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Retour sur la « Hadhra » de Fadhel Jaziri : Un monument intemporel toujours renouvelé

30. März 2025 um 20:50

Dès l’entame, la ferveur s’installe. Les « Mounchidin », dos tournés au public, commencent par l’intonation de la « Fatiha », suivie des invocations portées par la voix haute de Samir Ressaissi. Le rythme évolue crescendo et la « Hadhra » prend des allures d’une assemblée où se jouent toutes formes de joie et de tristesse, de bonheur et de mélancolie.

Quoiqu’on dise, la « Hadhra », méga-spectacle musical conçu et mis en scène par Fadhel Jaziri, est un monument intemporel, qui, depuis sa création en 1991, a traversé les générations et est resté intact. Avec toujours le même enthousiasme et la même fougue, le public continue à suivre et à apprécier avec entrain ce « Chghol » (travail) comme aime à le nommer son auteur.

Une représentation a été donnée lors de la nuit du Destin, le 26 mars 2025, au théâtre de l’Opéra à la Cité de la culture. 24 ans sont passés depuis la première représentation de « Hadhra », qui a réuni les cheikhs les plus réputés de l’époque, dont plusieurs ont disparu. Véritable institution, cette manifestation de chants sacrés a fait d’innombrables émules, dont le plus célèbre « Ziara » de Sami Lajmi, copie spectaculaire de son aîné « Hadhra » qui draine aussi les foules par centaines. Mais « Hadhra » mère demeure une authentique création visant à restituer et à restaurer une mémoire musicale qui s’est effilochée avec le temps. 

Recueillir les paroles anciennes, œuvrer à les reconstituer et les habiller d’une musique évolutive et moderne en fusionnant les instruments orientaux, tels que « Bendir », « Tabla » et « Darbouka » avec des instruments occidentaux, à l’instar du saxophone, guitare électrique, piano et batterie, telle a été la tâche de Jaziri qui s’est attelé à faire de son projet une version indémodable.

La version de « Hadhra » proposée à la nuit du Destin est fulgurante de beauté. Une magnifique fiesta de couleurs, de lumière, de chants et de danses mystiques, résultat d’une longue fouille dans les entrailles des confréries de toutes les régions de la Tunisie. Moments impressionnants qui nous font oublier le quotidien harassant et stressant et nous transportent dans un univers de rêve et de quiétude bien que les rythmes soient soutenus.

Dès l’entame, la ferveur s’installe. Les « Mounchidin », dos tournés au public, commencent par l’intonation de la « Fatiha », suivie des invocations portées par la voix haute de Samir Ressaissi. Passé cet instant de recueillement, le rythme évolue crescendo et la « Hadhra » prend des allures d’une assemblée où se jouent toutes formes de joie et de tristesse, de bonheur et de mélancolie soutenues par les voix puissantes représentant différentes tonalités de chants réinventés.

Il s’agit là d’une démonstration sans faille d’un patrimoine séculaire titillé par des touches de modernité tant sur le plan instrumental que des costumes et des transes en vue d’orchestrer une symphonie nouvelle créant une parfaite alchimie entre le passé et le présent. Deux heures de chants, de musique et de tableaux chorégraphiques sur les différents paliers de la scène du théâtre de l’Opéra jamais autant exploitée auparavant. 

Les youyous, les ovations et les cris de joie fusaient de partout dans la salle à chaque passage de chaque chant appris par cœur au fil des générations : « Fogra », « Rais Labhar », « Béni Meriem », « Fares Baghdad » ou encore « Ellil Zahi », ce dernier est le seul chant interprété par un ensemble de voix féminines, ont été ravivés par les voix de Haythem Lahdhiri, Yahia Jaziri, Mondher Ahouri, Houssem Ben Moussa, Oussema Nabli et d’autres qui ont réussi à insuffler une nouvelle vie à ces invocations mystiques auxquelles participent les effluves d’encens et les étendards déployés au cours du spectacle. Toujours aussi belle et surprenante, la « Hadhra » de Fadhel Jaziri demeurera comme une création originelle qui ne s’épuise jamais.

Vient de paraître – « En veux-tu ? En voilà ! » Et « Entretien avec l’intelligence artificielle » de Hichem Ben Ammar : Ou comment titiller deux instruments

30. März 2025 um 20:40

A la manière de Queneau, l’auteur s’amuse dans « En-veux tu? En voilà » à la pratiquer d’une manière insolite en faisant, entre autres, appel aux paréchèmes où l’on se joue à rapprocher excessivement de syllabes identiques dans des mots successifs (allitérations et assonances). 

Deux nouveaux ouvrages signés par le poète et cinéaste tunisien Hichem Ben Ammar viennent de paraître et sont actuellement disponibles dans les librairies. Il s’agit d’un recueil de poèmes intitulé  «En veux-tu ? En voilà!» (Contraste Éditions) et «Entretien avec l’intelligence artificielle» (Sud Éditions), une réflexion insolite sur l’acte d’écrire et ses défis actuels.

Les deux opus ont été présentés par leur auteur, le 21 mars dernier, à l’occasion de la Journée mondiale de la poésie, lors d’une rencontre au palais de l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts «Beït el-Hikma». L’événement a réuni des scientifiques, des artistes et des universitaires qui ont débattu de l’avenir de la poésie et de la créativité artistique, à l’ère de l’Intelligence artificielle.

Le titre du premier livre «En veux-tu? En voilà! Paréchèmes par Hichem», Hichem Ben Ammar le puise dans la pensée de Raymond Queneau (1903-1976), un romancier, poète, dramaturge français, cofondateur avec le mathématicien François Le Lionnais du groupe littéraire Oulipo (L’Ouvroir de littérature potentielle), où l’on œuvrait à dénicher de nouvelles potentialités du langage et de l’expression à travers des jeux d’écriture.

Le groupe s’est fait connaître par ses défis mathématiques imposés à la langue, obligeant à des astuces créatives. Sa manière d’aborder la langue était fondée sur le principe que «la contrainte provoque et incite à la recherche de solutions originales et où il fallait déjouer les habitudes pour atteindre la nouveauté». Les membres de l’Oulipo se réunissaient une fois par mois pour réfléchir autour des notions de «contrainte» de «littérature potentielle», et tenter ainsi de produire de nouvelles structures destinées à encourager la création. Entre autres œuvres connues et publiées par des oulipiens figurent «Cent mille milliards de poèmes» de Raymond Queneau, «La Vie mode d’emploi» de Georges Perec et «Si par une nuit d’hiver un voyageur» d’Italo Calvino.

Parmi ces restrictions langagière et formelle utilisées, Hichem Ben Ammar cite comme exemples le lipogramme (où l’auteur s’interdit d’utiliser une lettre de l’alphabet…) ou encore le palindrome. Il s’agit comme il l’explique de fabriquer son propre labyrinthe et tenter d’en sortir. Et c’est ce à quoi il s’est adonné dans son ouvrage où il expérimente ces jeux et cette manière particulière d’aborder la langue française.  

A la manière de Queneau, l’auteur s’amuse dans «En-veux tu? En voilà» à la pratiquer d’une manière insolite en faisant, entre autres, appel aux paréchèmes où l’on se joue à rapprocher excessivement de syllabes identiques dans des mots successifs (allitérations et assonances).

