Durant la nuit du lundi 2 juin, un séisme de magnitude 5,8 s’est produit au large de Marmaris, une station touristique en Turquie.
Une fille a été tuée lors du séisme alors que 69 personnes ont été blessées en tentant de fuir pour se mettre à l’abri. C’est ce qu’indique le ministère turc de l’Intérieur, rapporte la radio privée Expresse Fm. Dans la province touristique de Mugla où se trouve Marmaris, des personnes ont sauté dans la panique d’une certaine hauteur.
A noter que le séisme, survenu à 2h17 (heure de Turquie) a également été ressenti dans le sud-est de la Grèce, dans les îles du Dodécanèse, y compris à Rhodes où des touristes ont été évacués de leur hôtel, ainsi qu’en Egypte, selon les organismes locaux de surveillance de l’activité sismique, sans faire de blessés.
Un séisme de magnitude 5,8 sur l’échelle de Richter a frappé dans la nuit de lundi à mardi la ville côtière de Marmaris, située dans le sud-ouest de la Turquie, a annoncé la Présidence turque de la gestion des catastrophes et des urgences (AFAD).
L’épicentre du tremblement de terre se trouvait en mer Méditerranée, et la secousse a été enregistrée à 02h17 (heure locale). Le séisme a été ressenti dans plusieurs régions voisines, notamment sur l’île grecque de Rhodes.
Selon les autorités, une adolescente de 14 ans est décédée après avoir été prise d’une crise de panique. Transportée à l’hôpital, elle n’a pu être réanimée par les équipes médicales.
Par ailleurs, au moins 69 personnes ont été blessées en tentant de fuir leurs habitations dans un mouvement de panique. Les blessés ont été pris en charge par les services de secours. Aucun dégât structurel majeur n’a été signalé pour l’instant, ont précisé les autorités.
La Turquie est régulièrement touchée par des tremblements de terre en raison de sa position sur plusieurs failles sismiques actives, notamment la faille nord-anatolienne.
La Journée mondiale du petit-déjeuner, célébrée chaque année le premier dimanche de juin, a été marquée en Tunisie par une dégustation de spécialités turques au Centre culturel Yunus Emre (YEE) de Tunis, qui a permis aux Turcs et aux Tunisiens de se retrouver autour d’une même table, s’est félicité le chef Adem Çelik. (Photos Anadolu Agency).
A travers cet événement culinaire, organisé hier, dimanche 1er juin 2025, le YEE a mis à l’honneur les spécialités du petit-déjeuner traditionnel de la Turquie, en présence de l’ambassadeur Ahmet Misbah Demircan, des représentants de missions diplomatiques, des employés d’institutions turques, des étudiants du centre ainsi que des membres de la communauté turque vivant en Tunisie.
Lors de l’événement, où une variété de produits phares du petit-déjeuner turc – tels que fromages, olives, confitures, börek et simit – ont été proposés aux invités, l’ambassadeur Demircan a souligné l’importance de ce repas dans la culture turque, rappelant qu’il constitue souvent le moment central dans de nombreux restaurants en Turquie.
Un esprit de partage
Le chef Ayhan Mersin, qui a élaboré les préparations pour l’occasion, a déclaré à l’Agence Anadolu : «Nous avons composé un menu riche en saveurs régionales pour faire découvrir le petit-déjeuner turc à nos frères tunisiens».
Le chef Adem Çelik, cuisinier à l’ambassade de la Turquie à Tunis, a également exprimé sa joie et sa fierté d’avoir pu faire découvrir les douceurs et préparations boulangères de la Turquie à des amis turcs et tunisiens, dans un esprit de partage.
. À cette occasion, de nombreux événements sont organisés en Türkiye et dans ses représentations à l’étranger pour faire découvrir la richesse et la convivialité du petit-déjeuner turc.
Analyse comparative de 8 destinations touristiques méditerranéennes, dont la Tunisie, et leurs performances en 2024. Une entrée en matière pour réfléchir sur l’avenir du tourisme en Tunisie, en termes de rentabilité, par rapport à ses concurrents directs qui l’ont distancée depuis 1995, à l’instar du Maroc. Sachant que la rentabilité du tourisme se mesure aux recettes en devises et non au nombre de visiteurs étrangers.
Habib Glenza
Habib Ammar, candidat de la Tunisie au poste de Secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) pour la période 2026-2029, a mis en garde contre les dérives du modèle touristique actuel, qu’il juge non durable et voué à l’échec à long terme.
