Des parties du siège régional du Groupe chimique tunisien (GCT) à Gabès ont été incendiées et plusieurs de ses équipements endommagés dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 octobre 2025, rapporte Mosaïque FM.
Selon les premières informations, des protestataires s’étaient rassemblés samedi devant les locaux du GCT et aux abords des unités de production situées dans la zone industrielle, pour dénoncer la pollution dont se plaignent les habitants depuis plusieurs années et réclamer un environnement sain.
Les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser les manifestants regroupés devant l’une des unités de production, mais le feu avait pris dans le siège de la société.
Ces sit-in et marches de protestation se poursuivent depuis plusieurs jours à la suite de l’asphyxie de plusieurs élèves par les gaz toxiques rejetés dans l’air par l’usine du GCT.
Le président Kaïs Saïed a ordonné, samedi, le déploiement d’une équipe à l’usine d’acide phosphorique du GCT à Gabès «afin de remédier au plus vite aux problèmes» dont se plaignent les habitants de la zone, mais ses paroles ne semblent pas avoir calmé les esprits et rassuré les manifestants sur les intentions des autorités. Car ils exigent la fermeture pure et simple de ladite usine, promise depuis 2017 par le gouvernement, mais la promesse tarde à être tenue, alors que les impacts de la pollution industrielle provoquée par l’usine du GCT sur la santé des riverains s’aggravent au fil des ans.
Depuis deux mille cinq cents ans, le mot démocratie incarne l’idéal politique par excellence. Héritée d’Athènes, elle fut pensée comme le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple — une définition que Lincoln a reprise à son compte en 1863. Mais à l’ère du numérique, les jeunes génies de la Silicon Valley, baignés dans la culture des data et des algorithmes prédictifs, remettent en cause cette conception. À leurs yeux, la démocratie représentative est lente, irrationnelle et inefficace face à des crises globales (écologiques, économiques, sanitaires) qui exigent des réponses rapides et fondées sur des données massives.
Zouhaïr Ben Amor *
L’idée d’une gouvernance algorithmique, bien que futuriste, est déjà présente dans les travaux de chercheurs tels que Shoshana Zuboff (The Age of Surveillance Capitalism, 2019) et Yuval Noah Harari (Homo Deus, 2015), qui envisagent un monde où la donnée devient un nouvel instrument de pouvoir. Cette «technocratie numérique» n’est plus une fiction, mais un horizon politique envisagé dans les laboratoires californiens, entre une réunion chez OpenAI et un colloque chez Palantir.
I. Le procès de la démocratie
Pour les jeunes ingénieurs de la Silicon Valley, la démocratie est malade. Les taux d’abstention records, la polarisation idéologique, la lenteur législative et la désinformation sur les réseaux sociaux en sont les symptômes les plus visibles. Le politologue Pierre Rosanvallon (La légitimité démocratique, 2008) avait déjà diagnostiqué cette crise de confiance, montrant comment la démocratie représentative s’érode sous le poids de la défiance et du populisme.
Ces nouveaux techno-réformateurs considèrent que la «voix du peuple» exprimée par le vote est obsolète face à la puissance des algorithmes capables de capter nos comportements en continu. Le philosophe Bernard Manin (Principes du gouvernement représentatif, 1995) rappelait pourtant que l’élection repose sur une confiance symbolique, non sur la pure rationalité. Or les Jeunots Génies veulent substituer à cette confiance une mesure permanente des désirs collectifs, comme s’il suffisait d’observer pour comprendre.
Leur critique n’est pas sans fondement : les scandales de corruption et la manipulation électorale (Cambridge Analytica, 2018) ont montré les limites d’un système vulnérable à la désinformation. Mais en voulant remplacer la délibération par la modélisation, ces ingénieurs risquent de réduire la politique à un problème d’optimisation mathématique, oubliant que, selon Hannah Arendt (La Condition de l’homme moderne, 1958), la politique est avant tout un espace d’action et de parole, non de calcul.
II. Une gouvernance par l’algorithme
Le projet des Jeunots Génies est clair : créer une gouvernance où l’intelligence artificielle (IA) remplace la représentation. Chaque citoyen serait un flux de données – ses achats, ses déplacements, ses interactions – analysé pour produire une image fidèle de la volonté collective. L’IA deviendrait un arbitre omniscient, garantissant la justice et l’efficacité.
Cette vision s’inscrit dans la logique du dataïsme décrite par Harari (Homo Deus, chap. 11) : la croyance selon laquelle les données représentent mieux la réalité que les récits humains. En s’appuyant sur des technologies comme la blockchain et l’apprentissage profond (deep learning), l’IA pourrait proposer des politiques fiscales, écologiques ou sanitaires « optimales », basées sur des indicateurs en temps réel.
Mais cette idée rejoint la cybernétique politique imaginée par Norbert Wiener dès 1948, où le contrôle des flux d’information remplace le débat humain. Evgeny Morozov (To Save Everything, Click Here, 2013) met pourtant en garde contre cette illusion du solutionnisme technologique : croire que la technologie peut résoudre les problèmes politiques en les dépolitisant.
Le danger est que cette IA devienne non plus un outil, mais un souverain algorithmique. Qui programmera ses valeurs ? Qui contrôlera ses priorités ? Comme l’a souligné Nick Bostrom (Superintelligence, 2014), une IA dotée d’un pouvoir de décision pourrait rapidement échapper au contrôle humain, transformant la gouvernance en une forme inédite de despotisme numérique.
III. Utopie ou dystopie ?
Le rêve d’une rationalité parfaite se heurte à la question du libre arbitre. Si la machine devine nos désirs avant nous, que devient la liberté ? L’éthique de l’IA, développée notamment par Luciano Floridi (The Ethics of Information, 2013), rappelle que toute donnée est une interprétation : elle n’est ni neutre ni objective. L’IA reproduit les biais de ses concepteurs (bias-in, bias-out).
