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Mohamed Louzir : « Il faut redonner confiance aux investisseurs pour relancer la croissance »

30. Januar 2025 um 17:40

La Chambre Tuniso-Française de Commerce et d’Industrie (CTFCI) a dévoilé, le 30 janvier 2025, les résultats de son Baromètre économique 2024, réalisé entre octobre et décembre de l’année écoulée. Mohamed Louzir secrétaire général de la CTFCI dévoile les détails du baromètre.

Cette enquête annuelle, qui mesure la perception des entreprises sur la conjoncture économique, a recueilli 243 réponses, contre 180 en 2023, ce qui renforce la représentativité des résultats. « L’enquête reflète les réalisations de l’année 2024 et les attentes des entreprises pour 2025 », indique Mohamed Louzir, secrétaire général de la CTFCI dans une déclaration à l’économiste maghrébin
Malgré une dynamique de croissance toujours présente, les chiffres révèlent un ralentissement notable. En effet, 42 % des entreprises déclarent avoir enregistré une croissance de leur chiffre d’affaires en 2024. Un signe positif, mais qui cache une réalité plus nuancée. « Nous observons un essoufflement. La croissance en 2024 est inférieure à celle de 2023, et les attentes exprimées fin 2023 étaient plus optimistes que les performances finalement enregistrées », analyse Louzir.
L’évolution de la croissance d’une année sur l’autre confirme cette tendance : la progression du chiffre d’affaires entre 2023 et 2024 est inférieure de 5 % à celle constatée entre 2022 et 2023.

Investissement : un moteur en panne

Autre sujet de préoccupation : l’investissement. « Nous continuons d’investir, mais il y a un essoufflement », reconnaît Louzir. Ce ralentissement suit la tendance nationale, où le taux d’investissement en Tunisie a chuté, affectant directement la croissance du pays, qui n’a pas dépassé 1,2 % en 2024. « Le moteur de l’investissement n’est pas au rendez-vous, et cela se traduit par une croissance atone », souligne-t-il. Pourtant, tout n’est pas négatif : malgré ce contexte incertain, les entreprises adhérentes de la CTFCI ont continué à investir en 2024 et envisagent de poursuivre leurs efforts en 2025.

Un regain de confiance dans la stabilité du pays

L’un des éléments les plus marquants de l’étude est la perception d’une amélioration de la stabilité économique et politique. « Les entreprises considèrent qu’il y a plus de stabilité économique, sociale et politique qu’auparavant », explique Louzir. Cette évolution pourrait être liée aux élections de 2024, qui ont apporté une certaine visibilité aux agents économiques. « Les investisseurs cherchent avant tout la stabilité. Aujourd’hui, ils se sentent plus sécurisés sur l’avenir et sur les paramètres économiques du pays », précise-t-il.

Une pression fiscale jugée étouffante

Malgré cet optimisme relatif, un frein majeur ressort de l’étude : la pression fiscale. Elle est perçue comme le principal obstacle à la croissance et suscite une inquiétude grandissante chez les chefs d’entreprise.
« Tout le monde en Tunisie estime payer trop d’impôts », affirme Louzir. La loi de finances 2024 a accentué ce sentiment en introduisant des hausses d’impôts considérables :
– Augmentation des taux de l’IRPP et de l’impôt sur les sociétés.
– Introduction d’un taux de 40 % pour certaines catégories de revenus.
– Fiscalité des entreprises atteignant un niveau supérieur à 35 %, soit le plus élevé d’Afrique et supérieur à certains pays de l’OCDE.
« Nous devons élargir la base fiscale au lieu d’augmenter la pression sur les mêmes acteurs. Il faut encourager l’investissement et redonner confiance aux investisseurs, locaux comme étrangers », recommande Louzir.

Un potentiel économique à exploiter

Malgré ces défis, la Tunisie dispose d’atouts considérables qui pourraient favoriser son redressement économique.
« Nous avons des talents de grande qualité, notamment dans les technologies de l’information, un positionnement géographique stratégique entre l’Europe et l’Afrique, et un fort potentiel dans les énergies renouvelables », énumère Louzir.
Les entreprises estiment que la Tunisie peut jouer un rôle clé dans le développement des énergies solaires et éoliennes. Toutefois, l’exploitation de ce potentiel reste entravée par un manque d’exécution et d’initiatives stratégiques.
« Il ne suffit pas d’avoir du potentiel, encore faut-il le concrétiser. Nous devons retenir nos talents, accompagner nos startups pour qu’elles se développent localement et créer un environnement propice à l’investissement », insiste-t-il.
Quelles perspectives pour 2025 ?
Alors que 2025 approche, les entreprises tunisiennes évoluent entre pragmatisme et ambition. Si certaines améliorations sont perceptibles, notamment en termes de stabilité, la pression fiscale et le manque d’investissements risquent de freiner la relance.
Pour les chefs d’entreprise interrogés, les solutions sont claires :
– Alléger la fiscalité pour stimuler la croissance.
– Créer un environnement plus attractif pour les investissements.
– Mieux valoriser les ressources locales, notamment humaines et énergétiques.
« La Tunisie a tout pour réussir, mais elle doit donner aux investisseurs – qu’ils soient locaux ou étrangers – les moyens de croire en son avenir », conclut Louzir.

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Baromètre 2024 : Les entreprises tuniso-françaises entre résilience et prudence pour 2025

30. Januar 2025 um 15:40

En présence de Mohamed Louzir, son secrétaire général, et Khelil Chaibi, son président, la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-française (CCITF) dévoile son Baromètre économique 2024 et ses prévisions pour 2025. Malgré un environnement des affaires marqué par des incertitudes économiques et politiques, les entreprises tuniso-françaises maintiennent un optimisme mesuré, avec des projections de croissance et d’investissement contrastées.

