Kélibia : altercation entre voisins... un mort et deux blessés
© Mosaique FM
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La Bibliothèque Verte du Belvédère rouvrira ses portes avec une nouvelle configuration modernisée à partir du dimanche 22 juin.
Invitée ce samedi 7 juin 2025 à l’émission « Yawm Saïd » sur les ondes de la Radio Nationale, Amna Cherif, coordinatrice de programmes pour l’Association des Amis du Belvédère, a annoncé que la bibliothèque proposera de nombreux nouveaux espaces. Elle offrira la possibilité de lire et d’étudier au cœur de la forêt, en plus d’ateliers variés et d’une salle d’exposition d’art qui sera à la disposition des artistes.
Mme. Cherif a précisé que la bibliothèque sera ouverte à partir du 22 juin à 10h00, tous les jours de la semaine et tout au long de l’année, moyennant une cotisation annuelle de 20 dinars. Elle a ajouté que la bibliothèque est spécialisée dans les livres sur l’environnement, l’agriculture durable et les publications axées sur la nature.
L’indice de référence Tunindex a terminé le mois de mai 2025 sur une note positive, s’établissant à 11 363,58 points, soit une progression mensuelle de 0,80 %, selon l’analyse mensuelle publiée par la Bourse de Tunis. Ce gain intervient après une hausse de 2,73 % en avril 2025.
Depuis le début de l’année, le Tunindex affiche une performance cumulée de +14,16 %, contre une hausse de 8,42 % sur la même période en 2024, confirmant une dynamique haussière soutenue du marché.
Le volume global des échanges sur la Cote de la Bourse a atteint 249,8 millions de dinars (MD) en mai, enregistrant une hausse de 2,2 % par rapport au mois précédent.
Le volume moyen quotidien des échanges s’est, quant à lui, établi à 11,8 MD, en légère baisse par rapport aux 12,2 MD d’avril, mais en hausse sur l’année (moyenne annuelle de 9,8 MD depuis janvier 2025).
L’indice Tunindex20, qui regroupe les 20 valeurs les plus liquides du marché, a progressé de 0,42 % en mai 2025, contre un gain plus marqué de 3,53 % en avril, pour clôturer à 5 092,08 points.
Depuis le début de l’année, sa performance cumulée s’élève à +16,15 %, contre +11,09 % sur la même période en 2024, confirmant également une solide progression sur les grandes capitalisations.
L’École Nationale d’Administration (ENA) lance son concours sur épreuves pour l’accès au cycle supérieur, au titre de l’année 2024.
La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 16 juin à la fin de la journée. Les épreuves écrites d’admissibilité se dérouleront à partir du 6 septembre 2025.
Les candidats doivent s’inscrire en ligne via le site internet des concours de l’ENA : http://www.concours-ena.nat.tn/
Le nombre de postes ouverts au concours s’élève à 50 postes, répartis comme suit par spécialité :
27 postes pour les spécialités à dominante juridique ou politique.
13 postes pour les spécialités à dominante économique ou de gestion.
10 postes pour les titulaires du diplôme national d’ingénieur dans les spécialités mentionnées dans les conditions de participation.
Plus de 14 000 personnes ont été blessées en Turquie au cours du premier jour de l’Aïd al-Adha en raison d’accidents survenus lors de l’abattage des animaux sacrificiels, selon les chiffres officiels communiqués par le ministère de la Santé.
Dans un message publié sur la plateforme X, le ministre de la Santé, Kemal Memişoğlu, a précisé que 14 372 personnes ont dû être prises en charge dans les hôpitaux du pays. Parmi les blessés, on compte 1 049 cas à Ankara et 753 à Istanbul.
Le ministre a rappelé que ces blessures pourraient être évitées si les rituels de l’Aïd étaient confiés à des professionnels formés. “Ces incidents sont évitables. Il est crucial que l’abattage se fasse par des mains expérimentées, dans des conditions sanitaires et de sécurité appropriées”, a-t-il souligné.
Le ministère a aussi rappelé l’importance de sensibiliser la population à la sécurité pendant les rituels de l’Aïd, afin de prévenir ce type d’incidents récurrents.
Dans un contexte où le tourisme régional cherche à se réinventer, un projet ambitieux vient redessiner les contours des échanges touristiques entre l’Algérie et la Tunisie. Djerba, joyau méditerranéen et destination prisée, pourrait bientôt renouer avec une clientèle algérienne longtemps freinée par des obstacles logistiques. Grâce à une coopération renforcée entre les autorités tunisiennes et algériennes, une amélioration significative de la connectivité aérienne entre les deux pays est à l’étude, ouvrant la voie à un essor inédit des voyages entre les rives du Maghreb.
En effet, le tourisme maghrébin s’apprête à franchir un nouveau cap grâce à une initiative conjointe des gouvernements tunisien et algérien visant à faciliter l’accès des Algériens à l’île de Djerba. Dans une récente interview accordée au journal El Watan, Hichem Mahouachi, commissaire régional au tourisme pour la région Djerba-Zarzis, a confirmé l’existence d’un projet stratégique visant à relancer le flux de visiteurs algériens vers cette destination emblématique.
Loin d’un désintérêt des Algériens pour Djerba, ce ralentissement du tourisme est essentiellement dû à une faible connectivité aérienne entre les deux pays. “Ce n’est pas parce que Djerba est méconnue, mais parce qu’il manque des liaisons aériennes directes”, explique Mahouachi, soulignant ainsi le frein majeur au développement touristique. La solution envisagée repose sur la mise en place de vols charters puis de lignes régulières entre plusieurs aéroports algériens et l’aéroport international de Djerba-Zarzis.
Cette nouvelle connectivité devrait considérablement faciliter les déplacements et permettre aux touristes algériens de redécouvrir une île au riche patrimoine culturel, aux plages ensoleillées et à l’hospitalité reconnue. Djerba, par sa douceur de vivre et son offre touristique diversifiée, attire traditionnellement familles, couples comme voyageurs en quête de détente authentique. La simplification de l’accès aérien pourrait ainsi repositionner l’île comme un hub touristique incontournable au cœur du Maghreb.
