques face aux mutations globales, alors que le second se portera sur les enjeux des institutions de recherche en économie appliquée dans le monde de demain.
Ce congrès constitue une plateforme stratégique pour renforcer le rôle de l’ITCEQ en tant que think tank innovant et influent, au double plan national et international.

 

Dans ce cadre, l’événement bénéficie du soutien de partenaires institutionnels majeurs, en l’occurrence Expertise France, l’Union européenne, la GIZ, la Banque tunisienne de solidarité, la STB Bank, la BH Bank et la BNA Bank.

 

Des personnalités nationales et internationales de premier plan participeront à ce rendez-vous, ce qui marquera une étape décisive dans l’histoire de l’ITCEQ, pour ses 50 ans d’expertise au service du développement économique et de la prise de décision fondée sur les données crédibles et fiables.

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Merz valide le plan de paix de Trump pour l’Ukraine

22. November 2025 um 12:17

Le chancelier allemand Friedrich Merz et le président américain Donald Trump « se sont mis d’accord sur les prochaines étapes » lors d’une conversation téléphonique concernant le plan américain pour l’Ukraine, a annoncé vendredi 21 novembre le chancelier.

« Je viens de discuter du plan de paix pour l’Ukraine avec le président des États-Unis lors d’une conversation téléphonique productive et confidentielle », a déclaré Merz dans un message publié sur la plateforme X… « Je vais maintenant en informer nos partenaires européens » afin de coordonner les actions à venir,.

Les discussions autour de ce plan devraient dominer les débats en marge du sommet du G20 à Johannesburg, auquel participeront ce week-end les dirigeants des pays les plus puissants d’Europe, malgré le boycott du sommet par Donald Trump, les États-Unis ayant annoncé qu’ils « ne participeraient pas aux discussions officielles » du G20 en Afrique du Sud.

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Indice mondial du savoir : la Tunisie dans le Top 10 africain, mais…

22. November 2025 um 12:01

L’Indice mondial du savoir 2025, publié par la Fondation Mohammed bin Rashid Al Maktoum en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), passe au crible 149 pays. Comme à l’accoutumée, il révèle une faible performance globale du continent africain : seul un pays, Maurice, atteint la moyenne mondiale. La Tunisie se classe 79ᵉ au niveau mondial et 3ᵉ en Afrique avec un score de 38/100.

Dévoilée lors du Sommet du savoir à Dubaï, du 19 au 20 novembre, l’édition 2025 a été entièrement remaniée par rapport aux anciennes. Ainsi, le nombre d’indicateurs a été fortement diminué, passant de 155 à 115 en vue de renforcer la fiabilité statistique et la comparabilité internationale, indique le rapport.

Le classement repose désormais sur six piliers essentiels, incluant l’“éducation à tous les niveaux, la recherche et innovation, les technologies, l’économie et la gouvernance environnementale et sociale“.

Au niveau mondial, l’indice est dominé par les pays nordiques, avec la Suisse en tête, suivie de Singapour et de la Suède. Les États-Unis arrivent à la 1eᵉ place, tandis que la France occupe le 17e rang.

En Afrique, l’Ile Maurice occupe se classe 1e et la 58e place mondiale grâce à de très bons résultats dans l’enseignement pré-universitaire et plusieurs autres sous-indicateurs, mais souffre cependant, à l’instar de la majorité des pays du continent, d’une très faible performance en recherche et innovation.

D’ailleurs sur les 30 derniers pays du classement, 23 sont africains, révèle le rapport, ce qui montre un diagnostic on ne peut plus inquiétant, à savoir l’échec structurel des systèmes d’éducation, de recherche et d’enseignement supérieur du continent.

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COP30 au Brésil : va-t-on vers un échec sur la sortie des énergies fossiles?

22. November 2025 um 10:36

Les négociations de la COP30 au Brésil sont entrées en prolongation depuis vendredi soir 21 novembre, et ce au terme de deux semaines d’âpres débats en Amazonie qui pourraient s’achever sans avancée majeure sur la sortie des énergies fossiles.

L’objectif de cette conférence est pourtant crucial : combler le retard mondial dans la réduction des émissions carbone, renforcer l’adaptation climatique des pays les plus vulnérables et démontrer que le multilatéralisme reste viable dans un contexte international profondément fragmenté.