L’année 2024 a été marquée par un ralentissement économique notable : la croissance des entreprises a perdu 5 points, et les résultats ont été inférieurs aux attentes de 14% par rapport aux prévisions de l’an dernier. Cependant, 42% des entreprises ont enregistré une hausse de leur chiffre d’affaires, témoignant de leur capacité d’adaptation.
Pour 2025, les perspectives sont plus encourageantes : 58% des chefs d’entreprise anticipent une amélioration de leur chiffre d’affaires, contre seulement 11% qui prévoient une baisse. Côté investissements, la prudence est de mise : 40% des répondants s’attendent à une stagnation (+11 points par rapport à 2024), et 39% tablent sur une hausse, soit 5 points de moins que l’année précédente.

Échanges commerciaux : une stabilité avec la France, des incertitudes avec l’Afrique

Les relations commerciales entre la Tunisie et la France restent solides : 41% des entreprises anticipent une amélioration de leurs échanges en 2025, un chiffre proche des 42% enregistrés en 2024. La France confirme ainsi son statut de premier partenaire commercial de la Tunisie, représentant près du quart des exportations du pays.
En revanche, les perspectives pour les échanges avec l’Afrique sont plus incertaines, marquées par un ralentissement des prévisions de croissance commerciale dans cette région.

Un climat des affaires en amélioration, mais des freins persistants

L’environnement des affaires en Tunisie est perçu de manière plus positive qu’en 2023. 38% des chefs d’entreprise le jugent stable, contre 24% l’année précédente. L’amélioration est encore plus marquée pour l’environnement social (56% contre 45% en 2023) et politique (47% contre 32%).
Cependant, plusieurs obstacles freinent encore l’activité des entreprises :
94% des chefs d’entreprise pointent la pression fiscale comme un frein majeur,
90% citent la situation économique,
85% dénoncent les lourdeurs administratives.
Face à ces défis, les entrepreneurs appellent à des incitations financières et une simplification des procédures administratives.

Développement durable : une priorité pour les entreprises

L’engagement des entreprises en matière de développement durable s’accélère. 66% prévoient d’investir pour s’aligner sur les standards européens, dans le cadre de la stratégie de neutralité carbone de l’UE.
Les objectifs prioritaires des chefs d’entreprise sont :
71% misent sur l’innovation et le développement technologique,
63% privilégient le travail décent et la croissance économique,
62% se concentrent sur la santé et le bien-être au travail.

Les attentes envers la CCITF : un besoin d’accompagnement accru

Les entreprises comptent sur la CCITF pour faciliter leur internationalisation, notamment en France, et pour renforcer leur plaidoyer auprès des institutions gouvernementales.

Un avenir incertain mais des ambitions affirmées

Le Baromètre 2024 met en lumière une résilience notable des entreprises tuniso-françaises face aux défis économiques. Si les incertitudes persistent, notamment en matière d’investissement et d’échanges avec l’Afrique, les perspectives pour 2025 restent globalement optimistes. En misant sur l’innovation, le développement durable et un climat des affaires plus stable, les chefs d’entreprise espèrent maintenir leur trajectoire de croissance malgré un environnement encore fragile.

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Le CMF alerte sur des transactions suspectes

30. Januar 2025 um 15:01

Le Conseil du Marché Financier (CMF) rappelle, dans un communiqué publié sur son site web, l’obligation pour les intermédiaires en Bourse et les sociétés de gestion de portefeuilles de déclarer toute transaction suspecte à la Commission tunisienne des analyses financières (CTAF), relevant de la Banque centrale de Tunisie (BCT). Cette déclaration doit être effectuée sans délai via l’application goAML, sous peine de sanctions.

Le régulateur financier insiste sur le respect strict des dispositions de la loi organique n°2015-26 relative à la lutte contre le terrorisme et au blanchiment d’argent, modifiée par la loi n°2019-9. Il précise que l’obligation de déclaration s’applique même après l’exécution d’une opération si de nouveaux éléments viennent la classer parmi les transactions suspectes.

Le CMF rappelle également que ces obligations s’inscrivent dans le cadre du règlement relatif aux mesures de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, tel que fixé par les arrêtés ministériels du 19 janvier 2017 et du 6 mars 2018.

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Tunisie : dix anciens ministres renvoyés en justice

30. Januar 2025 um 11:26

La Chambre d’accusation ordonne des mandats de dépôt contre dix anciens ministres dont Youssef Chahed et d’autres personnalités.

La chambre d’accusation spécialisée dans les affaires de corruption financière auprès de la Cour d’appel de Tunis a récemment pris une décision marquante. Elle a ordonné l’émission de mandats de dépôt contre dix anciens ministres : figures politiques et économiques de premier plan, dont l’ancien chef du gouvernement Youssef Chahed, Mabrouk Korchid et Adel Grar.

Une affaire de corruption financière et administrative

Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de corruption financière et administrative. Les accusations portent sur des biens appartenant à un homme d’affaires influent, actuellement gelés à l’étranger. L’affaire implique également dix anciens ministres, qui seront traduits devant la chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption financière auprès du Tribunal de première instance de Tunis.

Les personnalités concernées par le renvoi en justice

À l’issue de l’audience, la chambre d’accusation a décidé de renvoyer plus de dix accusés devant la chambre criminelle. Parmi eux figurent :

  • Youssef Chahed, ancien chef du gouvernement;
  • Mabrouk Korchid, ancien ministre;
  • Adel Grar, ancien directeur général de la société Al Karama Holding;
  • Salma Elloumi, ancienne ministre;
  • Anouar Maarouf, ancien ministre;
  • Khemaies Jhinaoui, ancien ministre;
  • Ridha Chalghoum, ancien ministre;
  • Riadh Mouakher, ancien ministre;
  • Samir Taïeb, ancien ministre;
  • Lotfi Ben Sassi, ancien ministre.