Mais ce projet ne se limite pas à un simple enjeu logistique. Il s’inscrit dans une vision plus large de rapprochement économique et culturel entre l’Algérie et la Tunisie. En facilitant les échanges et la mobilité, les deux pays entendent renforcer leurs liens, contribuant à la dynamique d’intégration régionale. Djerba, en devenant un point de convergence touristique, pourrait jouer un rôle de pont entre les peuples et ouvrir de nouvelles perspectives pour la coopération maghrébine.
Par ailleurs, cette amélioration de la desserte aérienne constitue une opportunité significative pour les agences de voyage algériennes, qui pourraient désormais proposer des formules de séjour adaptées, incluant des vols directs depuis Alger, Oran, Constantine ou Annaba. Le développement de cette offre favoriserait la diversification des destinations proposées aux voyageurs algériens, tout en redynamisant un secteur touristique durement affecté ces dernières années par les crises sanitaires et économiques.
Si les engagements se concrétisent, les Algériens pourraient bientôt retrouver le plaisir de découvrir Djerba sans les contraintes actuelles liées à la mobilité. Ce projet marque ainsi un tournant majeur : le tourisme ne serait plus un luxe inaccessible, mais une expérience facilitée par la volonté politique et économique des deux pays. Djerba pourrait ainsi s’affirmer comme une destination de choix pour les vacanciers algériens, tout en renforçant les échanges bilatéraux dans un secteur porteur pour la région.
Ceci pour dire que cette nouvelle liaison aérienne pourrait modifier durablement les habitudes de voyage des Algériens, en leur offrant une alternative régionale crédible face aux destinations européennes souvent confrontées à des barrières administratives ou tarifaires. La dynamisation du tourisme maghrébin passe donc aussi par une meilleure accessibilité, une volonté clairement affichée par Alger et Tunis pour rapprocher leurs populations autour d’un patrimoine commun et d’un avenir partagé.
À Kasserine, l’équipe médicale de l’hôpital universitaire Badr Eddine Alloui a réussi une intervention d’urgence vitale. Deux patients victimes d’un infarctus aigu du myocarde ont été sauvés grâce à une coordination immédiate via la plateforme « Najda TN ». Les deux patients ont subi des opérations de cathétérisme réussies et sont désormais dans un état stable.
La plateforme numérique « Najda TN » permet une identification rapide des thromboses et oriente les patients vers le centre spécialisé le plus proche. Elle a été déployée dans plusieurs régions intérieures afin de renforcer l’égalité d’accès aux services d’urgence cardiaque.
Les nappes phréatiques de la région de Mornag, situées dans le gouvernorat de Ben Arous sont exploitées à 141 % de leur capacité. Cette surexploitation pose de nombreux problèmes qui pèsent lourdement sur l’ensemble de la région et menacent l’existence des 6 000 hectares de terres irriguées, situées à environ 40 kilomètres de Tunis.
Lors d’un atelier scientifique organisé en mai 2025, à l’initiative du Commissariat Régional au Développement Agricole de Ben Arous, à l’occasion de la Journée Nationale de l’Agriculture (le 12 mai de chaque année), des chercheurs ont souligné que les ressources en eau de Mornag sont constamment menacées. Ils ont insisté sur la nécessité de prendre toutes les précautions nécessaires pour contenir la dégradation de ces ressources.
Les présentations scientifiques, rapportées par l’Observatoire National de l’Agriculture dans son bulletin de mai 2025, ont révélé une baisse significative et continue du niveau de l’eau dans cette plaine, située dans la banlieue sud de la capitale. Cette baisse varie entre 0,83 et 1,97 mètre par an, selon les zones.
D’un point de vue hydrologique, la plaine de Mornag comprend un système aquifère multicouche composé d’une nappe profonde et d’un niveau argileux.
Les problèmes soulevés lors de l’atelier concernent principalement le nombre élevé et croissant de puits profonds non autorisés (306 puits sur un total de 1919), le taux d’exploitation alarmant des nappes phréatiques de Mornag, estimé à 141 %, la baisse continue et importante du niveau des eaux souterraines, l’intrusion d’eau de mer et la salinisation progressive des ressources en eaux souterraines.
En conséquence, les participants à l’atelier ont proposé la recharge artificielle des nappes phréatiques, l’utilisation de technologies d’irrigation avancées, le recours au transfert d’eau depuis d’autres régions, la valorisation des eaux usées traitées, et le renforcement de la culture de la collecte des eaux de pluie. Ils ont également insisté sur la nécessité de promulguer un nouveau code de l’eau et de soutenir la sensibilisation aux problèmes liés à l’eau.
Au niveau institutionnel, il a été proposé de créer un groupement de développement agricole pour la région . Ce groupement aurait pour mission de gérer les questions liées à l’eau en coordination avec l’administration et les usagers, et d’assurer le suivi et le contrôle de la gestion des ressources en eau.
Par ailleurs, les participants à l’atelier ont recommandé la mise en place d’un comité régional de gestion intégrée des ressources en eau, regroupant toutes les parties prenantes, et le renforcement du corps des contrôleurs du domaine public de l’eau.
L’association “Aswat Nissa” (Voix de Femmes) a tiré la sonnette d’alarme face à la recrudescence des féminicides en Tunisie, avec 14 femmes tuées depuis le début de l’année 2025.
Cette déclaration intervient après un crime particulièrement atroce, survenu jeudi à Bou Salem (gouvernorat de Jendouba), où une femme d’une cinquantaine d’années a été assassinée par son ex-mari.
Dans son communiqué publié jeudi, l’association précise que le meurtrier a poignardé plusieurs fois la victime à l’aide d’un objet tranchant, avant de l’asperger d’un liquide inflammable et de mettre le feu à son corps.
“Aswat Nissa” souligne que ce crime n’est pas un cas isolé, mais s’inscrit dans une tendance inquiétante d’augmentation des violences extrêmes à l’encontre des femmes en Tunisie. L’association déplore l’absence de mécanismes efficaces de protection et de prévention contre les violences basées sur le genre.
