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Comar Assurances au service de la pérennité des entreprises

17. November 2025 um 14:21

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Communiqué.

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Tunisie | Le procès de complot contre l’Etat vu par HRW  

17. November 2025 um 14:03

Les 37 personnes condamnées à de lourdes peines de prison dans l’affaire de «complot contre l’Etat» ont «comparu» devant la Cour d’appel de Tunis, lundi 17 novembre 2025. L’organisation Human Rights Watch (HRW) est revenue sur l’affaire dans un communiqué où elle rappelle que 4 des détenus sont en grève de la faim, dont un, Jawher Ben Mbarek, a subi des violences physiques en prison le 11 novembre, selon ses avocats. (Photos de 10 des 37 accusés dans le procès de complot contre l’Etat. De gauche à droite : Noureddine Bhiri, Khayam Turki, Abdelhamid Jelassi, Ghazi Chaouachi, Lazhar Akremi, Ridha Belhaj, Issam Chebbi, Chaima Issa, Jaouhar Ben Mbarek et Said Ferjani).

Les accusés ont été inculpés en vertu de nombreux articles du Code pénal tunisien et de la loi antiterroriste de 2015 pour complot visant à déstabiliser le pays. HRW affirme avoir examiné les documents judiciaires et en a conclu que les accusations étaient «infondées et non étayées par des preuves crédibles.»

Par conséquent, a-t-elle estimé, «le tribunal devrait immédiatement casser ces condamnations abusives et libérer tous les détenus

Absence de garanties d’un procès équitable

    «Toute cette affaire n’est qu’une mascarade, des accusations sans fondement à un processus judiciaire dépourvu de garanties d’un procès équitable», a déclaré Bassam Khawaja, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord de HRW. Qui a ajouté : «Les autorités devraient mettre fin à cette farce judiciaire, qui s’inscrit dans une répression plus large de toute forme de critique ou de dissidence.»

    Le 19 avril, le tribunal de première instance de Tunis a condamné 37 personnes, parmi lesquelles des opposants au président Kaïs Saïed, des militants, des avocats et des chercheurs, à des peines de prison allant de 4 à 66 ans pour «complot contre la sûreté de l’État» et infractions terroristes. «Ils ont été condamnés après seulement trois audiences, sans respect des garanties procédurales. Trois autres accusés n’ont pas encore été jugés et leur dossier est en instance de cassation», souligne l’Ong.

    Le 24 octobre, les avocats de la défense ont appris que la première audience d’appel se tiendrait à distance par visioconférence le 27 octobre. Les accusés détenus n’ont été informés que le jour même de l’audience, et les autres accusés n’ont reçu aucune convocation, a déclaré un avocat cité par HRW. Le 27 octobre, l’audience a été ajournée au 17 novembre.

    Jaouhar Ben Mbarek, militant politique condamné en avril à 18 ans de prison, a entamé une grève de la faim le 29 octobre pour protester contre sa détention qu’il juge «arbitraire». Il n’a pas bénéficié de soins médicaux adéquats en détention, a déclaré son avocate et sœur, Dalila Msaddek. La Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH) et plusieurs avocats ont fait part de leurs inquiétudes concernant son état de santé, inquiétudes que les autorités pénitentiaires ont rejetées, ainsi que la ministre de la Justice Leila Jaffel devant l’Assemblée.

    Des audiences en l’absence des accusés

    Dans une vidéo publiée sur Facebook, Me Msaddek a déclaré que le 11 novembre, son frère avait été emmené dans une zone de la prison de Belli dépourvue de caméras de surveillance et violemment agressé par six autres détenus et cinq gardiens, ajoutant qu’il présente des contusions et une côte cassée, a-t-elle précisé.

    Issam Chebbi et Ridha Belhaj, condamnés à la même peine que Ben Mbarek, ont entamé une grève de la faim respectivement les 7 et 8 novembre. Le militant politique Abdelhamid Jelassi, condamné à 13 ans de prison, a également commencé une grève de la faim le 10 novembre.

    Le procès d’avril s’est tenu sans la présence des principaux accusés, les privant ainsi de la possibilité de présenter leur défense. Le tribunal de première instance de Tunis et le parquet ont invoqué un «danger réel» et ont jugé certains accusés par visioconférence. La plupart des détenus ont refusé de participer à leur procès à distance et sans la possibilité réelle de se défendre.

    Les autorités judiciaires ont tenu a tenir l’audience d’appel aujourd’hui par visioconférence, ce que les prévenus et leurs avocats ont formellement dénoncé. «La pratique des audiences à distance est intrinsèquement abusive, car elle viole le droit des détenus d’être physiquement présents devant un juge capable d’évaluer la légalité et les conditions de leur détention ainsi que leur état de santé», note HRW. Elle rappelle, à ce propos, que «le droit international des droits de l’homme, tel que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, stipule que toute personne a le droit d’être présente à son procès.»

    Douze accusés sont en détention. Certains restent en liberté en Tunisie, tandis que d’autres, à l’étranger, ont été condamnés par contumace. Nombre d’entre eux avaient été arrêtés en février 2023 et maintenus en détention provisoire pendant plus de deux ans, bien au-delà des 14 mois maximum autorisés par la loi tunisienne. La plupart n’ont comparu qu’une seule fois devant un juge d’instruction durant cette période.

    Représailles contre les avocats de la défense

    «Le gouvernement a exercé des représailles contre les avocats de la défense, portant ainsi une atteinte supplémentaire aux droits des accusés à une procédure régulière», a estimé HRW.

    Le 21 avril, Ahmed Souad, avocat de la défense de certains accusés, a été arrêté et inculpé de terrorisme et de «diffusion de fausses informations» en vertu des lois antiterroristes et de cybercriminalité, pour avoir mis en doute l’indépendance de la justice après le procès. Son procès s’est tenu en son absence, a duré quelques minutes seulement, et le juge a délibéré sans entendre les plaidoiries de ses avocats. Le 31 octobre, il a été condamné à 5 ans de prison et à 3 ans de surveillance administrative.

    Mme Msaddek comparaîtra devant un tribunal de Tunis le 25 novembre pour avoir pris la parole lors d’une interview radio en 2023 afin de défendre ses clients. Elle est accusée de diffusion de «fausses informations» et de traitement de données personnelles en vertu des lois sur la cybercriminalité et la protection des données personnelles.

    En mai 2023, Ayachi Hammami, initialement avocate de la défense dans cette affaire, a été ajoutée comme accusée et condamnée en avril à 8 ans de prison.

    HRW affirme dans son communiqué que les autorités tunisiennes ont «considérablement intensifié la répression de la dissidence», en multipliant «les arrestations et détentions arbitraires de personnes de tous bords politiques perçues comme critiques envers le gouvernement.»

    «Les attaques répétées des autorités contre le pouvoir judiciaire, notamment la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature, ont gravement porté atteinte à son indépendance et mis en péril le droit des Tunisiens à un procès équitable», souligne encore l’Ong, qui rappelle, au passage, que la Tunisie est un État partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques et à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, qui garantissent le droit à la liberté d’expression et de réunion, le droit à un procès équitable et le droit de ne pas être soumis à une arrestation ou une détention arbitraire.

    «Les partenaires internationaux de la Tunisie doivent dénoncer cette injustice flagrante et cette atteinte à l’État de droit», a déclaré Khawaja. Et d’ajouter : «Ils doivent exhorter les autorités tunisiennes à mettre fin à leur répression, à annuler ces condamnations et à garantir des procès équitables.»

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    Green Forward pour accélérer la transition verte en Tunisie

    17. November 2025 um 12:06

    Plus d’une centaine d’acteurs de l’écosystème vert – représentants d’institutions publiques, du secteur privé, d’organisations de soutien aux entreprises (OSEs), d’associations et du monde académique – se sont récemment réunis à Hammamet lors d’un événement national de networking.

    L’événement est organisé par le Centre International des Technologies de l’Environnement de Tunis (Citet) dans le cadre du programme Green Forward, financé par l’Union européenne (UE) et mis en œuvre au niveau méso par l’organisation non gouvernementale internationale Spark

    Cette initiative vise à encourager les échanges, stimuler les partenariats et valoriser les meilleures pratiques en matière d’économie verte et circulaire, tout en accélérant la transition écologique en Tunisie.

