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Budget de l’Etat 2025: Khaled Nouri dévoile le plan de sécurité renforcé pour lutter contre le crime et assurer la sécurité nationale

Von: walid
12. November 2024 um 09:22

Le ministre de l’Intérieur Khaled Nouri a affirmé la détermination à réaliser de meilleurs résultats en matière de lutte contre le crime et à faire face à tous ce qui pourrait menacer à la sécurité nationale.

L’objectif escompté est d’asseoir un Etat qui applique la loi de manière équitable et en toute neutralité.

Le ministre s’exprimait lors de la discussion, en plénière, du budget du département de l’Intérieur pour l’exercice 2024.

Dans sa réponse aux interrogations des députés sur les programmes du ministère dans les domaines de la lutte contre le crime, la drogue, les étals anarchiques, la spéculation et le commerce parallèle,

Khaled Nouri a passé en revue le plan mis en œuvre dans ce sens et qui repose, principalement sur l’augmentation du rythme des interventions et l’actualisation du plan de déploiement sécuritaire.

Ce plan sécuritaire repose sur l’intensification des campagnes et leur diversification dans le temps et l’espace, ciblant, notamment, les points noirs à l’instar des stations de transport public, les places, les alentours des institutions financières et des établissements éducatifs et universitaires ainsi que les routes principales à grand trafic. Objectif: combattre les phénomènes du vol à l’arrachée, la violence, le trafic de drogue, les braquages et la falsification des billets de banque.

Le ministère n’a jamais cessé d’insister auprès de ses cadres et agents sur l’application de la loi et le respect des droits humains pendant l’accomplissement de leur mission qu’il s’agisse des interventions sur la voie publique, des opérations de maintien de l’ordre public ou encore des interrogatoires dans les postes de police.

S’agissant de l’étalage anarchique, le ministre a affirmé que la lutte contre ce phénomène est un effort quotidien et continu déployé par les unités de la direction générale de sécurité publique, à travers notamment la police municipale, les districts de la sûreté nationale et la direction de la police de secours.

Il a, à ce propos, expliqué que les unités sécuritaires traquent les dépôts des produits de contrebande, en s’appuyant sur un plan actualisé en fonction des points noirs repérés.

Il a souligné le souci de régulariser la situation des marchands des étals anarchiques et d’assurer en même temps la fluidité de la circulation piétonne et automobile, en particulier dans les rues principales où les autorités interviennent en coordination avec le ministère public.

En ce qui concerne le phénomène de spéculation et du commerce parallèle, le ministre a affirmé que les unités sécuritaires s’emploient à renforcer le contrôle en coopération avec les différentes structures intervenantes en plus de la digitalisation des systèmes d’approvisionnement qui facilitera les opérations de contrôle.

Le ministre a aussi souligné l’engagement du département dans la lutte contre l’évasion fiscale et la contrebande en plus du contrôle des circuits d’approvisionnement.

Il a aussi indiqué que le ministère œuvre à lutter contre le phénomène de spéculation à travers les opérations conjointes de contrôle avec les unités du ministère de la santé.

Evoquant le trafic de stupéfiants, le ministre de l’Intérieur a rappelé la campagne sécuritaire mixte effectuée récemment et qui a permis de démanteler plusieurs réseaux de trafic de drogue et d’arrêter plus de 200 personnes actives dans le commerce de drogue sur le Grand-Tunis, en plus de la saisie d’armes blanches et d’importante quantité de drogues.

De même, les unités sécuritaires ont effectué, en coordination avec le ministère public, plusieurs descentes dans des lieux relevant des districts de Sousse et Monastir. Ces actions ont permis d’arrêter plus de 230 individus classés dangereux, a souligné le ministre en affirmant que ces efforts se poursuivront dans toutes les régions en vue de tarir les sources de la drogue et présenter les barons de la drogue à la justice.

