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Tunis célèbre les Journées de l’Inde et de Diwali

18. November 2025 um 12:29

L’ambassade de l’Inde à Tunis a organisé une réception à l’occasion des Journées de l’Inde et de Diwali, une fête symbolisant le triomphe de la lumière, du savoir et de l’espoir, le samedi 15 novembre 2025, à l’hôtel Golden Carthage, La Marsa.

Cet événement, organisé en collaboration avec l’Association d’amitié tuniso-indienne (Tifa) et la Consule honoraire de Tunisie à Bengaluru, Shabeena Sultana, a été marquée par la présence de Slim Ghariani, directeur général pour l’Asie au ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, et Hatem Landoulsi, directeur général des Organisations et des Conférences internationales au même département

Dr Devyani Uttam Khobragade, l’ambassadrice de l’Inde en Tunisie, a souligné, dans son discours de bienvenue, la chaleur et la confiance qui caractérisent les relations civilisationnelles, historiques et culturelles entre l’Inde et la Tunisie. Elle a aussi fait remarquer que les Journées de l’Inde reflètent le dynamisme et le progrès de l’Inde moderne, tout en soulignant l’approfondissement du partenariat entre l’Inde et la Tunisie, fondé sur des valeurs partagées, les échanges culturels et une coopération croissante.

Jamel Boujdaria, le président de la Tifa, s’est dit convaincu que les relations tuniso-indiennes se développeraient davantage, ajoutant que la célébration de la Journée de l’Inde et de Diwali va renforcer les liens culturels, humains et économiques entre les deux pays et invitant les participants à rejoindre la Tifa et à proposer des idées pour les activités futures.

Mettant en avant le riche patrimoine et le fort potentiel partagés par la Tunisie et l’Inde, M. Boujdaria a appelé à bâtir des ponts durables entre les deux peuples.

La célébration a débuté par l’allumage rituel des lampes de Diwali, symbolisant le triomphe de la lumière et de l’optimisme. Une séance de méditation apaisante, instaurant une atmosphère sereine, a également eu lieu.

Les invités ont ensuite apprécié une gracieuse représentation de danse classique interprétée par l’artiste tunisienne Maha Gaida, lauréate du concours «Bharat Ko Janiye» (Connaître l’Inde). Un court-métrage intitulé ‘‘Incredible India’’ a ensuite été projeté, offrant un aperçu de la beauté et de la diversité du pays.

Le programme s’est poursuivi avec un défilé de costumes et de vêtements traditionnels indo-tunisiens, notamment des saris de Bénarès, des saris Canjivaram, des pocham pallis jaunes et des salwar kameez, mettant en valeur l’élégance et la créativité qui ont forcé l’admiration du public.

L’ambassade avait également aménagé un espace dédié à la dégustation de quatre thés provenant des États d’Assam et du Bengale-Occidental et la célébration s’est conclue par un dîner-buffet proposant une variété de spécialités indiennes.

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Hichem Skik ou la modération comme arme de lutte

18. November 2025 um 11:58

Dans son livre ‘‘Écrits pour la liberté et le progrès’’, publié par les éditions Nirvana en 2025, Hichem Skik rassemble ses articles publiés en français dans le journal Attarik Al Jadid entre 2001 et 2014, date de la disparition de ce journal d’opposition, porte-parole du Parti communiste tunisien (PCT), et de ses différentes évolutions et ouvertures (Mouvement Ettajdid, Parti Al Massar).

Mehdi Jendoubi *

De fait c’est le tome 2 d’un livre publié en 2021 par le même auteur et chez la même maison d’édition sous le titre ‘‘Kitaabaat ala attarik’’ (كتابات على الطريق), qui rassemble l’essentiel des articles d’opinion publiés en arabe dans le même journal, entre 1981, année de sa création, et 2014.

Avec ces deux ouvrages, Hichem Skik nous offre ses écrits journalistiques complets, soit 80 articles en arabe et 50 en français. Si cette pratique est bien ancrée en littérature, dans le journalisme, cette tradition est loin d’être assise en Tunisie.

Dans ses mémoires intitulées ‘‘Al-massira wal-massar’’ (le parcours et voie), publiées en 2022 en arabe aux éditions Dissonances, Ahmed Nejib Chebbi rapporte qu’à son arrivée à Paris en 1964, alors jeune étudiant, il a entendu parler d’un club d’étudiants communistes animé par un certain Hichem Skik. Ce témoignage m’est revenu à l’esprit en écoutant ce dernier, en 2024, lors d’une séance de lancement d’un des livres publiés dans la collection Mountada Ettajdid aux éditions Nirvana, dirigée par lui-même. Entre les deux dates, soixante années se sont écoulées, que d’eau a coulé sous les ponts ! Mais le militant politique est toujours fidèle au poste, celui d’un implacable agitateur d’idées.

Une tradition de prise de parole publique

Hichem Skik perpétue une tradition bien connue chez les élites tunisiennes depuis le début du vingtième siècle, où le journalisme d’opinion est investi par les militants de toutes obédiences, et transformé en terrain de combat et en arme de lutte.

La liste serait longue à établir depuis les journaux Ezzohra (1890-1959), Le Tunisien (1907-1912), L’Action tunisienne (1932-1988), dans sa phase militante avant l’indépendance, Er-Raï (1978 -1987), El Mawqef (1984-2011), et bien d’autres titres.

Nous avons plus que jamais besoin de rappeler cette soif de prise de parole publique qui a toujours animé nos élites, et au-delà les expériences personnelles de personnalités très différentes et même souvent opposées, dans des contextes historiques variés.

Il faut saisir le message fondamental, transmis comme une flamme éclairante, de génération en génération. Ceux qui détiennent le pouvoir, et l’imposent parfois par la force, ne peuvent pas avoir le monopole de la parole publique. Les idées ne peuvent pas être mises en prison, même si les personnes qui les portent peuvent être, elles, aux arrêts.

Si cela était valable avec des journaux papier qu’on pouvait facilement suspendre, que dire aujourd’hui avec les multiples outils de communication qu’offre le 21e siècle. Les idées ne peuvent être combattues que par des idées, une évidence certes, mais elle mériterait d’être rappelée aux oublieux.

D’une génération à une autre

Le militant nationaliste Tahar Sfar, dans son ‘‘Journal d’un exilé. Zarzis 1935’’, publié aux éditions Bouslama en 1960, a bien saisi ce fil d’Ariane entre des générations qui parfois s’ignorent ou s’opposent et se critiquent les unes les autres, mais contribuent toutes à une œuvre historique commune qui les dépasse : «Bach Hamba, Thaâlbi, M’hamed Ali, Habib Bourguiba et tous ceux de leurs groupes, ne nous apparaissent-ils pas dans cette échelle ascensionnelle, comme autant de points de repères qui en marquent les sinuosités et en décèlent le progrès constant.(…) Et ainsi dans le chemin de la vie, semé d’obstacles et de fossés, où les culbutes sont inévitables et nécessaires, où les retours en arrière sont parfois utiles, et les haltes fécondes, toutes les générations doivent tendre la main en un rang ininterrompu et compact ; et c’est cela qui donne la foi, le courage et la voie d’œuvrer. Sentir qu’on est soutenu et épaulé par les générations qui ont précédé, que les morts sont présents et vivent dans notre activité, qu’ils agissent avec nous au travers de nous, (…) c’est cela et rien que cela qui fait grand le travail humain, qui console de l’effort et de la peine, qui fait supporter le sacrifice et la privation et qui, en un mot, donne tout son prix et son plein sens à l’évolution, qui partout s’accomplit et nulle part ne s’achève » (pages 18-20) .

C’est aussi de ce message transgénérationnel que Hichem Skik est acteur et témoin, à travers ses écrits journalistiques, mais aussi à travers la collection qu’il dirige ‘‘Montada Ettajdid’’ riche de 11 titres, qui vise à faire connaître le «patrimoine de la pensée de la gauche tunisienne et internationale et de le diffuser dans la société et en particulier auprès des jeunes». Nous pouvons ne pas partager ses priorités, mais comment ne pas être saisi par sa forte conviction, par sa constance et par l’intelligence investie dans cette œuvre de vie !

La main tendue de Bourguiba en 1981

Il faut être disciple d’Elyssa, pour voir se dessiner un État dans une peau de bœuf selon la légende populaire. L’art de voir grand, quand tout semble petit, étroit et désespérant. L’œuvre journalistique de Hichem Skik, comme celle de ses compagnons de lutte, bien au-delà de son propre parti, est pétrie d’histoire et de rapports de forces, arrachée mot par mot et phrase par phrase à la vigilance d’une censure que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître, eux qui ont entendu des journalistes traiter le président de la république après la révolution de «Tartour» («Tartempion»), sans être inquiétés. Avant 2011 des carrières et des vies ont été brisées pour moins que ça !

Il faut remonter aux années charnières de la fin de années 1970 et le début des années 1980, pour trouver les clés d’une nouvelle grammaire politique, dans laquelle s’inscrivent les ‘‘Écrits pour la liberté et le progrès’’, de Hichem Skik.

