Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

Quels secteurs ont porté la Bourse de Tunis à +16 % en six mois ?

09. August 2025 um 09:44

Le marché financier tunisien confirme son rebond au premier semestre 2025. L’indice de référence TUNINDEX progresse de 16,31 %, une performance supérieure à celle du premier semestre 2024 (+11,15 %).

Même tendance haussière pour le TUNINDEX20, qui regroupe les 20 valeurs les plus liquides, avec une progression de 18,80 %, contre +14,22 % à la même période un an plus tôt.

Les secteurs en tête : finance et agroalimentaire

Sur les douze indices sectoriels suivis par la Bourse de Tunis, dix affichent des performances positives au 30 juin 2025. Deux secteurs se distinguent par des hausses particulièrement marquées :

  • Services financiers : +29,91 %
  • Agro-alimentaire et boissons : +28,62 %

Ces résultats traduisent une forte reprise de confiance des investisseurs dans des secteurs moteurs de l’économie tunisienne, notamment la finance et la consommation.

 

L’article Quels secteurs ont porté la Bourse de Tunis à +16 % en six mois ? est apparu en premier sur WMC.

Bourse de Tunis : Revenus des sociétés cotées, qui gagne, qui perd ?

08. August 2025 um 11:45

Malgré un environnement économique encore incertain, les entreprises cotées à la Bourse de Tunis affichent une croissance solide au premier semestre 2025. Le revenu global atteint 12,8 milliards de dinars, en hausse de 5,9 % par rapport à la même période en 2024, selon les données publiées par la BVMT.

Une majorité d’entreprises en croissance

Sur les 70 sociétés cotées, 50 ont publié leurs indicateurs d’activité au 30 juin 2025. Parmi elles, 71 % enregistrent une hausse de revenus. Le Tunindex20, regroupant les 20 valeurs phares de la cote, concentre à lui seul 62 % du revenu global, soit 7,9 milliards de dinars (+4,8 % sur un an).

Le secteur financier reste moteur

Les 12 banques cotées ont généré un Produit Net Bancaire cumulé de 3,65 milliards de dinars, soit une hausse de 4,8 %. Le segment du leasing, avec 7 sociétés cotées, progresse de 6,2 %, atteignant 286 millions de dinars. Quant aux assurances, elles enregistrent une hausse de 7,1 % avec 896 millions de dinars de primes émises.

Au total, les 28 sociétés du secteur financier génèrent 4,86 milliards de dinars (+5,2 %), consolidant leur poids dominant sur le marché boursier tunisien.

Consommation : l’agroalimentaire stable, l’automobile en plein essor

Dans le secteur des biens de consommation, les trois grands groupes agroalimentaires — Poulina Group Holding, Délice Holding et SFBT — voient leur revenu progresser de 3,6 %, à 3,07 milliards de dinars. Les concessionnaires automobiles (hors UADH) affichent une croissance spectaculaire de 20,6 %, avec un chiffre d’affaires global de 743 millions de dinars, contre 616 millions un an plus tôt.

Distribution et grande consommation en hausse

Dans les services aux consommateurs, la grande distribution tire son épingle du jeu. Les deux enseignes cotées, Monoprix et Magasin Général, cumulent 934 millions de dinars de chiffre d’affaires (+12,8 % sur un an). Cette tendance confirme le rebond progressif de la consommation intérieure.

Technologie, énergie, chimie : les nouveaux moteurs de croissance

Sept des neuf secteurs analysés affichent des performances positives. Le secteur technologique enregistre la plus forte progression avec +23,3 %, suivi du pétrole et gaz (+21,9 %), des matériaux de base (+21,0 %) et de la chimie (+34,3 %).

Du côté des sous-secteurs, les plus fortes hausses concernent :

  • la chimie : +34,3 %,
  • les matières premières : +14,8 %,
  • la distribution : +14,5 %.

Un secteur en recul : le BTP en souffrance

Le seul secteur en net repli est celui du Bâtiment et Matériaux de construction, qui affiche une baisse de revenus de 5 %. Ce recul reflète les difficultés persistantes du secteur immobilier, de l’investissement public et du marché des matériaux.