    Un espace de dialogue et de coopération

    Dans son allocution d’ouverture, Kmaira Ben Jannet, directrice générale du Citet, a déclaré que «le programme Green Forward est une initiative destinée au renforcement des synergies entre les acteurs de l’écosystème de l’économie verte en Tunisie». Elle a ajouté : «Cet événement constitue un espace de dialogue, de coopération et de création de partenariats entre des acteurs publics, privés, associatifs et académiques. Ensemble, nous avons l’opportunité de renforcer l’écosystème national d’appui à la transition écologique en encourageant la synergie des initiatives, l’innovation technologique, la mobilisation du financement vert et le partage des bonnes pratiques.» 

    La directrice du Citet a également misé sur le rôle moteur du Centre : «Cette journée de lancement n’est qu’un point de départ. Son succès dépendra de notre capacité à travailler main dans la main, à partager nos expertises et à trouver des solutions adaptées au contexte tunisien. Le Citet continuera à jouer son rôle de facilitateur, de coordinateur et de catalyseur de cette dynamique en mobilisant nos expertises, nos réseaux et nos moyens pour soutenir les acteurs économiques dans leur transition vers des modèles plus durables.»

    Vers la synergie et la résilience

    De son côté, Afef Ajengui, responsable du programme régional Green Forward au niveau méso chez Spark, a rappelé que « Au niveau méso, Green Forward vise à renforcer la capacité des OSE à favoriser les partenariats publics-privés, à relier les dialogues politiques et stratégiques à la préparation d’un terrain propice à une économie résiliente, verte et inclusive, et à améliorer l’accès au financement vert.»

    Spark, à travers la composante méso du programme Green Forward, s’engage à travailler de manière collaborative, a-t-elle précisé. Et d’ajouter : «Notre approche ne consiste pas à reconstruire, mais à travailler à partir de ce qui existe déjà. Pour cette raison, nous cherchons activement des synergies avec d’autres initiatives.»

    Représentant l’UE, Sandrine Beauchamp a déclaré : «Le programme Green Forward illustre concrètement notre ambition de rendre nos économies neutres en carbone, circulaires et résilientes, en agissant à trois niveaux : macro, méso et micro. Au niveau des politiques publiques, il appuie les cadres législatifs et institutionnels pour assurer un environnement prévisible pour les entreprises. Quant aux structures d’appui comme les OSEs, elles sont de véritables réplicateurs de la transition verte auprès des PME. Green Forward rapproche les politiques publiques du monde de l’entreprise en formant, accompagnant et en créant des partenariats. » Selon elle, « l’événement organisé en Tunisie illustre cette dynamique de coopération et de dialogue public-privé.»

    La transition verte des PME

    Le programme Green Forward, visant à positionner les organisations de soutien aux entreprises comme des acteurs majeurs de la transition verte et circulaire, a marqué une étape importante lors de son événement à Hammamet, réunissant plus de 100 acteurs.

    C’est à cette occasion qu’a été annoncée la sélection de douze OSEs parmi plus de 50 structures candidates. Cette sélection assure un impact national, couvrant les 4 grandes régions (Nord, Centre, Sud, Grand Tunis) et 8 secteurs économiques stratégiques (agroalimentaire, textile, mécanique, matériaux, innovation, entrepreneuriat féminin, etc.).

    Les organisateurs ont officiellement dévoilé la liste des 12 organisations de soutien aux entreprises (OSEs) sélectionnées, qui bénéficieront de la formation et de l’accompagnement du programme :

    • Association de développement de la femme rurale (ADFR);
    • Centre d’affaires du Kef (CA Kef);
    • Chambre de commerce et d’industrie du sud-ouest (CCISO);
    • Centre technique des industries mécaniques et électriques (Cetime);
    • Centre technique du textile (Cettex);
    • Cluster Mécatronic;
    • Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect);
    • Centre technique des matériaux de construction, de la céramique et du verre (CTMCCV);
    • Institut méditerranéen de formation aux métiers maritimes (IMFMM);
    • Pôle de compétitivité de Bizerte (PCB) ;
    • Association Syres pour le développement;
    • Wikistartup.

    Impact ancré dans la durée

    La sélection des OSEs s’accompagne d’une feuille de route concrète et ambitieuse axée sur trois axes, visant à accélérer la montée en compétence et à ancrer la dynamique dans la durée.

    Renforcement des capacités : 36 cadres des OSEs bénéficieront d’un parcours de formation-action ciblé sur l’économie verte, l’éco-innovation et le financement durable.

    Partenariats stratégiques : 10 accords de partenariat (MoU) avec des institutions publiques sont prévus d’ici 2026 pour consolider les synergies territoriales.

    Effet concret sur le terrain : trois de ces OSEs accompagneront directement 30 entreprises tunisiennes (10 PME chacune), les initiant aux principes de l’économie verte et circulaireEngagement des OSEs sélectionnées

    Pour illustrer l’engagement des organisations sélectionnées, Noureddine Guizani, directeur général du Cetime, l’une des 12 OSEs retenues, a souligné l’importance de leur rôle en indiquant à cette occasion : «Le Cetime qui existe depuis 43 ans dispose d’un cumul important d’expertise technique et technologique à prodiguer aux PME tunisiennes. Nous nous considérons comme étant un maillon incontournable dans la chaîne de valeur de la transition écologique et énergétique, sachant que nous avons signé une convention-cadre stratégique avec le CITET afin d’unir nos efforts au service des entreprises tunisiennes ». 

    Vers un écosystème plus résilient

    La sélection de ces 12 organisations marque le lancement opérationnel de la composante méso du programme Green Forward en Tunisie. L’ambition désormais est de consolider la coopération entre tous les acteurs de la transition verte pour bâtir, collectivement, un écosystème économique plus durable, inclusif et résilient.

    Les prochaines étapes incluront la mise en œuvre immédiate du parcours de formation pour les cadres et la signature des premiers MoUs avec les institutions publiques, assurant ainsi la pérennité et l’élargissement de l’impact du programme sur le territoire tunisien.

    Communiqué.

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    Entre corruption et désertion | L’Ukraine de Zelensky dans l’impasse

    17. November 2025 um 11:33

    Les enquêteurs révèlent l’existence d’une organisation criminelle de haut niveau opérant dans les secteurs de l’énergie et de la défense en Ukraine. Conséquence immédiate : les démissions de la ministre de la Justice Svitlana Gryntchouk et de son collègue de l’Energie Guerman Galouchtchenko. Le scandale concerne un détournement de fonds publics d’un montant de 100 à 150 millions d’euros par une organisation criminelle au sein de l’Etat dirigé par Volodymyr Zelenski. (Photo : L’Ukraine qui se bat et l’Ukraine qui se sucre. En médaillon : Zelensky et son ami Minditch).

    Habib Glenza

    Pour pouvoir continuer ses activités, l’entreprise publique Energoatom était obligée de verser des pots-de-vin. L’instigateur principal de ce détournement de fonds est un proche de Zelensky, Timour Mindich, principal associé dans la société de Zelensky lorsqu’il était acteur. Minditch n’a pas été arrêté car il a quitté très opportunément l’Ukraine deux heures avant l’arrivée des agents de la police criminelle pour l’arrêter. Cherchez l’erreur !

    D’après certains médias ukrainiens, Minditch s’est réfugié en Israël d’où il ne risque pas d’être extradé.

    Les enquêteurs ne révèlent pas de noms de complices parce que l’enquête n’est pas encore terminée. Mais les Ukrainiens se demandent s’il n’y a pas une complicité entre Minditch et Zelensky ? Dans ce cas, la marionnette de l’Occident à la tête de l’Ukraine serait lui aussi concerné par les soupçons de corruption.          

    Beaucoup d’Ukrainiens refusent de combattre

    Alors que les bombardements russes s’intensifient contre son pays, Zelensky tente, désespérément, de mobiliser son peuple pour le combat, mais cela n’est pas facile. Kiev est engagé dans une guerre contre Moscou depuis près de quatre ans et un grave manque de soldats est signalé par les généraux de l’armée.  

    C’est dans cette position délicate que se trouve, aujourd’hui, à l’insu de son plein gré, Zelensky, qui réclame, en vain, plus d’hommes pour renforcer les défenses du pays, sachant que les besoins des chefs militaires s’élèvent à 450 000 à 500 000 nouveaux soldats.