Evoquant le manque des moyens de transport des différentes unités sécuritaires, le ministre a indiqué que le département a alloué une enveloppe de plus de 37 millions de dinars à l’acquisition de 460 moyens de transport et 135 motos ainsi qu’une enveloppe de l’ordre de 9,4 millions de dinars pour l’achat de 142 voitures supplémentaires.

Dans le même contexte, le ministère a programmé l’achat de nouveaux moyens de transport au titre de l’année 2025 moyennant une enveloppe de 5 millions de dinars pour la sécurité nationale, 8 millions de dinars pour la Garde nationale et 6 millions de dinars au profit des gouvernorats et des délégations.

S’agissant du système de vidéosurveillance visant à assurer la sécurité des forces de l’ordre et à préserver les droits des citoyens et des policiers, Khaled Nouri a assuré que, 640 systèmes ont déjà été installés et que 300 autres sont programmés pour la période à venir.

En ce qui concerne, l’installation de caméra-piéton pour les policiers et les caméras embarqués dans les voitures, le département acquerra 200 appareils pour les voitures et 600 appareils pour les patrouilles piétonnes relevant de la police de secours ou la direction de la police de circulation, a-t-il indiqué

Classement international de la Tunisie en IA : Un classement qui n’honore pas notre pays et ses compétences

09. November 2024 um 09:20

SAMI AYARIFaire de la Tunisie « une terre du numérique et terre de l’innovation », notamment via Smart Tunisia, c’est l’objectif du programme Smart Tunisia qui voulait transformer la Tunisie en un hub technologique attractif en Afrique du Nord, avec des objectifs ambitieux et des réalisations concrètes depuis son lancement en 2015. Avons-nous réussi ? Nous allons essayer d’apporter quelques réponses dans la deuxième partie de l’état des lieux des TIC en Tunisie depuis 2011.

Smart Tunisia visait à créer entre 50 000 et 100 000 emplois dans le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) d’ici 2025.

Environ 3420 emplois ont seulement été créés dans le cadre de Smart Tunisia en 2019, rien en 2020 (covid) et 6000 en 2021, avec des prévisions de 6000 par an jusqu’en 2024. Cependant, les investissements étrangers restent modestes par rapport aux attentes initiales.

“L’innovation est le moteur du progrès, et les startups tunisiennes en sont la preuve.”

S’agissant de la digitalisation de l’administration et la simplification des procédures l’objectif était de numériser 100 % des services publics et simplifier les procédures administratives via l’e-gouvernement d’ici 2025, un nombre de services administratifs numériques atteindra 85 services à la fin de l’année 2023 selon ce document du ministère TIC 01/2022 : Projet Annuel de Performance pour l’Année 2022.

Résultat : environ 50 services administratifs sont déjà digitalisés (notamment les services fiscaux et de santé), mais la numérisation globale reste insuffisante. Le taux d’usage des services en ligne reste faible, à 30 % des citoyens utilisant les services digitaux proposés​.

Selon les informations disponibles, voici les principaux résultats concrets obtenus par la Tunisie depuis la mise en œuvre de sa stratégie numérique 2025 :

  • lancement de plusieurs projets dans l’axe e-Gov :
  • l’identité numérique sur mobile (e-Houwiya) ;
  • le portail national des services en ligne (e-Bawaba) ;
  • le mailbox officiel du citoyen (e-Barid)
  • le portefeuille et la carte de paiement électronique associés à l’identité digitale
  • mise en place du premier contrat électronique en Tunisie le 11 avril 2023, concernant la cession de propriété des véhicules privés. Ce service vise à simplifier plus de 250 000 opérations annuelles.
  • développement de l’encadrement juridique du contrat électronique, lui donnant la même valeur juridique qu’un contrat papier ;
  • adoption d’une signature électronique de type PAdES (PDF Advanced Electronic Signature) et d’un cachet électronique visuel au format TN CEV 2D-Doc ;
  • mise en place de l’interopérabilité entre les systèmes d’information des entités gouvernementales ;
  • diversification des canaux de service et de notification, unification des techniques d’accès, et connexion des registres gouvernementaux ;
  • modernisation de la façon dont le citoyen est servi en ligne, avec une simplification des services électroniques.

