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Riadh Sidaoui : « Voici pourquoi Bachar al-Assad a perdu le pouvoir »

22. Dezember 2024 um 11:39

Dans cette interview, Riadh Sidaoui, expert du monde arabe et directeur du Centre arabe de recherches et d’analyses politiques et sociales de Genève, explore les événements qui ont conduit à la chute de Bachar al-Assad et leurs implications géopolitiques. Selon lui, plusieurs facteurs internes et externes ont précipité la défaite du régime syrien. L’affaiblissement de l’armée, notamment à cause du remplacement de généraux compétents par des fidèles, l’impact de la corruption au sein de l’armée, et le rôle crucial joué par la Russie dans le soutien au régime sont des éléments déterminants. Par ailleurs, Israël et la Turquie apparaissent comme des acteurs clés, profitant de la situation chaotique pour renforcer leurs positions, tandis que l’Iran perd de l’influence en raison de l’affaiblissement de son allié syrien. M. Sidaoui met également en lumière la complexité de l’impact de la guerre sur le nationalisme arabe, soulignant que la Syrie demeure le dernier bastion du panarabisme face à des régimes favorisant la normalisation avec Israël. Le spécialiste suggère une future partition de la Syrie et d’autres États arabes.

Pourquoi Bachar al-Assad a-t-il quitté le pouvoir ?
Les Russes ont évoqué l’effondrement de toutes les lignes de défense et souligné des problèmes internes au sein de l’armée syrienne. Il semble que le Qatar ait joué un rôle en corrompant certains décideurs militaires. Il n’y avait plus de raison pour Bachar al-Assad de rester en place, d’autant plus qu’il risquait de connaître le même sort que Kadhafi. C’est est probable que cette décision ait été orchestrée par les Russes. Ceux-ci ont conduit Assad à la base aérienne de Hmeimim, puis à Moscou, où sa famille résidait déjà. Dans cette situation, il n’avait plus d’autre choix que de se soumettre. Sa famille vit désormais en Russie et il semble avoir perdu tout pouvoir. Il est aussi possible qu’Israël ait menacé de l’éliminer, comme il l’a fait avec d’autres dirigeants, en utilisant des technologies avancées. La chute rapide
et inattendue du régime a soulevé des accusations, notamment de la part d’Ali Khamenei, qui pointe du doigt Israël et un pays très proche géographiquement
de la Syrie, faisant allusion à la Turquie pour avoir conspiré contre Damas. Toutefois, un général russe ayant commandé les troupes russes en Syrie a expliqué
que cette déroute était avant tout due à l’affaiblissement interne de l’armée syrienne. Le régime avait remplacé plusieurs généraux compétents par des fidèles, ce qui a affaibli la structure de l’armée. Il est important aussi de noter que la Russie a combattu aux côtés de l’armée syrienne. Bien qu’elle ne possède pas de force permanente en Syrie, la Russie a assuré un soutien aérien à l’armée syrienne et a mené des raids contre les terroristes. Cependant, les Russes ont constaté que les soldats syriens abandonnaient souvent leurs positions et se retiraient, parfois après avoir reçu des instructions de hauts responsables militaires. Certains évoquent des infiltrations et des pots-de-vin impliquant des décideurs militaires syriens.

Quel impact cela pourrait-il avoir sur l’idéologie baasiste et le nationalisme arabe ?

La Syrie est aujourd’hui le dernier bastion du nationalisme arabe. Depuis le Printemps arabe, les États-Unis et l’OTAN ont cherché à renverser les régimes nationalistes arabes. Leur succès en Égypte et en Irak visait à faire tomber également le régime syrien. Bien qu’ils aient réussi en Égypte, la Syrie demeure
un obstacle, car son régime nationaliste s’oppose à la normalisation avec Israël, ce qui le place en conflit avec l’Occident. L’Occident semble privilégier au-
jourd’hui des modèles comme ceux de l’Arabie saoudite ou du Qatar, qui favorisent la normalisation avec Israël plutôt que les valeurs démocratiques.

Pensez-vous que l’Occident pourra appliquer ses menaces contre Bachar al-Assad ?
Il est peu probable que l’Occident réussisse. Bachar al-Assad est actuellement protégé par la Russie. Tant que ce sou- tien subsiste, il restera intouchable.

L’intégralité de cette interview est disponible dans le magazine de l’Économiste Maghrébin N°909 – du 18/12/ 2024 au 1er/01/ 2025

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A l’ENA, Takeshi Osuga explique la « reconstruction japonaise »

21. Dezember 2024 um 11:32

Le 20 décembre 2024, une conférence intitulée « Le Japon après la Seconde Guerre mondiale : les politiques étrangères pour promouvoir le développement et la sécurité humaine » a eu lieu à l’École Nationale d’Administration (ENA). Cet événement, organisé par la JICA Chair, a été réalisé en partenariat avec l’ENA et la Japan International Cooperation Agency (JICA). Le programme propose des conférences pour partager l’expérience de développement du Japon, avec des interventions d’experts japonais.

En effet, l’ambassadeur du Japon en Tunisie, Takeshi Osuga, a pris la parole lors de cette conférence. Devant un public d’étudiants de l’ENA, il a expliqué le processus de reconstruction du Japon après la Seconde Guerre mondiale. Il a souligné les politiques qui ont permis au pays de se redresser, comme la nouvelle constitution, les réformes structurelles, et la réintégration du Japon dans la communauté internationale. Ces stratégies ont été cruciales pour stimuler la croissance économique du Japon.

