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Heute — 31. Dezember 2025Kapitalis

INSSPA | Saisie de 165 tonnes de produits impropres à la consommation !

Von: Yusra NY
31. Dezember 2025 um 00:06

À l’approche des festivités du Nouvel An, l’Instance nationale de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (INSSPA) a frappé fort avec une campagne de contrôle qui a permis la saisie, en un mois, de 165 tonnes de produits impropres à la consommation.

Outre ces saisies effectuées ce mois de décembre dans différentes régions du pays, l’INSSPA a annoncé des dizaines de fermetures dans le cadre du programme spécifique de contrôle, déployé sur l’ensemble du marché local d’établissements

Ce programme a été lancé le 1er décembre courant en vue d’anticiper les risques sanitaires durant une période de pic de consommation, marquée traditionnellement par les célébrations du Réveillon, et protéger ainsi la santé des Tunisiens. rappelle l’instance
.
Les équipes de l’INSSPA ont de ce fait multiplié les descentes sur le terrain pour traquer les produits non conformes et les mauvaises pratiques d’hygiène et sont parvenues à saisir 165 tonnes de marchandises

Face à cette hausse de la vigilance, les responsables de l’Instance appellent les citoyens à la prudence lors de leurs achats, en privilégiant les circuits de distribution formels et en vérifiant systématiquement l’état des produits.

Y. N.

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Tunisie | La BCT baisse son taux directeur à 7%

Von: Yusra NY
30. Dezember 2025 um 23:48

Réuni le 30 décembre 2025, le Conseil d’Administration de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) a décidé d’abaisser le taux directeur de 50 points de base, le ramenant à 7%, à compter du 7 janvier 2026.

Les taux des facilités de prêt et de dépôt à 24 heures seront ajustés en conséquence, à 8% et 6% respectivement afin d’assurer la cohérence du corridor des taux et la bonne transmission de l’orientation monétaire au marché.

Également, le Conseil a décidé d’abaisser à 6% le taux minimum de rémunération de l’épargne.

Le Conseil d’Administration de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) a tenu une réunion le 30 décembre 2025, au cours de laquelle il a examiné l’évolution récente de la conjoncture économique et financière, tant à l’échelle internationale que nationale, ainsi que l’évolution et les perspectives de l’inflation.

Sur le plan international, l’économie mondiale a fait preuve, en 2025, d’une résilience notable face à divers chocs, notamment ceux induits par le durcissement des politiques protectionnistes et la persistance des tensions géopolitiques. Cette résilience a été soutenue par un apaisement marqué des pressions sur les prix internationaux des produits de base, en particulier de l’énergie, ainsi que par un assouplissement significatif des conditions financières internationales.

Au niveau national, la croissance économique s’est établie à 2,4% au troisième trimestre 2025 contre 3,2% un trimestre auparavant. Hors agriculture, la croissance s’est limitée à 1,5% contre 2,6% le trimestre précédent. Cette évolution porte la marque de la contreperformance des secteurs clés, notamment l’énergie ainsi que les industries du textile, habillement et cuir.

En ce qui concerne le secteur extérieur, le déficit commercial (FOB-CAF) s’est aggravé pour s’établir à 20.168 MDT au terme des onze premiers mois de 2025, contre 16.758 MDT sur la même période de l’année précédente, sous l’effet de la progression notable des importations. La bonne tenue des revenus du travail et des recettes touristiques a permis de contenir le déficit courant à 4.188 MDT, représentant 2,4 % du PIB à fin novembre 2025, contre 1.841 MDT et 1,2 % du PIB, un an auparavant.

Les avoirs nets en devises se sont établis à 25,5 milliards de dinars, couvrant 108 jours d’importations, au 29 décembre 2025, contre 25,8 milliards de dinars et 116 jours d’importations une année auparavant. Par ailleurs, le dinar continue à faire preuve de résilience sur le marché des changes, se caractérisant par une appréciation vis-à-vis du dollar américain, contre un ajustement modéré face à l’euro.

S’agissant des prix à la consommation, le processus désinflationniste s’est poursuivi au cours des derniers mois, quoiqu’à un rythme relativement lent. Le taux d’inflation s’est maintenu à 4,9% en novembre 2025. Cette évolution résulte, principalement, d’un net ralentissement de l’inflation des produits à prix administrés, dans un contexte marqué par le maintien du gel de la majorité des produits et services concernés, conjuguée à une détente modérée de l’inflation des produits alimentaires frais, laquelle est revenue à 11,1 % en novembre 2025 contre 12 % le mois précédent. En revanche, l’inflation sous-jacente « hors produits alimentaires frais et produits à prix administrés », a poursuivi sa progression graduelle, atteignant 4,7% en novembre 2025, contre 4,5% un mois auparavant.

Au vu des réalisations, l’inflation devrait s’établir à 5,4%, en moyenne, pour toute l’année 2025 contre 7% en 2024.

Au regard de l’ensemble de ces évolutions, le Conseil d’Administration décide d’abaisser le taux directeur de 50 points de base le ramenant à 7%.

Le Conseil d’Administration indique qu’il continuera de suivre avec attention l’évolution des perspectives d’inflation et des risques entourant la stabilité macroéconomique, et demeure disposé à ajuster, de manière appropriée, l’orientation de la politique monétaire.

Communiqué

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Trafic de cocaïne & réseau international | De lourdes peines contre 10 étrangers

Von: Yusra NY
30. Dezember 2025 um 23:34

La justice a prononcé de lourdes peines dans le cadre de l’enquête menée suite au démantèlement d’un réseau international de trafic de drogue après l’arrestation de mules à l’aéroport de Tunis-Carthage.

Le tribunal de première instance de Tunis a condamné, hier, les membres dudit réseau, dont 6 arrêtés avec plus de 600 capsules de cocaïne dans l’estomac, à des peines de prison de 30 à 40 ans ferme.

Les quatre autres individus, en fuite, ont été condamnés par contumace et font l’objet de mandat de recherche à l’internationale (Interpol).

