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ZOOM : La Banque centrale de Tunisie envisage-t-elle une baisse de ses taux pour un soutien nécessaire pour relancer l’économie ?

18. November 2024 um 06:10

Le Produit intérieur brut (PIB) en volume, corrigé des variations saisonnières, a progressé de 1,8 % en glissement annuel, au troisième trimestre 2024, marquant une nette amélioration par rapport au 1,0 % enregistré au deuxième trimestre. 

En glissement trimestriel, le PIB a augmenté de 0,8 % par rapport au trimestre précédent, contre 0,2 % au deuxième trimestre 2024. 

Sur les neuf premiers mois de 2024, la croissance cumulée de l’économie tunisienne s’élève à 1,0 %. 

Croissance économique au troisième trimestre 2024 (INS).

 

Commentaires 

Les chiffres du troisième trimestre 2024 publiés par l’INS révèlent une dynamique de reprise modérée mais encourageante pour l’économie tunisienne. Avec une croissance en glissement annuel de 1,8 %, le rythme s’accélère nettement par rapport au deuxième trimestre (1,0 %).

Cette amélioration reflète une possible reprise de certaines activités économiques, soutenue par des facteurs conjoncturels favorables ou une meilleure résilience face aux défis structurels.

En glissement trimestriel, la progression de 0,8 % confirme un raffermissement de l’activité économique, indiquant une reprise plus soutenue après un premier semestre hésitant. Ce regain pourrait être attribuable à une amélioration des secteurs productifs, bien qu’il soit prématuré de parler d’une dynamique de croissance robuste et durable.

Cependant, le cumul sur les neuf premiers mois, limité à 1,0 %, souligne les contraintes structurelles pesant encore sur l’économie tunisienne, notamment l’inflation, les déséquilibres extérieurs et les défis liés aux réformes. Cette croissance demeure insuffisante pour répondre aux exigences d’une relance véritable, notamment en termes d’emploi et de pouvoir d’achat.

 

Les perspectives 

Pour maintenir et renforcer ce rythme, il est déterminant d’intensifier les réformes structurelles et de stimuler les investissements, tout en assurant une meilleure répartition des fruits de la croissance pour améliorer le climat social. Une attention particulière doit également être portée à la conjoncture internationale, dont l’impact sur les exportations et le financement reste déterminant.

Pour autant, compte tenu de ce contexte sur un arrière fond d’une baisse notable des offres d’emploi, la Banque centrale de Tunisie (BCT) pourrait être amenée à abaisser ses taux directeurs. Dans un contexte où la demande intérieure s’affaiblit et où les entreprises peinent à maintenir leur compétitivité, une telle mesure pourrait offrir une bouffée d’oxygène à l’économie tunisienne, facilitant l’accès au crédit et stimulant ainsi la consommation et l’investissement.

La Tunisie fait face à un environnement économique difficile marqué par une faible croissance et un marché de l’emploi morose. Plusieurs secteurs clés, tels que le tourisme, l’industrie manufacturière et les services, montrent des signes d’essoufflement, tandis que le taux de chômage reste élevé (16% de la population active). La baisse des offres d’emploi traduit non seulement un recul de la dynamique de création de postes mais aussi une perte de confiance des entreprises en l’avenir économique.

La demande intérieure reste atone, exacerbée par la baisse du pouvoir d’achat des ménages due à une inflation persistante, récemment mesurée à 6,7%. Cette inflation, combinée à un manque de financement accessible pour les entreprises, limite les perspectives de reprise rapide, ce qui plaide en faveur d’une intervention de la BCT.

 

Les bienfaits anticipés d’une baisse des taux

  • En premier lieu, un soutien à la consommation et une amélioration du pouvoir d’achat

Une baisse des taux directeurs par la BCT rendrait le crédit plus accessible pour les ménages et les entreprises. En facilitant les emprunts à un coût réduit, cette mesure pourrait stimuler la demande intérieure en augmentant les dépenses de consommation.

Une hausse de la consommation aurait un effet multiplicateur sur l’économie, relançant les ventes et l’activité de nombreux secteurs, et soutenant ainsi indirectement la création d’emplois.

