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Heute — 01. Dezember 2025Kapitalis

Le CVDT appelle à une amnistie générale en Tunisie  

01. Dezember 2025 um 07:21

Dans un communiqué le communiqué reproduit ci-dessous, publié le 30 novembre 2025, le Comité de vigilance pour la démocratie en Tunisie (CVDT), ONG belgo-tunisienne, dotée du statut consultatif spécial auprès de l’Ecosoc des Nations Unies, condamne les ingérences extérieures dans les affaires du pays et appelle les autorités à une amnistie générale, à la levée des poursuites et à la garantie des libertés publiques, tout en avertissant du risque d’une dégradation accrue de la situation nationale.

Le CVDT exprime sa ferme condamnation de toute forme d’ingérence extérieure dans les affaires internes du pays, en particulier l’intervention récente du Parlement européen concernant la situation politique en République tunisienne. Le Comité rappelle que le respect de la souveraineté nationale et l’indépendance de la décision tunisienne constituent des principes fondamentaux, non négociables et insusceptibles d’interprétation.

Affirmant son attachement constant à la défense de la démocratie et de l’État de droit, le Comité appelle les autorités tunisiennes à prendre d’urgence une série de mesures de nature à renforcer la stabilité politique et institutionnelle, ainsi qu’à protéger les droits et libertés fondamentaux :

1. décréter une amnistie générale conduisant à la libération de l’ensemble des personnes détenues dans des affaires à caractère politique, y compris les responsables politiques, journalistes et acteurs de la société civile;

2. lever toutes les poursuites judiciaires liées à la liberté d’opinion et d’expression ou à des activités civiles pacifiques;

3. garantir la liberté d’action associative, en permettant aux organisations de la société civile d’exercer pleinement leur rôle, en toute indépendance et sans entraves administratives ou légales;

4. accélérer la mise en place de la Cour constitutionnelle, institution essentielle au respect de la Constitution, au bon fonctionnement des pouvoirs publics et à l’équilibre entre les autorités.

Le Comité met en garde contre les risques que ferait peser sur la stabilité du pays toute persistance des tensions politiques et toute aggravation de la crise économique et sociale, dans une période qui appelle pourtant à la responsabilité et à la plus grande sagesse.

Il réaffirme enfin sa détermination à œuvrer pour la protection des droits et libertés et pour la consolidation des fondements d’un système démocratique résilient. Le Comité appelle l’ensemble des acteurs nationaux à renforcer leurs efforts et à placer l’intérêt supérieur du pays au-dessus de toute considération, afin de permettre à la Tunisie de surmonter cette phase critique.

Pour le CVDT :

Fethi El Hadjali 

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Gestern — 30. November 2025Kapitalis

Associations féministes : «La voix de Chaima Issa est la voix de nous toutes»

30. November 2025 um 13:42

Suite à l’«enlèvement» de la militante politique Chaima Issa, le samedi 28 septembre 2025, alors qu’elle participait à la marche organisée par les organisations féministes et à laquelle participaient des personnes de diverses orientations politiques, des associations et des voix féministes ont exprimé dans le communiqué de presse traduit de l’arabe et reproduit ci-dessous «leur ferme condamnation de ce grave incident, qui montre l’intimidation et la violence politique continues de l’État contre les femmes».

«Le fait de cibler Chaima Issa, de la condamner à vingt ans de prison pour son activisme politique et son opposition au régime en place, puis de l’enlever par des individus non identifiés en civil simplement pour avoir participé à une manifestation féministe pacifique, constitue une attaque flagrante contre la liberté d’expression et le droit des femmes à manifester et à s’organiser, ainsi qu’une tentative claire de faire taire les voix féministes et des défenseurs des droits humains dans le pays.

«Les personnalités et associations signataires tiennent les autorités responsables pleinement responsables de la sécurité de Chaima Issa, exigent la divulgation immédiate de son lieu de détention et des conditions de sa détention, et la garantie qu’elle se verra accorder tous ses droits légaux sans aucun délai.

«Les personnalités et associations signataires appellent également toutes les forces actives, les organisations de défense des droits humains et les mouvements féministes à s’unir et à faire face à cette dangereuse escalade contre les femmes, à résister à toutes les tentatives d’intimidation et d’exclusion, et à adopter tous les moyens de lutte pour protéger leur droit à s’exprimer et à participer à la sphère publique sans crainte ni menace.

«L’enlèvement d’une militante est une attaque contre toutes les femmes.

«La voix de Chaima… est notre voix.»

Communiqué.

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Le Maghreb face à des vents contraires

30. November 2025 um 12:03

L’année 2026 s’annonce chaude pour le régime algérien qui devra faire de grandes concessions sur des thèmes légitimateurs comme la Palestine et le Sahara occidental, sous les pressions conjuguées des Etats-Unis et des Nations unies. Face à ces vents contraires, la Tunisie serait bien avisée d’entamer la nouvelle année avec un regain de perspicacité et de dextérité politique sur les plans intérieur et extérieur. Explications…

Elyes Kasri *

Alors que les Etats-Unis d’Amérique renforcent leur présence au Maroc en la doublant d’une initiative diplomatique internationale visant à mettre fin à ce que de plus en plus de chancelleries considèrent comme une campagne de déstabilisation régionale menée par l’Algérie sous couvert de la prétendue République Sahraouie, la Russie et la Chine se désengagent progressivement de cette campagne désormais considérée subversive et laissent le régime algérien seul face un étau militaro-diplomatique marocco-occidental.

Déconvenues diplomatiques

Il est utile de noter qu’outre l’accumulation des déconvenues diplomatiques au Brics et au Nations unies, en plus de l’épisode révélateur de la libération de Boualem Sansal, la fin du mandat non permanent de l’Algérie au Conseil de Sécurité le mois prochain coïncide avec l’ultimatum de 60 jours dicté par le président Trump pour la conclusion pacifique de la question du Sahara Occidental que la résolution 2797 du Conseil de Sécurité a préconisé dans le cadre de la souveraineté marocaine (5 mentions dans le texte officiel de cette résolution).

Ce, en plus de l’arrivée à partir du 1er janvier 2026, en tant que membres non permanents du Conseil de Sécurité, du Bahreïn, du Liberia et du Congo, réfractaires à la fiction d’une république sahraouie.

Il n’est pas à exclure que le processus de partition de la Libye déjà engagé de facto ne soit confirmé de jure pour être suivi à terme par l’Algérie qui malgré ses richesses n’a pas réussi à ériger les fondements d’un Etat national et d’une union de destin entre les régions qui la constituaient avant sa création en un Etat fédéré par la grâce de l’empire colonial français.

La plus grande réceptivité occidentale de la cause indépendantiste kabyle ainsi que les péripéties et les retombées de la proclamation le 14 décembre prochain de l’indépendance de la Kabylie risquent d’accentuer l’onde de choc qui secoue déjà l’Algérie au risque d’entamer un processus d’éclatement et de retour au statut et aux frontières précoloniaux. Les précédents du Soudan, de l’Irak, de la Libye et de la Syrie sont à cet égard édifiants et doivent constituer un avertissement.