Confirmation des mandats de dépôt

En plus du renvoi en justice, la chambre d’accusation a confirmé l’émission de mandats de dépôt à l’encontre de Youssef ChahedMabrouk Korchid et Adel Grar. Cette mesure témoigne de la gravité des accusations portées contre ces personnalités. Ainsi que de la détermination des autorités judiciaires à poursuivre les enquêtes dans cette affaire de corruption.

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Tunisie : forte baisse des réserves en devises en seulement deux semaines

30. Januar 2025 um 10:54

En l’espace de deux semaines, les réserves en devises de la Tunisie ont chuté de 122 à 104 jours d’importation. Soit une diminution significative de 18 jours.

Cette baisse soudaine des réserves en devises soulève des interrogations sur l’évolution de la situation économique du pays. Le 30 janvier 2025, une mise à jour des données de la Banque centrale de Tunisie (BCT) a révélé cette baisse.

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Hatem Mziou : « Chaque avocat coupable sera tenu responsable »

30. Januar 2025 um 10:48

L’Ordre national des avocats de Tunisie a pris des mesures disciplinaires contre plusieurs avocats. Et ce, les suspendant pour des violations du secret professionnel ou des détournements de fonds. A cet égard, ces derniers devront comparaître devant le conseil de discipline. C’est ce qu’il ressort d’une annonce faite par Hatem Mziou, président de l’Ordre, ce 30 janvier 2025.

Lors de son intervention dans l’émission « Sbeh El Ward » sur les ondes de Jawhara FM, Hatem Mziou a précisé que l’Ordre régional des avocats de Tunis avait entériné cette décision. Il a aussi insisté sur le fait que l’Ordre tiendra chaque avocat reconnu coupable pour responsable de ses actes.

Une nouvelle réglementation sur les chèques jugée perfectible

Par ailleurs, évoquant la réforme de la législation sur les chèques, Maitre Mziou a révélé que l’Assemblée des Représentants du Peuple avait consulté l’Ordre des avocats lors de l’élaboration du texte. Il a cependant estimé que les autorités auraient dû prolonger la période transitoire pour faciliter l’application de la loi.

Enfin, s’il reconnaît que toute législation présente des imperfections, il considère néanmoins que cette réforme constitue une avancée. Et, notamment, avec la modernisation d’un cadre juridique jugé obsolète, en particulier en ce qui concerne les sanctions privatives de liberté.

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Gestern — 29. Januar 2025Haupt-Feeds

Mg clôture 2024 en beauté avec une croissance de 5,15% du chiffre d’affaires

29. Januar 2025 um 16:15

Le 4e trimestre de l’année 2024 a été marqué par des résultats positifs pour Mg, selon les derniers indicateurs d’activité. Ces résultats témoignent de la dynamique de l’entreprise sur cette période clé de l’exercice.

Le chiffre d’affaires hors taxes (HT) du 4e trimestre 2024 a enregistré une augmentation significative d’environ 5,15% par rapport à la même période de l’exercice précédent. Cette progression reflète une solide performance commerciale et un contexte favorable pour l’entreprise, qui a su capter de nouvelles opportunités.

Les charges liées au personnel ont également connu une hausse, bien que plus modérée, de 3,58% par rapport au 4e trimestre 2023. Cette augmentation est attribuée à divers facteurs, notamment la gestion des ressources humaines et l’optimisation des coûts salariaux.

Le ratio de la masse salariale rapportée au chiffre d’affaires HT a légèrement augmenté, passant de 7,88% au 31 décembre 2023 à 8,04% au 31 décembre 2024. Bien que cette évolution indique une légère augmentation des coûts salariaux par rapport au chiffre d’affaires, elle reste maîtrisée et témoigne de l’investissement continu dans les ressources humaines pour soutenir la croissance de l’entreprise.

Enfin, le réseau de points de vente de Mg continue de se développer, avec un total de 103 unités recensées à la fin du 4e trimestre 2024. Cette expansion est le signe de l’agrandissement du périmètre géographique de l’entreprise et de sa stratégie de renforcement de la présence sur le marché. Ces indicateurs illustrent une gestion solide et une stratégie de développement efficace de Mg pour le 4e trimestre 2024, qui se prépare à poursuivre sa croissance en 2025.

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Les créateurs de contenus, nouveaux acteurs de la politique médiatique américaine ?

29. Januar 2025 um 15:27

Le 28 janvier 2025, Karoline Leavitt, la nouvelle secrétaire de presse de la Maison Blanche, a annoncé que les blogueurs et influenceurs pouvaient désormais soumettre des demandes pour obtenir des accréditations afin de couvrir les activités de la Maison Blanche. Cette décision fait partie d’un plan plus large visant à diversifier l’accès aux conférences de presse et à offrir davantage de possibilités de couverture médiatique.

Lors de sa première conférence de presse, Leavitt a déclaré que l’administration élargirait la portée des accréditations journalistiques, incluant désormais les journalistes indépendants, les blogueurs, les influenceurs et les créateurs de contenu. « Nous accueillons toutes les personnes qui contribuent à produire un contenu d’actualité quotidien et indépendant », a-t-elle souligné, invitant ainsi ces nouveaux acteurs médiatiques à faire leur demande.

Augmentation de l’accès à la Maison Blanche

Cette mesure vise à augmenter le nombre de journalistes ayant un accès direct à la Maison Blanche. Selon elle, cette initiative s’inscrit dans une stratégie de transparence et de diversification des voix médiatiques au sein de l’administration. À seulement 27 ans, Karoline Leavitt est la plus jeune personne à occuper ce poste dans l’histoire des États-Unis.