Le pouvoir personnel de Bourguiba, servi par un charisme indiscutable, par son rôle dominant dans la lutte nationale et par une vision réformiste de l’État et de la société, concrétisée dès les premières années de l’indépendance, encaisse échecs et défis : l’échec d’une politique économique résumée abusivement par le terme collectivisation, le fort courant «indépendantiste» au sein de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), la centrale syndicale, qui débouchera sur la crise du «Jeudi noir» du 26 janvier 1978, qui voit s’effondrer la politique de «dialogue social» conçue par le premier ministre Hédi Nouira, l’attaque de Gafsa en 1980 menée par de jeunes tunisiens mobilisés et armés par la Libye et l’Algérie, ci-devant sœurs et voisines, une jeunesse de plus en plus en rupture avec le pouvoir et dont l’élite politisée est séduite par les idées de l’«extrême gauche» et de l’«islamisme politique», et une forte contestation estudiantine, et la maladie du président.

Affaibli, Bourguiba tend la main aux opposants et ouvre une nouvelle période politico-médiatique, qui fera l’objet de plusieurs études universitaires. Abdelkrim Hizaoui a étudié en profondeur le volet médiatique dans sa thèse intitulée ‘‘Le pluralisme de la presse en Tunisie, 1982’’). Larbi Chouikha a qualifié cette période d’«embellie» causée par la faiblesse du régime soucieux de renouveler sa légitimité, qu’il a analysé brillamment dans son ouvrage récent ‘‘Médias tunisiens. Le long chemin de l’émancipation (1956-2023)’’, publié par Nirvana éditions en 2024.

La modération comme arme de lutte

Les leaders du mouvement démocratique tunisien (Ahmed Mestiri, Ahmed Nejib Chebbi, Mohamed Harmel et d’autres), qui acceptent la main tendue de Bourguiba, jouent gros. Comment ne pas «perdre son âme» et une crédibilité chèrement acquise, parfois au prix de l’exil et de la prison, en faisant des compromis que d’autres considèrent comme une «compromission», de fait.

L’«opposition de décor» est une accusation à laquelle les plus vaillants opposants doivent alors faire face, et cela est d’autant plus dur à assumer que la confusion est facile à faire entre hommes politiques visionnaires qui feront de la modération et du compromis, même en cas de flagrant déséquilibre des forces, un choix politique réaliste et éthique – la politique étant l’art du possible – et qui n’hésiteront pas à accepter, conjoncturellement, d’assumer des responsabilités quand ils le jugent utile; et une armada d’ambitieux «fatigués de militantisme», qui n’hésitent pas à marchander un poste au «prix du marcher». Faire la part des choses, dans ce cas, n’est pas aisé.

Hichem Skik s’inscrit dans la tradition du PCT, qui a forgé le concept de «soutien critique» pour résumer sa position vis-à-vis de la politique conçue par le leader syndicaliste Ahmed Ben Salah, appelé par Bourguiba, dès le début des années soixante, à jouer un rôle très important au sommet de l’État et du Parti destourien au pouvoir.

Sans reprendre cette expression de manière explicite, elle est de fait mise en pratique entre les années 1980/2010, aussi bien sous Bourguiba, que sous Ben Ali. La «modération» est subtilement détournée en arme de combat. L’espace étroit et incertain permis par le pouvoir, qui fonctionne selon la logique incertaine des sables mouvants, sera donc le terrain de jeu imposé de l’action politique qui a généré les écrits journalistiques de Hichem Skik, qui est en charge au sein du bureau politique de son parti, de l’animation du journal Attariq Al Jadid, autorisé à paraître avec la levée d’interdiction du PCT en 1981, soit deux décennies après son interdiction en 1963.

«Mettre en mots la politique de son parti», s’exprimer à titre personnel quand l’actualité le permettait, motiver des collaborateurs non partisans à publier dans le journal du parti, relire et faire rectifier le tir des critiques de ses collaborateurs, faire vivre un journal avec très peu de moyens financiers (y compris en tenant compte des subsides que l’État pouvait fournir à quelques journaux) et surtout éviter de tomber sous le coup d’une interdiction à paraître (car continuer à exister est une performance en soi), ont constitué pour de longues années une des multiples facettes de la vie politique de Hichem Skik.

Résister par les mots

Au fil des textes de ce corpus des 130 ‘‘Écrits pour la liberté et le progrès’’, réédités pour la partie en arabe en 2021 et pour la partie en français en 2025, une pensée politique, née sous la pression de l’action se dessine, qui fera l’objet les prochaines années de longues études et recherches pour tous ceux qui s’intéresseront à l’histoire de la pensée politique en action, en Tunisie.

Bien servie par les subtilités stylistiques d’un spécialiste de littérature, doublé d’un chercheur en linguistique et par un militant qui n’a jamais rompu avec son parti depuis sa première adhésion en 1963 «en réaction à l’interdiction du parti», comme cela a été le choix de bien d’autres intellectuels, même s’il reconnaît être passé par «une longue éclipse, motivée par mon désaccord avec la ligne du parti, particulièrement timide avec le régime dans les années 1990», comme il l’écrit dans l’introduction de son livre.

Les thèmes et les analyses qui y sont abordés sont certes importants, mais plus encore c’est cet art d’arracher par la pensée, le droit d’exister politiquement, quand tout ou presque, joue contre vous et que toute personne «sensée» est tentée de s’installer confortablement dans un fauteuil face à la télévision. Résister par des mots peut déstabiliser ton adversaire. Belle leçon que nous donne Hichem Skik.

* Universitaire.

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Qui veut entraîner la Pologne dans la guerre russo-ukrainienne ?

18. November 2025 um 09:52

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en février 2022, la Pologne, membre de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (Otan) et de l’Union européenne (UE), est devenue la principale plaque tournante de l’aide militaire et humanitaire à son voisin ukrainien, ce qui en fait une cible pour les saboteurs qui chercherait à l’impliquer dans la guerre russo-ukrainienne…

Habib Glenza

Après la destruction à l’explosif dans le centre de la Pologne d’une portion de voie ferrée sur une ligne cruciale pour le transport de passagers, d’armes et de marchandises vers l’Ukraine, le Premier ministre polonais, Donald Tusk, a écrit sur X, lundi 17 novembre 2025, après s’être rendu sur le lieu de l’incident à Mika, à 100 km au sud-est de Varsovie : «Faire exploser une voie ferrée est un acte de sabotage sans précédent visant la sécurité de l’État polonais et de ses citoyens».      

Le parquet a ouvert une enquête pour «sabotage à caractère terroriste», selon un communiqué publié au lendemain de la découverte des dégâts sur cette voie ferrée transportant des approvisionnements vers l’Ukraine, qui lutte contre l’invasion russe 

Utilisée quotidiennement par 115 trains différents, la voie sabotée est aussi d’une importance cruciale pour acheminer l’aide vers l’Ukraine, a cru devoir rappeler le, estimant que l’atteinte à cette portion de voie «visait probablement à faire dérailler un train», ce qui a pu être évité grâce à la vigilance d’un conducteur qui a repéré les dommages et sonné l’alarme à temps. Personne n’a été blessé.                     

A qui profite le crime ?

Le ministre de l’Intérieur, Maciej Kierwinski, a précisé à la presse que l’explosion a été déclenchée via un câble dont un fragment a été retrouvé sur place. Il a évoqué aussi deux autres incidents signalés depuis sur la même ligne ferroviaire, sujette désormais à des analyses. Selon lui, un caténaire a été endommagé sur quelques dizaines de mètres, à proximité de la ville de Pulawy, ce qui a provoqué l’immobilisation d’un train, et quelques centaines de mètres plus loin, «un collier» a été posé sur un des rails, mais sans provoquer d’accident.

Le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, a déclaré, lundi, à Bruxelles, que l’Alliance restait «en contact étroit avec les autorités polonaises» sur ce sujet, en attendant les résultats d’une enquête, lancée immédiatement par les services polonais.

De son côté, le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, a exprimé sa «solidarité avec la Pologne amie» et promis l’aide ukrainienne à l’enquête en cours «si nécessaire». Selon lui, il pourrait s’agir d’une «autre attaque hybride de la Russie – pour tester les réactions»

Une autre piste doit être également examinée : et si les va-en-guerre européens, sentant la fin du conflit russo-ukrainien tourner à l’avantage des Russes, cherchent-ils à entraîner la Pologne et, par ricochet l’Otan, dans ce conflit ? 

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Un trou de 11 milliards d’euros pèse sur l’avenir de Volkswagen

18. November 2025 um 08:53

Entre janvier et juin 2024, Volkswagen a ouvert 81 procédures disciplinaires contre ses propres employés pour vol ou fraude, affirme Autobild. Mais derrière ces chiffres inquiétants se cache une affaire spectaculaire : un réseau de six hommes, tous liés à la marque allemande, a détourné des pièces automobiles d’une valeur dépassant un million d’euros depuis le centre logistique de Harvesse, en Basse-Saxe.

Habib Glenza

Pour ne rien arranger, Volkswagen fait face à un défi financier majeur avec un déficit de 11 milliards d’euros. Le report de son plan d’investissements pourrait impacter ses usines et modèles. Pourtant, il n’y a pas longtemps, tout semblait suivre un plan clair. Les jalons, les budgets, les lancements… Mais à Wolfsburg, siège de la société, la validation du plan d’investissements pluriannuel a été reportée.