L’année 2026 s’annonce chaude pour un régime algérien qui devra faire de grandes concessions sur des thèmes légitimateurs comme la Palestine (l’ambassadeur algérien à Washington et ancien ministre des Affaires étrangères ne cesserait de dire aux responsables américains que son gouvernement serait ouvert à toute option concernant le conflit israélo-palestinien, sous-entendant la normalisation avec Israël et l’adhésion aux accords d’Abraham) et le Sahara occidental avec peut-être même dans la foulée son versant oriental avec tous les remous que cela susciterait au sein de l’armée et de l’opinion publique algériennes.

ingérences et interférences

La Tunisie qui a déjà son lot de problèmes socio-économiques et de divergences de plus en plus aiguës de vues avec ses partenaires occidentaux, serait bien avisée d’entamer la nouvelle année avec un regain de perspicacité et de dextérité politique et diplomatique afin de se donner les moyens de naviguer avec le minimum de dégâts dans les eaux de plus en plus troubles et agitées vers lesquelles les vents semblent pousser l’Afrique du Nord et peut être même l’Europe entière.

En dépit des divergences de vues et des griefs réciproques, chaque Tunisien est appelé à mettre de côté les différences pour consolider le front intérieur et bâtir une entente même minimale afin de couper court aux interférences et ingérences étrangères de toute part en vue de prémunir notre pays des effets de la tempête qui se profile à l’horizon qui s’assombrit à vue d’œil.

Si la récente libération de Me Sonia Dahmani et les démarches visant à signifier le refus des autorités tunisiennes de toute ingérence étrangère dans ses affaires intérieures sont des prémices positives, elles gagneraient en crédibilité et en efficacité si elles étaient généralisées d’un côté aux autres prisonniers d’opinion ou, faute d’un consensus sur les motifs de leur inculpation, ceux qui n’ont pas commis d’actes physiques violents ou appelé à attenter à l’intégrité physique de nos forces armées y compris les forces de sécurité intérieure, et de l’autre côté à toute velléité d’immixtion ou d’ingérence extérieure d’où qu’elle vienne car la souveraineté est et doit toujours demeurer une et indivisible.

La préservation de la souveraineté nationale et le renforcement du front intérieur sont désormais une nécessité vitale et de survie pour la Tunisie si elle veut éviter toute secousse préjudiciable ou, pire que Dieu ne le veuille, le sort tragique qui a frappé le Liban, la Somalie, l’Irak, le Soudan et la Syrie.

NB : extrait de la version finale et officielle de la résolution 2797 : «Prenant note à cet égard du soutien exprimé par de nombreux États Membres en faveur du plan d’autonomie proposé par le Maroc et présenté le 11 avril 2007 au Secrétaire général comme la base d’un règlement juste, durable et mutuellement acceptable du différend, affirmant qu’une véritable autonomie sous souveraineté marocaine pourrait être une solution des plus réalisables… ».

* Ancien ambassadeur.

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Dynamique pour un Maghreb sans féminicide

30. November 2025 um 11:26

Des organisations féministes, des alliances militantes et des défenseures des droits des femmes d’Algérie, du Maroc et de Tunisie se sont réunies à Tunis, les 28 et 29 novembre 2025, dans le cadre de la dynamique «Pays du Maghreb sans féminicide», pour tirer la sonnette d’alarme face à l’aggravation du phénomène de violence à l’égard des femmes, et notamment des crimes de féminicide, dans les trois pays. Elles ont publié la déclaration suivante, complétée par une série de recommandations pour les gouvernements et la société civile dans la région.

«En l’absence de statistiques officielles, les associations féminines tunisiennes ont recensé 27 cas de féminicides jusqu’en octobre 2025, contre 26 en 2024. En Algérie, ces mêmes associations ont enregistré plus de 48 cas en 2024. Quant au Maroc, selon les données du parquet pour 2023, on a dénombré 65 homicides volontaires et 18 homicides par coups et blessures ayant entraîné la mort.

«Les violences faites aux femmes dans la région ne sauraient être considérées comme des incidents isolés ; elles sont profondément ancrées dans un système social qui tolère, justifie et perpétue les violences masculines. Chaque meurtre commis contre une femme révèle l’échec du système de protection et l’absence d’un engagement institutionnel global et efficace. Cela reflète également le silence et l’inaction délibérés des décideurs face à ce phénomène.

Ce constat s’inscrit dans un contexte mondial où Onu Femmes rapporte que 137 femmes ou filles sont tuées chaque jour par un membre de leur famille, soit une femme toutes les dix minutes.

«L’inaction des pays de la région face à la violence à l’égard des femmes et des filles persiste, car ils ne considèrent pas sa prise en compte comme une priorité nationale nécessitant des mesures urgentes, des politiques cohérentes, des stratégies intégrées, des plans nationaux efficaces, des budgets suffisants et une véritable volonté politique.

«Les pays de la région continuent de ne pas lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles, faute de les considérer comme une priorité nationale exigeant des mesures urgentes, l’élaboration de politiques cohérentes, l’adoption de stratégies intégrées et de plans nationaux efficaces, l’allocation de budgets suffisants et, surtout, la démonstration d’une véritable volonté politique.»

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Marathon Comar | Courir sous un ciel bleu et un soleil éclatant

30. November 2025 um 09:51

C’est sous un ciel bleu printanier, un soleil éclatant et une température clémente de 10 °C que les coureurs, professionnels et amateurs, hommes et femmes, séniors, adultes et enfants, de toutes catégories sociales, ont pris la ligne de départ du 38e Marathon Comar de Tunis-Carthage, ce dimanche 30 novembre 2025, sous le regard d’un grand nombre de spectateurs venus accompagner les coureurs ou pour assister à cette grande fête populaire.

Latif Belhedi

Les membres du comité d’organisation du plus grand événement sportif outdoor en Tunisie, organisé chaque année par les Assurances Comar depuis une quarantaine d’années, tablaient sur 10 000 coureurs pour les quatre distances Marathon (42 km), semi-Marathon (21 km), Course pour tous (5 km) et Kids Marathon. Ils étaient quelque 9 600 sur la ligne du départ, e c’est déjà un record, sachant qu’ils étaient 7900 l’année dernière.  

Une ballade autour du Lac de Tunis

La course proprement dite a animé le centre-ville de Tunis et la banlieue de la capitale (Montplaisir, Berges du Lac, Sidi Daoud, La Marsa, Sidi Bou Saïd, Carthage, Le Kram, La Goulette). Les coureurs ont, en quelque sorte, effectué le tour du Lac de Tunis et admiré les paysages qui s’offrait à eux au cours de cette matinée ensoleillée. Et c’est là tout le charme et le plaisir de la course à pied qui laisse au coureur, même en pleine compétition, de découvrir des lieux enchanteurs.

