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Gestern — 12. Oktober 2025Leconomiste Maghrebin

France : voici la liste du gouvernement Lecornu II

12. Oktober 2025 um 22:46

Il y a quelques minutes, le site franceinfo.fr a publié la liste du nouveau gouvernement Sébastien Lecornu.  Comme ont laissé entendre certains médias au cours de la journée de ce dimanche 12 octobre, plusieurs personnalités de la société civile et de la haute fonction publique font leur entrée au gouvernement. A commencer par le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, nommé ministre de l’Intérieur, l’ancien patron de la SNCF Jean-Pierre Farandou, au ministère du Travail, ou bien Monique Barbut, ancienne présidente du WWF, qui est chargée de la Transition écologique.

A noter au passage que les passations de pouvoir, prévues lundi, auront lieu sans la presse et sans discours, a précisé l’Elysée. Un premier Conseil des ministres aura lieu mardi à 10 heures.

« Le temps pressait pour composer une équipe gouvernementale, alors que le chef de l’Etat s’envole dans la nuit de dimanche à lundi pour l’Egypte. Le nouvel exécutif devra s’attaquer immédiatement à la construction d’un budget 2026 pour la France », écrit franceinfo.fr.

Voici la composition du gouvernement, dans l’ordre protocolaire:

Sébastien Lecornu, Premier ministre

Laurent Nuñez, ministre de l’Intérieur

Catherine Vautrin, ministre des Armées et des Anciens Combattants

Jean-Pierre Farandou, ministre du Travail et des Solidarités

Monique Barbut, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité et des Négociations internationales sur le climat et la nature

Gérald Darmanin, garde des Sceaux, ministre de la Justice

Roland Lescure, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique

Serge Papin, ministre des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat, du Tourisme et du Pouvoir d’achat

Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, de l’Agro-alimentaire et de la Souveraineté alimentaire

Edouard Geffray, ministre de l’Education nationale

Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères

Rachida Dati, ministre de la Culture

Stéphanie Rist, ministre de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées

Naïma Moutchou, ministre des Outre-mer

Françoise Gatel, ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation

Amélie de Montchalin, ministre de l’Action et des Comptes publics

Philippe Baptiste, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Espace

Marina Ferrari, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative

Philippe Tabarot, ministre des Transports

Vincent Jeanbrun, ministre de la Ville et du Logement

Ministres délégués auprès du Premier ministre :

Laurent Panifous, chargé des Relations avec le Parlement

Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement

Aurore Bergé, chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations

Ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur :

Marie-Pierre Vedrenne 

Ministre déléguée auprès de la ministre des Armées et des Anciens Combattants :

Alice Rufo

Ministres délégués auprès de la ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité et des Négociations internationales sur le climat et la nature :

Catherine Chabaud, chargée de la Mer et de la Pêche

Mathieu Lefevre, chargé de la Transition écologique

Ministres délégués auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique :

Sébastien Martin, chargé de l’Industrie

Anne Le Hénanff, chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique

Ministres délégués auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères :

Benjamin Haddad, chargé de l’Europe

Nicolas Forissier, chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité

Eléonore Caroit, chargée de la Francophonie, des Partenariats internationaux et des Français de l’étranger

Ministre déléguée auprès de la ministre de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées :

Charlotte Parmentier-Lecocq, chargée de l’Autonomie et des Personnes handicapées

Ministre délégué auprès de la ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation :

Michel Fournier, chargé de la Ruralité

Ministre délégué auprès de la ministre de l’Action et des Comptes publics :

David Amiel, chargé de la Fonction publique et de la réforme de l’Etat.

 

Question à 44 milliards d’euros : ce gouvernement passera-t-il l’épreuve de l’Assemblée nationale? Rien n’est moins sûr. Mais qui sait.

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Sommet international à Charm el-Cheikh pour la paix à Gaza

12. Oktober 2025 um 17:50

La présidence égyptienne a annoncé la tenue lundi prochain à Charm el-Cheikh d’un sommet international intitulé « Sommet de Charm el-Cheikh pour la paix », visant à mettre un terme à la guerre dans la bande de Gaza. La rencontre sera coprésidée par le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi et le président américain Donald Trump, en présence de dirigeants de plus de vingt pays.

L’objectif affiché est de renforcer les efforts en faveur de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient, tout en ouvrant une nouvelle page de sécurité régionale. Ce sommet s’inscrit dans la continuité des initiatives portées par le président Trump pour instaurer la paix dans la région et au-delà.

Toutefois, il reste incertain si les pays du Maghreb ont été conviés à cette réunion, la liste complète des participants n’ayant pas été pleinement communiquée à ce jour.

Ce sommet marque une étape diplomatique importante dans la quête d’une résolution pacifique du conflit, dans un contexte encore marqué par de nombreuses tensions.​

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UE : déploiement progressif du système automatisé d’entrée/sortie aux frontières Schengen

12. Oktober 2025 um 17:06

L’Union européenne a lancé depuis le 12 octobre 2025 le déploiement progressif du système d’entrée/sortie (EES), un dispositif automatisé de contrôle aux frontières extérieures de l’espace Schengen.

Ce système collecte électroniquement les données biométriques (empreintes digitales, photographie) et les informations du passeport des voyageurs non européens lors de leur première entrée. Lors des entrées ultérieures, seule une vérification biométrique est requise.

L’EES remplace les tampons manuels par des enregistrements numériques, améliorant ainsi la gestion des flux migratoires, la sécurité et la lutte contre l’immigration irrégulière et la fraude à l’identité. Ce système s’appliquera à tous les pays de l’UE sauf l’Irlande et Chypre, ainsi qu’à certains pays associés.

La mise en œuvre complète est prévue pour avril 2026, avec une phase d’adaptation progressive sur six mois pour les États membres et les voyageurs.

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Ezzedine Khalfallah : « L’indépendance énergétique de la Tunisie passe par ELMED et les renouvelables »

12. Oktober 2025 um 16:23

Avec un coût de 850 millions d’euros et une mise en service prévue pour 2028, le projet ELMED ambitionne de relier la Tunisie à l’Italie via un câble sous-marin de 200 kilomètres. Au-delà de l’infrastructure, cette interconnexion électrique de 600 MW pourrait redéfinir le positionnement énergétique de la Tunisie en Méditerranée et transformer le pays en acteur clé du futur réseau euro-méditerranéen.