Dans son deuxième opus «Entretien avec l’intelligence artificielle», il questionne d’une manière ludique le rôle de l’auteur à l’ère de l’intelligence artificielle. Il s’y interroge en tant que simple usager sur le code éthique qu’on propose et sur le mode d’emploi que l’on devrait mettre en place pour bien employer cet instrument et ne pas en être dépendant, voire happé.  

Hichem Ben Ammar établit dans ce livre un parallèle avec la figure du Jin, car, comme il le note, avec l’IA, on pose des questions en donnant des consignes et «elle» nous renvoie des réponses à une vitesse fulgurante. Dans son entretien avec la machine, il part du principe qu’elle aspire à devenir humaine et lui attribue ce désir, une idée à laquelle il s’est dit s’être obstiné pour pousser son «interlocutrice» dans ses retranchements en stipulant qu’elle est en concurrence avec nous, et d’avoir en retour des réactions troublantes.  

Un rapport qui peut vite devenir addictif, souligne l’auteur qui dit s’être retrouvé à passer une dizaine d’heures devant son ordinateur. Ces échanges, il les a peaufinés en maîtrisant avec le temps un peu plus l’instrument pour les structurer en chapitres avec l’idée de les présenter au public «comme une sorte d’appel citoyen à l’utilisation de la machine», comme il le note.

Chaque chapitre aborde une thématique avec un fil d’Ariane reliant le tout. «J’ai opéré comme pour mes autres interviews, en essayant de problématiser et en poussant mon interlocuteur à se révéler et à s’expliquer parce que j’estime qu’à ce rythme, l’on va au-devant d’une forme de servitude», souligne Hichem Ben Ammar.    

Chroniques de la Byrsa : La cause de Carthage à l’épreuve de la Justice

30. März 2025 um 20:30

 Au lendemain du congé de l’aïd, jeudi 3 avril prochain, un collectif d’avocats (bénévoles), conduit par Me Imed Ben Halima, introduira auprès du procureur de la République du tribunal de Première Instance de Tunis au nom de l’association « les Amis de Carthage » une plainte pour non-exécution d’un ordre d’évacuation et occupation illégale d’un terrain archéologique situé sur la commune de Carthage.

Cette plainte vise, bien entendu, l’occupant d’un terrain classé archéologique attesté après enquête bien domanial par la direction régionale des Biens de l’Etat. Cet occupant a non seulement refusé de se conformer à l’ordre d’évacuation émis par le gouverneur de Tunis mais s’est même empressé de rétablir la clôture qu’il avait érigée après sa destruction par l’autorité publique. 

La plainte vise également les secrétaires généraux qui se sont succédé à la mairie de Carthage depuis le 14 janvier 2011 ainsi que les deux « délégations spéciales » qui y ont remplacé les conseils municipaux, la maire de la localité à partir de 2018,les délégués et les cinq gouverneurs qui ont présidé l’administration locale et régionale depuis la Révolution.

Cette action s’explique par les différentes démarches entreprises en vain par l’association depuis une dizaine d’années auprès de ces diverses instances pour attirer leur attention sur la gravité de cette transgression de la loi sur la protection des biens domaniaux et du patrimoine archéologique.

Le terrain d’environ un hectare et demi a été aménagé en parc de loisirs par son occupant, désigné par ses adversaires, par « le nouvel empereur de Carthage ». Toutefois il ne semble pas avoir été mis en service, son accès ayant été jusqu’ici interdit par une forte clôture d’épineux et défendu d’accès par des chiens malinois. C’est cet « obstacle » qui est évoqué pour expliquer le non-aboutissement des démarches de l’association auprès des différentes instances, en particulier la mairie et l’Institut national du Patrimoine (INP). 

Quoi qu’il en soit, la Justice dira son mot suite à la plainte qui sera déposée jeudi prochain. Après, chacun saura à quoi s’en tenir. En attendant, il est sain que l’association des Amis de Carthage ait entrepris une telle démarche. Ceux qui seront à l’avenir tentés de faire fi de la loi réglementant le foncier et l’aménagement urbain dans le périmètre carthaginois auront été prévenus que, même par temps de permissivité, il est des vigiles qui veillent et qui défendront bec et ongles l’intégrité de l’héritage sacré légué par les ancêtres et que, tôt ou tard, ils seront rattrapés par leurs méfaits.

“Al-Fitna” brille aux ramadan awards 2025 avec le prix du meilleur scénario

30. März 2025 um 17:14
“Al-Fitna” brille aux ramadan awards 2025 avec le prix du meilleur scénario

Le samedi 29 mars 2025, la série “Al-Fitna” a remporté le prix du meilleur scénario décerné par le jury lors des Ramadan Awards 2025, un événement organisé annuellement par la station de radio Mosaïque FM durant le mois sacré du Ramadan. Cette distinction met en lumière le travail des réalisatrices Souad Jemni et Sondes Abdelrahman, […]

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« Le Sel du Sud » de Rami Jarboui primé au CPH:DOX 2025/Danemark

30. März 2025 um 13:30
"Le Sel du Sud" de Rami Jarboui primé au CPH:DOX 2025/Danemark | Univers News

Tunis, UNIVERSNEWS (CULT) – « Salt of the South » projet de documentaire de Rami Jarboui est lauréat du Prix « Unifrance/titrafilm Doc Award » au « CPH :FORUM 2025 », une plateforme internationale de coproduction organisée dans le cadre du festival danois CPH:DOX qui se déroule à Copenhague du 19 au 30 mars 2025.

Le palmarès de CPH : FORUM 2025 a été dévoilé lors d’une cérémonie tenue, ce jeudi soir, 27 mars, au Kunsthal Charlottenborg. Le DOX:AWARD, grand prix de la compétition a été attribué à ‘Always’ de Deming Chen.

Près de 100 000 € de prix ont été attribués à des projets du Danemark, de la Syrie, de la France, de l’Inde, des États-Unis, de la Tunisie et de l’Ukraine.

« Le Sel du Sud » est un long métrage documentaire produit par Ramzi Laâmouri et Julien Coquet. Le Prix Doc Unifrance/Titrafilm, doté d’un montant de près de 5 500 €, est attribué à la meilleure production ou coproduction française présentée au CPH : FORUM 2025.

Le jury des Rise and Shine et d’Unifrance/Titra Film Awards était composé de Patricia Drati (productrice/réalisatrice), Jarmila Outratová (responsable de l’industrie chez Ji.hlava IDFF) et Anna Berthollet (fondatrice et PDG de Lightdox Sales).Le prix Rise and Shine est attribué à HOUSE NO.7, réalisé par la Syrienne Rama Abdi et produit par Hazar Yazji.

L’édition 2025 de CPH: DOX a présenté une programmation de plus de 200 films sous le thème «Right here, Right Now» avec un total de 71 films en compétition dans 6 catégories différentes.

Entretien avec Hamid Grine | Lumière brisée de Jean Sénac

30. März 2025 um 09:00

Dans son dernier ouvrage, ‘‘Sénac et son diable’’ (coédité par Rives, Alger, Algérie, et Gaussen, Marseille, France, en mars 2025), Hamid Grine * revient sur l’assassinat mystérieux de Jean Sénac, poète engagé et fervent défenseur d’une Algérie libre et fraternelle, dont la vie et la mort restent entourées de zones d’ombre.