Pendant la course, l’animation battait également son plein au Village du Marathon, installé près de la ligne de départ et d’arrivée, devant le bâtiment des Assurances Comar. C’est là aussi qu’est installé le podium qui verra la distribution des prix aux gagnants et gagnantes des différentes courses. Et comme chaque année, sauf grosse surprise, ce seront les athlètes Kenyan(ne)s et Ethiopien(ne)s se tailleront les meilleurs places sur le podium.

Un plaisir partagé

En attendant, les enfants venus accompagner leurs parents s’adonnent à différents jeux sous des tentes aménagées à cet effet, sous le regard vigilant des animateurs affectés à cette mission. Et le dispositif organisationnel (les centaines d’agents bénévoles des Assurances Comar), technique (arbitres de course), sécuritaire (police et protection civile) et sanitaire (les médecins d’Amen Santé) est déployés pour veiller au moindre détail et œuvrer à ce que la fête se déroule dans les meilleures conditions de réussite, le but étant, au-delà de la compétition, le partage d’un moment de plaisir dans une atmosphère conviviale et bon enfant.

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Tunisie | Le CRLDHT dénonce «une justice capturée par l’exécutif»

30. November 2025 um 08:53

«Un procès fictif, un jugement illégal et la confirmation d’une justice entièrement capturée par l’exécutif. Une répression judiciaire massive : 45, 35, 33, 25, 20, 18, 17, 14 13, 12, 10, 3 et 2 ans de prison prononcés contre des personnalités politiques, civiles et médiatiques totalisant 824 ans de prison.»

C’est en ces termes que le Centre pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) a réagi au verdict d’appel dans l’affaire dite du «complot contre la sûreté de l’Etat 1» .

Dans un communiqué publié le 29 novembre, l’Ong tunisienne basée en France a affirmé que la date du 27 novembre 2025 «restera comme l’une des dates les plus sombres de l’histoire judiciaire tunisienne.» Et elle cite, à l’appui de son affirmation «une procédure disloquée, marquée par les violations les plus graves des garanties constitutionnelles et internationales», et un «verdict, décidé et lu en l’absence des détenus, sans débats, sans plaidoiries, sans confrontation, sans examen des preuves».  

«Le 27 novembre, aucun détenu n’a été amené en salle d’audience. Trois prévenus seulement ont été connectés à distance», rappelle l’organisation, qui détaille les griefs exprimés par les accusés et leurs avocats contre une justice qui a «cessé d’être un pouvoir judiciaire», «est devenue une administration punitive au service du pouvoir exécutif», «destinée à terroriser».

Lire l’intégralité du communiqué.

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Kick boxing | Le Tunisien Mourad Ghaddab remporte son 1er titre mondial à 12 ans

30. November 2025 um 08:21

Mourad Ghaddab, élève tunisien âgé de 12 ans, a remporté brillamment un titre mondial de kick boxing de la catégorie ‘Ecoles’ (- 50 kg) lors du World Clubs World Champion qui s’est déroulé les 15 et 16 novembre 2025 à Trapani, Sicile, Italie.

Cette compétition a été organisée par la World Martial Kombat Federation, en coopération Martial Kombat Sport Italia, et ce dans le cadre du Dragons World Festival.

Grâce à ce premier succès hors des frontières, le jeune combattant promet d’aller encore plus loin sur le plan international. Son talent exceptionnel doit beaucoup à la formation rigoureuse reçue de la part son coach tunisien et ancien champion de kick boxing Omar Neffati.

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Le poème du dimanche | ‘‘Les pleurs de la mer’’ de Habib Zannad

30. November 2025 um 07:42

Habib Zannad est poète et enseignant. Voix singulière, à l’origine du mouvement d’avant-garde de la poésie tunisienne contemporaine.

Né en 1946 à Monastir, il est, avec les poètes Tahar Hammami et Fadhila Chebbi, les chefs de file du mouvement poétique «Fi ghayr al-‘amoudi wal–hurr» (Poésie autre que métrique et libre) au début des années 70, vraie révolution formelle se passant de la mesure, introduisant le dialecte arabe tunisien, s’attaquant à des thématiques sociales, populaires, souvent avec dérision et critique anti-conformiste, sans négliger des sujets plus intimes ou personnels.

Habib Zannad reste aujourd’hui, incontestablement, celui qui incarne le plus ce courant, non sans talent. Ses recueils, en arabe : ‘‘Al-Majzoum bi-lam’’ (Sur le mode négatif, 1970); ‘‘Kimiya’ al-alwan’’ (L’alchimie des couleurs, 1988).

Tahar Bekri

Novembre 1968, ma mère est morte. Sa mort m’a fait mal. Je suis resté à la mer. Ma mère aimait la mer. M’aimait.

Elle est sortie prospecter les amis

La mer était belle moqueuse menteuse

Elle y noua les souhaits de ses paupières

Lui jeta ce qu’elle avait dans l’âge de fatigue

Les palmiers lui plurent même irréels

Les palmiers étaient tristes éphémères

Les sables transparents mirages

……..

Donne-moi de ton sel mer

Donne-moi les tristesses

Saupoudre mes yeux n’aie pas crainte

Saupoudre-moi avec les vues des aveugles

Fais-moi entendre la rumeur des couleurs

Donne-moi de ton sel

Dérange mes rythmes

…….

Elle se réveilla au cri du coq

Elle fit signe à la lumière Entre

Ces fenêtres séduisent le soleil chaque matin

Aiment la colère du vent

La pagaille des poules

Et s’accommodent des pleurs des vagues

Donne-moi de ton sel mer

Epuise-moi

Frappe sur mon visage

Suspens-moi sur ta bleuté

N’aie pas crainte mer crucifie-moi

….…

Elle sortit chercher une joie attractive

Mit son sari

Blanc comme le matin sans haine

Ni couleur d’exil

Elle sortit affronter l’écume des vagues

Le mensonge des nuages

Entre porte ouverte et fermée

Des années enragées et un aimé absent

Donne-moi de ton sel mer

Sale mes mots

Donne-moi un poème pour mes morts

Quoi sur le monde ô toi aux couleurs opaques

O Destin violent

Quoi sur ce qui arrive ?