    Tout en excluant totalement la mobilisation de femmes pour l’armée, Zelensky demande des détails sur ce que 500 000 soldats supplémentaires vont coûter aux contribuables ukrainiens. Le coût global de cette mobilisation s’élèverait, selon les experts, à 13,4 milliards de dollars. Il faudrait donc, au moins, six contribuables pour un soldat, et Zelensky se demande où le pays pourrait trouver trois millions de nouveaux contribuables pour financer les nouvelles troupes demandées par l’armée, rapporte le journal ukrainien de langue anglaise Kyiv Post.

    Cependant, et même si l’Ukraine parvenait à trouver le financement nécessaire à la mobilisation de ces 500 000 hommes supplémentaires exigés par l’armée, il est tout à fait possible qu’il n’y ait pas assez d’hommes disponibles, aptes au service ou n’ayant pas encore servi sur les lignes du front.

    Selon les statistiques du ministère ukrainien de la Défense, citées par le journal américain The Hill, l’Ukraine compte déjà 800 000 soldats, un chiffre qui n’inclut pas la garde nationale.

    Après les nombreux problèmes rencontrés depuis le début de la guerre, les autorités de Kiev ont cherché à faciliter la mobilisation de nouveaux combattants. Mais si le pays compte aujourd’hui au total d’un million d’hommes en uniforme, il n’est pas facile de déterminer combien de soldats supplémentaires le pays pourrait encore mobiliser.

    Désertion, corruption et pots-de-vin

    Par ailleurs, un nombre croissant de personnes peu disposées à partir à la guerre cherchent à obtenir des exemptions médicales auprès des fonctionnaires en échange de sommes d’argent. Un rapport de l’agence de presse internationale Reuters révèle que l’Ukraine souffre d’un grave problème de pots-de-vin et de corruption.

    Zelensky a lui-même avoué qu’«il existe des exemples de régions où le nombre d’exemptions du service militaire suite à des décisions de la commission médicale a été multiplié par dix depuis février de l’année dernière». Certaines personnes soudoient des fonctionnaires avec des sommes allant de 3 000 à 15 000 dollars pour obtenir une exemption médicale, a expliqué le président ukrainien, en ajoutant : «La nature de ces décisions est tout à fait claire. Des décisions corrompues».

    Selon les informations fournies par l’agence Reuters, Zelensky a également révélé qu’il était possible que plusieurs milliers de personnes aient fui le pays grâce à une exemption médicale. Ce chiffre a été calculé à partir d’une analyse indépendante. Et il semble, d’après une enquête de la BBC, effectuée en novembre, que 21 113 personnes ont été capturées alors qu’elles tentaient de fuir et 20 000 avaient fui l’Ukraine pour éviter la guerre, entre février 2022 et août 2023.

    Beaucoup d’Ukrainiens ne veulent pas risquer leur vie pour défendre leur pays contre la Russie. C’est, en tout cas, ce que révèlent les problèmes de conscription et de corruption.

     Un propriétaire d’usine a déclaré au journal britannique The Guardian en août 2023 : «Il y a deux catégories de personnes : l’une est déjà dans l’armée, et l’autre a trop peur de sortir parce qu’elle pourrait être enrôlée, et aucun salaire ne la fera sortir de chez elle». Cette situation doit probablement prévaloir encore aujourd’hui. Si elle ne s’est pas aggravée entretemps…

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    Protestations à Gabès | Les supporters de football s’y mettent aussi

    17. November 2025 um 10:20

    Les habitants de Gabès multiplient les actions pacifiques pour demander au gouvernement de mettre fin à la crise environnementale dans leur région en démantelant ou en suspendant la production des unités du Groupe chimique de Gabès. (Photos : Gabès avant et après l’installation des unités du Groupe chimique. Photos de la page Facebook Gabès.com.)

    Les mamans, qui continuent de manifester tous les jours leur colère, menacent aujourd’hui sérieusement de ne plus amener leurs enfants à l’école de Chatt Essalem. Et pour cause : beaucoup d’écoliers ont souffert ces derniers jours d’asphyxie en raison des rejets de gaz toxiques des usines chimiques limitrophes.

    Les supporters des deux clubs de football de la région ont affiché, quant à eux, leur solidarité avec la population en brandissant sur les gradins du stade de la ville des bannières dénonçant la destruction de l’environnement par les rejets industriels et exigeant une solution rapide pour la crise environnementale qui dure depuis deux décennies sans que l’Etat prenne des mesures pour y faire face.

    Lors des marches de protestation organisées régulièrement et auxquelles participent toutes les granges de la population, des heurts ont souvent lieu entre les protestataires et les forces de l’ordre qui cherchent à les empêcher de se rapprocher des usines incriminées, lesquelles continuent de fonctionner à plein rendement et à émettre d’énormes panaches de fumée.   

    I. B.

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    Tunisie | Fritures sur la ligne entre l’exécutif et le législatif

    17. November 2025 um 09:40

    Est-ce la rupture entre l’Assemblée et le Gouvernement ? Hier soir, dimanche 16 novembre 2025, le président de l’Assemblée a dû interrompre à deux reprises la séance plénière consacrée à l’examen du budget des ministères de l’Equipement et des Affaires religieuses, qui a failli dégénérer en cohue générale.

    Les critiques, parfois acerbes, adressées au pouvoir exécutif par certains députés depuis le début de l’examen du budget de l’Etat ont été largement relayées par les médias et dans les réseaux sociaux. Les ministres qui se sont succédé à la tribune en ont été surpris et parfois même choqués car ils n’étaient pas habitués à un ton aussi élevé de la part d’un parlement jusque-là plutôt acquis et complaisant. Certains d’entre eux ne trouvaient pas d’arguments convaincants ou acceptables pour répondre aux interrogations et aux reproches exprimées par leurs interlocuteurs, lesquels étaient parfois sortis de leur gong.

    La goutte semble avoir débordé le vase hier soir et il y a eu comme un début de crise au sein de l’Etat opposant ses deux ailes : l’exécutif et le législatif, les deux autres pouvoirs, judiciaire et médiatique, ayant été, entretemps, mis sous l’éteignoir. 

    Selon le député de Mahdia Bilel Mechri, qui s’exprimait dans un post Facebook, les députés pourraient décider de suspendre les séances plénières d’examen du budget de l’Etat si les membres du gouvernement continuent d’ignorer leurs questions et de refuser d’y répondre.

    Dans ce contexte, il convient de rappeler que la constitution de 2022 donne à l’Assemblée des représentants du peuple et au Conseil national des régions et des districts la possibilité de s’opposer conjointement à la poursuite de l’activité du Gouvernement en déposant une motion de censure à son encontre, «s’ils constatent que les actions qu’il entreprend ne sont pas conformes à la politique générale de l’Etat et aux choix fondamentaux prévus par la Constitution.»

    «La motion de censure n’est recevable que si elle est motivée et signée par le tiers des membres de l’Assemblée des représentants du peuple et le tiers des membres du Conseil national des régions et des districts», ajoute le texte, en précisant que le vote doit se tenir quarante-huit heures après son dépôt et que la motion n’est adoptée qu’à la majorité des deux tiers des membres des deux assemblées réunies. Il reviendra ensuite au Président de la République d’accepter la démission du Gouvernement.

    On n’en est pas encore là, mais ce rappel s’impose vu les fortes divergences constatées ces derniers jours entre les pouvoirs législatif et exécutif.

    I. B.

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    Israël et l’Autriche ont protégé un tortionnaire syrien

    17. November 2025 um 08:31

    Après douze ans de traque, l’une des affaires les plus retentissantes d’Europe a enfin pris fin. Le général de brigade syrien Khaled al-Halabi a été arrêté pour des actes de torture et des crimes de guerre commis dans la ville syrienne de Raqqa entre 2011 et 2013. Selon une enquête qui lui a été consacrée par le New York Times, Al-Halabi, âgé de 62 ans, était un agent double du Mossad, les services de renseignement israéliens, en Syrie. Il vivait sous couverture en Europe depuis des années, protégé par des agents des services de renseignement israéliens et autrichiens, avant son arrestation ce mois-ci. Les journalistes du NYT Carlotta Gall et Saad Alnassife ont rencontré des responsables autrichiens ainsi que des victimes d’al-Halabi pour mener leur enquête.  