Y. N.

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Gestern — 30. Dezember 2025Kapitalis

Verdict de la Cour d’appel dans l’affaire opposant Abir Moussi à l’Isie

Von: Yusra NY
30. Dezember 2025 um 22:21

La Cour d’appel a rendu son verdict dans l’affaire opposant de la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi à l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie).

Dans cette affaire, Abir Moussi avait été condamnée à deux ans de prison ferme, peine confirmée par la Cour d’appel de Tunis, indique Ali Tayachi Bejaoui, membre du comité de défense ce mardi 30 décembre 2025.

L’avocat a par ailleurs rappelé que Abir Moussi a été contrainte de s’absenter de l’audience pour des raisons de santé et qu’un report de la séance aurait été préférable, mais le tribunal a préféré prononcer son verdict.

Un recours en cassation est par ailleurs envisagé par la défense, qui réaffirme son engagement à défendre la présidente du PDL et à lutter «pour la  justice, les droits et la primauté du droit».

Rappelons que l’Isie accuse Abir Moussi de diffamation et d’accusations mensongères et avait alors décidé de saisir la justice à cet effet.

Y. N.

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Éthique médicale et médias | Mise au point du Cnom

Von: Yusra NY
30. Dezember 2025 um 20:49

Suite à la diffusion d’émissions récentes traitant de la psychiatrie et s’apparentant davantage à du voyeurisme qu’à de l’information médicale, la Présidente du Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) rappelle l’importance du respect de la déontologie.

C’est ce qu’affirme la présidente du Cnom Rym Ghachem Attia via une note diffusée sur la page de l’Ordre ce mardi 30 décembre 2025, en affirmant que désormais, toute intervention et diffusion de contenus médicaux dans les médias ou sur les réseaux sociaux doit impérativement faire l’objet d’une autorisation préalable via l’espace médecin dédié.

« Tout manquement à ces règles (absence d’autorisation ou de mention du visa) expose le médecin à une procédure disciplinaire. Ces mesures visent à garantir la déontologie, la dignité de la profession et la confiance du public », ajoute Dr Ghachem Attia.

Y. N.

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CAN 2025 | La Tunisie se contente d’un nul face à la Tanzanie et file en huitièmes

Von: Yusra NY
30. Dezember 2025 um 20:02

Qualifiés pour le second tour de la CAN, les Aigles de Carthage ont assuré le service minimum ce soir. En quête d’un point pour valider leur billet, ils ont atteint leur objectif avec nul face à la Tanzanie (1-1).

Le jeune milieu de terrain, Ismaël Gharbi s’est imposé, lors de la première période, comme l’élément le plus entreprenant du dispositif tunisien et a fini par débloquer la situation juste avant la pause (43e) en transformant un penalty en avantage pour la Tunisie.

Dès le retour des vestiaires, le scénario a basculé et profitant d’un manque de vigilance de l’arrière-garde tunisienne, Feisal Salum remet les deux équipes à égalité (48e).

Pour le reste du match, les Tunisiens ont manqué de percussion et d’énergie pour reprendre l’avantage et la fin de la rencontre a été marquée par une baisse de rythme flagrante, laissant les supporters sur leur faim.

Ce match nul permet toutefois à la Tunisie de terminer au second rang de son groupe et de composter son ticket pour les huitièmes de finale.

Au prochain tour le niveau s’élèvera d’un cran face au Mali, ce qui ne pardonnera aucune baisse de régime. Pour poursuivre l’aventure, les Aigles de Carthage devront montrer un tout autre visage.

Y. N.

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Tunisie vs Tanzanie en live streaming : match décisif en CAN 2025

Von: mounir
30. Dezember 2025 um 16:22

Ce mardi à 17h00 (heure tunisienne) au Stade Prince Moulay Abdellah de Rabat, la Tunisie affronte la Tanzanie pour la 3ᵉ et dernière journée du groupe C de la CAN 2025, un affrontement crucial pour valider la qualification en huitièmes de finale.

Après une victoire 3-1 convaincante contre l’Ouganda et une défaite serrée 3-2 face au Nigeria, les Aigles de Carthage comptent sur leurs leaders offensifs Elias Achouri, Hannibal Mejbri et Ellyes Skhiri pour assurer un résultat positif et poursuivre l’aventure continentale. La Tanzanie, malgré une seule unité au compteur, jouera avec détermination pour son premier succès dans la compétition. Pour la Tunisie, c’est une dernière chance de briller et de tourner la page de l’élimination prématurée de la dernière CAN.

Suivez en direct le match Tunisie Tanzanie CAN 2025:

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Des signes de reprise économique en Tunisie, selon la Tap

30. Dezember 2025 um 13:17

L’année 2025 a marqué un tournant dans la trajectoire économique de la Tunisie, qui est parvenue à atténuer les effets persistants des crises mondiales successives et à atteindre une relative stabilité de ses principaux indicateurs macroéconomiques, sortant ainsi de la récession prolongée qui a caractérisé ces dernières années, souligne la Tap.

«Ceci démontre l’efficacité de la stratégie de résilience de l’État tunisien, qui privilégie la réactivation des moteurs de croissance tout en préservant les principaux équilibres budgétaires dans un contexte international difficile», ajoute l’agence de presse publique, qui précise que la croissance s’est stabilisée à 2,4 % en glissement annuel au cours des neuf premiers mois de 2025 et que les projections pour l’ensemble de l’année convergeant vers 2,6 % (contre 1,4 % en 2024). Ce chiffre est très proche des prévisions de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, qui tablaient tous deux sur un taux de croissance compris entre 2,5 % et 2,6 % pour 2025.

Bien qu’ils restent relativement élevés, le chômage et l’inflation ont légèrement reculé, soutenus par l’amélioration des performances des secteurs productifs : l’agriculture a bénéficié de conditions climatiques favorables ; l’activité industrielle esquisse une reprise ; et le tourisme maintient une dynamique haussière solide, selon l’Institut national de la statistique (INS).

Les experts estiment que, même si elle reste modeste en valeur absolue, cette croissance de 2,6% représente un tournant après des années d’incertitude et de volatilité.

Les trois moteurs de croissance

Elle repose sur la résilience des secteurs productifs et sur les efforts du gouvernement pour restructurer les finances publiques et améliorer l’adaptabilité de l’économie, conformément à une approche nationale axée sur l’autosuffisance, la diversification et l’optimisation des ressources.