L’élimination du débat public, de la contradiction et du conflit risquerait d’abolir ce qui fonde la démocratie : la pluralité. Jacques Rancière (La Mésentente, 1995) montre que la démocratie est précisément l’espace du désaccord, où la parole du peuple surgit contre l’ordre établi. La remplacer par un consensus algorithmique reviendrait à instaurer une police des comportements.
De plus, la gouvernance algorithmique pourrait accentuer les inégalités de pouvoir. Comme l’a démontré Cathy O’Neil (Weapons of Math Destruction, 2016), les algorithmes prétendument neutres renforcent souvent les discriminations qu’ils sont censés éliminer. L’utopie d’une justice automatisée vire ainsi à la dystopie technocratique.
IV. Vers un modèle hybride ?
Face à ces dérives potentielles, certains chercheurs envisagent une voie médiane : une démocratie augmentée par l’IA, mais non remplacée par elle. Ce modèle rejoint les réflexions d’Antoinette Rouvroy et Thomas Berns (Le gouvernement algorithmique et la politique des affects, 2013), selon lesquels l’IA peut contribuer à la décision publique, à condition que la transparence et la responsabilité soient assurées.
L’IA deviendrait alors un auxiliaire : elle simule les scénarios, aide à anticiper les crises, éclaire les citoyens. Les élus deviendraient des médiateurs entre le savoir algorithmique et la volonté populaire. Ce modèle rappelle le concept d’«intelligence collective» cher à Pierre Lévy (L’intelligence collective, 1994), où la technologie amplifie la réflexion humaine sans la remplacer.
Mais un tel projet exige une révolution éducative et éthique. Comme le souligne Timnit Gebru (2020), cofondatrice de Black in AI, sans diversité culturelle et contrôle citoyen, aucune IA ne peut prétendre servir l’humanité. L’éducation au raisonnement critique et à la donnée deviendra alors un pilier de la citoyenneté numérique.
Conclusion
Les Jeunots Génies ont raison sur un point : la démocratie athénienne, dans sa forme actuelle, ne suffit plus à gérer la complexité du monde. Cependant, vouloir substituer la machine à l’homme revient à oublier que la démocratie n’est pas une méthode de calcul, mais un projet moral. Claude Lefort (L’invention démocratique, 1981) rappelait que la démocratie repose sur un vide symbolique : nul ne détient le pouvoir en propre, il se négocie en permanence. Or, l’algorithme, en prétendant incarner la vérité, referme cet espace du vide et du débat.
Ainsi, entre l’idéalisme athénien et le pragmatisme algorithmique, la voie à inventer est celle d’une démocratie éclairée par la technologie, mais guidée par des valeurs humaines : liberté, pluralité, responsabilité. La question n’est pas de savoir si l’IA remplacera la démocratie, mais comment elle peut l’aider à se réinventer sans la trahir.
Bibliographie sélective :
Arendt, H. La Condition de l’homme moderne, Calmann-Lévy, 1958.
Bostrom, N. Superintelligence: Paths, Dangers, Strategies, Oxford University Press, 2014.
Floridi, L. The Ethics of Information, Oxford University Press, 2013.
Harari, Y. N. Homo Deus, Albin Michel, 2017.
Lefort, C. L’invention démocratique, Fayard, 1981.
Manin, B. Principes du gouvernement représentatif, Flammarion, 1995.
Morozov, E. To Save Everything, Click Here, PublicAffairs, 2013.
O’Neil, C. Weapons of Math Destruction, Crown, 2016.
Rancière, J. La Mésentente, Galilée, 1995.
Rosanvallon, P. La légitimité démocratique, Seuil, 2008.
Rouvroy, A. & Berns, T. Le gouvernement algorithmique et la politique des affects, Presses Universitaires de Namur, 2013.
Wiener, N. Cybernetics: Or Control and Communication in the Animal and the Machine, MIT Press, 1948.
Zuboff, S. The Age of Surveillance Capitalism, Profile Books, 2019.
Pourquoi Sebastian Tounekti, la nouvelle recrue du Celtic Glasgow, n’a-t-il pas joué lors du dernier match de l’équipe de Tunisie pour les éliminatoires de la Coupe du monde malgré sa convocation ?
Le nouvel international a deux tournois majeurs à l’horizon avec les Aigles de Carthage, dont la prochaine Coupe d’Afrique des Nations, puis la Coupe du monde 2026, l’été prochain.
Mais vendredi, pour le match de qualification de la Tunisie pour la Coupe du monde contre Sao Tomé-et-Principe, le coach Sami Trabelsi ne l’a pas fait jouer. Ses coéquipiers ont certes fait le nécessaire en remportant le match par le confortable score de 6 à 0 et en confortant leur première place à la tête de leur groupe, mais son absence à suscité des interrogations. Car il était très attendu par le public tunisien.
L’absence de Tounekti de la sélection tunisienne s’explique par une blessure récemment contractée, mais il n’est pas rentré pour autant à Glasgow.
Souffrant d’un problème au mollet, le joueur a passé des examens lundi matin et sa blessure ne semble pas grave.
L’ailier polyvalent a donc simplement dû se reposer quelques jours, ce qui explique son absence de la sélection de vendredi. Il sera toutefois intéressant de voir s’il sera présent demain, lundi, contre la Namibie.
La situation actuelle de Tounekti est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle du point de vue du Celtic, qui a des matchs importants à venir après la trêve internationale d’octobre, et le Tunisien y jouera un rôle majeur.
Du 12 au 19 octobre 2025, la ville de Tunis vibrera au rythme de l’énergie et du talent des meilleurs joueurs de tennis de table africains à l’occasion des Championnats d’Afrique ITTF 2025, qui se tiennent au Complexe multisports de Radès. Des athlètes de tout le continent sont en lice pour les places qualificatives aux Championnats du monde par équipes ITTF 2026 à Londres, au Royaume-Uni.