Dans des termes particulièrement fermes, l’organisation a condamné le crime de Bou Salem, le qualifiant de “barbare” et représentant, selon elle, “la consécration d’une culture de violence et de domination masculine”.
L’association estime que ces femmes ont été tuées parce que l’État reste violent, qu’il “légitime une culture de la violence” et “normalise les agressions contre les femmes”. Elle affirme que chacune des quatorze victimes aurait pu être sauvée, si l’État avait assuré sa mission de protection au lieu de justifier la violence. Elle considère également que le silence est plus fort que la loi et la passivité plus puissante que la justice.
“Aswat Nissa” tient l’État tunisien pour pleinement responsable de la protection des femmes contre toutes les formes de violence. L’association appelle à l’application effective de la loi n°58 de 2017, relative à l’élimination de la violence à l’égard des femmes, ainsi qu’à un renforcement des mécanismes de prévention, de protection et de suivi, tout en garantissant l’absence d’impunité pour les auteurs de ces crimes.
Modéré par Serge Degallaix, ancien ambassadeur de France en Tunisie et directeur général de la Fondation Tunisie pour le développement, le premier panel s’est penché sur la question de « l’Intelligence artificielle au service de la compétitivité du secteur de l’automotive ». Présents pour animer le panel : Mohamed Ben Ahmed, DG de STMicroelectronics Tunisie ; Hichem Turki, CEO de Novation City ; Imène Khanfir, cofondatrice et CTO d’Exypnos ; Mehdi Hadrouchi, directeur du développement commercial chez Focus, et Hajer Chekir, directrice commerciale chez BYD Tunisie. L’assistance répondra à une série de questions sur les mutations technologiques: Dans quelle mesure la Tunisie est impactée par ces mutations technologiques qui touchent tous les maillons de la chaîne de valeur ?
Par rapport à la situation existante, est-ce qu’il y a des préconisations, des recommandations pratiques pour améliorer, ou du moins défendre, la position qu’occupe aujourd’hui la Tunisie dans la chaîne mondiale du secteur de l’automobile ? « En 2025, les exportations du secteur de l’automotive tunisien atteindront 4,5 milliards de dinars. Le secteur assure plus de 100 mille emplois, compte plus de 300 entreprises et a un taux d’intégration de 50% », rappelle Serge Degallaix.
En 2025, les exportations du secteur de l’automotive tunisien at- teindront 4,5 milliards de dinars. Le secteur assure plus de 100 mille emplois, compte plus de 300 entreprises et a un taux d’intégration de 50%», rappelle Serge Degallaix, modérateur du panel. C’est dire l’importance du sujet. Il l’entamera par une question à la représentante de BYD, connue pour être à la pointe du secteur de l’automobile, pour savoir quel serait l’impact des nouvelles transformations sur le secteur automobile tunisien.
Ce n’est pas l’avenir, le présent est désormais électrique, digital et intelligent
« Aujourd’hui, nous vivons une reconfiguration très profonde du secteur automobile mondial, portée par 3 révolutions, à savoir l’électrification, la numérisation et l’intelligence artificielle », répond Hajer Chekir, directrice commerciale chez BYD Tunisie. Et d’ajouter : « Ces trois mutations ont fait que nous vivons un bascule- ment du centre de gravité mondial de l’Europe vers l’Asie. Aujourd’hui, l’Europe stagne, avec moins de 1% de croissance attendue d’ici 2030. En revanche, l’Asie, notamment la Chine, est en pleine expansion. Je prends un exemple, très pertinent, celui de BYD, qui a vendu plus de 10 millions de véhicules électrifiés, électriques et hybrides rechargeables, depuis 2021, dont plus de 4 millions de véhicules électrifiés en 2024. BYD a montré qu’elle a la maîtrise de tout ce qui est batterie, logiciel et, bien sûr, intelligence artificielle, un écosystème qui devient intégré, digital et intelligent. Deuxième mutation : l’électrification. C’est une mutation qui va changer tout le secteur automobile. Ainsi, les ventes mondiales de véhicules électriques ont connu une croissance spectaculaire. On est passé en 2019 de 2,1 millions de véhicules, avec une part de marché de 2,5% du marché mondial, à 17 millions en 2024, avec une part de 22%. D’ici 2030, les ventes atteindront un minimum de 45 à 50 millions de véhicules électrifiés par an, représentant près de 40% du marché mondial, certains marchés dépassant déjà les 40%, à savoir le marché chinois ».
Pour Hajer Chekir, ce n’est pas qu’un changement de moteur. « Un véhicule thermique contient à peu près 40 000 pièces de rechange. Cela inclut le moteur, la boîte à vitesse et tous les autres composants mécaniques qui sont complexes, tandis qu’un moteur électrique ne dépasse pas les 4000 pièces, soit 90% de moins qu’un véhicule thermique. C’est là la preuve de l’impact énorme que ce changement va avoir sur la chaîne de valeur. Nous sommes en train de vivre le déclin de la mécanique, mais la montée de l’électronique, des batteries, du software et de l’intelligence artificielle embarquée. On ne parle plus maintenant de véhicule, on parle plutôt de dispositif connecté, mobile, capable de faire un autodiagnostic, des mises à jour à distance, sans l’intervention humaine. On parle d’OTA (over the air). On parle, pour demain, de conduite autonome. Nous avons déjà des véhicules qui circulent en Tunisie avec une conduite semi-autonome niveau 2 ».
Donc, pour revenir à la question du modérateur, c’est-à-dire quel impact pour la Tunisie, la directrice commerciale chez BYD Tunisie affirme : « Pour le moment, le modèle reste centré sur la sous-traitance mécanique pour l’Europe. Mais l’Europe aussi est en train de se relocaliser, de se digitaliser et d’imposer de nouvelles normes environnementales.
Des signaux positifs
En Tunisie, il y a des signaux positifs: le véhicule électrique est désormais hors quota, hors programme général d’importation, avec des incitations fiscales, à savoir l’exonération des droits de douane, des droits de consommation, avec une TVA réduite à 7% ».