Entretien réalisé par Djamal Guettala

À travers cette enquête, l’auteur s’attache à déconstruire les récits romancés qui ont longtemps entouré cette affaire pour restituer une vérité plus nuancée. Crime politique ou crime de mœurs ? Figure mythifiée ou poète incompris ? Sénac était-il un martyr ou un homme en décalage avec son époque ? Autant de questions auxquelles l’auteur tente de répondre en s’appuyant sur des témoignages inédits et des documents d’archives.

Dans cet entretien, Hamid Grine nous plonge au cœur de son investigation, tout en interrogeant la place de l’intellectuel en Algérie et la mémoire parfois sélective d’une nation en quête de vérité.

Kapitalis : Pourquoi avoir choisi de revenir sur le crime de Jean Sénac plus de 50 ans après sa mort ? Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ce livre ?

Hamid Grine : Deux raisons m’ont motivé. La première est sentimentale. Jean Sénac a marqué ma jeunesse à travers son émission ‘‘Poésie sur tous les fronts’’ (1967-1971), que je suivais assidûment. Il me faisait rêver, et je fais partie de ceux qui n’oublient jamais les rêves de leur jeunesse. Son assassinat a été un choc immense pour le jeune lycéen que j’étais alors. On avait tué une possibilité de rêve et d’évasion.

La seconde raison est liée à mon insatisfaction vis-à-vis des différentes versions biographiques sur son assassinat. J’ai vécu dans l’Alger de Sénac, que j’ai connu furtivement, et la ville qu’il décrivait ne correspondait pas à celle que je connaissais. J’ai voulu creuser plus profondément.

Dans votre enquête, vous affirmez que l’assassinat de Sénac n’était pas un crime politique mais un crime de mœurs. Qu’est-ce qui vous permet d’en être certain ?

J’ai eu la chance, juste après la mort de Sénac, d’assister à un dîner en présence d’un officier de police ayant participé à l’enquête. Il nous a fourni des arguments solides : Sénac n’était pas un opposant politique, bien au contraire, il soutenait le régime. S’il avait été perçu comme une menace, il aurait été expulsé vers la France.

L’officier nous a aussi expliqué que Sénac était très imprudent. Il draguait ouvertement des hommes dans une société machiste et mettait chez lui des amants de passage qu’il connaissait à peine. Son fils adoptif, Jacques Miel, l’avait averti à plusieurs reprises du danger qu’il courait et lui conseillait de rentrer en France.

Quant à l’hypothèse d’un crime islamiste, elle ne tient pas la route : les islamistes n’étaient pas encore une force structurée en 1973. Ce mouvement n’a émergé qu’en 1976, lors du débat sur la Charte nationale, comme l’a confirmé le général-major Benyelles dans ses mémoires.

Quels ont été les éléments les plus marquants ou surprenants que vous avez découverts au cours de votre recherche ?

Deux rencontres ont été cruciales. La première, avec l’assassin présumé, que personne n’avait interrogé auparavant. La seconde, avec Ahmed Taleb-Ibrahimi, ministre de l’Information et de la Culture à l’époque de Sénac, qui m’a apporté un éclairage inédit sur la perception du poète par le pouvoir.

Pouvez-vous nous en dire plus sur l’enquête judiciaire qui a eu lieu à l’époque ?

La police algérienne a mené une enquête rigoureuse. Aucun suspect n’a été ignoré. Certains amants de Sénac, même ceux résidant à 400 km d’Alger, ont été interrogés à plusieurs reprises. Ses proches ont dû fournir des alibis.

Un diplomate, qui avait accompagné Sénac en chasse de «chair fraîche» en Oranie un mois avant le meurtre, témoigne du sérieux de l’enquête. Pourtant, certains continuent de nier la nature crapuleuse du crime sans aucun argument solide.

Comment cette enquête a-t-elle été perçue par les proches de Sénac et par la société ?

Ses proches, pour la plupart, ont refusé d’admettre la culpabilité du jeune homme arrêté. Ils reprennent le narratif de Sénac lui-même, qui se voyait mourir en Lorca.

Quant à la société, Sénac n’était connu et apprécié que d’une élite culturelle. Un poète proche de lui a reconnu dans un quotidien algérien le caractère homophobe du crime et le sérieux de l’enquête.

L’annulation de la condamnation de l’accusé par Houari Boumediene a suscité des spéculations. Quel impact cette décision a-t-elle eu ?

Elle a semé le doute chez les proches et les biographes de Sénac, en raison du manque de communication des autorités. Pourtant, il n’y avait rien de mystérieux : la justice a suivi ses procédures et l’accusé a été libéré après une révision de son procès.

Jean Sénac apparaît comme un poète engagé mais aussi profondément solitaire. Comment son rapport à la société algérienne a-t-il évolué ?

Sénac n’était pas un solitaire. Il était toujours entouré d’amis et d’amants. Mais il a connu trois périodes distinctes : sous Ahmed Ben Bella, il était un acteur culturel central; sous Boumediene, ses relations au pouvoir se sont étiolées.

Après son départ de la radio en 1971, il a sombré dans la dépression et l’excès, se sentant mis à l’écart.

Sa marginalisation, notamment due à son homosexualité, a-t-elle influencé son parcours ?

Hamid Grine : Absolument. Son homosexualité affichée et provocatrice lui a porté préjudice dans une société conservatrice. S’il avait été plus discret, son sort aurait peut-être été différent.

Quel message espérez-vous transmettre avec ce livre ?

Je voulais raconter un homme tel qu’il était, loin des clichés et des fantasmes. C’est un livre de bonne foi, comme dirait Montaigne.

Pensez-vous que votre livre contribuera à la réhabilitation de la mémoire de Sénac ?

L’avenir nous le dira. Aujourd’hui, en Algérie, on parle peu de Sénac, et quand on le fait, c’est davantage pour son assassinat que pour son œuvre.

* Hamid Grine, né le 20 juin 1954 à Biskra, est un écrivain, romancier et ancien journaliste algérien. Auteur d’une œuvre riche et variée, il s’est illustré aussi bien dans le roman que dans l’essai, explorant des thématiques allant de l’identité à la mémoire, en passant par le pouvoir et la société algérienne contemporaine.

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‘‘Underground domination’’ | L’information, architecte et fossoyeur de l’empire global

30. März 2025 um 07:44

Il est encore trop tôt pour savoir si le contrôle de l’Etat sur l’Internet sera pérenne, mais une chose est sûre: avec l’avènement des ordinateurs quantiques, qui est loin d’être imminent, les programmes d’encodage deviendront inviolables et l’espionnage sur l’Internet sera impossible, une perspective qui donne des sueurs froides à tous les gouvernements, en particulier américain.

Dr Mounir Hanablia *

La puissance américaine au cours de la seconde guerre mondiale est née de sa capacité à reconvertir en temps de guerre une industrie civile orientée vers la production sur une grande échelle de biens de consommation, en une autre, de guerre, construisant des navires et des avions toujours plus nombreux en tenant compte de l’innovation technologique imposée par les nécessités de la victoire.