Toujours selon la Tap, le retour à la croissance en Tunisie n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat de performances dans trois secteurs clés : l’agriculture, les services et le tourisme, conjuguées à une inflation modérée et à des réserves de change confortables.

L’agriculture a enregistré une hausse de 9,8 % de sa valeur ajoutée (11,5 % en glissement annuel au troisième trimestre, selon les données de l’INS), les abondantes récoltes d’huile d’olive et de dattes contribuant à réduire le déficit commercial dans un contexte de prix élevés des matières premières mondiales.

Le tourisme s’est imposé comme un moteur de croissance essentiel. Au 20 décembre 2025, les recettes touristiques totalisaient près de 2 milliards de dollars, soit une augmentation de 6,3 % par rapport à l’année précédente, tandis que le nombre de touristes dépassait les 11 millions, éclipsant le pic pré-pandémique de 9,4 millions enregistré en 2019.

La production de phosphate a connu un fort rebond, la production commerciale ayant augmenté de 55 % en glissement annuel au premier semestre 2025, soit le niveau le plus élevé depuis dix ans.

Assouplissement de la politique monétaire

Les transferts de fonds des Tunisiens de l’étranger ont atteint 8,5 milliards de dinars tunisiens (environ 2,2 milliards de dollars américains) au 27 décembre, soit une hausse de 6 % sur un an. Le secteur des services a progressé de 1,9 % et la valeur ajoutée industrielle de 3,4 %.

L’inflation s’est modérée et la politique monétaire s’est assouplie. L’inflation annuelle s’est établie à 4,9 % en 2025, sous l’effet d’un ralentissement de la hausse des prix des produits alimentaires de première nécessité.

Cette situation a permis à la Banque centrale de Tunisie d’abaisser son taux directeur à 7,5 % en mars, première mesure d’assouplissement après des années de resserrement monétaire, améliorant ainsi les conditions de crédit pour les petites et moyennes entreprises.

Les investissements directs étrangers et de portefeuille ont progressé, atteignant 2,885 milliards de dinars tunisiens fin septembre 2025, soit une hausse de 28,1 % sur un an.

Les exportations de phosphates et de dérivés ont augmenté de 11,9 %, tandis que celles du secteur de la construction mécanique et électrique ont progressé de 6,7 %.

Les exportations d’énergie, en revanche, ont chuté de 39 %.

Les réserves de change s’élevaient à 108 jours de couverture des importations au 26 décembre, ce qui était suffisant pour honorer les obligations extérieures.

En fin, la Tunisie a intégralement honoré ses échéances de remboursement de la dette extérieure pour 2025, selon les données du ministère des Finances, et le dinar tunisien s’est apprécié de 2,8 % par rapport au dollar américain et de 0,5 % par rapport à l’euro à fin septembre 2025.

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La Tunisie intègre l’huile d’olive au tourisme

30. Dezember 2025 um 12:55

La Tunisie a mis en place un comité permanent et un plan d’action pour 2026 afin d’intégrer systématiquement l’huile d’olive au tourisme et de développer un agritourisme durable, dans une approche qui allie développement régional, création d’emplois et croissance économique.

Il s’agit là d’un des principaux résultats d’une réunion conjointe organisée récemment par les ministères du Tourisme et de l’Agriculture, avec la participation de représentants ministériels et d’agences nationales, notamment l’Office national tunisien du tourisme (ONTT), le Conseil national de l’huile d’olive conditionnée (CNHOC) et l’Agence pour la promotion des investissements agricoles (Apie), ainsi que d’organisations professionnelles et d’opérateurs du secteur de l’accueil rural.

Cette initiative s’appuie sur le succès des projets pilotes menés à Chaal, Enfidha et Bizerte, où des visites thématiques immersives sur la récolte et la transformation des olives ont suscité un vif intérêt auprès des touristes.

Le plan d’action 2026 prévoit la création d’itinéraires touristiques thématiques axés sur l’huile d’olive, l’organisation de festivals régionaux et la mise en place d’espaces d’exposition permanents dans les zones touristiques.

Les oliveraies représentent une part importante du territoire tunisien, soit environ 40 % de la surface agricole cultivée totale.

La Tunisie est le deuxième producteur mondial d’huile d’olive, considérée comme un fleuron du patrimoine gastronomique national.

Les participants à la réunion ont souligné le rôle clé de l’agritourisme dans la diversification du tourisme, la promotion des produits locaux et le soutien des revenus des agriculteurs. Ces projets pilotes seront mis en œuvre et institutionnalisés à travers le pays, dans le cadre d’une approche combinant développement régional, création d’emplois et croissance économique.

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L’avenir de la Libye en suspens

30. Dezember 2025 um 10:33

Aguila Saleh en déplacement en Grèce, Khalifa Haftar reçu par le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi et hôte du chef d’état-major pakistanais, un général libyen décédé dans des circonstances troubles en Turquie… A l’approche de la fin de l’année, la Libye apparaît plus que jamais à la croisée des chemins. : intrigues politiques, puissances étrangères et généraux déchus.

Ahmed Al-Khaled *

Le 24 décembre, le pays commémore son indépendance et la fin de la domination coloniale. Mais, soixante-douze ans après cet événement fondateur, la souveraineté libyenne demeure largement théorique. Depuis le soulèvement de 2011 contre Mouammar Kadhafi, la Libye reste profondément fragmentée, dotée de deux gouvernements rivaux, de deux parlements et même de deux présidents du Haut Conseil d’État — une dualité institutionnelle devenue l’emblème d’un conflit civil non résolu.

Cette division territoriale et politique se double d’un clivage géopolitique marqué. À l’ouest, le Gouvernement d’union nationale (GNU), installé à Tripoli et dirigé par le premier ministre Abdel Hamid Dbeibeh, s’appuie fortement sur le soutien de la Turquie. À l’est et au sud, le maréchal Khalifa Haftar exerce son contrôle militaire aux côtés du Gouvernement de stabilité nationale (GNS), basé à Benghazi, et entretient des relations étroites avec l’Égypte et la Russie.

