Tunis, UNIVERSNEWS (SEF) – Le Conseil du Marché Financier a été saisi d’une demande de lancement d’une Offre Publique d’Achat -OPA- selon la procédure simplifiée visant 1 918 304 actions de la Société Immobilière Tuniso-Saoudienne -SITS-, représentant 12,30 % de son capital social, déposée par MAC SA, intermédiaire en bourse.
L’initiateur de ce projet est la société Partner Investment SARL, détenant de concert avec la société Founders Capital Partners, un taux de 87,70 % du capital de la SITS.
La cotation de la valeur SITS sera suspendue à partir du 16 juin 2025 et ce, jusqu’à nouvel ordre.
TUNIS-UNIVERSNEWS- (SEF) – Les données sont plus optimistes, du côté de la Banque centrale de Tunisie (BCT) où les données montrent une amélioration de la situation, que ce soit au niveau des réserves en devises ou des billets et monnaie en circulation.
Ainsi, en date du 16 juin 2025, les données publiées par la BCT montrent que les avoirs en devises s’élèvent à 23.209 MDT, équivalents à 101 jours d’importations. Pour ce qui est du compte courant du Trésor, il s’élève à 1104 MDT.
Les billets et monnaies en circulation, à la même date, ont marqué un léger recul, en baissant au niveau de 13475 MDT.
Pour ce qui des principaux taux, l’intérêt directeur, le taux du marché monétaire et celui du taux directeur sont stables à 7,5%, alors que le taux de rémunération de l’épargne est de 6,5%.
Un nouveau siège du Complexe des Finances a été officiellement inauguré, lundi, dans la délégation d’El Guettar (gouvernorat de Gafsa), une infrastructure qui abrite deux bureaux de la recette des finances ainsi qu’un bureau de contrôle des impôts. Ce projet, dont le coût de réalisation s’élève à 950 mille dinars, avait été suspendu pendant huit […]
Un nouveau siège du Complexe des Finances a été officiellement inauguré, lundi, dans la délégation d’El Guettar (gouvernorat de Gafsa), une infrastructure qui abrite deux bureaux de la recette des finances ainsi qu’un bureau de contrôle des impôts.
Ce projet, dont le coût de réalisation s’élève à 950 mille dinars, avait été suspendu pendant huit ans avant d’être enfin achevé et mis en service.
Le trésorier régional de Gafsa, Ammar Necib, a indiqué à l’Agence TAP, que ce nouveau siège se compose de deux bureaux de la recette des finances, un bureau de contrôle des impôts, ainsi que deux logements de fonction.
Il a précisé que le projet dont l’inauguration a été supervisé le gouverneur de Gafsa, Selim Frouja, avait été bloqué à cause de l’abandon des travaux par l’entrepreneur chargé de sa réalisation.
Selon la même source, ce complexe permettra de rapprocher les services fiscaux des citoyens d’El Guettar et des délégations avoisinantes, notamment celle de Belkhir, où les habitants devaient auparavant se rendre à la délégation d’El Ksar pour bénéficier de ces services.
Il a également rappelé que le précédent siège de la recette des finances avait été incendié à deux reprises, notant que durant la période de reconstruction du nouveau complexe, la municipalité d’El Guettar avait mis à disposition un bureau temporaire pour assurer la continuité des services financiers.
Payer par facilité, en moins d’une minute, sans paperasse ni déplacement, est désormais possible grâce à Super Facilité.
TUNIS-UNIVERSNEWS- (SEF) – BTK BANK est fière d’annoncer aujourd’hui le lancement de « Super Facilité », une nouvelle modalité de paiement fractionné pensée pour démocratiser l’accès au paiement par facilité, en le rendant instantané, simple et inclusif et conçue pour répondre aux attentes d’une clientèle en quête d’alternative flexible permettant d’étaler les paiements en toute simplicité.
BTK BANK révolutionne le paiement fractionné avec Super Facilité
L’innovation majeure réside dans la rapidité d’accès aux paiements par facilité et l’automatisation de l’octroi :
Ce n’est certes pas la première offre de paiement différé, mais « Super Facilité » s’impose comme la première solution DIGITALE de Buy Now Pay Later en Tunisie.
Autre singularité : aucune carte additionnelle n’est requise. Le paiement par facilité s’effectue directement avec la carte bancaire habituelle du client, évitant ainsi la multiplication des cartes, tout en valorisant les cartes BTK BANK par l’élargissement de leurs fonctionnalités.
Un levier pour l’économie et l’inclusion financière
Au-delà de l’innovation technologique, BTK BANK confirme à travers « Super Facilité » sa démarche de soutien à l’activité économique à travers un mécanisme à la fois sécurisé pour la banque et conçu pour répondre aux besoins des acteurs économiques en matière de trésorerie.
* Pour les particuliers, cette solution constitue un outil de financement intelligent et accessible, facilitant les achats généralement difficiles à effectuer au comptant.
* Pour les vendeurs de biens et services, qu’il s’agisse de commerçants, prestataires, établissements éducatifs, de santé, de tourisme, ou d’autres opérateurs, ils bénéficient d’un règlement immédiat sur des règlements habituellement différés.
Côté inclusion financière, Super Facilité en tant que booster de ventes, contribuera à l’augmentation du taux d’équipement des TPE et au renforcement de l’usage des paiements par carte bancaire. Il permettra de manière directe à l’accroissement de l’usage des Wallets étant donné que ce service est intégré dans l’application BTK PAY initialement proposée comme solution de Mobile Payment.
Ce choix transforme donc BTK PAY en la 1ère application mobile en Tunisie combinant une fonctionnalité de Buy Now Pay Later et un Wallet.