Après la guerre, cette puissance a perduré grâce à sa capacité à financer la reconstruction de ses alliés détruits et ruinés, à les mobiliser face au nouveau danger présenté par l’Union Soviétique, et à imposer sa monnaie en tant que référence dans les échanges économiques et financiers internationaux. Cela lui a évidemment assuré non seulement une capacité de contrôle sur le commerce mondial, mais aussi celle de faire financer son propre déficit budgétaire par le reste du monde.

Abstraction faite de ses capacités militaires sans équivalent et qui lui permettent de projeter ses forces partout dans le monde, la puissance américaine est passée avec l’effondrement de l’ours soviétique et l’ascension du dragon chinois de l’ère de la domination industrielle à celle issue de l’information. Grâce à l’Internet elle contrôle désormais le flux de l’information transitant sur ses câbles sous-marins, et est à même de le surveiller en fonction de ses exigences, militaires naturellement, ce que les satellites gravitant dans l’espace garantissent déjà depuis déjà la guerre froide, mais aussi économiques et commerciales, celles de s’assurer que ses alliés tout autant que ses adversaires soient toujours en état d’infériorité, sinon de dépendance, à commencer dans le domaine dont elle tire sa supériorité, celui de l’innovation scientifique.

On ne reviendra pas sur Silicon Valley et l’alliance entre le Pentagone, les capital-venture, les universités, et les hackers, d’où ont émergé les multimédias actuels qui façonnent le monde, des laptop jusqu’aux iPhones 5G, et surtout les grandes compagnies de l’économie globalisée incontournables qui tiennent le haut du pavé et qu’on nomme le Gafam.

Un système international normatif

Il n’y aurait sans doute pas de monde globalisé sans la révolution informatique dont découle l’influence américaine. Il se trouve que l’État américain, s’est constitué dans le domaine juridique les lois lui permettant de sévir contre n’importe quelle société ou État dans le monde dont il jugerait l’activité hostile, et surtout en sanctionnant tous les contrevenants qui en dépit de cela traiteraient avec les entités jugées hostiles par des amendes importantes, ou le cas échéant en les soumettant à de véritables embargos.

Le gros bâton, c’est un organisme dans l’État américain, l’Ofac (Office of Foreign Assets Control) chargé de faire régner la discipline requise dans le monde des affaires. A titre d’exemple les banques servant de couverture financière à des transactions commerciales impliquant les cibles du courroux de Washington, savent qu’elles encourent l’interdiction de toute opération financière sur le sol  américain, et plus encore de se voir rejetées par leurs partenaires soucieux d’éviter d’éventuelles sanctions par ricochet. Les armateurs aidant à l’exportation de pétrole indésirable encourent tout autant des risques considérables dont celui de se voir saisis leurs navires avec leur cargaison.

Le système international normatif chargé des transactions bancaires, le célèbre Swift, d’origine européenne, peut de même être interdit à ceux dont l’activité est jugée contraire aux intérêts de l’État américain, dont les avoirs encourent le risque d’être gelés, ainsi que la Russie en a fait l’expérience durant le conflit ukrainien.

L’espionnage sur l’Internet

Les moyens de rétorsion peuvent être activés lorsque la supériorité technologique américaine se trouve menacée, ainsi qu’en a fait les frais la société chinoise Huawei, accusée d’irrégularités bancaires parce qu’elle menaçait d’occuper une position dominante dans le secteur de l’accès à l’Internet grâce à la nouvelle technologie 5G. Or ses concurrentes, les firmes américaines Microsoft et Google, collaborent à l’espionnage sur l’Internet avec les agences du renseignement américain. Le gouvernement américain ne pouvait laisser le géant chinois prédominer dans le domaine de l’information et des télécommunications dont il tire sa puissance.

Pour les mêmes raisons, le marché mondial des micropuces électroniques nécessaires aux ordinateurs est devenu l’enjeu d’une compétition féroce. Les firmes chinoises y sont soumises à de nombreuses restrictions pour éviter tout risque de transfert technologique.

Cependant, il se trouve actuellement que c’est la firme taïwanaise TSMC qui assure la fourniture de près de 80% des microprocesseurs dans le monde, ce qui évidemment, aux yeux des Américains, soulève la perspective d’un éventuel conflit avec la Chine qui verrait cette dernière en occupant l’île, en contrôler le marché mondial.

Le casse-tête chinois

Les crypto-monnaies, les monnaies électroniques, constituent également un autre champ de surveillance exercé par le gouvernement américain sur la toile mondiale. Ainsi qu’on a eu l’occasion de le voir, le développement de l’informatique et des ordinateurs a été influencé par l’idéologie libertarienne dont l’un des principaux objectifs est de se débarrasser de la domination de l’État. Pour ce faire des monnaies virtuelles ont été créées, excluant l’usage du dollar, et théoriquement éliminant l’un des moyens les plus efficaces du contrôle exercé par le gouvernement américain sur les finances mondiales. Naturellement ce dernier s’y oppose avec d’autant plus  de résolution que les Chinois, en créant leur propre monnaie électronique, échapperaient à tout contrôle. Persévèreront-ils dans une voie qui risque également de supprimer le contrôle de leur propre gouvernement? Il serait probablement le dernier à souhaiter.

On avait évoqué la collaboration du gouvernement américain avec des firmes qui comme Microsoft lui fournissent l’accès à leurs données et lui donnent toute la latitude de décrypter les flux d’information sur leurs réseaux.

En fait, depuis l’affaire Snowden, quelques firmes autant par souci d’indépendance que celui de ne pas trahir la confiance de leurs correspondants recourent au cryptage des communications, ce qui évidemment en rend la surveillance beaucoup plus ardue. Les ministères de la Justice, ou des Finances américains n’hésitent plus le cas échéant à demander les mots de passe nécessaires permettant l’accès aux réseaux, et à sanctionner ceux qui diffusent des programmes d’encodage libres.

Il est encore trop tôt pour savoir si le contrôle de l’Etat sur l’Internet sera pérenne, mais une chose est sûre: avec l’avènement des ordinateurs quantiques, qui est loin d’être imminent, les programmes d’encodage deviendront inviolables et l’espionnage sur l’Internet sera impossible, une perspective qui donne des sueurs froides à tous les gouvernements, en particulier américain.

Si on ne peut concevoir une société sans domination dans laquelle chaque individu serait libre, ainsi qu’en rêvent les libertariens, il est néanmoins fort probable que les formes de l’autorité changeront avec l’avènement de l’ordinateur quantique imperméable à toute intrusion indésirable.  

‘‘Underground Empire: How America Weaponized the World Economy’’ de Henry Farrell et Abraham Newman, éditions Henry Holt and Co., 12 septembre 2023, 281 pages.

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Le poème du dimanche | ‘‘Lettre à Ibn Hazm’’ de Mohammed Bennis

30. März 2025 um 06:30

Né en 1948 à Fès, Mohammed Bennis est poète, essayiste et ancien professeur d’université. L’une des voix importantes de la modernité poétique arabe.