Malgré l’absence remarquée du Nigérian Quadri Aruna, numéro un mondial, le tournoi compte néanmoins un plateau de stars, parmi lesquelles l’Égyptien Omar Assar, l’Algérien Mehdi Bouloussa, le Tunisien Wassim Essid, l’Égyptienne Hana Goda, le Nigérian Olajide Omotayo et le Français Abdel-Kader Salifou.
Aruna, quadruple champion olympique a invoqué la fatigue liée à un calendrier international exigeant pour justifier son forfait. Ayant participé à de nombreux tournois WTT tout au long de l’année, l’athlète chevronné a souligné l’importance de privilégier le repos et la récupération avant les prochaines compétitions.
De la direction de la Fédération tunisienne de tennis de table (FTTT) à la Fédération africaine de tennis de table (ITTF Afrique), l’esprit de l’événement est celui de la célébration et de l’unité par le sport.
Le président Kaïs Saïed a ordonné le déploiement d’une équipe à l’usine d’acide phosphorique du Groupe chimique Tunisien (GCT) à Gabès «afin de remédier au plus vite aux problèmes», par allusion aux rejets toxiques de cette usine dont se plaignent depuis plusieurs années les habitants de la région, plaintes qui ont pris récemment la forme de sit-in et marches de protestation.
Latif Belhedi
Cette décision a été annoncée lors de la rencontre du chef de l’Etat avec la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, et le ministre de l’Environnement, Habib Abid, samedi 11 octobre 2025, au palais de Carthage.
On ne sait pas ce que les deux responsables vont pouvoir décider ou annoncer, puisqu’on ne les a pas entendus jusque-là parler du drame qui se déroule à Gabès, mais ce qu’on a compris, c’est que l’équipe conjointe des deux ministères qui va être dépêchée à Gabès doit «remédier au plus vite aux problèmes», selon l’expression du président.
Ils devront mettre en œuvre d’urgence un plan stratégique qui mette un terme définitif aux catastrophes environnementales, inspiré du plan élaboré par les jeunes de Gabès il y a plus de dix ans, a ajouté le président de la république.
Une baguette magique
Comment ces responsables vont-ils parvenir à mettre un terme définitif à la catastrophe environnementale à Gabès sans ordonner l’arrêt des machines de l’usine pollueuse ? Par quelle baguette magique vont-ils pouvoir changer une situation qu’on a laissé pourrir pendant deux ou trois décennies et qui s’est transformée, au fil des ans, en un drame sanitaire et humain qui nous explose aujourd’hui à la figure ?
On n’aimerait pas être à la place de ces responsables, car leur tâche ne sera pas de tout repos, mais on aimerait savoir de quels moyens et de quelle marge de manœuvre ils disposent pour pouvoir répondre aux attentes des habitants de Chatt Essalem et Ghannouch. Car entre les espérances des uns et les capacités de réponse des autres, il y a un énorme fossé que seul l’argent peut combler. Or, c’est l’argent qui manque le plus aujourd’hui dans les caisses de l’Etat, et il va falloir faire preuve d’une grande ingéniosité pour espérer débloquer les fonds nécessaires à l’opération de sauvetage de l’environnement à Gabès, qui plus est, dans un délai raisonnable et acceptable par la population.
Kaïs Saïed, qui dit suivre de près la situation, a noté, selon un communiqué de la présidence, que «de nombreuses irrégularités ont été détectées dans le fonctionnement de l’usine, notamment dans les procédures de maintenance et d’entretien des équipements par des spécialistes accrédités, entraînant les fuites de gaz» qui ont causé l’asphyxie de nombreux enfants transportés en urgence à l’hôpital.
Le président a également souligné qu’il n’y aura aucune tolérance pour quiconque a failli à ses devoirs, en avertissant contre toute tentative d’exploitation du mécontentement de la population de Gabès, à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, en agitant, comme à son habitude, le spectre de vagues comploteurs qui chercheraient à attiser les tensions à Gabès pour s’attaquer à son régime, au risque de politiser une poussée de fièvre sociale amplement justifiée.
Entre espoir et incrédulité
«Notre peuple à Gabès, comme partout ailleurs dans la République, aura tous ses droits, car il est la véritable richesse, celui qui construira la Tunisie nouvelle comme il l’entend, une Tunisie verte, débarrassée de toute forme de pollution et de tous les pollueurs pollués», a déclaré le chef de l’Etat en recevant les deux ministres, sauf que les mots ne suffisent pas pour calmer les maux d’une population qui se sent abandonnée depuis très longtemps et qui est animée par un lancinant sentiment d’injustice.
C’est pourquoi, les habitants de Gabès, et tous les Tunisiens qui sont solidaires avec eux, attendent avec un mélange d’espoir et d’incrédulité l’annonce des remèdes miracles qui seront trouvés par la fameuse équipe dépêchée à leur chevet au cours des prochains jours.
La Tunisie lance une nouvelle attraction touristique dans le sud du pays avec le Balloons Event Show – Tunisia 2025, un festival international de montgolfières (et de parapentes) qui se déroulera sur trois sites : Djerba, Douz et Tozeur, du 24 octobre au 1er novembre.L’événement est organisé sous l’égide du ministère tunisien du Tourisme et par l’Association aéronautique tunisienne et le groupe Nadas. Vidéo.
Le festival s’ouvre à Djerba avec trois jours (du 24 au 26 octobre) de vols libres et captifs, de sessions à l’aube et au crépuscule, ainsi que de forums B2B et une soirée de clôture avec «Night Glow», un spectacle de drones et un concert.