Ezzedine Khalfallah, consultant international en énergie, décrypte les enjeux stratégiques, économiques et géopolitiques de ce projet d’intérêt commun reconnu par l’Union européenne, tout en alertant sur les défis qu’il faudra relever pour en maximiser les bénéfices.


Avant de parler du projet ELMED, pourriez-vous nous rappeler en quoi consiste ce projet ?

Le projet ELMED consiste à réaliser une interconnexion électrique entre la Tunisie et l’Italie à travers la construction d’un câble sous-marin haute tension en courant continu et à flux bidirectionnel de 400 kV d’une longueur de 200 kilomètres. Ce câble reliera le Cap Bon à la Sicile pour une capacité de 600 MW et une profondeur d’eau maximale d’environ 800 mètres. L’infrastructure du projet comprend également deux stations de conversion courant continu/courant alternatif, l’une à Partanna en Sicile et l’autre à Mlaabi dans la région du Cap Bon.

 

Cette infrastructure comprend aussi un câble terrestre souterrain de 18 kilomètres qui relie le point d’atterrissage du câble sous-marin sur la côte sicilienne à la station de Partanna, ainsi qu’un câble terrestre souterrain de 6 kilomètres reliant le point d’atterrissage du câble sous-marin sur la côte tunisienne à Kélibia sud jusqu’à la station de Mlaabi.

 

Lire aussi: Elyes Ben Ammar met en garde contre les « risques économiques » du projet Elmed

 

La réalisation du projet sera assurée par les sociétés qui gèrent les réseaux électriques des deux pays, à savoir Terna du côté italien et la STEG du côté tunisien. Le coût total du projet est estimé à environ 850 millions d’euros avec une contribution financière de la part de l’Union européenne sous forme de subvention de 307 millions d’euros à travers le Connecting Europe Facility, un programme européen dédié au soutien de projets visant le développement des infrastructures énergétiques de l’Union européenne. C’est la première fois que des fonds du CEF sont alloués à un projet d’infrastructure impliquant un État membre et un pays tiers.

 

La réalisation du projet sera assurée par les sociétés qui gèrent les réseaux électriques des deux pays, à savoir Terna du côté italien et la STEG du côté tunisien. Le coût total du projet est estimé à environ 850 millions d’euros avec une contribution financière de la part de l’Union européenne sous forme de subvention de 307 millions d’euros à travers le Connecting Europe Facility…

 

L’infrastructure à réaliser sur le territoire tunisien, comprenant le tronçon du câble sous-marin d’environ 100 kilomètres, le tronçon du câble souterrain de 6 kilomètres et la station de conversion à Mlaabi, est financée par différents bailleurs de fonds.

 

À quelle étape d’avancement se trouve actuellement le projet ELMED, et quel est le niveau global de sa progression ?

Le projet a connu plusieurs étapes importantes. Son inclusion depuis 2017 par la Commission européenne dans la liste des projets d’intérêt commun et sa confirmation dans la cinquième liste des PIC en 2021 constituent les premiers jalons. L’accord intergouvernemental Italie-Tunisie a été établi le 30 avril 2019 et est entré en vigueur le 25 janvier 2022.

 

La procédure de passation des marchés a commencé en mai 2023 lorsque les avis de préqualification pour le câble sous-marin et les stations électriques de conversion ont été publiés au Journal officiel de l’Union européenne, dans les médias et sur les sites web concernés.

 

Actuellement, le projet se trouve à un avancement notable en matière de passation des marchés avec la sélection du constructeur pour le lot relatif à la fourniture et à l’installation du câble sous-marin. Les deux partenaires Terna et STEG ont retenu le groupe Prysmian pour un coût d’environ 460 millions d’euros.

 

Quant à la construction des deux stations de conversion de Mlaabi côté tunisien et de Partanna côté italien, les procédures de choix des entreprises adjudicataires sont en cours. Toutefois, on ne peut parler d’un vrai avancement qu’une fois que les travaux de construction auront démarré, sachant que l’achèvement de l’ouvrage est prévu pour 2028.

 

Pouvez-vous préciser quelles études économiques ou stratégiques ont été réalisées par le ministère tunisien de l’Industrie et de l’Energie afin de garantir que ce projet contribue réellement à l’intérêt national et au renforcement de la souveraineté énergétique du pays ?

Le projet ELMED a fait l’objet de différentes études qui devaient garantir sa faisabilité sur les plans technique, économique, financier et environnemental. Les premières études achevées en 2016 et 2017 ont concerné l’évaluation économique du projet réalisée par le bureau italien CESI et son analyse financière à travers une analyse coût-bénéfice. Les résultats de ces études ont confirmé l’intérêt du projet aussi bien du côté tunisien que du côté italien.

 

D’autres études nécessaires à l’avancement de la préparation du projet ont été lancées en 2019 et achevées en 2022. Il s’agit de l’étude du tracé du câble sous-marin réalisée par RINA Consulting et COMETE Engineering, de l’étude du tracé du câble terrestre réalisée par KWARSA et COLENCO Consulting, ainsi que de l’étude d’impact environnemental et social réalisée par le groupement HPC, IDEA Consult, PROGER, ELARD et PLEXUS Energy. Ces études ont confirmé la faisabilité du projet en optimisant ses tracés et son impact environnemental. Toutes ces études ont bénéficié d’un soutien technique et financier de la part des différents bailleurs, ce qui montre l’intérêt stratégique du projet pour une connexion Tunisie-Europe.

Peut-on considérer que le projet ELMED constituera, une fois mis en œuvre, une garantie de l’indépendance énergétique du pays ?

Le projet ELMED présente divers avantages tant pour l’Italie et l’Europe en général que pour la Tunisie en particulier. Du côté tunisien, le principal avantage réside dans la contribution du projet à la diversification et à la sécurisation de l’approvisionnement énergétique, vu la forte dépendance de notre pays au gaz naturel, majoritairement importé, pour la production d’électricité.

ELMED pourrait également représenter une option de moindre coût pour la STEG en termes d’approvisionnement en électricité dans la mesure où ce projet permettrait d’éviter ou de reporter des investissements en moyens de production, notamment le report de la construction d’une centrale électrique conventionnelle d’au moins 500 MW. Il permettrait aussi de baisser la consommation de gaz naturel pour la production d’électricité et donc de réduire la dépendance de la Tunisie à l’égard de ce combustible, de contribuer à une meilleure maîtrise du coût de revient du kilowattheure à travers le développement des échanges commerciaux avec le réseau européen, et de renforcer la sécurité du système électrique tunisien en termes de stabilité et de flexibilité tout en augmentant sa réserve.