Elle insiste sur ce point : « Tout ça ne suffit pas. Il faut un repositionnement stratégique. Donc, il faut une stratégie qui s’articule principalement autour de trois piliers, à savoir la modernisation industrielle, ou plutôt la digitalisation.
Il faut, d’autre part, créer et développer un écosystème technologique, non seulement énergétique, avec cette transition vers le véhicule électrique, mais aussi développer l’intelligence artificielle embarquée. Il faut impliquer les startups, les universités et, bien sûr, la diversification du marché, à savoir le Maghreb, l’Afrique, le Moyen-Orient, où il y a une adoption progressive des véhicules électriques ».
Et de conclure: « Nous avons les talents, nous avons l’élan, mais nous devons monter en stratégie pour ne pas risquer le déclassement. Je dirais, ce n’est pas l’avenir, mais le présent qui est désormais électrique, digital et intelligent. Et c’est à nous de construire l’avenir ».
L’IA au service du bien-être du conducteur
La parole est maintenant à Imène Khanfir, cofondatrice et CTO d’Exyp- nos, qui offre des solutions informatiques adaptées aux besoins des entreprises. La question est de savoir comment on peut accompagner les entreprises tunisiennes dans cette révolution. « On a, longtemps, rêvé de l’autonoie de la conduite. Aujourd’hui, c’est du réel, et un monde sans accident de la route, ça deviendra, aussi, possible dans un futur proche », répond Imène Khanfir.
Elle s’explique : « Aujourd’hui, dans le secteur automobile, l’IA intervient sur pratiquement toute la chaîne de valeur, de la conception à la production, de la conduite à la maintenance. Dans la conception, par exemple, l’IA peut remplacer les simulateurs physiques qui sont très lourds et très coûteux par des modèles prédictifs. Il y a aussi l’exploration de plusieurs milliers de formes de matériaux qui se font par l’IA et qui peuvent générer des designs qui sont beaucoup plus sûrs, moins chers et plus performants. Je cite l’exemple de Microsoft Azure Quantum Elements. Il a permis de détecter un matériau, parmi 32 millions d’autres, qui peut limiter et diminuer jusqu’à 70% l’utilisation du lithium dans les batteries, ce qui a révolutionné la batterie dans le véhicule électrique. Autre exemple : dans la conduite autonome, l’IA est au cœur de ce qu’on appelle les systèmes d’aide à la conduite par la combinaison des capteurs, des caméras, des données cartographiques. Aujourd’hui, le véhicule intelligent est doté d’une compréhension de l’environnement qui surpasse même celle de l’humain. Il en est de même pour la maintenance : l’IA peut anticiper des pannes de moteur, une usure de freins, même une crevaison de pneus avant que cela ne se produise. Ce qui offre plus de sécurité et de qualité pour la conduite. J’arrive maintenant à l’expérience utilisateur. C’est une facette qui permet de faire de l’habitacle de l’automobile intelligent un espace très agréable à vivre. Désormais, la voiture devient connectée, interactive, digitalisée, équipée de divertissements embarqués. Le paiement embarqué permet de payer le parking, le péage et même le carburant. Le tout avec des assistants vocaux intelligents qui peuvent même être personnalisés selon le conducteur lui-même ».
Plus concrètement, la panéliste revient sur la naissance du dernier « bébé », comme elle dit, d’Exypnos. « C’est Idiris, c’est un produit biométrique qui permet l’identification du conducteur pour permettre le démarrage de la voiture. Il permet aussi d’ajuster sur mesure le siège, le volant ou les miroirs. Plus que ça, il permet de reconnaître la fatigue, l’état de stress. Il peut même alerter en cas de malaise, tout en per- mettant d’analyser le style de conduite. En fait, c’est une IA qui est au service du bien-être du conducteur et qui peut présenter, en même temps, une valeur ajoutée pour les compagnies d’assurance.
Ce « bébé » Idiris est accompagné par Innovation City et la TA qui nous supportent pour le tester dans un environnement automobile. C’est là notre plus grand défi, celui des véhicules connectés et interconnectés, à savoir la cybersécurité. Il y a aussi le défi gigantesque de l’éthique dans l’utilisation des don- nées collectées. Nous aurons, désormais, un nombre infini de données personnelles, dont l’utilisation doit être responsable ».
Se réinventer face à ce changement radical
Sur la même lancée, Mehdi Hadrouchi, directeur du développement commercial chez Focus, essayera, de par son expérience, de situer la Tunisie dans cette nouvelle chaine de valeurs. Il s’agit de savoir quel maillon elle occupe et quelles sont les possibilités de développement.
« Pas mal de chiffres sur l’industrie des composants automobiles en Tunisie ont été mentionnés. Ils dénotent de la réussite de ce secteur qui a su se trouver une place dans la chaîne de valeur mondiale de l’industrie automobile. Mais je dirais que c’est la chaîne classique », indique-t-il.
Il précise : « La valeur de la voiture, à 80-90%, est axée sur les composants. Mais l’industrie est en pleine mutation, et depuis quelques années, elle est en train de s’accélérer avec l’émergence du software et l’importance qu’il prend dans la chaîne de valeur de l’automobile aujourd’hui. L’IA est venue donner un coup d’accélérateur supplémentaire à cette transformation. Les études disent que d’ici 2030, 40-60% de la valeur d’une voiture, ce serait du software. Le développement n’est plus axé sur les composants ; il est plus axé sur cette expérience utilisateur ».
« Du coup, je pense qu’il y a des questions à se poser, notamment en Tunisie, sur comment on peut se réinventer face à ce changement radical. Je tiens juste à souligner qu’en Tunisie, il y a l’industrie des composants et heureusement, mais pas que. Il y a aussi pas mal de petites pépites sur la partie notamment R&D, engineering et développement software. Je pense que ces sociétés-là doivent être plus valorisées par rapport à l’offre globale de la Tunisie dans le secteur de l’automobile. En fait, on doit faire le tri dans l’industrie automobile, entre l’industrie des composants classiques et la demande future des constructeurs, des équipementiers et autres acteurs majeurs de l’automobile», conclut-il.