Elle promena ses yeux sur la mer

La mer trembla à ses regards

Sa bleuté se fit haute

Des signes d’un désir épuisant apparurent

La mer fit découvrir une vieille nostalgie dans ses tréfonds

Une brûlure

Qui aimait les amoureux

Qui savait ce que signifie leur manque

Ce que signifie la mer pleurant de ses profondeurs

Elle fut prise de tremblement

Fit quelques pas

Les mots bouillonnèrent dans sa poitrine

Dit : Ô mots

Devenez bulles de sang qui bout

Explosez-vous dans le cerveau assoiffé

Afin qu’il accepte un tel amour

Afin qu’il accepte l’amour éperdu de la mer

Mais la mer est une amoureuse folle

La mer est une malade qui aime les morts

La mer fait souffrir ses amoureux

Les tue et poursuit son errance

……

Donne-moi de ton sel

Hâte ma douleur

Je ne suis rien mer

Il n’y a rien dans le puits de mes jours

Eclate-moi donc

Ampute mes ans

Je ne savais pas qu’un jour viendra

Dans lequel se rompe le chant

Ou qu’un cœur s’arrête d‘irriguer les paroles

Finisse au plus haut de l’amour

Dans la fracture de l’interrogation

Comme un poème

Que lisent les gens

Et que plie l’histoire assassine

…….

Donne-moi de ton sel mer

Ne te moque pas de moi ne te moque pas

Chatouille-moi mer si tu y arrives

Ou recroqueville-toi sous les contorsions du soleil

Sois figée deviens pierre

….

Ce monde aux liens coupés

A des jours comptés

Ce monde

Ce monde

Ces destins

A chacun d’eux une fatalité

Ces destins

Ces destins

….

Nous  fûmes créés d’argile

L’argile sécha

Brûlée par le supposé soleil du jour

Ou le four des jours fiévreux

Nous étions des corps avides de feu

Des nerfs de céramique

….

Donne-moi de ton sel mer

Apprends-moi à me taire

Eduque-moi pour accepter l’ironie insoutenable

Apprends-moi à sourire au poisson

Devant la voleuse frustrée 

Qui prend quand elle veut les cœurs des foyers

Montre-moi mer comment mourir

Traduit de l’arabe par Tahar Bekri

Al- Majzoum bi-lam (Sur le mode négatif), 1970.

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Tunis | F.A.S.L. , une deuxième représentation à la Cité de la Culture

Von: Yusra NY
29. November 2025 um 23:53

Afin de satisfaire les nombreux amateurs de danse, le Théâtre de l’Opéra de Tunis organise une représentation supplémentaire de la pièce chorégraphique Fasl et ce dimanche 30 novembre 2025 à 16h00 au Théâtre des Régions, Cité de la Culture Chedly Klibi.

F.A.S.L. est un projet artistique international imaginé entre le Théâtre de l’Opéra de Tunis et les chorégraphes Emio Greco et Pieter C. Scholten de ICK Dans Amsterdam pour le Ballet de l’Opéra de Tunis.

Après plusieurs semaines d’expérimentation, de transmission et de résidences à Tunis et à Amsterdam, il sera présenté pour la première fois aux Journées Théâtrales de Carthage avec dix danseurs internationaux de ICK Dans Amsterdam. La diversité de la rencontre à l’œuvre au sein de ce projet multiculturel entre la Tunisie et les Pays-Bas, agit comme un moteur de création.

Le mot arabe “F.A.S.L.” signifie pause, transition ou séparation. La pièce explore ce qui se joue entre deux mondes, entre deux mouvements, entre le silence et le son, entre l’individuel et le collectif.

F.A.S.L. est une chorégraphie de la rencontre et de la friction, un espace où le corps et la voix, la culture et la vibration, se touchent et se réinventent.

La création puise dans la complexité des relations entre l’Europe et le Maghreb et dans le désir de transformer les contrastes en un langage commun. Emio Greco et Pieter C. Scholten s’inspirent des rythmes de la Méditerranée, des voix du désert et des sons de la ville. Ces oppositions musicales et physiques deviennent la matière brute d’une partition chorégraphique.

Le spectacle se déploie en neuf mouvements, comme neuf respirations où les voix, les rythmes et les corps se croisent et se répondent. Les danseurs évoluent parmi des micros et des pieds de micro qui ne se contentent pas d’enregistrer, mais deviennent des corps à part entière – ombres et échos du mouvement. Sons, musique et danse forment un organisme vivant, à la fois fragile et intense.

F.A.S.L. est une danse des contrastes : de la ville au désert, de l’ombre à la lumière, du singulier au collectif. Un rituel de liens où la différence ne sépare pas, mais relie.

DISTRIBUTION
Concept et chorégraphie : Emio Greco | Pieter C. Scholten
Lumière et son : Pieter C Scholten, Nasser Karaani, Marco Broere
Costumes et scénographie : Kamel Dekhil & Clifford Portier
Répétiteurs assistants des chorégraphes : Oumeima Manai & Victor Swank
le ballet de l’Opéra de Tunis:
Kais Harbaoui
Cyrine Kalai
Ranim Kefi
Abdelmonaim Khemis
Hazem Chebbi
Oussema Khlifi
Yassine Kharrat
Fatma Balti
Ensemble ICK
Payton St. John, Hiroki Nunogaki, Ricardo Vasquez Allen
ICK-Next – Junior Company
Dante Gonzalez, Emma Shelly, Emma Tshitenge, Gabriella Larosa, William Philbert, Fiona Yau, Sunghyun Hong
Production du Théâtre de l’opéra de Tunis, en collaboration et avec le soutien de ICK Dans Amsterdam
Avec le soutien du Fonds Podiumkunsten, de la Ville d’Amsterdam, du Ministère des Affaires culturelles tunisien, de l’ambassade de Tunisie aux Pays-Bas, et de l’ambassade des Pays-Bas en Tunisie.

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Arrestation de Chayma Issa | Amnesty international dénonce «un enlèvement»

Von: Yusra NY
29. November 2025 um 22:44

Amnesty International Tunisie a fermement condamné l’arrestation de Chayma Issa alors qu’elle participait à une marche pour les libertés à Tunis, en qualifiant cette interpellation «d’enlèvement».

La même source a également dénoncé les récents jugements prononcés dans l’affaire de «complot contre la sûreté de l’État», rendus hier par la Cour d’appel de Tunis, estimant que cela « représente une atteinte grave aux droits fondamentaux et au processus démocratique en Tunisie et une nouvelle tentative d’étouffer la dissidence et de réduire au silence les voix critiques».

L’organisation appelle les autorités tunisiennes à annuler immédiatement ces verdicts qu’elle qualifie d’«injustes » et à garantir un traitement équitable et conforme aux normes internationales pour tous les accusés.

Rappelons que Chayma Issa a été condamnée à vingt ans de prison dans l’affaire de «complot» et a été arrêtée dans l’après-midi de ce samedi 29 novembre 2025, alors qu’elle participait à la manifestation pour les libertés à Tunis.

Y. N.

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AGOS -Sfax | Décès du Dr Walid Kallel

Von: Yusra NY
29. November 2025 um 21:21

L’Association des gynécologues obstétriciens de Sfax (AGOS) a annoncé avec tristesse le décès du Dr Walid Kallel, survenu ce samedi 29 novembre 2025.

Sa gentillesse, son sourire constant et sa disponibilité avaient marqué tous ceux qui ont croisé son chemin, lit-on dans une note diffusée par l’AGOS, en affirmant que Dr Walid Kallel était apprécié de ses patientes, estimé par ses collègues, et respecté par toute la communauté médicale.