Ancrée dans le thourath, le patrimoine culturel arabo-musulman, marquée par le soufisme, sa poésie, exigeante, à l’écriture souvent aux élans intérieurs profonds, est largement ouverte sur la création contemporaine mondiale.

Dans Le livre de l’amour, il va sur les traces du poète andalou, Ibn Hazm (994 Cordoue-1064 Huelva), l’auteur du grand livre de l’amour, Tawq al-Hamâma (Le Collier de la Colombe), relie le présent au passé, interpelle, évoque, dialogue, invoque, dans une résonance intime et collective, l’intertextualité aidant.

Tahar Bekri

En mon temps Ibn Hazm il n’y a plus d’affinité

L’homme est enfoui dans le fossé des rendez-vous

Ou par ses pas tient-il à défendre

Des rituels

Au lieu d’être.

Et quand une étoile lui tombe sur l’épaule et rit

Il l’écrase et s’en va.

La femme est perdue entre le gaz

Et le sèche-cheveux qui n’attend pas.

Quand elle ouvre son armoire

Elle oublie un astre qui l’avait percutée

Et lui avait dit: ton baiser est désirable,

et toi tu es à moi.

Les bus

Et les ascenseurs seuls

Changent la direction des rendez-vous rapides.

Des baisers sur la joue

Des saluts d’au-revoir

Des fragments d’âmes sur le chemin.

De temps à autre des aveux de sang et de feu.

Ce sont les nouvelles de notre époque nouvelle

L’époque de notre monde

Où des nations tuent des nations

Les entrailles des innocents

Sur les saints écrans de télévision.

Des nouvelles de sang et de feu

Cachent à toi et à moi des amants morts

Ou qui vont mourir

Au nom du droit

Ou de la sécurité

Ou de la civilisation qui se laisse aux soupirs.

Ibn Hazm

Par nous ensemble l’Andalousie est perdue

Cet instant qui n’avoua ni temps ni espace

Mais qui t’a appris l’amour

Et m’a laissé son désert.

Grenade tombe chaque soir

Personne ne l’entoure de ses bras

Grenade est laissée à la neige

Devant des visiteurs venant d’une mémoire déformée

Et Cordoue

Dans la citadelle de l’oubli répète son délire.

(Extraits)

(Traduit de l’arabe par Tahar Bekri)

Mohammed Bennis, ‘‘Kitab al-Hobb’’, dessins de Dhia Al-Azzawi, préface d’Adonis, Ed. Toubkal, 1994.

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Au Théâtre National Tunisien et à la cité de la culture : Honorer ses pionniers et célébrer l’esprit créatif et résistant

29. März 2025 um 20:20

Entre la salle « Le 4e Art » et la cité de la culture Chedly Klibi, la Journée mondiale du théâtre a été célébrée : des spectacles et des hommages pour un art qui résiste face à l’adversité et dénonce la violence et l’injustice. 

La salle Le 4e Art à Tunis a vibré dans la soirée du jeudi 27 mars 2025 au rythme de la célébration de la Journée mondiale du théâtre. Cet événement, organisé par le Théâtre national tunisien (TNT) sous l’égide du ministère des affaires culturelles, s’est déroulé en présence de la ministre Amina Srarfi et d’une pléiade de dramaturges, ainsi que des personnalités de la scène culturelle et médiatique. La célébration de cette journée a coïncidé avec la clôture de la troisième édition de l’événement «Tunis théâtres du monde», mettant en lumière le rôle du théâtre face aux défis mondiaux à travers des représentations théâtrales, des performances musicales et des hommages à plusieurs grandes figures du théâtre tunisien.

Dans sa lecture du message du TNT, le directeur général du Théâtre national tunisien, Moez Mrabet, a souligné que le théâtre traverse une époque troublée, marquée par les tumultes du monde actuel. Il a affirmé que le théâtre, par ses multiples formes, cherche à éclairer les conflits intérieurs de l’humanité et à transformer ces tensions en une force créatrice, au service d’un monde plus uni, où les différences deviennent une richesse.

Le théâtre tunisien, a-t-il ajouté, a su allier enracinement et ouverture, traitant des grandes causes humaines avec une approche créative et audacieuse. Solidaire des luttes arabes et africaines, il a toujours refusé l’isolement et, à travers ses œuvres, il a dénoncé l’injustice et l’oppression tout en portant haut les valeurs de liberté, d’amour et d’émancipation, notamment en soutenant la cause palestinienne. Le théâtre reste ainsi un outil de résistance, engagé pour la paix et l’égalité, luttant inlassablement pour un monde juste et solidaire, a-t-il mentionné. Rédigé cette année par le metteur en scène, pédagogue et auteur grec Theodoros Tsiropoulos, et traduit en arabe par le journaliste et critique de théâtre tunisien Lotfi Arbi Snoussi, le message de la Journée mondiale du théâtre a été lu lors de la cérémonie par l’artiste Noureddine Ouerghi. Le texte a évoqué des questions essentielles sur la capacité du théâtre à faire face aux défis contemporains dans un monde marqué par de nombreuses crises notamment d’ordre politique, social, écologique et technologique, soulevant ainsi un grand nombre d’interrogations: «Le théâtre peut-il percevoir l’appel désespéré que nos époques lancent, dans un monde où les citoyens se trouvent appauvris, enfermés dans les cellules d’une réalité virtuelle, perdus dans l’étreinte suffocante de leur intimité ? Le théâtre se soucie-t-il de la destruction écologique, du réchauffement climatique, de la perte massive de biodiversité, de la pollution des océans, de la fonte des glaces, de l’augmentation des incendies de forêts et des phénomènes météorologiques extrêmes ?»…

En collaboration avec l’Organisme tunisien des droits d’auteur et des droits voisins (Otdav), le Théâtre national tunisien a honoré plusieurs personnalités du théâtre tunisien pour leurs contributions à l’enrichissement de la scène théâtrale et artistique tunisienne. Les hommages ont été ainsi rendus aux deux actrices Néjia Ouerghi et Halima Daoud et aux deux acteurs Abdelaziz Meherzi et Raouf Ben Yaghlane. La dernière partie de la cérémonie a été marquée par la présentation de la pièce «Malédiction» de Taoufik Jebali, produite par El Teatro, avant le clap de fin musical assuré par la chanteuse Ishraq Matar, accompagnée du pianiste Ilyès Blagui. Parallèlement, la Cité de la culture Chedly Klibi s’est métamorphosée en un vaste temple de célébration théâtrale, à l’occasion de la Journée mondiale du théâtre, célébrée par le Pôle théâtre et arts Scéniques du Théâtre de l’Opéra lors de «La nuit du Théâtre à la Cité».