Une carte à jouer pour la Tunisie
Le souhait de Mehdi Hadrouchi peut se réaliser en se référant à l’expérience présentée par Mohamed Ben Ahmed, DG de STMicroelectronics Tunisie. Connaissant un peu l’écosystème, il va montrer qu’il y a des petites pépites sur la partie R&D, engineering et développement software qui peuvent faire le trait d’union entre l’industrie automobile, l’industrie des composants et la demande future.
« STMicroelectronics, c’est un groupe européen, d’origine franco-italienne, spécialisé dans le semi-conducteur et l’industrie des composants. La particularité que nous avons par rapport à d’autres acteurs sur le marché, c’est que nous avons un modèle qu’on appelle IDM, à savoir que nous faisons deux choses à la fois : la conception et la fabrication du semi-conducteur. Certains acteurs ne font que la conception et d’autres ne font que la production. Cela nous a donc permis de maîtriser toute la chaîne de valeurs, depuis la conception jusqu’à la sécurisation de la production dans nos usines, mais également de servir nos clients qui sont dans divers marchés, notamment le marché automobile qui pèse à peu près entre 40 et 45% du chiffre d’affaires du groupe ST. Nous servons également d’autres secteurs, notamment celui des téléphones portables et tout ce qui est périphérique PC », dit-il en présentant sa société et son secteur d’activité. Cela dit, où se situe la société par rapport à la Tunisie ?
« ST a investi en Tunisie depuis 2001. Cela fait 24 ans qu’on est là. C’est un investissement recherche et développement au niveau ingénieur. Le site tunisien détient par ailleurs une autre particularité et principalement la conception dans les blocs internes d’un microprocesseur et dans le software embarqué. Cela peut aller du software très bas niveau jusqu’aux softwares industriels capables d’évaluer la plateforme et de choisir celle avec laquelle s’engager pendant les dix prochaines années. C’est, pour nous, quelque chose d’assez stratégique parce qu’en fait, il faut absolument entrer sur un marché. Après, nous restons pour une dizaine d’années. C’est complètement l’opposé du marché « consumeur » où là, chaque année, il y a une nouvelle tendance », indique-t-il, avant de revenir au marché automobile. « Notre spécialité, c’est principalement le software embarqué. Cela fait plus de 20 ans qu’on investit au niveau de l’écosystème tunisien. On est fier des équipes tunisiennes en ce sens qu’aujourd’hui, ce sont des métiers qui sont rares dans le monde entier. On parle des compétences systèmes à la fois matérielles mais également logicielles, avec un peu d’instrumentation. Ces compétences existent dans certains pays, notamment en Afrique, et en Tunisie en particulier.
Dans notre centre, nous sommes à peu près 300 personnes. C’est un centre qui a de l’expérience dans l’investissement au niveau de l’embarqué. Mais je pense aussi qu’il y a de nouvelles opportunités par rapport à la transformation drastique de l’automobile. On parle des deux tendances, l’électrification et la digitalisation, qui vont se renforcer avec l’intelligence artificielle. Il y a là des créneaux, des opportunités à exploiter pour les sociétés de développement software. C’est une carte à jouer pour la Tunisie : investir au niveau écosystème, notamment à partir des écoles d’ingénieurs, mais pas seulement. J’ai appris récemment qu’un certain nombre de mastères vont être créés pour le secteur automobile. C’est très important. Aujourd’hui, beaucoup de nouveaux acteurs sont intéressés par ces compétences, qui sont rares sur le marché mondial. La Tunisie peut vraiment jouer cette carte-là ».
Nous avons besoin des talents
Reste enfin le plus important : la compétence humaine, la ressource humaine, considérée comme la clé pour pouvoir devancer et accompagner ces évolutions. C’est Hichem Turki, CEO de Novation City, qui préside à la destinée de la zone technologique de Sousse, avec une quarantaine d’entreprises, qui va répondre à la question. Il s’agit de savoir comment il situe la formation des compétences en quantité et en qualité en Tunisie et comment les entreprises parviendront à la fois à avoir les compétences requises et à les retenir.
« Je pense qu’on a tous compris que toutes les transformations dont on parle aujourd’hui dépendent énormément de la nouvelle technologie, et notamment de l’IA. Et bien sûr, pour accompagner tout cela, nous avons besoin des talents et des hommes. Innovation City, comme toute technopole d’ailleurs, a la mission difficile de créer un écosystème entre l’enseignement supérieur, la recherche et les entreprises et d’être un agitateur, si je peux dire, de cet écosystème pour pouvoir, justement, créer les besoins et, derrière, donner la réponse à ces besoins », confirme le panéliste.
Il précise : « Pour répondre à ce besoin, nous avons travaillé sur deux centres de compétences. Un premier centre de compétences dans l’industrie 4.0, essentiellement pour accompagner les industriels dans leur transformation digitale, dans la mise en place de l’intelligence artificielle au niveau de leur production et au niveau de leur activité industrielle. Tous nos centres de compétences ont la même forme, c’est-à-dire qu’il y a la partie conseil, la partie formation complémentaire, et la partie incubation et accélération pour la création de technologies. On ne veut pas par ailleurs que cette transformation se fasse uniquement par des technologies qui existent à l’extérieur. Il faut les avoir, ces technologies extérieures, mais il faut y rajouter des briques tunisiennes. Donc, il faut qu’on soit aussi développeur de technologies. Et la dernière brique à rajouter à ces centres de compétences, c’est de disposer de laboratoires et, par rapport aux centres de compétences en indus- trie 4.0, d’une smart factory pour qu’on puisse tester, essayer les nouvelles technologies tout en étant, justement, à l’écoute des entreprises pour pouvoir transmettre ces besoins vers l’enseignement supérieur.
Dans ce cadre-là, effectivement, de nouveaux mastères ont été créés. C’est le cas pour le secteur automobile pour lequel un centre de compétences est en train d’être mis en place entre des entreprises inter- nationales et des écoles. C’est un deuxième centre de compétences dans l’intelligence artificielle. Dans ce centre de compétences, nous avons investi dans une capacité de calcul, un DGX, pour donner la capa- cité à nos startups et même aux entre- prises qui font du développement de pouvoir créer de l’intelligence artificielle.