L’Association a présenté ses sincères condoléances à sa famille, à ses proches, à ses amis, ainsi qu’à tous ses confrères profondément touchés par cette disparition.

Y. N.

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Hommage à Fadhel Jaziri aux Journées cinématographiques de Carthage

Von: Yusra NY
29. November 2025 um 19:46

La 36ᵉ édition des Journées cinématographiques de Carthage rend hommage au cinéaste et homme de théâtre Fadhel Jaziri (1948-2025) à travers la projection de deux œuvres majeures auxquelles il a pris part.

D’abord La Noce (1978), film réalisé par le collectif du Nouveau Théâtre, restauré et présenté pour la première fois en Tunisie.

Ensuite, Traversées (1982) de Mahmoud Ben Mahmoud où il incarne le rôle principal. Les deux films témoignent de la présence singulière de Jaziri à l’écran.

Dramaturge, metteur en scène et comédien de théâtre, Fashek Jaziri, l’un des piliers du théâtre et des arts de la scène en Tunisie, a tiré sa révérence le 11 août 2025 à l’âge de 77 ans après un long et digne combat contre la maladie.

On notera que sa disparition est survenue au lendemain de la première de sa dernière pièce, « Garranti El Aziza » (Ma chère Garranti), présentée au Festival international de Hammamet, laissant derrière lui une œuvre monumentale qui a profondément marqué la culture tunisienne.

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Affaire de la « chambre noire » | Report de l’examen à janvier prochain

Von: Yusra NY
29. November 2025 um 18:58

La chambre criminelle de la Cour d’appel de Tunis a décidé, hier, de reporter l’examen de l’affaire de la « Chambre noire » au ministère de l’Intérieur au 16 janvier 2026.

C’est ce qu’a fait savoir une source judiciaire citée par l’agence Tap, en précisant que ce report a été demandé par la défense, en vue de disposer de temps pour consulter le dossier et préparer ses moyens de défense.

On notera par ailleurs que toutes les demandes de libération des prévenus, parmi lesquels on compte des cadres sécuritaires, ont été rejetées et que ces derniers demeurent donc en détention, sachant qu’en première instance, ils ont été condamnés à huit ans de prison ferme.

Rappelons que le juge d’instruction chargé des affaires de l’assassinat de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi a constaté, en novembre 2028, au siège du ministère de l’Intérieur, au centre-ville de Tunis, l’existence d’une pièce fermée et cadenassée où se trouvent des sacs contenant des documents et des clés USB qui seraient liés aux assassinats politiques.

Y. N.

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Chayma Issa arrêtée alors qu’elle manifestait à Tunis

Von: Yusra NY
29. November 2025 um 17:59

Condamnée à vingt ans de prison dans l’affaire de complot contre la sûreté de l’État, Chayma Issa a été arrêtée dans l’après-midi de ce samedi 29 novembre 2025, alors qu’elle participait à la manifestation pour les libertés à Tunis.

Son amie et avocate Dalila Ben Mbarek Msaddek a ffirmé que l’arrestation de Chayma Issa membre du Front du salut national (FSN) a été opéré par des agents de police en civil, qui l(ont transporté à bord d’un véhicule à une destination inconnue.

Rappelons que la Cour d’appel a prononcé ses verdicts hier dans l’affaire de « complot» et que Chayma Issa a écopé d’une lourde peine de 20 ans de prison ferme.

Y. N.

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Affaire du complot | Amnesty appelle la Tunisie à «annuler les lourdes condamnations»

29. November 2025 um 13:54

Dans le communiqué reproduit ci-dessous, publié vendredi 28 novembre 2025, Amnesty International appelle les autorités tunisiennes à «annuler les condamnations lourdes et injustes’’ allant de 5 à 45 ans prononcées contre des opposants politiques, hommes d’affaires et activistes de la société civile dans l’«affaire du complot»

Réagissant à la décision de la cour d’appel de Tunis en date du 27 novembre confirmant les déclarations de culpabilité et les peines allant de cinq à quarante-cinq ans d’emprisonnement prononcées contre 34 personnes poursuivies dans l’«affaire du complot» motivée par des considérations politiques, Sara Hashash, directrice régionale pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Amnesty International, a déclaré : «La décision de la cour d’appel de Tunis confirmant les condamnations injustes prononcées dans l’‘‘affaire du complot’’ est accablante pour le système judiciaire tunisien. En validant les verdicts de culpabilité fondés sur des accusations sans fondement qui ont été prononcés à l’issue d’un simulacre de procès contre des dizaines de personnes, dont des personnalités politiques, des avocat·e·s et des défenseur·e·s des droits humains, la cour d’appel a délibérément fermé les yeux sur la longue liste de violations du droit à un procès équitable qui entachent cette affaire depuis le premier jour.»

«La cour d’appel a de la sorte également entériné l’utilisation par le gouvernement du système judiciaire pour éliminer la dissidence politique. Si trois relaxes ont été prononcées et plusieurs peines allégées, d’autres peines ont été alourdies – notamment pour Jaouher Ben Mbarek, qui a mené une grève de la faim pendant 31 jours pour protester contre sa détention arbitraire et contre le procès injuste engagé contre lui, et qui a vu sa peine passer de 18 à 20 ans d’emprisonnement. La décision de la cour confirme que la participation à une opposition pacifique demeure passible en Tunisie d’une lourde peine d’emprisonnement.

«Les autorités ont dès le début compromis l’intégrité de ce procès avec des violations répétées des garanties procédurales, notamment en prenant la décision injustifiée de priver les accusé·e·s incarcérés de leur droit d’être présents dans la salle d’audience et en insistant pour que le procès se déroule à distance. Associés aux attaques incessantes de l’État contre les avocat·e·s représentant les accusé·e·s dans cette affaire, ces agissements mettent en évidence une campagne acharnée visant à éroder les droits et à réduire au silence la dissidence.

«Nous sommes extrêmement préoccupés par le fait que les militant·e·s politiques Chaïma Issa et Ahmed Nejib Chebbi et le défenseur des droits humains Ayachi Hammami risquent à présent d’être arrêtés de façon imminente et arbitraire, la cour d’appel ayant confirmé les déclarations de culpabilité prononcées contre eux et les ayant condamnés respectivement à 20, 12 et cinq ans d’emprisonnement.