    Imed Bahri

    Al-Halabi, surnommé le «Boucher de Raqqa», n’était pas le seul dans cette affaire. Des accusations similaires ont été portées contre le colonel Musab Abu Rukba, âgé de 53 ans, qui occupait un poste sensible au sein de la Direction de la sécurité criminelle à Raqqa. Le journal ne précise si ce dernier a également été arrêté.

    Par l’intermédiaire de leurs avocats, les deux hommes ont nié toute implication dans des actes de torture ou des mauvais traitements infligés aux détenus. Les procureurs ont affirmé que les enquêtes prouvaient leur responsabilité dans les exactions commises lors de la répression du soulèvement syrien contre le régime du président déchu Bachar el-Assad.

    De Raqqa à Paris

    Avant de fuir la Syrie en 2013, al-Halabi, un Druze originaire de Soueïda, était officier des services de renseignement syriens. En 2008, il a pris la tête de la branche 335 de la Sûreté de l’État à Raqqa.

    Après le début des manifestations à travers le pays en mars 2011, les forces de sécurité syriennes, dont la branche 335, ont lancé de vastes campagnes d’arrestations, d’interrogatoires et de torture.

    Alors que la situation militaire dans le nord du pays évoluait avec l’avancée des factions d’opposition en 2013, al-Halabi s’enfuit précipitamment, traversant la Turquie puis la Jordanie, avant de finalement rejoindre Paris. Il y fut considéré comme un transfuge susceptible de contribuer à documenter les crimes du régime.

    Toutefois, les preuves recueillies par les enquêteurs de la Commission pour la justice et la responsabilité internationales (CJRA) ont bouleversé la donne. Ils ont commencé à soupçonner l’ancien général de brigade d’avoir lui-même supervisé la torture de Syriens au sein de sa branche sécuritaire à Raqqa, le transformant ainsi de témoin en principal suspect.

    Selon l’accusation, Halabi a disparu subitement de Paris en 2015. L’enquête a révélé par la suite qu’il avait été exfiltré à travers l’Europe dans des voitures conduites par des agents du Mossad israélien et leurs homologues autrichiens, jusqu’à Vienne. Là, il a obtenu l’asile grâce à des agents des services de renseignement intérieur autrichiens et a été logé dans un appartement financé par le Mossad.

    Un réseau de protection secret

    En janvier 2016, poursuit le rapport, les enquêteurs de la Commission pour la justice et la responsabilité internationales ont transmis le dossier d’Halabi au ministère autrichien de la Justice. Les autorités autrichiennes ont alors lancé des recherches, soupçonnant les services de renseignement autrichiens de le protéger.

    En 2023, cinq responsables autrichiens, dont des agents des services de renseignement intérieur, ont été jugés pour abus de pouvoir afin de faciliter l’obtention de l’asile par Halabi grâce à un accord avec le Mossad. Quatre d’entre eux ont été acquittés, tandis que le cinquième ne s’est pas présenté au procès. 

    Lors du procès en Autriche, l’accusation a révélé que le chef des services de renseignement autrichiens s’était rendu en Israël en 2015 et avait négocié un accord pour obtenir un permis de séjour à Vienne pour le général syrien en échange de renseignements sur la situation en Syrie.

    Bien que certains officiers aient été acquittés faute de preuves suffisantes, le procès a permis aux victimes d’al-Halabi de le voir pour la première fois en face. Ce fut un choc pour elles car il est devenu évident que le tortionnaire qui les avait tourmentées était libre après toutes ces années. Son arrestation n’est intervenue que ce mois-ci. 

    Ni le gouvernement israélien ni le Mossad n’ont répondu aux questions concernant leurs relations avec Halabi. Les ministères autrichiens de l’Intérieur et de la Justice ont refusé de commenter les cas individuels afin de protéger la vie privée.

    Des témoignages accablants

    Le journal révèle que les victimes de l’ancien général syrien avaient décidé de coopérer avec des organisations internationales telles que l’Open Justice Initiative afin de rassembler des preuves et de témoigner.

    Abdullah al-Sham, un activiste de Raqqa, a déclaré que le nom d’al-Halabi semait la terreur pendant la révolution. Il a ajouté : «Imaginez voir l’homme qui a torturé vos amis assis devant vous dans le box des accusés? C’est un tournant décisif».

    Le procureur a indiqué que 21 victimes avaient été identifiées. Nombre d’entre elles ont témoigné avoir été sauvagement battues et soumises à des chocs électriques au sein de la branche 335 des services de sécurité. L’une d’elles a notamment déclaré avoir subi une nuit entière de torture dans le bureau personnel d’al-Halabi.

    L’avocat Asaad al-Moussa, âgé de 46 ans, a été arrêté à deux reprises en 2011 par les services de Halabi puis soumis à de graves tortures au siège du renseignement militaire en 2012.

    Al-Moussa avait créé un comité d’avocats pour défendre les détenus à Raqqa et organisé une grève à laquelle ont participé plus d’une centaine d’avocats pour protester contre les violences dont ils étaient victimes. Il a déclaré : «Le gouvernement et les services de renseignement autrichiens ont aidé le Mossad et des criminels de guerre. C’est le crime le plus odieux qui soit»

    Le NYT a conclu que l’affaire al-Halabi est un douloureux rappel que lorsque la justice se heurte aux intérêts politiques et aux services de renseignement, le combat devient long mais qui vaut la peine d’être mené jusqu’au bout.

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    ‘‘Ramla’’ de Soufiane Ben Farhat | L’amour comme ultime résistance

    17. November 2025 um 08:05

    Après ‘‘Abba Abba’’, roman salué pour sa force poétique et son ancrage dans la mémoire collective, Soufiane Ben Farhat revient avec ‘‘Ramla Cœur-de-citron’’, une œuvre vibrante et singulière où l’amour devient acte de résistance face à la trahison, la cupidité et le silence. Quinzième livre d’un écrivain à la fois romancier, dramaturge, scénariste et journaliste, ce texte dense et bouleversant affirme, une fois encore, la puissance des mots contre les dérives du monde.

    Djamal Guettala 

    Dès le prologue, le lecteur entre dans une atmosphère suspendue. Ramla, femme de lumière et de mystère, s’effondre dans un sommeil profond que les médecins nomment «Covid long». Sélim, son amant, refuse ce verdict clinique. «Elle est devenue une âme errante dans les ténébreux abîmes du silence», lit-on sur la quatrième de couverture. Pour lui, ce coma n’est pas seulement une affaire médicale, mais un symptôme d’un mal plus vaste : la perte du lien, la corruption des cœurs, la violence des intérêts. Face à l’inertie des corps et à la froideur du réel, il choisit la voie de la poésie et de l’art.

    Sélim entreprend alors une traversée initiatique pour ramener Ramla à la vie. Par la littérature – qu’il appelle «thérapie par le conte» –, la musique et les voyages, il tente de réanimer l’esprit de celle qu’il aime. Chaque mot devient offrande, chaque geste un acte de foi. Mais cette lutte est minée par les forces du cynisme : l’entourage de Ramla, rongé par la cupidité, manipule et exploite sa faiblesse pour des motifs sordides. Le roman se mue alors en un drame intérieur, un huis clos de passions et de calculs où l’amour se heurte à la déchéance morale.

    Le récit offre des passages saisissants, comme celui où Sélim observe Ramla : «Ramla gisait dans le fauteuil, la tête lourdement baissée de côté, les yeux clos. Je l’appelai, un filet de voix tendu par l’espoir. Aucune réponse… Je pris sa main; elle était moite, glacée, et sa respiration, un râle pénible. Son regard, lorsqu’il se dévoila un instant, avait quelque chose de dément, d’obscur, comme un puits sans fond.»

    Ou encore ces lignes qui traduisent l’obsession et la douleur du narrateur : «Je courais comme un lièvre damné aux marches de l’enfer, mes pieds lacérés par la rocaille… Chaque pas était une torture, un aveu de ma défaite face à l’immense silence de Ramla.»