À cette occasion, l’application a été entièrement repensée. La refonte a porté sur la clarté des interfaces, leur ergonomie et leur simplicité d’usage afin de garantir une expérience utilisateur intuitive.
Un positionnement stratégique au cœur de l’innovation bancaire
Instantanée, flexible et inclusive, Super Facilité incarne l’engagement de BTK BANK à accompagner l’évolution des usages et à moderniser en profondeur l’offre bancaire.
Ce lancement s’inscrit dans une stratégie claire visant à proposer des produits et services performants et à forte valeur ajoutée pour l’ensemble de l’écosystème, tout en repositionnant la banque à l’avant-garde de l’innovation financière en Tunisie.
Il contribue également à accélérer la transition vers une économie plus connectée et ouverte aux nouveaux usages.
BTK BANK : une stratégie de transformation qui porte ses fruits
En misant sur des talents jeunes occupant des postes clés, mobilisés autour d’un pipeline de projets innovants pilotés sous l’égide d’une gouvernance solide, BTK BANK récolte les premiers résultats concrets de son plan de transformation stratégique lancé fin 2021.
Avec un réseau d’agences en constante évolution pour renforcer la proximité client, un enchaînement de lancements de produits et services innovants, une digitalisation du front et du back-office, un investissement stratégique dans l’infrastructure technologique pour gagner en agilité, une gouvernance des données et une volonté collective d’aller de l’avant, BTK BANK confirme, après trois exercices consécutifs positifs, la dynamique de redressement engagée et la solidité de sa trajectoire.
Le ministre de l’Équipement et de l’Habitat, Slaheddine Zouari, a confirmé, vendredi 13 juin, lors d’une séance de dialogue sur le secteur du logement et de l’aménagement du territoire tenue au Conseil national des régions et des districts (CNRD), que le nouvel index de transport routier sera officiellement publié au cours du deuxième semestre de l’année 2025.
Zouari a précisé que le ministère a mis à jour l’index routier, en vigueur depuis 1984, en le remplaçant par un nouveau guide prenant en compte l’évolution du trafic, le volume des échanges commerciaux, les changements climatiques, ainsi que l’intégration de l’innovation et de l’économie circulaire pour des routes durables.
Il a indiqué que le ministère vise à atteindre 1 320 km d’autoroutes d’ici à 2035, rappelant que la Tunisie en compte actuellement 743 km.
Dans ce cadre, il a souligné que les efforts portent sur l’achèvement de l’autoroute Tunis-Jelma (186 km), ainsi que sur la finalisation des études et procédures foncières pour d’autres tronçons totalisant 390 km, notamment Bou Salem-frontière algérienne, Jelma-Sidi Bouzid-Gafsa, ainsi qu’une autoroute vers Le Kef.
Concernant les routes express, le ministre a précisé que son département ambitionne de réaliser 2 000 km d’ici à 2035, contre 700 km actuellement disponibles.
Il a également annoncé le lancement d’études visant à relier les régions et les pôles technologiques aux zones frontalières.
Durant le second semestre 2025, plusieurs projets majeurs seront lancés, notamment le doublement de la route nationale 13, reliant Kasserine à Sfax via Sidi Bouzid et Kairouan, pour un coût de 1 470 millions de dinars, ainsi que le doublement de la route nationale 2, reliant Nefza à Kairouan et à l’autoroute A1, pour un coût de 360 millions de dinars.
S’agissant des pistes rurales, le ministre a estimé que les projets réalisés sont inférieurs à l’objectif fixé (moins de 50%). En effet, seulement 28 000 km sur les 58 000 km existants ont été aménagés et bitumés.
Il a souligné que le ministère achèvera prochainement la réalisation de 900 km de pistes rurales, et entamera parallèlement la construction de 114 km de pistes autour de l’axe économique de la route nationale n°13.
Le plan stratégique 2026-2030 devrait inclure l’aménagement d’au moins 2 000 km de pistes rurales, sélectionnées selon les priorités définies par le Conseil des régions et districts.
Le ministre a également rappelé que son département a élaboré un programme d’action jusqu’à fin 2025, comprenant la réalisation de 22 projets en attente pour un coût de 1,2 milliard de dinars, ainsi que le lancement de 12 nouveaux projets inscrits dans la loi de finances, répartis sur 14 gouvernorats, pour un montant global de 2,3 milliards de dinars.
« Le ministère vise également à relancer 16 projets bloqués dans 13 gouvernorats, pour un coût de 0,4 milliard de dinars avant la fin de l’année 2025 », a-t-il ajouté.
Enfin, concernant le projet du pont de Bizerte, le ministre a indiqué qu’il sera exploité d’ici à fin 2027. Ce projet, qui comprend trois tranches, représente le plus grand marché conclu dans le secteur des ponts et routes. Il sera réalisé par une entreprise chinoise pour un investissement total de 610 millions de dinars.
Article 74 de la Loi de Finances 2025 relative aux mesures de réconciliation avec les contribuables Mesures pour faciliter la régularisation de la situation des contribuables relative aux créances fiscales et abandon des amendes et condamnations pécuniaires :
L’article 74 de la Loi de Finances 2025 introduit une série de mesures destinées à encourager la régularisation des dettes fiscales en Tunisie. Il prévoit notamment l’abandon total des pénalités de contrôle, de recouvrement et des frais de poursuite pour les créances fiscales existantes, à condition que le contribuable paie intégralement les montants exigibles ou souscrive à un calendrier de paiement avant le 30 juin 2025. Les créances concernées incluent celles inscrites avant le 1er janvier 2025, celles résultant de contrôles fiscaux conclus avant le 20 juin 2025, ainsi que les créances établies par jugement avant cette date.
