Zeineb Ezzar, une artiste dans lâĂąme, a choisi de faire de la nature (faune et flore) sa principale source dâinspiration. Elle exprime sa vision du monde et de lâhumanitĂ© Ă travers des Ćuvres artistiques Ă©poustouflantes. Retenez bien ce nom, chers lecteurs : Zeineb Ezzar, une peintre Ă la sensibilitĂ© exacerbĂ©e Ă suivre de trĂšs prĂšs.
Parlez-nous de votre parcours.
Mon parcours sâest dessinĂ© naturellement, jâai toujours peint depuis lâenfance. TrĂšs jeune, jâai remportĂ© plusieurs prix de peinture Ă lâInstitut italien, et la reconnaissance de mon travail a renforcĂ© le lien profond que jâentretiens avec la crĂ©ation.
La peinture a toujours Ă©tĂ© pour moi une Ă©vidence et un rĂȘve de jeune fille que jâai aujourdâhui la chance de vivre pleinement.
Avant mes premiĂšres expositions officielles, jâai commencĂ© Ă prĂ©senter mes Ćuvres dans des concept stores & showrooms qui mâont permis dâavoir une premiĂšre visibilitĂ© et dâentrer en contact direct avec un public curieux et bienveillant. Cela mâa encouragĂ©e Ă continuer et Ă affirmer ma dĂ©marche. Jâai ensuite eu lâopportunitĂ© de participer Ă plusieurs Ă©vĂ©nements qui ont renforcĂ© ma confiance en tant quâartiste.
Ma premiĂšre exposition collective a eu lieu Ă la Tunisia Design Week, un Ă©vĂ©nement portĂ© par une Ă©quipe passionnĂ©e et inspirante, qui Ćuvre pour mettre en lumiĂšre les jeunes artistes tunisiens.
Ensuite, jâai participĂ© Ă lâexposition du Phosphore District, avec le Collectif Laruche, dont jâadmire la vision audacieuse et la capacitĂ© Ă crĂ©er des univers immersifs Ă chaque Ă©dition.
RĂ©cemment, jâai aussi pris part Ă un happening artistique durant lequel jâai peint en live sur une statue, une expĂ©rience diffĂ©rente, trĂšs stimulante, oĂč jâai apprĂ©ciĂ© lâĂ©change direct et spontanĂ© avec le public.
Jâaime les dĂ©fis imposĂ©s par les diffĂ©rentes collaborations auxquelles jâai participĂ©, elles mâont apportĂ© une exploration des diffĂ©rentes techniques de peinture, les formats et supports variĂ©s sont aussi une nouvelle maniĂšre de faire vivre mon art.
Mon parcours mâa permis de rencontrer des personnes passionnĂ©es, chaleureuses, profondĂ©ment humaines. Et câest cette richesse lĂ , cette dimension vivante, qui continue de mâinspirer chaque jour.
Zeineb Ezzar, une artiste dans lâĂąme
Quâest-ce qui vous a poussĂ© Ă devenir peintre ?
Câest une passion qui mâhabite depuis toujours. DĂšs lâenfance, la peinture faisait dĂ©jĂ partie de mon quotidien. Jâaimais passer des heures Ă crĂ©er, Ă explorer les couleurs, Ă imaginer des mondes entiers. Avec le temps, cette passion ne mâa jamais quittĂ©e, elle a grandi avec moi.
Donc, devenir peintre nâa pas Ă©tĂ© une dĂ©cision soudaine, mais plutĂŽt lâaboutissement naturel dâun rĂȘve de jeune fille que je continue Ă nourrir aujourdâhui.
Ce qui mâattire profondĂ©ment dans la peinture, câest la possibilitĂ© de raconter des histoires. Mes toiles sont comme des rĂ©cits visuels, entre rĂ©alitĂ© et imaginaire. Jâaime crĂ©er des univers qui brouillent les frontiĂšres entre le tangible et le surnaturel, comme un pont entre deux mondes. Câest ma façon dâexprimer ce que les mots parfois ne peuvent pas dire, et dâinviter chacun Ă y projeter ses propres Ă©motions, ses propres interprĂ©tations.
Ătre Ă©galement architecte dâintĂ©rieur enrichit cette dĂ©marche : cela mâa appris Ă penser en volumes, en harmonies, en sensations. Je perçois la peinture comme une expĂ©rience immersive, presque spatiale, dans laquelle chaque Ă©lĂ©ment raconte quelque chose, et oĂč lâĂ©quilibre visuel est aussi important que lâĂ©motion quâil dĂ©gage.