L’importance de l’initiative JICA Chair pour les étudiants

D’ailleurs, les étudiants ont pu échanger avec l’ambassadeur Osuga sur différents sujets. Cela a enrichi leur compréhension de l’histoire récente du Japon. Selon Khaoula Laâbidi, directrice de l’ENA : « Grâce à l’initiative JICA Chair, nos étudiants peuvent découvrir le modèle de réussite du Japon et son processus de modernisation. Cela leur offre une nouvelle perspective sur le monde. »

La coopération renforcée entre l’ENA et la JICA

La conférence a aussi réuni Mayumi Miyata, représentante-résidente de la JICA en Tunisie, et des membres de l’Association des économistes tunisiens. À cette occasion, la JICA a annoncé la reconduction de l’accord de coopération avec l’ENA pour trois ans supplémentaires.

Miyata a exprimé sa satisfaction : « Nous avons eu des années de coopération fructueuse. Cet accord reconduit renforcera notre partenariat ».

Avec communiqué

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L’ETAP condamnée à payer 9,7 millions de dollars à Zenith Energy

20. Dezember 2024 um 17:21

Zenith Energy Ltd., société internationale de production et de développement énergétique, a annoncé le 19 décembre 2024 qu’elle avait obtenu une décision favorable du tribunal arbitral dans le cadre de son différend avec l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (Etap).

Le tribunal, réuni sous l’égide de la Chambre de commerce internationale (CCI) à Paris, a condamné l’ETAP à verser près de 9,7 millions de dollars US à Ecumed Petroleum Zarzis Ltd (EPZ), sa filiale à 100% enregistrée à la Barbade.

Ce montant comprend 6,1 millions de dollars US pour révision du prix du pétrole brut, environ 2,7 millions de dollars US d’intérêts de retard, 395 000 dollars US de frais de procédure, et 450 000 dollars US pour frais juridiques.

La sentence est définitive et immédiatement exécutoire, selon le règlement ICC, et ne peut faire l’objet d’aucun recours. Elle résulte du non-respect par l’Etap de ses obligations contractuelles envers Zenith Energy Ltd concernant le paiement du pétrole produit en Tunisie.

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Kamel Maddouri: 139 quartiers seront assainis 

20. Dezember 2024 um 16:04

Lors de l’ouverture de la cinquième session ordinaire du comité technique spécialisé de la fonction publique, des collectivités locales et de la décentralisation, le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, a souligné l’importance de la politique gouvernementale en matière de logement.

Il a précisé que cette politique constitue un pilier essentiel de la stratégie sociale et participative de l’État, visant à garantir un logement décent pour tous, conformément aux engagements internationaux de la Tunisie.

Une politique de logement adaptée aux besoins des populations

Kamel Madouri a indiqué que cette politique a permis le lancement de plusieurs projets destinés à répondre aux besoins des populations à faible ou moyen revenu, ainsi qu’aux travailleurs précaires. Il a également mentionné le développement de mécanismes de financement diversifiés, utilisant les banques, les fonds publics et des programmes spécifiques, pour soutenir ces initiatives.

Remplacement de logements précaires : des résultats concrets

Dans ce cadre, le programme social de logement lancé en 2012 a déjà permis, au premier semestre 2024, de remplacer 7 244 logements précaires par des habitations modernes, neuves, rénovées ou agrandies, sur un total de 9 530 interventions. En parallèle, 4 002 unités de logement social ont été livrées, et 3 246 autres sont en cours de réalisation.

Un projet médical innovant à Kairouan

Le chef du gouvernement a également abordé le projet de la « Cité médicale des Aghlabides » à Kairouan, un modèle d’urbanisme intégré. Ce projet ambitieux comprendra des infrastructures hospitalières, des universités, des complexes industriels médicaux, ainsi que des espaces résidentiels, culturels, et des installations dédiées aux énergies renouvelables et à la gestion des déchets.

Objectifs économiques et création d’emplois

Kamel Madouri a souligné que ce projet vise non seulement à stimuler l’économie locale, mais aussi à créer des emplois, notamment dans les régions du centre et du sud-ouest de la Tunisie, contribuant ainsi au développement régional.

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L’expertise de Ferid Belhaj au service du FADES

20. Dezember 2024 um 11:01

Ferid Belhaj, l’économiste tunisien de renom, ancien vice-président de la Banque mondiale, a été choisi comme premier conseiller du directeur général et président du conseil d’administration du Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES), basé au Koweït, le jeudi 19 décembre 2024. Il commencera son mandat de quatre ans le 1er janvier 2025.

Ferid Belhaj, diplômé de l’Université de Tunis et de l’Université Paris-Sorbonne, a rejoint la Banque mondiale en 1996. Au fil des années, il a assumé plusieurs fonctions de haute responsabilité, grâce à son expertise en développement économique et en gestion des crises. Il a notamment servi comme chef de cabinet du président de la Banque mondiale et a occupé le poste de directeur pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. À ce titre, il a joué un rôle central dans la définition des politiques régionales et dans la mise en œuvre de projets visant à soutenir les pays en développement de la région.

Une carrière marquée par la gestion des crises et le développement régional

Ferid Belhaj a particulièrement impressionné par son travail sur la gestion des crises régionales. Il a pris une part active dans la gestion de la crise des réfugiés syriens, un défi humanitaire d’une ampleur exceptionnelle. Mais aussi dans le financement de la reconstruction en Irak, après des années de conflit.