Une réunion de planification prévue en novembre n’a pas eu lieu comme annoncé, et aucune nouvelle date n’a filtré. Le Conseil de surveillance n’a pas tranché. La planification des nouveaux modèles reste en attente. Car au fond, l’enjeu dépasse un simple calendrier.

Une situation financière qui reste à clarifier

Le groupe et son organe de contrôle ont repoussé la décision sur un paquet d’investissements de plusieurs milliards d’euros. Ce report pèsera sur la stratégie des prochains modèles et sur les injections de capitaux dans près de 100 usines dans le monde. La décision pourrait encore être repoussée. La situation financière doit d’abord être clarifiée, rapporte la presse spécialisée.

Conséquence immédiate, sans budgets fermes, les fournisseurs ne planifient pas. Des programmes de développement se sont déjà ralentis. Des chantiers de conversion d’usines sont remis en question. L’usine Audi aux Etats Unis est jugée presque irréalisable. L’avenir des sites de Dresde et d’Osnabrück reste flou.

D’après plusieurs médias, un déficit de financement d’environ 11 milliards d’euros serait attendu l’an prochain. Les causes s’accumulent. L’augmentation du prix des énergies, la hausse de coût de la main d’œuvre,  les charges de droits de douane à l’export vers les Etats-Unis qui se chiffrent en millions d’euros par semaine, la prolongation de la vie des moteurs à combustion qui exige des investissements plus lourds. La totale, quoi, alors que les ventes de véhicules électriques ne sont pas au niveau visé, ce qui pousse Porsche à remettre des milliards dans de nouveaux modèles thermiques et bousculer la planification chez Audi.

Suppression de 35 000 postes d’ici 2030

Pour les cinq prochaines années, des investissements globaux d’environ 160 milliards d’euros restent programmés, mais chaque marque défend son enveloppe. Une réunion importante en décembre pourrait apporter des éclaircissements, disent des décideurs de Volkswagen. D’autres évoquent un report possible jusqu’au printemps. 

Sur le front social, l’entreprise et le syndicat ont avancé de sept semaines les discussions sur un nouveau système de rémunération. L’objectif est de réduire l’enveloppe globale de 6 %, dans un programme qui vise 35 000 suppressions de postes d’ici 2030 et environ 1,5 milliard d’euros d’économies par an. Des bonus ont déjà été supprimés et des hausses gelées. Et la communication officielle reste prudente. «Important à savoir : dans les prochaines semaines et les prochains mois, il n’y aura pas de résultats concrets, car l’élaboration et la coordination des contenus demandent du temps. Il n’y aura pas non plus de points d’étape communiqués dans un avenir prévisible», indique Volkswagen, laissant transparaître les hésitations actuelles du management.

L’Europe se tire une balle dans le pied

Qui aurait cru que les fabricants allemands, notamment le groupe Volkswagen, seraient en difficulté en raison de la décision insensée de boycotter une énergie russe bon marché au profit d’une énergie américaine qui coûte 3-4 fois plus chère ? Cette décision prise par des politiciens européens va-t-en-guerre a rendu les voitures européennes non compétitives sur les marchés mondiaux de l’automobile, faisant ainsi l’affaire des constructeurs asiatiques qui continuent de pousser leur avantage y compris sur le marché européen. 

Ces décisions insensées et d’autres prises par l’EU prouvent clairement que les Européens sont soumis au diktat des Américains qui, en guise de remerciements, les taxent de 15% de droits de douane.

Les seuls bénéficiaires du conflit russo-ukrainien sont indiscutablement les Etats-Unis et la Chine. Les Etats-Unis qui vendent plus d’armement et de l’énergie chère. La Chine achète du gaz russe à prix très bas.

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Surfcasting | 12ᵉ Med Master Tunisia à Menzel Horr et Korba

18. November 2025 um 08:12

Le Club Med Fishing Tunisie organise la 12ᵉ édition du Med Master Tunisia, le plus ancien trophée de pêche surfcasting en Tunisie, reconnu à l’échelle internationale, du 20 au 22 novembre 2025 à Menzel Horr et Korba (Nabeul, Cap Bon).

Le surfcasting est une technique de pêche en mer pratiquée depuis la plage, une digue ou une côte rocheuse. Pour la pratiquer, il faut du matériel adapté comme une canne puissante, des montages spécifiques à la région et au poisson ciblé, des appâts, et des connaissances sur le lieu de pêche, notamment où se trouvent les bancs de sable et les courants. 

Des champions mondiaux et des passionnés de pêche sportive venant de 13 pays se réuniront lors de cet événement, dans une ambiance compétitive mais conviviale, mettant en lumière les plages tunisiennes comme destination de tourisme sportif.

Les organisateurs visent à valoriser l’image de la Tunisie sportive et accueillante, soutenir les initiatives locales de tourisme durable et événementiel; et mettre en avant les capacités tunisiennes dans l’organisation de compétitions internationales

Outre la compétition en deux manches, la première le 21 novembre à la plage de Menzel Horr et la seconde le 22 novembre à la plage de Korba, le programme prévoit une formation avec le grand spécialiste Emiliano Tenerelli.

I. B.

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Gestern — 17. November 2025Haupt-Feeds

Comar Assurances au service de la pérennité des entreprises

17. November 2025 um 14:21

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Communiqué.

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Tunisie | Le procès de complot contre l’Etat vu par HRW  

17. November 2025 um 14:03

Les 37 personnes condamnées à de lourdes peines de prison dans l’affaire de «complot contre l’Etat» ont «comparu» devant la Cour d’appel de Tunis, lundi 17 novembre 2025. L’organisation Human Rights Watch (HRW) est revenue sur l’affaire dans un communiqué où elle rappelle que 4 des détenus sont en grève de la faim, dont un, Jawher Ben Mbarek, a subi des violences physiques en prison le 11 novembre, selon ses avocats. (Photos de 10 des 37 accusés dans le procès de complot contre l’Etat. De gauche à droite : Noureddine Bhiri, Khayam Turki, Abdelhamid Jelassi, Ghazi Chaouachi, Lazhar Akremi, Ridha Belhaj, Issam Chebbi, Chaima Issa, Jaouhar Ben Mbarek et Said Ferjani).

Les accusés ont été inculpés en vertu de nombreux articles du Code pénal tunisien et de la loi antiterroriste de 2015 pour complot visant à déstabiliser le pays. HRW affirme avoir examiné les documents judiciaires et en a conclu que les accusations étaient «infondées et non étayées par des preuves crédibles.»

Par conséquent, a-t-elle estimé, «le tribunal devrait immédiatement casser ces condamnations abusives et libérer tous les détenus

Absence de garanties d’un procès équitable

    «Toute cette affaire n’est qu’une mascarade, des accusations sans fondement à un processus judiciaire dépourvu de garanties d’un procès équitable», a déclaré Bassam Khawaja, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord de HRW. Qui a ajouté : «Les autorités devraient mettre fin à cette farce judiciaire, qui s’inscrit dans une répression plus large de toute forme de critique ou de dissidence.»

    Le 19 avril, le tribunal de première instance de Tunis a condamné 37 personnes, parmi lesquelles des opposants au président Kaïs Saïed, des militants, des avocats et des chercheurs, à des peines de prison allant de 4 à 66 ans pour «complot contre la sûreté de l’État» et infractions terroristes. «Ils ont été condamnés après seulement trois audiences, sans respect des garanties procédurales. Trois autres accusés n’ont pas encore été jugés et leur dossier est en instance de cassation», souligne l’Ong.

    Le 24 octobre, les avocats de la défense ont appris que la première audience d’appel se tiendrait à distance par visioconférence le 27 octobre. Les accusés détenus n’ont été informés que le jour même de l’audience, et les autres accusés n’ont reçu aucune convocation, a déclaré un avocat cité par HRW. Le 27 octobre, l’audience a été ajournée au 17 novembre.

    Jaouhar Ben Mbarek, militant politique condamné en avril à 18 ans de prison, a entamé une grève de la faim le 29 octobre pour protester contre sa détention qu’il juge «arbitraire». Il n’a pas bénéficié de soins médicaux adéquats en détention, a déclaré son avocate et sœur, Dalila Msaddek. La Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH) et plusieurs avocats ont fait part de leurs inquiétudes concernant son état de santé, inquiétudes que les autorités pénitentiaires ont rejetées, ainsi que la ministre de la Justice Leila Jaffel devant l’Assemblée.

    Des audiences en l’absence des accusés

    Dans une vidéo publiée sur Facebook, Me Msaddek a déclaré que le 11 novembre, son frère avait été emmené dans une zone de la prison de Belli dépourvue de caméras de surveillance et violemment agressé par six autres détenus et cinq gardiens, ajoutant qu’il présente des contusions et une côte cassée, a-t-elle précisé.

    Issam Chebbi et Ridha Belhaj, condamnés à la même peine que Ben Mbarek, ont entamé une grève de la faim respectivement les 7 et 8 novembre. Le militant politique Abdelhamid Jelassi, condamné à 13 ans de prison, a également commencé une grève de la faim le 10 novembre.