Les progrès réalisés dans la transformation numérique de l’administration tunisienne se manifestent par l’amélioration des services en ligne et de l’identité numérique. Cependant, il est essentiel de noter que les données disponibles ne fournissent pas d’indicateurs quantitatifs clairs sur l’impact global de la stratégie ou sur l’atteinte des objectifs spécifiques.

Le rapport 2024 du Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (DAESNU) classe la Tunisie au 87e rang mondial et au 3eme en Afrique dans l’indice de développement de l’administration électronique (EGDI), avec un score global de 0,6935. Ce score est décomposé en sous-scores : 0,5951 pour les services en ligne, 0,6497 pour le capital humain, et 0,8357 pour l’infrastructure des télécommunications.

Ces résultats reflètent les avancées du pays dans la modernisation numérique et l’accès aux services publics via des plateformes électroniques, même s’il reste des efforts à fournir pour atteindre les objectifs fixés dans les diverses stratégies nationales.

Pour clarifier les termes clés de cet indice :

  • EGDI (E-Government Development Index) : Cet indice composite évalue la capacité et l’engagement des pays à utiliser les technologies de l’information et de la communication (TIC) pour offrir des services publics, ayant augmenté de 0,6526 en 2020 à 0,6935 en 2024, indiquant une tendance à la hausse.
  • OSI (Online Service Index) : Mesurant la portée et la qualité des services en ligne, cet indice a diminué, passant de 0,6031 en 2022 à 0,5951 en 2024.
  • HCI (Human Capital Index) : Cet indice, qui évalue l’éducation et les compétences de la population, a enregistré une baisse, passant de 0,6911 en 2022 à 0,6497 en 2024.
  • TII (Telecommunication Infrastructure Index) : Évaluant le développement des infrastructures de télécommunication, cet indice a fortement augmenté, passant de 0,6646 en 2022 à 0,8357 en 2024.

L’EGDI est calculé comme une moyenne pondérée des indices OSI, HCI et TII, ce qui permet de comparer et de classer les pays en matière de développement de l’e-gouvernement.

Préparation aux nouveaux métiers du numérique

Objectif : Former 50 000 professionnels du numérique d’ici 2025 en réponse aux besoins croissants du marché.

Résultat : Environ 12 000 personnes ont été formées via divers programmes, notamment des certifications en ligne et des formations techniques, mais le nombre reste bien en deçà des objectifs. Le déficit de compétences en technologies avancées comme l’IA et la cybersécurité est toujours présent​

 Stratégie nationale de cybersécurité

Objectif : Élaborer un cadre de cybersécurité robuste pour anticiper, prévenir et détecter les cybermenaces, et sécuriser les infrastructures critiques.

Résultat : la TIC a mis en œuvre plusieurs mesures importantes pour renforcer la sécurité numérique dans le cadre de sa stratégie de cybersécurité. En 2023, le gouvernement a lancé l’Agence nationale de Cybersécurité (ANCS), dont la mission principale est de protéger les infrastructures critiques nationales, tant publiques que privées. Cette agence est chargée d’établir des politiques de sécurité, de surveiller les menaces cybernétiques et de coordonner les efforts avec des partenaires internationaux.

Bien que certains rapports mentionnent un investissement initial de 100 millions de dinars tunisiens ou de 50 millions d’euros, ces chiffres exacts restent à confirmer.

“Un e-gouvernement efficace est au service du citoyen et de son développement.”

