Selon le site Agenzianova, des agents du Service fédéral de sécurité russe (FSB) ont réussi à démanteler une cellule de l’État islamique (EI).
Selon un communiqué du Centre des relations publiques du FSB, les agents ont déjoué un attentat terroriste à Moscou.
Le Service de sécurité de la Fédération de Russie a neutralisé les activités d’une cellule de l’État islamique, composée de membres originaires d’Asie centrale, qui « envisageaient de commettre un acte terroriste contre l’un des services de police de la région de la capitale », indique le communiqué.
Les suspects avaient attiré l’attention des autorités en rassemblant des informations sur le département ciblé, en achetant un véhicule qu’ils ont chargé de réservoirs de propane et à travers la fabrication d’une bombe artisanale.
Le long de la rive sud du canal qui divise la ville tunisienne de Bizerte en deux parties, une grue imposante s’affaire à décharger des conteneurs. À proximité, des cabines de chantier ont été installées en prévision de la construction d’un nouveau pont sur le canal.
Le projet du nouveau pont de Bizerte a démarré en mars après que le ministère tunisien de l’Equipement et de l’Habitat a signé un contrat avec le groupe chinois Sichuan Road and Bridge Group (SRBG).
Le pont de 2,1 km, devrait coûter au total 250 millions d’euros, grâce à un montage financier d’un montant de 123 millions d’euros accordés par la Banque européenne d’investissement (BEI) et 122 millions d’euros par la Banque africaine de développement (BAD).
Ce nouveau pont en construction, le deuxième sur le canal et le plus grand de Tunisie après son achèvement, a redonné espoir aux habitants locaux qui étaient gênés par les désagréments des déplacements quotidiens.
«Nous souffrons depuis des années d’embouteillages entre les deux rives du canal, mais maintenant le nouveau pont nous redonne espoir», a déclaré Mohamed Haffoudhi, un jeune diplômé qui travaille à Bizerte, à l’agence chinoise de presse Xinhua.
Le pont mobile actuel qui traverse le canal a été construit en 1980. Il est fermé à la circulation routière tous les jours, car il doit soulever le tablier du pont pour permettre le passage des bateaux.
Professionnalisme et rigueur des ingénieurs chinois
Aux heures de pointe ou pendant la saison touristique, les véhicules qui doivent traverser le pont doivent faire de longues files d’attente. Pour gagner du temps, de nombreux habitants doivent faire un détour de 60 km pour atteindre l’autre côté du canal. Ils attendent avec impatience un nouveau pont qui allégera leurs difficultés de circulation quotidiennes.
Avoir le temps de voir la progression du projet, c’est comme «voir une plante pousser hors du sol», a déclaré Haffoudhi, ajoutant : «Les gens sont heureux de la voir pousser» et sont impressionnés par «le professionnalisme et la rigueur des ingénieurs chinois».
«Il s’agit d’un projet important pour le peuple tunisien et d’un témoignage de l’amitié entre la Tunisie et la Chine», a déclaré à Xinhua Mohamed-Wassim Jaouani, ingénieur tunisien de la SRBG.
Jaouani a déclaré que le nouveau pont améliorera non seulement les conditions de circulation locale, mais intégrera également l’ensemble du nord de la Tunisie dans le réseau routier national, optimisant ainsi davantage l’efficacité routière.
Avec plus de 20 ouvriers chinois et plus de 80 autres tunisiens, la construction progresse comme prévu depuis neuf mois malgré l’été torride et l’hiver pluvieux actuel, a déclaré Yu Yeqiang, directeur général du projet de la SRBG.
Jusqu’à présent, les deux côtés du canal de Bizerte sont en cours de nivellement et quatre équipes ont été dépêchées pour effectuer des études géologiques, ériger des murs de clôture, construire des cabanes pour les ouvriers et renforcer la route, a déclaré Yu. «Nous restons en contact avec la partie tunisienne concernant le projet. Ils sont satisfaits des progrès actuels», a- t-il ajouté.
La construction du pont sera achevée en trois ans
Selon Yu, le projet a adopté des techniques de pointe, notamment le coulage de fondations de pieux de pont d’un diamètre de 2,5 mètres et la construction d’un pont à poutres en acier d’une portée principale de 292,5 mètres.
La SRBG est confiante dans la possibilité d’achever la construction du pont en trois ans, a déclaré Yu, notant que le projet introduira non seulement des technologies avancées de construction de ponts dans le pays, mais contribuera également à forger des liens plus étroits entre les peuples des deux pays.