Division politique et rivalité d’institutions concurrentes

Depuis des années, la vie politique libyenne est façonnée par la rivalité d’institutions concurrentes et par des élites solidement installées. Faute de dialogue politique structurant, nombre d’acteurs ont privilégié la consolidation de leur pouvoir, accentuant la fragmentation du pays et réduisant les perspectives d’une réconciliation nationale durable.

C’est dans ce contexte qu’Aguila Saleh, président de la Chambre des représentants siégeant à Tobrouk et figure centrale de la scène politique libyenne, s’est récemment rendu en Grèce. Il y a rencontré le président du Parlement grec, Nikitas Kaklamanis, ainsi que le ministre des affaires étrangères, George Gerapetritis, avant de déclarer «nul et non avenu» le mémorandum maritime signé en 2019 entre la Libye et la Turquie.

La délimitation des frontières maritimes constitue depuis longtemps un foyer de tensions entre la Libye, la Turquie, la Grèce et l’Égypte. L’accord conclu entre Ankara et Tripoli visait à redessiner l’équilibre maritime en Méditerranée orientale, au grand dam d’Athènes et du Caire. Il est désormais également contesté par le Parlement libyen de l’est, souvent aligné sur Khalifa Haftar sans pour autant être entièrement sous son contrôle.

Selon plusieurs sources libyennes, la démarche d’Aguila Saleh s’inscrirait dans une dynamique plus large, liée à des discussions discrètes entre la Russie et la Turquie. Ces pourparlers viseraient à formaliser une répartition des sphères d’influence : Khalifa Haftar demeurerait le «garant de la sécurité» de l’est et du sud, avec la supervision des installations pétrolières stratégiques, tandis qu’Abdel Hamid Dbeibeh pourrait conserver ses fonctions au sein d’un Gouvernement d’union nationale remanié, mais au prix d’une autonomie réduite et d’une dépendance accrue à l’égard des soutiens étrangers et des équilibres internes.

Un tel arrangement, s’il voyait le jour, marquerait un tournant majeur : l’abandon progressif des ambitions de souveraineté nationale au profit d’une fragmentation administrée, stabilisée moins par un consensus libyen que par un équilibre imposé de l’extérieur.

Rivalités internes et ambitions étrangères

Les mouvements récents des principaux protagonistes semblent confirmer cette évolution. En se rapprochant de la Grèce et en contestant le mémorandum maritime, Aguila Saleh cherche à s’imposer comme un interlocuteur pragmatique et incontournable.

Khalifa Haftar, de son côté, consolide son image d’homme fort à travers une diplomatie active : il a récemment rencontré le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi et accueilli à Benghazi le chef d’état-major pakistanais, le général Asim Munir, tous deux maréchaux comme lui.

Pour Abdel Hamid Dbeibeh, principal allié d’Ankara en Libye, les enjeux sont considérables. La concrétisation d’un compromis russo-turc affaiblirait sensiblement sa position. Nombre d’observateurs estiment qu’il s’emploie déjà à verrouiller son pouvoir, une lecture alimentée par le récent crash d’un avion en Turquie ayant coûté la vie au chef d’état-major de l’armée libyenne, Mohammed Al-Haddad, ainsi qu’à quatre de ses collaborateurs.

Mohammed Al-Haddad s’était publiquement opposé à la politique de Dbeibeh visant à intégrer les milices au sein de l’appareil militaire officiel. Des sources proches du dossier affirment que les relations entre les deux hommes s’étaient fortement dégradées peu avant l’accident, nourrissant les soupçons autour de cette disparition brutale.

Alors que la Libye célèbre une nouvelle année d’indépendance, sa souveraineté demeure un champ de bataille symbolique et politique, façonné moins par l’unité nationale que par l’entrelacement complexe des rivalités internes et des ambitions étrangères.

* Journaliste syrien indépendant spécialisé dans le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

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Culte de la personne et Etat de droit en Tunisie

30. Dezember 2025 um 10:04

En Tunisie, comme dans tout le monde arabe, durant des siècles jusqu’à nos jours, la population qui portait les stigmates du tribalisme, a été à la merci de l’arrogance, de l’arbitraire et de la brutalité, cette mère de toutes les lâchetés, à la merci des sauts d’humeur du «Chef». Les notions de «droit», celle de «dignité humaine», de «citoyenneté», de «raison»… restent jusqu’à aujourd’hui étrangères à notre culture.

Salah El Gharbi *

Le soutien inconditionnel qu’une partie de la population continue à manifester, bruyamment, à l’actuel chef de l’Etat semble décontenancer, agacer et surtout frustrer les nostalgiques de la «belle époque», en pensant particulièrement, au leadership du «Combattant suprême».

Comme ces esprits chagrinés n’ont jamais appris à prendre du recul ni à tirer des leçons du passé, ils sont réduits à être, constamment, dans le déni, en train de débiter les mêmes litanies, vantant tantôt les mérites du «libérateur des femmes», tantôt «le promoteur de l’enseignement pour tous»… Et comme si ces zélateurs du «bourguibisme» cherchaient à se donner bonne conscience, ils s’obstinent, désespérément, à laisser entendre que, de toute évidence, Kaïs Saïed ne serait qu’une création in nihilo, un accident de l’Histoire, une sorte d’épiphénomène étrange qui n’a rien à voir avec le plus prestigieux de ses prédécesseurs.  

De fidèles produits du «Système»

Il est vrai que l’actuel Maître du Palais de Carthage offre un profil atypique et a des attitudes et des réactions que certains trouveraient étranges. Il est aussi probant que «la démocratie» est loin d’être le dada du nouveau président. Néanmoins, et malgré les apparences, l’homme reste, fondamentalement, un fidèle produit du «Système», héritier d’une pratique politique mise en place par «le Combattant suprême» en 1957.

En fait, et contrairement aux apparences, le péché originel, c’était Habib Bourguiba qui l’avait commis, quand ce militant, juriste de formation, qui venait de mettre fin à la présence française, au nom du «droit», s’était institué comme un «Bey républicain», en s’octroyant un pouvoir illimité, dans le temps, et ce, au mépris du «droit».