 

Screenshot

Du côté tunisien, le principal avantage réside dans la contribution du projet à la diversification et à la sécurisation de l’approvisionnement énergétique, vu la forte dépendance de notre pays au gaz naturel, majoritairement importé, pour la production d’électricité.

 

Le projet apporterait également un secours instantané en cas d’incident sur le réseau national et contribuerait à l’amélioration de l’intégration des énergies renouvelables dans le système électrique du pays. Il permettrait aussi de renforcer les échanges industriels entre l’Italie et la Tunisie, avec des retombées positives sur l’économie du pays mais aussi sur sa transition énergétique et écologique.

 

Enfin, ELMED assurerait une plus grande sécurité, durabilité et résilience dans l’approvisionnement en énergie, ainsi que le développement des échanges d’électricité produite à partir de sources renouvelables, constituant ainsi un levier vers de nouveaux investissements dans les centrales de production d’énergie propre.

 

ELMED peut-il aider la Tunisie à devenir un acteur régional, que ce soit pour l’Afrique du Nord ou pour l’Europe du Sud ?

Le projet ELMED a été reconnu comme un projet d’infrastructure transfrontalier clé de l’Union européenne et identifié comme un projet d’intérêt commun par la Commission européenne. Cette interconnexion électrique qui constitue un véritable pont entre l’Italie et la Tunisie et qui reliera deux grands systèmes électriques Europe-Afrique du Nord pourra contribuer à la sécurité et à la durabilité énergétique des pays de l’Union européenne et donner une impulsion significative à la création d’un réseau électrique méditerranéen reliant l’Europe à l’Afrique du Nord en vue d’une intégration notable du marché de l’électricité.

 

Avec ce projet considéré comme un pilier du développement du réseau de transmission euro-méditerranéen, la Tunisie, compte tenu de sa position régionale, pourra bénéficier de plusieurs opportunités. Il s’agit entre autres d’un accès direct au marché européen de l’électricité, de l’attraction d’investissements pour de grands projets solaires et éoliens économiquement et d’intérêt pour la Tunisie, ainsi que du renforcement du rôle géopolitique de la Tunisie qui devient une liaison entre l’Afrique du Nord et l’Europe, permettant d’augmenter son poids dans les discussions énergétiques régionales.

 

Lire également : STEG-BEI : une convention majeure pour booster le projet ELMED

 

Au-delà des avantages, potentiel, qu’apporterait ELMED, quels sont les défis majeurs que la Tunisie devra relever pour transformer cette infrastructure en un véritable levier de souveraineté énergétique et de positionnement stratégique sur l’échiquier euro-méditerranéen ?

 

À la lumière des intérêts et avantages présentés par le projet ELMED, que ce soit au niveau des deux pays directement interconnectés, la Tunisie et l’Italie, ou bien à l’échelle de la région Europe-Afrique du Nord, on ne peut que saluer cet acquis qui milite en faveur d’un avenir énergétique de plus en plus sûr, durable et renouvelable. Toutefois, le projet pourrait présenter certaines limites qu’il ne faut pas sous-estimer et qui sont de différents ordres.

Au niveau réglementaire et de marchés, la vente d’électricité vers l’Union européenne nécessite des cadres commerciaux clairs tels que les tarifs d’export, les garanties d’origine et les contrats à long terme.

 

Au niveau commercial, des gains importants sont attendus après 2030 ou 2035, et l’effet immédiat sur l’économie et les recettes sera donc modeste.

 

Au niveau du réseau national, l’export de l’électricité demande un transport de la production renouvelable locale jusqu’aux points d’injection, et donc des investissements en lignes et en stockage sont nécessaires.

 

Au niveau de la capacité du projet, les 600 MW semblent corrects à court terme, mais en cas d’export massif ultérieurement, cette capacité s’avèrera insuffisante et mériterait d’être augmentée.

 

Pour que la Tunisie devienne un acteur régional majeur, il faut monter en capacité renouvelable, moderniser et renforcer le réseau, et créer des marchés et des contrats d’export crédibles, afin de rendre notre pays compétitif et stratégique sur l’échiquier euro-méditerranéen.

 

Enfin, au niveau des prix européens, nous risquons d’avoir une certaine dépendance et éventuellement de la concurrence avec d’autres pays d’Afrique du Nord, notamment le Maroc et l’Algérie, pour les prix à l’export.

 

Pour que la Tunisie devienne un acteur régional majeur, il faut monter en capacité renouvelable, moderniser et renforcer le réseau, et créer des marchés et des contrats d’export crédibles, afin de rendre notre pays compétitif et stratégique sur l’échiquier euro-méditerranéen.

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Université Zitouna : la plus ancienne université du monde, fondée en 737 à Tunis

12. Oktober 2025 um 15:12

Une carte publiée par l’université d’Oxford met en lumière le riche héritage académique du monde arabo-musulman, révélant que les universités les plus anciennes et toujours en activité dans le monde sont, en majorité, fondées dans la région arabe, bien avant les institutions occidentales.

L’université d’Oxford publie une carte indiquant les plus anciennes universités du monde :
1- Université Zitouna en Tunisie (737 après J.-C.)
2- Université Al Quaraouiyine au Maroc (859 après J.-C.)
3- Al-Azhar en Égypte (972 après J.-C.)
4- Université de Bologne en Italie (1088 après J.-C.)
5- Université d’Oxford au Royaume-Uni (1096 après J.-C.)Les trois premières universités les plus anciennes de l’histoire de l’humanité sont arabes

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Tunisie : première destination sûre des touristes chinois

12. Oktober 2025 um 14:40

La Tunisie s’est classée en tête des cinq meilleures destinations pour les touristes chinois en matière de « choix sûrs » pendant les vacances de la mi-automne, du 1er au 8 octobre 2025, selon le classement des destinations touristiques les plus sûres publié par Tongcheng Travel, une plateforme de voyage majeure en Chine.