L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a examiné lors d’une plénière tenue vendredi, le projet de loi portant approbation du contrat de financement, conclu en date du 13 juin 2024, entre la Tunisie et la Banque européenne d’investissement (BEI) pour contribuer au financement du projet de dédoublement de la route nationale 13 reliant les gouvernorats de Kasserine et Sfax, passant par Sidi Bouzid et Kairouan.
Le projet déjà adopté par la commission des finances et du budget, permettra à la Tunisie d’obtenir un crédit d’une valeur de 210 millions d’euros de la BEI.
Ce crédit sera remboursé sur 25 ans, dont 7 ans de grâce. La Tunisie choisira le taux d’intérêt (fixe ou variable) pendant chaque opération de déblocage selon les indicateurs des marchés financiers, tout en tenant compte du montant, de la durée de remboursement et de la période de grâce.
La BEI accordera un don de 1,7 million d’euros pour fournir l’appui technique à l’unité de gestion du projet pour lui permettre de réaliser le projet dans les meilleures conditions possibles.
Le coût global du projet est estimé à 1475 millions de dinars.
Le crédit accordé par la BEI contribuera au financement d’une partie du projet, le reste du projet sera cofinancé par la Banque mondiale (BM) et l’Etat Tunisien.
L’achèvement du projet de doublement de la route nationale no 13 reliant les gouvernorats de Kasserine et de Sfax, qui prendra trois ans à partir de 2025, s’inscrit dans le cadre du programme des corridors stratégiques , reliant les gouvernorats intérieurs aux pôles économiques côtiers afin de réduire les disparités entre les régions à travers la modernisation du secteur de l’infrastructure routière.
Le projet de dédoublement de la route nationale no 13 vise à renforcer l’attractivité des gouvernorats des régions de l’intérieur en matière d’investissement et à créer plus d’emplois, tout en améliorant la liaison entre les gouvernorats intérieurs et les pôles industriels côtiers, ports et aéroports, ainsi que pour faciliter la mobilité et améliorer la sécurité du trafic.
Il s’agit, également, de renforcer l’activité commerciale entre les gouvernorats intérieurs et les pôles côtiers et entre les trois pays du Maghreb (Tunisie, Algérie et Libye), ainsi qu’à promouvoir l’intégration des gouvernorats de l’intérieurs concernés par le circuit économique.
Le projet s’étend sur environ 181 km et a été divisé en 8 tranches.
3 tranches seront réalisées dans le gouvernorat de Sfax et 3 tranches à Sidi Bouzid, Kairouan et Kasserine. Chaque tranche s’étalant sur une longueur entre 18 et 28 km.
Ce n’est pas un mauvais investissement, c’est une banqueroute. Les vies humaines perdues et les milliards de dollars engloutis par l’Iran en Syrie n’ont pas permis de maintenir au pouvoir Bachar Al-Assad et par ricochet de pérenniser la mainmise de la République islamique sur l’un des pays les plus stratégiques du Moyen-Orient. Un revers géostratégique et un gouffre financier qui ne passent pas dans l’opinion. Les Iraniens sont très en colère contre leurs dirigeants et le font savoir surtout qu’ils souffrent d’une interminable crise économique et de l’hyperinflation.
Imed Bahri
Le New York Times a publié une enquête à ce sujet préparée par sa correspondante pour les affaires iraniennes Farnaz Fassihi, qui affirme qu’après l’effondrement soudain de l’influence iranienne en Syrie et la fuite de Bachar Al-Assad, le gouvernement iranien a été confronté à une réaction populaire violente à cause des milliards de dollars dépensés et du sang iranien versé pour soutenir le régime du dictateur syrien. Et cela prend une ampleur significative.
Les critiques sont venues de milieux inattendus notamment des conservateurs. Ces critiques circulent librement sur les chaînes de télévision, dans les talk-shows, dans les publications sur les réseaux sociaux et dans les forums de discussion virtuels auxquels participent des milliers d’Iraniens. Ils font quotidiennement la une des journaux.
La toile d’araignée syrienne
Un ancien député, Heshmatollah Falahatpisheh, a déclaré dans un message publié sur les réseaux sociaux que les Iraniens devraient se réjouir de la chute de leur ancien allié Bachar Al-Assad. «Personne ne pourra plus gaspiller les dollars iraniens pour entretenir une toile d’araignée», a-t-il ajouté, laissant entendre que le régime du président déchu tenait à un fil ténu.