Les champions du semestre

Les plus fortes hausses de revenus sont à mettre au crédit de :

  • ARTES : +52,7 %,
  • NEW BODY LINE : +52,4 %,
  • STA : +45,9 %,
  • ICF : +45,6 %,
  • CITY CARS : +34,3 %.

Les plus fortes baisses

À l’inverse, certains acteurs enregistrent des contre-performances marquées :

  • SIMPAR : -75,8 %,
  • TUNINVEST SICAR : -71,4 %,
  • SOTETEL : -29,7 %,
  • CELLCOM : -17,6 %,
  • CARTHAGE CEMENT : -13,8 %.

Indices boursiers en progression

La dynamique des revenus s’est reflétée dans les performances du marché boursier :

  • TUNINDEX : +16,31 % sur le semestre (contre +11,15 % en 2024),
  • TUNINDEX20 : +18,80 % (contre +14,22 % un an plus tôt).

Dix des douze indices sectoriels sont également dans le vert, avec notamment :

  • « Services financiers » : +29,91 %,
  • « Agroalimentaire et boissons » : +28,62 %.

L’article Bourse de Tunis : Revenus des sociétés cotées, qui gagne, qui perd ? est apparu en premier sur WMC.

Tunisie 2043 – Etude panafricaine : quelles perspectives économiques?

06. August 2025 um 07:01
Tunisie 2043 - image Gemini
Tunisie 2043 – image Gemini

« Tunisia Geographic Futures » (« Tunisie Avenirs géographiques »), tel est l’intitulé d’une étude prospective effectuée par le programme African Futures & Innovation, institution spécialisée dans la fourniture de prévisions intégrées des perspectives de développement de l’Afrique, et ce, en partenariat avec l’Agence de développement de l’Union africaine Auda – Nepad. L’étude analyse le processus de développement actuel et les perspectives d’avenir de notre pays à l’horizon 2043, date de la fin du troisième plan décennal de mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

Elle souligne, dans ses conclusions, l’importance de réformes coordonnées et multisectorielles pour libérer le potentiel économique et social à long terme.

Huit secteurs analysés

L’analyse explore huit secteurs clés : la démographie et la santé, l’agriculture, l’éducation, l’industrie manufacturière, les grandes infrastructures et le « leapfrogging » (saut vers le développement sans passer par les étapes intermédiaires), la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), les flux financiers et la gouvernance.

Parmi les bonnes nouvelles annoncées par cette étude figurent la possibilité de réaliser l’autosuffisance alimentaire et celle de voir la qualité de l’éducation s’améliorer. En voici les principales projections.

« D’ici 2043, la Tunisie devrait atteindre l’autosuffisance alimentaire totale. »

Les scénarios sectoriels

Démographie et santé : une population vieillissante
L’espérance de vie passerait à 82,2 ans en 2043, soit 1,7 an de plus que la trajectoire actuelle. La structure de la population tunisienne se caractérise par un vieillissement démographique. La part de la population en âge de travailler va diminuer.

Économie : une croissance modeste du PIB
En termes de PIB aux taux de change du marché, l’économie tunisienne devrait passer à 75,1 milliards de dollars US en 2043 (43,05 milliards de dollars en 2023), reflétant un taux de croissance annuel moyen modeste de 2,8 %.

Le PIB par habitant en parité de pouvoir d’achat devrait augmenter progressivement pour arriver à 12.870 dollars en 2043 (9.900 dollars en 2023).

« Le scénario Industrie manufacturière porte la valeur ajoutée à 19,2 % du PIB. »

 

Informalité en baisse, pauvreté en recul
D’après l’étude, les parts du secteur informel devraient contribuer à hauteur de 20,3 % au PIB et employer 32,9 %, ce qui représente une baisse par rapport aux années précédentes et devrait, ainsi, témoigner d’une lente formalisation de l’économie.

Les niveaux de pauvreté devraient diminuer pour atteindre 1,7 % en 2043.

Des disparités régionales persistantes
L’étude fait mention de la persistance de certaines fragilités structurelles. Il s’agit notamment des disparités régionales et de la pauvreté multidimensionnelle. Ces fragilités demeureraient des préoccupations majeures.