Considérée comme la destination la plus attractive et sécurisée pour les touristes chinois, la Tunisie devance ainsi plusieurs pays réputés, notamment le Japon, l’Espagne, le Vietnam et la Nouvelle-Zélande, qui figurent également parmi les cinq premières destinations préférées.

Le rapport, transmis par l’Agence TAP, souligne que les voyageurs chinois s’orientent de plus en plus vers des destinations long-courrier offrant une qualité élevée. La région du Moyen-Orient et l’Afrique ont aussi connu une forte croissance des réservations hôtelières, selon cette source.

Cette tendance reflète une mutation dans les attentes des touristes chinois, qui privilégient désormais des séjours à la fois sécurisés, authentiques et de haute qualité.

Avec TAP

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Incendie et tensions à Gabès : des manifestants dénoncent la pollution du Groupe Chimique

12. Oktober 2025 um 13:52

Dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 octobre 2025, des sections du siège de l’administration régionale du Groupe Chimique Tunisien à Gabès ont été incendiées et plusieurs de ses contenus ont été endommagés.

Samedi, un groupe de manifestants s’était réuni devant ce siège ainsi qu’à proximité des unités de production situées dans la zone industrielle, pour dénoncer la pollution et exiger un environnement plus sain.

Les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser les manifestants rassemblés devant l’unité de production.

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La notation de Fitch: une bonne nouvelle sur le fond de vulnérabilités

12. Oktober 2025 um 13:51

Si la note de la Tunisie s’est légèrement améliorée, de CCC+ à B- avec des perspectives stables, le contexte économique et financier demeure encore trop fragile pour crier victoire. Cette amélioration, bien que modeste, traduit une légère évolution de la position extérieure d’un pays qui a toujours montré sa capacité à respecter ses engagements de court terme. Toutefois, la Tunisie reste dans le «Speculative grade » et fortement exposée à des vulnérabilités budgétaires, financières et institutionnelles.

Vulnérabilités budgétaires : la Tunisie a entamé un processus de réduction progressive de son déficit budgétaire, passé de 7,4% du PIB en 2023 à 6% en 2024. Cette amélioration puise ses racines dans une meilleure maîtrise de la masse salariale, une diminution du coût des subventions liée à la baisse des prix des matières premières et dans la diminution progressive du volume de la dette. Cependant, cette dynamique positive cache une certaine fragilité au niveau de la rigidité de la structure des dépenses publiques. Les salaires, le service de la dette et les subventions continuent d’absorber la majeure partie des ressources de l’Etat, limitant ainsi les dépenses d’investissement.

Vulnérabilités financières : face au tarissement des financements externes, la Tunisie a privilégié le financement de son déficit via des ressources domestiques. La Banque centrale était toujours présente pour renflouer les caisses de l’Etat avec des prêts à taux zéro en 2024 et 2025. Le secteur bancaire continue de soutenir le Trésor public et demeure fortement exposé au risque souverain en raison de ses importantes souscriptions aux titres du Trésor, emprunts nationaux et prêts syndiqués en devises, sans compter les créances sur les entreprises publiques et les garanties sur leurs engagements.

Vulnérabilités institutionnelles : la Tunisie reste crédible aux yeux de ses créanciers. Elle a toujours été au rendez-vous pour honorer ses engagements financiers. En revanche, les indicateurs de gouvernance pèsent fortement sur le rating souverain de la Tunisie, avec des notes négatives en matière de stabilité politique, d’Etat de droit, de qualité institutionnelle et de lutte contre la corruption.

En somme, le chemin qui mène à l’« Investment grade » semble être encore semé d’embûches tant que l’action politique et les nouveaux textes réglementaires ne cessent de se transformer en leviers de méfiance, alimentant davantage un attentisme suicidaire pour l’environnement économique.

Article de Noura Harboub-Labidi

Cette analyse est disponible dans le mag de l’Econoniste Maghrébin n 929 du 8 au 22 octobre 2025

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La Tunisie modernise ses ports avec l’arrivée de six nouveaux remorqueurs maritimes

12. Oktober 2025 um 13:16

La Tunisie devrait recevoir progressivement le reste des remorqueurs maritimes neufs d’ici la fin janvier 2026, dans le cadre d’un contrat portant sur six unités destinées à soutenir les capacités des ports commerciaux et à renforcer leur préparation logistique et sécuritaire.

Le vendredi 26 septembre 2025, à destination du port de La Goulette, l’Office de la marine commerciale et des ports a réceptionné le premier remorqueur nommé « Bullarigia », première tranche de ce lot dont le coût total est estimé à environ 168 millions de dinars.

Selon le ministère des Transports, cet investissement vise à renouveler la flotte de remorqueurs, à assurer les opérations d’entrée et de sortie des navires tout en garantissant les normes de sécurité les plus élevées au sein des infrastructures portuaires, ainsi qu’à renforcer la préparation pour les interventions d’urgence dans les domaines de l’assistance, du remorquage, de la recherche et du sauvetage.

Le projet s’inscrit dans le cadre des efforts d’accompagnement de la transition énergétique et écologique, de la croissance rapide de la taille des navires commerciaux internationaux, ainsi que du soutien au système national de protection des côtes tunisiennes et de la rationalisation des coûts d’exploitation.

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Présidentielle camerounaise: entre continuité et aspiration au changement

12. Oktober 2025 um 13:06

Huit millions de Camerounais sont appelés à voter ce dimanche 12 octobre 2025 pour une présidentielle qui, sauf surprise, devrait assurer à Paul Biya un huitième mandat consécutif. Avec 92 ans et au pouvoir depuis 1982, Biya est le chef d’État le plus âgé au monde.

Il fait face à 11 challengers, dont son ex-ministre du Travail, Issa Tchiroma Bakary, 79 ans, qui a suscité un regain d’enthousiasme chez une population en grande partie jeune, la moitié ayant moins de 20 ans.

La plupart des Camerounais n’ont jamais connu d’autre président que Biya, qui a remporté toutes les élections des vingt dernières années avec plus de 70% des voix.

Selon l’agence de presse italienne Ansa.it, les bureaux de vote ont ouvert à 8 heures locales (9 heures en Italie) et fermeront à 18 heures locales.

De son côté, la Banque mondiale indique qu’environ 40% de la population vivait sous le seuil de pauvreté en 2024, tandis que le chômage atteint 35% dans les grandes villes.