Alors que les opposants au gouvernement expriment depuis longtemps leur inquiétude face à l’argent que l’Iran dilapide pour entretenir des régimes et des mouvements au Moyen-Orient, ce sentiment semble désormais s’être répandu. Même ceux qui ont combattu au nom de leur gouvernement en Syrie ou qui ont perdu des membres de leur famille dans la guerre civile se demandent si cela en valait la peine.
Le régime d’Al-Assad n’est pas, comme certains l’ont noté, le seul perdant du dernier soulèvement en Syrie. Ibrahim Mottaghi, professeur de relations internationales à l’Université de Téhéran, a déclaré lors d’un débat télévisé que l’Iran était passé d’une puissance régionale à un pays autre.
Certains ont remis en question la stratégie adoptée par Téhéran au cours des dernières décennies qui en a fait une puissance régionale dominante face à Israël et à son principal soutien les États-Unis. Il s’agit d’une stratégie basée sur le soutien de Téhéran à des groupes paramilitaires dans la région et qui ont formé «l’Axe de la Résistance» qui a éclaté aujourd’hui.
Les énormes pertes de l’Iran
Dans un article d’opinion en première page du journal Ham Mehan, l’ancien représentant de l’Iran auprès de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a attaqué son gouvernement. Le religieux Mohammad Shariati Dehghan a écrit que la défaite d’Al-Assad révélait que la stratégie iranienne était mal avisée et fondée sur des fondations fragiles. Il a appelé à une nouvelle approche qui donne la priorité à la construction d’alliances avec les pays plutôt qu’au soutien aux groupes armés et à la réorientation des fonds et des ressources vers le peuple iranien.
Le NYT estime que ce débat franc et audacieux peut être qualifié d’inhabituel étant donné qu’au cours des dernières années, les dirigeants iraniens ont présenté leur soutien à la Syrie et aux groupes armés alliés combattant Israël comme un principe non négociable de la révolution islamique et une question cruciale de sécurité nationale.
Farnaz Fassihi a cité l’un des éminents analystes basés à Téhéran, Hassan Shimshadi, qui a déclaré: «La discussion sur la Syrie a lieu à tous les niveaux de la société, non seulement dans les médias et les réseaux sociaux mais dans les réunions quotidiennes partout. Les gens se demandent: Pourquoi avons-nous dépensé autant d’argent là-bas? Qu’avons-nous réalisé? Quelle est notre justification maintenant que tout a disparu?»
Shimshadi, qui est proche du gouvernement et qui dirigeait jusqu’à récemment la Chambre de commerce conjointe irano-syrienne, a déclaré que même si la forme des futures relations irano-syriennes est désormais incertaine, le partenariat stratégique construit sur quatre décennies est devenu une relique. Il a déclaré que la liberté dont jouissait depuis longtemps l’Iran pour accéder aux routes d’approvisionnement en Syrie et équiper les militants de la région en armes et autres matériels a disparu.
Le journal note que la réaction officielle du gouvernement iranien a été confuse, le président Masoud Pezeshkian et le ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi cherchant à éloigner les événements en Syrie du peuple iranien. Le président et le ministre des Affaires étrangères ont déclaré que le peuple syrien a le droit de déterminer son avenir politique. Le vice-président iranien chargé des affaires stratégiques Mohammad Javad Zarif a quant à lui déclaré que son pays «est prêt à établir de bonnes relations avec le futur gouvernement syrien», ajoutant : «Nous avons toujours été aux côtés du peuple syrien», comme si demain pouvait être comme hier et que la chute des Chiites Alaouites en Syrie n’allait rien changer aux relations entre Téhéran et Damas.
Les inchallahs du Guide suprême
Cependant, le véritable patron en Iran, en l’occurrence le guide suprême, l’ayatollah Ali Khameneï, a adopté un ton dur dans son premier discours public mercredi dans lequel il commentait les événements en Syrie. Il a imputé la chute d’Al-Assad aux États-Unis et à Israël et a qualifié les opposants qui ont renversé Al-Assad d’agresseurs qui servaient leurs maîtres. Il a également fait allusion au soutien de la Turquie à certains groupes d’opposition en Syrie, ajoutant: «Grâce à Dieu, les territoires occupés en Syrie seront libérés par la courageuse jeunesse syrienne. Il ne fait aucun doute que cela se produira.» Le public composé de plusieurs centaines d’hommes et de femmes assis par terre dans le hall des visiteurs de son complexe a scandé: «Si Dieu le veut». Mais personne n’était dupe des inclallahs du Guide suprême.
