L’agence de notation européenne, Scope, a abaissé la note des Etats-Unis. Et ce, après plus de trois semaines de blocage qui ont conduit à un arrêt de certaines activités du gouvernement fédéral.
La première économie mondiale est désormais notée AA- par Scope, l’agence de notation européenne. Soit trois crans en dessous de la note maximale. Scope avait averti que l’impasse au Congrès des Etats-Unis était un facteur dans la dégradation de la note de l’économie américaine, rapporte Bloomberg.
« La détérioration continue des finances publiques et l’affaiblissement des normes de gouvernance conduisent à la dégradation de la note », explique Scope. « L’affaiblissement des normes de gouvernance réduit la prévisibilité de la politique américaine, augmente le risque d’erreurs politiques et limite la capacité du Congrès à relever les défis budgétaires structurels du pays », poursuit-elle.
La notation de Scope est inférieure de deux crans à celles des autres agences de notation, Fitch Ratings, Moody’s Ratings et S&P Global Ratings. Ces quatre agences, ainsi que Morningstar DBRS, sont les cinq agences dont les notations sont utilisées par la Banque centrale européenne.
Les États-Unis ont perdu leur meilleure note auprès des cinq agences, suite à sa dégradation par Moody’s en mai.
Dernièrement, le Fonds monétaire international (FMI) a prévu que la dette publique américaine atteindrait 140 % du PIB d’ici quatre ans, soit une augmentation de 15 points de pourcentage par rapport à 2025. Cela signifie qu’elle serait désormais plus importante que celle de n’importe quel pays européen, même de l’Italie et de la Grèce.
Scope avait abaissé ses perspectives pour la note de crédit des États-Unis en 2023 et les a maintenues négatives depuis. Le 1er octobre, Eiko Sievert, analyste couvrant les États-Unis, a averti que l’impasse autour de la fermeture du gouvernement était « négative pour le crédit » et que, même si un défaut de paiement dû à des conflits politiques était peu probable, le risque augmentait.
La Fondation Fidâa a tenu, les jeudi 23 et vendredi 24 octobre, deux réunions avec ses coordinateurs régionaux afin de suivre l’avancement de l’octroi des avantages et droits prévus par le décret-loi n°20 de l’année 2022 au niveau régional. Selon un communiqué publié ce lundi, les rencontres ont porté sur l’état d’avancement du programme d’intégration […]
La Fondation « Fidaa » a tenu des réunions les jeudi 23 et vendredi 24 octobre 2025 avec les coordinateurs de la Fondation dans les différentes régions, dans le but de suivre l’avancement de l’octroi des avantages et des droits prévus par le décret n° 20 de l’année 2022 au niveau régional. Selon un communiqué de la …
Plus de 7,6 tonnes de denrées alimentaires avariées et impropres à la consommation ont été saisis, au cours de la semaine précédente, par les équipes de l’Instance nationale de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (INSSAA). Les quantités saisies ont concerné 2 452,5 litres d’eau minérale, exposés dans des conditions insalubres, en plus de 4196 […]
Malgré les progrès enregistrés ces dernières années, les taux de pénétration de l’assurance demeurent faibles sur le continent africain. La prépondérance de l’économie informelle, le faible pouvoir d’achat des ménages et la couverture encore limitée des réseaux de distribution freinent l’expansion du secteur.
C’est ce qu’il ressort du rapport annuel 2024 de l’Organisation des assurances africaines (OAA), publié le 20 octobre 2025. Rapport dans lequel l’Afrique du Sud et la Namibie conservent leur avance en matière de pénétration de l’assurance.
Ainsi, avec un taux de pénétration de 11,54 %, l’Afrique du Sud reste non seulement le leader continental, mais figure également parmi les pays les plus assurés au monde.
Quant à la Namibie, elle se classe au second rang avec un ratio de 7,41 %. Confirmant ainsi la solidité de son marché et la maturité de son cadre réglementaire, explique l’OAA. Ces deux nations sont du reste les seules du continent à dépasser la moyenne mondiale, qui est estimée à 6,8 %.
En troisième position, on retrouve l’île Maurice. Elle se distingue avec un taux de 4,97 %, portée par un environnement économique stable et un secteur financier sophistiqué, relève le rapport.