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Gabès : Sami Jallouli appelle à un démantèlement du complexe chimique

12. Oktober 2025 um 11:18

Depuis des années, la ville de Gabès est confrontée à une grave crise de pollution environnementale et sanitaire, devenue aujourd’hui une situation chronique. Ce sont les habitants eux-mêmes qui alertent depuis des années sur la détérioration de leur cadre de vie, devenu toxique.

La source principale de cette pollution est le complexe chimique présent dans la région, ainsi que ses diverses unités industrielles spécialisées dans le traitement du phosphore. Les gaz toxiques et polluants qu’elles émettent affectent non seulement les habitants de la région, mais provoquent aussi de lourds dégâts sur la biodiversité.

La faune marine est particulièrement touchée par cette contamination : un épuisement massif des espèces marines, notamment les poissons, ainsi qu’une forte baisse des stocks halieutiques impactent sévèrement les moyens de subsistance des pêcheurs locaux. Par ailleurs, la pollution gagne aussi les champs des oasis et les plantations de grenadiers, symbole identitaire fort de Gabès.

Sami JallouliFace à cette situation devenue intenable, une décision urgente s’impose pour stopper la crise. Selon le politologue Sami Jallouli, il est désormais inévitable de démanteler le complexe chimique et de le déplacer hors de la ville. À défaut, l’investissement dans des technologies propres, inspirées des pays pionniers, est indispensable.

L’appel à démanteler les structures polluantes n’est pas nouveau. Il est nécessaire de choisir un emplacement éloigné des zones habitées, agricoles et maritimes.

Gabès doit pouvoir retrouver son air pur. Les habitants, qui ont largement contribué au développement du pays, ont droit à un environnement sain.

Si la pollution est un phénomène qui touche plusieurs régions du pays, la situation à Gabès reste une priorité absolue. L’action prendra du temps, mais il est crucial d’agir dès aujourd’hui, sans délai.

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Météo: Des pluies éparses et temporairement orageuses

12. Oktober 2025 um 10:46

Dimanche, le ciel sera partiellement à très nuageux, avec des précipitations éparses, parfois orageuses, principalement sur les régions côtières, selon les prévisions de l’Institut National de la Météorologie (INM). Dans l’après-midi, les pluies toucheront le Nord-ouest ainsi que le Centre-ouest.

Le vent soufflera du secteur sud sur les régions du Nord et du Centre, et du secteur est sur le Sud. Il sera assez fort près des côtes et dans le Sud, où il pourra provoquer des tourbillons locaux de sable, tandis qu’il restera faible à modéré ailleurs.

La mer sera moutonneuse à agitée au Nord et dans le Golfe de Gabès, et peu agitée le long des autres côtes. Les températures maximales varieront entre 26 et 32 degrés, descendant autour de 24 degrés sur les hauteurs de l’Ouest.

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Blocage politique en France : la responsabilité de Macron

12. Oktober 2025 um 10:14

La France a un nouveau Premier ministre, dans l’attente d’un nouveau gouvernement… mais pour combien de temps ? L’instabilité gouvernementale née de l’absence de majorité parlementaire est source de blocage de toute volonté de prise de décision majeure. Une situation non sans risque pour l’économie française, c’est pourquoi les marchés financiers scrutent l’évolution de la situation politique et institutionnelle de la seconde économie de l’Union européenne.

 

Au-delà de la fragmentation des forces politiques présentes à l’Assemblée nationale, l’instabilité est d’abord liée aux décisions difficilement compréhensibles du président Macron qui continue d’exercer le pouvoir de manière solitaire et déconnectée, alors même qu’il se trouve plus que jamais minoritaire dans le pays. La perspective d’une démission suivie d’une arrivée au pouvoir de l’extrême droite de Le Pen se précise.

 

Une vision hyper-présidentialiste du pouvoir

 

En entrant de plain-pied dans la vie politique, Emmanuel Macron avait fait du « renouveau démocratique » un axe essentiel de son discours. Or, depuis son élection à l’Elysée, il a incarné une conception verticale, pyramidale et brutale de l’exercice du pouvoir sur fond de personnalisation du pouvoir. Il conçoit le pouvoir comme fondamentalement concentré dans les murs du Palais présidentiel.

 

Mais cette sorte d’hyper-présidentialisme qu’il incarne se trouve plus que jamais déconnectée de la nouvelle donne politique caractérisée par l’affaiblissement de son autorité et de sa légitimité.

 

La dissolution de l’Assemblée nationale et l’absence de majorité parlementaire en sa faveur ont créé du brouillard et de la défiance citoyenne, sur fond de vide politique et d’absence de cap. Une réalité implacable à laquelle il ne semble pas réussir à s’adapter, comme s’il était lui-même déconnecté du réel, habité d’un sentiment de déni qui l’empêche de faire des compromis. Une déconnexion prolongée qui se vérifie aussi dans sa représentation de l’économie.

 

Une adhésion à une théorie économique fictive

 

La crise politique en France s’est cristallisée ces dernières semaines autour de la proposition de l’opposition de gauche autour d’une « taxe Zucman », du nom de l’économiste en faveur d’un impôt plancher de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros (moins de 2 000 foyers fiscaux en France). Une proposition rejetée par le clan présidentiel, qui continue à donner l’impression d’être le protecteur zélé d’une minorité oligarchique, dans un pays fracturé par les inégalités sociales et l’injustice fiscale.

 

Mis sous pression, politiquement affaibli, E. Macron et ses derniers soutiens demeurent malgré tout attachés à la pseudo-« théorie du ruissellement », suivant laquelle il convient de limiter l’imposition et les taxes sur les personnes (physiques et morales) les plus riches pour stimuler un investissement source de croissance économique et donc d’emploi. Une conviction qui s’est traduite en particulier par des mesures fiscales privilégiant les plus riches (suppression de « l’impôt sur la fortune » et mise en place de la « flat tax » afin d’encourager une augmentation des dividendes versés par les entreprises).

 

Un faux barrage à l’extrême-droite

 

Enfin, depuis 2017, E. Macron s’était présenté comme le barrage ultime à l’extrême-droite. Il s’avère aujourd’hui comme l’une des sources d’accélération de sa montée en puissance. Non seulement le Rassemblement national de Marine Le Pen est le premier groupe parlementaire à l’Assemblée nationale, mais il est plus que jamais favori pour la prochaine élection présidentielle. Celle-ci symboliserait l’échec absolu de l’aventure politique d’E. Macron qui aura été guidée par son propre aveuglement…

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Mondialisation en crise : dettes, divisions commerciales et choc numérique

12. Oktober 2025 um 09:34

Rebeca Grynspan donnera une conférence de presse lundi 13 octobre, forcement très attendue, sur « la fragmentation du commerce mondial, le poids de la dette et les mutations numériques », et ce à l’occasion de la réunion des leaders économiques mondiaux à Genève.