Khamenei, dont on se demande s’il était bien informé de la situation réelle dans la région, espérait que l’Axe de la résistance s’étendrait largement dans toute la région et que la puissance de l’Iran augmenterait. En Syrie, son accès au territoire, aux ports et aux aérodromes était si illimité qu’un haut commandant militaire a un jour décrit la Syrie comme une province iranienne.
L’Iran contrôlait des bases militaires, des usines de missiles, des tunnels et des entrepôts qui servaient à la chaîne d’approvisionnement de son réseau de groupes armés. Depuis la Syrie, l’Iran a transféré des armes, de l’argent et un soutien logistique au Hezbollah au Liban et à des militants en Irak.
Matthew Levitt, directeur du programme de lutte contre le terrorisme à l’Institut d’études sur le Proche-Orient de Washington a déclaré: «La Syrie était au centre du plan régional de l’Iran et encerclait Israël dans un cercle de feu. L’axe de la résistance était constitué d’un tabouret à trois pieds à savoir l’Iran, la Syrie et le Hezbollah et il n’existe plus.»
Le chercheur considère que l’Iran était économiquement dépendant de la Syrie. Les achats syriens de pétrole brut et raffiné de l’Iran, malgré les sanctions américaines imposées à ce pays, ont aidé Téhéran à payer les coûts de ses opérations militaires dans la région.
Cinq responsables iraniens ont déclaré qu’après la chute de la Syrie, nombre de leurs collègues désemparés avaient révélé lors de conversations privées que l’Iran avait tout perdu en seulement 11 jours. Les responsables ont déclaré que le gouvernement restait confus et essayait de chercher un moyen de poursuivre les relations avec la Syrie. Les responsables ont déclaré que les dirigeants iraniens seraient satisfaits de tout niveau de présence diplomatique aussi minime soit-il qui pourrait être autorisé par les nouveaux dirigeants en Syrie. Deux des responsables ont déclaré que l’Iran souhaitait éviter l’embarras d’être complètement expulsé de Syrie avec la rupture des relations diplomatiques et la fermeture de son ambassade dans ce pays. Le ministre iranien des Affaires étrangères, M. Araghchi, a déclaré dimanche dans une interview à la télévision d’État que l’Iran fonderait ses prochaines étapes sur les actions des dirigeants de la transition en Syrie. Il a confirmé que l’Iran et les rebelles qui pris le pouvoir à Damas ont déjà échangé des messages et que ces derniers ont accepté les demandes de protection des sanctuaires religieux chiites et des sites diplomatiques iraniens.
Difficile de renouer avec la nouvelle Syrie
Rahman Ghahramanpour, un analyste politique basé à Téhéran, a déclaré lors d’un entretien téléphonique avec le NYT: «L’Iran veut aller dans une direction qui mènera éventuellement à la normalisation de ses relations avec la Syrie mais ce sera très difficile. La première priorité est désormais de garantir que la Syrie ne devienne pas une base contre l’Iran et une rampe de lancement pour attaquer ses intérêts en Irak ou au Liban.»
Ghahramanpour a ajouté que les critiques publiques qui se sont répandues après la chute d’Al-Assad ne pouvaient être contenues et que toute tentative officielle de les modérer n’atténuerait pas l’impact de ce coup dur.
Aujourd’hui, certaines familles de combattants tués lorsque l’Iran a déployé ses forces en Syrie pour aider à sauver Al-Assad et le maintenir au pouvoir se demandent si leurs proches étaient morts en vain.
Dans un article largement diffusé, Ali Reza Makrami, un vétéran iranien qui a combattu dans la guerre civile syrienne et qui dirige aujourd’hui un journal électronique local, s’est montré cinglant dans sa critique de «l’échec catastrophique» de l’Iran en Syrie. Il y écrivait: «Pourquoi avez-vous dépensé jusqu’au bout des milliards de dollars des revenus pétroliers qui appartiennent au peuple iranien pour Al-Assad s’il ne vous a pas écouté? Au moins en ce qui concerne la Syrie, arrêtez de mentir et soyez honnête avec les gens.»
Fassihi estime que les chances que les relations entre l’Iran et la Syrie reviennent à ce qu’elles étaient semblent minces. Dimanche 8 décembre, après le renversement du régime d’Al-Assad, les Syriens ont pris d’assaut l’ambassade iranienne à Damas, arraché les photos des dirigeants iraniens et enlevé le drapeau. Ahmed Al-Sharaa, le leader de facto de la Syrie, a également critiqué publiquement l’Iran. Il a déclaré que le régime d’Al-Assad avait apporté de nombreuses maladies à son pays notamment en transformant la Syrie en une «ferme de la cupidité iranienne».
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