«Les autorités tunisiennes doivent immédiatement annuler les déclarations de culpabilité et les peines injustes prononcées contre toutes les personnes poursuivies dans l’ »affaire du complot ». Elles doivent libérer immédiatement et sans condition toutes les personnes détenues uniquement pour avoir exercé leurs droits humains, et mettre fin à la persécution incessante et motivée par des considérations politiques qui est exercée contre celles et ceux qui critiquent les autorités, contre les opposant·e·s et contre les juristes. Tant que le pouvoir judiciaire ne contrôlera pas la répression exercée par le gouvernement, il encouragera un autoritarisme croissant et une véritable crise des droits humains. »

Contexte

L’« affaire du complot » en Tunisie concerne les poursuites engagées contre 37 figures de l’opposition, avocat·e·s et militant·e·s sur la base de graves accusations motivées par des considérations politiques, principalement pour «complot contre la sûreté de l’État». En avril 2025, le tribunal de première instance de Tunis a prononcé de lourdes peines allant de quatre à 66 ans d’emprisonnement à l’issue d’un procès largement condamné pour ses graves violations des règles d’équité, son manque de transparence et l’ingérence du pouvoir exécutif.

Le 24 octobre, les avocat·e·s de la défense ont appris que la première audience d’appel était prévue pour le 27 octobre et se tiendrait à distance par visioconférence pour les 12 accusé·e·s en détention, le tribunal ayant décidé de tenir tous les procès pour terrorisme à distance depuis avril 2024, invoquant l’existence d’un «danger imminent», sans justification. Les accusé·e·s incarcérés n’en ont été informés que le jour même de l’audience, et les autres n’ont reçu aucune convocation. Le 27 octobre, l’audience a été reportée au 17 novembre, puis au 27 novembre.

L’obligation pour les accusé·e·s incarcérés de participer à distance au procès, malgré leurs objections, les a privés du droit d’être physiquement présents au tribunal, en violation de leurs droits à la défense. 

Parmi les 34 personnes condamnées dans cette affaire, six figures de l’opposition – Khayyam Turki (condamné à 35 ans d’emprisonnement) Jaouhar Ben Mbarek, Issam Chebbi, Ghazi Chaouachi, Ridha Belhaj (20 ans d’emprisonnement) et Abdelhamid Jelassi (10 ans d’emprisonnement) – sont en détention arbitraire depuis le début de l’enquête, en février 2023. 

Plusieurs autres personnes condamnées dans cette affaire avaient déjà été placées en détention dans le cadre d’autres affaires à caractère politique, comme par exemple les figures de l’opposition Noureddine Bhiri (condamné à 20 ans d’emprisonnement), Sahbi Atig (10 ans d’emprisonnement) et Saïd Ferjani (10 ans d’emprisonnement) de l’ancien parti au pouvoir Ennahdha. Ces poursuites ont également visé 20 personnes vivant à l’étranger, notamment l’éminente défenseure des droits humains Bochra Bel Haj Hmida, qui a été condamnée à 33 ans d’emprisonnement.

Communiqué.

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Document | La politique commerciale de la Tunisie vue par l’UE

29. November 2025 um 13:00

Nous reproduisons ci-dessous la déclaration de l’Union européenne (UE) lors de l’examen de la politique commerciale de la Tunisie, le 25 novembre 2025, à Genève. Cette déclaration a été prononcée par l’ambassadeur João Aguiar Machado, en présence du ministre du Commerce et du développement des exportations, Samir Abid. Elle souligne les atouts de la Tunisie et les lourdeurs de toutes sortes qui la pénalisent au regard des Européens. D’où l’intérêt de ce document.

Permettez-moi tout d’abord de saluer la résilience remarquable des entreprises et des citoyens tunisiens face aux défis majeurs rencontrés ces dernières années, notamment la pandémie de Covid-19, les incertitudes de la conjoncture économique mondiale et les tensions sur les marchés énergétiques et alimentaires.

Dans ce contexte, nous tenons à souligner le dynamisme des relations commerciales entre la Tunisie et l’Union européenne, marquées par un commerce soutenu de biens et de services, un flux d’investissements diversifiés et une coopération économique étroite.

Un espace économique commun

L’Union européenne est le premier partenaire commercial et le principal investisseur en Tunisie, un partenaire naturel avec qui les liens économiques se sont construits sur des décennies d’échanges, de proximité et de confiance mutuelle.

Cet espace économique commun, enraciné dans la Méditerranée, se nourrit aussi des liens humains tissés par la diaspora tunisienne en Europe et des collaborations techniques et institutionnelles actives et constantes entre nos deux rives.

Cette relation dense et multidimensionnelle trouve son ancrage dans le volet commercial de l’Accord d’association UE-Tunisie, signé en 1995 et dont nous célébrons cette année les 30 ans. L’Union européenne a signalé sa disponibilité à entamer des discussions vers une modernisation des relations commerciales bilatérales pour mieux répondre aux défis économiques actuels et aux opportunités de demain.

Les atouts de la Tunisie

La Tunisie dispose, à cet égard, de nombreux atouts, au premier rang desquels sa situation géographique stratégique au cœur de la Méditerranée, une main-d’œuvre qualifiée, et une intégration croissante dans les chaînes de valeur mondiales, dans des secteurs à haute valeur ajoutée technologique tels que l’aéronautique, l’automobile, les produits pharmaceutiques, le numérique, les textiles techniques et les énergies renouvelables.

Cependant, et comme nous l’avons souligné dans nos questions, nous continuons à constater des restrictions administratives persistantes. Le contrôle des marchés a créé des situations d’inefficacité qui pénalisent la Tunisie et les opérateurs économiques européens. Ces lourdeurs découragent les échanges, même si nous reconnaissons les efforts en cours en matière de transparence et de digitalisation. Les restrictions à la participation étrangère dans certains secteurs nuisent au dynamisme économique, notamment dans le secteur des services qui sont une source de compétitivité et d’emplois.

Des réformes cruciales attendues 

L’amélioration du climat des affaires et d’investissement devient indispensable pour contribuer à l’investissement étranger – et les récents chiffres plutôt positifs devraient servir d’encouragement aux réformes cruciales, qui restent encore en attente. 

De plus, la Tunisie pourrait bénéficier de l’élimination des barrières persistantes à l’accès au marché, sous forme de restrictions techniques, de mécanismes d’autorisation et des mesures sanitaires et phytosanitaires, dont la justification scientifique n’est pas prouvée.

La Tunisie est confrontée, bien sûr, à des défis de grande envergure, notamment le besoin de cohésion sociale et territoriale, la lutte contre l’économie informelle, la modernisation des infrastructures ou encore l’intégration régionale, mais ces atouts ne devraient pas restreindre la volonté du pays à mener les changements qu’il appelle lui-même de ses vœux.

Sur tous ces sujets, l’Union Européenne est disposée à continuer de soutenir la Tunisie. De nombreux programmes sont déjà en cours pour appuyer la mise en œuvre des réformes et le secteur privé tunisien.

L’Union Européenne et la Tunisie ont également œuvré ensemble pour le développement d’infrastructures essentielles, notamment dans les domaines de la connectivité énergétique et numérique, les infrastructures terrestres, et les énergies renouvelables. 

Enfin, nous saluons le soutien de la Tunisie au multilatéralisme, et l’invitons également à ratifier l’accord de l’OMC sur les subventions à la pêche. 