La loi prévoit également une réduction de 50 % des amendes administratives fiscales et la suppression des frais de poursuite, à condition de respecter le même délai de régularisation. Les calendriers de paiement pourront s’étendre jusqu’à cinq ans, avec possibilité de prorogation sur demande motivée.
En cas de non-respect du calendrier, les procédures de poursuite sont réactivées, et une pénalité de retard de 1,25 % par mois est appliquée. L’avantage de régularisation expire 120 jours après le dernier délai de paiement fixé.
Par ailleurs, l’article propose une régularisation des déclarations fiscales non déposées ou rectificatives, exonérant totalement les pénalités si ces déclarations sont déposées entre le 1er janvier et le 20 juin 2025 et que l’impôt dû est réglé intégralement.
Enfin, l’article prévoit l’abandon des amendes et condamnations pécuniaires prononcées par les tribunaux avant le 1er janvier 2025, à l’exception des chèques sans provision, du terrorisme et du blanchiment d’argent.
Ces dispositions visent à alléger la pression fiscale, simplifier les procédures et favoriser l’entrée de recettes fiscales immédiates pour l’État.
Indicateurs clés
30 juin 2025 : Date limite pour souscrire à la régularisation.
50 % : Réduction des amendes fiscales administratives.
1,25 % par mois : Pénalité en cas de retard sur les échéances.
5 ans : Durée maximale du calendrier de paiement.
120 jours : Délai après lequel l’avantage fiscal est définitivement perdu.
L’encours des BTC chute de 36,10 %, passant de 10,4 à 6,65 milliards de DT, alors que les BTA progressent de 38,38 %
Une dépendance accrue au financement intérieur limite la capacité de l’État à absorber des chocs sans recourir à des ajustements douloureux
Sans amélioration des recettes fiscales ni relance de la croissance, le ratio dette/PIB pourrait continuer à dériver, compromettant la soutenabilité à moyen terme
La montée en puissance des BTA peut réduire la pression immédiate sur la trésorerie publique, mais alourdit le service de la dette à moyen terme
TUNIS-UNIVERSNEWS-L’encours des Bons du Trésor tunisiens s’élève à 29,2 milliards de dinars, contre 26,7 milliards un an plus tôt, soit une hausse annuelle de 9,36 %, selon la Banque Centrale de Tunisie. Cette évolution traduit une intensification du recours au financement intérieur de l’État dans un contexte de contrainte budgétaire.
Changement structurel : baisse du court terme, hausse du long terme
Dans le détail :
L’encours des Bons du Trésor à court terme (BTC) chute de 36,10 %, passant de 10,4 à 6,65 milliards de dinars.
À l’inverse, les Bons du Trésor Assimilables (BTA) progressent de 38,38 %, atteignant 22,55 milliards de dinars, contre 16,3 milliards un an plus tôt.
Ce glissement significatif de la dette vers le moyen et long terme indique une volonté de stabiliser les flux de remboursement en étalant les échéances et en réduisant le poids du refinancement à court terme.
Un indicateur-clé de la pression budgétaire
Les Bons du Trésor sont les principaux instruments de financement domestique de l’État tunisien. Leur encours reflète à la fois :
Le niveau d’endettement interne ;
La capacité du Trésor à lever des fonds sur le marché local ;
Le niveau de confiance des investisseurs institutionnels (banques, assurances) dans la solvabilité souveraine.
Pourquoi cette évolution ?
Trois explications économiques :
Tensions sur les ressources budgétaires liées au déficit fiscal chronique.
Retard dans les financements extérieurs, notamment les négociations avec le FMI.
Stratégie de gestion active de la dette visant à minimiser les risques de refinancement en période de taux incertains.
Quels risques pour l’économie tunisienne ?
L’augmentation de l’encours des Bons du Trésor et son glissement vers le long terme ne sont pas sans conséquences. Plusieurs risques majeurs méritent l’attention :
Risque de soutenabilité de la dette
L’accumulation des Bons du Trésor alourdit le stock global de la dette publique.
Sans amélioration des recettes fiscales ni relance de la croissance, le ratio dette/PIB pourrait continuer à dériver, compromettant la soutenabilité à moyen terme.
Effet d’éviction du crédit privé
Les banques et compagnies d’assurance privilégient l’achat de Bons du Trésor (sans risque) au détriment du financement de l’économie réelle.
Cela freine l’investissement privé et la création d’emplois, aggravant la stagnation économique.
Exposition au risque de taux
Si les taux d’intérêt augmentent dans les années à venir (inflation ou resserrement monétaire), le coût du service de la dette deviendra plus élevé, creusant davantage le déficit budgétaire.
Fragilité face aux chocs extérieurs
Une dépendance accrue au financement intérieur limite la capacité de l’État à absorber des chocs (hausse des prix des matières premières, ralentissement mondial) sans recourir à des ajustements douloureux (fiscalité, subventions).
Perte de crédibilité sur les marchés
Un recours excessif aux émissions domestiques peut être perçu comme un signe de manque d’accès au financement extérieur, ce qui affaiblit la confiance des bailleurs de fonds et des agences de notation.
Si l’extension de la maturité de la dette peut offrir un répit à court terme, elle ne peut remplacer une réforme structurelle des finances publiques. Sans stratégie claire de consolidation budgétaire, les Bons du Trésor pourraient devenir un levier de fragilité plutôt qu’un outil de stabilisation.
Quelles perspectives ?
La montée en puissance des BTA peut réduire la pression immédiate sur la trésorerie publique, mais alourdit le service de la dette à moyen terme. Sans réformes fiscales et maîtrise de la dépense, cette dynamique pourrait accroître la rigidité budgétaire et limiter la capacité d’investissement de l’État.