    Le procès d’avril s’est tenu sans la présence des principaux accusés, les privant ainsi de la possibilité de présenter leur défense. Le tribunal de première instance de Tunis et le parquet ont invoqué un «danger réel» et ont jugé certains accusés par visioconférence. La plupart des détenus ont refusé de participer à leur procès à distance et sans la possibilité réelle de se défendre.

    Les autorités judiciaires ont tenu a tenir l’audience d’appel aujourd’hui par visioconférence, ce que les prévenus et leurs avocats ont formellement dénoncé. «La pratique des audiences à distance est intrinsèquement abusive, car elle viole le droit des détenus d’être physiquement présents devant un juge capable d’évaluer la légalité et les conditions de leur détention ainsi que leur état de santé», note HRW. Elle rappelle, à ce propos, que «le droit international des droits de l’homme, tel que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, stipule que toute personne a le droit d’être présente à son procès.»

    Douze accusés sont en détention. Certains restent en liberté en Tunisie, tandis que d’autres, à l’étranger, ont été condamnés par contumace. Nombre d’entre eux avaient été arrêtés en février 2023 et maintenus en détention provisoire pendant plus de deux ans, bien au-delà des 14 mois maximum autorisés par la loi tunisienne. La plupart n’ont comparu qu’une seule fois devant un juge d’instruction durant cette période.

    Représailles contre les avocats de la défense

    «Le gouvernement a exercé des représailles contre les avocats de la défense, portant ainsi une atteinte supplémentaire aux droits des accusés à une procédure régulière», a estimé HRW.

    Le 21 avril, Ahmed Souad, avocat de la défense de certains accusés, a été arrêté et inculpé de terrorisme et de «diffusion de fausses informations» en vertu des lois antiterroristes et de cybercriminalité, pour avoir mis en doute l’indépendance de la justice après le procès. Son procès s’est tenu en son absence, a duré quelques minutes seulement, et le juge a délibéré sans entendre les plaidoiries de ses avocats. Le 31 octobre, il a été condamné à 5 ans de prison et à 3 ans de surveillance administrative.

    Mme Msaddek comparaîtra devant un tribunal de Tunis le 25 novembre pour avoir pris la parole lors d’une interview radio en 2023 afin de défendre ses clients. Elle est accusée de diffusion de «fausses informations» et de traitement de données personnelles en vertu des lois sur la cybercriminalité et la protection des données personnelles.

    En mai 2023, Ayachi Hammami, initialement avocate de la défense dans cette affaire, a été ajoutée comme accusée et condamnée en avril à 8 ans de prison.

    HRW affirme dans son communiqué que les autorités tunisiennes ont «considérablement intensifié la répression de la dissidence», en multipliant «les arrestations et détentions arbitraires de personnes de tous bords politiques perçues comme critiques envers le gouvernement.»

    «Les attaques répétées des autorités contre le pouvoir judiciaire, notamment la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature, ont gravement porté atteinte à son indépendance et mis en péril le droit des Tunisiens à un procès équitable», souligne encore l’Ong, qui rappelle, au passage, que la Tunisie est un État partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques et à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, qui garantissent le droit à la liberté d’expression et de réunion, le droit à un procès équitable et le droit de ne pas être soumis à une arrestation ou une détention arbitraire.

    «Les partenaires internationaux de la Tunisie doivent dénoncer cette injustice flagrante et cette atteinte à l’État de droit», a déclaré Khawaja. Et d’ajouter : «Ils doivent exhorter les autorités tunisiennes à mettre fin à leur répression, à annuler ces condamnations et à garantir des procès équitables.»

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    Green Forward pour accélérer la transition verte en Tunisie

    17. November 2025 um 12:06

    Plus d’une centaine d’acteurs de l’écosystème vert – représentants d’institutions publiques, du secteur privé, d’organisations de soutien aux entreprises (OSEs), d’associations et du monde académique – se sont récemment réunis à Hammamet lors d’un événement national de networking.

    L’événement est organisé par le Centre International des Technologies de l’Environnement de Tunis (Citet) dans le cadre du programme Green Forward, financé par l’Union européenne (UE) et mis en œuvre au niveau méso par l’organisation non gouvernementale internationale Spark

    Cette initiative vise à encourager les échanges, stimuler les partenariats et valoriser les meilleures pratiques en matière d’économie verte et circulaire, tout en accélérant la transition écologique en Tunisie.

    Un espace de dialogue et de coopération

    Dans son allocution d’ouverture, Kmaira Ben Jannet, directrice générale du Citet, a déclaré que «le programme Green Forward est une initiative destinée au renforcement des synergies entre les acteurs de l’écosystème de l’économie verte en Tunisie». Elle a ajouté : «Cet événement constitue un espace de dialogue, de coopération et de création de partenariats entre des acteurs publics, privés, associatifs et académiques. Ensemble, nous avons l’opportunité de renforcer l’écosystème national d’appui à la transition écologique en encourageant la synergie des initiatives, l’innovation technologique, la mobilisation du financement vert et le partage des bonnes pratiques.» 

    La directrice du Citet a également misé sur le rôle moteur du Centre : «Cette journée de lancement n’est qu’un point de départ. Son succès dépendra de notre capacité à travailler main dans la main, à partager nos expertises et à trouver des solutions adaptées au contexte tunisien. Le Citet continuera à jouer son rôle de facilitateur, de coordinateur et de catalyseur de cette dynamique en mobilisant nos expertises, nos réseaux et nos moyens pour soutenir les acteurs économiques dans leur transition vers des modèles plus durables.»

    Vers la synergie et la résilience

    De son côté, Afef Ajengui, responsable du programme régional Green Forward au niveau méso chez Spark, a rappelé que « Au niveau méso, Green Forward vise à renforcer la capacité des OSE à favoriser les partenariats publics-privés, à relier les dialogues politiques et stratégiques à la préparation d’un terrain propice à une économie résiliente, verte et inclusive, et à améliorer l’accès au financement vert.»

    Spark, à travers la composante méso du programme Green Forward, s’engage à travailler de manière collaborative, a-t-elle précisé. Et d’ajouter : «Notre approche ne consiste pas à reconstruire, mais à travailler à partir de ce qui existe déjà. Pour cette raison, nous cherchons activement des synergies avec d’autres initiatives.»

    Représentant l’UE, Sandrine Beauchamp a déclaré : «Le programme Green Forward illustre concrètement notre ambition de rendre nos économies neutres en carbone, circulaires et résilientes, en agissant à trois niveaux : macro, méso et micro. Au niveau des politiques publiques, il appuie les cadres législatifs et institutionnels pour assurer un environnement prévisible pour les entreprises. Quant aux structures d’appui comme les OSEs, elles sont de véritables réplicateurs de la transition verte auprès des PME. Green Forward rapproche les politiques publiques du monde de l’entreprise en formant, accompagnant et en créant des partenariats. » Selon elle, « l’événement organisé en Tunisie illustre cette dynamique de coopération et de dialogue public-privé.»

    La transition verte des PME

    Le programme Green Forward, visant à positionner les organisations de soutien aux entreprises comme des acteurs majeurs de la transition verte et circulaire, a marqué une étape importante lors de son événement à Hammamet, réunissant plus de 100 acteurs.

    C’est à cette occasion qu’a été annoncée la sélection de douze OSEs parmi plus de 50 structures candidates. Cette sélection assure un impact national, couvrant les 4 grandes régions (Nord, Centre, Sud, Grand Tunis) et 8 secteurs économiques stratégiques (agroalimentaire, textile, mécanique, matériaux, innovation, entrepreneuriat féminin, etc.).

    Les organisateurs ont officiellement dévoilé la liste des 12 organisations de soutien aux entreprises (OSEs) sélectionnées, qui bénéficieront de la formation et de l’accompagnement du programme :

    • Association de développement de la femme rurale (ADFR);
    • Centre d’affaires du Kef (CA Kef);
    • Chambre de commerce et d’industrie du sud-ouest (CCISO);
    • Centre technique des industries mécaniques et électriques (Cetime);
    • Centre technique du textile (Cettex);
    • Cluster Mécatronic;
    • Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect);
    • Centre technique des matériaux de construction, de la céramique et du verre (CTMCCV);
    • Institut méditerranéen de formation aux métiers maritimes (IMFMM);
    • Pôle de compétitivité de Bizerte (PCB) ;
    • Association Syres pour le développement;
    • Wikistartup.

    Impact ancré dans la durée

    La sélection des OSEs s’accompagne d’une feuille de route concrète et ambitieuse axée sur trois axes, visant à accélérer la montée en compétence et à ancrer la dynamique dans la durée.

    Renforcement des capacités : 36 cadres des OSEs bénéficieront d’un parcours de formation-action ciblé sur l’économie verte, l’éco-innovation et le financement durable.

    Partenariats stratégiques : 10 accords de partenariat (MoU) avec des institutions publiques sont prévus d’ici 2026 pour consolider les synergies territoriales.