Cette conférence de presse en direct sur le lien suivant : Conférence de presse avant la 16e session de la conférence sur le commerce et le développement- UN Web TV

Alors que l’économie mondiale connaît des changements tectoniques dans les domaines du commerce, de la finance et de la technologie, lit-on sur le site de la Cnuced, les dirigeants mondiaux de l’économie et du développement se réuniront à Genève ce mois-ci pour définir la voie à suivre face à l’incertitude et à la fragmentation croissantes.

À l’approche de la 16e session de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED16), la secrétaire générale, Rebeca Grynspan, informera les journalistes sur la manière dont les pays peuvent faire face à une dette record, aux perturbations sur les chaînes d’approvisionnement, à la volatilité des flux d’investissement et à l’accélération de la transformation numérique, explique l’organisme onusien.

Lire aussi : CNUCED 16 : tracer les voies d’un développement résilient et durable

Organisée par la Suisse, la CNUCED 16 (du 20 au 23 octobre, Genève, Palais des Nations) réunira des ministres en charge du Commerce et des Finances, des dirigeants d’organisations internationales, des lauréats du prix Nobel et des économistes de renom afin d’explorer les moyens de rendre l’économie mondiale plus prévisible, plus inclusive et plus durable.

« Le développement n’est pas un luxe, c’est une nécessité », déclare Mme Grynspan. « Nous devons rétablir la confiance dans une économie qui fonctionne pour tous ».

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Gabès : partis solidaires, appel aux solutions urgentes

12. Oktober 2025 um 08:10

Plusieurs partis politiques ont exprimé leur solidarité avec le mouvement de protestation lancé par les habitants de Gabès, qui dénoncent les récents cas d’asphyxie provoqués par les gaz toxiques émis par les unités industrielles du Groupe Chimique Tunisien (GCT).

Le parti « Al Joumhouri » a appelé à une réaction face aux graves impacts environnementaux liés aux émissions de gaz toxiques et au rejet des déchets de phosphogypse, qui nuisent autant à la faune marine qu’aux populations locales. De son côté, le parti du mouvement Echaâb a vivement critiqué la lenteur des gouvernements successifs dans le traitement de cette crise et a réclamé le lancement de projets concrets pour protéger l’environnement régional.

Par ailleurs, environ 25 organismes et associations, parmi lesquels le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH), ont demandé samedi la mise en œuvre stricte de la décision ministérielle de juin 2017 ordonnant le démantèlement des unités industrielles polluantes du GCT.
Cette mobilisation conjointe traduit une volonté forte d’agir rapidement pour préserver la santé publique et l’écosystème de la région de Gabès.

Avec TAP

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Edito : Recensement de la population … Entre message et alerte

12. Oktober 2025 um 04:23

Sans surprise ! Le dernier recensement de la population et de l’habitat réalisé par l’INS confirme ce que l’on pressentait depuis un certain temps quant à l’architecture et à l’évolution de la population. Celle-ci plafonne à 11.972.169, accusant sans doute l’un des plus faibles taux de croissance d’Afrique. A peine 0.87%. Ce qui rend problématique son renouvellement face à la démographie galopante du continent africain. La relative stagnation de la population tunisienne fait même craindre un mouvement de recul si rien ne vient relancer la natalité.

La Tunisie serait-elle sous-peuplée au regard de son potentiel de développement, même si les pauvres et les sans-emplois sont légion ? Avons-nous perdu la maîtrise de la transition démographique devenue, du coup, contre-productive ? La question mérite d’être posée.

Le constat est alarmant. En clair, cela signifie que le pourcentage des personnes âgées augmente quand celui de la population active diminue, pour ne représenter que 64% du total. A l’autre bout de la chaîne, la situation n’est guère meilleure. On y apprend que 3,5% des enfants de 6 à 16 ans sont déscolarisés, sans que le pays ait à subir la moindre pression démographique. Autant dire qu’il y aura fort à faire en matière d’inclusion scolaire. Par ailleurs, la population employée s’élève à 3,68 millions d’individus, dont 67,4% de sexe masculin et 32,6% de femmes, alors que celles-ci représentent plus de la moitié de la population : 50,7%.

A l’évidence, le tableau inquiète plus qu’il ne rassure. A ce rythme, la population tunisienne vieillit, avant même qu’elle ne s’élève dans l’échelle des revenus. Elle est marquée, de surcroît, au fer blanc par un décrochage scolaire insoutenable. Pas moins de 80 000 enfants en sont annuellement victimes. Ils quittent l’école ou en sont éjectés sans être totalement pris en charge en vue de leur réinsertion dans la vie active. L’école de la deuxième chance reste un vœu pieux.

Chapitre chômage, on y apprend peu de chose au-delà de ce que l’on savait déjà. Le curseur n’arrête pas de monter. Le taux de chômage s’élève à 17,2% pour les hommes et culmine à 24,6% pour les femmes. Plus précisément, 25% des femmes en âge de travailler ont un emploi contre 55% pour les hommes. Ce qui n’est pas sans tirer vers le bas la croissance potentielle.

Le nombre de jeunes de moins de trente ans diminue dans la pyramide des âges. A bien des égards, ce groupe est le nerf de la guerre économique. Sa propension à consommer, à créer et à inventer est la plus forte. On comprend que cela aura pour effet de limiter la demande de consommation et l’innovation à l’ère de l’IA. Et, par ricochet, d’impacter à moyen et long terme la dynamique de croissance.

 

Le coût de la vie, l’incertitude en tout genre, le manque de visibilité et l’absence de perspectives sont loin d’être un phénomène isolé. Ils s’accompagnent chez nous d’un exode rural ininterrompu, qui surcharge les grandes villes du littoral tout en dépeuplant les campagnes qu’on prive de forces de bras.