Le basculement vers une dette domestique à plus long terme constitue un choix tactique face aux contraintes du moment. Il reste à voir s’il va s’inscrire dans une stratégie de consolidation budgétaire durable ou traduire une dépendance accrue au marché intérieur.
Le président de la République, Kaïs Saïed, a souligné l’importance de concrétiser les grandes orientations du projet de loi de finances pour l’année 2026, réitérant son appel à l’identification de solutions innovantes dans tous les domaines, notamment le social.
Il a également insisté sur la nécessité de rompre de manière irréversible avec les choix politiques et économiques du passé, affirmant que “la loi de finances n’est pas une simple palette de chiffres et de taux, mais plutôt une concrétisation financière des choix du peuple”.
Cette déclaration a été faite lors d’une audience tenue le jeudi 12 juin au palais de Carthage, en présence de la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, de la ministre des Finances, Mechket Slama Khaldi, et du ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh.
D’après un communiqué, le chef de l’État a aussi donné des instructions pour que soient prises en compte les conclusions des réunions tenues avec les membres des conseils locaux, régionaux et des districts, et ce, même avant la finalisation du rapport de synthèse et l’élaboration des projets de plans de développement aux niveaux régional, national et des districts.
“La révolution ne s’achèvera pas à travers les seuls textes, ni à travers ceux qui sont chargés de les appliquer. Il s’agit d’une révolution qui doit d’abord s’opérer dans les esprits et dans la pensée”, a-t-il déclaré.
Dans ce contexte, le président de la République a insisté sur la nécessité d’accompagner la révolution législative par une révolution administrative, porteuse d’une nouvelle vision capable d’ouvrir des perspectives aux citoyens longtemps marginalisés par l’injustice et la pauvreté.
Le président de la République, Kais Saïed, a mis l’accent sur la nécessité de concrétiser les grandes orientations du projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2026, réitérant son appel à œuvrer à identifier de nouvelles solutions dans tous les domaines, dont notamment, le social.
Il a également appelé à rompre de manière irréversible avec les choix antérieurs, soulignant que « la loi de finances n’est pas une simple palette de chiffres et de taux, mais plutôt une concrétisation financière des choix du peuple ».
C’était jeudi 12 juin, lors d’une audience qu’il a accordée, au palais de Carthage, à la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzeri, la ministre des Finances, Mechket Slama Khaldi, et le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh.
Cité dans un communiqué, le président de la République a également donné des instructions en vue de prendre en considération les résultats issus des réunions tenues avec les membres des conseils locaux, régionaux et des districts même avant la rédaction du rapport synthétique de ces réunions et la mise sur pied des projets de plans de développement régionaux, nationaux et des districts.
« La révolution ne s’achèvera pas seulement à travers les textes ni avec ceux qui sont chargés de les mettre en œuvre. C’est plutôt une révolution qui doit se faire dans les esprits et la pensée », a fait savoir le chef de l’Etat.
Dans ce contexte, le chef de l’État a mis l’accent sur la nécessité de faire en sorte que la révolution législative soit accompagnée d’une révolution administrative, laquelle devra instaurer une nouvelle vision permettant d’ouvrir de nouvelles perspectives à ceux qui ont longtemps été en proie à l’injustice et à la pauvreté.
Cette explosion du cash inquiète les analystes, car elle va à contre-courant des politiques de digitalisation financière et de traçabilité des paiements
Cette fuite vers le cash pourrait compromettre les objectifs de réforme du système bancaire
Le volume de billets et pièces en circulation a franchi les 25 milliards DT, un niveau inédit représentant près de 12% du PIB nominal et constituant un seuil critique
La Tunisie qui ambitionne de moderniser son économie, devra aussi reconstruire la confiance, brique par brique, entre les institutions, les entreprises et les citoyens
TUNIS-UNIVERSNEWS- (SEF) – C’est un chiffre qui interpelle. Le montant des billets et pièces en circulation en Tunisie a franchi un nouveau record : 25098 milliards de DT au 10 juin 2025. Le 27 mai 2025, il était de 24,1 milliards DT, contre 21,22 milliards à la même date en 2024. Une hausse vertigineuse de 13,5 % en glissement annuel, selon les données publiées par la Banque centrale de Tunisie.
Un tel niveau de circulation fiduciaire, du jamais-vu, soulève des questions majeures sur les habitudes de paiement, la confiance dans le système bancaire, et surtout sur les risques de dérive vers une économie de plus en plus informelle !!!!
Des réformes… aux effets inattendus ??
Plusieurs économistes attribuent cette accélération à des modifications récentes du cadre réglementaire. En tête de liste : la nouvelle législation sur les chèques, entrée en vigueur en août 2024. Résultat : un repli massif des usagers vers le liquide, jugé plus « sûr » face à un environnement juridique devenu plus contraignant.
Autre décision controversée : la levée en octobre 2024 de la limite légale de détention d’espèces et de l’obligation de justifier leur origine. Une mesure qui visait officiellement à « fluidifier les transactions » mais qui, selon plusieurs observateurs, a ouvert la porte à une re-matérialisation de l’économie et à une opacité accrue des flux financiers.
Entre défi monétaire et dérive informelle !!?
Cette explosion du cash inquiète les analystes. Car elle va à contre-courant des politiques de digitalisation financière et de traçabilité des paiements, promues depuis des années.
« Plus le numéraire circule, plus les transactions échappent au contrôle fiscal et monétaire », avertit un ancien cadre de la BCT. « Cela affaiblit l’efficacité des instruments de politique monétaire, et alimente l’économie parallèle. »
Dans un contexte de fragilité budgétaire, de pressions inflationnistes, et d’efforts pour renforcer la transparence financière, cette fuite vers le cash pourrait compromettre les objectifs de réforme du système bancaire.