Agriculture : vers l’autosuffisance alimentaire
Le scénario Agriculture renforce la sécurité alimentaire en améliorant les rendements des cultures, en développant l’irrigation et en adoptant des techniques intelligentes face au climat. D’ici 2043, la Tunisie devrait passer d’un déficit alimentaire à un excédent, atteignant ainsi l’autosuffisance alimentaire totale.

« Le PIB par habitant atteindrait 13.440 dollars, avec des recettes publiques en hausse. »

 

Éducation : hausse de la qualité et de l’égalité
L’étude prévoit une augmentation du nombre moyen d’années de scolarisation à 11,9 ans et une amélioration des scores de qualité à tous les niveaux. Elle réduit l’écart entre les sexes et permet à la Tunisie de mieux adapter le capital humain aux demandes du marché du travail.

Industrie : montée en puissance de la valeur ajoutée
Le scénario Industrie manufacturière élargit la base industrielle et porte la part de la valeur ajoutée manufacturière dans le PIB à 19,2 % d’ici à 2043. Il favorise la création d’emplois, la réduction de la pauvreté et l’augmentation des recettes fiscales.

Commerce extérieur : diversification et intégration régionale
L’impact de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf) prévoit un accroissement de l’ouverture commerciale et la diversification des exportations. Le déficit commercial de la Tunisie se réduirait à mesure que les exportations de produits manufacturés et de technologies de l’information et de la communication augmentent.

« Cette étude indépendante mérite toute l’attention de nos gouvernants. »

 

Infrastructures et « leapfrogging » technologique
Le scénario des grandes infrastructures et du « leapfrogging » devrait stimuler la connectivité à large bande et la production d’énergie renouvelable. Il soutient également la croissance des services numériques et accélère la transition écologique.

Financement : des flux en hausse
Le scénario « Flux financiers » accroît les IDE, ralentit la baisse des envois de fonds et réduit la dépendance à l’égard de l’aide. En 2043, le PIB par habitant devrait atteindre 13.440 dollars.

Gouvernance : vers des institutions renforcées
Le scénario Gouvernance renforce l’efficacité des institutions, la prestation des services publics et l’équité sociale.

Les scores de gouvernance augmenteraient, la pauvreté reculerait à 1,7 % et le PIB augmenterait pour atteindre 75,1 milliards de dollars en 2043.

Une étude à considérer sérieusement
Et pour ne rien oublier, cette étude, de par la pertinence de ses conclusions, gagnerait à faire l’objet d’une attention particulière de la part de nos gouvernants pour une raison simple. Elle émane de Thinks tanks africains indépendants et n’obéissent pas à des intérêts géopolitiques de tendance ultralibérale occidentale. À bon entendeur.

Abou SARRA

EN BREF – Ce qu’il faut retenir

  • Une étude panafricaine indépendante projette la Tunisie à l’horizon 2043.
  • Des perspectives positives : hausse du PIB, recul de la pauvreté et autosuffisance alimentaire.
  • Le PIB pourrait atteindre 77,33 milliards USD et la pauvreté baisser à 1,4 %.
  • L’éducation, l’industrie, l’agriculture et les infrastructures sont au cœur des scénarios de progrès.
  • Les disparités régionales et les fragilités structurelles restent des défis persistants.
  • L’étude plaide pour des réformes multisectorielles et une gouvernance renforcée.
  • Elle se distingue par son origine africaine, en dehors des cadres géopolitiques occidentaux.

L’article Tunisie 2043 – Etude panafricaine : quelles perspectives économiques? est apparu en premier sur WMC.

Tunisie 2025 : vers une reprise lente mais soutenue ?

05. August 2025 um 09:30

EconomieDans son rapport, publié en cette fin du mois de juillet 2025, sur les perspectives économiques en Tunisie, Oxford Economics, premier cabinet de conseil économique indépendant au monde, estime que l’économie tunisienne affiche une stabilisation lente, mais notable.