Dans un entretien accordé à l’Agence Tap, Ammar a souligné «l’impossibilité de continuer à fonctionner avec un modèle qui, s’il perdure, entraînera la disparition du secteur touristique dans 80 ans». «Il est urgent de repenser notre manière de concevoir le tourisme. Cela ne signifie pas abandonner les formes classiques, mais il faut en parallèle développer de nouveaux modèles plus durables», a-t-il insisté.
M. Ammar, qui a occupé le poste de ministre du Tourisme en Tunisie de 2020 à 2021, sait que, depuis le début des années 2000, le tourisme tunisien traverse une période d’essoufflement et de crise structurelle provoquée par l’inadaptation de ses produits aux goûts changeants des voyageurs, ce qui est pénalisant face à l’exacerbation de la concurrence dans le pourtour méditerranéen.
La crise du tourisme tunisien a commencé avec d’importants reculs en 2002, 2011, 2015 et 2016, en relation, notamment, avec les conditions particulièrement difficiles connues par la Tunisie sur les plans sécuritaire et social ainsi qu’à l’effondrement en 2020 et 2021 des différents indicateurs du secteur sous l’effet de la pandémie de la Covid-19 et des restrictions ayant frappé les déplacements sur le plan mondial qui en ont résulté.
Malgré les efforts déployés en matière de promotion du produit touristique sur les marchés émetteurs, la position de la Tunisie dans le bassin méditerranéen n’a cessé de reculer depuis.
Recul de la Tunisie face à ses concurrents directs : le Maroc et la Jordanie
En 1995, les recettes touristiques de la Tunisie dépassaient de 10% celles du Maroc et elles correspondaient au double de celles de la Jordanie.
En 2010, ces recettes représentaient près de deux tiers de celles de la Jordanie, et moins de la moitié de celles du Maroc.
En 2023, l’écart avec ces deux pays est demeuré important et a même continué de se creuser malgré la reprise prometteuse enregistrée, et dont on ne cesse de nous rebattre les oreilles.
Le niveau des recettes touristiques de la Tunisie représente aujourd’hui moins du quart de celles du Maroc et moins du tiers de celles de la Jordanie
2024 a été une année record pour plusieurs pays touristiques des rives, nord et sud, de la Méditerranée. Parmi ces pays, Malte, la Croatie et la Grèce se sont particulièrement distingués.
Performances des 8 destinations méditerranéennes étudiées en 2024
La présente analyse comparative repose sur les données de l’Organisation mondiale du Tourisme (OMT). Elle n’inclut pas les résultats du tourisme en France, en Espagne et en Italie, qui restent nettement intouchables.
Malte est la destination touristique la plus performante en Méditerranée en 2024: elle accueille 3,56 millions de touristes et réalise 3,3 milliards d’euros de recettes (10,3 milliards de dinars tunisiens) pour un pays qui compte moins de 500 000 habitants!
L’OMT rapporte que ce petit pays a enregistré, en 2024, le taux de croissance le plus élevé des recettes touristiques parmi les destinations du sud de la Méditerranée, avec une augmentation de 22%.
Le dernier rapport de national des statistiques confirme que l’industrie touristique maltaise a atteint de nouveaux sommets en 2024, en accueillant un nombre record de 3,56 millions de touristes entrants (tous marchés confondus). Cette étape souligne la croissance forte et soutenue du pays dans le paysage touristique mondial.
Les dépenses totales des touristes ont augmenté de 23,1%, passant de 2,7 milliards d’euros en 2023 à 3,3 milliards d’euros en 2024, avec une dépense par personne de 924 euros. Cela reflète la capacité de Malte à attirer des visiteurs plus dépensiers, renforçant le rôle de l’industrie en tant que moteur économique clé.
Après avoir dépassé les niveaux d’avant la pandémie en 2023, Malte a maintenu son élan avec une augmentation de 19,5% des arrivées en 2024 par rapport à l’année précédente (contre 5% pour l’Europe) s’affirmant ainsi comme l’une des destinations les plus performantes en Europe, devant l’Espagne, le Portugal, Chypre et la Croatie.
L’Albanie, pays de la taille de la Bretagne française et qui compte 2,5 millions d’habitants, a accueilli, en 2024, 11,7 millions de touristes et réalisé 4,7 milliards d’euros de recettes, contre 2,8 milliards en 2022.
Ce dynamisme reflète le souhait du pays de rattraper son retard après 40 ans de dictature et d’atteindre le cap de 20 millions de visiteurs et 18 milliards d’euros en 2030.