Depuis, étant donné qu’il était à la tête «d’une poussière d’individus, d’un magma de tributs…», autrement dit, d’une population qui n’avait jamais connu que le mépris, les brimades et l’injustice, Bourguiba et les siens étaient en terrain conquis d’avance et avaient le loisir d’imposer leurs volontés. Ainsi, malade et sénile, le vieux président allait se cramponner au pouvoir des années durant, avant d’être délogé honteusement.

D’ailleurs, les soutiens échaudés de l’actuel président, sortis le 17 décembre scandant le nom de leur «idole», nous rappellent, étrangement, les foules surexcités et encadrées par les cellules du «Parti», prêtant allégeance au «Père de la nation». Même fausse ferveur, même culte de la personne, même aveuglement face aux vrais défis que le pays affrontait.

Zine El Abidine Ben Ali, le second président, après avoir usurpé le pouvoir, qu’avait-il fait, sinon marcher sur les traces du «Père de la nation», en faisant fi du droit. Et durant son «règne», c’était en manipulant l’opinion publique, en manœuvrant et en sévissant contre ses adversaires, qu’il avait réussi à se maintenir jusqu’à ce qu’il fût détrôné, à son tour, en 2011, d’une manière humiliante.

Déni du droit, répression des libertés

En fait, comme dans tout le monde arabe, durant des siècles jusqu’à nos jours, la population qui portait les stigmates du tribalisme, a été à la merci de l’arrogance, de l’arbitraire et de la brutalité, cette mère de toutes les lâchetés, à la merci des sauts d’humeur du «Chef». Les notions de «droit», celle de «dignité humaine», de «citoyenneté», de «raison»… restent jusqu’à aujourd’hui étrangères à notre culture.

Chez nous, on a beau multiplier les institutions qui enseignent le droit, dans son approche moderniste qui assure la justice pour tous et qui promeut le triomphe du droit sur l’arbitraire et la tyrannie, quatre-vingts ans après, on ne fait que barboter. La même désinvolture, la même suffisance et les mêmes pratiques indignes résistent et se perpétuent. 

«Le droit est le fondement de la civilisation», disait en substance, Ibn Khaldoun. Par conséquent, l’État de droit n’est pas un luxe, mais une nécessité. Ainsi, mépriser le droit, c’est, en quelque sorte, se priver, de facto, de trois données fondamentales de la civilisation, à savoir, la stabilité, la prospérité et le progrès.

Les révolutions technologiques et les progrès colossaux enregistrés en Occident n’ont été possibles que grâce à l’évolution en matière de droits de l’homme.  Alors que les citoyens occidentaux jouissent de la liberté, des bienfaits de l’État de droit, talonnés par une sorte de fatalité historique d’arabo-musulmans, nous restons, encore, soumis aux mêmes pratiques hégémoniques, gisant sous la menace, celles de l’arbitraire et de l’injustice et de l’anarchie.

Les soubresauts de l’Histoire

Néanmoins, dans ce monde en ébullition permanente, tous ceux qui continuent à s’opposer à l’inéluctable évolution vers la mise place d’un État de droit ne sont aucunement, à l’abri des soubresauts de l’Histoire. Ainsi, en favorisant le «désordre ordonné» aux dépens de l’État de droit, les despotes finissent, toujours, par être les premières victimes de leur arrogance et de leur propre aveuglement.

Même si, en cette fin d’année 2025, le septuagénaire que je suis reste sceptique, ne nourrissant que peu d’espoir d’assister, de mon vivant, au triomphe de l’État de droit contre l’arbitraire, je continue à croire qu’aussi obstinée fut l’attitude de toute force inique, tôt ou tard, le combat pour le triomphe du droit et des libertés individuelles finira, un jour ou l’autre, par triompher.

* Écrivain et essayiste.   

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‘‘Les Fugitives’’ de Wafa Taboubi | L’inquiétude d’un avenir nébuleux

30. Dezember 2025 um 09:23

La pièce ‘‘Les Fugitives’’ de Wafa Taboubi montre que l’attente est une prison qui épuise les énergies, brise les ambitions et transforme l’espoir en désespoir. Les personnages luttent, tombent, se relèvent, rappelant le mythe de Sisyphe.

Monia Kaouach

La pièce a, également, gagné le Tanit d’Or, le Prix du meilleur texte, et l’une de ses actrices, Lobna Noomen, a obtenu le Prix du meilleur rôle féminin dans la compétition officielle de la 26e édition des Journées théâtrales de Carthage (2025).

La pièce de Wafa Taboubi a remporté le Grand Prix de la création théâtrale ainsi que le Prix de la meilleure actrice, décerné à Fatma Ben Saïdane, dans le cadre de la compétition officielle des Saisons de la Création du Théâtre national tunisien.

‘‘Les Fugitives’’ a également décroché le Grand Prix de la création théâtrale et le Prix de la meilleure actrice lors de la compétition officielle des Saisons de la Création du Théâtre national tunisien et de la Fondation Abdelwahab Ayed.

La pièce, écrite, mise en scène et scénographiée par Wafa Taboubi, a été produite par Fatma Marsaoui pour le Théâtre national. Elle réunit sur scène Oussama Hanine, Oumaima Bahri, Sabrine Omar, Mounira Zakraoui, Lobna Noomen et Fatma Ben Saïdane. Ensemble, ils incarnent l’esprit d’équipe : solidaires, harmonieux, performants, ils ont présenté un travail cohérent, abouti et captivant.

Une souffrance permanente

Wafa Taboubi est partie d’un événement banal et routinier, qu’elle a transformé en méditation philosophique et existentielle, en illustrant pour le spectateur la problématique du transport public, la souffrance liée à l’attente, la perte de temps et la perturbation des engagements quotidiens.

La metteuse en scène part d’une situation ordinaire : des gens attendant un bus qui tarde à venir. Leurs cous se tendent, leurs regards scrutent l’horizon, la patience s’épuise, la peur et la panique gagnent leurs visages.