Le FADES a choisi de nommer M. Belhaj, considérant cette décision comme une nouvelle étape déterminante dans la carrière de ce grand spécialiste du développement régional et international. Le FADES, dont la mission consiste à promouvoir le développement économique et social dans le monde arabe, profitera sans aucun doute de l’expérience et de l’expertise exceptionnelles de M. Belhaj dans les domaines de la coopération internationale, de la gestion des crises et du financement du développement.

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Hinda Gharbi et Bureau Veritas : une double consécration avec l’entrée au CAC 40

20. Dezember 2024 um 10:12

Voici une prouesse économique et managériale réalisée par la  fierté tunisienne Hinda Gharbi. Le 17 décembre 2024 marque un tournant pour Bureau Veritas et sa directrice générale, tuniso-australienne Hinda Gharbi.

Le spécialiste des essais, de l’inspection et de la certification intègre CAC 40, symbole de l’élite économique française. Hinda Gharbi est ainsi propulsée dans le cercle restreint des femmes à la tête d’entreprises du CAC 40. « Bureau Veritas, un leader mondial des solutions d’inspection, de certification et de tests en laboratoire, a le plaisir d’annoncer son entrée au CAC 40, l’indice phare de la Bourse de Paris ». C’est ainsi que l’information a été publiée sur le site officiel de l’entreprise.

Avec Hinda Gharbi à sa tête, Bureau Veritas devient la quatrième entreprise du CAC 40 dirigée par une femme. A cet égard, notons que  trois autres femmes font partie de ce cercle restreint. Il s’agit de Catherine MacGregor (Engie), Christel Heydemann (Orange) et Estelle Brachlianoff (Veolia). Dans le même contexte, on parlerait de la progression de la féminisation des entreprises françaises.

Un parcours inédit

La parcours de cette  tuniso-australienne est bel et bien exceptionnel. Elle a gravi les échelons de l’excellence dans des environnements largement masculins. Qu’on en juge : la fierté tunisienne est diplômée de l’École nationale supérieure d’ingénieurs électriciens de Grenoble et titulaire d’un master en traitement des signaux. Son expérience professionnelle affirme bel et bien son efficacité  et son expertise. Elle a passé 26 ans chez Schlumberger, le leader mondial des technologies pour l’énergie, où elle a occupé des postes de haut niveau. En 2022, elle rejoint Bureau Veritas comme directrice des opérations, avant d’être nommée directrice générale adjointe en janvier 2023, puis directrice générale en juin 2023.

Bureau Veritas : croissance et transformation

Fondé en 1828, Bureau Veritas a su s’imposer comme un leader mondial dans son domaine, opérant dans 140 pays avec 1 600 bureaux et laboratoires. L’intégration au CAC 40 résulte d’une année exceptionnelle pour le groupe, marquée par le lancement de sa stratégie LEAP 28. Ce plan vise à accélérer la croissance et améliorer les rendements pour les actionnaires, tout en répondant à des enjeux majeurs comme la transition énergétique, le développement durable et la décarbonation.

Hinda Gharbi a supervisé une série de dix acquisitions en 2024, renforçant le portefeuille d’activités de Bureau Veritas dans des secteurs porteurs. Sous sa direction, le groupe a atteint une capitalisation boursière de 13,6 milliards d’euros, avec une progression de 31 % de l’action depuis le début de l’année. Elle a fixé des objectifs ambitieux, notamment une féminisation des cadres supérieurs à 35 % d’ici 2025, contre 29 % en 2022.

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Le conseil des ministres valide le projet de loi sur la télémédecine

20. Dezember 2024 um 09:04

Réuni jeudi 19 décembre 2024, au Palais du Gouvernement à la Kasbah, le Conseil des ministres a approuvé une série de projets de loi et de décrets relatifs au projet national d’assainissement des quartiers populaires et à la rémunération des actes de télémédecine.

Il s’agit du projet de loi portant approbation de l’accord de prêt conclu le 25 juin 2024 entre la République tunisienne et l’Agence française de développement pour contribuer au financement de la 6ᵉ tranche du projet national d’assainissement des quartiers populaires.

Dans un communiqué publié jeudi, la présidence du gouvernement précise que ce prêt permettra d’intervenir dans 139 quartiers populaires qui comptent près de 261 000 habitants, répartis sur tous les gouvernorats du pays.

Le Conseil des ministres a également approuvé le projet de décret portant sur la rémunération des actes de télémédecine dans la spécialité de l’imagerie médicale pour les médecins exerçant dans le secteur public.

Au cours de cette réunion, les ministres ont adopté le projet de loi portant agrément de l’avenant à l’accord de prêt conclu entre la Banque centrale de Tunisie, au nom et au profit de la République tunisienne, et la Banque africaine d’import-export pour financer le budget de l’État.

Le projet de loi portant approbation de l’accord de concession d’électricité et du contrat de location de la station photovoltaïque de Segdoud, à Tataouine, a également été adopté lors de cette réunion.

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Procès Ayachi Zammel : des peines réduites

19. Dezember 2024 um 18:19

L’avocat Abdessatar Messaoudi  a confirmé à Mosaïque que la Cour d’appel de Siliana a rendu une décision de non-lieu dans cinq affaires concernant son client, le candidat à l’élection présidentielle précédente,  Ayachi Zammel.