L’Albanie opte pour un tourisme haut de gamme à des prix plus élevés, et donc très rentable
La Grèce a accueilli, en 2024, 40,7 millions de touristes, en hausse de 12,8% par rapport à 2023, et réalisé des recettes de 21,592 milliards d’euros (73 milliards de dinars tunisiens), en hausse de 4,8% par rapport à 2023. Ce n’est pas mal pour un pays qui compte moins de 11 millions d’habitants, le même nombre qu’en Tunisie.
La majorité des touristes proviennent des 27 pays membres de l’Union européenne (53,5%), en hausse de 11% sur un an. «Cette évolution est due à la fois à la hausse de 12,2% du trafic de voyageurs en provenance des pays de la zone euro (14,5 millions) et à l’augmentation de 8,6% des voyageurs des pays de l’UE-27 hors zone euro», précise le communiqué de la Banque de Grèce (BDG).
En 2024, l’excédent de la balance des paiements touristiques a enregistré une hausse de 3,4% sur un an, selon les chiffres définitifs de la BDG.
Pour la Croatie, 2024 a été une année record avec 21,3 millions de touristes, en hausse de 4% par rapport à2023, 108,7 millions de nuitées (+1%) et 13,19 milliards d’euros (41 milliards de dinars tunisiens) de revenus (+1,7%).
Ce pays qui compte moins de 5 millions d’habitants séduit désormais toute l’année.
Le tourisme croate, qui a du mal à gérer ce boom touristique, veut faire face à la saturation de ses installations en juillet-août en misant davantage sur les ailes de saison, le premium et le durable.
La Turquie, quant à elle, bat ses propres records en matière de tourisme en 2024 : 62,2 millions de touristes, en hausse de 9,8% par rapport à 2023, et 61,1 milliards de dollars (190 milliards de dinars tunisiens) de recettes (+8,3%), pour un pays qui compte 86 millions d’habitants.
Dans l’ensemble, 2024 a été pour la Turquie l’année la plus fructueuse en matière de tourisme, notamment sportif.
Pour le Maroc, 2024 a été une année touristique record avec 17,4 millions de touristes, soit une hausse de 20% par rapport à 2023, et 10,62 milliards d’euros (37 milliards de dinars tunisiens) de recettes pour un pays qui compte 38 millions d’habitants, consolidant ainsi sa position de première destination touristique en Afrique.
Évoquant le programme «Cap Hospitality», qui s’inscrit dans le cadre des préparatifs du Maroc pour accueillir la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et la Coupe du Monde 2030, la ministre marocaine du tourisme, Fatim-Zahra Ammor a indiqué que son vise à accélérer la modernisation des établissements d’hébergement touristique classés, avec pour objectif la rénovation de 25 000 chambres.
L’Égypte a accueilli 14,3 millions de visiteurs en 2024, en hausse de 4% par rapport à 2023, totalisé 151,3 millions de nuitées, et réalisé des recettes record de 14 milliards de dollars (44 milliards de dinars tunisiens), en hausse de 7,8 %, pour un pays qui compte 111 millions d’habitants.
Parmi les touristes étrangers, les visiteurs saoudiens se démarquent avec des dépenses avoisinant 1,5 milliard de dollars, soit plus de 75 milliards de livres égyptiennes.
La Tunisie a accueilli, en 2024, 10,250 millions de touristes et réalisé 2,4 milliards de dollars (7,5 milliards de dinars tunisiens) de recettes, pour un pays qui compte 12 millions d’habitants.
Plusieurs raisons sont à l’origine de cette perte de vitesse de la Tunisie.
Il y a, d’abord, la faiblesse de la dépense moyenne du touriste en Tunisie, en raison de l’offre d’hébergement «all inclusive». Selon l’OMT, la dépense moyenne du touriste ne dépasse pas 438 dollars pour la Tunisie contre 1200 dollars en Jordanie et 1 410 dollars au Maroc, deux pays comparables au nôtre.
Il y a, ensuite, la réduction, en moins de 20 ans, de la capacité d’hébergement de 240 000 à 180.000 lits, du fait de la fermeture de nombreuses unités en relation notamment avec les défaillances en matière de maintenance.
Le diktat des tours opérateurs étrangers y est aussi pour beaucoup, puisque ces derniers poussent les hôteliers tunisiens a davantage de bradage des prix.
Autres raisons, et pas des moindres, la mauvaise qualité de l’ensemble des services hôteliers, notamment celui du linge; l’absence de formation professionnelle de base, continue et en alternance; le manque de moyens de transport aérien (low cost et charters) durant toute la saison, contrairement à d’autres pays méditerranéens facilement joignables en voiture, par train ou par avion; l’absence de stratégie pertinente à moyen et à long terme; et le manque de solidarité entre les acteurs du tourisme tunisien, qui agissent chacun de son côté.