Mais depuis vendredi, les délégations s’affrontent à Belém autour d’un texte présenté par la présidence brésilienne, dont le terme « fossiles » a disparu. La création d’une véritable « feuille de route » pour éliminer progressivement pétrole, charbon et gaz — portée par au moins 80 pays, de l’Europe à l’Amérique latine en passant par les États insulaires, et soutenue par Lula lui-même — a elle aussi été évacuée.

L’incapacité à avancer a poussé l’Union européenne à évoquer la possibilité de quitter la conférence sans accord, une perspective qui constituerait un revers sévère pour le Brésil…

Selon la ministre française de la Transition écologique, Monique Barbut, les principaux opposants à tout engagement sur les fossiles sont l’Inde, l’Arabie saoudite et la Russie, en plus de plusieurs pays émergents.

Romain Ioualalen, de l’Ong « Oil Change International« , met toutefois en garde contre les « narratifs simplistes », rappelant que les négociations achoppent aussi sur les aides promises aux pays pauvres, « bloquées par les pays développés ».

Pour Arunabha Ghosh, émissaire de la COP30 pour l’Asie du Sud, les débats doivent rester centrés sur l’essentiel : « l’accès à l’énergie pour les plus pauvres, la sécurité énergétique pour tous et la durabilité pour la planète ».

Le texte en discussion appelle à tripler les financements destinés à l’adaptation climatique des pays défavorisés. Mais les pays riches hésitent, encore échaudés par les engagements de long terme pris lors de la COP29.

Après une réunion infructueuse vendredi soir avec les délégations des pays présents, la présidence brésilienne a changé de stratégie. Elle a enchaîné par les discussions à huis clos avec un cercle restreint de pays représentatifs des différents blocs…

« Ceux qui doutent de la coopération seront ravis de constater qu’elle nous échappe », a ironisé le président de la COP30, André Correa do Lago, confronté à la tâche ardue de rallier les 194 États parties à l’accord de Paris à un texte final adopté par consensus.

L’idée d’une feuille de route claire pour accélérer la sortie des énergies fossiles est née de la frustration devant l’absence de progrès après l’engagement de leur élimination progressive acté à la COP28. Alors que de nombreuses capitales occidentales se détournent du climat en cette année troublée, ce sujet semblait voué à rester marginal, jusqu’à ce que Lula le remette au centre des débats dès l’ouverture du sommet.

Pour Irene Vélez Torres, ministre colombienne de l’Environnement, dont le pays s’impose comme chef de file du mouvement anti-pétrole, l’issue est claire : « La COP30 ne peut pas se conclure sans une feuille de route pour abandonner les énergies fossiles ».

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France : l’Assemblée nationale rejette le projet de loi de finances 2026

22. November 2025 um 10:31

Les députés français ont rejeté en première lecture la première partie du projet de loi de finances 2026 – le volet « recettes » -, avec 404 voix contre et une voix pour.

Au total, 404 députés ont voté contre, 84 se sont abstenus et seulement un a voté pour. Toute la gauche s’est opposée au texte, ainsi que le Rassemblement national, le LR et une majorité des députés Horizons. Seuls quelques députés Renaissance ont décidé de s’abstenir. Seul Liot Harold Huwart a voté pour, qui a expliqué son choix : «Je veux un budget pour la France. Je ne comprends pas par quelle logique vous arrivez à trouver une majorité sur chaque article et une unanimité contre le texte. C’est inouï, inédit. Heureusement que le ridicule ne tue pas ».

Le texte va désormais être transmis au Sénat, qui devrait retirer de nombreux amendements adoptés par l’Assemblée nationale lors de son examen.

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Sousse : L’artisanat reprend vie au cœur du patrimoine post-Covid-19

22. November 2025 um 10:07

Dans le cadre de la mise en œuvre, entamée en 2023 par l’Institut national du patrimoine (INP) à la médina de Sousse, du projet « Gestion des sites du patrimoine mondial post-Covid-19 : intégration des stratégies de conservation, du tourisme et des moyens de subsistance locaux sur les sites du patrimoine mondial »,  le Centre culturel Dar El Bey à la médina de Sousse accueille, du 24 novembre au 24 décembre 2025, une première exposition artistique intitulée « Métiers vivants, patrimoine durable ».