La caravane se dirigera ensuite vers Douz, la «porte d’entrée historique du Sahara», où des démonstrations de vol et des soirées sont prévues les 27, 28 et 31 octobre, avec des rediffusions de «Night Glow» et des animations.
Tozeur accueillera des vols au-dessus de sites emblématiques comme Ong Jmal et des soirées les 29 et 30 octobre.
Les organisateurs font état de la participation d’équipes de pilotes de montgolfières et de paramoteurs de plus de 15 pays, ainsi que d’un forum professionnel, «Campagne d’hiver Djerba-Tozeur», dédié à la promotion du tourisme hivernal.
Selon les informations publiées par les organisateurs, l’accès à tous les espaces officiels du festival est gratuit. Certaines activités, comme les vols en montgolfière et les ateliers spécialisés, sont soumises à inscription. L’objectif affiché est d’allier promotion régionale, durabilité et innovation, en mettant en valeur l’artisanat, la musique et la gastronomie locaux.
Le ministère du Tourisme a rencontré le comité d’organisation début septembre pour discuter du programme et des stratégies de promotion numérique et internationale, afin d’en faire un événement annuel capable de générer des retombées économiques dans les régions du sud.
Le directeur général de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT), Mohamed Mehdi Haloui, a déclaré que le festival représente «un événement très important pour la promotion du tourisme tunisien, notamment dans les régions désertiques».
Lors de la conférence de presse de présentation de l’événement, Haloui a expliqué que l’initiative combine le tourisme et l’aviation dans un nouveau format, «un nouveau produit qui enrichit et diversifie la destination tunisienne, contribuant à l’allongement de la saison touristique».
Le film ‘‘Le Pont’’ du réalisateur tunisien Walid Mattar a reçu le Prix du Jury Jeunes du 36e Festival du film arabe de Fameck – Val de Fensch (France), dont la cérémonie de palmarès s’est déroulée hier soir, samedi 11 octobre 2025.Bande-annonce.
Synopsis : Foued, jeune réalisateur, Safa, instagrameuse et Tita, rappeur, sont sur le tournage d’un clip quand par hasard ils tombent sur un paquet qui va les embarquer dans une sale affaire.
À la frontière entre deux mondes, ‘‘Le Pont’’ explore avec justesse les liens invisibles qui unissent les destins, entre exil, travail, espoir et désillusions. Un récit réaliste et poignant.
Au palmarès, ‘‘Songs of Adam’’ réalisé par l’irakien Oday Rasheed (2024) a été couronné du Grand Prix.
Prix de la Presse a été décerné à ‘‘La petite dernière’’ (2025) réalisé par la Franco-tunisienne Hafsia Herzi
Le Prix du Documentaire est revenu à ‘‘La vie de Siham’’ (2025) de l’Egyptien Namir Abdel Messeeh.
Le Prix du public a été décerné à ‘‘Sur la route de papa’’ d’Olivier Dacourt et Nabil AitakkaouaIi (2025)
Né en 1896 à Gênes, Eugenio Montale est poète et traducteur italien. Antifasciste, il a reçu le Prix Nobel de littérature en 1975.
Il publie ses premiers poèmes en 1922, Dès cette période, il signe le Manifeste antifasciste. Surveillé et poursuivi par la police, il est licencié de son travail. Se déplace dans différentes villes italiennes où il se lie d’amitié avec des intellectuels et des créateurs progressistes.
Après la guerre, Montale devient journaliste, effectue des voyages à l’étranger, notamment, en France, en Bretagne, qui lui inspire ‘‘Finisterre’’, rencontre beaucoup de poètes et écrivains. En 1967, ses poèmes sont publiés chez Gallimard. Il décède en 1981, année où parait son septième et dernier recueil, ‘‘Autres vers et poèmes éparses’’. Son buste entre à la Scala de Milan.
Tahar Bekri
La vie s’enfuit
et quiconque tente de la faire refluer
rentre dans l’écheveau originel :
où pourrions-nous alors cacher, si nous tentons
à l’aide de rudiments ou pire, de survivre,
les objets qui nous paraissaient
une part non périssable de nous-mêmes ?
Il était une petite étagère
qui voyageait avec Clytie, réceptacle
de Saints Pères et de poètes équivoques, ayant
la vertu de flotter peut-être
sur la crête des vagues
quand le déluge aura tout englouti.
Au moins quelques miettes de toi
sinon de moi devraient vaincre l’oubli.
Et de moi ? L’espoir est que s’effacent
le visible zt le temps qui lui a
fourni la preuve douteuse que cette parole Est
(un E majuscule, seule lettre
de l’alphabet qui rend possible
ou du moins supposable l’existence)
Ensuite (tu as souvent porté
des lunettes noires et les as totalement
supprimées en même temps que les puces de John Donne)
prépare-toi au grand plongeon,
Nous fûmes heureux un jour, une heure un instant
et cela pourra-t-il etre détruit ?
Certains disent que tout recommence
copie conforme : mais je ne le crois pas
ni ne le souhaite. Toi aussi
le crois-tu ? Il n’y a pas de sibylle à Cumes
pour le savoir. Et si cela était, nul ne serait
assez nigaud pour lui prêter l’oreille.
Traduit de l’italien par Patrice Dyerval Angelini
‘‘Autres vers et poèmes éparses (Derniers poèmes) – Poèmes choisis 1916-1980’’, Poésie/Gallimard, 1991.
La Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) a annoncé, dans un communiqué publié ce samedi 11 octobre 2025, la reprise du train matinal reliant Sousse à Tunis.
La reprise est annoncée pour lundi 13 octobre 2025 et le départ est fixé à 5h10 depuis la gare de Sousse, précise la SNCFT après une interruption sans préavis de cette desserte qui a duré près de deux mois et qui a suscité la colère des voyageurs.