Dans ses remarques sur la relation avec les médias, Leavitt a souligné que l’administration Trump allait interagir avec une gamme plus large de médias et de personnalités, et pas seulement avec les organes de presse traditionnels. Elle a ajouté que les sondages montraient une diminution de la confiance des jeunes dans les médias traditionnels, en particulier en raison d’un sentiment de biais ou de déconnexion avec la réalité.

L’influence croissante des médias alternatifs

Une étude du Pew Research Center menée en 2023 a révélé que 50% des adultes américains de moins de 30 ans se tournent vers les plateformes sociales comme Instagram, TikTok et YouTube pour s’informer, tandis que moins de personnes suivent les actualités via la télévision, les journaux ou la radio. TikTok, en particulier, est utilisé par environ 33% de cette tranche d’âge pour obtenir des informations. Les jeunes considèrent souvent que les médias traditionnels ne reflètent pas leur réalité.

Les réseaux sociaux, grâce à leurs algorithmes de personnalisation, proposent un contenu adapté aux intérêts spécifiques de chaque utilisateur, ce qui les rend encore plus attrayants pour les jeunes générations. Cette approche a renforcé l’influence des plateformes numériques dans la consommation de l’actualité.

Dans de nombreux pays, y compris en Tunisie, les médias alternatifs, les créateurs de contenu et les podcasts gagnent de plus en plus de terrain face aux médias traditionnels. Ces acteurs sont en compétition directe avec les médias classiques, offrant souvent un contenu plus spécifique et personnalisé, qui séduit un public plus jeune et plus diversifié. En Tunisie, par exemple, des plateformes telles que les podcasts ou les chaînes YouTube deviennent des sources d’information incontournables, remettant en question le modèle des médias traditionnels et contribuant à une transformation profonde du paysage médiatique.

Cependant, pour le moment, on ne voit pas encore des personnalités politiques représentant le gouvernement, la présidence de la République ou la présidence du gouvernement accorder des interviews à des créateurs de contenu ou des influenceurs. Bien que ces figures médiatiques s’engagent avec des formes alternatives de presse, cette pratique reste relativement rare, notamment au niveau politique. Ce n’est donc pas encore une tendance généralisée, mais plutôt une évolution en cours, à suivre de près dans les années à venir.

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Air Liquide Tunisie : baisse de 20 % du chiffre d’affaires au T4 2024

29. Januar 2025 um 12:21

Air Liquide Tunisie a publié ses indicateurs d’activité pour le quatrième trimestre de l’année 2024, révélant une performance en demi-teinte marquée par une baisse notable de son chiffre d’affaires global. Par rapport au même trimestre de l’exercice 2023, la société a enregistré une diminution de 20 % de son chiffre d’affaires, une situation attribuée à un contraste entre la hausse des exportations et la chute des ventes locales.

Si le chiffre d’affaires à l’export de Air Liquide a progressé de 19 % au quatrième trimestre 2024, le marché local, en revanche, a subi une baisse de 27 %. Cette chute des ventes locales s’explique principalement par une réduction des quantités produites durant cette période, ainsi que par un chiffre d’affaires exceptionnel enregistré au cours du même trimestre en 2023. En effet, la production de gaz a chuté de 22 % au quatrième trimestre 2024, en raison des arrêts techniques liés à des travaux de maintenance sur la principale unité de production de gaz de l’air.

Impact sur la marge et la valeur ajoutée

La marge sur coûts matière a également été affectée, enregistrant une baisse de 10 % à fin décembre 2024 par rapport à l’année précédente. Cette diminution est directement liée à la réduction de la production de gaz pendant le second semestre 2024, conséquence des travaux de maintenance en cours. Par ailleurs, la valeur ajoutée brute a chuté de 21 % en 2024, une tendance principalement due à la baisse du chiffre d’affaires observée au cours des troisième et quatrième trimestres de l’année.

Une baisse marquée de l’Excédent Brut d’Exploitation

L’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) a subi une baisse significative de 43 % en 2024 par rapport à 2023. Cette contraction reflète les difficultés rencontrées par l’entreprise dans un contexte opérationnel marqué par des arrêts de production et une demande locale en recul.

Hausse des investissements et amélioration du besoin en fonds de roulement

Malgré ces résultats en baisse, Air Liquide Tunisie a fortement augmenté ses investissements nets, qui ont bondi de 116 % en 2024 par rapport à l’année précédente. Cette hausse témoigne de la volonté de l’entreprise de moderniser ses infrastructures et de renforcer sa capacité de production à moyen terme. Par ailleurs, le besoin en fonds de roulement a diminué de 34 % à fin décembre 2024, principalement en raison d’une réduction des stocks et des comptes clients.

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City Cars enregistre une légère croissance de 1% de ses revenus en 2024

29. Januar 2025 um 12:02

Au terme de l’année 2024, City Cars a enregistré des résultats financiers solides, marqués par une progression notable de ses principaux indicateurs d’activité. Les revenus de la société ont atteint 364,275 millions de dinars (MD), contre 360,758 MD en 2023, enregistrant ainsi une croissance de 1%. Ce léger bond témoigne de la stabilité de l’entreprise dans un environnement économique incertain.

La trésorerie nette de City Cars a également connu une augmentation significative. Au 31 décembre 2024, elle s’est élevée à 73,147 MD, contre 70,435 MD à la même date en 2023, soit une progression de 3,9%. Cette solidité financière reflète la capacité de l’entreprise à générer des liquidités et à maintenir une gestion saine de ses ressources, malgré les défis rencontrés au cours de l’année.

Du côté des produits financiers, la société a enregistré des résultats positifs. Les produits des placements ont atteint 8,217 MD, contre 7,489 MD l’année précédente, marquant une hausse de 9,7%. Cette performance est attribuée à une gestion optimisée de ses investissements, permettant à City Cars de tirer parti de certaines opportunités sur le marché financier.

