Le 5e de la Résistance et de la Liberté
Simón Bolívar : « La moralité et l’instruction sont nos premiers besoins. »
Le 5 Juillet, et ce depuis 214 ans, le Venezuela célèbre l’un des moments les plus significatifs de son histoire : la signature de l’Acte d’Indépendance en 1811. En ce jour, les pères fondateurs de l’anti-impérialisme — Simón Bolívar, Francisco de Miranda et Antonio José de Sucre — déclarèrent la rupture irrévocable du Venezuela avec la domination coloniale, faisant de lui la première République indépendante d’Amérique du Sud et ouvrant la voie aux mouvements de libération sur tout le continent.
En remontant le fil de l’histoire qui n’en finit pas de livrer ses propres mystères, Hannibal Barca, qui prêta serment sur les rivages de la Tunisie (Carthage à cette époque) de se frayer un chemin s’il n’en trouvait pas, incarne un esprit de résistance, de dignité et de liberté qui défia le plus puissant empire de son temps. Cet esprit transcende les limites du temps et de l’espace et se réincarne avec Bolívar. Des chercheurs comme María Eugenia Aubet, dans Les Phéniciens et l’Occident, retracent comment les établissements phéniciens et carthaginois ont profondément influencé la péninsule Ibérique, de Cadix à Carthagène.
À travers l’histoire et vers l’avenir, on trouve — et on trouvera — un fil invisible reliant continents et siècles. C’est le fil qui unit le peuple pacifique de Tunisie, descendant d’une civilisation qui défia les empires, à ses frères et sœurs du Venezuela, héritiers de la vision de Bolívar pour la liberté, la dignité et l’autodétermination.
Bien que la famille noble de Bolívar fût d’origine basque, certains historiens et écrivains, dont Gabriel García Márquez dans Le Général dans son labyrinthe, ont souligné comment la stature mythique du libérateur incarne des siècles de résistance héritée.
À travers l’histoire et vers l’avenir, on trouve — et on trouvera — un fil invisible reliant continents et siècles. C’est le fil qui unit le peuple pacifique de Tunisie, descendant d’une civilisation qui défia les empires, à ses frères et sœurs du Venezuela, héritiers de la vision de Bolívar pour la liberté, la dignité et l’autodétermination.
Aujourd’hui, plus de deux siècles après cette déclaration historique à Caracas, le 5 Juillet demeure non seulement une fête nationale, mais aussi un rappel universel que la lutte pour la justice dépasse les frontières. En cousins de valeurs et de principes, les peuples tunisien et vénézuélien célèbrent ce jour et leur patrimoine porteur d’espoir.
En ce jour, nous rendons un hommage sincère à ceux qui ont assuré l’indépendance du Venezuela et, surtout, au peuple vénézuélien, dont la résilience continue de façonner l’avenir, fidèle à l’héritage d’Hannibal, de Bolívar et de tous ceux qui se sont dressés contre l’oppression au nom de l’humanité.
Mouhab Henchiri, diplômé en Relations Internationales.
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