De son côté, avec un taux 2,8 %, la Tunisie occupe la 6ème place du classement. Autrement dit, notre pays pourrait augmenter le taux de pénétration de l’assurance.
Par contre, explique l’OAA dans son rapport, la plupart des pays africains affichent des niveaux de pénétration très bas. Ils sont la conséquence directe « de la faible inclusion financière, de la prédominance du secteur informel et de la méfiance persistante vis-à-vis des produits d’assurance ».
Ces disparités illustrent les obstacles structurels auxquels le secteur fait face. Mais elles révèlent également un potentiel de croissance considérable à mesure que les économies se formalisent et que les revenus progressent.
Les insurtech changent la donne
Face à ces défis, une nouvelle génération d’acteurs numériques, appelés « insurtech », s’imposent comme catalyseurs de transformation. Ces jeunes entreprises repensent les modèles classiques de distribution en misant sur des offres de micro-assurance accessibles via mobile, avec adhésion instantanée et paiement à l’usage.
En effet, leur approche, centrée sur la simplicité et la flexibilité, permet d’atteindre des segments de populations jusque-là délaissés, notamment les travailleurs informels et les populations à faibles revenus.
Des initiatives comme Turaco, basée au Kenya et déjà active en Ouganda et au Nigeria, illustrent bien cette tendance. La startup collabore avec des plateformes numériques et des employeurs pour proposer une assurance-santé abordable.
Idem pour Paula, autre insurtech kényane, qui mise sur l’assurance indicielle pour protéger les petits agriculteurs contre les aléas climatiques, sécheresses, inondations ou invasions de parasites. Et ce, tout en leur offrant des outils de gestion des risques.
L’innovation au service de la résilience
Bien que souvent limitées en ressources, ces insurtech exploitent les avancées du numérique – intelligence artificielle (IA), blockchain, Internet des objets (IoT) et drones – pour affiner la segmentation, évaluer les risques et personnaliser les produits selon les besoins réels des assurés.
En redéfinissant les règles du jeu, elles contribuent à rendre l’assurance plus inclusive, plus flexible et mieux adaptée aux réalités africaines.
Voici le Top 10 des pays africains affichant les meilleurs taux de pénétration de l’assurance en 2024 :
De jeunes réalisatrices arabes ambitieuses, diplômées d’écoles de cinéma, ont choisi d’entrer dans le monde du septième art par la grande porte. Le Festival international du film de femmes «Regards de femmes», dont la 6e édition a eu lieu du 11 au 15 octobre 2025 à Nabeul, Hammamet et Menzel Temime (Tunisie), les a réunies dans une résidence artistique de formation exclusivement féminine.
Monia Kaouach
Ce lieu sûr et inspirant leur a permis de se concentrer sur leur apprentissage et leur création. Convaincu de leur potentiel, le festival s’est engagé à les accompagner et à les soutenir pour leur permettre de percer dans un secteur encore largement dominé par les hommes. Elles ont été initiées à la technique du pitch court, à la promotion de leurs œuvres et à la manière de convaincre un producteur en moins de cinq minutes.
Expression et résistance
Organisée chaque année par la Fédération tunisienne des ciné-clubs (FTCC), le festival préserve sa marque de fabrique : une approche cinématographique féminine et engagée. La résidence a accueilli quatorze réalisatrices venues de dix pays arabes – Tunisie, Égypte, Liban, Koweït, Libye, Syrie, Palestine, Jordanie, Maroc et Algérie – unies par le même rêve et confrontées aux mêmes obstacles : le manque de financement, la difficulté de production et la recherche de soutien technique et artistique. Elles partagent aussi la conviction que le cinéma est un moyen d’expression et de résistance, capable de briser les tabous et de raconter les réalités féminines du monde arabe.
Les participantes ont évoqué les contraintes sociales et culturelles qui freinent leur créativité. Malgré tout, elles sont parvenues à exprimer leurs idées et leurs convictions dans leurs films, reflétant leurs milieux économiques, sociaux et politiques.
La réalisatrice égyptienne Malak El Sayyad a osé traiter, dans son documentaire, de sa propre maladie gynécologique, décrivant avec franchise le processus de diagnostic et de guérison, affrontant ainsi le tabou du corps féminin dans la société arabe.