Les différents espaces de la Cité se sont animés, accueillant un public cosmopolite qui, dès l’entrée au hall de la Cité, a pu s’offrir un voyage à travers l’histoire du théâtre tunisien grâce à une exposition photographique consacrée aux figures emblématiques des années 1970 et 1980. 49 portraits de femmes et d’hommes de théâtre qui nous rappellent par leurs sourires et racontent par leurs regards la richesse d’une époque où le théâtre tunisien posait les jalons de son identité. On y retrouve notamment Mouna Noureddine, Zahira Ben Ammar, Raouf Ben Amor… et de  grands noms disparus pour ne citer que Raja Ben Ammar, Ahmed Snoussi, Ezzeddine Ganoun, Ali Ben Ayed, Khadija Souissi, Moncef Souissi…

Mais l’un des moments les plus émouvants de la soirée, rehaussée par la présence de la ministre des Affaires culturelles, Amina Srarfi ( qui a su être présente pour les deux célébrations) ainsi que d’un grand nombre de femmes et d’hommes de théâtre et de figures de la scène artistique et culturelle, a sans doute été la cérémonie d’hommage à de grandes figures du théâtre tunisien. Une reconnaissance appuyée a été rendue à plusieurs dramaturges qui ont marqué la scène nationale, notamment Mouna Noureddine, Issa Harrath, Raouf Ben Amor, Latifa Gafsi, Bahri Rahali et Mounir Argui. L’émotion fut à son comble lorsque furent évoqués les noms des regrettés Fethi Haddaoui et Amara Melliti, et ce, sous une salve d’applaudissements vibrants comme un dernier salut à ces piliers du théâtre tunisien.

Au fil de la nuit, la scène s’est tournée vers des dramaturgies contemporaines avec une sélection de pièces présentées : «Toxic Paradise» (El Bakkhara) de Sadok Trabelsi, produite par le Pôle théâtre et arts scéniques, «Sous pression», une création de Rayane Kairouani produite par le Centre des arts dramatiques et scéniques du Kef et «Fake Silence», de Meriem Ben Hssan, qui ont offert la dernière parenthèse théâtrale contemporaine avant de marquer un retour sur les années 70 avec «J’ha et l’Orient en désarroi», mise en scène par Fadhel Jaibi, texte et adaptation de Mohamed Raja Farhat. Filmée par la télévision nationale à cette époque, cette production du Théâtre du sud de Gafsa, datant de 1971, est un regard critique sur la réalité politique arabe dans les années 70.

Jusqu’à une heure tardive, la Cité de la culture Chedly Klibi à Tunis a résonné des voix, des musiques et des émotions qui font la grandeur du théâtre dans une célébration magistrale, où résonances du passé et éclats de scène se sont réunis dans une ambiance festive, vibrante à l’unisson.

Rencontre avec Skander Tej à l’Alliance française de Tunis : Le street art au service de l’écologie

29. März 2025 um 20:10

Avant de découvrir les détails de la vocation de cet artiste polyvalent, l’auditoire a vu défiler sur grand écran les fresques réalisées dans de nombreux gouvernorats. Son idée est de traverser les frontières urbaines des grandes villes pour toucher un public plus large dans des villages reculés.

Le street artiste Skander Tej a été l’invité de  La Fabrique des arts, forum culturel de l’Alliance française de Tunis, pour la soirée du mercredi 26 mars. Cette rencontre modérée par l’universitaire Farouk Bahri a été l’occasion de présenter au public présent  le projet « 24 villages 24 gouvernorats ». 

Plaçant l’environnement au centre de sa pratique artistique, Skander Tej est connu pour ses fresques murales de grande taille. Comme des toiles vivantes en plein air, elles  captivent  l’attention des passants et suscitent un vif intérêt des photographes. Ces œuvres sont ainsi plus qu’un simple décor urbain.

C’est une façon de mettre de la couleur dans les rues et d’attiser la curiosité afin de sensibiliser le public et faire avancer la cause écologique. Avant de découvrir les détails de la vocation de cet artiste polyvalent, l’auditoire a vu défiler sur grand écran les fresques réalisées dans de nombreux gouvernorats. En effet, son idée est de traverser les frontières urbaines des grandes villes pour toucher un public plus large dans des villages reculés. Il vise ainsi à atteindre les 24 gouvernorats tunisiens. On a donc pu découvrir une fresque réalisée dans un arrêt de bus à Tinja, un village bizertin proche du lac Ichkeul.

Cette fresque représente des oiseaux marins afin d’attirer l’attention sur la biodiversité et les retombées du changement climatique. D’autres œuvres montrent les flamants roses de Sidi Hassine Sijoumi dans toute leur splendeur. Skander Tej s’est arrêté à chaque fois pour une lecture plus approfondie des détails de ses fresques. «Les flamants roses font partie de notre identité, même s’ils ne sont pas représentés dans l’artisanat », souligne-t-il. Une école primaire à Siliana porte sur ses murs les gazelles de la réserve, peintes avec un travail minutieux sur les détails, jusqu’au regard des animaux plus véridique que jamais. Une façon originale de placer la nature au cœur de la ville grâce au street art !

Pour la marina de Monastir, l’artiste a opté pour le mérou, l’espadon et  les tortues marines, tous menacés d’extinction. Le port de Kerkenah est ornementé de pieuvres. Une autre fresque géante à Djerba représente des éléments de la nature juxtaposés à une peinture géante en hommage à Am Saïd, fabricant de paniers traditionnels et qui donne des cours gratuits aux apprenants. D’autres fresques sont réalisées à Sawef de Zagouan, à Sirta au Kef, à la zone touristique de Mahdia… En tout, treize gouvernorats avec l’ornementation tunisienne, la faune et la flore toujours au centre de la réflexion. Il a même participé à un projet à Abidjan dans le cadre d’un échange culturel. C’est un tableau aux couleurs de la Tunisie avec des détails locaux.

Comment cette idée de s’intéresser à l’art urbain engagé a-t-elle vu le jour ? Skander Tej est diplômé en design d’intérieur. Après des années passées dans son atelier à faire des projets à la demande de ses clients, il a été tenté par l’idée de découvrir la rue avec la visibilité qu’elle offre et le fait de pouvoir rendre l’art accessible à tous.

Il a commencé donc par une première fresque dans son quartier, puis quelques villages à Monastir. Devant l’appréciation du voisinage, il s’est alors lancé dans sa tournée afin de faire vivre les rues, les bâtiments avec les couleurs. Les murs sont pour lui comme une toile vierge, une source infinie d’inspiration. «J’ai l’impression que les murs m’appellent », déclare-t-il en riant. Quant au financement, ce sont en général des associations engagées dans l’écologie et la défense de la nature qui le soutiennent. D’autres œuvres sont faites sur la demande des municipalités. 

Certaines fresques rentrent dans le cadre de projets plus grandioses comme Djerba Hood. «C’est l’image qui parle», explique Skander Tej. «Les photos sont partagées sur les réseaux sociaux et font passer des messages, des idées et des émotions». L’impact du street art dans la sensibilisation et la prise de conscience est donc indéniable. De plus, il y a une constante demande, vu le côté esthétique. D’ailleurs, le street artiste a raconté qu’il a été sollicité par un directeur d’hôpital à Kairouan pour une œuvre qui servirait à apporter de la sérénité à l’espace.

Un autre aspect de son art, c’est la communication avec les gens qui suivent pas à pas l’avancement du dessin géant et ont hâte de découvrir le résultat final. Il invite alors à ouvrir les espaces éducatifs à ces initiatives qui transforment l’ambiance par le contact visuel avec le public qui n’est pas forcément connaisseur du domaine des beaux-arts.