Parmi eux, certains faisaient des navetteurs quotidiennes vers la capitale et avaient pat ailleurs organisé une manifestation pour réclamer la reprise du trafic le matin.
Plusieurs organisations et association ont dénoncé la situation environnementale à Gabès, où la pollution industrielle chronique est devenu un véritable problème sanitaire.
Ils ont notamment appelé à démanteler les unités polluantes du Groupe chimique tunisien en rappelant que les fuites et les émissions nocives continuent de menacer la vie des habitants en affirmant que la vie à Gabès est devenue impossible à cause de cette catastrophe environnementale.
Les jeunes de la ville, ont pour leur part à nouveau manifesté ce samedi 11 octobre 2025, pour faire face à cette crise écologique en appelant les autorités à leur communiqué des délais transparents quant au démantèlement des unités polluantes.
Les manifestants ont aussi appelé à éviter toute récupération politique de cette affaire, en affirmant que les habitants souffrent de cette situation qui dure depuis des années et qui a impacté la santé des habitants estimant de ce fait qu’il est temps de trouver une solution radicale pour une véritable justice environnementale.
Mohamed Ali Nafti, ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, a participé, dans la soirée du 10 octobre 2025, à la réception organisée à la résidence de l’ambassadeur du Royaume d’Espagne à Tunis, à l’occasion de la célébration de la fête nationale espagnole.
Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, M. le Ministre a salué la profondeur des liens historiques qui unissent la Tunisie et l’Espagne, soulignant l’importance de ces relations, ancrées dans une histoire riche et ancienne, qui ne se limitent pas à la proximité géographique entre les deux pays, mais s’étendent également à des affinités culturelles et humaines.
Il a également insisté sur l’importance de renforcer la dynamique de coopération et de poursuivre les efforts conjoints afin de hisser davantage les relations bilatérales dans les divers domaines au niveau des aspirations des deux parties, d’autant plus que cette année coïncide avec la célébration du 30ᵉ anniversaire du Traité d’Amitié, de Coopération et de Bon Voisinage entre les deux pays, ainsi qu’avec deux étapes historiques majeures : le 30ᵉ anniversaire de l’Accord de Partenariat avec l’Union Européenne et le lancement du Processus de Barcelone, ce qui illustre la solidité de nos relations bilatérales et la profondeur de la coopération euro-méditerranéenne entre la Tunisie et l’Espagne.
Dans ce contexte, M. le Ministre a exprimé sa satisfaction quant au développement notable qu’a connu l’investissement espagnol en Tunisie au cours des dernières années, rappelant que l’Espagne est le quatrième partenaire de notre pays en matière d’investissement. Il a également souligné l’importance de travailler ensemble pour développer plusieurs secteurs, notamment dans les domaines technologique et de la transition énergétique.
Par ailleurs, M. Mohamed Ali Nafti a insisté sur la nécessité de poursuivre et de renforcer la coopération culturelle et académique, saluant le succès du programme de coopération culturelle Tuniso-Espagnol “Foco País Túnez”, organisé à Madrid durant le premier semestre de cette année, et qui a comporté de nombreuses activités culturelles telles que des conférences, des projections de films, ainsi que des expositions d’artistes plasticiens tunisiens.
En conclusion, M. le Ministre a exprimé sa satisfaction quant à la convergence des points de vue tunisien et espagnol concernant le génocide dont est victime le peuple palestinien, réaffirmant le soutien inconditionnel de la Tunisie à la lutte du peuple palestinien pour la récupération de ses droits historiques imprescriptibles et pour l’établissement de son État indépendant, pleinement souverain, sur l’ensemble du territoire de la Palestine, avec pour capitale Al-Qods Al-Charif.
La Chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption financière près la Cour d’appel de Tunis a confirmé la condamnation de l’homme d’affaires Habib Houas à la prison ferme.
Habib Houas avait initialement été condamné à une peine de deux ans et un mois de prison, assortie d’amendes et la Cour d’appel a réduit sa peine de prison à deux ans ferme.
Rappelons que l’homme d’affaires est poursuivi pour différents délits liés à la corruption et que cette affaire concerne la non-restitution de produits d’exportation à l’étranger ainsi que des infractions bancaires.
Le comité de la flottille Soumoud a rappelé que le Tunisien Ali Kniss est toujours détenu par Israël avec 46 autres militants internationaux qui ont refusé de signer une « demande de départ immédiat ».
La même source rappelle que 98 participants ont déjà été rapatriés ces derniers jours dont les militants tunisiens et ce notamment via Istanbul mais que 47 autres participants à la flottille Soumoud demeurent incarcérées dans les prisons de l’Occupation.
Parmi eux, on compte le militant tunisien Ali Kniss, membre de la Coordination de l’action commune pour la Palestine en Tunisie, qui était à bord du navire « Dhamir » (Conscience).
« Son maintien en détention, comme celui de ses 46 compagnons, souligne la détermination des autorités à user de tous les moyens pour sanctionner les tentatives visant à briser le siège de Gaza », déplore le comité en affirmant que les efforts diplomatiques et militants se poursuivent pour obtenir la libération immédiate et inconditionnelle des derniers détenus, alors que le compte à rebours avant l’expiration du délai légal de détention (dimanche) touche à sa fin.
Le tribunal correctionnel de Sousse 1 a rendu son verdict, ce vendredi 10 octobre 2025, dans l’affaire de l’abattoir municipal de Sousse.
Quatre suspects dont un vétérinaire en poste à l’abattoir de Sousse et chef du service des marchés à la municipalité ont ainsi été condamné à trois ans de prison suite à de graves infractions constatées dans l’abattoir, où des moutons malades avaient été découverts et d’autres déjà abattus pour la distribution sur les marchés locaux.
Outre la prison ferme, chacun des accusés a également été condamné à une amende de 70.000 dinars, indique Jawhara FM en citant une source proche de cette affaire.
