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Gestern — 24. März 2025Haupt-Feeds

La Tunisie intègre l’ATIDI

24. März 2025 um 12:39

La Tunisie vient de franchir une étape majeure dans son ancrage économique africain en officialisant son adhésion à l’Agence de garantie des échanges commerciaux en Afrique (ATIDI).

Cette adhésion à l’ATIDI, actée ce lundi 24 mars 2025 lors d’une cérémonie protocolaire, ouvre de nouvelles perspectives pour les opérateurs économiques tunisiens sur le continent.

Une adhésion aux multiples retombées économiques

En rejoignant l’ATIDI, la Tunisie accède à un dispositif continental qui va :

  • Sécuriser ses exportations vers les marchés africains grâce à des garanties contre les risques commerciaux et politiques.
  • Attirer les investisseurs en offrant des mécanismes de couverture des risques.
  • Faciliter l’accès au financement international avec des conditions avantageuses.

« Cette adhésion constitue un jalon important dans notre politique d’intégration économique africaine », a souligné le ministre de l’Économie lors de la cérémonie.

Un tremplin pour les énergies renouvelables

Dans le cadre de cette intégration, la Tunisie a également signé une convention pour bénéficier du mécanisme RLSF (Rapid Liquidity Support Facility). Ce dispositif, soutenu financièrement par la KfW allemande, va :

  • Soutenir les producteurs privés d’électricité verte.
  • Réduire les coûts de financement des projets renouvelables.
  • Accélérer la transition énergétique conformément à la stratégie nationale.

L’ATIDI : un instrument clé pour le commerce intra-africain

Fondée en 2000 et basée au Kenya, l’ATIDI compte désormais 25 membres, dont la Tunisie comme premier représentant d’Afrique du Nord. Avec :

  • Une capacité de garantie de plusieurs milliards de dollars.
  • Un réseau couvrant les principales économies africaines.
  • Des partenariats stratégiques avec des institutions comme la BAD.

Cette adhésion positionne la Tunisie comme acteur clé dans la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

Les opérateurs économiques tunisiens peuvent désormais compter sur un cadre sécurisé pour développer leurs activités en Afrique. Tandis que le pays renforce son positionnement comme hub économique entre l’Europe et l’Afrique.

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Le commerce parallèle : un fléau pour le secteur du prêt-à-porter en Tunisie

24. März 2025 um 10:54

Le président de la Chambre nationale des commerçants de vêtements prêt-à-porter, Mohsen Ben Sassi, a déclaré ce lundi que le coût moyen des vêtements de l’Aïd ne dépasse pas 350 dinars, rejetant les estimations erronées de 450 dinars. Lors de son intervention dans l’émission « Sabah El Ward » sur Jawhara FM, il a précisé que la légère hausse des prix était due principalement à l’augmentation du coût de la main-d’œuvre.

M. Ben Sassi a souligné que le secteur du textile souffrait d’une récession économique qui touche tous les secteurs en raison des turbulences mondiales actuelles, telles que les guerres. Il a également noté que la Tunisie occupe une place importante dans l’industrie du prêt-à-porter, attirant de nombreuses entreprises internationales, mais certaines ont choisi de quitter le pays, faisant face à la concurrence de pays voisins.

Le commerce parallèle, a-t-il indiqué, est un problème majeur affectant ce secteur. Ainsi, il a appelé à trouver des solutions structurelles pour soutenir les entreprises de taille moyenne dans la fabrication. Enfin, il a invité le ministère des Transports à résoudre les problèmes de transport, notamment la nuit, pour faciliter les déplacements des travailleurs et des consommateurs. Il a également encouragé les commerçants à proposer des réductions sur les vêtements et les chaussures aux consommateurs.

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Fraude fiscale et blanchiment d’argent : des entreprises de taxis secouées par un scandale financier

24. März 2025 um 08:58

Les autorités tunisiennes ont révélé une affaire de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale impliquant des entreprises exploitant des applications de transport de passagers via des taxis individuels.

Les autorités ont saisi environ 12 millions de dinars sur leurs comptes bancaires, suspendu leurs activités, radié lesdites entreprises du Registre national des entreprises (RNE) et fermé leurs sièges sociaux.

Selon un communiqué de la Garde nationale, ces entreprises opéraient sans licences légales, en utilisant des déclarations frauduleuses et des comptes bancaires non déclarés pour transférer d’importantes sommes d’argent à l’étranger, en violation des lois en vigueur.

L’unité nationale d’enquête sur les crimes financiers complexes de la Garde nationale a mené l’enquête sous la supervision du ministère public du Pôle judiciaire économique et financier.