Skander Tej porte encore des rêves à atteindre. Cependant, il se trouve des fois confronté aux formalités administratives et au manque de fonds. Il invite les municipalités à accorder une part du budget prévu à la décoration  pour le street art. «Il faut de la patience, je souhaite valoriser ces espaces,  leur accorder une nouvelle identité».

Des œuvres emblématiques font aujourd’hui partie intégrante du paysage et parsèment l’univers visuel des plus grandes cités. Des festivals consacrés au street art ont lieu chaque année dans différentes villes du monde entier. Skander Tej lui-même est invité à un projet de grande ampleur à Lyon. Des galeries se sont implantées afin de prôner ce style. Il est peut-être temps d’intégrer cet art dont la popularité ne cesse de croitre dans les initiatives de développement urbain chez nous, en commandant des œuvres publiques et en mettant en place des budgets participatifs pour financer ces projets.

Mes Humeurs : Le printemps, bonjour les hirondelles

29. März 2025 um 20:00

L’époque n’invite pas à l’optimisme, peu d’humains échappent à l’atmosphère anxiogène qui envahit notre maison commune ; les événements s’enchaînent à un rythme effréné, sans que personne ne retienne l’entièreté de ce qui s’annonce.  En somme, il y a deux types d’humains  qui cheminent parallèlement : les pessimistes qui annoncent à longueur de journées et de soirées les nouvelles qui nous angoissent  et les optimistes qui bandent les yeux dès qu’ils aperçoivent que le monde ou une de ses parties ne va pas comme ils le souhaitent. Ces derniers chantent sans s’arrêter, comme le faisait Charles Trenet : bonjour les hirondelles…Dans le ciel par-dessus le toit y a de la joie…

Avouons, que les premiers sont légion et leur nombre dépasse de loin les autres, ils ont de la matière à fournir, il ne se passe pas un jour sans catastrophe,  les nouvelles douloureuses affluent de toutes parts ; un coup d’œil sur les journaux nous enfonce de plus en plus dans la sinistrose. Gaza, la Syrie, l’Irak, le Liban… les hommes en  proie à des guerres confessionnelles ou à des exterminations ethniques en Afrique ;  l’Europe est sur le pied de guerre, la fumée de la guerre  entre Serbes et Croates  ne semble pas entièrement éteinte, les pays nordiques s’apprêtent à s’armer contre la supposée ou réelle invasion russe. L’Union européenne organise réunion sur réunion, ses responsables n’ont que des mots de défense et de guerre en bouche : s’armer, se réarmer,  le coût de la guerre… pour se défendre et assurer la paix, la souveraineté et la sécurité en Europe. Cette guerre qui semble imminente ( à la lumière de ce qui se dit et se prépare pour l’affronter) est considérée  hors du cadre du droit par les hauts décideurs, autrement dit elle représente la montée des extrêmes (de la violence), détruit tout sur son passage. Sommes-nous devant ce cas d’espèce?

Une autre catastrophe nourrit la réalité (et l’imagination) : le désastre écologique, les changements climatiques. Que nous montrent les images (télé, journaux, et autres sites d’information) : des incendies fréquents, des tsunamis, fonte des glaciers, inondations récurrentes.  Notre planète se détruit, jour après jour. On ne s’en sortira pas, estiment tous les spécialistes.

Qu’en pensent les optimistes et les m’en foutistes ? Ils forment  une société (plus ou moins tranquille, plus ou moins à l’écart des considérations angoissantes), une partie d’entre eux se penche sur les divertissements,  fait l’éloge de la vie belle et chante  la joie, d’autres investissent les lieux de  culture et de loisirs. Pour eux, tout est bon pour remonter (et revigorer) l’esprit, ils se satisfont des réponses, des interrogations et des solutions que les auteurs (de toutes les disciplines) leur présentent. Il faut dire que de tout temps et à toutes les époques, ça a été ainsi. 

Ps. Le mois de Ramadan prend fin, les programmes des soirées en ville, d’après-feuilleton télé, ont été bien chargés, une quantité impressionnante de spectacles à gros et à petits budgets ont été montés à Tunis et dans les régions. Les publics ont eu leur dose de représentations, sous toutes leurs formes (chants, théâtre, variétés, etc). Saluons au passage l’introduction de l’art lyrique (Alia Sellami) et du jazz ( Malek Lakhoua) au programme du Festival de la Médina.

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Ramadan Awards 2025 : Lobna Sediri sacrée meilleure actrice comique

29. März 2025 um 22:57
Ramadan Awards 2025 : Lobna Sediri sacrée meilleure actrice comique

Lors de la cérémonie des Ramadan Awards 2025, organisée chaque année par Mosaïque FM, Lobna Sediri a été élue meilleure actrice comique grâce au vote du public. Son interprétation remarquable dans la série humoristique “Sahbek Rajel”, diffusée sur Nessma Al Jadida durant le mois de Ramadan, lui a valu cette distinction. Ce prix vient récompenser […]

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Aziz Jbali sacré meilleur acteur aux Ramadan Awards 2025

29. März 2025 um 22:40
Aziz Jbali sacré meilleur acteur aux Ramadan Awards 2025

L’acteur Aziz Jbali a été sacré meilleur acteur en remportant le Prix Fathi Haddaoui lors des Ramadan Awards 2025, selon les résultats du vote du public. Cette distinction, décernée chaque année pendant le mois de Ramadan par Mosaïque FM, vient récompenser sa performance remarquée dans la série “Ragouj El Kanz 2”, où il incarne le […]

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Anouar Brahem : « After the Last Sky », un retour envoûtant

29. März 2025 um 15:58

Huit ans après son album acclamé Blue Maqams, le maître tunisien du oud, Anouar Brahem, revient avec un projet profondément émouvant intitulé After the Last Sky. Inspiré d’un vers du poète palestinien Mahmoud Darwish, « Où les oiseaux doivent-ils voler, après le dernier ciel ? », cet album explore des questions métaphysiques et leurs résonances dans un monde troublé.

Une formation exceptionnelle et une collaboration légendaire
Pour ce nouvel opus, Anouar Brahem s’entoure d’un quartet international composé de musiciens de renom :

Anouar Brahem : oud

Anja Lechner : violoncelle

Django Bates : piano

Dave Holland : contrebasse

Dave Holland, collaborateur de longue date depuis l’album Thimar (1998), apporte une complicité musicale unique. Selon Brahem, « Le jeu de Dave me donne des ailes », une affirmation qui se vérifie tout au long de l’enregistrement. Django Bates enrichit l’ensemble avec des solos virevoltants, tandis qu’Anja Lechner, première violoncelliste à intégrer la musique de groupe de Brahem, ouvre et clôt l’album avec des interventions poignantes.

Un voyage musical entre tradition et modernité

Enregistré en mai 2024 à l’Auditorio Stelio Molo RSI de Lugano sous la direction du producteur Manfred Eicher, After the Last Sky mêle subtilement les modes traditionnels de la musique arabe à des influences multiculturelles. Les pièces de chambre pour oud, violoncelle, piano et contrebasse traduisent une réflexion sur l’exil, la mémoire et les luttes contemporaines, notamment celles du peuple palestinien.

Les titres des morceaux tels que The Eternal Olive Tree ou The Sweet Oranges of Jaffa reflètent cette thématique. L’album s’inscrit également dans un dialogue esthétique et littéraire évoqué dans les notes écrites par Adam Shatz.