Vous avez Ă©voquĂ© dans votre page Behance gallery chercher Ă capturer la symbiose entre lâhumain, la faune et la flore. Pourriez-vous nous en dire plus ?
Cette recherche de symbiose est au cĆur de mon univers artistique. Depuis toujours, je ressens un lien profond avec la nature, non pas comme un dĂ©cor extĂ©rieur, mais comme un prolongement de lâĂȘtre humain, une prĂ©sence vivante, sensible, avec laquelle nous partageons un dialogue silencieux. Dans mes tableaux, jâessaie de capter cette relation organique, instinctive, presque sacrĂ©e, entre les figures humaines et le monde vĂ©gĂ©tal ou animal.
Je ne peins pas une nature rĂ©aliste, mais une nature rĂȘvĂ©e, symbolique. La faune et la flore deviennent des extensions de lâidentitĂ© : un oiseau peut reprĂ©senter une pensĂ©e libre, une fleur peut incarner un souvenir, une racine peut traduire un attachement invisible. Tout est connectĂ©, tout a un sens, mĂȘme si ce sens reste ouvert, multiple, parfois flou.
Ce que je cherche Ă crĂ©er, câest un monde oĂč lâhumain nâest pas sĂ©parĂ© de son environnement, mais profondĂ©ment liĂ© Ă lui.
Jâaime que mes Ćuvres laissent place Ă lâinterprĂ©tation. Chaque spectateur peut y projeter ses Ă©motions, y lire ses propres symboles. Câest lĂ que la magie opĂšre, dans lâĂ©change silencieux entre lâimage et celui ou celle qui la regarde.
Ce que je cherche Ă crĂ©er, câest un monde oĂč lâhumain nâest pas sĂ©parĂ© de son environnement, mais profondĂ©ment liĂ© Ă lui.
Vous dites reprĂ©senter principalement « des figures fĂ©minines, symboles de la nature et de la vie, qui incarnent cette fusion entre lâhumain et le monde naturel ». Ce choix est-il venu naturellement ou y a-t-il eu un Ă©lĂ©ment dĂ©clencheur ?
Ce choix sâest imposĂ© de maniĂšre trĂšs naturelle. Depuis mes dĂ©buts, câest vers les figures fĂ©minines que mon geste revient instinctivement. Peut-ĂȘtre parce que je ressens en elles une puissance symbolique, une capacitĂ© Ă incarner Ă la fois la douceur, la force, la mĂ©moire, la rĂ©silience, autant de dimensions que je cherche Ă explorer dans mon travail. Les femmes que je peins sont souvent en lien intime avec les Ă©lĂ©ments naturels, comme si elles faisaient corps avec la terre, le ciel, lâeau ou les plantes.
Ce nâest pas un choix purement esthĂ©tique, câest un langage. Ces figures deviennent des archĂ©types, des gardiennes de mondes intĂ©rieurs, des passeuses entre le visible et lâinvisible. Elles reprĂ©sentent la vie dans son mouvement, ses cycles, ses fragilitĂ©s, ses renaissances. Elles me permettent aussi de raconter des histoires, parfois inspirĂ©es de mythes, parfois totalement imaginaires, mais toujours habitĂ©es par ce dĂ©sir de fusion entre lâhumain et la nature.
Il nây a pas eu de dĂ©clencheur unique, mais plutĂŽt une Ă©volution, une prise de conscience progressive que ces figures fĂ©minines incarnaient exactement ce que je voulais dire sans le formuler. Elles sont devenues des prĂ©sences essentielles dans mon univers artistique, et je continue de les dĂ©couvrir Ă travers chaque toile.
Lâartiste nous Ă©loigne de la rĂ©alitĂ© de trois degrĂ©s â Platon / Lâart comme imitation de la nature â Aristote. Quelle est lâapproche qui convient le plus Ă votre façon de voir la peinture ?
Je me sens plus proche dâune vision oĂč lâart ne cherche pas Ă imiter la rĂ©alitĂ©, mais Ă la transformer et Ă lâĂ©largir. La nature est une source dâinspiration, mais je la transforme Ă travers mon imaginaire. Mon art se situe quelque part entre le rĂ©el et le rĂȘve, entre ce quâon voit et ce quâon ressent. Câest une façon de crĂ©er des passerelles vers un monde intĂ©rieur, plus poĂ©tique, plus symbolique.
Zeineb Ezzar en un mot ?
Un mot ne suffirait pas, mais Zeineb Ezzar â lâartiste peintre : Onirique
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