Nous notons pourtant que la Tunisie ne participe pas encore à certaines initiatives clés de l’OMC, notamment celles relatives à la facilitation de l’investissement, au commerce électronique, alors qu’il s’agit des accords en phase avec les priorités stratégiques exprimées par la Tunisie.

La Tunisie n’a pas non plus encore rejoint l’arrangement multipartite concernant une procédure arbitrale d’appel provisoire sur le règlement des différends.

Nous invitons donc vivement la Tunisie à rejoindre ces initiatives dans les meilleurs délais, ce qui enverrait un signal positif aux investisseurs et aux partenaires commerciaux, tout en renforçant le message constructif déjà exprimé par la Tunisie dans cette revue de politique commerciale.

Source : Site officiel de l’Union européenne.

NB. Le titre et les intertitres sont de la rédaction.

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Les coureurs au départ du Marathon Comar de Tunis-Carthage  

29. November 2025 um 11:39

La 38e édition du Marathon Comar de Tunis-Carthage, la plus importante compétition sportive outdoor en Tunisie, aura lieu demain, dimanche 30 novembre 2025, avec la participation de près de 10 000 coureurs professionnels et amateurs, tunisiens et étrangers en provenance d’une cinquantaine de pays, femmes et hommes, séniors et enfants.

Cet événement qui anime le centre-ville de Tunis et sa banlieue et draine chaque année un grand public de spectateurs, est inscrit au calendrier international de Worlds Athletics et porte le label de la Fédération internationale d’athlétisme (FIA), ce qui lui vaut une notoriété grandissante aux plans national et international, attirant des coureurs des deux sexes, comptant parmi les cinquante les mieux classés au monde.

Le Marathon Comar est également inscrit dans les compétitions officielles du Championnat tunisien d’athlétisme et bénéficie du soutien actif de la Fédération tunisienne d’athlétisme (FTA) et de nombreuses autres instances sportives nationales, qui y sont associées.    

Selon le décompte des participants inscrits au 28 novembre, à minuit, il y aurait demain sur la ligne de départ au moins 9 464 coureurs (6 343 de sexe masculin et 3 121 de sexe féminin), dont 1 633 étranger(ère)s de 57 nationalités.

Le programme de la manifestation a été présenté lors d’une conférence de presse organisée par le comité d’organisation, ce samedi 29 novembre, à l’hôtel Majestic, à Tunis, en présence de nombreux marathoniens et marathoniennes déjà arrivés à Tunis, africains subsahariens, magrébins et autres.

Ce programme s’établit comme suit :

  • Rassemblement des coureurs devant le siège des Assurances Comar, entreprise organisatrice, près de la gare du TGM, à partir de 7 heures.
  • Départ marathon (42,195 km) à 08h00 après la séance de réveil musculaire et le salut du drapeau au son de l’hymne national.
  • Cinq minutes après, départ du semi-marathon (21,1 km) et de la Course pour tous (5km) et vers 08h15, départ du Kids Marathon.
  • L’événement (courses et animations au village) sera clôturé vers 13h45 après la remise des trophées aux gagnants des différentes courses.

Latif Belhedi

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Tunisie-UE | Fin de partie ou crise passagère ?  

29. November 2025 um 10:04

Après la convocation de l’ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, Giuseppe Perrone, par le président de république Kaïs Saïed, l’ambassadrice des Pays-Bas, Josephine Frantzen, a été convoquée à son tour par le ministre des Affaires étrangères, des Migrations et des Tunisiens de l’étranger, Mohamed Ali Nafti (photo). On leur a reproché des manquements aux obligations diplomatiques.

Latif Belhedi

Cette seconde convocation fait suite aux instructions du président Saïed, qui exigeait une protestation formelle pour non-respect des règles du travail diplomatique et ingérence dans les affaires intérieures de la Tunisie.

Les deux diplomates, et à travers eux, tous leurs collègues en poste à Tunis sont désormais tenus de respecter scrupuleusement les protocoles établis et de s’abstenir de toute action pouvant être interprétée comme une ingérence dans les affaires intérieures.

Cette crise diplomatique intervient dans un contexte de tensions entre Tunis et plusieurs capitales européennes qui ont fait part de leurs inquiétudes face à ce que les opposants tunisiens appellent une «dérive autoritaire» du régime qui «met fin aux acquis démocratiques de la révolution de 2011 », selon leurs termes.

L’accord d’association entre la Tunisie et l’Union européenne, signé en 1995, fête cette année son 30e anniversaire et les relations entre les deux parties semblaient, jusque-là, au beau fixe, notamment sur les plans économique, social et culturel, la Tunisie coopérant activement dans la lutte contre l’immigration irrégulière et dans la mise en place de grands projets d’énergies renouvelables financés par l’Europe et dont elle serait bientôt le principal bénéficiaire.

Jusqu’où ne pas aller

Jusque-là, la Commission européenne s’est gardée d’exprimer la moindre réserve concernant la situation politique en Tunisie, dans un souci compréhensible de préserver ses intérêts vitaux dans notre pays. Seuls, donc, le parlement, la société civile et les médias européens ont critiqué la gestion autoritaire des affaires publiques en Tunisie. Ce qui laisse penser que la crise diplomatique actuelle ne risque pas de jeter une ombre sur les relations entre Tunis et Bruxelles, l’Union européenne semblant avoir clairement adoubé Saïed sans réserve ni états d’âme.

Seule conséquence prévisible de cette crise passagère : les diplomates étrangers en poste à Tunis connaissent désormais les limites de leur fonction et jusqu’où ils ne peuvent pas aller.  Quant aux opposants au régime en place à Tunis, qui parient sur une détérioration des relations entre le président Saïed et ses principaux partenaires et soutiens internationaux, les Européens en l’occurrence, il y a fort à parier qu’ils seront bientôt déçus.  

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Que dit l’affaire Epstein de l’élite américaine ?

29. November 2025 um 08:57

Des courriers électroniques (emails) récemment déclassifiés, issus des archives du financier décédé Jeffrey Epstein, condamné pour agressions sexuelles sur mineurs et resté jusqu’au bout imbriqué aux cercles du pouvoir américain, révèlent un monde occulte où convergent les intérêts des élites politiques, financières, intellectuelles et culturelles des États-Unis. Un microcosme qui vit en vase clos, dont les membres se cooptent, se rendent service pour se maintenir au sein de cette classe dirigeante et dominante et où l’entre-soi règne en maître. 

Imed Bahri

Dans une analyse publiée par le New York Times, Anand Giridharadas soutient que les milliers de mails rendus publics dressent un tableau plus large et plus inquiétant d’un système élitiste trans-institutionnel qui a permis à Epstein de retrouver une position de pouvoir après sa première condamnation et sa première incarcération en Floride pour abus sexuels sur mineurs en 2008 et a contribué à ancrer une culture tolérant les préjudices et les inégalités lorsque cela sert ses intérêts. 