Finalement, ils décident de rejoindre leur lieu de travail à pied, guidés par la plus âgée. Mais la route obscure et sans issue ne leur permet pas d’avancer, les ramenant sans cesse au point de départ. Ce qui les réunit n’est ni l’amitié ni la parenté, mais l’impasse et la peur de l’inconnu. Des liens spontanés naissent : ils discutent, se disputent, se réconcilient, se confient et expriment leurs souffrances, leur marginalisation, l’oppression vécue et l’inquiétude d’un avenir nébuleux.

L’attente est une prison

La pièce montre que l’attente est une prison qui épuise les énergies, brise les ambitions et transforme l’espoir en désespoir. Les personnages luttent, tombent, se relèvent, rappelant le mythe de Sisyphe.

Leur démarche et leur souffle reflètent leur douleur. La souffrance est exprimée par les pas, la respiration, les gestes et les visages. La couleur rouge, ajoutée à leurs costumes sombres, sert d’alerte : l’attente a trop duré.

Un espace vide, sombre et clos symbolise l’impasse. Sans décor ni accessoires, l’attention se concentre sur les récits des personnages.

Les personnages n’ont pas de noms : leurs fonctions et leurs douleurs suffisent à les définir.

Une couturière, un électricien, une aide-ménagère, une diplômée en droit exploitée, une enseignante précaire, et une barbacha qui alerte sur l’invasion du plastique.

Égarement et errance partagés

La pièce place le public face à des réalités quotidiennes, provoquant empathie et identification.

Le titre au féminin pluriel rend hommage aux femmes, premières victimes de la précarité et de la marginalisation.

L’autrice ne propose pas de dénouement fermé, laissant au spectateur le soin d’interpréter la conclusion.

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‘‘La Reine Intouchable’’ de Sylviane Lolo Ngango  | La trahison du temps

30. Dezember 2025 um 08:32

‘‘La Reine Intouchable’’ est un roman écrit avec le tremblement du vrai. On sent, dès les premières lignes, qu’il ne s’agit pas d’inventer un destin mais de veiller sur une âme. Clarisse n’est pas seulement un personnage : elle est une présence, un souffle, une femme que l’autrice accompagne avec une tendresse presque sacrée. Sylviane Lolo Ngango écrit comme on prie : dans la sincérité, dans l’écoute, dans le respect profond de celles qui ne crient pas, mais qui tiennent debout.

Djamal Guettala 

Publié aux Éditions La Réforme du Burkina Faso et disponible également sur Amazon, le roman circule déjà à travers plusieurs continents, comme une parole précieuse qui cherche ceux qui ont besoin d’elle.

La couverture dit déjà l’équilibre fragile du livre : une femme en uniforme, couronne sur la tête, regard droit tourné vers l’avant. C’est une image de force, mais une force traversée de fissures.

Clarisse est une reine en plein tumulte, une femme qui serre son cœur comme on serre une plaie, une combattante qui se cache pour pleurer avant de repartir au front — front de l’armée, front du foyer, front d’elle-même.

La magie de l’écriture

Sa stérilité, dans une société où la maternité est encore un passeport, devient son ombre la plus lourde. Une ombre qu’elle porte sans la montrer, sans la dire, comme si la dignité était une seconde peau. Elle avance, polie par les silences et les injonctions du monde, mais jamais brisée. C’est là que réside la magie de l’écriture de Sylviane : elle ne montre pas la souffrance pour la souffrance, elle dévoile la lumière qui persiste, même quand tout vacille.

La quatrième de couverture évoque Sandra, celle qui a donné deux enfants à son mari. Mais ‘‘La Reine Intouchable’’ n’est pas un roman de rivalité. C’est un roman de questions sans réponses, d’injustices muettes, de fidélité à soi quand tout le reste chancelle. Clarisse ne se débat pas pour vaincre quelqu’un : elle se débat pour ne pas disparaître. Elle se débat pour garder son nom, son rang, sa dignité, sa couronne — cette couronne intérieure qu’aucune trahison ne peut ôter.

Les pages 18 et 19 sont comme une respiration, un éclat d’aube avant l’orage. L’autrice y raconte la naissance d’un amour d’adolescence avec une grâce qui émeut jusque dans les détails.

«Une lettre parfumée valait toutes les déclarations», écrit-elle, et soudain on sent l’odeur du papier, on entend le tremblement des mots.

Clarisse apparaît alors «fine et élégante comme une gazelle», sa «peau ébène brillant sous le soleil de midi», tandis que «son sourire éclatant faisait rougir les lucioles».

David, lui, est ce garçon calme et admiré, dont le regard ne cherche qu’elle.

Il y a dans ces scènes quelque chose de pur, de vibrant, presque d’immaculé. Charlotte, l’amie volubile, devient l’entremetteuse du destin : «Vous allez arrêter ce cinéma-là, hein ! Clarisse, David… venez ici. Voilà, faites connaissance !»
Ce moment simple, drôle, lumineux, scelle un pacte d’avenir.

Les fissures du présent

Puis vient l’armée, les entraînements séparés, la discipline qui forge ou éloigne. Mais rien ne semble pouvoir éteindre ce lien né entre deux couloirs de lycée. Leur petit studio de Yaoundé devient un nid modeste, mais plein de chaleur, de draps choisis avec soin, de coussins brodés comme des promesses. Le début d’une royauté intime, fragile, mais sincère.

Et c’est là que le roman atteint son point le plus déchirant : la lumière des débuts rend les fissures du présent encore plus profondes. Clarisse n’affronte pas que l’infidélité. Elle affronte la chute d’un rêve qu’elle pensait inaltérable. La perte d’une alliance née avant même la vie adulte. Elle affronte la trahison non d’un homme seulement, mais du temps, du destin, de ce qu’ils avaient cru possible.

Sylviane Lolo Ngango écrit tout cela avec une bonté désarmante. Elle ne juge jamais. Elle console. Elle éclaire sans blesser. Elle pose des mots comme on pose des mains sur des épaules fatiguées. Elle comprend les femmes qui doutent, celles qui espèrent encore, celles qui se relèvent sans bruit. Sa plume ne condamne pas : elle accompagne.