    L’écriture de Soufiane Ben Farhat, syncopée et impressionniste, épouse les déflagrations de l’âme. Les phrases semblent respirer, s’évanouir, renaître. Le roman avance par fragments, entre rêve et réalité, enquête et chant. Sélim s’allie à un détective, se déguise, franchit les frontières de la raison. Sa quête devient un combat contre le silence et l’oubli.

    La puissance du roman culmine dans le message final de Ramla : «Ils sont venus… j’ai peur… il y a que toi… seulement toi… SELIM… me souviens… deux mots… JTM… CXIX… notre code secret.»

    Ce fragment, écrit au cœur du danger, est une preuve que l’amour persiste malgré l’absence, la peur et la trahison. L’épilogue transporte Sélim sur un paquebot en route vers Bali, seul mais porteur d’un souvenir précieux, méditant sur un amour à la fois lumineux et amer : «La vie, la distance, ont séparé nos cœurs, hélas. Mais ils demeurent unis dans la froidure lancinante du souvenir.»

    Ramla Cœur-de-citron est bien plus qu’un roman sentimental : c’est une traversée poétique de la douleur, une réflexion sur le pouvoir réparateur de la littérature. Soufiane Ben Farhat y renouvelle son art en conjuguant l’intime et le collectif, le charnel et le métaphysique. Comme dans ‘‘Abba Abba’’, l’auteur revendique une littérature vivante, portée par les lecteurs eux-mêmes, loin des circuits marchands et des compromis éditoriaux.

    Chaque page semble dire que l’amour, même blessé, demeure la plus haute forme de résistance. Et que les mots, lorsqu’ils s’écrivent avec sincérité, peuvent encore sauver quelque chose du monde.

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    L’actualité du poète Mohamed Aziza / Shams Nadir

    17. November 2025 um 07:41

    L’Académie mondiale de poésie, fondée à Vérone en Italie par le poète et écrivain tunisien Mohamed Aziza, également connu sous le pseudonyme Shams Nadir, et qui regroupe des poètes provenant des cinq continents, dont trois Prix Nobel de littérature, fêtera l’année prochaine, son 25e anniversaire.

    «Un quart de siècle au service de la poésie» est le slogan choisi pour fêter ce 25e anniversaire.

    L’Académie mondiale de poésie publie une revue spécialisée trilingue (italien, français et anglais), Pianeta Poesia dont le numéro 11 est paru en mars dernier, à l’occasion de la Journée mondiale de la poésie, sous le titre «La poésie et la beauté sauveront le monde».

    Beau programme pour une époque tumultueuse où la course vers l’abîme s’accélère et où même la nature, hier encore clémente, commence à s’acharner sur ses fossoyeurs.     

    Nadir Aziza écrit en conclusion de son éditorial de la revue intitulé «La beauté nous fait signe» : «Grâce à la seule beauté, nous ne sauverons sans doute pas le monde. Ni même peut-être pas notre planète. Mais c’est grâce à elle et aux autres qualités qu’elle nous révèle que nous pourrions donner, à nous-mêmes et à nos descendants, il faut l’espérer, la possibilité d’un parachèvement de l’être, en délivrant à la beauté un permis de séjour sans délai de prescription parmi les vivants, afin qu’elle continue à nous apprendre à faire signe vers ce qui la dépasse et nous élève.»

    Rappelons que Mohamed Aziza préside, également, le programme Med 21 qui décerne chaque année des prix pour les personnalités méditerranéennes ayant excellé chacune dans son domaine (sciences, littérature, sciences humaines, diplomatie…)

    I. B.

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    Gestern — 16. November 2025Haupt-Feeds

    Leila Jaffel : «Tout prisonnier a le droit d’observer une grève de la faim»

    16. November 2025 um 13:15

    Les déclarations de la ministre de la Justice, Leila Jaffel, selon lesquelles il n’y a aucun cas de grève de la faim sauvage dans les prisons tunisiennes et d’agressions contre des prisonniers ont choqué de nombreux citoyens et notamment des activistes politiques et de la société civile, qui ont dénoncé de qu’ils ont qualifié de «discours de déni.»

    Ces déclarations ont été faites samedi 15 novembre 2025 lors de la discussion du budget du ministère de la Justice devant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), et ce qui a le plus choqué, c’est le ton moqueur utilisé par Mme Jaffel qui affirmé que les prisonniers prétendument en grève de la faim sauvage «mangent de temps en temps, peu ou beaucoup, et même dans les endroits qui ne sont pas faits pour cela», a-t-elle ajouté, en riant.  

    Ce qui a provoqué les critiques acerbes des organisations de défense des droits humains, qui ont pu rendre visite à certains détenus politiques dans les prisons et constater de visu la détérioration de leur état de santé à cause de leur grève de la faim, notamment Jawher Ben Mbarek. Ce dernier a même été transféré de la prison de Belli à l’hôpital de Nabeul à cause de la détérioration de son état de santé des suites de sa grève de la faim. Son comité de défense a d’ailleurs annoncé qu’il a été violenté par ses géôliers qui se seraient fait aider par d’autres prisonniers, et ont déposé une plainte à ce sujet.

    «Tout prisonnier a le droit d’observer une grève de la faim mais il doit, en revanche, respecter le protocole sanitaire en vigueur», a aussi déclaré Mme Jaffel, minimisant ainsi la signification d’un tel acte et sa portée morale et politique. Vidéo.

    Sur un autre plan, et alors que des pans entiers de la société civile, y compris des députés proches du régime, appellent depuis deux ans à abroger l’article 24 du décret-loi 54 de 2022 souvent utilisé dans les poursuites judiciaires à l’encontre de journalistes et d’opposants politiques, Mme Jaffel a cru pouvoir affirmer, contre toute évidence, que ce texte de loi «n’a jamais été utilisé pour réprimer la liberté d’expression», ajoutant que «l’article 24 n’est pas liberticide et qu’il ne cible pas la liberté d’expression mais plutôt la diffamation, le dénigrement  et la diffusion de fausses informations, dans le but d’exacerber les tensions dans le pays…»

    Rappelons que ces mêmes qualifications sont souvent retenues par les juges pour réprimer les critiques adressées au régime et condamner à la prison des journalistes et des opposants.

    I. B.  

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    Tunisie | Des hôtels touristiques bientôt réaffectés à d’autres missions

    16. November 2025 um 12:19

    La situation de 11 unités hôtelières confrontées à des difficultés financières a pu être régularisée, a indiqué le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Sofiene Tekaya, qui s’exprimait samedi 15 novembre 2025, lors de la séance plénière consacrée à l’examen du budget 2026 de son ministère,

    Certaines autres unités touristiques en difficulté pourraient être réaffectées. Des discussions à ce sujet sont menées actuellement avec les ministères de la Femme, de la Santé et des Affaires sociales, a précisé le ministre, ajoutant qu’ils pourraient être transformés en maisons de retraite ou en espaces dédiés aux soins de santé hospitaliers.

    Par ailleurs, M. Tekaya a indiqué que son département œuvre à créer de nouveaux ports de plaisance tout au long de la côte tunisienne, de Tabarka au nord-ouest à Bahiret El Bibane au sud-est. Il sera aussi procédé à la mise en valeur des îles tunisiennes, telle celle de Kuriat, au large de Monastir, et ce en collaboration avec le ministère de la Défense, dont dépend un certain nombre de ces îles qui se caractérisent par une grande richesse naturelle.

    Autres projets envisagés ou en cours de finalisation : un circuit touristique reliant les villes touristiques de Korbous et Sidi Bou Saïd et l’agrandissement de la marina de Monastir.

    Par ailleurs, un cahier de charges spécifique pour les maisons d’hôtes et les gîtes ruraux est également en cours de finalisation.

    I. B.

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    Tunisie | Un député déplore la perte de confiance entre le citoyen et la justice

    16. November 2025 um 11:00

    «Ce qui menace aujourd’hui l’Etat en Tunisie c’est la perte de confiance du citoyen dans le système judiciaire et dans sa capacité à garantir un procès équitable et transparent, sans intermédiation ni pression.»

    C’est ce qu’a déclaré le député Malik Kammoun lors de l’examen du budget du ministère de la Justice, samedi 15 novembre 2025, en présence de la ministre de la Justice, Leila Jaffel. Il a ajouté : «Ce qui est encore plus grave pour une nation, c’est lorsque l’Etat traite la population non comme des citoyens libres qui ont des droits et des libertés, mais comme des sujets (ou de simples chiffres, études, plans et loi de finances)», ajouté le député, en appelant l’Etat à œuvrer pour gagner à nouveau la confiance du citoyen.