Et maintenant ? Des projections qui inquiètent
La tendance actuelle se poursuit sans régulation adaptée, le volume de billets et pièces en circulation a franchi les 25 milliards de dinars, soit un niveau inédit qui représenterait près de 12% du PIB nominal, un seuil critique pour les autorités monétaires.
Selon des simulations d’économistes tunisiens, chaque point supplémentaire de croissance du cash en circulation pourrait :
Réduire l’efficacité de la politique de taux directeur de la BCT ;
Accroître les écarts entre l’économie réelle et les données officielles ;
Encourager la thésaurisation et retarder la bancarisation de larges segments de la population.
Vers une refonte du modèle de confiance ?
Au-delà des chiffres, cette poussée du cash est aussi le symptôme d’une défiance croissante envers le système bancaire et l’administration fiscale.
La Tunisie, qui ambitionne de moderniser son économie, devra aussi reconstruire la confiance, brique par brique, entre les institutions, les entreprises et les citoyens.
Face à cette urgence, la BCT et le ministère des Finances seraient appelés à mettre en œuvre un plan coordonné, combinant :
Des incitations fiscales à l’usage des moyens électroniques ;
Des campagnes de sensibilisation à la bancarisation ;
Et une réintroduction partielle de seuils de détention en espèces, pour restaurer une forme de traçabilité minimale.
TUNIS-UNIVERSNEWS– (Finances) – Certaines banques puisent dans tout le potentiel tunisien, afin de conquérir une clientèle dans toutes les filières de l’économie nationale, dans le cadre d’un partenariat fructueux entre toutes les parties, ce qui est de nature à conforter leur crédibilité et la célérité de leurs services. Elles veillent au grain pour que les transactions et les comptes soient fluides, transparents et sans aucune possibilité de douter de leur crédibilité… ce qui est un comportement qui honore ceux qui l’adoptent, parce qu’on a besoin de cela, afin de rétablir la confiance entre partenaires économiques, financiers et citoyens.
Dans ce sens, la Banque de tuniso-libyenne vient de signer avec l’Ordre des experts-comptables de Tunisie (OECT), mercredi 11 juin 2025, au siège de l’OECT, une convention de partenariat stratégique qui vise à offrir aux experts-comptables des services bancaires personnalisés et avantageux.
Il prévoit des conditions préférentielles, un accompagnement sur mesure et des solutions adaptées aux besoins professionnels et personnels des membres de l’OECT. Une manière pour la BTL de renforcer son rôle auprès des professions structurantes de l’économie tunisienne, en consolidant son ancrage dans le tissu économique national.
La signature de ce partenariat s’est déroulée en présence de Hatem Zaara, Directeur Général de la BTL, Abdulbari Elosta, Directeur Général Adjoint, Walid Ben Salah, Président de l’OECT et des représentants de la BTL et de l’OECT.
Quand les milliards fuient, les coupables aussi : les visages, les chiffres, et les vérités d’une triple faillite
Adel Ben Romdhane – L’affaire BH Bank : 450 millions de dinars de pertes, et un silence d’État
TSI – Le Madoff Tunisien : Jusqu’à 300 millions de dinars disparus dans une pyramide infernale
Quand l’impunité devient une stratégie, la faillite devient nationale !!!!
Que faisait le CMF… qui savait mais n’avait rien dit ?
TUNIS-UNIVERSNEWS-Dans une République en quête de stabilité, où chaque dinar compte, deux hommes ont réussi à faire disparaître plus de 750 millions de dinars. Ce ne sont pas de simples affaires de fraude : ce sont des séismes économiques et moraux qui révèlent les failles béantes de nos institutions.
Fuites organisées, cavales silencieuses, complicités tacites… les “affaires” deviennent des tragédies nationales, pendant que les autorités observent, souvent tard, parfois sans rien dire.
Aujourd’hui, il ne s’agit plus seulement de comprendre, mais d’exiger des réponses. Car ces scandales ne sont pas des cas isolés : ils sont le reflet d’un système qui protège les puissants et sacrifie les citoyens.
Voici les visages, les chiffres, et les vérités d’une triple faillite — celle du contrôle, de la justice, et de la volonté politique.
Adel Ben Romdhane–BH Bank
Il était l’homme de confiance au sein de la BH Bank. Il est aujourd’hui l’un des visages les plus marquants d’un scandale bancaire sans précédent. Selon nos sources, 450 millions de dinars seraient partis en fumée à travers un système opaque de montages financiers, crédits douteux et complicités internes.
Résultat : des comptes en déséquilibre, une confiance ébranlée, et un homme… disparu.
Alors que les épargnants se posent des questions, aucune mesure officielle n’a été annoncée. Une enquête a bien été ouverte, mais les détails filtrent au compte-gouttes.
Adel Ben Romdhane, principal accusé, serait aujourd’hui à l’étranger, loin des tribunaux et du tumulte médiatique.
TSI–Le Madoff tunisien
C’est le plus grand scandale financier de l’histoire du marché financier. La société TSI, dirigée par Hafedh Sebaï, a exploité pendant des années la soif de rendement de milliers d’épargnants.
En promettant des taux de 12 à 18 %, il a monté une véritable pyramide de Ponzi alimentée par des billets de trésorerie illégaux et des sociétés fictives.
Les pertes sont estimées entre 250 et 300 millions de dinars.
Le DG est en fuite, les autorités se taisent, et les investisseurs pleurent.
Comment a-t-on pu laisser faire ? Où étaient les organes de régulation ? Que faisait le Conseil du Marché Financier ? Et surtout… qui savait, mais n’avait rien dit ?