Installée dans un bâtiment du XIXème siècle (1840), cette exposition marque la fin de la première phase du projet, supervisé par le Bureau régional de l’UNESCO pour les Etats du Maghreb, en partenariat avec l’INP et l’Office national de l’artisanat, avec un financement du gouvernement japonais via le Fonds en dépôt UNESCO/japonais.

Selon l’INP, la première phase, désormais achevée, a consisté en des ateliers de formation théorique et pratique axés sur la création de nouveaux produits. Des travaux sont actuellement menés, ajoute la même source, en coordination entre le Bureau régional de l’UNESCO pour les pays du Maghreb et les différentes institutions concernées, afin de valoriser les résultats de cette phase à travers l’organisation d’une série d’expositions visant à faire connaître le projet et les artisans qui y participent avec l’ambition de renforcer le tissu artisanal de la médina de Sousse, classée depuis 1988 patrimoine mondial de l’UNESCO.

A rappeler qu’un appel à candidature avait été lancé en janvier 2025 par l’UNESCO pour soutenir, au terme d’une sélection, douze artisans locaux de la médina de Sousse, en les accompagnant dans la création d’œuvres innovantes intégrant plusieurs métiers d’artisanat. : l’artisanat de l’argile et de la pierre, la fabrication de produits décoratifs, de jouets et de poupées traditionnels, la peinture et la décoration sur différents supports, la fabrication de produits en cire, d’instruments de musique traditionnels et d’objets décoratifs, le travail du bois, la confection d’articles en argent, l’artisanat du métal et du cuir, la réalisation d’objets en fibres végétales, la confection de la chéchia, de costumes traditionnels, la dentelle manuelle (dentelle, crochet, macramé, tricot…), la broderie, le tissage à la main et les métiers liés au textile.

Lancé par le Centre du patrimoine mondial et les bureaux locaux de l’UNESCO dans quatre pays (Tunisie, Cap-Vert, Vietnam, Honduras), le projet « Gestion des sites du patrimoine mondial post-Covid-19 » porte un intérêt pour quatre sites pilotes : la médina de Sousse en Tunisie, le site Maya de Copán au Honduras, le Centre historique de Ribeira Grande au Cap-Vert et le complexe paysager de Tràng An au Vietnam. L’objectif est de proposer des stratégies et des méthodologies reproductibles pour intégrer la préservation du patrimoine, améliorer les moyens de subsistance et créer un partenariat authentique entre les autorités de gestion des sites et les communautés locales.

Les résultats attendus du projet portent également sur une présence numérique renforcée pour promouvoir des offres touristiques durables et d’origine locale, conformément au Document d’orientation pour l’intégration d’une perspective de développement durable dans les processus de la Convention du patrimoine mondial (2015).

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Le budget du Conseil supérieur provisoire de la magistrature fixé à 1,525 million de dinars

22. November 2025 um 09:00

La séance plénière conjointe de l’Assemblée des représentants du peuple et du Conseil national des districts et des régions a entamé, dans la soirée de vendredi 21 novembre, la présentation et la discussion de la mission dédiée au Conseil supérieur provisoire de la magistrature (CSPM) dans le cadre du projet de budget de l’État pour l’année 2026.

Les dépenses du Conseil pour l’année 2026 ont été fixées, selon le rapport conjoint de la Commission de la législation générale du Parlement et de la Commission du règlement intérieur, de l’immunité et des questions juridiques du Conseil national des districts et des régions, à 1,525 million de dinars, contre 1,670 million de dinars en 2025, soit une baisse de 51 000 dinars.

Le budget proposé est réparti entre 630 000 dinars de dépenses de personnel, 884 000 dinars de dépenses de gestion et 11 000 dinars de dépenses d’interventions.

Le rapport indique que le premier vice-président du Conseil avait affirmé, lors d’une audition tenue par les deux commissions parlementaires le 29 octobre dernier, que le Conseil avait décidé de réduire le budget proposé pour 2026 de 3,23 % par rapport à 2025.