Les marches de protestation qui se succèdent depuis quelques jours à Chatt Essalam, à Gabès, contre la pollution de l’air et de l’eau provoquée par les rejets toxiques de l’usine du Groupe chimique tunisien (GCT), et qui drainent des citoyens de toutes conditions, notamment des femmes et des enfants, doit tous nous interpeller : décideurs politiques, acteurs de la société civiles et citoyens.
Latif Belhedi
On ne peut reprocher aux habitants de la région, quelque 400 000 âmes, qui souffrent de cette pollution s’aggravant d’année en année, sans qu’aucune mesure concrète n’est prise par les autorités pour en atténuer l’impact sur l’environnement et la santé, de protester devant l’usine du GCT, désormais gardée comme une caserne, et de crier leur ras-le-bol.
On sait que la transformation du phosphate en engrais émet des gaz toxiques tels que le dioxyde de soufre et l’ammoniac.
Le principal déchet solide produit est le phosphogypse, que l’usine rejette dans la mer. Elle contient du radium qui se désintègre en radon, un gaz radioactif cancérigène.
Cela fait au moins une décennie – depuis que les Tunisiens se sont débarrassés de la peur et ont repris leur liberté de parole – que les acteurs de la société civile alertent les autorités régionales et nationales, organisent des meetings, frappent aux portes des responsables, à Gabès et à Tunis, pour attirer leur attention sur une situation qui ne saurait plus durer sans mettre gravement en danger la vie de dizaines de milliers de citoyens complètement désarmés face à l’ogre de la pollution. Mais, au-delà des paroles, des promesses et des inchallahs, rien ne se fait concrètement sur le terrain, et l’usine du GCT, dont les équipements sont obsolètes, continue de rejeter ses poisons dans la nature, empestant l’air, la mer, la terre et l’unique oasis maritime au monde, qui aurait pu attirer beaucoup de visiteurs à Gabès, mais qui se meurt jour après jour, dans l’indifférence générale.
Le silence des autorités est inacceptable
Lorsque des élèves sont asphyxiés, transportés à l’hôpital dans un état critique et que leurs parents s’alarment et descendent protester dans la rue, on ne peut plus fermer les yeux ou tenir des propos soporifiques qui n’endorment plus personne. Il faut agir. Parler, oui, expliquer, oui, essayer de calmer les esprits, oui. Mais agir, surtout, montrer que l’on est réactif, qu’on est conscient de la gravité de la situation et qu’on fait quelque chose pour essayer d’atténuer les impacts de la pollution chimique sur la santé et l’environnement. Aussi, le silence dans lequel semblent se réfugier les responsables régionaux et nationaux est-il inacceptable.
On comprend la gêne des responsables : le GCT est un fleuron de l’industrie nationale, sa production est exportée et elle rapporte des sommes conséquences aux caisses de l’Etat. L’arrêt de ses usines est impensable. D’autant que la Tunisie, qui était autrefois le cinquième producteur mondial d’engrais à partir du phosphate, a chuté à la dixième place au cours des quinze dernières années. Sauf que, ne rien faire, alors que des enfants voient leur santé mise en danger par les rejets toxiques de ces mêmes usines, est tout aussi impensable.
Pollution chimique à la plage Chatt Essalam, Gabès.
On sait aussi que les finances publiques sont exsangues et que des solutions au problème de la pollution industrielle à Gabès, et ailleurs, à Sfax ou dans le bassin minier de Gafsa, sont très couteuses et ne sauraient être mises en œuvre demain la veille.
On a perdu beaucoup de temps. On a longtemps reporté la solution des problèmes quand ils ont commencé à se poser, et voilà que nous nous trouvons aujourd’hui complètement démunis et impuissants et que, nous nous réfugions «très courageusement» dans le silence, en renvoyant la patate chaude aux forces de sécurité désormais appelées à remettre de l’ordre à Gabès. Mais que peuvent-elles faire ? Tout au plus calmer momentanément les esprits échauffés, mais tant que le problème n’a pas commencé à être réellement résolu, il y aura de la tension à Gabès, mais aussi, ailleurs, dans les autres hotspots, qui ne manquent pas dans notre.
«Respirer et vivre avec moins de tumeurs»
Evoquant ce qu’il a appelé le «harak de Gabès», un Gabésien a écrit que les habitants de la ville et de la région «veulent seulement respirer et vivre avec moins de tumeurs», par illusion à la prolifération des atteintes de cancer parmi eux. Dénonçant la duplicité des autorités dont «les actes et les paroles sont complètement déconnectés», il a ajouté : «L’Etat est visiblement incapable de mener une politique industrielle qui ne tue pas l’être humain ou de traiter les problèmes sanitaires qui en découlent et qui provoquent une mort lente et certaine». Et d’avertir que la région est en train de se transformer en «un champ de mines risquant d’exploser à tout moment».
Gabès panse ses blessures, s’interroge, crie, interpelle, et attend des réponses de la part des responsables politiques qui devraient commencer par aller à la rencontre des populations, pour les écouter, recueillir leurs doléances et apporter des débuts de réponses à leurs questions. Mais où sont passés ces responsables ? Pourquoi ne les entendons-nous pas ? N’ont-ils pas de solutions à nos problèmes ?
La défense civile de Gaza a affirmé vendredi 10 octobre 2025 que près de 200 000 personnes étaient revenues dans le norddu territoire palestinien depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. Fabuleux peuple palestinien, magnifique Gaza, qui plie mais ne rompt pas. Détruite, rasée, assassinée mais restée debout, digne et fière pour avoir tenu en échec l’ignoble machine de guerre du raciste et corrompu Benjamin Netanyahu, maître d’œuvre du génocide des Palestiniens.