    Effet concret sur le terrain : trois de ces OSEs accompagneront directement 30 entreprises tunisiennes (10 PME chacune), les initiant aux principes de l’économie verte et circulaireEngagement des OSEs sélectionnées

    Pour illustrer l’engagement des organisations sélectionnées, Noureddine Guizani, directeur général du Cetime, l’une des 12 OSEs retenues, a souligné l’importance de leur rôle en indiquant à cette occasion : «Le Cetime qui existe depuis 43 ans dispose d’un cumul important d’expertise technique et technologique à prodiguer aux PME tunisiennes. Nous nous considérons comme étant un maillon incontournable dans la chaîne de valeur de la transition écologique et énergétique, sachant que nous avons signé une convention-cadre stratégique avec le CITET afin d’unir nos efforts au service des entreprises tunisiennes ». 

    Vers un écosystème plus résilient

    La sélection de ces 12 organisations marque le lancement opérationnel de la composante méso du programme Green Forward en Tunisie. L’ambition désormais est de consolider la coopération entre tous les acteurs de la transition verte pour bâtir, collectivement, un écosystème économique plus durable, inclusif et résilient.

    Les prochaines étapes incluront la mise en œuvre immédiate du parcours de formation pour les cadres et la signature des premiers MoUs avec les institutions publiques, assurant ainsi la pérennité et l’élargissement de l’impact du programme sur le territoire tunisien.

    Communiqué.

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    Entre corruption et désertion | L’Ukraine de Zelensky dans l’impasse

    17. November 2025 um 11:33

    Les enquêteurs révèlent l’existence d’une organisation criminelle de haut niveau opérant dans les secteurs de l’énergie et de la défense en Ukraine. Conséquence immédiate : les démissions de la ministre de la Justice Svitlana Gryntchouk et de son collègue de l’Energie Guerman Galouchtchenko. Le scandale concerne un détournement de fonds publics d’un montant de 100 à 150 millions d’euros par une organisation criminelle au sein de l’Etat dirigé par Volodymyr Zelenski. (Photo : L’Ukraine qui se bat et l’Ukraine qui se sucre. En médaillon : Zelensky et son ami Minditch).

    Habib Glenza

    Pour pouvoir continuer ses activités, l’entreprise publique Energoatom était obligée de verser des pots-de-vin. L’instigateur principal de ce détournement de fonds est un proche de Zelensky, Timour Mindich, principal associé dans la société de Zelensky lorsqu’il était acteur. Minditch n’a pas été arrêté car il a quitté très opportunément l’Ukraine deux heures avant l’arrivée des agents de la police criminelle pour l’arrêter. Cherchez l’erreur !

    D’après certains médias ukrainiens, Minditch s’est réfugié en Israël d’où il ne risque pas d’être extradé.

    Les enquêteurs ne révèlent pas de noms de complices parce que l’enquête n’est pas encore terminée. Mais les Ukrainiens se demandent s’il n’y a pas une complicité entre Minditch et Zelensky ? Dans ce cas, la marionnette de l’Occident à la tête de l’Ukraine serait lui aussi concerné par les soupçons de corruption.          

    Beaucoup d’Ukrainiens refusent de combattre

    Alors que les bombardements russes s’intensifient contre son pays, Zelensky tente, désespérément, de mobiliser son peuple pour le combat, mais cela n’est pas facile. Kiev est engagé dans une guerre contre Moscou depuis près de quatre ans et un grave manque de soldats est signalé par les généraux de l’armée.  

    C’est dans cette position délicate que se trouve, aujourd’hui, à l’insu de son plein gré, Zelensky, qui réclame, en vain, plus d’hommes pour renforcer les défenses du pays, sachant que les besoins des chefs militaires s’élèvent à 450 000 à 500 000 nouveaux soldats.

    Tout en excluant totalement la mobilisation de femmes pour l’armée, Zelensky demande des détails sur ce que 500 000 soldats supplémentaires vont coûter aux contribuables ukrainiens. Le coût global de cette mobilisation s’élèverait, selon les experts, à 13,4 milliards de dollars. Il faudrait donc, au moins, six contribuables pour un soldat, et Zelensky se demande où le pays pourrait trouver trois millions de nouveaux contribuables pour financer les nouvelles troupes demandées par l’armée, rapporte le journal ukrainien de langue anglaise Kyiv Post.

    Cependant, et même si l’Ukraine parvenait à trouver le financement nécessaire à la mobilisation de ces 500 000 hommes supplémentaires exigés par l’armée, il est tout à fait possible qu’il n’y ait pas assez d’hommes disponibles, aptes au service ou n’ayant pas encore servi sur les lignes du front.

    Selon les statistiques du ministère ukrainien de la Défense, citées par le journal américain The Hill, l’Ukraine compte déjà 800 000 soldats, un chiffre qui n’inclut pas la garde nationale.

    Après les nombreux problèmes rencontrés depuis le début de la guerre, les autorités de Kiev ont cherché à faciliter la mobilisation de nouveaux combattants. Mais si le pays compte aujourd’hui au total d’un million d’hommes en uniforme, il n’est pas facile de déterminer combien de soldats supplémentaires le pays pourrait encore mobiliser.

    Désertion, corruption et pots-de-vin

    Par ailleurs, un nombre croissant de personnes peu disposées à partir à la guerre cherchent à obtenir des exemptions médicales auprès des fonctionnaires en échange de sommes d’argent. Un rapport de l’agence de presse internationale Reuters révèle que l’Ukraine souffre d’un grave problème de pots-de-vin et de corruption.

    Zelensky a lui-même avoué qu’«il existe des exemples de régions où le nombre d’exemptions du service militaire suite à des décisions de la commission médicale a été multiplié par dix depuis février de l’année dernière». Certaines personnes soudoient des fonctionnaires avec des sommes allant de 3 000 à 15 000 dollars pour obtenir une exemption médicale, a expliqué le président ukrainien, en ajoutant : «La nature de ces décisions est tout à fait claire. Des décisions corrompues».

    Selon les informations fournies par l’agence Reuters, Zelensky a également révélé qu’il était possible que plusieurs milliers de personnes aient fui le pays grâce à une exemption médicale. Ce chiffre a été calculé à partir d’une analyse indépendante. Et il semble, d’après une enquête de la BBC, effectuée en novembre, que 21 113 personnes ont été capturées alors qu’elles tentaient de fuir et 20 000 avaient fui l’Ukraine pour éviter la guerre, entre février 2022 et août 2023.

    Beaucoup d’Ukrainiens ne veulent pas risquer leur vie pour défendre leur pays contre la Russie. C’est, en tout cas, ce que révèlent les problèmes de conscription et de corruption.

     Un propriétaire d’usine a déclaré au journal britannique The Guardian en août 2023 : «Il y a deux catégories de personnes : l’une est déjà dans l’armée, et l’autre a trop peur de sortir parce qu’elle pourrait être enrôlée, et aucun salaire ne la fera sortir de chez elle». Cette situation doit probablement prévaloir encore aujourd’hui. Si elle ne s’est pas aggravée entretemps…

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    Protestations à Gabès | Les supporters de football s’y mettent aussi

    17. November 2025 um 10:20

    Les habitants de Gabès multiplient les actions pacifiques pour demander au gouvernement de mettre fin à la crise environnementale dans leur région en démantelant ou en suspendant la production des unités du Groupe chimique de Gabès. (Photos : Gabès avant et après l’installation des unités du Groupe chimique. Photos de la page Facebook Gabès.com.)

    Les mamans, qui continuent de manifester tous les jours leur colère, menacent aujourd’hui sérieusement de ne plus amener leurs enfants à l’école de Chatt Essalem. Et pour cause : beaucoup d’écoliers ont souffert ces derniers jours d’asphyxie en raison des rejets de gaz toxiques des usines chimiques limitrophes.

    Les supporters des deux clubs de football de la région ont affiché, quant à eux, leur solidarité avec la population en brandissant sur les gradins du stade de la ville des bannières dénonçant la destruction de l’environnement par les rejets industriels et exigeant une solution rapide pour la crise environnementale qui dure depuis deux décennies sans que l’Etat prenne des mesures pour y faire face.

    Lors des marches de protestation organisées régulièrement et auxquelles participent toutes les granges de la population, des heurts ont souvent lieu entre les protestataires et les forces de l’ordre qui cherchent à les empêcher de se rapprocher des usines incriminées, lesquelles continuent de fonctionner à plein rendement et à émettre d’énormes panaches de fumée.   

    I. B.

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    Tunisie | Fritures sur la ligne entre l’exécutif et le législatif

    17. November 2025 um 09:40

    Est-ce la rupture entre l’Assemblée et le Gouvernement ? Hier soir, dimanche 16 novembre 2025, le président de l’Assemblée a dû interrompre à deux reprises la séance plénière consacrée à l’examen du budget des ministères de l’Equipement et des Affaires religieuses, qui a failli dégénérer en cohue générale.

    Les critiques, parfois acerbes, adressées au pouvoir exécutif par certains députés depuis le début de l’examen du budget de l’Etat ont été largement relayées par les médias et dans les réseaux sociaux. Les ministres qui se sont succédé à la tribune en ont été surpris et parfois même choqués car ils n’étaient pas habitués à un ton aussi élevé de la part d’un parlement jusque-là plutôt acquis et complaisant. Certains d’entre eux ne trouvaient pas d’arguments convaincants ou acceptables pour répondre aux interrogations et aux reproches exprimées par leurs interlocuteurs, lesquels étaient parfois sortis de leur gong.