Cependant, l’exercice 2024 n’a pas été exempt de difficultés. Les charges financières nettes ont considérablement augmenté, atteignant 3,733 MD, contre 1,479 MD en 2023. Cette hausse est directement liée aux perturbations d’approvisionnement en véhicules neufs, qui ont impacté les opérations de l’entreprise et entraîné des coûts supplémentaires pour maintenir son activité. Enfin, la masse salariale de City Cars a augmenté de 8,4%, passant de 4,188 MD en 2023 à 4,538 MD en 2024. Cette hausse reflète une politique de renforcement des ressources humaines et de maintien de la compétitivité de l’entreprise face à un marché en évolution rapide.

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Rafik Abdessalem condamné à 13 ans de prison

29. Januar 2025 um 09:46

La Chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme au tribunal de première instance de Tunis a condamné, mardi 28 janvier 2027, Rafik Abdessalem, dirigeant du mouvement Ennahdha, à treize ans de prison avec exécution immédiate.

La justice a jugé par contumace l’ancien ministre des Affaires étrangères, gendre de Rached Ghannouchi, en raison de son absence du territoire tunisien. Rafik Abdessalem a confirmé sa condamnation dans un message publié sur sa page Facebook. La chambre d’accusation spécialisée dans les affaires de terrorisme près de la Cour d’appel de Tunis avait décidé son renvoi devant la chambre criminelle.

Cette condamnation intervient dans un contexte de poursuites judiciaires visant plusieurs figures du mouvement Ennahdha, accusées d’implication dans des affaires à caractère terroriste.

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Réorganisation du CMF pour lutter contre le blanchiment d’argent

28. Januar 2025 um 19:15

Lors de sa réunion du lundi 27 janvier 2025, le Collège du Conseil du Marché Financier (CMF) a décidé de réorganiser ses équipes pour mettre en place une nouvelle structure visant à renforcer la prévention du blanchiment d’argent, du financement du terrorisme et de la prolifération des armes.

Selon un communiqué du CMF publié le mardi 28 janvier 2025, cette décision s’inscrit dans une démarche visant à consolider les efforts nationaux pour lutter contre ces fléaux et à garantir l’intégrité du secteur financier tunisien.

Rattachement administratif et objectifs

Cette nouvelle entité sera administrativement rattachée au Président du CMF. Elle aura pour mission principale de renforcer la capacité de l’institution à gérer les risques liés à ces problématiques et d’assurer la conformité avec les normes internationales ainsi que les meilleures pratiques dans ce domaine.

Inspection, contrôle et coordination

La structure sera chargée de superviser les inspections et le contrôle des acteurs placés sous la surveillance du CMF, en adoptant une approche axée sur les risques de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme et de prolifération des armes. Elle veillera également à assurer une coordination fluide avec les organismes nationaux et internationaux impliqués dans la lutte contre ces menaces.

Renforcement des compétences et des formations

Par ailleurs, cette structure aura pour mission de renforcer les compétences techniques internes, de superviser les programmes de formation et d’assurer une réactivité face aux évolutions législatives et financières concernant ces enjeux.

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Le charme de Sidi Bou Saïd bientôt reconnu par l’UNESCO ?

28. Januar 2025 um 17:51

La ministre des Affaires culturelles, Amina Srarfi, a signé le 28 janvier 2025 le dossier de candidature de Sidi Bou Saïd pour son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Intitulé « Village de Sidi Bou Saïd : Hub d’inspiration culturelle et spirituelle en Méditerranée », ce dossier sera soumis à l’UNESCO à Paris pour évaluation.

 
L’évaluation durera 18 mois. Elle  analysera des éléments comme le patrimoine architectural, artistique et les interactions sociales et culturelles propres à cette ville emblématique. L’UNESCO annoncera les résultats au second semestre 2026. Une reconnaissance mondiale renforcerait la notoriété de la ville. Elle consoliderait  son rôle de destination culturelle unique et contribuant à la promotion du tourisme culturel en Tunisie.

 

 

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Investissements déclarés : une croissance de 7,1 % en 2024, soutenue par l’industrie et les énergies renouvelables

28. Januar 2025 um 17:18

Les investissements déclarés à l’échelle nationale ont enregistré une croissance notable en 2024, atteignant un volume total de 5614,5 millions de dinars tunisiens (MDT). Marquant donc une hausse de 7,1 % par rapport à l’année précédente. Cette progression résulte principalement des investissements dans les énergies renouvelables et les services et l’industrie. Lesquels ont respectivement connu des augmentations de 150 %, 43 % et 3 %.

Parallèlement, le nombre de postes d’emploi créés a également augmenté, avec une hausse de 6,7 %, passant de 92 337 postes en 2023, à 98 557 en 2024. Ces évolutions témoignent d’une dynamique positive dans l’économie nationale, portée par des investissements ciblés dans plusieurs secteurs clés.

Les projets de création en tête des investissements

Les projets de création d’entreprises ont constitué une part importante des investissements en 2024, totalisant 3 804 MDT. Soit 68 % du volume global des investissements déclarés. Ces projets permettront la création de 71 381 nouveaux emplois, représentant 72 % des postes d’emploi générés.

Le secteur industriel demeure le pilier principal des investissements déclarés, représentant 52 % du total des investissements, avec une croissance de 3 % par rapport à 2023. Ce secteur reste aussi le leader en matière de création d’emplois, avec plus de 45 000 postes prévus, soit 46 % des emplois à générer.

Le secteur agricole et les services en forte croissance

Le secteur agricole se classe en deuxième position avec un total d’investissements déclarés de 1 207,1 MDT, représentant 22 % du volume total. Cependant, ce montant marque une diminution de 13,2 % par rapport à 2023. Le secteur contribuera à la création de 16 521 emplois, soit 17 % des postes à créer.