L’Union Internationale des Télécommunications (UIT) vient de publier son Global Cybersecurity Index 2024, un indicateur permettant d’évaluer les avancées des pays en matière de cybersécurité. Malheureusement, ce rapport révèle un recul significatif pour la Tunisie par rapport à 2020, alors que plusieurs pays voisins ont enregistré des progrès notables, soulignant ainsi la nécessité urgente d’améliorer les infrastructures et les politiques de cybersécurité du pays.

Soutien à l’innovation et aux startups

L’un des piliers de cette stratégie est l’encouragement de l’innovation et la création de startups dans le domaine technologique.

Objectif de création de startups : La Tunisie vise la création de 1 000 startups d’ici 2025. Cette ambition fait partie d’une stratégie de développement axée sur l’innovation numérique, visant à diversifier l’économie du pays et à réduire le chômage, notamment celui des jeunes.

Startups et innovation : La Tunisie continue de soutenir l’écosystème des startups, avec plus de 800 entreprises créées sous le label “Startup Act” depuis son lancement, pour un financement total de 62 millions d’euros. Malgré ce succès, l’accès aux financements internationaux reste un défi majeur pour les entrepreneurs tunisiens.

Fonds d’investissement dédiés aux startups :

Pour remédier à ces défis, la Tunisie a mis en place de nouveaux mécanismes de financement. Le Fonds d’investissement Anava, en partenariat avec la Banque mondiale et d’autres organisations internationales, engage 75 millions USD (soit environ 207 millions TND) exclusivement pour soutenir les startups tunisiennes. Par ailleurs, le gouvernement travaille sur une politique d’exonération fiscale pour les investissements dans les startups locales, visant à attirer à la fois des capitaux domestiques et étrangers. Avec ces initiatives, la Tunisie espère non seulement atteindre mais aussi dépasser son objectif, en faisant des startups un levier essentiel pour diversifier l’économie et lutter contre le chômage des jeunes dans le secteur technologique.

Incubateurs et accélérateurs : La Tunisie prévoit d’ouvrir 20 incubateurs supplémentaires, dans le cadre de partenariats avec l’Union européenne et des investisseurs étrangers, pour fournir un soutien aux startups dans les premières étapes de leur développement, le nombre aujourd’hui

En Tunisie, le nombre d’accélérateurs et d’incubateurs dédiés aux startups est estimé entre 30 et 40, soit un ratio d’environ 2,56 à 3,42 unités par million d’habitants, ce qui place le pays au même niveau que des nations comme la France (2,94 à 3,67) ou l’Italie (2,5 à 3,3). Cette situation amène néanmoins à interroger leur efficacité, leurs résultats, ainsi que leurs retombées concrètes sur l’économie et le quotidien des Tunisiens.

L’écosystème entrepreneurial, incluant le Startup Act, nécessite une révision approfondie. En effet, le Startup Act est parfois détourné par des pratiques financières inappropriées, ce qui génère de la frustration chez les entrepreneurs locaux, souvent contraints au silence. Pour une meilleure transparence et un suivi rigoureux, il est essentiel que le ministère des TIC établisse des indicateurs clairs, en particulier pour les financements publics, afin d’assurer un impact positif et mesurable de ces initiatives.

“La cybersécurité est un enjeu majeur pour notre société numérique.”

En conclusion, la stratégie numérique 2025 en Tunisie a permis des progrès importants, notamment à partir de 2022, un changement de style dans la gouvernance, plus de sobriété, toujours de l’ambition, c’est impératif, mais du réalisme, des progrès dans l’infrastructure numérique et l’accès aux smartphones, mais des efforts restent nécessaires pour atteindre tous ses objectifs, surtout en matière de formation, d’inclusion numérique, et de cybersécurité.

Aujourd’hui, environ 80 % des Tunisiens utilisent un smartphone, soit 8,9 millions d’appareils sur un total de 12,3 millions de terminaux, avec une augmentation de 3,7 % entre 2022 et 2023. Parmi ces smartphones, 80 % sont compatibles 4G, 8 % avec la 3G, et 7 % avec la 5G, dont la compatibilité a augmenté de 1,3 % en un an. La Tunisie prévoit de lancer officiellement la 5G en novembre 2024, dans une phase initiale qui favorise les zones les plus rentables pour encourager l’adoption.