L’heure n’est plus aux constats. L’heure est à l’action.
Ce n’est pas seulement une affaire de milliards disparus. Ce sont les fondements mêmes de la confiance dans l’État, dans la justice, et dans l’économie nationale qui sont mis à nu.
Les cas Adel Ben Romdhane et Hafedh Sebaï ne sont pas des exceptions : ils sont devenus des symboles.
Symbole d’un système où les alertes sont ignorées, où les contrôles sont contournés, où les coupables peuvent fuir plus vite que la loi ne les rattrape.
Symbole aussi d’un pays qui, faute de vérité et de transparence, repousse les investisseurs sérieux et expose les petits épargnants à la ruine.
Ces scandales ne doivent pas se refermer dans le silence ou les promesses creuses. Ils doivent marquer un tournant.
Un pays qui ne protège pas ses épargnants est un pays qui se condamne à la stagnation.
Six mesures urgentes pour restaurer l’État de droit économique
1. Lancer immédiatement des mandats d’arrêt internationaux
Les coupables identifiés doivent être recherchés via Interpol, et leurs avoirs gelés dans toutes les juridictions partenaires.
2. Rendre publics les rapports d’audit, d’inspection et de la Cour des comptes Plus de secrets ! L’opinion publique a le droit de savoir.
3. Imposer des obligations de signalement renforcées pour les commissaires aux comptes
Avec peines pénales en cas de non-signalement de fraudes manifestes.
4. Évaluer tous les produits financiers dits « non réglementés «Billets de trésorerie, financements en portage, opérations structurées… tout doit être revu, encadré et transparent.
5. Créer un Fonds national d’indemnisation des épargnants lésés
Financé par une taxe sur les bénéfices des institutions financières, pour protéger les victimes de fraudes systémiques.
6. Inscrire la responsabilité des régulateurs dans la loi
Quand le CMF ou la BCT échouent à intervenir à temps, il doit y avoir une reddition de comptes réelle, avec suspension ou poursuites des responsables.
La machine de la justice s’est ébranlée, du moins pour TSI, avec le démarrage des investigations et l’interdiction de voyage pour 20 personnalités suspectées de faire partie de la trame machiavélique… reste que le Tunisien assoiffé de justice veut des réponses et des mesures à la hauteur des méfaits accomplis.
Sur un autre plan, c’est motus et boule de gomme pour la Banque de l’Habitat où les dégâts sont aussi importants que pour TSI… et chacun se demande si on a été informé de tous les détails… ou ce n’est que le haut du panier et qu’on peut s’attendre au pire !!!
TUNIS-UNIVERSNEWS- (SEF) – La dette publique tunisienne a dépassé 135 milliards de dinars, soit une augmentation de 7,2 % par rapport à l’année écoulée. Elle devrait atteindre 80,5 % du PIB d’ici la fin de l’année, selon les chiffres provisoires du budget de l’État.
La dette publique tunisienne a atteint environ 135,1 milliards de dinars à la fin du mois de mars 2025, soit une augmentation de 7,2 % par rapport à la même période en 2024, selon le dernier mémorandum sur les résultats provisoires de l’exécution du budget de l’État publié par le ministère des Finances.
Selon les prévisions de la loi de finances 2025, la dette devrait atteindre 147,4 milliards de dinars d’ici la fin de l’année, soit 80,5 % du PIB. La dette intérieure représente 57 % du total, soit environ 77 milliards de dinars, tandis que la dette extérieure s’élève à 58,1 milliards de dinars (43 %). Cette dernière se compose de 68,6 % de prêts multilatéraux et de 8,2 % de prêts sur les marchés financiers internationaux et 23,2 % de prêts bilatéraux. En termes de devises, la dette est libellée en euros (60,2 %), en dollars américains (26,2 %) et en yens japonais (6,5 %).
Le service de la dette a atteint 9 milliards DT au premier trimestre 2025, en hausse de 26 % sur un an. Cette augmentation est principalement attribuée à une augmentation significative des remboursements du principal, qui ont atteint 7,4 milliards DT (+ 38,6 %). Les paiements d’intérêts ont diminué de 10,4 %, atteignant 1,6 milliard DT entre mars 2024 et mars 2025.
Réviser plusieurs lois relatives à la fiscalité pour garantir davantage de justice sociale, et rouvrir les vannes des recrutements dans le secteur public pour lutter contre le chômage : telles sont les principales orientations de la loi de finances et du budget de l’État pour 2026. La crainte est que, pour financer les dépenses qui seront programmées, on recourra aux mêmes leviers utilisés jusque-là, à savoir la hausse d’impôt et l’endettement extérieur.
Le président Kaïs Saïed l’a déjà annoncé dans de nombreuses déclarations, et c’est au tour de la Première ministre Sarra Zaafrani Zenzeri de le rappeler au cours d’un conseil des ministres qu’elle a présidé mercredi 11 juin 2025 au Palais du gouvernement à la Kasbah.
La Première ministre a souligné que la loi de finances 2026 doit incarner une vision stratégique et servir d’outil de mise en œuvre des politiques publiques dans le cadre du programme économique et social de l’État. Ce programme vise à concilier croissance économique et justice sociale, conformément au Plan de développement 2026-2030, qui reflétera la volonté populaire, a-t-elle déclaré, en soulignant que les choix nationaux sont les seuls à même de répondre aux attentes de la population.