    Malik Kammoun a également déploré les conditions de travail difficiles des juges, la situation dans les prisons qui sont archipleines et l’inefficacité des programme de réinsertion des prisonniers, pointant du doigt la non application des jugements, la lenteur des procédures et des délais judiciaires. Certains palais de justice se sont transformés en «cimetières où l’on enterre les droits des gens», a-t-il lancé.

    Le député a aussi souligné le climat d’insécurité où l’expression d’une opinion peut être perçue comme une menace, ajoutant que les citoyens, les journalistes et certains élus se sentent sous pression, tandis que les parents voient l’avenir de leurs enfants compromis «pour un mot, un statut ou une discussion privée». Ce qui, selon lui, aggrave la rupture entre l’État et la population.

    I. B.

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    Rakefet, la prison souterraine où Israël entasse les Palestiniens

    16. November 2025 um 10:11

    Il ne faut plus parler de système carcéral en Israël mais de système de torture. Après le camp de la mort de Sde Teiman dans le désert du Néguev et l’enfer de Megiddo (auquel nous avons consacré un article intitulé Les oubliés du bagne israélien de Meggido), un autre lieu sinistre appelé Rakefet fait parler de lui. Il s’agit d’une prison souterraine conçue pour la détention des 25 pires criminels de droit commun d’Israël. Fermée pendant plus 40 ans car incompatible avec la dignité humaine, elle a été rouverte par le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir en 2023 pour y entasser arbitrairement des Palestiniens, des hommes mais aussi des femmes! 

    Imed Bahri

    The Guardian a publié une enquête exclusive révélant qu’Israël détient des dizaines de Palestiniens de Gaza dans une prison souterraine appelée Rakefet où les détenus sont privés de la lumière du jour, de nourriture suffisante et de tout contact avec leurs familles ou le monde extérieur. 

    Ce enquête, élaborée par la journaliste Emma Graham-Harrison, s’appuie sur les témoignages d’avocats du Comité public contre la torture en Israël (PCATI, Public Committee against torture in Israel) qui se sont rendus sur place et ont rencontré deux détenus civils.

    L’une des personnes détenues est une infirmière arrêtée dans l’exercice de ses fonctions en décembre 2023 et l’autre est un vendeur ambulant de 18 ans arrêté à un point de contrôle en octobre 2024.

    Tous deux ont été transférés à la prison souterraine de Rakefet en janvier dernier et affirment être régulièrement battus et maltraités, ce qui, selon le journal britannique, correspond aux méthodes de torture déjà signalées dans les prisons israéliennes.

    Du crime organisé aux détentions arbitraires des Palestiniens

    Construite au début des années 1980 pour incarcérer des membres dangereux du crime organisé, la prison a été fermée quelques années plus tard en raison de ses conditions de détention inhumaines. Cependant, le ministre de la Sécurité nationale d’extrême droite Itamar Ben-Gvir l’a rouverte après le 7 octobre 2013, déclarant : «Le lieu de prédilection des terroristes: sous terre !»

    Ce qui distingue cette prison, selon le Guardian, c’est qu’elle est entièrement souterraine : les cellules, la petite cour de promenade et la salle des avocats sont dépourvues de fenêtres et de lumière naturelle.

    Conçue à l’origine pour accueillir seulement 15 détenus, la prison en abrite aujourd’hui une centaine, d’après les informations recueillies par le journal auprès du PCATI. 

    L’enquête confirme que nombre de détenus sont des civils et que les tribunaux israéliens prolongent leur détention par de brèves visioconférences, sans la présence d’avocats, justifiant cette pratique par la simple phrase: «jusqu’à la fin de la guerre»

    Malgré l’accord de cessez-le-feu d’octobre 2015 –en vertu duquel Israël a libéré 1 700 prisonniers de Gaza sans inculpation–, plus d’un millier d’autres restent détenus dont l’infirmière qui n’a pas vu la lumière du jour depuis janvier 2015.

    Conditions de détention inhumaines et torture systématique

    Le journal britannique cite des avocats décrivant la scène dans la prison lors de leur visite : «Des gardes cagoulés et armés les conduisent en bas des escaliers vers des pièces infestées d’insectes morts et les toilettes sont si sales qu’elles sont inutilisables».

    Ils ont ajouté que des caméras surveillent même les réunions des avocats, violant ainsi le droit au respect de la vie privée des détenus. Ils ont également déclaré que les mains et les pieds des détenus sont liés et que leur tête est forcée vers le bas dès leur arrivée.

    L’une des avocates, Saja Mishriqi Bransi, a rapporté les propos de l’infirmière lors de leur première rencontre : «Où suis-je? Pourquoi suis-je ici?». Quant au jeune vendeur ambulant, il a dit à l’avocate: «Vous êtes la première personne que je vois depuis mon arrestation. Revenez me voir, s’il vous plaît!» 

    Me Mishriqi a ajouté: «La dernière fois que l’infirmière a vu la lumière du jour, c’était le 21 janvier dernier».

    Impact psychologique et physique dévastateur

    Tal Steiner, directrice générale du PCATI, a décrit la détention souterraine comme «délibérément cruelle avec des conséquences psychologiques et physiques dévastatrices. Il est difficile pour une personne de rester en bonne santé dans des conditions aussi dure».

    Elle a souligné que le manque de lumière naturelle provoque des troubles du sommeil et des problèmes de production de vitamine D, affectant ainsi l’immunité et la santé en générale.

    Réponses officielles contradictoires

    Le Guardian a rapporté que l’administration pénitentiaire israélienne affirme agir conformément à la loi et que la prison est contrôlée mais refuse de divulguer le nombre ou l’identité des prisonniers détenus à Rakefet.

    Le ministère de la Justice a déclaré avoir renvoyé les questions à l’armée qui les a, à son tour, renvoyées à l’administration pénitentiaire, dans un cycle d’esquive institutionnelle délibérée.

    Israël semble s’accrocher à ce type de détention qui viole les droits humains les plus élémentaires même si les services de renseignement israéliens ont averti que les mauvais traitements infligés aux prisonniers palestiniens menacent la sécurité l’État hébreu à long terme. 

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    Tunisie | Forêts, pâturages et changement climatique

    16. November 2025 um 08:12

    La Semaine de la Forêt s’est tenue les 12, 13 et 14 novembre 2025 en Tunisie sous le slogan. La cérémonie d’ouverture à la Cité des Sciences de Tunis a été présidée par le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzeddine Ben Cheikh, en présence du WWF Afrique du Nord, partenaire de longue date de la Direction générale des forêts de Tunisie. (Photos : produits forestiers).

    Cette initiative vise à sensibiliser le public au rôle des forêts et des pâturages dans la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité et le développement des zones rurales.

    Trois jours d’ateliers scientifiques, de débats et d’activités d’éducation à l’environnement, avec des espaces dédiés aux étudiants, aux jeunes et aux familles, des expositions de produits forestiers et des stands promouvant les filières forestières.

    Une conférence sur les «Tendances stratégiques du secteur forestier et pastoral à l’horizon 2050» a également été organisée.

    Le débat, relancé par les médias, s’inscrit dans le cadre de la définition des politiques à long terme pour les secteurs forestier et pastoral, en continuité avec l’évaluation du troisième plan stratégique et l’élaboration du quatrième plan 2025-2050, initié en 2024 par la Direction générale des forêts.

    Selon les autorités, les forêts et les pâturages couvrent environ 5 millions d’hectares en Tunisie, dont environ 1 million d’hectares boisés et 4,5 millions d’hectares de pâturages naturels. Plus d’un million de personnes vivent à proximité de ces écosystèmes et tirent une part importante de leurs revenus des ressources forestières.

    Lors des précédentes éditions de la Semaine de la forêt, le ministère a annoncé un programme national de reboisement portant sur 9 millions de jeunes plants, présenté comme une réponse à la multiplication des incendies et à la dégradation de l’environnement dans les zones intérieures.