Selon Oxford Economics, le PIB tunisien, après une croissance nulle en 2023, devrait progresser de 1,3 % en 2024 et 1,7 % en 2025. Le rapport ajoute que cette reprise, bien qu’en deçà de la moyenne régionale, reflète une certaine résilience de l’économie tunisienne, portée par des secteurs comme les services, le tourisme et les industries légères.

Inflation en repli, mais déséquilibres persistants

L’inflation, qui avait atteint 9,3 % en 2023, reculerait à 5,6 % d’ici 2025, ce qui laisse espérer un retour progressif à la stabilité des prix. Toutefois, les déséquilibres extérieurs et budgétaires restent marqués : la balance courante devrait se creuser à –5,0 % du PIB en 2025, et le déficit budgétaire demeurer élevé à –6,0 %.

Des tensions structurelles encore présentes

Bien que les prévisions témoignent d’une relative amélioration de la situation macroéconomique, le pays reste confronté à des déficits jumeaux persistants, à une dette publique croissante, et à des tensions sociales récurrentes.

Des signaux positifs à valoriser

En dépit de ces fragilités, le rapport relève la capacité de l’économie tunisienne à se maintenir dans un cycle de croissance positive, portée par le redressement du tourisme, le regain des exportations agroalimentaires et les effets attendus de certaines réformes budgétaires, bien que leur mise en œuvre demeure lente.

Indicateurs clés

  • +1,7 % — Croissance du PIB tunisien prévue en 2025
  • 5,6 % — Taux d’inflation estimé en 2025 (contre 9,3 % en 2023)
  • –5,0 % du PIB — Balance courante prévue en 2025
  • –6,0 % — Déficit budgétaire estimé pour 2025.

L’article Tunisie 2025 : vers une reprise lente mais soutenue ? est apparu en premier sur WMC.

Tunisie : Déficit commercial, une spirale dangereuse

05. August 2025 um 07:16

BateauLa Tunisie risque une dérive économique si les signaux d’alerte ne sont pas pris au sérieux. Le déficit commercial dépasse déjà les 9,9 milliards de dinars au cours de la première moitié de l’année, un niveau jamais atteint hors période de crise. Derrière cette dégradation se cache une dynamique inquiétante : recul des exportations, explosion des importations, perte de compétitivité, et dépendance  au financement extérieur.

Le scénario d’un déficit record de 20 milliards à la fin de 2025 semble de plus en plus probable. Le dernier rapport de l’INS (Institut National de la Statistique) sur les échanges commerciaux extérieurs est sans équivoque : au premier semestre 2025, les exportations tunisiennes ont reculé de 0,6 %, atteignant 31,77 milliards de dinars contre 31,95 milliards un an plus tôt. Une réponse inattendue dans un contexte censé marquer la relance post-Covid.

À l’opposé, les importations ont bondi de +4,3 %, totalisant 41,67 milliards de dinars contre 39,97 milliards au premier semestre 2024. Résultat : un déficit commercial aggravé de près de 2 milliards de dinars, culminant à -9,9 milliards de dinars. Le taux de couverture – indicateur clé de la capacité du pays à financer ses importations par ses exportations – a chuté de 79,9 % à 76,2 %. Un décrochage significatif, révélateur d’une perte d’équilibre dans les flux de dispositifs.

« La dérive du déficit commercial n’est pas une donnée technique, c’est un symptôme de perte de souveraineté. »

Un déficit structurel, pas seulement conjoncturel

Ce déséquilibre ne peut plus être attribué à des circonstances passagères. Il révèle une fragilité de fond. La Tunisie peine à tirer partie de ses atouts structurels – géographiques, humains, agricoles, industriels – pour dynamiser ses exportations. Et lorsque celles-ci reculent, alors que les importations augmentent, la pression sur les fondamentaux macroéconomiques deviennent insoutenable.  Ce déficit extérieur n’est pas neutre : il affaiblit la valeur du dinar, accroît la dette extérieure, alimente les pressions inflationnistes sur les produits importés et creuse les inégalités, car il touche directement le pouvoir d’achat des ménages.