Les services, quant à eux, occupent la troisième place avec des investissements déclarés de 1 122,5 MDT, soit 20 % du total. Ce secteur a connu une forte progression de 43 % par rapport à l’année précédente. Et il devrait permettre la création de 36 005 emplois, représentant 37 % des nouveaux postes.

Le secteur des énergies renouvelables a également connu une dynamique positive, avec un volume d’investissements de 301,4 MDT, représentant 5 % du total des investissements déclarés.

Les zones de développement régional et les projets d’intérêt national

Les investissements déclarés dans les zones de développement régional ont atteint 2 523 MDT en 2024, représentant 45 % du total des investissements. Cette part signifiante souligne l’importance de l’impulsion donnée à ces zones pour favoriser un développement équilibré du territoire national.

Par ailleurs, 10 projets d’Intérêt National (PIN) ont été déclarés pour un montant total de 979,5 MDT, soit 17,4 % des investissements totaux. Ils devraient générer la création de 8 922 emplois. Les secteurs dominants parmi ces projets sont les Industries Mécaniques et Électriques (IME), représentant 38 % des investissements. Suivent les Industries de la Céramique et du Verre (IMCCV), qui totalisent 33 %. En termes d’emplois, le secteur des Textiles, Habillement et Cuir (THC) se distingue en contribuant à 60 % des postes à créer dans l’industrie.

Investissements à participation étrangère et répartition sectorielle

28 % des investissements déclarés en 2024 ont impliqué une participation étrangère, soit un volume de 1 546,9 MDT. Ce qui permettra la création de 32 760 postes d’emploi, représentant 33 % du total des emplois générés. Ces investissements étrangers renforcent la compétitivité des secteurs stratégiques, notamment dans l’industrie et les services.

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Plateforme électronique des chèques : le secteur bancaire tunisien se prépare

28. Januar 2025 um 14:45

La Tunisie s’apprête à tourner une page historique de son système bancaire avec le lancement, le 2 février 2025, d’une plateforme électronique dédiée aux chèques. Pilotée par Zouhaier NOURI, Gouverneur de la Banque centrale, cette réforme vise à moderniser les paiements, renforcer la sécurité des transactions et accélérer l’inclusion financière. Les banques et l’Office National des Postes sont en ordre de marche pour relever ce défi.

Zouhaier NOURI, Gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, a réuni les principaux acteurs du secteur bancaire, dont l’Office National des Postes et la Société Interbancaire de Télécompensation (SIBTEL), pour faire le point sur la mise en œuvre de la loi n°2024-41 relative aux chèques. Cette réforme, prévue pour entrer en vigueur le 2 février 2025, introduira une plateforme électronique et de nouvelles formules de chèques, marquant une transformation radicale du système de paiement tunisien. Lors de la réunion, le Gouverneur a insisté sur l’importance de cette plateforme, qualifiée de « nouveau pilier » de l’infrastructure de paiement. Elle vise à moderniser le système, renforcer la sécurité des transactions et améliorer l’accès aux services bancaires, tout en consolidant la confiance des utilisateurs.

Coordination et mobilisation pour respecter les délais

Si des progrès significatifs ont déjà été accomplis, Zouhaier NOURI a appelé à une coordination renforcée entre tous les acteurs pour finaliser le déploiement de la plateforme dans les délais impartis. Il a exhorté les banques et l’Office National des Postes à prendre toutes les mesures nécessaires pour fournir les nouvelles formules de chèques à temps et proposer des solutions de paiement alternatives aux clients.

Le Gouverneur a également souligné l’importance d’une communication efficace et d’une éducation financière adaptée pour accompagner les utilisateurs dans cette transition. « Il est crucial de simplifier les concepts, d’informer les clients et de répondre à leurs préoccupations », a-t-il déclaré.

Un engagement fort des acteurs du secteur

Les responsables des banques et de l’Office National des Postes ont accueilli positivement ces recommandations, réaffirmant leur soutien à la réforme et leur engagement à mobiliser les ressources humaines et logistiques nécessaires. Cette collaboration est essentielle pour garantir le succès du projet, qui doit servir à la fois l’intérêt général et l’économie nationale. Avec cette réforme, la Tunisie franchit une étape clé vers un système de paiement plus moderne, sécurisé et inclusif, répondant aux attentes des citoyens et des entreprises.

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Tunisie : 4 ans de prison pour l’homme d’affaires Mehdi Ben Gharbia

28. Januar 2025 um 14:33

L’homme d’affaires Mehdi Ben Gharbia a été condamné à quatre ans de prison pour corruption financière et fiscale.

La Chambre criminelle du Tribunal de première instance de Sousse 1 a condamné, lundi 27 janvier 2025, l’homme d’affaires Mehdi Ben Gharbia à une peine de quatre ans d’emprisonnement, dont trois ans pour des infractions fiscales. Incarcéré depuis plus de trois ans, il était accusé de corruption financière et administrative liée à deux sociétés qu’il possède : une entreprise de fret de marchandises et une autre de conseil.

En plus de la peine de prison, le tribunal a infligé à M. Ben Gharbia une amende de 50 000 dinars. Hafedh Brigui, membre de son équipe de défense, a confirmé à Mosaïque FM que le jugement avait été rendu. Par ailleurs, le ministère public a annoncé avoir interjeté appel de cette décision.

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Dinar tunisien : une dépréciation de 77 % en treize ans

27. Januar 2025 um 16:27

Entre 2011 et 2023, la dépréciation du dinar tunisien a atteint 77 % par rapport à l’euro, soit un glissement annuel moyen de 4,5 % sur treize ans. Ces chiffres alarmants, extraits du Policy Brief n°15 de l’Observatoire tunisien de l’économie (OTE), mettent en lumière l’impact direct de cette perte de valeur sur l’aggravation de la dette publique tunisienne.