    La goutte semble avoir débordé le vase hier soir et il y a eu comme un début de crise au sein de l’Etat opposant ses deux ailes : l’exécutif et le législatif, les deux autres pouvoirs, judiciaire et médiatique, ayant été, entretemps, mis sous l’éteignoir. 

    Selon le député de Mahdia Bilel Mechri, qui s’exprimait dans un post Facebook, les députés pourraient décider de suspendre les séances plénières d’examen du budget de l’Etat si les membres du gouvernement continuent d’ignorer leurs questions et de refuser d’y répondre.

    Dans ce contexte, il convient de rappeler que la constitution de 2022 donne à l’Assemblée des représentants du peuple et au Conseil national des régions et des districts la possibilité de s’opposer conjointement à la poursuite de l’activité du Gouvernement en déposant une motion de censure à son encontre, «s’ils constatent que les actions qu’il entreprend ne sont pas conformes à la politique générale de l’Etat et aux choix fondamentaux prévus par la Constitution.»

    «La motion de censure n’est recevable que si elle est motivée et signée par le tiers des membres de l’Assemblée des représentants du peuple et le tiers des membres du Conseil national des régions et des districts», ajoute le texte, en précisant que le vote doit se tenir quarante-huit heures après son dépôt et que la motion n’est adoptée qu’à la majorité des deux tiers des membres des deux assemblées réunies. Il reviendra ensuite au Président de la République d’accepter la démission du Gouvernement.

    On n’en est pas encore là, mais ce rappel s’impose vu les fortes divergences constatées ces derniers jours entre les pouvoirs législatif et exécutif.

    I. B.

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    Israël et l’Autriche ont protégé un tortionnaire syrien

    17. November 2025 um 08:31

    Après douze ans de traque, l’une des affaires les plus retentissantes d’Europe a enfin pris fin. Le général de brigade syrien Khaled al-Halabi a été arrêté pour des actes de torture et des crimes de guerre commis dans la ville syrienne de Raqqa entre 2011 et 2013. Selon une enquête qui lui a été consacrée par le New York Times, Al-Halabi, âgé de 62 ans, était un agent double du Mossad, les services de renseignement israéliens, en Syrie. Il vivait sous couverture en Europe depuis des années, protégé par des agents des services de renseignement israéliens et autrichiens, avant son arrestation ce mois-ci. Les journalistes du NYT Carlotta Gall et Saad Alnassife ont rencontré des responsables autrichiens ainsi que des victimes d’al-Halabi pour mener leur enquête.  

    Imed Bahri

    Al-Halabi, surnommé le «Boucher de Raqqa», n’était pas le seul dans cette affaire. Des accusations similaires ont été portées contre le colonel Musab Abu Rukba, âgé de 53 ans, qui occupait un poste sensible au sein de la Direction de la sécurité criminelle à Raqqa. Le journal ne précise si ce dernier a également été arrêté.

    Par l’intermédiaire de leurs avocats, les deux hommes ont nié toute implication dans des actes de torture ou des mauvais traitements infligés aux détenus. Les procureurs ont affirmé que les enquêtes prouvaient leur responsabilité dans les exactions commises lors de la répression du soulèvement syrien contre le régime du président déchu Bachar el-Assad.

    De Raqqa à Paris

    Avant de fuir la Syrie en 2013, al-Halabi, un Druze originaire de Soueïda, était officier des services de renseignement syriens. En 2008, il a pris la tête de la branche 335 de la Sûreté de l’État à Raqqa.

    Après le début des manifestations à travers le pays en mars 2011, les forces de sécurité syriennes, dont la branche 335, ont lancé de vastes campagnes d’arrestations, d’interrogatoires et de torture.

    Alors que la situation militaire dans le nord du pays évoluait avec l’avancée des factions d’opposition en 2013, al-Halabi s’enfuit précipitamment, traversant la Turquie puis la Jordanie, avant de finalement rejoindre Paris. Il y fut considéré comme un transfuge susceptible de contribuer à documenter les crimes du régime.

    Toutefois, les preuves recueillies par les enquêteurs de la Commission pour la justice et la responsabilité internationales (CJRA) ont bouleversé la donne. Ils ont commencé à soupçonner l’ancien général de brigade d’avoir lui-même supervisé la torture de Syriens au sein de sa branche sécuritaire à Raqqa, le transformant ainsi de témoin en principal suspect.

    Selon l’accusation, Halabi a disparu subitement de Paris en 2015. L’enquête a révélé par la suite qu’il avait été exfiltré à travers l’Europe dans des voitures conduites par des agents du Mossad israélien et leurs homologues autrichiens, jusqu’à Vienne. Là, il a obtenu l’asile grâce à des agents des services de renseignement intérieur autrichiens et a été logé dans un appartement financé par le Mossad.

    Un réseau de protection secret

    En janvier 2016, poursuit le rapport, les enquêteurs de la Commission pour la justice et la responsabilité internationales ont transmis le dossier d’Halabi au ministère autrichien de la Justice. Les autorités autrichiennes ont alors lancé des recherches, soupçonnant les services de renseignement autrichiens de le protéger.

    En 2023, cinq responsables autrichiens, dont des agents des services de renseignement intérieur, ont été jugés pour abus de pouvoir afin de faciliter l’obtention de l’asile par Halabi grâce à un accord avec le Mossad. Quatre d’entre eux ont été acquittés, tandis que le cinquième ne s’est pas présenté au procès. 

    Lors du procès en Autriche, l’accusation a révélé que le chef des services de renseignement autrichiens s’était rendu en Israël en 2015 et avait négocié un accord pour obtenir un permis de séjour à Vienne pour le général syrien en échange de renseignements sur la situation en Syrie.

    Bien que certains officiers aient été acquittés faute de preuves suffisantes, le procès a permis aux victimes d’al-Halabi de le voir pour la première fois en face. Ce fut un choc pour elles car il est devenu évident que le tortionnaire qui les avait tourmentées était libre après toutes ces années. Son arrestation n’est intervenue que ce mois-ci. 

    Ni le gouvernement israélien ni le Mossad n’ont répondu aux questions concernant leurs relations avec Halabi. Les ministères autrichiens de l’Intérieur et de la Justice ont refusé de commenter les cas individuels afin de protéger la vie privée.

    Des témoignages accablants

    Le journal révèle que les victimes de l’ancien général syrien avaient décidé de coopérer avec des organisations internationales telles que l’Open Justice Initiative afin de rassembler des preuves et de témoigner.

    Abdullah al-Sham, un activiste de Raqqa, a déclaré que le nom d’al-Halabi semait la terreur pendant la révolution. Il a ajouté : «Imaginez voir l’homme qui a torturé vos amis assis devant vous dans le box des accusés? C’est un tournant décisif».

    Le procureur a indiqué que 21 victimes avaient été identifiées. Nombre d’entre elles ont témoigné avoir été sauvagement battues et soumises à des chocs électriques au sein de la branche 335 des services de sécurité. L’une d’elles a notamment déclaré avoir subi une nuit entière de torture dans le bureau personnel d’al-Halabi.

    L’avocat Asaad al-Moussa, âgé de 46 ans, a été arrêté à deux reprises en 2011 par les services de Halabi puis soumis à de graves tortures au siège du renseignement militaire en 2012.

    Al-Moussa avait créé un comité d’avocats pour défendre les détenus à Raqqa et organisé une grève à laquelle ont participé plus d’une centaine d’avocats pour protester contre les violences dont ils étaient victimes. Il a déclaré : «Le gouvernement et les services de renseignement autrichiens ont aidé le Mossad et des criminels de guerre. C’est le crime le plus odieux qui soit»

    Le NYT a conclu que l’affaire al-Halabi est un douloureux rappel que lorsque la justice se heurte aux intérêts politiques et aux services de renseignement, le combat devient long mais qui vaut la peine d’être mené jusqu’au bout.

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    ‘‘Ramla’’ de Soufiane Ben Farhat | L’amour comme ultime résistance

    17. November 2025 um 08:05

    Après ‘‘Abba Abba’’, roman salué pour sa force poétique et son ancrage dans la mémoire collective, Soufiane Ben Farhat revient avec ‘‘Ramla Cœur-de-citron’’, une œuvre vibrante et singulière où l’amour devient acte de résistance face à la trahison, la cupidité et le silence. Quinzième livre d’un écrivain à la fois romancier, dramaturge, scénariste et journaliste, ce texte dense et bouleversant affirme, une fois encore, la puissance des mots contre les dérives du monde.

    Djamal Guettala 

    Dès le prologue, le lecteur entre dans une atmosphère suspendue. Ramla, femme de lumière et de mystère, s’effondre dans un sommeil profond que les médecins nomment «Covid long». Sélim, son amant, refuse ce verdict clinique. «Elle est devenue une âme errante dans les ténébreux abîmes du silence», lit-on sur la quatrième de couverture. Pour lui, ce coma n’est pas seulement une affaire médicale, mais un symptôme d’un mal plus vaste : la perte du lien, la corruption des cœurs, la violence des intérêts. Face à l’inertie des corps et à la froideur du réel, il choisit la voie de la poésie et de l’art.