    L’événement a été une plateforme d’échange entre institutions, experts, société civile et secteur privé, dans le but de constituer une communauté d’acteurs engagés dans la gestion durable du patrimoine forestier tunisien, tout en promouvant de nouvelles opportunités économiques liées aux produits forestiers, à l’artisanat, à l’écotourisme et à la prévention des risques climatiques.

    Les discussions et les propositions issues de l’événement alimenteront les documents stratégiques en cours d’élaboration par le ministère de l’Agriculture et les instances techniques compétentes.

    La Semaine de la Forêt 2025 s’est déroulé quelques jours après la Fête nationale de l’Arbre et s’inscrit dans un contexte de sensibilisation croissante du public à la crise climatique, aux incendies récurrents et à la désertification, notamment dans le centre et le sud du pays.

    I. B.

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    JTC 2025 | Vitrine du théâtre arabe et africain

    16. November 2025 um 07:15

    La 26e édition des Journées théâtrales de Carthage (JTC), qui se tiendra du 22 au 29 novembre 2025, promet d’être riche et engagée, avec plus de 80 spectacles venus de Tunisie, du monde arabe, d’Afrique et d’ailleurs.

    Organisée sous le thème «Théâtre, conscience et changement. Le Théâtre, cœur battant de la rue», cette édition ambitionne de faire de la scène un espace de dialogue et de transformation sociale, fidèle à l’esprit citoyen du festival.

    Le programme a été présenté lors d’une conférence de presse à la Cité de la Culture de Chedli Klibi à Tunis, en présence du comité d’organisation présidé par le metteur en scène Mounir Ergui.

    La compétition officielle présente 12 pièces, ainsi qu’une riche programmation hors compétition, dont 15 œuvres internationales dans la section Théâtre Mondial et 16 tunisiennes dans la section Théâtre National. Six productions sont à l’affiche dans la section arabe et africaine, mettant en lumière la richesse des créations d’Arabie saoudite, d’Irak, de Jordanie, du Sénégal, du Burkina Faso et de Libye.

    Six productions de théâtre amateur sont également programmées.

    Le programme Théâtre de la liberté, dédié dans des établissements pénitentiaires, présentera 16 pièces, et 12 représentations sont dédiées aux enfants et aux jeunes.

    Le directeur artistique, Mounir Ergui, a déclaré que cette édition «replace le théâtre au cœur de la vie sociale, tout en maintenant l’engagement du festival envers les causes arabes, et notamment palestiniennes».

    La soirée d’ouverture, le 22 novembre, sera marquée par deux temps forts : l’opéra égyptien «Le Roi Lear», mis en scène par Shady Sorour Ali et interprété par Yehia El-Fakharany, à l’Opéra de la Cité de la Culture, et «Rêve», une nouvelle création du metteur en scène tunisien Fadhel Jaïbi, au Théâtre Le Rio.

    En compétition officielle, la Tunisie sera représentée par deux productions: «Les Fugueuses» de Wafa Taboubi et «Jacaranda» de Nizar Saïdi, toutes deux lauréates du 3e Festival national tunisien de théâtre Saisons de la Création.

    Elles seront en compétition avec 14 productions étrangères venues d’Algérie, du Maroc, d’Égypte, de Palestine, du Liban, de Jordanie, d’Irak, des Émirats arabes unis, de Côte d’Ivoire et d’Afrique du Sud.

    Le jury, présidé par Lassaad Ben Abdallah, figure emblématique du théâtre tunisien, comprend cinq autres professionnels reconnus du théâtre arabe et africain : Saade Aldaass (Koweït), Malek Laakoun (Algérie), Abdon Fortunée (Congo), Thameur Arbid (Syrie) et Imed El May (Tunisie).

    Les prix comprennent les Tanit d’or, d’argent et de bronze, ainsi que des prix pour la meilleure pièce, les meilleurs décors, la meilleure interprétation féminine et la meilleure interprétation masculine.

    La section Théâtre international réunit 15 productions de France, du Sénégal, d’Italie, d’Islande, du Mexique, d’Arménie, d’Iran, de Colombie, de Pologne, d’Espagne et de Russie, offrant un panorama éclectique du théâtre contemporain.

    Fondées en 1983 par le ministère tunisien de la Culture, les Journées théâtrales de Carthage sont parmi les plus anciens festivals de théâtre du monde arabe et africain, offrant un espace de rencontre, d’expérimentation et de réflexion aux créateurs du monde entier.

    Avec Tap.

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    Le poème du dimanche | ‘‘Poesis’’ de  Ridha Kefi

    16. November 2025 um 06:59

    Né en 1955 à Tunis, Ridha Kefi est poète, romancier, essayiste et journaliste.

    Après des études de philosophie à l’Université de Tunis, cet écrivain bilingue a publié plusieurs romans, recueils de nouvelles et de poésie. Ainsi que de textes dans plusieurs revues arabes et tunisiennes, dont Alif.

    Son écriture, concise, en quête du sens, est une interrogation existentielle entre intériorité et silence, sans rhétorique langagière, elle s’installe dans une vue large et ouverte sur le monde, témoigne d’une connaissance profonde de la littérature classique et moderne universelle.

    Tahar Bekri

    1. Automne

    Je me souviens

    J’ai donné aux choses

    Des noms et des fonctions

    Afin qu’un vieil automne ne vienne pas

    A la place de l’automne qui viendra…

    2. Peut-être

    Peut-être reste-t-il au poète de mourir

    Mais

    Qui nommera l’arbre mystérieux

    Au virage ?

    3. Expression

    Toi tu ne réduits pas la mer en une expression

    Parce que la mer n’est pas A B C

    La mer est une entité infinie

    Paradoxe d’existence

    Tu n’en retiens que toi-même

    Et tu n’en saisis que ce qu’elle n’est pas

    4. Voix

    Entre le sauvage et la poupée

    Il y a une différence de langage

    Et entre moi et toi de nombreux noms

    Et des distances d’appartenance

    La mort seule nous réunit

    Le jour où s’annule toute signification

    Et la parole achève les conditions de l’élocution

    5. Suicide

    Entre le poème

    Et le coing

    Il y a les raisons

    D’un suicide

    Violet.

    6. Toi

    Toi

    Si tu ne vois le monde

    Avec l’œil d’un enfant

    Tu ne peux comprendre

    L’amertume du poème

    7. Dévoration

    Le poète est une plume

    Qui illumine

    Et dévore

    8. Neige

    J’ouvre le livre de la poésie

    Je lis po-é-sie

    Les lettres deviennent blanches

    Comme la neige

    Et s’effacent…

    9. Poème

    Entre l’éclair et septembre

    Se réveille le poème –

    Appel de l’être à l’être

    Et demande ;

    Est-ce l’affre des Dieux qui agonisent

    Ou

    Le chant d’un peuple qui avance ?

    Entre l’éclair et septembre

    S’unit le poème

    -Action de l’être dans l’être –

    A sa voix et s’élève…

    10. Pressentiment

    Je n’écris pas la poésie

    Je pressens juste le murmure des choses simples

    La voix de l’être

    Le poème

    11. La poésie

    La poésie est l’écho de la voix humaine

    Dans la distance

    Et la pierre

    La poésie jamais

    Ne chante

    12. Mélancolie

    Je suis près de toi dans le poème

    Un amas

    de vides

    Un cri brumeux

    Et une mélancolie

    (Ni patrie ni Histoire, juste ces mots brisés comme du verre)

    1979-1981

    (Traduit de l’arabe par Tahar Bekri)

    ‘‘Marâya muhachchama’’ (Miroirs brisés), éd. Dar Assunbula, 1981.

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    Tunisie | Mobilisation massive en faveur de la liberté de la presse  

    15. November 2025 um 13:35

    Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a appelé les journalistes, ainsi que les représentants des médias, des organisations de défense des droits de l’homme et des composantes de la société civile à participer massivement à la mobilisation nationale pour la défense de la liberté de la presse.

    Le rassemblement est fixé au jeudi 20 novembre 2025 à partir de 10h30 devant la place du gouvernement à la Kasbah, au centre-ville de Tunis, pour marquer l’unité des rangs des journalistes et leur attachement à leurs liberté, indépendance et dignité.

    La situation du secteur de la presse connaît actuellement en Tunisie un grave recul jamais atteint jusque-là, en raison des dépassements et des abus imputés au pouvoir exécutif et qui ont touché des journalistes et des institutions médiatiques privées et publiques, a ajouté le SNJT dans son appel.  