 

Il est établi depuis la nuit des temps qu’il y a une forte corrélation entre démographie et croissance. L’une et l’autre vont dans la même direction. Mais il y a plus grave : le non-dit a de quoi alarmer et inquiéter. Les signes d’essoufflement démographique – population en état stationnaire – ont de multiples raisons. Le coût de la vie, l’incertitude en tout genre, le manque de visibilité et l’absence de perspectives sont loin d’être un phénomène isolé. Ils s’accompagnent chez nous d’un exode rural ininterrompu, qui surcharge les grandes villes du littoral tout en dépeuplant les campagnes qu’on prive de forces de bras. Cette Cette migration intérieure à cause du chômage, de la pauvreté et des conditions de travail – si travail il y a – laisse derrière elle un vide sidéral qui ouvre la voie à toutes sortes de spéculations.

Ce sont les régions de l’intérieur, à la lisière des frontières algériennes et libyennes, qui sont les plus exposées. Elles n’arrêtent pas de porter les stigmates de cette hémorragie humaine dont on sait qu’elle est à la fois la cause et l’effet du déclin du monde rural traditionnel de ces régions, si éloignées du bon Dieu et si proches de la capitale. Elles peinent à exister, faute de soutien et d’appui financier public franc et massif. Cette situation n’est pas sans avoir de profondes répercussions sur l’intégrité du territoire et la sécurité nationale.

 

La nature a horreur du vide. Et au regard de ce qui se passe dans le monde, on n’est jamais à l’abri de certaines tournures, dont seule l’Histoire a le secret.

 

La nature a horreur du vide. Et au regard de ce qui se passe dans le monde, on n’est jamais à l’abri de certaines tournures, dont seule l’Histoire a le secret. Point besoin d’être grand clerc pour se convaincre que les régions frontalières sont pour nous d’essence stratégique. Elles sont à la sécurité du pays ce que le cœur est à l’organisme humain. Il faut y créer et maintenir des activités agricoles et industrielles, fussent-elles peu compétitives. On doit y développer et déployer des politiques publiques et sectorielles dans le cadre d’un plan d’aménagement du territoire qui nous fait tant défaut. L’enjeu est moins économique et financier que social et sécuritaire.

Ces régions, dont on parle si peu, constituent notre première ligne de défense. Le gouvernement serait bien inspiré d’y promouvoir des pôles scientifiques regroupant des centres de recherche, de formation et des universités spécifiques. Et surtout de subventionner et de soutenir financièrement – quoi qu’il en coûte – activités agricoles, petits métiers, PME/PMI et pourquoi pas startups et technologies émergentes. Pour éviter que les jeunes et moins jeunes désœuvrés ou en situation précaire ne prennent d’assaut les villes et les embarcations de la mort. Nous devons à tout prix protéger nos territoires de la convoitise des uns et de l’afflux migratoire désordonné d’individus venus d’ailleurs, fuyant les guerres, la misère, l’insécurité et le réchauffement climatique. La sécurité nationale et la cohésion sociale ont un prix que la collectivité doit assumer.

L’intégrité du pays, notre propre sécurité, le souci de bien-être de l’ensemble des Tunisiens et, en premier, de ceux qui assurent nos arrières, doivent l’emporter sur toute autre considération budgétaire ou financière. Faire que les habitants sans garantie d’avenir se réapproprient leur destin, leur propre région, jusque-là vouée au déclin, n’est pas une option ; cela relève d’une ardente obligation. Remodeler le paysage agricole et industriel du pays dans un souci d’équité, de justice, d’équilibre, d’efficacité et de sécurité est sans conteste la voie royale pour en finir avec la fracture régionale, qui coupe le pays en deux du nord au sud, alors qu’il est voué à l’unité de par l’étendue de son histoire.

 

L’essor de la Tunisie, son autonomie, dépendent de notre capacité d’actionner tous les leviers d’une croissance inclusive. Il y a besoin, il y a nécessité d’établir un maillage agro-industriel revisité par les nouvelles technologies, en faisant émerger dans ces régions en déshérence des villes au statut de métropole, avec en perspective un rayonnement transfrontalier.

 

Les statistiques révélées par l’INS à l’occasion du récent recensement de la population et de l’habitat sont porteuses de messages, d’alertes et d’une impérieuse nécessité. L’essor de la Tunisie, son autonomie, dépendent de notre capacité d’actionner tous les leviers d’une croissance inclusive. Il y a besoin, il y a nécessité d’établir un maillage agro-industriel revisité par les nouvelles technologies, en faisant émerger dans ces régions en déshérence des villes au statut de métropole, avec en perspective un rayonnement transfrontalier. Elles offriront des opportunités d’emploi, de création d’entreprise, de richesse et un cadre de vie décent tout à l’avantage de ces régions.

L’émergence, avec davantage de prétention et d’ambition, de villes-métropoles tout le long des frontières comme Tabarka, Jendouba, Le Kef, Kasserine, Gafsa, Médenine, irradiera l’ensemble des régions périphériques et les positionnera sur une trajectoire de développement durable. Elles ne pourront y parvenir d’elles-mêmes, étant déconnectées et dépourvues de moyens et d’attributs. Mais tout devient possible si elles sont promues en cohérence avec une politique d’aménagement du territoire digne de ce nom. C’est ainsi qu’on pourra rallumer la flamme de la démographie aujourd’hui en berne, protéger nos frontières, sécuriser le pays et créer les conditions d’un réarmement industriel et agricole. Le temps nous est compté. Nous n’avons d’autre choix que d’assurer la cohésion sociale en aménageant au plus vite les voies d’un développement durable. La sécurité nationale en dépend. Le reste n’est que littérature.

 

Cet édito est paru dans le dernier numéro de l’Economiste maghrébin numéro 929 du 8 octobre au 22 octobre 2025 sous le titre « Population ».

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La forte baisse des réserves en eau dans les barrages tunisiens inquiète l’OTE

11. Oktober 2025 um 20:33

Le taux de remplissage des barrages en Tunisie s’est établi à 27,4 % au 10 octobre 2025. Les réserves globales d’eau retenues dans les barrages sont de l’ordre de 649,328 millions de m³ d’eau, d’après l’Observatoire national de l’agriculture (ONAGRI).

Par région, le taux de remplissage a atteint 32,1% pour les barrages du nord, 9,5% pour les barrages du centre et 17,3% pour les barrages du Cap Bon.