Abdelaziz Dahmani
Heureux jour, le vendredi 10 octobre 2025, cessez-le-feu ou paix «provisoire» (car rien n’est durable ou définitif avec l’Etat d’Israël), le peuple palestinien, et notamment celui de Gaza, respire de bonheur, après 730 jours au cours desquels il a connu toutes les horribles facettes de l’enfer sur terre…
Admirables Palestiniens, exceptionnels, réduits à toutes les misères, exposés à tout instant à la faim, à la soif et à la mort, ils sont restés debout, réduits à la mendicité, sans toit, ni travail, ni de quoi manger, ni médecin pour se soigner, ni école pour les enfants…, mais debout et fiers. Même si les seuls chemins permis aux survivants sont ceux des cimetières collectifs, avec juste des numéros plantés dans le sable, pour désigner leurs morts.
Israël, devenu, encore plus raciste, plus sanguinaire, voulait réduire Gaza à rien, à la disparition même de l’Histoire, de son passé, de sa culture et de son identité. Cette ville millénaire, Israël voulait la réduire en poussière. Ce dessein, qui a germé dans la tête pourrie de Itamar Ben G’vir et autres monstres sionistes, n’a pu être réalisé… Car le peuple palestinien reste grand et admirable de courage, de dignité, d’honneur.
Ce peuple de Palestine et, surtout, de Gaza, réduit à presque à rien, n’a pas mis en échec seulement Israël. Il a mis en échec aussi les soutiens occidentaux de cet Etat factice et belliqueux qui sème la haine et la mort au Moyen-Orient depuis 1948. Ces soi-disant puissances occidentales qui croient avoir droit de vie et de mort sur le reste de l’humanité. Et à leur tête un Donald Trump plus déconcertant que jamais, qui, après avoir armé Israël et attisé la violence dans la bande de Gaza, se veut, aujourd’hui, maître de cérémonie d’une improbable paix.
La déportation des Palestiniens est une «ligne rouge»
En réalité, c’est Trump que le peuple de Gaza a mis en échec. Rappelez-vous, les débiles déclarations du président américain, lors de son intronisation à la tête des États Unis, en janvier de cette année, lorsqu’il a formé le vœu de déporter les deux millions de Gazaouis vers l’Egypte et la Jordanie, de vider Gaza de sa population et d’y construire une Riviera sur la côte orientale de la Méditerranée, une sorte de club de riches, son jardin privé, son parcours de golf… Mais les Gazaouis lui ont résisté et n’ont pas abandonné leur terre, et là, il faudrait aussi rendre hommage à l’Egypte, qui a fait de la déportation des Palestiniens une «ligne rouge»…
On ne le dira jamais assez, mais dans cette affaire de Gaza, c’est le fasciste Netanyahu qui a subi son plus grand échec politique en n’atteignant aucun de ses objectifs, malgré l’ampleur inégalée des massacres et des destructions infligés aux Palestiniens et à son propre peuple.
Souvenez-vous, après le drame du 7 octobre 2023, Netanyahu s’est donné pour mission de briser le Hamas en peu de temps et libérer aussi rapidement les otages israéliens. Que s’est passé ? Deux ans après, le Hamas est certes fortement secoué, affaibli, muselé, mais il n’a pas été battu et n’a pas rendu les armes. Et la résistance palestinienne, avec ou sans le Hamas, restera toujours debout.
La leçon d’abnégation et de résilience du peuple palestinien
Avec les inhumaines destructions qu’il a provoquées, Israël s’est vengé d’une façon ignoble sur les Palestiniens, simples citoyens, assassinant plus de 20 000 bébés et enfants. Et par un retour de manivelle, il a rendu la cause de la libération de la Palestine visible dans le monde entier. Et a fait d’Israël un pays hors-la-loi, banni, haï et stigmatisé lors des innombrables et immenses manifestations propalestiniennes dans le monde entier et, surtout, dans les pays occidentaux, principaux alliés de l’Etat hébreu, où le drapeau palestinien n’a jamais été aussi visible dans les rues.
Certes, Gaza est détruite par la force brutale et la haine destructrice d’un Etat voyou, aujourd’hui mis au ban de l’humanité. Mais Gaza est toujours debout et son peuple, admirable de courage, donne une leçon d’abnégation et de résilience au reste du monde, y compris à nos régimes arabes, riches et moins riches, soumis à leurs maîtres occidentaux, repliés sur leurs médiocres problèmes internes et empêchant leurs peuples de respirer…
Un dernier mot : avant le 7 octobre 2023, la cause palestinienne était presque morte et enterrée… La voilà aujourd’hui plus vivante que jamais, malgré les malheurs et les destructions… Et c’est l’ignoble Netanyahu, aveuglément soutenu par les extrémistes juifs, qui met aujourd’hui l’existence d’Israël en danger, en tout cas dans la conscience des hommes justes !
Le Prix Nobel de la Paix 2025 n’a pas été attribué au président américain Donald Trump, qui en a exprimé publiquement le vœu et pas qu’une seule fois (le lui attribuer aurait été porter un coup fatal à un prix qui a une forte valeur morale). C’est une activiste politique pro-américaine voire trumpiste, pro-israélienne et islamophobe notoire, María Corina Machado, figure de l’opposition vénézuélienne au président Nicolás Maduro, qui a finalement été distinguée.
Le comité Nobel a justifié sa décision en soulignant «ses efforts pour une transition pacifique et démocratique» dans un pays confronté à des tensions politiques et sociales profondes.
On rappellera au comité Nobel, qui semble l’avoir oublié, que Mme Machado est une fervente partisane du Likoud, le parti raciste israélien. Plus tôt cette année, elle a prononcé un discours lors d’une conférence de fascistes européens, dont Geert Wilders et Marie Le Pen, appelant ouvertement à une nouvelle Reconquista, faisant référence au nettoyage ethnique des musulmans et des juifs espagnols au XVIe siècle. Une militante de la paix ne soutiendrait pas un Etat génocidaire et n’appellerait pas à une guerre de religions!