En 2016, sous la pression du Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre du programme de prêt du mécanisme élargi de crédit (EFF), la Tunisie a adopté une politique de dévaluation du dinar. Cette décision a entraîné une chute historique de la valeur de la monnaie nationale et a directement contribué à l’augmentation de l’encours de la dette publique extérieure.

Entre 2016 et 2018, cette dette a grimpé de 18 746 millions de dinars, faisant passer son ratio de 55 % à 78 % du PIB.

L’instauration d’un régime de change flexible, où le dinar fluctue selon les forces du marché, a aggravé cette tendance. En conséquence, la Tunisie s’est retrouvée plus exposée aux fluctuations des devises étrangères, principalement l’euro. Ce qui a alourdi considérablement le poids de sa dette.

Le rôle central de l’euro dans l’endettement tunisien et la baisse du dinar

L’évolution du taux de change du dinar face à l’euro est un facteur clé. En effet, l’euro représente la première monnaie des transactions extérieures de la Tunisie. En effet, en 2017, 59,7 % des exportations tunisiennes et 48,7 % des importations étaient réalisées dans cette devise.

Parallèlement, 50,4 % de l’encours de la dette publique extérieure était libellé en euros, contre 32,1 % en dollars.

Ce lien étroit entre l’euro et les finances tunisiennes expose la Tunisie à une double vulnérabilité. D’une part, la dépréciation du dinar par rapport à l’euro renchérit les remboursements de la dette extérieure en monnaie locale. D’autre part, cette situation exacerbe les déséquilibres budgétaires et la dépendance croissante de l’État au financement extérieur pour combler ses déficits.

Un impact budgétaire et macroéconomique alarmant

La perte de 50 % de la valeur du dinar entre 2016 et 2018 s’inscrit dans une trajectoire de dépréciation prolongée, avec un recul total de 77 % par rapport à l’euro entre 2011 et 2023. Cette chute équivaut à un glissement annuel moyen de 4,5 % sur treize ans. Pour un pays comme la Tunisie, où une part significative de la dette est libellée en devises étrangères, cette dépréciation a des conséquences majeures. A savoir :

– Un alourdissement du service de la dette : la charge des remboursements augmente en proportion de la chute du dinar, pesant lourdement sur les finances publiques.

– Un déficit budgétaire accru : pour couvrir la hausse des coûts de la dette et financer ses dépenses, l’État tunisien est contraint d’emprunter davantage, alimentant ainsi une spirale d’endettement.

– Une vulnérabilité économique : avec des échanges commerciaux fortement dépendants de l’euro, la dévaluation du dinar affecte directement la balance des paiements et aggrave les pressions inflationnistes, notamment sur les importations.

Un cercle vicieux d’endettement

La dépréciation chronique de la monnaie nationale s’inscrit dans un cercle vicieux : une économie dépendante des importations, des déficits budgétaires persistants, et une politique monétaire dictée par des impératifs extérieurs, notamment les conditions du FMI. Le recours accru à l’endettement pour financer ces déficits alourdit encore plus le fardeau économique. Réduisant ainsi les marges de manœuvre pour investir dans des politiques de relance ou des réformes structurelles.

Un avenir incertain

Face à la perte de valeur continue du dinar, l’OTE appelle à une révision urgente des politiques de gestion de la dette et des stratégies d’échange. La forte exposition à l’euro, bien que nécessaire pour les échanges commerciaux, représente une fragilité majeure pour l’économie tunisienne. La souveraineté économique du pays dépendra de sa capacité à stabiliser sa monnaie, diversifier ses partenaires commerciaux et réduire sa dépendance aux financements extérieurs.

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Les déclarations de Trump sur Gaza font réagir le monde arabe

27. Januar 2025 um 15:19

Le président américain Donald Trump a proposé de « faire le ménage » dans la bande de Gaza en déplaçant les Palestiniens vers la Jordanie ou l’Égypte, de manière « temporaire ou à long terme ». Si cette proposition a été qualifiée d' »excellente idée » par un ministre d’extrême-droite du gouvernement israélien, elle a, en revanche, fait réagir la presse arabe.

L’ancien ministre jordanien, le Dr Bassam Al-Amoush, a choisi la voie la plus directe pour adresser un message au président américain Donald Trump. Dans son article publié lundi matin dans le journal électronique omanais Ammon, il a emprunté exclusivement le langage de la résistance, avec un titre en gras qui dit : « À Trump, depuis la distance zéro ».

Al-Amoush, une figure islamique éminente de la société jordanienne, a présenté un discours visant à rappeler à Trump l’histoire de la fondation des États-Unis sur les cadavres des Amérindiens.

Parallèlement, la journaliste Rana Al-Sabbagh a adressé un message similaire à travers une vidéo, appelant les Jordaniens à soutenir le roi Abdallah II dans son opposition à la deuxième version de l’accord du siècle.

Position de la Ligue arabe

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a déclaré ce lundi que la Ligue soutient fermement et de manière principielle la position égyptienne et jordanienne rejetant les idées promues concernant le déplacement des Palestiniens.

Cette déclaration a été faite lors d’une conférence de presse tenue par le secrétaire général à son arrivée à Rome pour l’ouverture du Forum économique arabo-italien, selon le journal égyptien Le Septième Jour.

Critiques des élites arabes

Dans un article d’opinion publié par Al Qods Al Arabi, le journaliste Bassem Bdarin ne mâche pas ses mots et fustige le silence des élites arabes : « Toutes ces élites politiques et médiatiques qui ont semé le trouble en produisant un vacarme appelé la diabolisation de la résistance palestinienne parmi les Jordaniens, leurs voix ne se sont pas fait entendre et leurs échos ne se sont pas répercutés dans la capitale Amman, même après plus de 12 heures depuis les déclarations de Trump, qui n’étaient en réalité pas surprenantes ».