  • En deuxième lieu, une stimulation des investissements privés

Le coût élevé du crédit a freiné l’investissement dans plusieurs industries tunisiennes, notamment les petites et moyennes entreprises (PME) qui forment l’épine dorsale de l’économie locale. En baissant les taux, la BCT offrirait aux entreprises un accès à des financements moins onéreux, stimulant ainsi les projets d’expansion et d’innovation, essentiels pour renforcer la compétitivité et favoriser la création d’emplois.

  • En troisième lieu, une amélioration de la compétitivité des exportations.

Avec un dinar tunisien sous pression et des marges de manœuvre budgétaires limitées, la réduction des taux pourrait aussi contribuer indirectement à renforcer la compétitivité des exportations tunisiennes en facilitant les investissements dans les secteurs orientés vers l’exportation.

Une économie tunisienne plus compétitive à l’international pourrait ainsi mieux tirer parti des débouchés extérieurs et réduire le déficit de la balance commerciale.

  • En quatrième lieu, une réduction des pressions sur l’inflation et une stabilisation du taux de change

Bien que les taux d’intérêt bas puissent généralement susciter des craintes d’inflation, dans le cas actuel de la Tunisie, l’impact pourrait être maîtrisé, notamment si la baisse des taux aide à stabiliser le dinar en soutenant la croissance et en attirant davantage d’investissements.

Une croissance mieux soutenue par des taux d’intérêt bas pourrait alors stabiliser la monnaie et limiter l’inflation importée.

 

Les défis et risques d’une baisse des taux

Toutefois, la BCT pourrait avancer avec prudence. La réduction des taux directeurs comporte des risques, notamment en ce qui concerne la stabilité financière. Une politique de taux trop bas pourrait entraîner une hausse de l’endettement des ménages et des entreprises, rendant l’économie plus vulnérable aux chocs externes.

Par ailleurs, une baisse trop rapide des taux pourrait accentuer la fuite des capitaux si les investisseurs internationaux perçoivent la Tunisie comme moins attractive en raison de rendements moins intéressants.

L’impact d’une telle mesure dépendra aussi de l’efficacité des réformes structurelles nécessaires pour renforcer la résilience économique et améliorer le climat d’affaires. Sans un soutien accru à la réforme fiscale, au marché du travail et aux infrastructures, l’effet de la baisse des taux pourrait s’avérer limité à court terme.

 

En définitive, une opportunité pour relancer l’économie tunisienne

Dans le contexte actuel de faible croissance et de marché de l’emploi affaibli, une baisse des taux directeurs par la BCT apparaît comme une mesure pertinente pour soutenir l’économie tunisienne. En réduisant le coût du crédit, la BCT pourrait stimuler la consommation et l’investissement, créant ainsi des conditions plus favorables pour la reprise économique.

Cependant, cette stratégie monétaire devra s’accompagner de réformes structurelles pour garantir des effets durables, renforcer la compétitivité, et encourager la création d’emplois.

Une baisse des taux pourrait ainsi être une première étape pour redonner confiance aux acteurs économiques et insuffler une nouvelle dynamique à une économie en quête de relance. La BCT doit toutefois rester vigilante quant aux risques de cette approche, en s’assurant que les conditions financières favorisent une reprise solide et durable.

 

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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Grande-Bretagne : croissance anémique de 0,1% au troisième trimestre

16. November 2024 um 15:27

L’économie britannique a progressé de 0,1% au troisième trimestre de l’année, alors que les économistes s’attendaient à une hausse du PIB de 0,2%. 

Ces chiffres, publiés le 15 novembre 2024 par le Service national des statistiques, surviennent après que l’inflation a fortement chuté à 1,7% en septembre, bien en dessous de l’objectif de 2% de la Banque centrale, pour la première fois depuis avril 2021.

La baisse de l’inflation a permis à la Banque centrale de réduire ses taux d’intérêt de 25 points de base le 7 novembre, augmentant ainsi son taux directeur à 4,75%.