Réagissant aux données de l’ONAGRI, l’Observatoire tunisien de l’eau (OTE) a fait état, sur sa page sur les réseaux sociaux, d’une baisse significative des réserves en eau dans les barrages tunisiens par rapport aux mois précédents, en raison de l’augmentation du rythme des prélèvements, qui a atteint 1,450 million de m³ le 9 octobre 2025 ainsi que de l’évaporation d’environ 0,311 million de m³ d’eau le même jour.

Cette baisse reflète la pression continue exercée sur les ressources en eau, a encore fait remarquer l’Observatoire tunisien de l’eau.

Il est à noter que le taux de remplissage des barrages tunisiens était d’environ 28% au 3 octobre 2025, soit 661,695 millions de m³, contre 21,6 % (507,392 millions de m³) au cours de la même période en 2024.

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81 % Tunisiens disposent d’une couverture maladie, mais…

11. Oktober 2025 um 20:12

Plus de huit Tunisiens sur dix (81,0 %) disposent d’une couverture maladie, qu’elle soit contributive ou assistancielle. Par contre, environ 2,2 millions de personnes, soit 19 % de la population, restent totalement non couvertes. Ce taux traduit une légère progression de 0.5 point de pourcentage par rapport au taux enregistré en 2014 (80,5 %).

Selon le « Flash Protection sociale » du mois de septembre 2025 publié par l’Institut national de la statistique (INS), les résultats du Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) 2024 montrent que la population occupée effectivement couverte par un régime contributif de sécurité sociale s’élève à 2,40 millions de personnes, soit 65,6 % de l’ensemble des actifs occupés âgés de 18 ans et plus. Ce taux marque une progression de 1 point de pourcentage par rapport au taux qui prévalait en 2014 (64.6%).

Une différence notable apparaît entre les sexes. Chez les hommes, 1,56 million d’actifs occupés sont effectivement couverts, soit un taux de couverture de 63,5 %, alors que chez les femmes, 834 000 actives occupées sont couvertes, représentant un taux de 69,8 %.

 

Lire aussi: INS – Main-d’oeuvre : Des progrès … mais pas pour tout le monde!

Cartographie de la couverture de maladie en Tunisie

La Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) constitue le vecteur principal de l’ordre de couverture maladie en Tunisie, dans la mesure où elle permet de couvrir plus de 7,2 millions de personnes, soit 60,6 % de la population. Le programme « Amen Social » représente 18 % de la couverture, dont 6,9 % pour carte de soin gratuit (AMGI) et 11,1 % pour carte de soins à tarif réduit (AMGII), tandis que les mutuelles et autres dispositifs ne concernent que 2,4 %.

L’analyse par sexe révèle que les femmes sont globalement mieux protégées, avec un taux de couverture de 85,3 % contre 76,5 % pour les hommes – ces derniers étant proportionnellement plus nombreux à rester en dehors de tout système de couverture (23,5 % contre 14,7 % pour les femmes).

Taux de couverture sociale selon la structure par âge de la population tunisienne

L’analyse par groupe d’âge révèle une trajectoire en forme de U inversé du taux de couverture sociale effective. Les jeunes de 18 à 29 ans enregistrent les niveaux les plus faibles de couverture sociale effective (45,4 %), en particulier les hommes (37,3 %), traduisant leur forte exposition à des emplois précaires et informels.

Approche géographique et territoriale du taux de couverture sociale effective

L’analyse territoriale des taux de couverture sociale fait ressortir des contrastes marqués entre gouvernorats. Les niveaux les plus élevés sont observés dans le Grand Tunis (Ben Arous 77 %, Tunis 73,8 %, Ariana 72,3 %), alors que certains gouvernorats de l’intérieur affichent les taux nettement les plus faibles (Kairouan 48,4 %, Sidi Bouzid 46,6 % ).

La lecture selon les districts met en relief une géographie différenciée de la couverture sociale effective en Tunisie. Avec un taux global de 72 %, le district 2 enregistre la meilleure couverture du pays, porté par les pôles industriels et de services, tandis que le district 5 affiche la performance la plus faible (56 %) dénotant de la prédominance des emplois agricoles et informels.

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Forte dégradation de la rentabilité de la STIP en 2024

11. Oktober 2025 um 16:58

La Société tunisienne des industries de pneumatiques (STIP) a clôturé l’exercice 2024 sur une forte détérioration de ses indicateurs financiers. C’est ce qui ressort de ses états consolidés arrêtés au 31 décembre 2024.

Si le chiffre d’affaires a légèrement progressé, la rentabilité du groupe s’est fortement dégradée.

Le résultat net consolidé de la STIP affiche un déficit d’environ 10 millions de dinars (MDT) en 2024, contre une perte d’environ 1,6 MDT en 2023. Cette aggravation de plus de huit millions de dinars traduit un recul significatif de la performance financière du groupe.

Le total du bilan consolidé est passé d’environ 228 MDT en 2023 à 205 MDT en 2024, soit une diminution de près de 23 MDT en un an.

Les capitaux propres ont suivi la même tendance, chutant à 5,2 MDT contre 15,1 MDT un an plus tôt.

Sur le plan opérationnel, les produits d’exploitation ont légèrement progressé, atteignant 143,2 MDT en 2024 contre 139,2 MDT l’année précédente. Cette hausse résulte principalement d’une augmentation des ventes sur le marché local, estimée à 9,7 MDT, tandis que les exportations ont reculé d’environ 5,2 MDT.

Malgré cette croissance modérée du chiffre d’affaires, la rentabilité d’exploitation s’est nettement détériorée. Le résultat d’exploitation s’établit à 173 000 dinars, contre 9,4 MDT en 2023. Dans le même temps, les charges financières nettes ont augmenté pour atteindre 12,8 MDT, soit 1,8 MDT de plus qu’en 2023.

Face à une accumulation de stocks évalués à environ 50 MDT, la direction générale de la STIP a décidé, le 16 avril 2024, de suspendre temporairement la production dans ses deux usines pour une durée de deux mois. La reprise progressive des activités s’est effectuée entre fin avril et fin mai 2024, tandis que la commercialisation des produits est restée active pendant cette période.

Après la clôture de l’exercice, le groupe a également fait face à un mouvement social. Une grève syndicale, survenue du 13 mars au 2 avril 2025, a perturbé la production, les ventes et les opérations d’importation. L’impact financier de ce mouvement sur les résultats de 2025 n’a pas encore été chiffré.

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