 Tourisme : l’espoir d’une saison exceptionnelle… sous condition

Dans ce contexte, le tourisme est attendu comme un moteur vital. Les prévisions officielles tablaient sur une année 2025 « exceptionnelle ». Mais la réalité du terrain est plus nuancée. La Tunisie subit une concurrence régionale féroce de la Turquie et de l’Égypte, qui ont adapté leur politique tarifaire au contexte géopolitique, guerre entre l’Iran et l’entité sioniste oblige, en attirant massivement les marchés de l’Est, y compris les touristes polonais traditionnellement acquis à la Tunisie.

« Exporter moins, importer plus : la Tunisie finance sa dépendance au prix de son avenir. »

 

Sur le plan domestique, la réforme sur les chèques a eu un effet pervers : de nombreux ménages tunisiens qui finançaient leurs courts séjours avec des chèques postdatés ont tout simplement annulé leurs vacances. Résultat : une demande intérieure en berne et une consommation touristique comprimée.

Attendons-nous trop de la récolte céréalière ?

Autre sujet sensible : les importations de céréales, théoriquement en baisse en quantité dans l’espoir qu’une bonne campagne de récolte compense. Le fait est qu’au 5 juillet, la récolte nationale s’établissait à 10 millions de quintaux, soit à peine 1 million de plus que l’an dernier, et bien en deçà de l’objectif des 15 millions prévus par le budget. La saison étant quasiment terminée, l’argument d’une récolte excédentaire ne tient plus.

La baisse des importations serait donc davantage le fruit de restrictions budgétaires, imposées par le manque de devises, que d’une autosuffisance céréalière réelle.  Et ce, alors même que les besoins alimentaires devraient être en augmentation du fait de la saison touristique.

« La lucidité n’est plus une option, c’est une nécessité. »

Exportations industrielles : résultats mitigés

Les exportations ont enregistré une baisse dans le secteur de l’énergie de 36,3% sous l’effet de la diminution de nos ventes des produits raffinés soit 245,6MD contre 950,4 MD, ainsi que le secteur des industries agro-alimentaires de -19,1% à la suite de la baisse de la valeur de nos ventes en huiles d’olives 2346,6 MD contre 3406 MD.

Dans un pays où l’exportation est censée être un levier de croissance, la baisse des exportations des produits en question est d’autant plus préoccupante. L’huile d’olive – secteur historiquement performant – a vu ses flux perturbés à cause d’affaires liées à plusieurs grands opérateurs du secteur. Les quantités exportées plus importantes cette année n’ont pas apporté les recettes escomptées, les cours mondiaux de l’huile d’olive ayant baissé. Les exportations du secteur mines, phosphates et dérivés ont enregistré une hausse de +11,2% celui des industries mécaniques et électriques de +6,2% et textile, habillement et cuirs de +0,4% progressent encore plus sur le deuxième semestre pour, relativement, pallier le recul des autres produits en quantité et en valeur.

« L’espoir d’une relance repose sur une stratégie industrielle claire et partagée. »

Jusqu’où ira le déficit ?

La crainte d’un déficit de 20 milliards de dinars à fin 2025 est désormais évoquée ouvertement par plusieurs économistes. Ce seuil critique, franchi uniquement en période de pandémie, symboliserait une rupture durable des équilibres extérieurs. Une telle situation contraindrait l’État à intensifier le recours à la dette extérieure, ou à mobiliser l’épargne intérieure, au risque d’asphyxier les banques et de détourner les financements du secteur productif. Et dans un pays où la culture entrepreneuriale peine à se maintenir, cette perspective alimente la défiance des investisseurs et accentue la stagnation.

Des solutions à portée de main ?

La Tunisie ne manque pourtant pas de leviers, encore faut-il en prendre compte pour des mesures constructive loin d’un populisme devenu destructeur pour le pays.

Il suffit de réactiver le tissu industriel, de doter des moyens pour renforcer ses capacités à l’export et d’améliorer l’attractivité logistique et la valorisation des produits à haute valeur ajoutée pour inverser la tendance. Mais cela exige : une stratégie claire de soutien aux exportateurs, un climat d’affaires apaisé et transparent, des incitations fiscales stables et surtout, une vision à long terme portée par l’État et partagée avec le secteur privé ce qui ne semble pas être le cas aujourd’hui.

