Le nouveau président du comité provisoire, Saber Harzallah, promet qu’avec Faouzi Benzarti l’USM va jouer les premiers rôles. Sauf que Mohamed Sahli laisse derrière lui une équipe qui a atteint d’ores et déjà cet objectif. La question est : le fameux choc psychologique et les vieilles méthodes drastiques de Benzarti suffiront-ils pour éviter de nouvelles défaites ?
La Presse — A 75 ans, le doyen des entraîneurs tunisiens, Faouzi Benzarti, effectue un énième come-back au club de ses premières amours, l’USM. “Je ne peux pas dire non à mon club”, a déclaré Faouzi Benzarti aux médias alors qu’il s’apprêtait à diriger sa première séance d’entraînement. Et le nouvel entraîneur usémiste d’ajouter : “L’équipe marchait si bien au point que je ne m’attendais pas à être là. Nous allons gérer notre parcours match par match et faire de notre mieux pour atteindre les objectifs escomptés”.
Le nouveau président du Comité directeur provisoire, Saber Harzallah, a évoqué dans ses déclarations les objectifs en question : “Avec Faouzi Benzarti, l’USM va encore jouer les premiers rôles”.
Or, Mohamed Sahli part au moment où l’USM joue d’ores et déjà les premiers rôles, et ce, en dépit des deux dernières défaites concédées devant l’EST et l’ESS. Car même si l’USM est classée sixième, elle n’accuse seulement que trois points de retard par rapport au leader “sang et or”. C’est dire que l’USM demeure plus que jamais un candidat sérieux pour le titre de champion de Tunisie.
Changer pour changer…
L’instabilité technique est un mal qui touche notre football depuis de longues années déjà.
L’US Monastir ne déroge pas à cette règle, ce qui explique pourquoi le club vient de changer de main sur le double volet administratif et technique. L’arrivée de Faouzi Benzarti coïncide avec la prise de fonction de Saber Harzallah comme nouveau président du comité directeur provisoire à la place d’un autre président intérimaire, Amir Hizem.
Et si l’USM est gérée depuis un certain temps déjà par des comités provisoires qui se succèdent, c’est à cause de ses difficultés financières.
Ceci dit, le fameux choc psychologique et les vieilles méthodes drastiques de Faouzi Benzarti suffiront-ils pour éviter à l’USM de perdre d’autres matchs chocs ? Pas si sûr tant que les finances ne sont pas en règle, mais aussi en l’absence d’un projet sportif durable. Aussi, les jeunes footballeurs d’aujourd’hui sont issus d’une génération qui n’est pas forcément réceptive au “bâton de la discipline”.
En déclarant qu’il ne s’attendait pas à ce qu’il prenne l’équipe en cette période et qu’il compte gérer match par match, Faouzi Benzarti résume la situation : à l’USM, comme dans la plupart des clubs tunisiens, on gère les affaires sans fil conducteur.
Au moindre faux pas, on change d’entraîneur pour atténuer la colère du public. Benzarti à Monastir, c’est un statut spécial. Personne ne pourra lui mettre la pression. Il connaît très bien l’ambiance des lieux, mais est-ce qu’il pourra relancer la machine monastirienne grippée en ce moment ?
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