Etat social et hausse d’impôt
La Première ministre a insisté sur la nécessité d’une nouvelle approche pour l’élaboration de la loi de finances 2026, qui aille au-delà des solutions temporaires et des demi-mesures. Elle doit plutôt refléter la vision de l’État consistant à renforcer les fondements de l’État social, tout en garantissant la justice fiscale et l’équité sociale, en augmentant le pouvoir d’achat, en équilibrant la croissance économique avec la justice sociale et en augmentant le taux de croissance économique en stimulant l’investissement et en établissant un cadre social et économique approprié pour la phase de construction et de construction.
Mme Zaafrani Zenzeri a également souligné que toutes les politiques économiques de l’État doivent respecter des principes fondamentaux, notamment la préservation de la souveraineté nationale et l’indépendance décisionnelle.
Parallèlement, l’État doit rester ouvert à l’environnement régional et international de la Tunisie afin de soutenir et de consolider les décisions nationales concernant le rôle social de l’État et la promotion du développement local, régional et territorial, a-t-elle déclaré dans le même communiqué.
Le Conseil des ministres a défini les priorités suivantes pour le budget 2026 :
– renforcer l’État social en élargissant le soutien aux groupes vulnérables et à faibles revenus, tout en promouvant les mécanismes d’autonomisation économique qui bénéficient particulièrement à ces groupes, afin d’améliorer les conditions de vie;
– développer les ressources propres de l’État en poursuivant une politique d’autonomie, en réduisant l’évasion fiscale, en intégrant l’économie informelle et en diversifiant les sources de financement du budget de l’État, conformément à une nouvelle vision;
– promouvoir l’emploi, améliorer le niveau de vie et renforcer le système de protection sociale, tout en valorisant le capital humain, ce qui peut être réalisé en promouvant la justice sociale, en maintenant le pouvoir d’achat des groupes vulnérables et à revenu moyen et en fournissant un plus grand soutien social aux groupes vulnérables, ainsi qu’un accompagnement et un soutien aux créations d’entreprises;
– mettre en œuvre des mesures visant à améliorer les revenus, renforcer les mécanismes d’intégration économique et sociale, créer des emplois, offrir des conditions de travail décentes, éliminer l’emploi précaire, faciliter l’accès au logement, renforcer la cohésion sociale, améliorer tous les services publics et développer le système de sécurité et de couverture sociale;
– promouvoir l’investissement dans le cadre d’une approche globale fondée sur la libéralisation de l’entrepreneuriat et l’amélioration du climat des affaires, afin que l’investissement public stimule l’investissement privé et accélère la croissance économique;
– accélérer l’interconnectivité et faire de la transformation numérique de l’administration un outil de modernisation, de transparence, de facilitation des transactions et d’ouverture de perspectives pour soutenir l’économie numérique;
– investir dans des programmes de développement régional fondés sur des principes constitutionnels stimulera le développement des régions.
Cette approche contribuera à la formulation des priorités régionales, en commençant par les propositions de programmes et de projets au niveau des conseils locaux, puis en passant par les conseils régionaux et de district, jusqu’au niveau national. Le plan de développement pour la période 2026-2030 sera élaboré sur cette base éminemment sociale. Les dépenses liées au développement constituent un levier essentiel pour stimuler la croissance économique et attirer les investissements privés, notamment aux niveaux régional et de district.
Et la relance économique ?
Lors du Conseil des ministres, il a été souligné que ce projet repose sur un ensemble de principes visant à renforcer les piliers de l’État social, à maintenir l’équilibre financier et à améliorer l’efficacité de la performance publique dans divers secteurs.
Les principes de base les plus importants incluent la simplification des procédures pour les Tunisiens à l’étranger, le soutien au financement des start-ups et des entreprises communautaires et le financement des entreprises actives dans les secteurs de l’économie verte, bleue et circulaire.
Voilà donc pour les orientations, généreuses s’il en est, et qui sont inspirées par une volonté de réduire le gap entre les différentes couches sociales. Reste qu’on peut toujours donner davantage à ceux qui en ont le plus besoin, encore faut-il avoir un bon matelas financier, donc des recettes, fiscales et autres, et ne pas recourir seulement aux deux principaux leviers utilisés jusque-là, la hausse d’impôt et l’endettement extérieur, dont les effets sont souvent négatifs, et aggravent la récession économique dont souffre le pays depuis 2011.
On aurait souhaité voir l’Etat opter pour une loi de finances et un budget de l’Etat plutôt tournés vers la relance économique, la maîtrise des dépenses publiques et l’impulsion de l’investissement, de manière à créer une richesse susceptible d’être partagée. Etant entendu que le partage de la pauvreté n’a jamais été une bonne politique.
TUNIS-UNIVERSNEWS- (Finances) – Comme chaque année, l’Union européenne actualise sa liste noire des pays accusés de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Celle de cette année vient d’être rendue publique, mardi, 10 juin 2025, avec de nouveau pays concernés, notamment l’Algérie et la principauté de Monaco.
Outre ces deux pays, la liste comprend l’Angola, la Côte d’Ivoire, le Kenya, le Laos, le Liban, la Namibie, le Népal et le Vénézuéla.
Selon la Commission, les pays et territoires figurant sur cette liste présentent « des carences stratégiques dans leurs régimes nationaux de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ».
L’exécutif européen s’est aligné sur la liste du Groupe d’action financière (Gafi), organisme international chargé d’évaluer l’action des États en matière de lutte contre le blanchiment. Monaco y figurait depuis l’été 2024.
Certains autres pays ont été écartés de cette liste, ceux sont les Iles Barbades, Gibraltar, Jamaïque, le Panama, les Philippines, le Sénégal, l’Ouganda et les Emirats Arabes Unis.