Le porte-parole a ajouté que la Cour d’appel de Kairouan a rendu une décision concernant trois dossiers, réduisant la peine corporelle de son client de trois ans et demi de prison à six mois de prison avec un cumul, et a décidé de ne pas entendre les plaintes dans deux autres affaires. La plupart des affaires concernent des falsifications de parrainages dans le dossier de candidature à l’élection présidentielle.

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Tunisie – Egypte : Lancement d’initiatives conjointes pour l’habitat

19. Dezember 2024 um 17:42

Lors de la 41e réunion du Conseil des ministres arabes de l’Habitat et de l’Urbanisme à Alger, un accord a été conclu entre la ministre tunisienne de l’Équipement et de l’Habitat, Sarra Zaafrani Zenzri, et le ministre égyptien du Logement, des Services publics et des Agglomérations urbaines, Chérif Magdy El-Cherbini, portant sur la création de consortiums communs pour la réalisation de grands projets d’infrastructure. Cette initiative, visant à renforcer la coopération régionale, cible particulièrement le marché africain en plein essor.

Les ministres ont également discuté d’initiatives de coopération dans les domaines de l’urbanisme, de l’habitat et des infrastructures. En outre, la Tunisie a présenté l’état d’avancement des projets « Perle du Lac 1 », terminé avec succès, et « Perle du Lac 2 », en cours de réalisation sous la supervision de la société « Al-Buhayra Investment », soulignant ainsi son engagement dans le développement d’infrastructures durables et innovantes.

Renforcement de la coopération et des partenariats

Les deux parties ont convenu de renforcer l’échange d’expertise. Notamment à travers des visites techniques mutuelles pour partager les meilleures pratiques et expériences. Par ailleurs, elles ont décidé de promouvoir la collaboration entre les entreprises tunisiennes et égyptiennes. Et ce  pour développer des partenariats dans des projets à portée régionale et internationale.

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Giorgia Meloni : Des propositions pour endiguer l’immigration irrégulière

19. Dezember 2024 um 17:18

Le 19 décembre 2024, à Bruxelles, l’Italie a organisé une nouvelle réunion en marge du sommet européen, rassemblant plusieurs dirigeants de l’Union européenne pour discuter de l’immigration irrégulière. L’objectif était de réclamer des « solutions innovantes » face à ce phénomène, avec une attention particulière portée sur les expulsions et les centres d’accueil. Retour sur les déclarations de Giorgia Meloni.

Cette rencontre fait suite à une réunion similaire tenue en octobre 2024, lors du sommet européen, où la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, avait proposé sa stratégie controversée : le renvoi de migrants vers des centres situés en Albanie. Cependant, cette approche rencontre des obstacles majeurs. Les centres en Albanie sont actuellement inutilisés, notamment à cause des décisions judiciaires défavorables en Italie. Malgré cela, Meloni continue de plaider pour des solutions innovantes au sein de l’UE.

La participation des pays européens

À cette réunion, une dizaine de pays de l’UE étaient représentés, dont les Pays-Bas, le Danemark, la Suède, la Pologne, la Hongrie, la République Tchèque, la Grèce, Chypre et Malte. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, était également présente, malgré les critiques de la gauche concernant sa participation lors de la réunion d’octobre.

Des solutions pour la Syrie et l’asile

Les discussions ont également porté sur la situation en Syrie. Le Premier ministre néerlandais, Dick Schoof, a évoqué un possible retour des réfugiés syriens dans leur pays d’origine, en cas de renversement du régime de Bachar el-Assad. Plusieurs pays de l’UE ont suspendu temporairement les demandes d’asile des Syriens après ces développements, et l’Autriche a même annoncé préparer un « programme d’expulsions ».

Le contexte migratoire et l’agenda européen

Le sujet de l’immigration irrégulière reste une priorité pour l’Union européenne, exacerbée par la montée de l’extrême droite. Cette discussion survient malgré une baisse significative de 40% des entrées irrégulières en 2024 par rapport à l’année précédente.

Dans cette dynamique, Ursula von der Leyen a promis, dans une lettre adressée aux 27 États membres, de soumettre une proposition avant le sommet de mars 2025, visant à faciliter les expulsions des étrangers en situation irrégulière.

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Tunisie : les bénéfices des banques tunisiennes augmentent

19. Dezember 2024 um 16:54

Le revenu net des 22 banques tunisiennes a atteint 1500 millions de dinars en 2023, contre 1200 millions de dinars en 2022. C’est ce qu’il ressort du rapport annuel de la Banque centrale. Cette augmentation témoigne de la solidité du secteur bancaire tunisien. Mais elle soulève également des questions sur certaines pratiques.

Dans une déclaration à Mosaïque FM, Sofiane Ourimi, expert en affaires bancaires, a précisé que les banques attribuent 8 % de leurs bénéfices à des prêts sur l’honneur, sans garanties ni intérêts. Ces prêts s’adressent aux particuliers et aux institutions. Cependant les conditions relatives aux bénéficiaires restent floues. De même que les conditions requises pour en profiter sont imprécises.

Par ailleurs, M. Ourimi a mentionné que la Banque centrale de Tunisie a infligé des amendes aux banques tunisiennes pour des irrégularités qu’elle a constatées en 2023. Ainsi, la BCT estime que le montant total des amendes s’élève à 1 million 900 mille dinars, dont plus d’un million de dinars a été imposé à une seule banque.