‘La Reine Intouchable’’ n’est pas seulement l’histoire d’une femme trahie. C’est l’histoire d’une femme fidèle à ce qu’elle est, jusque dans la tempête. Une femme qui refuse d’abdiquer son royaume intérieur. Une femme dont la blessure devient une couronne. Et dont la couronne, même vacillante, demeure, elle aussi — intouchable.

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Parution du 14e numéro de la Revue tunisienne d’histoire militaire

30. Dezember 2025 um 08:08

Le dernier numéro de la Revue tunisienne d’histoire militaire (RTHM) consacré à des thèmes variés, denses et surtout innovants, est sorti le 20 décembre 2025 avec 171 pages, dont 86 en langue arabe et 85 pages en langue française.

Adel Ben Youssef *

A rappeler que la RTHM est un périodique annuel, organe de la Commission nationale d’histoire militaire, dont le président d’honneur est le ministre de la Défense nationale, Khaled Sehili et le directeur responsable, le colonel-major, Dr. Samir Chemi et le rédacteur en chef, Dr. Fayçal Cherif, deux éminents historiens spécialistes en histoire militaire de la Tunisie (1). Sa création remonte à 2008.

A partir de 2024, la RTHM a connu un nouvel élan, aussi bien au niveau de la forme (format, couverture, couleurs, papier, mise en page…,) qu’à celui du fond (sujets novateurs, notes de lecture…)

Dans ce sens, le 13e numéro de cette revue a rassemblé les actes de la conférence scientifique internationale intitulée «Les batailles de la deuxième guerre mondiale en Tunisie : patrimoine commun et valorisation de la mémoire».163 pages (158 en langue française et 5 en arabe : le discours d’ouverture de ladite conférence par l’ancien ministre de la Défense nationale, Pr. Imed Memmiche).

Dans cette conférence organisée les 9 et 10 mai 2023 au musée de Oudhna sous les auspices des ministères de la Défense nationale, des Affaires culturelles et du Tourisme, où d’éminents chercheurs, professeurs et experts en histoire militaire (civils et militaires), venus de Tunisie,  de France, d’Italie, des Etats-Unis, d’Allemagne, d’Italie et du Canada, ont présenté des analyses objectives et approfondies sur la Campagne de Tunisie (1942-1943), à travers des archives et de nouvelles sources inédites, à l’occasion de son 80e anniversaire.

Revenons au 14e numéro de la RTHM, il renferme 7 papiers en langue arabe rédigés par des enseignants-chercheurs confirmés de différentes universités tunisiennes, de l’Institut national du patrimoine et du ministère de la Défense nationale: Jihed Souid (Le Ribat de Monastir jusqu’au 5e siècle de l’hégire/11e siècle de notre ère), Khemaies Arfaoui (Le rôle de l’armée française dans le maintien de la sécurité durant l’époque coloniale), Moussa Ghefiri (Le soutien de l’école publique de Tunisie aux efforts militaires de la France au temps de la Grande guerre), Atef Salem (La ville de Monastir durant la première guerre mondiale -1916), Fayçal Jemil (La remise des armes par les fellaghas dans le territoire d’après les archives de résistants novembre- décembre 1954), Mounir Mighri (Eclairages sur l’insurrection de en Tunisie depuis le début de l’occupation jusqu’ à 1943), le capitaine Daoud Hanchi, membre de la Commission d’histoire militaire (Un témoignage historique du Commandant de la marine à la retraite, Hassan Grissa). Les sujets sont variés et d’une grande richesse et touchent les époques médiévale, moderne et contemporaine de la Tunisie.

Pour, ce qui est de la partie française, elle contient 6 papiers rédigés successivement par des chercheurs et experts confirmés en histoire militaire : Houda Bair (La créativité de l’Ecole militaire du Bardo au cœur du XIXe siècle), Maher Ferjani (Les événements de la Seconde Guerre mondiale au Cap Bon, à travers les Carnets historiques des écoles), Adel Ben Youssef (La bataille de Bizerte 19-23 juillet 1961, note de lecture : ’Le Sacrifice’ du colonel-major Taoufik Ayed), le capitaine Safwane Khzouri (L’inscription de la fondation de la Qashlat ettobjiyya) et le colonel-major Samir Chami (Reconnaissances et renseignements militaires sur les fortifications de la Tunisie précoloniale).

Dans le préambule de ce numéro, Pr. Faysal Cherif a mentionné ceci : «Ce numéro 14 de la Revue tunisienne d’histoire militaire (RTHM), qui vient de clôturer l’année 2025, est à la fois dense et varié. Car en effet, les thématiques sont éparses et n’obéissent pas à une thématique bien définie. Ce choix dérive d’une volonté de la rédaction d’ouvrir les horizons d’écriture dans l’histoire militaire à tous les thèmes, ainsi qu’aux différentes périodes de l’histoire…». Il conclut en disant : «Autant dire que ce numéro donne une matière diversifiée sur l’histoire miliaire de la Tunisie, la Revue tunisienne d’histoire militaire, demeure pour le reste ouverte aux sujets qui concernaient d’autres pays qui ont des liens ou des rapports avec la Tunisie.».

Les auteurs de ce numéro ont tous rédigé leurs papiers d’une façon stimulante en insistant sur les enjeux et les perspectives qui s’ouvrent à notre histoire militaire. Tantôt, avec un usage extensif du vocabulaire technique militaire et tantôt avec un style truffé de faits et d’exemples significatifs, d’une grande finesse, ils ont réussi à donner au 14e numéro de la RTHM un apport à la compréhension des faits militaires depuis le moyen âge, jusqu’au temps présent.

L’un des principaux mérites de cette revue c’est qu’elle revisite l’histoire militaire de notre pays, qui remonte à des millénaires, à commencer par le grand stratège militaire et politique, Hannibal Barca (247 av. J.-C. – 184 av. J.-C.), en passant par les héros de lutte armée contre le colonialisme français (de 1952 à 1954), pour arriver aux bâtisseurs de l’armée nationale à l’aube de l’indépendance tunisienne. Il nous offre également un vaste panorama des moments oubliés de notre histoire.