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Progression de 1,8 % du taux de croissance du PIB durant le 3éme trimestre 2024

15. November 2024 um 11:49

Le taux de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) en volume, corrigé des variations saisonnières, a enregistré une croissance de 1,8 % sur un an, au cours du troisième trimestre de l’année 2024, en Tunisie. C’est c qu’il ressort des estimations issues des comptes nationaux trimestriels publiées vendredi 15 novembre 2024 par l’Institut national de la statistique (INS).

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Les « Sages » de l’économie allemande prévoient une croissance de 0,4% en 2025

14. November 2024 um 14:15

Pour 2025, le Conseil d’experts économiques qui conseille le gouvernement fédéral s’attend à une croissance limitée de 0,4%, alors que pour cette année il prévoit une récession de 0,1%. Dans sa propre évaluation, le gouvernement avait estimé que l’année prochaine, l’économie connaîtrait une croissance de 1,1 %.

Les cinq « Sages » de l’économie allemande, qui se sont réunis le 13 novembre 2024, sont cependant en désaccord sur leurs propositions de relance. Quatre d’entre eux estiment que les politiciens utilisent souvent trop peu de ressources de l’État pour investir, principalement parce que des projets spécifiques sont rentables plus tard, après les prochaines élections, et choisissent plutôt d’augmenter les dépenses de consommation, comme les retraites, afin de se rendre populaires auprès des électeurs.

Les « Sages » réclament donc l’instauration de règles garantissant que l’État ne néglige pas les investissements à long terme, notamment dans les domaines de la défense, de l’éducation, des transports et des infrastructures de transport.

L’économiste Veronica Grimm prend position et qualifie les propositions d' »irréalisables », notant qu’elles ne tiennent pas compte de la présence ou non de l’argent. Elle n’est pas non plus d’accord avec l’opinion de ses collègues selon laquelle les dépenses d’investissement pourraient être exemptées du « frein à l’endettement » et s’oppose, entre autres, à la suppression des subventions publiques à l’énergie dans l’industrie ou au sauvetage d’entreprises en difficulté avec des fonds publics.

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Rapport : Croissance économique et système fiscal en Tunisie

13. November 2024 um 12:26

L’économie tunisienne a connu une croissance de 0,6% au premier semestre 2024, soit une hausse limitée par rapport à sa performance de 2023, selon la dernière édition du Moniteur économique de la Banque mondiale.

Des signaux positifs sont apparus, notamment une amélioration du solde extérieur et une réduction de l’inflation.

Dans le même temps, même si l’agriculture montre des signes de reprise, certains secteurs clés, notamment le pétrole et le gaz, l’habillement et la construction, continuent de connaître des difficultés.

Le rapport, intitulé «Équité et efficacité du système fiscal tunisien», prévoit une croissance de 1,2% pour 2024. Ce ralentissement de l’économie s’inscrit dans le contexte d’un déclin à long terme de la croissance au cours de la dernière décennie, avec des investissements et une épargne limités. Le rapport souligne l’urgence d’augmenter les investissements pour soutenir la croissance et la concurrence.

Un secteur dans lequel les investissements et la concurrence commencent à augmenter est celui des énergies renouvelables, dans lequel la Tunisie fait avancer son ambitieux programme. Cela comprend la construction d’une capacité de 500 mégawatts grâce à des projets solaires à Kairouan, Sidi Bouzid et Tozeur. Le gouvernement prévoit d’ajouter 1 700 mégawatts supplémentaires d’ici 2026, dans le but que les énergies renouvelables constituent 17 % du mix électrique et d’économiser 1 million de tonnes d’équivalent pétrole dans les importations de gaz, soit environ 30% des importations totales de gaz en 2023.

La Tunisie a réussi à contenir son déficit de compte courant, principalement grâce à l’amélioration des termes de l’échange, notamment la baisse des prix des importations d’énergie et la hausse des prix des exportations d’huile d’olive, ainsi qu’un rebond du tourisme.

Le déficit commercial s’est réduit de 3,4% au cours des neuf premiers mois de 2024 par rapport à l’année précédente et représente désormais 7,8% du PIB, contre 8,8% en 2023. L’inflation est tombée à 6,7 % en septembre 2024, marquant son niveau le plus bas depuis janvier 2022, même si l’inflation alimentaire reste à 9,2 %.