Une tournée européenne pour célébrer l’album

La sortie officielle de After the Last Sky le 28 mars 2025 marque le début d’une tournée européenne qui passera par plusieurs villes prestigieuses :

18 avril : Cenon (France) – Le Rocher de Palmer

23 avril : Berlin (Allemagne) – Philharmonie de Berlin

25-26 avril : Paris (France) – Philharmonie de Paris

30 avril : Bruxelles (Belgique) – Bozar

Et bien d’autres jusqu’en décembre 2025.

Pistes principales de l’album
Remembering Hind

After the Last Sky

Endless Wandering

The Eternal Olive Tree

Awake

In the Shade of Your Eyes

Avec cet album, Anouar Brahem continue d’explorer les frontières entre les genres musicaux tout en restant fidèle à ses racines culturelles. Un chef-d’œuvre à découvrir dès maintenant sur ECM Records.

 

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Ministère de l’Agriculture et FAO : une stratégie renforcée contre le criquet pèlerin en Tunisie

29. März 2025 um 11:11

Des responsables du ministère de l’Agriculture et une pléiade d’experts internationaux issus de l’instance de lutte contre le criquet pèlerin ont convenu de préparer un rapport d’évaluation sur la situation des criquets pèlerins en Tunisie.

Il a été convenu de préparer ce rapport au cours d’une réunion de travail présidée par le chef du cabinet du ministre de l’agriculture, Heykel Hachlaf avec des experts internationaux issus de l’instance de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui a visité la Tunisie pour évaluer la situation.

La mission de cette instance se poursuivra jusqu’au 29 mars courant en présence d’un nombre de techniciens supérieurs.

La réunion a conclu qu’un plan de coopération entre le ministère et l’instance est nécessaire afin de fournir tous les moyens nécessaires pour réduire sa propagation et sa prolifération.

La réunion a débouché sur à plusieurs recommandations, notamment le recensement d’un nombre important et de groupes de criquets dans les gouvernorats visités, à l’instar de Tataouine, Médenine, Kebili et Tozeur , où les foyers de criquets ont été pulvérisés.

Les données ont montré la disponibilité de conditions climatiques et écologiques propices à la prolifération du ravageur.

La réunion a recommandé de renforcer ces régions par les moyens nécessaires pour lutter contre ce fléau.

 

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Coopération Tunisie-Espagne : un programme culturel pour renforcer les liens historiques

29. März 2025 um 11:00

Le ministre tunisien des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a officiellement lancé jeudi dernier à Madrid le programme culturel « Foco País Túnez 2025 », un projet phare de coopération entre la Tunisie et la Casa Árabe.

Ce programme s’étendra sur le premier semestre de 2025 et vise à renforcer les liens culturels et civilisationnels entre les deux pays.

Lors d’une conférence au siège de la Casa Árabe, dans le cadre d’une visite de travail en Espagne, les 27 et 28 mars 2025, le ministre a salué les relations historiques qui unissent la Tunisie et l’Espagne, marquées par trente ans de coopération depuis la signature du traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération entre les deux pays en 1995. Il a également mis en avant les affinités culturelles partagées, qui transcendent les frontières géographiques pour inclure des héritages communs puniques, romains, arabes et andalous.

Le programme « Foco País Túnez 2025 » se veut une plateforme pour promouvoir la culture tunisienne en Espagne, tout en encourageant les échanges économiques, académiques et humains entre les deux nations. Le directeur général de la Casa Árabe a salué cette initiative, réaffirmant son engagement à soutenir ce partenariat stratégique.

Interrogé sur la migration, Nafti a réaffirmé la portée de l’approche tunisienne, fondée sur le respect des conventions internationales pertinentes et de la dignité humaine.

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10e anniversaire du décès du peintre et écrivain Foued Zaouche

29. März 2025 um 11:51
10e anniversaire du décès du peintre et écrivain Foued Zaouche | Univers News

Tunis, UNIVERSNEWS (CULT) – Une exposition commémorative de quatre jours du 𝟐𝟓 𝐚𝐮 𝟐𝟖 𝐌𝐚𝐫𝐬 𝟐𝟎𝟐𝟓 marquant le dixième anniversaire de la disparition de l’illustre artiste peintre et écrivain 𝐅𝐨𝐮𝐞𝐝 𝐙𝐚𝐨𝐮𝐜𝐡𝐞 aura lieu à la galerie Saladin à Sidi Bou Saïd.

Cet événement, à l’initiative et en présence de sa famille, présenté en avant-première d’un autre panoramique, prévue courant juin 2025 (𝟑𝟏 𝐌𝐚𝐢 – 𝟐𝟐 𝐉𝐮𝐢𝐧) rend hommage à l’héritage d’un artiste peintre classique de renom.

𝐅𝐨𝐮𝐞𝐝 𝐙𝐚𝐨𝐮𝐜𝐡𝐞 était un artiste polyvalent, reconnu à la fois comme peintre et écrivain. À cette occasion, les livres de l’auteur ont été également mis à l’honneur, avec la présentation de huit romans et un livre d’art. (M.S)

Comar d’Or 2025 | Le 4 avril, dernier délai de remise des romans  

29. März 2025 um 10:52

Le comité d’organisation des prix littéraires Comar d’Or pour le roman tunisien d’expressions arabe et française annonce la prolongation de la date limite de dépôt des romans candidats à la 29ᵉ édition.

Les écrivains (ou leurs éditeurs) peuvent encore déposer sept (07) exemplaires des romans tunisiens en langues arabe et française parus entre le 1er avril 2024 et le 31 mars 2025 au siège des Assurances Comar, au centre-ville de Tunis, avant le 4 avril prochain avant la fermeture des bureaux, délai de rigueur.

Rappelons que six (06) prix sont à pourvoir, trois (03) pour les romans tunisiens en langue arabe et trois (03) pour les romans tunisiens en langue française : Comar d’Or, Prix spécial du Jury et Prix Découverte.

Les deux jurys constitués à cet effet départageront les candidats et proclameront les résultats lors d’une soirée spéciale au Théâtre municipal de Tunis.        

Pour plus d’informations, consultez le site web de la Comar.

Liste des romans en lice à ce jour:

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« Rencontre l’Artiste », les ateliers créatifs des vacances à la Médiathèque de l’IFT

Von: Yusra NY
29. März 2025 um 00:11

La Médiathèque de l’Institut français de Tunisie organise les ateliers créatifs des vacances, « Rencontre l’Artiste », animés par Ferielle Doulain Zouari.

Ces ateliers qui seront organisés du 2 au 5 avril 2025, de 15h à 17h chaque jour, s’adressent aux jeunes de 10 à 14 ans et auront pour thème « Le Livre », indique l’IFT.

À la fin du cycle, un livre-objet conçu par le groupe rassemblera toutes les réalisations des participants, formant une œuvre collective unique, ajoute la même source, en invitant à « une occasion de découvrir l’art du livre autrement, en partageant les passions littéraires à travers la création ».

L’IFT rappelle que cet évènement vise à construire un projet collectif à partir des goûts personnels de chacun et appelle à s’inscrire gratuitement via son site.

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