Selon le NYT, ces messages contenaient les noms de personnes ayant correspondu avec Epstein, parmi lesquelles des universitaires de renom, des diplomates chevronnés, des milliardaires, d’anciens responsables gouvernementaux, des personnalités médiatiques, des philosophes, des écrivains, des scientifiques et des figures de proue des secteurs des affaires et de la technologie.

Giridharadas met toutefois en garde contre le caractère trompeur de cette liste. Il soutient que la grande majorité de ces personnes ont, pendant des décennies, fermé les yeux sur d’autres maux graves, des crises financières successives aux guerres ratées, en passant par l’érosion du contrat social, les catastrophes technologiques et le creusement des inégalités sociales.

Une cécité sélective

Dans ce contexte, Giridharadas, journaliste américain, estime que le fait de passer sous silence les crimes d’Epstein n’est qu’un maillon de plus d’une longue chaîne de «cécité sélective» qui caractérise les agissements de cette élite.

Selon lui, l’expression «classe Epstein» , forgée par le député Ro Khanna, n’est ni une description simpliste ni une incitation à la lutte des classes, comme certains le prétendent, mais bien un diagnostic précis d’une classe dirigeante opérant au sein d’un réseau interconnecté reliant hommes d’affaires, politiciens, universitaires, personnalités médiatiques, diplomates et financiers.

D’après ces mails, cette classe partage des incitations et des comportements fondés sur l’échange d’influence, la protection de l’image de soi et l’octroi d’opportunités répétées à ses membres, tout en privant de larges pans de la société de toute possibilité d’ascension sociale.

Les mails révèlent une grande diversité idéologique parmi les correspondants. Cependant, l’auteur soutient que cette diversité masque une unité plus profonde et fondamentale : ils appartiennent tous à une élite transnationale, grands voyageurs, qui trouvent dans le mouvement constant un terrain d’échange d’influence et d’intérêts.

L’auteur les décrit comme une classe experte dans la transformation du capital intellectuel en capital financier, des relations en accords et du statut en nouvelles opportunités.

Il estime qu’Epstein a prospéré dans ce milieu car il en maîtrisait parfaitement le langage social, qui commence par un rituel particulier mais essentiel : l’échange de «points de situation de voyage». L’élite qui communiquait avec lui échangeait constamment des messages tels que : «Je viens d’arriver à New York», «Je serai à Dubaï», «Serez-vous à Tucson (ville de l’Arizona, Ndlr) le 7?». Ces détails, selon l’auteur, ne sont pas de simples politesses, mais plutôt les clés pour amorcer une série de rencontres, d’accords et de faveurs. Connaître les déplacements des autres est une forme de soft power, permettant l’échange d’opportunités et d’informations.

Toutefois, ce mouvement n’est qu’un premier pas. La véritable monnaie d’échange de cette classe est le «privilège» ou «l’information». Plus l’information publique est accessible, plus les connaissances non publiées ou confidentielles prennent de la valeur.

Les mails révèlent que plusieurs personnalités –banquiers, universitaires et initiés politiques– offraient à Epstein des informations en guise de témoignage d’intérêt pour rejoindre son réseau ou y maintenir leurs liens. En retour, Epstein leur proposait ses relations, ses arrangements, des opportunités, et parfois simplement un sentiment de proximité avec le pouvoir.

Echange capitaliste multidirectionnel

Gridaradas décrit ce processus comme un «échange capitaliste multidirectionnel» où les personnes intelligentes recherchent l’argent, les riches veulent paraître intelligents, les politiciens cherchent de nouveaux contacts, et ceux dont la réputation est ternie –comme Epstein– cherchent à redorer leur image grâce à des liens étroits avec des personnes du monde universitaire ou gouvernemental.

Ce schéma est clairement visible dans la relation triangulaire entre Epstein, l’économiste Lawrence Summers (ancien président secrétaire d’État au Trésor de l’administration Clinton et ancien président de Harvard) et son épouse, Elissa New. Ils échangeaient des invitations et des contacts universitaires contre la légitimité et l’accès à des institutions influentes que leur conférait leur présence dans son réseau.

Les mails révèlent également les dynamiques de pouvoir occultes qui régissent ce monde. Plus une personne occupe une position sociale élevée, moins elle accorde d’importance à la précision linguistique et plus elle a tendance à feindre une occupation constante ou à minimiser l’importance des informations qu’elle reçoit.

L’influence se manifeste par de petits détails, comme le format des courriels portant des signatures telles que « Envoyé de l’ordinateur du Président ».

Giridharadas souligne que l’élite qui correspond avec Epstein n’est pas unie par des valeurs politiques ou morales communes mais plutôt par un fort sentiment de loyauté de classe. Des personnalités en vue qui s’opposent publiquement à la corruption et aux inégalités recherchent secrètement ses faveurs ou ses conseils.

Parmi les exemples les plus frappants, citons le journaliste Michael Wolff, qui a conseillé Epstein sur l’amélioration de son image publique, et Kenneth Starr, qui a accusé le président Bill Clinton d’inconduite sexuelle avant de devenir l’un des défenseurs d’Epstein.

Même les rivalités politiques apparentes n’ont pas empêché la convergence d’intérêts, comme en témoignent les tentatives d’Epstein de nouer une relation avec Steve Bannon afin de soutenir ses projets de réglementation des cryptomonnaies.

L’un des exemples les plus révélateurs des méandres de cette culture est la communication d’Epstein avec Katherine Rumler, ancienne conseillère à la Maison-Blanche sous la présidence de Barack Obama, devenue par la suite directrice juridique de Goldman Sachs.

Alors que Rumler envisageait une nomination au poste de procureure générale en 2014, elle a sollicité les conseils d’Epstein concernant ses options et ce, malgré sa condamnation de 2008.

Ces mails révèlent un mélange de discussions autour d’une prime à la signature de plusieurs millions de dollars, de questions juridiques relatives aux pouvoirs d’urgence de Trump et de remarques sarcastiques sur les personnes en surpoids, un paradoxe qui illustre comment l’arrogance des élites peut être exploitée à des fins d’investissement, Goldman Sachs ayant par la suite décrit le marché des médicaments contre l’obésité comme un marché de 100 milliards de dollars.

L’auteur estime que ces courriels revêtent une importance qui dépasse la simple curiosité du public car ils offrent un aperçu exceptionnellement clair de la mentalité d’une classe dirigeante qui a longtemps œuvré en coulisses pour préserver ses privilèges et qui, par ses pratiques, a renforcé la perception du public selon laquelle les institutions servent des intérêts particuliers.

Tandis que les politiciens populistes exploitent cette colère pour attiser les divisions, les survivantes d’Epstein, par leur courage et leur engagement envers la vérité, ont présenté un contre-récit à l’apathie ambiante et porté un coup dur au système de privilèges qui a permis à Epstein et à d’autres d’échapper à leurs responsabilités.

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