Plan alternatif de l’Égypte

Dans un article publié sur le site du journal libanais Al Akhbar, il est révélé que, malgré les dénégations officielles de l’Égypte concernant toute participation à un plan de déplacement des Palestiniens de Gaza vers le Sinaï, un « scénario alternatif » est en cours d’élaboration dans les coulisses sécuritaires égyptiennes. Ce plan, moins catégorique que les déclarations publiques, chercherait à concilier les ambitions de l’administration Trump et les intérêts égyptiens, notamment en matière de gains financiers, d’investissements américains et de soutien sur des dossiers sensibles comme celui du barrage de la Renaissance en Éthiopie.

Rejet d’un transfert massif de Palestiniens

Cependant, les autorités militaires et de renseignement égyptiennes rejettent fermement l’idée d’un transfert massif de Palestiniens vers le Sinaï, considérant que cela menacerait la sécurité nationale et modifierait la démographie de la région. À la place, elles envisagent une « hospitalité limitée » pour certains Palestiniens, similaire à l’accueil réservé aux réfugiés irakiens, syriens et soudanais par le passé. Cette approche inclurait un contrôle sécuritaire strict et une dispersion des Palestiniens sur tout le territoire égyptien pour éviter la formation de concentrations communautaires.

Situation des habitants de Gaza en Égypte

Déjà, certains habitants de Gaza sont restés en Égypte après être entrés via le poste frontalier de Rafah avant sa fermeture en mai dernier. Le Caire leur a accordé des facilités et des avantages, rendant leur retour à Gaza improbable à court terme.

Par ailleurs, des prisonniers palestiniens libérés dans le cadre de la trêve récente ont été hébergés en Égypte, mais leur séjour est temporaire et soumis à des restrictions strictes.

Demande de soutien international

En échange de cette « hospitalité », l’Égypte ne demanderait pas de compensation financière directe pour la construction de logements, mais réclamerait un soutien international pour couvrir les coûts liés à l’accueil des réfugiés. Elle insisterait également sur le droit des Palestiniens à retourner à Gaza pour des raisons médicales ou éducatives.

En parallèle, Le Caire multiplie les contacts régionaux avec l’Arabie saoudite, la Jordanie et les Émirats arabes unis pour réaffirmer son opposition à tout déplacement forcé et plaider pour une reconstruction rapide de Gaza.

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Retards de paiement de l’État : les entrepreneurs tunisiens face à une crise sans précédent

27. Januar 2025 um 11:55

Les retards de paiement de l’État tunisien envers les entrepreneurs du bâtiment atteignent des sommets alarmants, avec plus d’un milliard de dinars impayés depuis fin 2021. Mayser Baroudi, président de la Chambre nationale des entreprises et professions du gypse, dénonce une situation qui paralyse le secteur et décourage les entreprises à participer aux marchés publics.

Les entrepreneurs tunisiens du secteur du bâtiment et des travaux publics sont confrontés à une crise majeure. Elle est due aux retards de paiement de la part de l’État. Mayser Baroudi, également trésorier de la Fédération Nationale des Entrepreneurs de Bâtiment et des Travaux, a révélé que les dettes impayées aux entrepreneurs s’élevaient à un milliard de dinars à la fin de l’année 2021. Un montant qui n’a toujours pas été réglé et qui a même augmenté en 2024.

Un milliard de dinars en souffrance

« Les retards de paiement de l’État sont un véritable frein pour notre secteur », a déclaré M. Baroudi lors d’une intervention sur Mosaïque FM. Il a expliqué que ces impayés concernent des projets achevés depuis des années, plongeant de nombreuses entreprises dans des difficultés financières critiques. « Nous demandons au ministère de l’Équipement et à la présidence du gouvernement d’accélérer le règlement de ces créances », a-t-il insisté.

Des conséquences désastreuses pour les entrepreneurs

Ces retards de paiement ont des répercussions directes sur la participation des entrepreneurs aux marchés publics. « Les entreprises sont découragées de répondre aux appels d’offres en raison de ces retards », a souligné le même intervenant. Il a également appelé à une simplification des procédures d’accès aux cahiers des charges pour faciliter le travail des entrepreneurs.

Un secteur stratégique en pleine croissance malgré les difficultés

Malgré ces défis, M. Baroudi a salué les performances du secteur du gypse en Tunisie, qui a obtenu la première étoile africaine. Il a rappelé que la Tunisie détient le deuxième plus grand gisement de gypse au monde et est reconnue pour ses usines de production de gypse et ses dérivés. « La demande pour ces produits est en hausse, notamment de la part de la Libye voisine », a-t-il ajouté.

Une avancée législative pour le secteur

Par ailleurs, il y a deux mois, un conseil ministériel a adopté une loi régulant l’exploitation des carrières de gypse. Le responsable a qualifié cette mesure de « révolution législative » qui contribuera, estime-t-il, au développement du secteur. Ces déclarations ont été faites en marge de la conférence économique arabo-européenne qui s’est tenue à Hammamet Nord. Les travaux de cette conférence se sont conclus par des recommandations adressées à la présidence du gouvernement pour surmonter les difficultés rencontrées par les investisseurs. Des partenariats ont également été signés entre l’Union des entrepreneurs tunisiens et ses homologues libyens, algériens et africains.

Au final, la situation des entrepreneurs tunisiens du bâtiment reste préoccupante en raison des retards de paiement de l’État. Alors que le secteur du gypse montre des signes de croissance et de reconnaissance internationale, les retards dans le règlement des créances risquent de freiner son développement. Ainsi, les appels à l’intervention du gouvernement se multiplient pour éviter une crise plus profonde dans ce secteur stratégique.

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