Le numérique contribue aujourd’hui à environ 7 % du PIB tunisien, avec un objectif de 10 % d’ici 2030, un indicateur du rôle stratégique de l’initiative Smart Tunisia pour le développement économique et l’innovation du pays. Cependant, des obstacles demeurent pour garantir une inclusion numérique complète : 26 % des Tunisiens n’ont ni ordinateur ni smartphone, 18,2 % trouvent les abonnements Internet trop coûteux, et 7 % considèrent les prix des équipements inabordables. De plus, environ 3,1 % de la population ne bénéficie pas d’une couverture réseau suffisante, ce qui empêche l’accès à Internet dans certaines régions.

“Investir dans le numérique, c’est investir dans l’avenir de la Tunisie.”

L’extension des infrastructures numériques, en particulier dans les régions rurales, devrait permettre d’atteindre une couverture Internet de 90 % dans ces zones, facilitant l’accès à l’éducation en ligne et au télétravail, et assurant ainsi une plus grande inclusion numérique dans les années à venir.

L’évolution du trafic data fixe national en Tunisie, passant de 2 398 pétaoctets en 2020 à 5 072 pétaoctets en 2023 (1 pétaoctet équivaut à un million de giga octets), révèle des signes encourageants pour le développement numérique du pays. Cette forte croissance reflète une demande accrue, bien que les réseaux sociaux représentent une part significative de ce trafic.

La Tunisie n’a toujours publié sa stratégie nationale de l’intelligence artificielle et notre classement international dans son domaine n’honore pas notre pays et les compétences tunisiennes.

Sami Ayari
Expert in Data & IT organization – Founder of RECONNECTT

90 interpellations lors d’une opération de sécurité

08. November 2024 um 19:38
Les cadres et agents de la Direction de la Police d’Intervention ont réussi, lors d’une opération de sécurité qui s’est déroulée du jeudi 7 novembre 2024 de 7h00 du matin à 19h00, à intercepter et présenter quatre vingt-dix personnes recherchées au profit d’unités de sécurité et de juridictions différentes, impliquées dans des affaires judiciaires, rapporte […]

EY Tunisie et CESIA signent un partenariat stratégique visant à contribuer mutuellement aux activités de sensibilisation à la cybersécurité en Afrique

07. November 2024 um 16:24

EY Tunisie et le CESIA – Club d’Experts de la Sécurité de l’Information en Afrique ont conclu un partenariat stratégique pour unir leurs expertises au service des acteurs des secteurs publics et privés en Afrique. Ce partenariat a pour objectif initial la publication de la 5e édition du Baromètre de la Cybersécurité en Afrique, un outil désormais essentiel pour analyser les enjeux et défis de la cybersécurité sur le continent et orienter les stratégies nationales des différents pays.

Avec une solide expérience dans la réalisation de grands projets de transformation digitale en Afrique, EY Tunisie a mené plusieurs études sur la maturité de la cybersécurité sur le continent. Ces succès s’appuient sur une expertise en transformation digitale, innovation et cybersécurité, une structure adaptée aux secteurs en constante évolution, ainsi qu’une culture d’innovation et de partage des connaissances.

Mr. Sami Zaoui, Partner Markets Leader a affirmé : « Le partenariat avec le CESIA représente une étape majeure qui nous permettra, ensemble, de répondre aux nombreux défis de la cybersécurité en Afrique. »

 

Le CESIA dispose d’une expérience unique dans la vulgarisation et la sensibilisation des États à la cybersécurité à travers la publication de plusieurs autres éditions du baromètre de la cybersécurité en Afrique.