Tout cela avec l’idée que nous avons besoin de talents. C’est en ce sens que nous avons organisé des for- mations massives pour des étudiants, des professionnels, dans l’intelligence artificielle. L’année dernière, nous avons formé 500 personnes. Cette année, nous avons pour objectif d’en former 1 500. Ces formations seront certifiées par NVIDIA avec qui nous avons développé justement un partenariat. Nous sommes reconnus maintenant en tant que hub d’innovation d’intelligence artificielle ».
Compte rendu de Mohamed Ali Ben Rejeb
Cet article est disponible dans le mag de l’Economiste Maghrébin n° 921 du 4 au 18 juin 2025
L’article L’IA au service de la compétitivité du secteur de l’automotive : Défendre la position qu’occupe aujourd’hui la Tunisie est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.
Un séisme de magnitude 6,4 a frappé la région d’Atacama, dans le nord du Chili, vendredi 6 juin 2025, sans faire de victimes, mais provoquant une coupure d’électricité pour plus de 20 000 personnes, selon les autorités. Le tremblement de terre s’est produit à 54 kilomètres au sud de la ville de Diego de Almagro, d’après le Centre national de sismologie.
Le président Gabriel Boric a déclaré sur son compte X qu’aucune blessure n’avait été signalée jusqu’à présent.
Des médias locaux ont diffusé des images montrant des fenêtres brisées et des pans de murs effondrés dans la ville de Copiapó, située à 800 kilomètres au nord de la capitale Santiago.
Miguel Ortiz, directeur adjoint des urgences à l’Agence nationale de prévention des catastrophes, a indiqué que l’électricité avait été coupée pour 23 000 abonnés dans la région d’Atacama et que des glissements de terrain mineurs avaient été signalés.
L’article Séisme de magnitude 6,4 dans le nord du Chili : plus de 20 000 foyers privés d’électricité, aucune victime est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.
Se pourra-t-il que Donald Trump soit visé par une troisième procédure d’impeachment ? Cela est envisageable depuis que le milliardaire américain d’origine sud-africaine Elon Musk, désormais devenu le pire cauchemar de l’actuel locataire de la Maison Blanche depuis son départ volontaire ou forcé du département pour l’efficacité gouvernementale (DOGE) a dégoupillé une véritable bombe médiatique en menaçant de faire «éclater la vérité» sur la présumée implication du magnat de l’immobilier dans le scandale sexuel lié à Jeffrey Epstein – le sulfureux milliardaire américain accusé d’avoir organisé pendant près de 20 ans un vaste réseau d’exploitation de mineures pour les livrer en offrande à des personnalités fortunées…
« C’est le moment de lâcher la bombe : Donald Trump figure dans les dossiers Epstein. C’est la véritable raison pour laquelle ils n’ont pas été rendus publics. Retenez ce post pour le futur, la vérité éclatera », a révélé Elon Musk dans un post publié jeudi 5 juin sur son réseau social X (ex-Twitter). Ainsi, l’homme le plus riche du monde insinue que Donald Trump figurait dans des dossiers gouvernementaux secrets sur d’anciens associés riches et puissants d’Epstein.
Preuve à l’appui, Musk exhibe une vidéo de 1992 ressortie des archives de la chaîne NBC, laquelle montre les images d’une soirée organisée par Donald Trump dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, à laquelle participent plusieurs jolies femmes blondes, toutes pom-pom girls de grandes équipes de football américain.
A un moment, le maître des lieux se penche vers un de ses invités, Jeffrey Epstein, et lui glisse des mots à l’oreille en pointant du doigt les jeunes femmes sur la piste de danse. Selon NBC, il lui dit « she is hot » (elle est sexy), avant d’ajouter une seconde blague inaudible. Ses commentaires provoquent l’hilarité du financier.
D’ailleurs, le futur président américain, qui était le voisin d’Epstein en Floride et à New York, ne s’en cache pas. Lors d’un un entretien en 2002, il a déclaré : « Je connais Jeff depuis 15 ans. Un type génial… C’est un plaisir de passer du temps avec lui. On dit même qu’il aime autant les jolies femmes que moi », déclarait-il. Avant d’ajouter : il les préfère « plutôt jeunes ».
Toutefois, il s’est rétracté après l’arrestation le 6 juillet de « ce type génial » en affirmant avoir coupé tout contact avec lui depuis plusieurs années. « Je n’étais pas un fan de Jeffrey Epstein. Ce n’est pas quelqu’un que je respectais », a-t-il encore affirmé vendredi sur son réseau Trush.
Pour rappel, le milliardaire américain achète en 1998 Little Saint James, une île privée située dans les Îles Vierges britanniques. Cette île, surnommée « l’île de tous les péchés » sera au cœur du réseau d’exploitation sexuelle de mineures de Jeffrey Epstein., qui sera révélé vingt ans plus tard.
Entre 2002 et 2005, il fait venir des mineures dans ses résidences de Manhattan et de Palm Beach, en Floride, « pour se livrer à des actes sexuels avec lui, après quoi il leur donnait des centaines de dollars en liquide ».
Accusé d’être à la tête d’un vaste réseau de trafic de jeunes filles, le financier de 66 ans est arrêté le 6 juillet 2019 par la FBI à sa descente d’avion, inculpé deux jours plus tard pour exploitation sexuelle de mineures et association de malfaiteurs, passibles au total de 45 années d’emprisonnement et condamné à une peine aménagée de prison de 13 mois. Le 10 août 2019, vers 6h30 du matin, Jeffrey Epstein est retrouvé par des agents pénitentiaires pendu dans sa cellule.
A noter également que l’affaire Epstein a éclaboussé de nombreuses personnalités publiques, impliquant jusqu’à la famille royale britannique… Mais également Michael Jackson ou encore l’ex-président Bill Clinton – qui a été soupçonné d’avoir voyagé plusieurs fois à bord du jet d’Epstein, surnommé le « Lolita express », car des jeunes femmes montaient régulièrement à bord.