« Le déficit commercial est en passe de franchir un seuil critique inédit hors période de crise. »

 

La dérive du déficit commercial n’est pas seulement une donnée technique. C’est le symptôme d’un pays qui importe ce qu’il pourrait produire et qui n’exporte pas assez ce qu’il pourrait vendre. Si rien n’est fait pour redresser la barre, le pays risque de se retrouver en situation de dépendance chronique, étranglé entre le service de la dette, l’inflation importée et la rareté des devises.

C’est le socle même de la souveraineté économique qui est en jeu.  Face à cette urgence, la Tunisie doit choisir : continuer à nier l’ampleur du problème, ou mettre en œuvre une politique économique réaliste, volontariste et cohérente. La lucidité n’est plus une option, c’est une nécessité.

Amel Belhadj Ali

EN BREF

  • Le déficit commercial tunisien atteint un niveau critique : -9,9 milliards TND au premier semestre.
  • Les exportations reculent, les importations explosent, aggravant la dépendance extérieure.
  • Les espoirs d’une relance par le tourisme ou la récolte céréalière s’amenuisent.
  • Des secteurs clés comme l’énergie ou l’agroalimentaire plongent, malgré quelques hausses industrielles.
  • Sans stratégie industrielle claire, la Tunisie s’expose à une spirale d’endettement et d’appauvrissement.

 

L’article Tunisie : Déficit commercial, une spirale dangereuse est apparu en premier sur WMC.

Guerre commerciale : Quels pays arabes sont visés par les droits de douane de Trump ?

Von: hechmi
02. August 2025 um 12:25

TrumpLe jeudi 31 juillet, Donald Trump a signé un décret imposant de nouveaux droits de douane sur les importations en provenance de dizaines de pays. Objectif affiché : rétablir un équilibre jugé “injuste” dans les échanges internationaux. Cette décision, qui sera mise en application dès le 7 août, provoque une onde de choc sur les marchés mondiaux.

En plus de la Chine (55 %), du Brésil (50 %), de la Suisse (39 %) et de l’Europe (15 %), six pays arabes sont particulièrement visés. Selon une infographie publiée par Al Jazeera, basée sur des données de la Maison Blanche, les surtaxes douanières suivantes seront appliquées :

  • Syrie : 41 %
  • Irak : 35 %
  • Algérie : 30 %
  • Libye : 30 %
  • Tunisie : 25 %
  • Jordanie : 15 %

Une doctrine commerciale agressive

L’administration Trump mise sur des droits de douane dits « réciproques » pour inciter ses partenaires à rouvrir des négociations bilatérales favorables aux intérêts américains. Si l’Europe s’en tire pour l’instant avec une hausse modérée (15 %), le reste du monde subit des hausses parfois spectaculaires.

Pour la région MENA, cela risque de fragiliser davantage des économies déjà éprouvées par les tensions géopolitiques, la dette extérieure et les déséquilibres commerciaux. La Tunisie, par exemple, verra ses exportations vers les États-Unis pénalisées par une taxe supplémentaire de 25 %.

Retour vers le passé ?

Cette politique rappelle les grandes heures du protectionnisme américain des années 1930, notamment la loi Smoot-Hawley. Jean-Marc Vittori, dans Les Échos, souligne les similitudes: hausse généralisée des tarifs, nationalisme économique, affaiblissement des institutions multilatérales comme l’OMC.

Dans ce bras de fer global, la Chine demeure la cible privilégiée (55 %), mais les États-Unis s’en prennent aussi à des partenaires traditionnellement alliés, comme le Canada ou encore la Suisse.

Des réactions en chaîne attendues

Les entreprises exportatrices, notamment en Europe, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, redoutent une nouvelle flambée des coûts et une perte de compétitivité. L’incertitude sur les contre-mesures commerciales nourrit aussi la volatilité des marchés.

 

L’article Guerre commerciale : Quels pays arabes sont visés par les droits de douane de Trump ? est apparu en premier sur WMC.

❌
❌