Il a précisé que l’accent avait été mis sur la nécessité de maîtriser la masse salariale et de la ramener progressivement à des niveaux raisonnables, ainsi que sur la rationalisation des dépenses de gestion au cours des prochaines années, en fixant un taux maximal d’évolution de 4 %.

Le premier vice-président du Conseil supérieur provisoire de la magistrature a souligné que les estimations du budget 2026 reposent sur les résultats des budgets 2023 et 2024 ainsi que sur l’exécution du budget au premier semestre 2025.

Il a ajouté que le projet de budget du Conseil supérieur provisoire de la magistrature pour 2026 a été élaboré conformément aux dispositions de la loi n°15 de 2019 relative à la loi organique du budget, qui classe le Conseil comme une mission spéciale exemptée de la préparation du projet annuel de performance.

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Samir Abdelhafidh : « parler d’une crise économique des plus profondes en Tunisie est dépourvu de tout fondement »

22. November 2025 um 08:27

La situation économique en Tunisie est bonne par rapport à beaucoup d’autres années et la tendance reste positive en termes de croissance et de contrôle des grands équilibres, ce qui donne confiance au pays pour l’avenir, selon Samir Abdelhafidh, ministre de l’Economie et de la Planification.

S’exprimant lors d’une séance plénière conjointe (ARP et CNRD) au Bardo pour discuter du projet de budget du ministère pour l’année 2026, vendredi 21 novembre, il a ajouté que « parler d’une crise économique majeure ou des plus profondes est une information dépourvue de tout fondement ».

Pour étayer ses dires, le ministre souligne le niveau de la performance économique du pays au cours de l’année 2025, qui a enregistré une amélioration relative en termes d’indicateurs économiques et sociaux.

En effet, le produit intérieur brut a augmenté, au cours des 9 premiers mois de l’année 2025, de 2,4 %, grâce à l’amélioration de l’activité d’un certain nombre de secteurs productifs moteurs, tels que l’agriculture, le tourisme et les industries mécaniques.

La Tunisie a maintenu un équilibre confortable des devises étrangères pour atteindre 105 jours d’importation jusqu’au 20 novembre 2025.

La tendance à la baisse de l’inflation se poursuit également au même rythme et la notation souveraine de la Tunisie s’est améliorée, selon le ministre.

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La Tunisie et l’Algérie décident de créer une académie des métiers

22. November 2025 um 08:26

Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaoued, et la ministre algérienne de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Nassima Arhab, vont entamer l’étude des possibilités de créer un établissement de formation ou une académie des métiers commune dans l’une des régions frontalières et de mettre en place une commission technique sectorielle conjointe chargée d’élaborer un plan de travail annuel, d’en assurer le suivi et l’évaluation afin d’atteindre les objectifs de coopération.

Selon un communiqué publié sur la page officielle du ministère, les deux responsables ont également décidé d’achever les procédures de signature de l’accord de jumelage entre le Centre tunisien de formation des formateurs et d’ingénierie et le Centre algérien de formation et d’enseignement professionnel à distance, et ce lors d’un entretien tenu en marge des Olympiades nationales des Métiers 2025 organisées en Algérie du 17 au 21 novembre 2025.

Un programme de coopération conjoint sera également mis en place afin de tirer profit de l’expérience tunisienne en matière de formation complémentaire et spécialisée, ainsi que de l’expérience algérienne dans le domaine des unités de formation mobiles, et de fournir des opportunités de formation, dans le cadre d’échanges, pour les jeunes des deux pays.

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Voix, dialectes, santé : l’IA égyptienne s’enracine dans le réel

21. November 2025 um 23:50

Le 21 novembre 2025, à la Cité de la culture de Tunis, l’Égypte a affiché avec force son ambition de bâtir une intelligence artificielle souveraine, profondément enracinée dans sa langue, sa culture et ses besoins nationaux. Lors du Forum MED IA, Deena Hassan, du ministère égyptien des Communications et des Technologies de l’information, a détaillé la stratégie du pays : développer ses propres modèles et technologies pour faire émerger une IA méditerranéenne fondée sur la pluralité culturelle et l’innovation locale, dans le cadre du panel intitulé l’intelligence artificielle méditerranéenne : enjeux d’ancrage, de pluralité et de responsabilité.