    Cette situation reflète une orientation délibérée des autorités vers la limitation de la liberté d’expression, de l’indépendance des médias et des droits acquis des journalistes, en nette contradiction avec la constitution tunisienne et les engagements internationaux de l’Etat tunisien dans le domaine de la protection de la liberté de la presse et du droit du citoyen à l’information, souligne encore le syndicat.

    Tout en appelant à la levée de toutes les formes d’interdiction, de limitation et d’obstacles administratifs au libre exercice des journalistes et des institutions médiatiques, le SNJT a exigé la libération des journalistes arrêtés et poursuivis pour des faits entrant dans leur travail d’information et d’expression. Ainsi que l’arrêt du recours à d’autres textes de lois que le décret 155 de 2011 relatif à la liberté d’expression devant être appliqué pour les délits de presse.

    Par ailleurs, le SNJT a appelé les autorités à revenir sur la décision de suspension des deux sites électroniques d’information Nawaat et Inkyfada, à mettre fin à l’instrumentalisation de la justice, de l’administration et de la sécurité pour étouffer la liberté du travail journalistique et associatif, et à cesser le harcèlement des sites Al Katiba et Legal Agenda.

    I. B.

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    Tunisie | Kaïs Saïed en guerre contre des «occupants intérieurs»

    15. November 2025 um 12:51

    Les déclarations du président Kaïs Saïed créent parfois une confusion chez les citoyens sur sa véritable fonction : est-il le chef de l’Etat, un hyper président selon la constitution qu’il a fait promulguer en 2022, ou un opposant qui critique le gouvernement et l’appareil d’Etat qui est sous sa responsabilité directe ?

    Latif Belhedi

    Cette confusion, on l’a sentie une nouvelle dois, lors de sa rencontre, vendredi 15 novembre 2025, au palais de Carthage, avec la Première ministre Sarra Zaafrani Zenzeri, lorsqu’il a «insisté sur l’importance d’une coordination totale au sein de l’équipe gouvernementale, constatant que de nombreux responsables – à tous les niveaux (central, régional et local) – n’ont pas encore saisi la gravité de la situation actuelle en Tunisie», selon le communiqué publié par la présidence de la république et rapporté par l’agence officielle Tap.

    Selon le même communiqué, le chef de l’État a réaffirmé qu’«il n’y aura pas de tolérance pour quiconque manque à ses devoirs», indiquant qu’«un nombre considérable de responsables, investis de fonctions importantes, cherchent ouvertement à aggraver la situation dans le pays» et ajoutant que certains parmi ces derniers «justifient même leurs fautes, voire leurs crimes, en prétendant suivre les instructions du président.»

    Une administration récalcitrante ?

    Même si le président assure «intervenir personnellement, y compris pour les questions les plus simples, afin de répondre aux préoccupations des citoyens, qui relèvent de la compétence des autorités régionales, locales et centrales», cela ne nous rassure pas du tout. Et pour cause : cela fait plusieurs années que le président de la république se plaint d’une administration pas toujours en phase avec ses politiques et qui n’applique pas scrupuleusement ses décisions, comme on devrait s’y attendre dans un régime hyper présidentiel, comme celui en place dans notre pays depuis 2022, et l’on se demande quand les auteurs de ces manquements que M. Saïed n’hésite pas parfois à qualifier de «criminels» seraient-ils démasqués et mis hors d’Etat de nuire ?

    A moins qu’un pan entier de notre administration publique – ce qu’on appelle souvent par facilité l’Etat profond – continue d’échapper au pouvoir du locataire du Palais de Carthage voire même de lui résister ou même de le boycotter. Ce qu’on n’oserait pas imaginer, car les conséquences en seraient graves pour la bonne marche d’un pays qui s’enfonce jour après jour dans la crise.  

    Hier, le président Saied a réitéré ses menaces à l’endroit de ces récalcitrants en affirmant que «l’État tunisien ne cherche à punir personne injustement», mais qu’il ne tolérera pas que des citoyens soient maltraités, ajoutant que «des efforts sont en cours pour encourager les jeunes à prendre le relais et à participer à la lutte de libération nationale du pays, ce qui exige un sens aigu des responsabilités».

    Une occupation intérieure  

    Le chef de l’Etat laisse ainsi entendre, et ce pour la énième fois, que les responsables publics qui n’ont pas ce «sens aigu des responsabilités» seront bientôt remplacés. Car «la compétence sans patriotisme est vaine», a-t-il expliqué, insinuant ainsi, que ces «récalcitrants» sont irresponsables et manqueraient de patriotisme.

    Aussi, la «libération nationale» dont il parle souvent ne désigne-t-elle pas des occupants étrangers, lesquels ont quitté le pays depuis 1956, mais des sortes d’«occupants intérieurs». Il reste cependant à savoir qui sont-ils ces «ennemis du peuple» ? Quand vont-ils être démasqués ? Et comment va-t-on s’en débarrasser pour que les rouages de l’Etat puissent fonctionner à nouveau normalement grâce à une nouvelle génération de responsables qui soient plus patriotes que compétents ?

    Mystère et boule de gomme…

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    Tunisie | Que dit Ridha Belhaj dans sa nouvelle lettre de prison ?

    15. November 2025 um 10:58

    La coordination des familles des détenus politiques en Tunisie a publié une lettre de Ridha Belhaj, incarcéré à la prison de Siliana, et qui a été condamné en première instance à 18 ans de prison dans le cadre de l’affaire dite de complot contre l’Etat.

    La lettre datée du 14 novembre 2025 commence par une charge contre la justice en Tunisie qui, selon ses termes, «vit sa plus mauvaise période depuis l’indépendance et semble nous renvoyer aux époques les plus obscures du Moyen-Âge, lorsque les procès se déroulaient en l’absence de l’accusé, l’identité des témoins à charge censés accuser les adversaires est cachée , les verdicts sont prononcés selon les désirs du roi ou de ses obligés ou en son nom».  

    Parmi les fondements de la justice moderne, Ridha Belhaj cite l’indépendance de la justice, la publicité des procès, la présence des accusés à leur procès, la garantie des droits de la défense, et notamment celui de la contradiction et de la confrontation, ajoutant que ces principes ne sont pas respectés aujourd’hui par les magistrats tunisiens chargés de juger les opposants politiques. Ces derniers «insistent pour nous juger à distance afin de dissimuler les vérités dans une atteinte criarde aux lois ayant imposé des conditions précises» à la bonne marche des procès, selon ses termes.   

    «Le but derrière ces pratiques ne consiste pas seulement à briser notre volonté en tant que prisonniers d’opinion, mais dépasse cela pour soumettre toutes les forces sociales et civiles, diffuser la peur et la terreur parmi leurs militants», a aussi écrit l’avocat et ancien chef de cabinet de feu président de la république Béji Caïd Essebsi. Il ajoute : «Cette situation est grave. Elle met en danger l’Etat et ses institutions, porte atteinte au principe de la citoyenneté et de l’égalité, menace le peuple dans son unité, ainsi que l’avenir des prochaines générations. Aussi nous impose-t-elle de ne pas l’accepter, mais de la combattre par tous les moyens juridiques et légaux disponibles.»

    L’avocat souligne, par ailleurs, «la nécessité de libérer la justice de la mainmise du pouvoir, de permettre aux avocats de joueur leur rôle naturel dans la défense de la souveraineté de la loi et la garantie de la justice.»

    Tout en exprimant sa solidarité avec son ami et camarade prisonnier Jawher Ben Mabrek, en grève de la faim depuis plus de deux semaines, ainsi que d’autres prisonniers politiques, notamment Issam Chebbi, Abdelhamid Jelassi et Rached Ghannouchi, Ridha Belhaj annonce dans la même lettre qu’il a entamé, lui aussi, une grève de la faim de solidarité depuis le 8 novembre courant «pour protester contre la poursuite de l’injustice qui nous est infligée ainsi qu’à tous les prisonniers politiques quelles que soient leurs orientations.»  

    Il a également annoncé qu’il boycottera la prochaine audience à distance et demande à ses collègues avocats de ne pas assurer sa défense dans le cas où le tribunal maintient le jugement à distance.

    I. B.

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