Les papiers publiés dans ce numéro de la RTHM, ainsi que dans les 13 numéros précédents, confirment la volonté des responsables la Commission nationale d’histoire militaire de rafraichir la mémoire militaire par des écrits scientifiques et objectifs.

* Université de Sousse.

1) Samir Chemi est auteur de ‘‘La participation de l’armée nationale à la sauvegarde du patrimoine’’, CAR : Patrimoine, Faculté des Lettres de la Manouba, 1998 sous la direction de Néji Jelloul, et ‘‘Être militaire dans la régence de Tunis à ta fin du siècle. Essai d’anthropologie historique de ta garde beylicale’’, DEA : Patrimoine : Tunis FSHS, 2001 sous la direction de Leila Blili.

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Tunisie – Japon | « Rouh Piano », une œuvre d’art à la Cité de la culture

Von: Yusra NY
30. Dezember 2025 um 00:00

Le célèbre fabricant d’instruments japonais Yamaha, s’est associé à l’artiste tunisien Sami Gharbi pour créer un piano unique « Rouh Piano » orné de calligraphie arabe.

Le projet est né d’une ambition audacieuse : marier la précision technologique japonaise à la fluidité poétique de la calligraphie arabe, annonce l’ambassade du Japon en Tunisie

Cette union inattendue et harmonieuse qui fait vibrer les couloirs de la Cité de la Culture de Tunis, où il est exposé dans le cadre de sa première tournée à travers la Tunisie

Les visiteurs, mélomanes ou simples curieux, ont l’occasion rare d’admirer et d’essayer cette œuvre qui célèbre l’amitié tuniso-japonaise et qui prouve, une fois de plus, que la musique et l’art n’ont pas de frontières.

Y. N.

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Meurtre de Salah Bouabdallah à Nîmes | Le fils plaide l’homicide involontaire

Von: Yusra NY
29. Dezember 2025 um 23:34

Alors que le corps du psychologue tunisien Salah Bouabdallah, 55 ans , a été retrouvé enterré dans son propre jardin à Nîmes, son fils de 27 ans, passé aux aveux, conteste toute intention de donner la mort.

Ce psychologue bien connu à Nîmes n’avait plus donné signe de vie, déclenchant une enquête pour disparition inquiétante et une mobilisation massive sur les réseaux sociaux. Une battue citoyenne avait même été organisée ce dimanche pour tenter de le retrouver.

Une semaine après sa disparition, son fils de 27 ans a fini par se rendre au commissariat pour s’accuser du meurtre, évoquant un différend familial ayant tragiquement dégénéré, indique la procureure de Nîmes, Cécile Gensac, citée par les médias français ce lundi 29 décembre 2025.

Il a reconnu « avoir dissimulé la dépouille de la victime » au domicile où il vivait avec le défunt. L’autopsie réalisée lundi « a permis de confirmer que la victime est décédée des suites de violences » avant d’être « enterrée », selon la même source.

Notons qu’une marche blanche a été organisée cet après-midi au centre-ville de Nîmes à la mémoire, Salah Bouabdallah, qui a toujours été apprécié par ses consoeurs, ses confrères, ses amis et ses voisins.

En Tunisie, ce drame a provoqué une onde de choc immense. Sa famille et ses proches se disent aujourd’hui brisés entre la douleur de la perte et la sidération face aux aveux du fils.

Y. N.

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Carthage symphony orchestra | Le programme du concert du Nouvel An dévoilé

Von: Yusra NY
29. Dezember 2025 um 22:45

Le programme du concert du Nouvel An du Carthage symphony orchestra prévu les 1er & 2 janvier 2026 au Théâtre municipal de Tunis a été dévoilé.

Le Carthage symphony orchestra affirme qu’il reste quelques dernières places pour cette tradition mythique de Vienne, instaurée en Tunisie par Hafedh Makni depuis 2013, pour célébrer 2026 en musique.

Vienne rencontre Tunis via des musiques du monde pour voyager dès les premières notes :

Valses viennoises pleines d’élégance
Polkas et marches pleines d’énergie
Strauss, Bizet, Mozart, Offenbach

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Envoi de Tunisiens vers les zones de conflits | Les accusés restent en détention

Von: Yusra NY
29. Dezember 2025 um 21:46

Les accusés dans l’affaire d’envoi de Tunisiens vers les zones de conflits devront rester en détention après le rejet de leur demande de libération.

La Chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme près la Cour d’appel de Tunis a en effet rejeté les demandes de remise en libertés déposées par les collectifs de défense des accusés parmi lesquelles on compte des cadres sécuritaires à l’instar d’Abdelkrim Laâbidi et Fathi Beldi (condamnés à 26 ans de prison chacun) ou encore ministre de l’Intérieur nahdhaoui, Ali Larayedh (34 ans).

La justice a par ailleurs décidé de reporter l’examen de l’affaire au 29 janvier 2026, sachant que les peines prononcées en première instance s’échelonnent entre 18 et 36 ans ferme

Pour rappel, cette affaire porte sur la logistique et l’organisation du départ de centaines de ressortissants tunisiens vers les zones de conflits, notamment en Libye, en Syrie et en Irak, où ils ont rejoint des groupes terroristes après 2011.

Y. N.

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Féminicide | Une femme tuée par son petit ami à El-Menzah

Von: Yusra NY
29. Dezember 2025 um 20:31

Violemment agressée puis étranglée, une jeune femme a été tuée par son petit ami, à El Menzah 7, relevant du gouvernorat de l’Ariana (nord de Tunis).

C’est ce qu’a annoncé avec douleur, l’association Aswat Nissa, ce lundi 29 décembre 2025, en commentant : « Alors que l’année 2025 s’achève, le décompte macabre des féminicides ne connaît aucun répit. Derrière chaque nom ajouté à la liste, c’est l’échec d’un système qui se dessine ».

La même source a pointé du doigt l’incapacité des autorités à protéger les femmes face au fléau de la violence qui continue de faucher des vies en Tunisie.

On notera que selon une source sécuritaire citée par Mosaïque FM, le tueur a été arrêté lors d’une descente policière et a éyé placé en détention. Ce dernier aurait, selon la même source, reconnu son affreux crime, alors que l’enquête se poursuit.

Y. N.

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