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USA : Hanène Tajouri Bessassi reçoit le titre d’Ambassadrice de l’année 2024

19. Dezember 2024 um 16:39

La Chambre nationale de commerce américano-arabe (NUSACC) a célébré mercredi 18 décembre 2024 la nomination de l’Ambassadeur de Tunisie aux Etats-Unis d’Amérique, Hanène Tajouri Bessassi, Ambassadeur de l’Année 2024 en présence d’une centaine de personnalités éminente, à Washington

Pour rappel, en date du 31 octobre 2024,  la Chambre nationale de commerce américano-arabe a annoncé cette consécration. Hanène Tajouri Bessassi a joué un rôle crucial dans la stabilisation et la prévisibilité des relations entre la Tunisie et les États-Unis, surtout durant une période de transformations majeures en Tunisie.

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Le Rallye des jeunes : encourager les bonnes pratiques au volant

19. Dezember 2024 um 14:51

Les Observatoires nationaux de la jeunesse et de la circulation organisent, les mardi 24 et mercredi 25 décembre, le « Rallye des jeunes pour la sécurité Routière » dans le sud tunisien. Cet événement se tient en partenariat avec la Fédération tunisienne de l’automobile et la Fédération tunisienne du sport pour tous.

Ce rallye, une première du genre, mobilise les jeunes des gouvernorats de Kébili, Gafsa et Gabès, titulaires d’un permis de conduire récent (moins de deux ans). L’objectif est d’améliorer les indicateurs de sécurité routière pour cette tranche d’âge. En parallèle, cette initiative offre une occasion de renforcer la communication entre les observatoires de la circulation et de la jeunesse. Ces derniers cherchent à mieux comprendre les comportements des conducteurs débutants et à évaluer leur niveau de sensibilisation aux règles de sécurité routière.

Un projet étendu à d’autres régions

Les organisateurs prévoient d’étendre ce projet à d’autres régions de la Tunisie. Ils tiendront compte des spécificités locales et aligneront cette initiative avec le nouveau découpage administratif régional.

Déroulement du rallye

Le départ aura lieu à 10h00 depuis la ville de Douz (gouvernorat de Kébili), avec une première étape en direction de Gafsa. Les participants arriveront à 14h00 au complexe de la jeunesse de la ville.

Le deuxième jour, les concurrents partiront à 9h00 pour rejoindre la ville de Gabès, dernière étape de la course. À la fin de l’événement, les organisateurs remettront des récompenses aux vainqueurs pour saluer leurs efforts.

Des ateliers de sensibilisation en parallèle

En marge du rallye, plusieurs ateliers se tiendront dans les maisons de la jeunesse de Douz. Des représentants de l’Agence Technique des Transports Terrestres, de l’Observatoire National de la Circulation, du Croissant-Rouge et de l’Association de Robotique animeront ces sessions. Les activités porteront sur :

  • La vérification des véhicules et de leurs équipements (pneus, freins, niveaux d’huile et d’eau).
  • La sensibilisation à l’importance du respect du code de la route.
  • Des formations aux premiers secours.
  • Un atelier consacré à la robotique.

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La Tunisie et l’abolition de la peine de mort : un engagement progressif

18. Dezember 2024 um 13:47

La Tunisie a voté en faveur de la résolution de l‘Assemblée générale des Nations unies appelant à l’arrêt de l’application de la peine de mort. Un total de 130 pays ont voté en faveur de la résolution, contre 32 pays opposés, et 22 pays qui se sont abstenus. Il est à noter que l’Assemblée générale des Nations unies a adopté cette résolution pour la première fois en 2007, avec l’approbation de 104 pays, l’opposition de 54 pays et l’abstention de 29 pays.

Le soutien à cette résolution concernant la peine de mort a augmenté lors des votes suivants à l’Assemblée générale, le dernier ayant eu lieu en 2022, lorsque 125 pays ont voté en sa faveur, contre 37 pays opposés, et 22 pays qui se sont abstenus de voter. La Mauritanie et la Libye se sont abstenues de voter. Cette fois, le Maroc et l’Algérie ont voté en faveur de cette résolution.

Retour sur l’approche de la Tunisie concernant la peine capitale

La Tunisie a adopté une position ambivalente sur la question de la peine de mort, marquée par une absence d’exécutions depuis 1991 et un moratoire de fait qui persiste depuis plus de trois décennies. Toutefois, cette position a été récemment influencée par les déclarations du président Kaïs Saïed, qui a exprimé son opposition à l’abolition immédiate de la peine capitale.

Un moratoire de fait : l’absence d’exécutions depuis 1991

Bien que la peine de mort reste inscrite dans le Code pénal tunisien, la Tunisie n’a pas procédé à une exécution depuis 1991. En 2006, la Tunisie a adopté de fait un moratoire sur la peine de mort, une position qu’elle maintient jusqu’à aujourd’hui. Cette décision s’inscrit dans un contexte de respect des droits humains et de réformes progressistes menées dans les années 2000. Ce moratoire a été reconduit de manière tacite au fil des années, avec plusieurs actions montrant l’engagement de la Tunisie sur la scène internationale en faveur de l’abolition de la peine capitale. En 2015, la Tunisie a d’ailleurs voté en faveur de la résolution des Nations unies appelant à un moratoire mondial sur la peine de mort, confirmant ainsi son engagement vers l’abolition progressive.

La position sous la présidence de Kaïs Saïed

Depuis son élection en 2019, le président Kaïs Saïed a exprimé une position plus conservatrice sur le sujet. Bien qu’il ait réaffirmé le moratoire de fait sur les exécutions, il a également défendu l’idée que la peine de mort reste légale dans le système juridique tunisien. En 2020, lors d’un discours, Kaïs Saïed a souligné qu’il était nécessaire de respecter les lois et les décisions du peuple, sans engager de réforme immédiate pour l’abolition de cette peine capitale. Il a insisté sur le fait que, bien que la peine de mort n’ait pas été appliquée depuis des années, il était important de conserver la possibilité légale de son application.