Ingénieure et ancienne députée, María Corina Machado s’était imposée comme l’une des principales voix de l’opposition. Après avoir remporté les primaires de l’opposition en 2023, sa candidature à la présidentielle de juillet 2024 a été invalidée par la Cour suprême pour des motifs controversés. Depuis, elle vit dans la clandestinité et fait l’objet de poursuites pour «conspiration» et «incitation à la haine», des accusations qu’elle rejette.
Le Nobel souligne son engagement pacifique et sa persévérance dans la défense des droits politiques au Venezuela. La distinction intervient alors que ce pays pétrolier connaît une crise économique durable, des pénuries, une forte inflation et un climat politique tendu, avec des contestations électorales et une répression de l’opposition.
Les réactions sont partagées : ses soutiens y voient une reconnaissance internationale de la lutte pour la démocratie, tandis que le gouvernement de Caracas parle d’«ingérence». Plusieurs capitales occidentales, dont Washington et Bruxelles, ont salué la décision et appelé au respect des libertés.
Pour les observateurs, ce Nobel met en lumière la situation politique au Venezuela, mais n’implique pas de changement immédiat dans le fonctionnement du régime de Nicolás Maduro.
Un rêve quihabite encore les citoyens de Bizerte : le réaménagement de l’espace du Centre sportif du Nadhor, dédié au Club athlétique Bizertin (CAB), érigé dans les années 1990 dans le cadre d’un projet présidentiel. À l’époque, cette initiative avait suscité un immense espoir parmi nos concitoyens, nourrissant la vision d’un avenir meilleur pour la jeunesse et la ville tout entière.
Lotfi Sahli
Lors de la révolution de 2011, alors que des troubles et des mouvements de contestation éclataient un peu partout dans le pays, un certain chaos s’est également abattu sur plusieurs édifices symbolisant l’autorité. Le Centre sportif du Nadhor n’a malheureusement pas été épargné : doté d’un stade en gazon artificiel, d’un restaurant bien équipé et d’un dortoir comportant plusieurs chambres de séjour, il a subi à son tour le vol et le saccage perpétrés par certains individus profitant du désordre ambiant.
Souhaitant relancer le processus de réhabilitation du complexe sportif et de réaménagement de son espace environnant, les autorités locales envisagent aujourd’hui de redonner vie à ce site emblématique.
S’étendant sur un titre foncier de 48 hectares appartenant à l’État, cet espace constitue une réserve foncière stratégique pour la ville de Bizerte, d’autant plus précieuse que cette dernière souffre d’un déficit foncier, étant encerclée par la mer sur deux côtés et bordée par la montagne de l’autre.
Situé sur une colline verdoyante, jouxtant la forêt, le site offre un cadre naturel exceptionnel, propice à la création d’un véritable pôle sportif, récréatif, d’habitation et environnemental au service de la population bizertine.
C’est ainsi que les membres du conseil local de développement, accompagnés des représentants de la municipalité de Bizerte, du ministère du Domaine de l’État et de la direction régionale de l’Équipement, se sont réunis pour examiner la proposition spontanée de l’architecte Mohamed Ouerghi, qui a présenté avec enthousiasme son projet de réhabilitation et les différentes étapes de sa mise en œuvre, entamé depuis 2019 à l’époque de l’initiative Bizerte Smart City.
Mohamed Ouerghi.
Les composantes du projet
Le concept, tel que présenté par l’architecte, vise à créer un ensemble intégré, multifonctionnel, écologique et respectueux de l’environnement, comprenant :
– un complexe sportif moderne, dédié au mythique CAB, comprenant plusieurs terrains pour les différentes disciplines;
– un centre sportif polyvalent destiné aux visiteurs ;
– un centre d’hébergement pour les sportifs ;
– un complexe d’habitat social et de standing, pouvant accueillir au moins 500 logements collectifs et individuels ;
– un groupe scolaire, dont une partie sera dédiée aux sportifs d’élite ;
– un centre médical pour répondre aux besoins de santé et de suivi des athlètes et de la population (médecine sportive, infirmerie, centre de physiothérapie) ;
– un espace commercial.
Il est à signaler que le terrain est favorable à l’aménagement, étant longé par une route de 30 mètres, prévue par le Plan d’aménagement de l’urbanisme (P.A.U.) de la ville de Bizerte, approuvé en 2009.
Les différentes bâtisses seront alimentées en électricité grâce aux énergies renouvelables, et le tri sélectif des ordures ménagères sera mis en place, dans le cadre d’une cité interconnectée et intelligente, sous la supervision et l’égide de l’ANME, de l’Anged et de l’ATI.
La Municipalité de Bizerte, la Snit, l’AFH, l’OLM, le Commissariat régional du tourisme, la Caisse de Dépôt et de Consignation, ainsi que les banques, seront des acteurs incontournables pour la réussite de ce projet, dont le coût prévisionnel est estimé à environ 400 millions de dinars. Sa réalisation se fera par étapes, en partenariat public-privé (PPP) pour une partie du financement.
Dans le cadre du mois de sensibilisation au cancer du sein, l’Institut Français de Tunisie (IFT) s’associe à l’Association Tunisienne d’Assistance aux Malades du Cancer du Sein pour organiser une journée de dépistage cruciale et accessible à toutes.
L’IFT accueillera le public mardi 15 octobre, de 10h à 16h, pour un dépistage du cancer du sein qui se veut anonyme, rapide et entièrement gratuit
Le cancer du sein reste le cancer le plus fréquent chez la femme. Le dépistage précoce augmente considérablement les chances de guérison. Cette journée représente une opportunité simple et sécurisée de prendre soin de sa santé.