    Sélim entreprend alors une traversée initiatique pour ramener Ramla à la vie. Par la littérature – qu’il appelle «thérapie par le conte» –, la musique et les voyages, il tente de réanimer l’esprit de celle qu’il aime. Chaque mot devient offrande, chaque geste un acte de foi. Mais cette lutte est minée par les forces du cynisme : l’entourage de Ramla, rongé par la cupidité, manipule et exploite sa faiblesse pour des motifs sordides. Le roman se mue alors en un drame intérieur, un huis clos de passions et de calculs où l’amour se heurte à la déchéance morale.

    Le récit offre des passages saisissants, comme celui où Sélim observe Ramla : «Ramla gisait dans le fauteuil, la tête lourdement baissée de côté, les yeux clos. Je l’appelai, un filet de voix tendu par l’espoir. Aucune réponse… Je pris sa main; elle était moite, glacée, et sa respiration, un râle pénible. Son regard, lorsqu’il se dévoila un instant, avait quelque chose de dément, d’obscur, comme un puits sans fond.»

    Ou encore ces lignes qui traduisent l’obsession et la douleur du narrateur : «Je courais comme un lièvre damné aux marches de l’enfer, mes pieds lacérés par la rocaille… Chaque pas était une torture, un aveu de ma défaite face à l’immense silence de Ramla.»

    L’écriture de Soufiane Ben Farhat, syncopée et impressionniste, épouse les déflagrations de l’âme. Les phrases semblent respirer, s’évanouir, renaître. Le roman avance par fragments, entre rêve et réalité, enquête et chant. Sélim s’allie à un détective, se déguise, franchit les frontières de la raison. Sa quête devient un combat contre le silence et l’oubli.

    La puissance du roman culmine dans le message final de Ramla : «Ils sont venus… j’ai peur… il y a que toi… seulement toi… SELIM… me souviens… deux mots… JTM… CXIX… notre code secret.»

    Ce fragment, écrit au cœur du danger, est une preuve que l’amour persiste malgré l’absence, la peur et la trahison. L’épilogue transporte Sélim sur un paquebot en route vers Bali, seul mais porteur d’un souvenir précieux, méditant sur un amour à la fois lumineux et amer : «La vie, la distance, ont séparé nos cœurs, hélas. Mais ils demeurent unis dans la froidure lancinante du souvenir.»

    Ramla Cœur-de-citron est bien plus qu’un roman sentimental : c’est une traversée poétique de la douleur, une réflexion sur le pouvoir réparateur de la littérature. Soufiane Ben Farhat y renouvelle son art en conjuguant l’intime et le collectif, le charnel et le métaphysique. Comme dans ‘‘Abba Abba’’, l’auteur revendique une littérature vivante, portée par les lecteurs eux-mêmes, loin des circuits marchands et des compromis éditoriaux.

    Chaque page semble dire que l’amour, même blessé, demeure la plus haute forme de résistance. Et que les mots, lorsqu’ils s’écrivent avec sincérité, peuvent encore sauver quelque chose du monde.

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    L’actualité du poète Mohamed Aziza / Shams Nadir

    17. November 2025 um 07:41

    L’Académie mondiale de poésie, fondée à Vérone en Italie par le poète et écrivain tunisien Mohamed Aziza, également connu sous le pseudonyme Shams Nadir, et qui regroupe des poètes provenant des cinq continents, dont trois Prix Nobel de littérature, fêtera l’année prochaine, son 25e anniversaire.

    «Un quart de siècle au service de la poésie» est le slogan choisi pour fêter ce 25e anniversaire.

    L’Académie mondiale de poésie publie une revue spécialisée trilingue (italien, français et anglais), Pianeta Poesia dont le numéro 11 est paru en mars dernier, à l’occasion de la Journée mondiale de la poésie, sous le titre «La poésie et la beauté sauveront le monde».

    Beau programme pour une époque tumultueuse où la course vers l’abîme s’accélère et où même la nature, hier encore clémente, commence à s’acharner sur ses fossoyeurs.     

    Nadir Aziza écrit en conclusion de son éditorial de la revue intitulé «La beauté nous fait signe» : «Grâce à la seule beauté, nous ne sauverons sans doute pas le monde. Ni même peut-être pas notre planète. Mais c’est grâce à elle et aux autres qualités qu’elle nous révèle que nous pourrions donner, à nous-mêmes et à nos descendants, il faut l’espérer, la possibilité d’un parachèvement de l’être, en délivrant à la beauté un permis de séjour sans délai de prescription parmi les vivants, afin qu’elle continue à nous apprendre à faire signe vers ce qui la dépasse et nous élève.»

    Rappelons que Mohamed Aziza préside, également, le programme Med 21 qui décerne chaque année des prix pour les personnalités méditerranéennes ayant excellé chacune dans son domaine (sciences, littérature, sciences humaines, diplomatie…)

    I. B.

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    Leila Jaffel : «Tout prisonnier a le droit d’observer une grève de la faim»

    16. November 2025 um 13:15

    Les déclarations de la ministre de la Justice, Leila Jaffel, selon lesquelles il n’y a aucun cas de grève de la faim sauvage dans les prisons tunisiennes et d’agressions contre des prisonniers ont choqué de nombreux citoyens et notamment des activistes politiques et de la société civile, qui ont dénoncé de qu’ils ont qualifié de «discours de déni.»

    Ces déclarations ont été faites samedi 15 novembre 2025 lors de la discussion du budget du ministère de la Justice devant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), et ce qui a le plus choqué, c’est le ton moqueur utilisé par Mme Jaffel qui affirmé que les prisonniers prétendument en grève de la faim sauvage «mangent de temps en temps, peu ou beaucoup, et même dans les endroits qui ne sont pas faits pour cela», a-t-elle ajouté, en riant.  

    Ce qui a provoqué les critiques acerbes des organisations de défense des droits humains, qui ont pu rendre visite à certains détenus politiques dans les prisons et constater de visu la détérioration de leur état de santé à cause de leur grève de la faim, notamment Jawher Ben Mbarek. Ce dernier a même été transféré de la prison de Belli à l’hôpital de Nabeul à cause de la détérioration de son état de santé des suites de sa grève de la faim. Son comité de défense a d’ailleurs annoncé qu’il a été violenté par ses géôliers qui se seraient fait aider par d’autres prisonniers, et ont déposé une plainte à ce sujet.

    «Tout prisonnier a le droit d’observer une grève de la faim mais il doit, en revanche, respecter le protocole sanitaire en vigueur», a aussi déclaré Mme Jaffel, minimisant ainsi la signification d’un tel acte et sa portée morale et politique. Vidéo.

    Sur un autre plan, et alors que des pans entiers de la société civile, y compris des députés proches du régime, appellent depuis deux ans à abroger l’article 24 du décret-loi 54 de 2022 souvent utilisé dans les poursuites judiciaires à l’encontre de journalistes et d’opposants politiques, Mme Jaffel a cru pouvoir affirmer, contre toute évidence, que ce texte de loi «n’a jamais été utilisé pour réprimer la liberté d’expression», ajoutant que «l’article 24 n’est pas liberticide et qu’il ne cible pas la liberté d’expression mais plutôt la diffamation, le dénigrement  et la diffusion de fausses informations, dans le but d’exacerber les tensions dans le pays…»

    Rappelons que ces mêmes qualifications sont souvent retenues par les juges pour réprimer les critiques adressées au régime et condamner à la prison des journalistes et des opposants.

    I. B.  

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    Tunisie | Des hôtels touristiques bientôt réaffectés à d’autres missions

    16. November 2025 um 12:19

    La situation de 11 unités hôtelières confrontées à des difficultés financières a pu être régularisée, a indiqué le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Sofiene Tekaya, qui s’exprimait samedi 15 novembre 2025, lors de la séance plénière consacrée à l’examen du budget 2026 de son ministère,

    Certaines autres unités touristiques en difficulté pourraient être réaffectées. Des discussions à ce sujet sont menées actuellement avec les ministères de la Femme, de la Santé et des Affaires sociales, a précisé le ministre, ajoutant qu’ils pourraient être transformés en maisons de retraite ou en espaces dédiés aux soins de santé hospitaliers.

    Par ailleurs, M. Tekaya a indiqué que son département œuvre à créer de nouveaux ports de plaisance tout au long de la côte tunisienne, de Tabarka au nord-ouest à Bahiret El Bibane au sud-est. Il sera aussi procédé à la mise en valeur des îles tunisiennes, telle celle de Kuriat, au large de Monastir, et ce en collaboration avec le ministère de la Défense, dont dépend un certain nombre de ces îles qui se caractérisent par une grande richesse naturelle.

    Autres projets envisagés ou en cours de finalisation : un circuit touristique reliant les villes touristiques de Korbous et Sidi Bou Saïd et l’agrandissement de la marina de Monastir.

    Par ailleurs, un cahier de charges spécifique pour les maisons d’hôtes et les gîtes ruraux est également en cours de finalisation.

    I. B.

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    Tunisie | Un député déplore la perte de confiance entre le citoyen et la justice

    16. November 2025 um 11:00

    «Ce qui menace aujourd’hui l’Etat en Tunisie c’est la perte de confiance du citoyen dans le système judiciaire et dans sa capacité à garantir un procès équitable et transparent, sans intermédiation ni pression.»