 

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Peine capitale : le Maroc change de position

18. Dezember 2024 um 11:08

Le Maroc a marqué un tournant historique en approuvant la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies appelant à un moratoire sur la peine capitale. Ce changement intervient après 17 ans d’abstention systématique lors des votes sur cette résolution.

Lors de cette session, 130 pays ont soutenu la résolution concernant la peine capitale; tandis que 32 États s’y sont opposés et 22 autres ont choisi de s’abstenir.

Historique de la résolution sur la peine de mort à l’ONU

Pour rappel, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté cette résolution pour la première fois en 2007. À l’époque, 104 pays ont apporté leur appui; tandis que 54 États s’y opposaient et 29 s’abstenaient. Depuis, de nombreux États ont renforcé leur soutien à cette initiative. Ainsi, en 2022, 125 pays ont voté en faveur; alors que 37 États exprimaient leur opposition et 22 s’abstenaient. Jusqu’à récemment, le Maroc comptait parmi les pays qui s’abstenaient de soutenir cette mesure.

Un pas vers l’abolition de la peine capitale

Le ministre marocain de la Justice, Abdelatif Ouahbi, avait annoncé cette décision quelques jours auparavant. Il a expliqué que cette démarche reflète l’engagement du Maroc à s’aligner sur les tendances mondiales visant à abolir la peine de mort.

Dans un discours adressé à la Chambre des représentants, M. Ouahbi a précisé que le Maroc n’avait pas appliqué la peine capitale depuis 1993. Il a également signalé que les tribunaux marocains ont condamné 88 personnes à la peine de mort.

Conditions des condamnés à mort au Maroc

Les autorités marocaines détiennent les condamnés à mort dans des sections spéciales des prisons. Elles les maintiennent en vie dans ces sections, sauf si une grâce royale ou une commutation de peine leur est accordée.

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L’OACA célèbre un record inédit à l’Aéroport Tunis-Carthage

18. Dezember 2024 um 11:07

L’Office de l’aviation civile et des aéroports (OACA) a annoncé que l’Aéroport Tunis-Carthage a accueilli un nombre record de 7 millions de passagers en 2024.

L’OACA attribue ce succès aux efforts conjoints de toutes les parties prenantes qui ont œuvré activement au bon fonctionnement de l’aéroport.

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Les banques islamiques : des profits sans intérêts, mythe ou réalité?

18. Dezember 2024 um 10:45

Tant de chiffres interpellent l’observateur du secteur de la finance islamique dans le monde. Qu’on en juge : en 2022, la valeur des actifs financiers gérés dans le monde selon les principes islamiques s’élevait à quelque 4 500 milliards de dollars et devrait atteindre 6 700 milliards de dollars d’ici 2027. C’est ce que révèle un rapport publié cette année par l’Observatoire de la finance islamique d’Espagne (SCIEF – Casa Árabe).

Plus de 70 % de ces actifs sont gérés par des banques islamiques, présentes dans 77 pays. La plupart des actifs financiers islamiques sont concentrés dans les pays membres du Conseil de coopération du Golfe (53,60 %), suivis par l’Asie du Sud-Est (23,30 %), le Moyen-Orient et l’Asie du Sud (18,60 %). L’Afrique et l’Europe apparaissent également, mais avec une part du total des actifs de 2,7 % et 1,7 %, respectivement.

Décryptage des chiffres.

Rejet de l’usure : un principe partagé

Le rejet de l’usure et du taux d’intérêt excessif n’est pas l’apanage des finances islamiques. Cette pratique est également prônée par d’autres religions et cultures, notamment la culture judéo-chrétienne. C’est ce qu’on peut lire dans un article intitulé « Comment les banques islamiques gagnent de l’argent sans percevoir d’intérêts« , publié sur le site de la version française de la BBC, qui cite plusieurs spécialistes en la matière.

L’article défend deux thèses principales :

  1. Le rejet de l’usure, considérée comme un sacrilège et un interdit absolu, n’est pas une pratique unique à l’Islam.
  2. Les banques islamiques génèrent de l’argent et des bénéfices sans recourir à l’usure.

Pour la première idée, l’article mentionne les propos de Celia De Anca, professeure de finance islamique à l’université IE (Espagne). Elle explique que le rejet de l’intérêt n’est pas propre à la culture islamique, mais qu’il trouve également des racines communes avec l’Occident.

« Dans les traditions judéo-chrétiennes et islamiques, l’intérêt était interdit. Et dans des pays comme l’Espagne et la France, il existe encore des lois contre l’usure. L’usure est un intérêt excessif. Dans les trois traditions du Livre, l’intérêt excessif a toujours été interdit. La question est de savoir ce qui est excessif. Pour l’Islam, tout intérêt est déjà excessif. Par conséquent, tous sont interdits », explique-t-elle à BBC Mundo.

Mme De Anca ajoute que, dans la tradition occidentale, l’interdiction des intérêts a également existé, avant d’être modelée au fil des années et incorporée dans des lois anti-usure encore en vigueur dans de nombreuses régions du monde.

La finance islamique : un ancrage dans l’économie réelle

En outre, la finance islamique cherche à s’assurer que les bénéfices proviennent d’activités liées à l’économie réelle.