La Koweïtienne Farah Al Hashem, diplômée en création cinématographique, a abordé les thèmes de l’exil, de la perte d’identité culturelle et de l’impact du pétrole et de la richesse sur la société koweïtienne.
Fatima Jomaa, réalisatrice libanaise, a quant à elle raconté les ravages de la guerre et ses conséquences personnelles : un ami tué le jour de son mariage et un mari reporter parti couvrir les combats après trois jours d’union.
La Libyenne Noura Ali, avec son film ‘‘La Dame de la mer’’, a décrit la condition des femmes rurales de son pays : contraintes par des traditions pesantes, elles cherchent leur liberté ailleurs, parfois dans la fuite, souvent dans la mer, symbole de délivrance.
Enfin, Imen El Arbi (Tunisie), étudiante en master de cinéma, a souligné combien cette expérience lui a appris à travailler sur la profondeur psychologique des personnages et à tirer profit de la diversité culturelle des participantes.
Rahma Ben Jemaa primée pour son film ‘‘Amal’’.
Déconstruction des stéréotypes
La scénariste tunisienne Samia Amami, responsable de l’encadrement, a décrit l’expérience comme unique et profondément humaine. Elle a insisté sur la difficulté mais aussi la richesse d’accueillir quatorze femmes venues d’univers culturels et sociaux différents. Elle explique avoir voulu créer un espace sûr et non compétitif, favorisant la libre expression et la confiance en soi. Elle a transmis aux réalisatrices les fondamentaux du travail cinématographique : l’importance du récit avant l’image, la cohérence du scénario et la prise en compte du regard du spectateur. Dr Manel Souissi, fondatrice du festival, a rappelé avoir créé cet événement lorsqu’elle présidait la FTCC. Son objectif : offrir aux femmes arabes un espace de création et de visibilité, face à leur représentation encore timide dans le cinéma arabe.
Outre la résidence, le festival a organisé une compétition de courts métrages réalisés par des femmes venues de six pays : Liban, Syrie, Tunisie, Palestine, Égypte et Maroc.
Le Prix de la meilleure image de la femme dans un film a été attribué à la réalisatrice égyptienne Malak El Sayyad pour ‘‘Je t’ai dit’’, documentaire autobiographique sur sa maladie.
Le Prix du meilleur film achevé est revenu à la Tunisienne Rahma Ben Jemaa pour ‘‘Amal’’, où elle raconte la lutte de sa mère contre le cancer.
Le festival a également organisé des ateliers et débats sur la déconstruction des stéréotypes de genre et la prévention du harcèlement dans le milieu du cinéma, tout en rendant hommage à la grande cinéaste tunisienne Selma Baccar, pionnière du cinéma féminin arabe.
Texte original en arabe traduit en français par Tarek Kaouache, avec le concours de l’IA.
Der verstorbene Künstler prägte eine ganze Generation marokkanischer Künstler und Zuschauer in Kino und Fernsehen. Casablanca – Der marokkanische Schauspieler Abdelkader Moutaâ ist am Dienstag, den 21. Oktober 2025, in Casablanca verstorben. Dies teilte seine Familie mit. Moutaâ wurde 85 Jahre alt und gilt als eine der prägendsten Figuren der ersten Generation marokkanischer Künstler in […]
Hajer Araissia, représentante de l’association Club Culturel Ali Belhouane et membre du PCPA « Soyons Actifs/Actives » (PCPA SAA), coordonné et financé par l’AFD, œuvre depuis plus de dix ans pour réduire les inégalités d’accès aux droits fondamentaux et renforcer la participation citoyenne en Tunisie. Impliquant plus de 90 associations, syndicats, coopératives, collectivités et acteurs publics des deux rives de la Méditerranée, ce programme a permis la réalisation de 105 projets dans 23 gouvernorats. Il bénéficie à des milliers de citoyens, notamment dans les domaines de l’éducation inclusive, de l’insertion socio-professionnelle et de la démocratie participative. Nous l’avons contactée avant la clôture officielle du programme prévue le 17 octobre 2025 à Tunis.
Cette cérémonie vise à valoriser les acquis du programme, partager les enseignements tirés et réfléchir à la pérennisation des actions. Le programme est une démarche multipartite, en partenariat avec plusieurs ministères tunisiens, qui soutient principalement les jeunes, les femmes et les personnes en recherche d’emploi. Et ce, tout en renforçant les capacités de la société civile locale.