La dette intérieure passe de 29,7% à 51,7 % en 5 ans

La Tunisie se tourne de plus en plus vers les sources de financement intérieures, la dette intérieure passant de 29,7% de la dette publique totale en 2019 à 51,7 % en août 2024. Cette évolution détourne une part croissante du financement des banques vers les besoins du gouvernement et la détourne du reste de l’économie. Cela présente également des risques pour la stabilité de la monnaie et des prix.

La deuxième partie du rapport passe en revue le système fiscal tunisien et souligne l’importance de parvenir à un meilleur équilibre entre la fiscalité du travail et celle du capital afin de favoriser une approche plus équitable.

La lourde fiscalité actuelle sur le travail – notamment d’importantes cotisations de sécurité sociale, même pour les salariés à faible revenu – pourrait encourager l’informalité, décourager l’embauche et réduire les salaires.

En outre, le rapport souligne la nécessité d’améliorer la transparence au sein du système pour garantir l’équité et la responsabilité.

L’introduction d’un impôt foncier annuel et l’augmentation des taxes sur les carburants en 2023 ont été des mesures positives, et la Tunisie pourrait obtenir de meilleurs résultats en rééquilibrant sa structure fiscale et en renforçant son mécanisme de taxe carbone, favorisant ainsi un cadre économique plus équilibré et durable.

«Malgré des défis persistants, l’économie tunisienne continue de faire preuve de résilience et de nouvelles opportunités émergent», a déclaré Alexandre Arrobbio, responsable pays de la Banque mondiale pour la Tunisie. «La Banque mondiale reste déterminée à aider la Tunisie à relever les défis soulignés dans le rapport, notamment pour soutenir la croissance et le développement du secteur privé», a-t-il ajouté.

Lire le rapport original en anglais.

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UBS abaisse ses prévisions de croissance économique en Chine à 4 % en 2025

12. November 2024 um 14:20

UBS a abaissé lundi 11 novembre 2024 sa prévision de base de croissance du PIB chinois à environ 4 % pour 2025. Et ce, après la publication des résultats des élections américaines.

La banque s’attendait auparavant à une croissance de 4,5 % l’année prochaine. En revanche, elle = a relevé sa prévision de croissance économique chinoise en 2024 à 4,8 %, contre une prévision précédente de 4,6 %.

En outre, la banque estime que le yuan s’affaiblisse par rapport au dollar l’année prochaine et à ce que l’administration Trump impose progressivement des droits de douane supplémentaires sur la plupart des importations en provenance de Chine, à partir du second semestre 2025.

Enfin, UBS prévoit également que la Chine réagisse à ce choc extérieur. Et ce, en augmentant son soutien financier pour stimuler la demande intérieure entre 2025 et 2026.

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La Tunisie prévoit un taux de croissance de 1,6% en 2024

04. November 2024 um 11:50

La croissance économique en Tunisie devrait atteindre 1,6% en 2024 contre 2,1 initialement prévu, a déclaré le ministre de l’Economie et du Plan, Samir Abdelhafidh, lors d’une séance d’audition devant la commission des finances et du budget des deux chambres parlementaires réunies.

Ce taux de croissance n’est «pas suffisant» pour surmonter les défis économiques, mais reste «respectable», a ajouté le ministre, arguant que les chocs extérieurs auxquels la Tunisie est confrontée, notamment l’impact de la pandémie de Covid-19 et les troubles géopolitiques régionaux et internationaux, sont responsables de ce taux de croissance «modeste». Ces bouleversements ont entraîné une hausse «significative» des prix de l’énergie et des matières premières.

Abdelhafidh a également souligné les efforts visant à contenir l’inflation, qui a atteint 6,7% en septembre 2024 contre 9% à la même période l’année dernière.

Rappelons que la Banque mondiale a révisé à la baisse ses prévisions de croissance du PIB pour la Tunisie, à 1,2% en 2024, contre 2,4% annoncés en avril 2024.

Selon le FMI, en 2025, la croissance du PIB de la Tunisie devrait atteindre 2,2%, lit-on dans le Mena Economic Update, «Croissance au Moyen-Orient et en Afrique du Nord», publié le 16 octobre dernier.

I. B.

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