« La finance islamique repose sur la conviction que l’argent n’a pas de valeur en soi. Ce n’est qu’un moyen d’échanger des biens et des services qui ont une valeur », indique la Banque d’Angleterre sur son site web.
« En d’autres termes, il ne devrait pas être possible de gagner de l’argent avec de l’argent. Cela signifie que, dans la mesure du possible, il faut éviter de payer ou de recevoir des intérêts », ajoute-t-elle.

Elle souligne également que le rejet de l’intérêt était présent dans les écrits d’importantes figures de la théologie chrétienne, comme saint Thomas d’Aquin. Elle rappelle que la culture islamique rejette également le fait que l’argent ne provient pas de l’économie réelle et condamne la spéculation et la réalisation de profits sans effort ni travail.

Une banque islamique : comment ça fonctionne?

Les principes des transactions bancaires islamiques s’appliquent aussi bien aux entreprises qu’aux particuliers. Par exemple, un compte d’épargne dans une banque islamique ne génère pas d’intérêts, mais permet de partager les bénéfices des investissements réalisés par la banque.

Pour les prêts immobiliers, plusieurs modèles existent :

  • Crédit-bail : la banque achète la propriété et la loue à la personne jusqu’au remboursement total.
  • Partenariat : la banque et l’acheteur acquièrent ensemble la maison. L’acheteur paie un loyer à la banque et devient progressivement le propriétaire.
  • Revente avec marge : la banque achète la maison et la revend à l’acheteur avec une marge bénéficiaire.

Ce dernier modèle est parfois compliqué dans les pays occidentaux en raison de la double imposition. Toutefois, des ajustements fiscaux, comme au Royaume-Uni, permettent d’éviter ce problème en considérant la banque comme un simple intermédiaire.

Selon l’experte, la finance islamique moderne a commencé à se développer dans les années 1950 et 1960 avec des initiatives au Pakistan et en Égypte. Cependant, c’est surtout à partir des années 1970, avec le boom pétrolier, qu’elle a pris de l’ampleur, répondant à une demande croissante.

L’usure dans la littérature, l’histoire et le Coran

Le thème de l’usure traverse la littérature, l’histoire et les écrits religieux, où elle est largement condamnée.

En littérature, le personnage de l’usurier est bien connu. Dans Le Marchand de Venise de William Shakespeare, Shylock, un riche usurier juif, prête de l’argent à des taux exorbitants et se montre acharné dans le recouvrement de ses créances. À la fin de la pièce, son avidité le mène à la ruine : le juge de Venise lui confisque tous ses biens.

En histoire, en Tunisie au XIXᵉ siècle, le général Ahmed Zarrouk, figure emblématique de la cruauté et de l’injustice, imposa aux tribus du Sahel des pillages, des massacres et des dettes usuraires. Les tribus, incapables de rembourser dans des délais irréalistes, perdaient leurs terres et leurs biens au profit des usuriers.

Dans le Coran, l’usure est un interdit absolu. Ainsi, dans la sourate Al-Baqara, versets 278-279, il est dit :

« Ô vous qui avez cru ! Craignez Allah et renoncez au reliquat de l’intérêt usuraire, si vous êtes vraiment croyants. Et si vous ne le faites pas, attendez-vous à une guerre de la part d’Allah et de Son Messager. Et si vous vous repentez, vous aurez vos capitaux. Vous ne léserez personne et vous ne serez point lésés. »

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2034, une modeste proposition » : Un théâtre qui déconstruit les pouvoirs