L’Égypte avance désormais comme un pays déterminé à maîtriser et produire ses propres technologies d’intelligence artificielle. C’est ce qu’a affirmé avec force Deena Hassan, rappelant qu’une décision stratégique a été prise il y a quelques années : passer du statut de simple utilisateur de technologies étrangères à celui de développeur. Cette orientation s’est traduite en 2020 par la première édition de la stratégie nationale pour l’intelligence artificielle et par la création du Centre d’innovation appliquée, structure opérationnelle du ministère chargée de concevoir des solutions innovantes fondées sur des technologies émergentes afin de répondre aux défis nationaux. L’Égypte revendique une approche résolument ancrée dans son contexte local.

Les ingénieurs égyptiens ont développé des modèles d’IA adaptés aux réalités du pays en commençant par poser les fondations linguistiques nécessaires. Le moteur de reconnaissance vocale mis au point ne se limite pas à l’arabe standard moderne partagé à l’échelle du monde arabophone. Il intègre également l’ensemble des variantes dialectales égyptiennes. Qu’il s’agisse du dialecte de la capitale, le plus largement parlé, ou de ceux du Sinaï, du sud et du nord du pays, chacun est représenté avec la volonté d’inclure toute la diversité linguistique nationale.

Les usages issus de ces technologies se déploient déjà dans plusieurs secteurs clés. Dans les tribunaux, le moteur de reconnaissance vocale est utilisé pour transcrire automatiquement les audiences et consigner précisément les déclarations des juges, des défendeurs et des avocats. Cette innovation met fin à des pratiques héritées du passé où la transcription reposait sur un travail entièrement manuel, ce qui apporte au système judiciaire une rapidité et une fiabilité nouvelles. La traduction automatique constitue un autre axe majeur de développement.

Le moteur conçu par les équipes égyptiennes traduit l’arabe standard et l’arabe dialectal égyptien vers quarante langues européennes et asiatiques. À côté du modèle généraliste, des versions spécialisées sont créées selon les domaines afin de préserver et renforcer la transmission du patrimoine culturel et des savoirs nationaux. En parallèle, la technologie de synthèse vocale occupe une place croissante. Elle a été mise en œuvre à l’international en août 2023 lors des championnats du monde d’athlétisme de Budapest, où elle a permis de fournir des informations adaptées aux visiteurs arabophones grâce à une voix artificielle issue des travaux égyptiens.

Pour Deena Hassan, la clé réside dans l’existence de moteurs et de modèles effectivement localisés, construits à partir de données linguistiques nationales. Cette condition ouvre la voie à une multiplication de cas d’usage, particulièrement dans tous les domaines où l’expression des émotions est culturellement sensible. Elle souligne que les émotions ne se manifestent ni ne se formulent de la même manière selon les cultures, ce qui rend indispensable une IA capable de comprendre ces nuances. Cette préoccupation se retrouve au cœur des projets menés dans le secteur de la santé. L’Égypte développe des outils de diagnostic du cancer du sein fondés sur l’analyse d’images mammographiques collectées spécifiquement auprès de femmes égyptiennes.

Si les équipes travaillent également sur les troubles physiques, elles étendent désormais leur action à la santé mentale, un champ où la dimension culturelle joue un rôle décisif. Les recherches portent sur la création d’un agent conversationnel capable de détecter des signes de dépression ou d’anxiété grâce à une analyse fine des échanges verbaux. L’objectif est de proposer un outil de dépistage qui, en cas d’indicateurs préoccupants, oriente le patient vers un professionnel de santé pour un diagnostic formel. Deena Hassan insiste sur ce point : chaque individu exprime ses émotions de manière singulière, façonnée par sa culture, et c’est précisément cette réalité que l’Égypte veut intégrer dans ses technologies d’intelligence artificielle.

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IA en langue arabe : un chantier freiné par la pénurie de données dialectales

21. November 2025 um 23:48

Comment développer une intelligence artificielle en langue arabe quand les dialectes qui font vivre cette langue au quotidien demeurent invisibles sur le web et que les talents formés fuient vers d’autres horizons ? Lors du panel « L’intelligence artificielle méditerranéenne : enjeux d’ancrage, de pluralité et de responsabilité » organisé dans le cadre du Forum MED IA le 21 novembre 2025, Wissam Antoun, doctorant au sein de l’équipe Almanach au Liban, a exposé le paradoxe d’une région qui dispose d’une richesse linguistique considérable mais peine à la transformer en souveraineté numérique, coincée entre l’inaccessibilité des données dialectales, des budgets académiques dérisoires et une hémorragie des compétences.