Quel bilan dressez-vous ?
Le programme, lancé en 2011, a pour ambition de créer un cadre de coopération structuré entre acteurs tunisiens et français répartis entres associations, syndicats, collectivités locales, ministères et universités, afin de réduire les inégalités d’accès aux droits fondamentaux.
Quels sont les facteurs clés de sa réussite ?
Il repose sur une conviction essentielle : aucune transformation sociale durable ne peut s’accomplir sans dialogue et concertation. En plus d’une décennie, le programme a fédéré près de 90 entités réparties sur l’ensemble du territoire, autour de deux axes majeurs : l’éducation et l’économie sociale et solidaire. Ce qui a permis d’atteindre des résultats significatifs, notamment en renforçant la gouvernance associative locale et en favorisant des partenariats efficaces entre les différentes parties prenantes.
À J-1 de l’événement bilan, comment qualifieriez-vous les résultats obtenus ?
Le bilan est très positif. Le programme a accompagné plusieurs centaines d’organisations locales dans la gestion, la gouvernance et le plaidoyer. La promotion d’une culture du partenariat, notamment par la co-construction transparente de projets impliquant associations, syndicats et institutions publiques, constitue un levier majeur des succès enregistrés.
L’impact du programme est particulièrement visible dans les régions intérieures, comme la poterie de Sejnane. A travers des initiatives citoyennes et économiques locales portées par des associations et des coopératives, il a structuré des dynamiques régionales de concertation et favorisé la création d’espaces de dialogue entre la société civile, les municipalités et les services publics, permettant d’élaborer des solutions adaptées aux réalités locales.
Sur le plan national, le programme a également eu une influence stratégique, en participant notamment à l’élaboration de la loi sur l’économie sociale et solidaire. Depuis son lancement, plus de dix mille bénéficiaires directs et indirects, principalement des jeunes en recherche d’emploi, ont été formés et accompagnés.
Par ailleurs, une attention particulière a été portée aux populations vulnérables. Le pôle économie sociale et solidaire (ESS) a soutenu la création de groupements agricoles et de coopératives artisanales, valorisant des savoir-faire ancestraux, comme ceux des potières de Sejnane Ces initiatives ont bénéficié de formations adaptées et ouvert des circuits de commercialisation équitables.
Qu’en est-il de la pérennisation du programme ?
Le comité de pilotage a identifié cinq composantes clés pour assurer la continuité :
la création de think-tanks en éducation et ESS;
le développement d’espaces citoyens dédiés à la participation;
ainsi que des recommandations opérationnelles visant à renforcer la coopération;
la professionnalisation des équipes;
et le financement durable.
En conclusion, ce programme est avant tout une aventure humaine. Il illustre avec force que la coopération constitue un levier puissant de solidarité. Si aujourd’hui les jeunes, les femmes et les associations se sentent plus fortes et légitimes, c’est la preuve du succès de cette démarche.
Des frappes aériennes israéliennes ont visé mercredi 10 septembre 2025 la capitale yéménite Sanaa, contrôlée par les rebelles Houthis. Selon des témoins, de puissantes explosions ont secoué la ville.
La chaîne de télévision al-Massirah, proche des Houthis, a dénoncé une « agression israélienne sur la capitale, Sanaa », précisant que plusieurs frappes ont eu lieu dans la journée. Un journaliste de l’AFP sur place a confirmé avoir entendu de fortes explosions dans la ville.
L’armée israélienne a de son côté revendiqué l’opération, affirmant avoir visé des « cibles militaires » appartenant aux rebelles houthis. Aucune information immédiate n’a été donnée sur d’éventuelles victimes ou dégâts matériels.
Les Houthis, soutenus par l’Iran, contrôlent Sanaa et une grande partie du nord du Yémen depuis 2014. Ils sont engagés dans un conflit prolongé contre le gouvernement yéménite. Ces dernières années, les Houthis ont revendiqué des attaques contre Israël, notamment par drones et missiles, en solidarité avec le Hamas palestinien.
Cette frappe intervient alors que la guerre à Gaza continue de déstabiliser l’ensemble du Moyen-Orient, multipliant les fronts d’affrontement indirects entre Israël et ses adversaires régionaux.