FITA â VIIIĂšme Ă©dition : LâAfrique, Ă lâĂ©preuve de sa transformation
TABC* aura eu le mĂ©rite, en 10 ans dâactivitĂ©, dâancrer dans les esprits la nĂ©cessitĂ© dâaller vers un panafricanisme Ă©conomique. Lâobjectif dâune planification concertĂ©e Ă lâĂ©chelle du continent devient plausible.
FITA, le rendez-vous incontournable du continent
FITA**, qui en est Ă sa huitiĂšme Ă©dition, sâest tenue Ă Tunis, les 6 et 7 mai. Pendant deux jours, Tunis a Ă©tĂ©, grĂące Ă FITA, en quelque sorte the marketplace to be pour le continent.
TABC, organisateur de lâĂ©vĂ©nement, lequel cĂ©lĂšbre son dixiĂšme anniversaire, ne lĂąche pas prise. Il continue son combat pour le renforcement des Ă©changes intra-africains. Et son appel fait Ă©cho. Ils Ă©taient plus de 1 000 dirigeants du public et du privĂ© Ă faire le dĂ©placement.
Une volonté de transformation et de souveraineté
LâAfrique veut sâauto-explorer. Elle garde de mauvais souvenirs de ses prĂ©cipitations lors de son dĂ©collage Ă©conomique improvisĂ©, avec une regrettable inexpĂ©rience. Elle a Ă©tĂ© longtemps raillĂ©e par les observateurs malveillants, lesquels ironisaient sur « un continent mal parti ».
Longtemps terre promise et conquise pour les opĂ©rateurs internationaux, peu partageux, le continent entend impulser sa transformation. En toute souverainetĂ© ! Cette expression peut Ă elle seule symboliser ce qui tient lieu dâAppel de Tunis.
MaĂźtriser les transitions globales
Lâambition est lĂ©gitime. Par consĂ©quent, lâAfrique manifeste son souci de maĂźtriser ses transitions globales. Cela vaut pour lâĂ©nergie, lâagriculture et lâenvironnement autant que pour la diversitĂ© et le digital. Cri du cĆur deviendrait-il cri de guerre ?
Une vaste prise de conscience collective
Lâaffluence Ă FITA 8 Ă©tait abondante et variĂ©e. LâAfrique Ă©tait majoritairement reprĂ©sentĂ©e. Lâavantage est que le privĂ© et le public font chorus. Ils deviennent accros Ă lâobjectif dâun destin africain partagĂ©. Cela devient leur credo. Ils le rallient avec engagement et passion.
Vers un nouveau statut pour le continent
Si le continent sait se donner une taille critique, il immuniserait son Ă©mancipation, car câest bien de cela quâil sâagit. Le « Temps de lâAfrique » appelle Ă un upgrading du statut du continent longtemps convoitĂ©. Et longtemps minorĂ© dans ses intĂ©rĂȘts vitaux. LogĂ© Ă lâenseigne de lâĂ©change inĂ©gal, il cherche Ă se joindre au tour de table afin de maĂźtriser la dynamique de sa transformation.
Un potentiel à valoriser, une gouvernance à définir
Oui, imposer sa souveraineté pour rester responsable de sa feuille de route est une résolution lucide. Les moyens sont abondants. Il reste à trouver la gouvernance dédiée.
LâAfrique jouit actuellement du profil idĂ©al. Une population jeune Ă hauteur de 60 %. Des terres rares et parmi les plus prĂ©cieuses, notamment pour le lithium. Et des superficies abondantes. Un Eldorado, en somme !
Avec une communautĂ© dâaffaires gagnĂ©e Ă lâidĂ©e dâune planification concertĂ©e.
Une ouverture à un partenariat équitable
Jusque-lĂ , le continent sâest embourbĂ© dans des flux dâĂ©changes dĂ©sĂ©quilibrĂ©s. Sans la moindre intention de se fermer Ă la coopĂ©ration internationale, il plaide pour un partenariat juste et Ă©quitable. Quâil veut superviser, en souverainetĂ©.
Le continent, étant à la croisée des transitions globales, cherche à commander sa transformation. La démarche est toute de discernement. Et, elle est recevable.
Unir les Africains autour dâune vision commune
FITA sâemploie Ă unir les Africains quant Ă la philosophie de sa mise en Ćuvre. Mal partie, lâAfrique ? Quâimporte ! La voilĂ qui sâimplique Ă corriger le tir. Outre que cela fait sens, accrochez-vous, cela pourrait faire boom Ă©conomique.
Ali Driss
Pour ses 10 ans, le TABC a organisĂ© Ă Tunis la 8á” Ă©dition de FITA, rassemblant plus de 1000 dĂ©cideurs africains. LâĂ©vĂ©nement marque un tournant : lâAfrique entend reprendre en main ses choix Ă©conomiques, en affirmant sa souverainetĂ© face aux dĂ©sĂ©quilibres des Ă©changes mondiaux. Le continent, riche de sa jeunesse (60 %) et de ressources stratĂ©giques, veut piloter ses transitions â Ă©nergĂ©tiques, numĂ©riques, agricoles â en toute autonomie. Lâappel de Tunis rĂ©sonne comme un manifeste pour un partenariat Ă©quitable et une gouvernance panafricaine concertĂ©e. Un Ă©lan qui pourrait bien amorcer un vĂ©ritable boom Ă©conomique continental.
*TABC : Tunisian African Business Council
**FITA : ââFinancing Investment and Trade in Africaââ
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