    C’est ce qu’a déclaré le député Malik Kammoun lors de l’examen du budget du ministère de la Justice, samedi 15 novembre 2025, en présence de la ministre de la Justice, Leila Jaffel. Il a ajouté : «Ce qui est encore plus grave pour une nation, c’est lorsque l’Etat traite la population non comme des citoyens libres qui ont des droits et des libertés, mais comme des sujets (ou de simples chiffres, études, plans et loi de finances)», ajouté le député, en appelant l’Etat à œuvrer pour gagner à nouveau la confiance du citoyen.

    Malik Kammoun a également déploré les conditions de travail difficiles des juges, la situation dans les prisons qui sont archipleines et l’inefficacité des programme de réinsertion des prisonniers, pointant du doigt la non application des jugements, la lenteur des procédures et des délais judiciaires. Certains palais de justice se sont transformés en «cimetières où l’on enterre les droits des gens», a-t-il lancé.

    Le député a aussi souligné le climat d’insécurité où l’expression d’une opinion peut être perçue comme une menace, ajoutant que les citoyens, les journalistes et certains élus se sentent sous pression, tandis que les parents voient l’avenir de leurs enfants compromis «pour un mot, un statut ou une discussion privée». Ce qui, selon lui, aggrave la rupture entre l’État et la population.

    I. B.

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    Rakefet, la prison souterraine où Israël entasse les Palestiniens

    16. November 2025 um 10:11

    Il ne faut plus parler de système carcéral en Israël mais de système de torture. Après le camp de la mort de Sde Teiman dans le désert du Néguev et l’enfer de Megiddo (auquel nous avons consacré un article intitulé Les oubliés du bagne israélien de Meggido), un autre lieu sinistre appelé Rakefet fait parler de lui. Il s’agit d’une prison souterraine conçue pour la détention des 25 pires criminels de droit commun d’Israël. Fermée pendant plus 40 ans car incompatible avec la dignité humaine, elle a été rouverte par le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir en 2023 pour y entasser arbitrairement des Palestiniens, des hommes mais aussi des femmes! 

    Imed Bahri

    The Guardian a publié une enquête exclusive révélant qu’Israël détient des dizaines de Palestiniens de Gaza dans une prison souterraine appelée Rakefet où les détenus sont privés de la lumière du jour, de nourriture suffisante et de tout contact avec leurs familles ou le monde extérieur. 

    Ce enquête, élaborée par la journaliste Emma Graham-Harrison, s’appuie sur les témoignages d’avocats du Comité public contre la torture en Israël (PCATI, Public Committee against torture in Israel) qui se sont rendus sur place et ont rencontré deux détenus civils.

    L’une des personnes détenues est une infirmière arrêtée dans l’exercice de ses fonctions en décembre 2023 et l’autre est un vendeur ambulant de 18 ans arrêté à un point de contrôle en octobre 2024.

    Tous deux ont été transférés à la prison souterraine de Rakefet en janvier dernier et affirment être régulièrement battus et maltraités, ce qui, selon le journal britannique, correspond aux méthodes de torture déjà signalées dans les prisons israéliennes.

    Du crime organisé aux détentions arbitraires des Palestiniens

    Construite au début des années 1980 pour incarcérer des membres dangereux du crime organisé, la prison a été fermée quelques années plus tard en raison de ses conditions de détention inhumaines. Cependant, le ministre de la Sécurité nationale d’extrême droite Itamar Ben-Gvir l’a rouverte après le 7 octobre 2013, déclarant : «Le lieu de prédilection des terroristes: sous terre !»

    Ce qui distingue cette prison, selon le Guardian, c’est qu’elle est entièrement souterraine : les cellules, la petite cour de promenade et la salle des avocats sont dépourvues de fenêtres et de lumière naturelle.

    Conçue à l’origine pour accueillir seulement 15 détenus, la prison en abrite aujourd’hui une centaine, d’après les informations recueillies par le journal auprès du PCATI. 

    L’enquête confirme que nombre de détenus sont des civils et que les tribunaux israéliens prolongent leur détention par de brèves visioconférences, sans la présence d’avocats, justifiant cette pratique par la simple phrase: «jusqu’à la fin de la guerre»

    Malgré l’accord de cessez-le-feu d’octobre 2015 –en vertu duquel Israël a libéré 1 700 prisonniers de Gaza sans inculpation–, plus d’un millier d’autres restent détenus dont l’infirmière qui n’a pas vu la lumière du jour depuis janvier 2015.

    Conditions de détention inhumaines et torture systématique

    Le journal britannique cite des avocats décrivant la scène dans la prison lors de leur visite : «Des gardes cagoulés et armés les conduisent en bas des escaliers vers des pièces infestées d’insectes morts et les toilettes sont si sales qu’elles sont inutilisables».

    Ils ont ajouté que des caméras surveillent même les réunions des avocats, violant ainsi le droit au respect de la vie privée des détenus. Ils ont également déclaré que les mains et les pieds des détenus sont liés et que leur tête est forcée vers le bas dès leur arrivée.

    L’une des avocates, Saja Mishriqi Bransi, a rapporté les propos de l’infirmière lors de leur première rencontre : «Où suis-je? Pourquoi suis-je ici?». Quant au jeune vendeur ambulant, il a dit à l’avocate: «Vous êtes la première personne que je vois depuis mon arrestation. Revenez me voir, s’il vous plaît!» 

    Me Mishriqi a ajouté: «La dernière fois que l’infirmière a vu la lumière du jour, c’était le 21 janvier dernier».

    Impact psychologique et physique dévastateur

    Tal Steiner, directrice générale du PCATI, a décrit la détention souterraine comme «délibérément cruelle avec des conséquences psychologiques et physiques dévastatrices. Il est difficile pour une personne de rester en bonne santé dans des conditions aussi dure».

    Elle a souligné que le manque de lumière naturelle provoque des troubles du sommeil et des problèmes de production de vitamine D, affectant ainsi l’immunité et la santé en générale.

    Réponses officielles contradictoires

    Le Guardian a rapporté que l’administration pénitentiaire israélienne affirme agir conformément à la loi et que la prison est contrôlée mais refuse de divulguer le nombre ou l’identité des prisonniers détenus à Rakefet.

    Le ministère de la Justice a déclaré avoir renvoyé les questions à l’armée qui les a, à son tour, renvoyées à l’administration pénitentiaire, dans un cycle d’esquive institutionnelle délibérée.

    Israël semble s’accrocher à ce type de détention qui viole les droits humains les plus élémentaires même si les services de renseignement israéliens ont averti que les mauvais traitements infligés aux prisonniers palestiniens menacent la sécurité l’État hébreu à long terme. 

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    Tunisie | Forêts, pâturages et changement climatique

    16. November 2025 um 08:12

    La Semaine de la Forêt s’est tenue les 12, 13 et 14 novembre 2025 en Tunisie sous le slogan. La cérémonie d’ouverture à la Cité des Sciences de Tunis a été présidée par le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzeddine Ben Cheikh, en présence du WWF Afrique du Nord, partenaire de longue date de la Direction générale des forêts de Tunisie. (Photos : produits forestiers).

    Cette initiative vise à sensibiliser le public au rôle des forêts et des pâturages dans la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité et le développement des zones rurales.

    Trois jours d’ateliers scientifiques, de débats et d’activités d’éducation à l’environnement, avec des espaces dédiés aux étudiants, aux jeunes et aux familles, des expositions de produits forestiers et des stands promouvant les filières forestières.

    Une conférence sur les «Tendances stratégiques du secteur forestier et pastoral à l’horizon 2050» a également été organisée.

    Le débat, relancé par les médias, s’inscrit dans le cadre de la définition des politiques à long terme pour les secteurs forestier et pastoral, en continuité avec l’évaluation du troisième plan stratégique et l’élaboration du quatrième plan 2025-2050, initié en 2024 par la Direction générale des forêts.

    Selon les autorités, les forêts et les pâturages couvrent environ 5 millions d’hectares en Tunisie, dont environ 1 million d’hectares boisés et 4,5 millions d’hectares de pâturages naturels. Plus d’un million de personnes vivent à proximité de ces écosystèmes et tirent une part importante de leurs revenus des ressources forestières.

    Lors des précédentes éditions de la Semaine de la forêt, le ministère a annoncé un programme national de reboisement portant sur 9 millions de jeunes plants, présenté comme une réponse à la multiplication des incendies et à la dégradation de l’environnement dans les zones intérieures.

    L’événement a été une plateforme d’échange entre institutions, experts, société civile et secteur privé, dans le but de constituer une communauté d’acteurs engagés dans la gestion durable du patrimoine forestier tunisien, tout en promouvant de nouvelles opportunités économiques liées aux produits forestiers, à l’artisanat, à l’écotourisme et à la prévention des risques climatiques.

    Les discussions et les propositions issues de l’événement alimenteront les documents stratégiques en cours d’élaboration par le ministère de l’Agriculture et les instances techniques compétentes.

    La Semaine de la Forêt 2025 s’est déroulé quelques jours après la Fête nationale de l’Arbre et s’inscrit dans un contexte de sensibilisation croissante du public à la crise climatique, aux incendies récurrents et à la désertification, notamment dans le centre et le sud du pays.

    I. B.

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