« Ce partenariat constitue une base solide pour permettre au CESIA et à EY de renforcer la cybersécurité en Afrique, » a affirmé Didier SIMBA, président du CESIA. « Nos valeurs et notre vision sont en parfaite harmonie avec celles d’EY, et cette collaboration représente une opportunité précieuse pour apporter notre expertise à une région où les enjeux de cybersécurité sont cruciaux. Ensemble, nous sommes déterminés à contribuer activement à la sécurité numérique des acteurs publics et privés en Afrique. », a déclaré M. SIMBA.

Dans le cadre de ce partenariat, l’expertise combinée d’EY et du CESIA aboutira à la publication de la 5e édition du Baromètre de la Cybersécurité en Afrique en janvier 2025. Tout au long de l’année, des actions de sensibilisation et de promotion de la cybersécurité seront menées à travers le continent, contribuant activement au développement et au renforcement de la cybersécurité en Afrique.

A propos de EY :  

EY est un leader mondial des services de conseil, d’assurance, de fiscalité et de transaction. EY existe depuis plus de 100 ans et emploie plus de 400 000 personnes avec des opérations dans plus de 152 pays, offrant une profondeur et une variété de services spécialisés. EY met à disposition des gouvernements et des acteurs du secteur public son expertise technique pointue et ses connaissances approfondies dans divers domaines en vue de répondre à des besoins en perpétuelle évolution.

EY Tunisie regroupe plus de 1000 professionnels basés à Tunis dont plus de 350 consultants en services de conseil.

A propos de CESIA :

Le CESIA – Club d’Experts de la Sécurité de l’Information en Afrique est un espace d’échange et de collaboration dédié aux professionnels et décideurs de la sécurité numérique et de la cybersécurité (DSI, DSSI, RI, RSI, RSSI, responsables SOC/CERT), originaires ou fortement engagés dans le développement et la professionnalisation de la cybersécurité en Afrique.

Avec plus de 180 membres répartis dans 22 pays africains, le CESIA accompagne les gouvernements dans l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies de cybersécurité, contribuant activement à renforcer la sécurité numérique sur le continent.

Les Arabes et la Palestine : impuissance, mensonge et vidéo

04. November 2024 um 10:22

Jamais depuis la fin de la guerre d’octobre 1973 et les accords de Camp David, les divisions des Etats arabes n’ont été aussi profondes et leur impuissance aussi grande que depuis le déclenchement de la guerre israélienne contre Gaza, le 7 octobre 2023.

Dr Abderrahmane Cherfouh *

Au treizième mois de la plus barbare guerre d’agression enregistrée dans l’histoire et contre un «peuple frère», la coquille vide de la Ligue des États arabes, qui n’existe plus qu’à travers des réunions sporadiques et des slogans creux et inadaptés, a enfin daigné se manifester en, en interpellant le Conseil de sécurité des Nations unies pour qu’il prenne en considération les revendications du peuple palestinien.

Dans cet  appel, la Ligue reconnait que l’objectif de l’État sioniste c’est d’écraser le peuple palestinien par tous les moyens : bombardements, massacres, colonisation, annexion, etc.

La question qui mérite d’être posée est la suivante : pourquoi cette réaction tardive, treize mois après le début des massacres perpétrés par Israël à Gaza ? Et pourquoi avoir attendu la destruction presque totale de cette enclave palestinienne, devenue un cimetière à ciel ouvert, pour lancer ce pathétique appel qui ne sera d’ailleurs suivi d’aucun effet?

«La Ligue des États arabes a appelé le Conseil de sécurité, la communauté internationale et tous les acteurs à assumer leurs responsabilités, à faire pression sur Israël pour qu’il cesse l’agression israélienne et à l’obliger à introduire toute l’aide humanitaire qui répond aux besoins des habitants de la bande», indique la Ligue dans son appel. «La Déclaration de Balfour reste une blessure inouïe à la conscience humaine, pour ce qu’elle a causé au peuple palestinien», ajoute la Ligue, tout en soulignant que l’occupant sioniste continue de «violer, coloniser, judaïser, annexer, bloquer et détruire les valeurs de la vie du peuple palestinien».