17. Dezember 2024 um 12:00
En l’année 2034, une femme se découvre au cœur d’une entreprise révolutionnaire : l’organisation d’un festival d’un type nouveau, épaulée par une équipe déterminée et ambitieuse. Ce sont les Journées pornographiques de Carthage. Ce festival s’avère être le déclencheur d’une série de transformations profondes au sein de la société, évoluant en marge du regard d’une classe politique en déclin. Tel est, entre autres, le synopsis de la pièce de théâtre 2034, une modeste proposition, une mise en scène signée Moncef Zahrouni. L’économiste maghrébin a assisté à la représentation du 14 décembre 2024 et s’est entretenu avec le metteur en scène.
Comment pourriez-vous nous présenter 2034, une modeste proposition ?
2034, une modeste proposition est une pièce de théâtre humoristique, une comédie qui s’inscrit dans la tradition du pamphlet. Elle s’inspire de l’héritage de Voltaire et de Jonathan Swift, le titre étant un clin d’œil à un pamphlet de Swift, écrivain irlandais du XVIIIe siècle. Nous avons voulu nous inscrire dans cette tradition du pamphlet, car en Tunisie, ce genre d’humour satirique est rarement exploré dans le cadre de la comédie. Pour moi, c’est un défi, car la comédie n’est pas vraiment mon domaine de prédilection en tant qu’écrivain. Nous avons donc décidé de créer cette satire politique futuriste. Elle aborde la Tunisie d’aujourd’hui en imaginant un futur où un festival bouleverse le pays et où une révolution féministe, menée par une femme, prend forme.
Puisqu’il s’agit d’une comédie, de nombreux metteurs en scène et réalisateurs présentent leurs œuvres sous ce genre. Dans votre pièce, vous critiquez même la célèbre sitcom Chouffli Hal. Quelles sont les spécificités de votre comédie ?
Lorsque nous avons commencé à travailler sur cette pièce, nous nous sommes interrogés sur les raisons et les mécanismes du rire. Il existe un rire naturel et un rire culturel. Par exemple, tout enfant, peu importe sa culture, rira lorsqu’une personne glisse sur une peau de banane. De même, un rire universel est provoqué par des situations comme celles que l’on trouve dans les films de Charlie Chaplin, ou encore le rire provoqué par un pet. Ce type de rire est naturel. Mais il y a aussi le rire culturel, lié aux références partagées, qui nous permet de rire ensemble.
Nous avons étudié les différentes techniques du rire et constaté qu’il en existe une quarantaine, voire une cinquantaine. Nous avons répertorié ces techniques dans un fichier Excel et analysé des productions tunisiennes, des films, des feuilletons et des pièces de théâtre. En Tunisie, trois techniques dominent : le sarcasme, qui parfois frôle l’intimidation ou le harcèlement et n’est pas le type d’humour que nous apprécions ; la caricature ; et le jeu de mots. Nous avons décidé de dépasser ces habitudes et d’explorer d’autres méthodes. Par exemple, le rire visuel, une forme moins utilisée en Tunisie.
Aujourd’hui, avec les nouvelles techniques, doit-on adapter ses œuvres pour satisfaire le public ?
Je n’aime pas ce type de rire. J’aime l’expression « être fort avec les forts et faible avec les faibles ». Notre pièce est politique, de gauche, et nous avons voulu revendiquer un rire de gauche. Pourquoi, en général, rit-on des personnes marginalisées, des plus vulnérables, ou des minorités ? Nous avons choisi d’inverser cette tendance et de rire des puissants, des riches, des aristocrates. Ainsi, notre comédie de gauche vise à démolir les statues du pouvoir.
Peut-on considérer cette pièce comme une dystopie ?
Oui, en quelque sorte. Dans le pamphlet, nous proposons une idée surréaliste qui, à première vue, pourrait résoudre tous les problèmes actuels de la Tunisie, qu’ils soient économiques, sociaux ou culturels. Cependant, au fil de la pièce, il devient évident que cette solution absurde ne pourra pas sauver le pays. Cette idée est peut-être née dans un climat de désespoir et de nihilisme, comme le dit une expression anglaise : « desperate times, desperate measures » (en période désespérée, des mesures désespérées). On pourrait donc la considérer comme une dystopie.
En parlant de sexe et de pornographie, que souhaitez-vous exprimer ?
Au départ, nous voulions contrer une idée souvent véhiculée par l’Occident : la révolution sexuelle comme solution aux problèmes de la Tunisie. Nous pensons que c’est une fausse idée. Ce qui peut réellement résoudre les problèmes, c’est une révolution culturelle, à savoir, l’éducation. L’idée de la pièce est de montrer que la révolution sexuelle n’a de sens que si elle s’accompagne d’une révolution intellectuelle et éducative.
Quels ont été les critères pour choisir l’actrice principale, Fatma Felhi ?
Fatma et moi nous connaissons depuis longtemps. L’année dernière, elle a vu mon film, et après la projection, elle m’a dit qu’elle aimait mon univers et voulait collaborer. J’ai alors proposé : « J’ai une modeste proposition pour toi. » Nous avons lu le texte ensemble, elle a aimé et a accepté le défi. J’étais ravi de l’avoir à mes côtés pour ce projet.
Fatma est une comédienne exceptionnelle, athlétique et spartiate. Son jeu, sa voix, et la technicité qu’elle a développée au fil des années en travaillant avec des metteurs en scène de renom, comme Ezzedine Gannoun, ont fait d’elle un choix naturel pour ce rôle. Bien que seulement deux personnages soient visibles sur scène, une quarantaine de personnes ont œuvré en coulisses pour assurer le succès de cette pièce.

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Khaled Dabbabi : « la démocratie n’est pas un héritage occidental exclusif »

17. Dezember 2024 um 08:00

Le 14 décembre 2024, le Parlement sud-coréen a voté une motion de destitution contre le président Yoon Suk-yeol, en réponse à sa tentative d’imposer la loi martiale le 3 décembre. Cet événement a mis en lumière l’importance des institutions et de la Constitution dans la préservation de la démocratie. Analyse de Khaled Dabbabi, enseignant-chercheur en droit public et sciences politiques.

Un exemple d’efficacité démocratique : quand la démocratie triomphe

Selon Khaled Dabbabi, enseignant-chercheur en droit public et sciences politiques, la gestion rapide de cette crise démontre l’efficacité des mécanismes constitutionnels sud-coréens. Cette réponse remet également en question des idées reçues sur la lenteur inhérente aux transitions démocratiques dans d’autres contextes.

Les mythes de la démocratie occidentale et de la lenteur démocratique

Dabbabi souligne que la destitution de Yoon Suk-yeol brise deux idées préconçues : la démocratie comme invention exclusivement occidentale et le caractère nécessairement long du processus démocratique. L’exemple sud-coréen prouve qu’une démocratie solide peut émerger rapidement lorsque les bases nécessaires sont correctement posées.

Une leçon pour les sociétés ancrées dans le passé

Pour Dabbabi, certaines sociétés restent enfermées dans des conceptions dépassées, valorisant un État aux aspirations spirituelles plutôt qu’un projet politique axé sur les droits civiques et les réalités modernes. L’expérience sud-coréenne illustre qu’un État de droit et une démocratie fonctionnelle peuvent être construits en peu de temps, à condition d’un engagement ferme de la part des citoyens et des dirigeants.

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