Le constat de départ demeure inchangé depuis les travaux pionniers menés entre 2020 et 2021. Lorsque Wissam Antoun et son équipe ont lancé les premiers modèles AraBERT, puis développé une version arabe de GPT-2 en réponse aux modèles multilingues de Google, ils défendaient déjà la nécessité d’un modèle centré exclusivement sur la langue arabe, sans dilution avec d’autres idiomes. Cette conviction s’est heurtée à un obstacle qui perdure aujourd’hui avec la même acuité : l’absence de données reflétant la diversité dialectale des pays arabes.

Les données en arabe standard moderne abondent relativement, mais les dialectes demeurent invisibles dans l’espace numérique ouvert. Cette carence ne relève pas d’un manque d’existence de ces contenus, mais de leur localisation. Les dialectes vivent sur les réseaux sociaux, dans les émissions télévisées, les interviews et les diffusions publiques, autant de contenus qui appartiennent aux sociétés de radiodiffusion publique ou aux entreprises privées. L’équipe de recherche, limitée en effectifs et en moyens, n’a pas pu accéder aux journaux des différents pays. Les journaux égyptiens intégrés au corpus ne reflétaient d’ailleurs pas l’arabe dialectal recherché, illustrant l’écart entre la langue écrite standardisée et les pratiques orales réelles.

Cette situation appelle une démarche de licenciement des données auprès de fournisseurs d’intelligence artificielle souverains, soulevant directement la question de la souveraineté numérique et de l’exploitation de ces ressources pour renforcer la culture et l’identité propres. Wissam Antoun a articulé cette ambition autour de trois niveaux distincts de souveraineté, constituant autant d’étapes progressives vers l’autonomie technologique.

Le premier niveau, qu’il juge le plus facilement atteignable, consiste simplement à posséder ses données et à contrôler leur traitement sur son propre territoire ou sous sa propre supervision. Cette étape fondamentale établit les bases d’une maîtrise minimale mais essentielle des ressources informationnelles.

Le deuxième niveau implique de posséder au moins le processus d’affinage des modèles, c’est-à-dire la capacité d’adapter des modèles fondamentaux open source aux besoins et dialectes locaux. Wissam Antoun a salué l’approche égyptienne qui illustre précisément cette démarche en modifiant des modèles existants pour y injecter l’histoire, la culture, la langue et les dialectes du pays. Cette étape présente l’avantage d’être relativement accessible car elle ne nécessite pas une puissance de calcul considérable, rendant possible sa mise en œuvre à l’échelle nationale.

Le troisième niveau représente le défi le plus complexe : posséder la création même du modèle fondamental. Le chercheur a rappelé qu’à ses débuts dans ce domaine, il travaillait sur des modèles de 1,5 milliard de paramètres, considérés aujourd’hui comme modestes alors qu’ils étaient jugés importants à l’époque. Passer à ce niveau de modèles fondamentaux représente un effort colossal qui doit être entrepris au moins à l’échelle d’un pays pour collecter les données nécessaires. L’acquisition des processeurs graphiques et de la puissance de calcul requise doit même se faire à l’échelle régionale, tant l’investissement est considérable et nécessite une prise de conscience collective.

Au-delà des infrastructures et des données, la question du talent occupe une place centrale dans cette équation. Wissam Antoun a souligné que la création de ces modèles, bien qu’étiquetée comme relevant de l’informatique, s’apparente davantage à une alchimie informatique. Le processus exige une expérimentation considérable, des millions d’échecs, et la capacité de se permettre ces tâtonnements pour progresser. Une fois qu’un talent a été formé, a appris de ces erreurs et s’est développé, sa rétention locale devient cruciale. Sans cela, le risque est grand de voir ce talent partir travailler ailleurs et faire bénéficier d’autres entités de l’investissement consenti dans sa formation, vidant ainsi la région de ses compétences les plus précieuses précisément au moment où elle en aurait le plus besoin pour construire sa souveraineté numérique.

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