Cette actualisation n’est pas figée. Le mécanisme européen prévoit une période de deux mois au cours de laquelle les États membres et les eurodéputés peuvent formuler des objections ou demander des ajustements. Dans ce contexte, la Principauté de Monaco a réagi rapidement en exprimant sa volonté d’engager des mesures correctives. Elle a affirmé sa « détermination » à sortir de la liste grise du GAFI, ce qui pourrait, à terme, influer sur sa position dans le classement de la Commission.
Un outil politique et économique
Maria Luís Albuquerque, commissaire européenne aux services financiers, a rappelé le rôle fondamental de cet instrument : « L’identification et l’énumération des juridictions à haut risque restent un outil essentiel pour préserver l’intégrité du système financier de l’UE ». Au-delà de la symbolique, l’inscription sur cette liste implique des vérifications renforcées pour les flux financiers en provenance ou à destination des pays concernés, ce qui peut freiner les investissements ou allonger les procédures bancaires.
Ce dispositif s’inscrit dans une politique globale de détection des vulnérabilités, visant à limiter les risques d’abus du système financier par des réseaux criminels. Il est aussi un levier de pression pour inciter les pays ciblés à renforcer leur arsenal juridique et à collaborer davantage avec les organismes internationaux de surveillance financière.
À fin mars 2025, la dette publique tunisienne a franchi le seuil des 135 milliards de dinars, marquant une progression de 7,2% en un an. Le ministère des Finances prévoit qu’elle atteindra 80,5% du PIB d’ici la fin de l’année, selon les chiffres provisoires du budget de l’État.
À la fin du mois de mars 2025, l’encours de la dette publique tunisienne a atteint 135,1 milliards de dinars, enregistrant une hausse de 7,2% par rapport à la même période en 2024, selon la dernière note sur les résultats provisoires de l’exécution du budget de l’État publiée par le ministère des Finances.
D’après les projections de la Loi de Finances 2025, cet encours devrait grimper à 147,4 milliards de dinars d’ici la fin de l’année, soit l’équivalent de 80,5% du produit intérieur brut.
La dette intérieure représente 57% du total, soit environ 77 milliards de dinars, tandis que la dette extérieure s’élève à 58,1 milliards de dinars (43%). Cette dernière est composée à 68,6% de prêts multilatéraux, à 8,2% d’emprunts contractés sur les marchés financiers internationaux, et à 23,2% de crédits bilatéraux. En termes de devises, 60,2% de ces dettes sont libellées en euros, 26,2% en dollars américains et 6,5% en yens japonais.
Concernant le service de la dette, il a atteint 9 milliards de dinars au premier trimestre 2025, en progression de 26% sur un an. Cette augmentation est principalement due à une forte hausse du remboursement du principal, qui s’élève à 7,4 milliards de dinars (+38,6%). En revanche, les paiements d’intérêts ont diminué de 10,4%, atteignant 1,6 milliard de dinars entre mars 2024 et mars 2025.
À partir du 30 juin 2025, des milliers de Tunisiens risquent de voir l’argent de leurs comptes bancaires inactifs être transféré au compte du Trésor ouvert auprès de la BCT. Cette mesure, issue de la loi de finances 2025, concerne, selon certaines estimations, à plus de 400.000 comptes “dormants”. Un enjeu capital, souvent méconnu du grand public, qui génère de vives interrogations quant à la protection de l’épargne des citoyens.
Qu’est-ce qu’un compte bancaire dormant ?
Un compte est qualifié de “dormant” s’il n’a enregistré aucune opération volontaire (dépôt, retrait, virement) pendant une période de quinze ans. Les frais de gestion ou autres écritures automatiques ne sont pas considérés comme des signes d’activité.
Ces comptes peuvent concernés des successions non réclamées, des titulaires décédés, ou encore des personnes ayant quitté le territoire tunisien ou encore des cas de comptes ouverts pour des mineurs, dont le suivi a pu être négligé par les parents ou tuteurs.
Une procédure de transfert encadrée, mais des zones d’ombre
La loi prévoit que les banques doivent notifier les titulaires des comptes concernés par lettre recommandée et publier leurs noms dans le Journal officiel des annonces légales. Si aucune réaction n’est enregistrée dans un délai de 30 jours, les fonds sont alors automatiquement transférés au compte du Trésor ouvert auprès de la Banque Centrale de Tunisie.
Cependant, la mise en œuvre de cette procédure soulève des défis majeurs. Qu’advient-il si l’adresse postale est obsolète ? Comment informer efficacement des héritiers non déclarés ou des titulaires résidant à l’étranger ? L’absence actuelle d’un portail numérique centralisé pour vérifier l’existence de ces comptes accroit l’incertitude et la difficulté pour les citoyens de se prémunir contre la perte de ces avoirs.
TUNIS-UNIVERSNEWS- UNIVERSNEWS a appris de sources bien informées que l’affaire de l’intermédiaire en bourse de la Société Tuniso-Saoudienne d’Investissement (TSI) connaît des développements importants qui reflètent la gravité des agissements et pratiques survenues ces dernières années, « l’implication » du Marché Financier, depuis plusieurs années, et le silence suspect du commissaire aux comptes…
Des enquêtes ont été ouvertes et des investigations ont été engagées dans cette affaire, en parallèle avec le gel de tous les comptes bancaires de plusieurs sociétés en relation avec la TSI (TSI), notamment First Electric, la clinique Majed, Majed Investment, Technologies Agricoles, Société Afrique Distribution Auto (ADA) et Tunisian Saudi Investment.
Les comptes bancaires d’un certain nombre de personnes physiques ont été gelés, à savoir : Hafedh Al-Sebaa, Kmar Al-Sebaa, Youssef Al-Sebaa, Nesrine Al-Sebaa, Yasmine Al-Sebaa, Majed Al-Sebaa, Afif Al-Sebaa, Souad Salmi et Maher Al-Kasraoui.