Pourtant, faut-il souligner, aucune source officielle n’a jamais confirmé que le président apparaissait dans l’un ou l’autre des documents liés à l’affaire ; d’autre part, Elon Musk n’a ni précisé de quels document il parlait ni fourni aucune preuve de ce qu’il avançait.
Pour sa part, avant sa réélection en janvier 2025, Donald Trump avait affirmé qu’il n’aurait « aucun problème » à rendre publics les dossiers relatifs à Epstein. Une promesse que son administration n’aura pas tenue ; d’où les rumeurs les plus folles.
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À Kasserine, deux patients victimes de crises cardiaques aiguës ont été pris en charge avec succès par l’équipe médicale de l’hôpital universitaire Badr Eddine Aloui, grâce à une intervention coordonnée via la plateforme numérique « Najda TN ».
Les deux personnes ont bénéficié de procédures de cathétérisme, toutes deux réussies. Leur état est actuellement stable.
La plateforme « Najda TN » a été conçue pour faciliter l’identification rapide des cas de crise cardiaque et orienter les patients vers les centres spécialisés les plus proches. Déployée dans plusieurs gouvernorats de l’intérieur du pays, elle s’inscrit dans un effort plus large visant à renforcer l’équité dans l’accès aux services d’urgence, en particulier dans les régions éloignées des grands centres hospitaliers.
Cette première intervention réussie à Kasserine illustre le potentiel de cet outil numérique pour améliorer la coordination et la rapidité des soins en situation critique.
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Le Wall Street Journal a publié une enquête consacrée au conflit qui a eu lieu au Yémen et en mer Rouge entre la marine américaine et le groupe Ansar Allah (Houthis) avant que les deux camps ne concluent un accord de cessez-le-feu début mai grâce à une médiation omanaise. Cette guerre asymétrique avec ses affrontements entre une armée régulière et un acteur non étatique en l’occurrence un groupe armé est devenue un cas d’école à étudier pour les Américains. (Ph. À bord de l’USS Harry S. Truman en février 2025 en mer Rouge).
Imed Bahri
L’enquête indique que les responsables américains analysent actuellement ce conflit afin de déterminer comment cet adversaire coriace leur a posé sérieusement problème et a pu défier la meilleure flotte du monde en référence au porte-avions USS Harry S. Truman. Ce jour-là, un F/A-18 Super Hornet américain tentait d’atterrir sur le porte-avions Truman en mer Rouge mais l’appareil d’une valeur de 67 millions de dollars a dérapé hors de la piste du porte-avions et a coulé dans l’eau.
Les Houthis, qui ont une autre version, ont indiqué avoir abattu l’avion de chasse. Il s’agissait du troisième avion perdu en moins de cinq mois.
Selon le WSJ, les Houthis se sont révélés être un adversaire étonnamment redoutable s’engageant dans les batailles les plus féroces menées par la marine américaine depuis la Seconde Guerre mondiale. Le journal ajoute que les Houthis ont bénéficié de la prolifération de missiles et de drones bon marché acquis auprès de l’Iran, lançant des missiles balistiques antinavires.
Le WSJ révèle qu’une trentaine de navires ont participé à des opérations de combat en mer Rouge entre fin 2023 et mai 2025, soit environ 10% de la flotte américaine en service actif. Durant cette période, les États-Unis ont bombardé les Houthis de munitions d’une valeur d’au moins 1,5 milliard de dollars, selon un responsable américain.
Bien que la marine américaine ait réussi à détruire une partie importante de l’arsenal houthi, elle n’a pas été en mesure, comme l’affirme le journal, d’atteindre son objectif stratégique de rétablir la navigation en mer Rouge tandis que le groupe yéménite n’a pas cessé de lancer régulièrement des missiles sur Israël.
Les dirigeants de l’armée et des membres du Congrès américains ont commencé à examiner les faits entourant la campagne au Yémen afin d’en tirer les leçons. Ils craignent que le déploiement militaire ait compromis l’état de préparation global des forces américaines.
Le Pentagone enquête lui aussi sur les accidents d’avions disparus et sur une collision distincte en mer Rouge impliquant le porte-avions Truman. Les résultats sont attendus dans les prochains mois.
Selon le journal américain, le déploiement de forces pour combattre les Houthis a eu pour conséquence le retrait d’équipements militaires déployés en Asie qui ont pour mission la dissuasion de la Chine et cela a également retardé les calendriers de maintenance des porte-avions. Les effets de ce déploiement devraient se faire sentir pendant des années.
Malgré cette usure et cet épuisement, les responsables de la Marine estiment que leur combat contre les Houthis leur a apporté une expérience inestimable et le conflit en mer Rouge est perçu au Pentagone comme un entraînement avant un conflit potentiellement plus intense et plus complexe.
En revanche, les Houthis ont acquis une puissance considérable depuis qu’ils ont pris le contrôle de la majeure partie du pays il y a dix ans. Et le WSJ rapporte que, depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, le groupe yéménite a commencé à attaquer les villes et les navires israéliens transitant par la mer Rouge.
Les Houthis ont lancé leur première salve de drones et de missiles le 19 octobre 2023 contre l’USS Carney en mer Rouge pendant dix heures ce qui avait pris de court les marins à bord.
Cette bataille est décrite comme l’une des plus intenses impliquant un navire de guerre américain depuis près d’un siècle. Les Houthis n’ont pas seulement attaqué mais ils ont aussi abattu plus d’une douzaine de drones et quatre missiles de croisière rapides.
Lorsque les Houthis ont menacé d’intensifier leurs attaques, les responsables militaires américains ont rapidement résolu un problème logistique. Les destroyers comme le Carney n’avaient pas participé aux combats depuis près de deux semaines car ils faisaient la navette en Méditerranée pour se réarmer et les pays voisins craignaient de devenir eux-mêmes des cibles des Houthis.
Le ministère américain de la Défense a finalement réussi à utiliser un port en mer Rouge, ce qu’un responsable a décrit comme une avancée majeure car cela a permis aux navires de la marine américaine de se réapprovisionner en armes sans avoir à quitter le théâtre des opérations.