Les puissants et les figurants

La Ligue des Etats arabes appelle la communauté internationale à «reconnaître l’État palestinien, conformément à la solution à deux États» et à «faire pression sur Israël, puissance occupante, pour qu’il mette fin à ses crimes et violations continus contre le peuple palestinien, sa terre et son caractère sacré.»

Première erreur : la cible et l’auditoire. Car enfin ce Conseil de sécurité et la communauté internationale qu’il croit représenter sont depuis longtemps dépassés par les événements et ne jouissent plus d’aucune crédibilité. C’est une fiction savamment entretenue qui ne représente plus ni ne défend sérieusement le droit international. Car, nous savons tous qu’au sein de l’Onu, ce droit international est dicté et défini par cinq États dont les représentants siègent en permanence au Conseil de sécurité. Pis encore : ils bénéficient du droit de véto, faisant ainsi de tous les autres pays de simples figurants et faire-valoir.

Deuxième erreur : mettre en relief avec trop d’insistance le rôle du Royaume Uni, où la fameuse Déclaration de Balfour à l’origine de la création de l’Etat d’Israël a été faite il y a plus d’un siècle, pour l’amener à corriger son erreur et à revenir à une meilleure appréciation de la situation au Proche-Orient qu’il a largement contribué à morceler. C’est oublier ou feindre d’oublier que ce pays est membre permanent de l’Onu et l’un des complices patentés de l’État génocidaire d’Israël au même titre que les États-Unis, le Canada, l’Allemagne et la France, et par conséquent, il ne peut être à la fois juge et partie.

Cette réaction tardive des dirigeants de la Ligue des États arabes est, en réalité, un aveu d’impuissance et d’absence totale de stratégie commune face aux forces d’agression américano-sionistes qui ne font qu’exécuter un plan commun de destruction du monde arabe dans son ensemble.

Inaction, soumission et complicité

Troisième erreur : depuis le 7 octobre 2023, les références à la légalité internationale ont été balayées d’un revers de la main par cet Occident dominateur et à sa tête les États-Unis, et quand la Ligue des Etats arabes insiste dans son appel sur le respect du droit international pour contrer les agressions sauvages visant à exterminer le peuple palestinien, cela signifie soit qu’elle est myope et naïve soit qu’elle cherche à se ménager hypocritement une sortie moins déshonorante au regard des peuples de la régions. En réalité, ses Etats membres cherchent à éviter toute confrontation directe avec les forces américano-sionistes par faiblesse, par lâcheté ou par calcul malsain.

Nageant à contre-courant de la volonté des peuples qu’elle est censée représenter et prise dans un tourbillon de mensonge et de mauvaise foi, cette Ligue des Etats arabes tente vainement par son dernier appel à redorer son blason terni par l’inaction, la soumission et complicité avec les forces destructrices à l’œuvre dans la région. Elle est clairement incapable de manifester sa totale solidarité avec le peuple palestinien comme l’ont fait les peuples arabes, en dépit des trahisons de leurs dirigeants, dès les premiers instants de l’agression sioniste contre Gaza.

A y voir de plus près, jamais depuis la fin de la guerre d’octobre 1973 et les accords de Camp David, les divisions des Etats arabes n’ont été aussi profondes et leur impuissance aussi grande que depuis le déclenchement de la guerre israélienne contre Gaza, le 7 octobre 2023. Certains de ces Etats entretiennent même des relations, et pas seulement diplomatiques, avec l’entité sioniste et pour eux la cause palestinienne arrive au second plan. Aussi le mythe de l’«unité arabe» longtemps entretenue par des slogans creux a-t-il laissé place à une amère désillusion et les luttes fratricides ont fini par éclater au grand jour.

* Médecin algérien basé au Canada.

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