Le journal poursuit en expliquant que le rythme des opérations a pesé lourd sur la marine qui a dû rester en alerte 24 heures sur 24 car elle était constamment sous le feu des Houthis.
Par conséquent, le porte-avions USS Dwight D. Eisenhower n’a effectué qu’une seule brève traversée au cours de sept mois de combats.
Bien que la marine américaine soit habituée à opérer dans un environnement similaire dans le golfe Persique où les forces iraniennes sont présentes à proximité, cependant dissuader des milices comme le groupe Ansar Allah au Yémen est plus difficile que de dissuader une armée conventionnelle soulignant que ces groupes sont devenus plus dangereux avec la prolifération des missiles balistiques antinavires et des drones d’attaque.
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Les Aigles de Carthage se sont inclinés, en match amical, face aux Lions de l’Atlas, hier soir, vendredi 6 juin 2025, par 2 buts à 0. En toute logique. Le score aurait pu être encore plus corsé en faveur des Marocains qui s’étaient montrés plus entreprenants et ont dominé la rencontre en long et en large.
Les protégés de Walid Regragui étaient, il est vrai, mieux armés techniquement et physiquement, gagnaient pratiquement tous les duels, dominaient dans tous les compartiments du jeu et monopolisaient le ballon, créant de nombreuses occasions de buts non transformées en première mi-temps.
Les Tunisiens, qui se contentaient de défendre et de repousser le ballon à qui mieux mieux, incapables qu’ils étaient de construire le jeu ou de mener des contre-attaques dignes de ce nom, ce que le dispositif tactique mis en place par le coach Sami Trabelsi prévoyait, présomptueusement. Que de déchets techniques ! Que de balles offertes à l’adversaire ! Que de passivité et de naïveté dans les duels !
Il a fallu aussi que Ali Abdi, censé être l’un des piliers de l’équipe, y mette du sien pour faire perdre les siens, en se jetant carrément – comme un vulgaire débutant – dans la surface de réparation marocaine, croyant pouvoir ainsi obtenir un pénalty inexistant. Deuxième carton jaune et expulsion, sanctions justement infligées par l’arbitre malien, qui était du reste excellent de bout en bout.
Il ne fallait pas tant pour que la machine, qui avait miraculeusement tenu jusque-là face au raz-de-marée marocain, se déglingue et perde pied. Encore heureux que le premier but des Lions de l’Atlas, œuvre de l’insaisissable Achraf Hakimi, laissé sans surveillance au milieu de la défense tunisienne, soit venu à la 80e minute, suivi de celui de Ayoub El Kaabi à 90+4, sur une récupération de la balle au milieu du terrain et une contre-attaque foudroyante : deux passes et but!
La Tunisie, qui n’a rien montré de bon, méritait de perdre. Le Maroc quant à lui, classé 12e mondial, invaincu en 11 matches d’affilée, aurait pu gagner avec un plus large score. Les forces en présence étaient décidément très inégales. Et les ruses tactiques habituelles – défendre à 11, casser le rythme de l’adversaire, ralentir la manœuvre, endormir le match, etc. – n’ont servi à rien, sauf à retarder l’heure de vérité, survenue à la 80e minutes du match.
Il faut se rendre à l’évidence : n’en déplaise au directeur technique national, Zied Jaziri, le football tunisien est bel et bien malade et ne produit plus de vrais talents. Sinon on l’aurait su…
I. B.
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Tunis, UNIVERSNEWS (MONDE) – Les groupes armées, surtout parmi les extrémistes religieux; ont repris du service, pour semer le chaos en Libye, et le premier jour de l’Aïd al-Idha ont eu une physionomie atroce, à Tripoli où des affrontements à l’arme lourde et moyenne ont éclaté entre groupes armés dans le quartier de Dabbasha à Sabratha, dans l’ouest de la Libye, faisant des morts et des blessés, et semant la panique parmi la population civile. Jeudi, la ville a été le théâtre de violents affrontements sanglants entre groupes armés, dans l’un des affrontements les plus violents que la ville ait connus depuis des mois.
Les affrontements ont éclaté après qu’un groupe armé de la ville de Zawiya ait attaqué la station balnéaire de Liberton, connue comme l’un des sites contrôlés par Ahmed al-Dabbashi, surnommé «El Ammou» (El Ammou), une personnalité recherchée au niveau international pour terrorisme, trafic d’êtres humains et crimes contre l’humanité.
L’attaque faisait suite aux accusations portées contre «l’oncle» pour son implication dans le meurtre de Mohammed Al-Khadhraoui, un jeune homme de la ville de Zawiya. Un groupe armé composé de proches de la victime a riposté en ciblant directement le complexe hôtelier, faisant des morts, notamment Abdul Rahman Mohammed Al-Dabashi, surnommé « Al-Google », et Abdulrazzaq Al-Lasayni, surnommé « Al-Tishto », ainsi qu’une autre personne surnommée «Si Si». Plusieurs citoyens ont également été blessés, certains ayant été transférés à l’hôpital germano-libyen pour y être soignés, tandis que d’autres ont disparu dans le chaos.
L’Institution nationale des droits de l’homme a publié une déclaration urgente appelant les citoyens et les résidents à rester chez eux et à éviter les zones de combats pour leur propre sécurité. Elle a également demandé l’ouverture de couloirs humanitaires d’urgence afin de permettre aux ambulances et aux équipes du Croissant-Rouge d’atteindre les blessés et d’évacuer les personnes bloquées.
L’Association du Croissant-Rouge de Subrata a exhorté les habitants à ne pas quitter leur domicile et a désigné un numéro d’urgence à contacter en cas de situation critique, mettant en garde contre toute mise en danger des civils sous quelque prétexte que ce soit.
Il convient de noter qu’Ahmed al-Dabbashi, surnommé « El-Ammou », est considéré comme l’un des chefs les plus influents des groupes armés de l’ouest de la Libye. Des rapports de sécurité indiquent qu’il est impliqué dans la création d’un groupe armé connu sous le nom de « 48 » et qu’il contrôle des réseaux de traite d’êtres humains sur la côte libyenne. Sa fortune personnelle est estimée à plus de 250 millions de dinars libyens.
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