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George Foreman, la légende de la boxe, s’est éteint à 76 ans

22. März 2025 um 12:51

Le double champion du monde des poids lourds, célèbre pour son combat mythique contre Mohamed Ali, s’est éteint paisiblement le 21 mars 2025, entouré de ses proches.

George Foreman, l’une des plus grandes figures de l’histoire de la boxe, est mort vendredi 21 mars 2025 à l’âge de 76 ans, a annoncé sa famille dans un communiqué.

Double champion du monde des poids lourds, Foreman restera dans les mémoires pour son affrontement légendaire contre Mohamed Ali en 1974 à Kinshasa au Congo-Zaïre, connu sous le nom de « Rumble in the Jungle ».

Né dans un quartier défavorisé de Houston, Foreman a marqué le sport par sa puissance et son parcours hors du commun. Champion olympique à 19 ans lors des Jeux de Mexico en 1968, il devient champion du monde en 1973 avant de connaître une défaite retentissante face à Ali en 1974 à Kinshasa. Ce combat, considéré comme l’un des plus grands de l’histoire de la boxe, a marqué la renaissance d’Ali et laissé une empreinte indélébile sur la carrière de Foreman.

Après une première retraite sportive à 28 ans, Foreman se consacre à la religion avant de faire un retour spectaculaire sur les rings dans les années 1990. À 45 ans, il redevient champion du monde en battant Michael Moorer en 1994, devenant ainsi le plus vieux champion des poids lourds. Il met définitivement fin à sa carrière en 1997, avec un bilan de 76 victoires et 5 défaites.

George Foreman laisse derrière lui un héritage immense, tant sur le ring que dans le cœur du public, comme un homme qui a su transformer ses combats en succès durables.

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EURO-CYCLES réalise un bénéfice net de 9,6 MDT 

22. März 2025 um 12:39

La société EURO-CYCLES a publié vendredi 21 mars ses résultats financiers pour l’exercice 2024, affichant une nette amélioration de ses performances. Le conseil d’administration, réuni le 19 mars 2025, a approuvé des états financiers montrant un bénéfice net en hausse de 79,61 %, atteignant 9 617 451 dinars tunisiens (DT), contre 5 354 450 DT en 2023.

Par ailleurs, le chiffre d’affaires a progressé de 9,54 %, passant à 119 631 190 DT contre 109 209 273 DT l’année précédente.

Une proposition de dividende soumise aux actionnaires

Sur la base de ces résultats, le conseil d’administration a décidé de proposer la distribution d’un dividende de 0,600 DT par action. Cette proposition sera soumise au vote des actionnaires lors de l’Assemblée générale ordinaire annuelle, prévue le 18 juin 2025  au siège social de l’entreprise à Sousse.

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Swedfund investit 15 millions d’euros dans un fonds pour soutenir les PME africaines

22. März 2025 um 10:30

Selon un rapport de la CNUCED, les petites et moyennes entreprises (PME) représentent environ 90 % des entreprises en Afrique et fournissent 60 % des emplois sur le continent. Pourtant, elles peinent à accéder au financement nécessaire pour se développer.

 
Le jeudi 20 mars 2025, Swedfund, l’institution suédoise de financement du développement, a annoncé un investissement de 15 millions d’euros (16,2 millions de dollars) dans le fonds AfricInvest Small Cap. Ce fonds de capital-investissement vise à soutenir les PME africaines, en particulier dans des secteurs clés tels que l’agroalimentaire, la santé, l’éducation, les biens de consommation, l’industrie manufacturière et les services.

Priorité à l’égalité des genres et à la durabilité

Swedfund a également insisté sur l’importance de l’égalité des genres dans cet investissement. Au moins 30 % du portefeuille d’AfricInvest sera dédié à des entreprises dirigées par des femmes ou ayant une forte proportion d’actionnariat féminin. Par ailleurs, des objectifs climatiques seront intégrés au processus d’investissement, alignant ainsi les financements sur les enjeux de développement durable.

Un impact mesurable sur le développement

« Cet investissement permettra à Swedfund d’étendre son soutien aux entreprises mal desservies en Afrique », a déclaré Sofia Gedeon, directrice des investissements pour les entreprises durables chez Swedfund. Elle a ajouté : « AfricInvest aligne ses investissements sur des résultats mesurables en matière de développement durable, ce qui nous permet de stimuler la croissance économique, de créer des emplois et de promouvoir une plus grande inclusion ».

AfricInvest, un acteur historique du financement en Afrique

Fondé en 1994, AfricInvest a levé plus de 2,3 milliards de dollars au cours des trente dernières années, finançant près de 230 entreprises dans 38 pays africains. Ce partenariat avec Swedfund renforce son rôle dans le soutien aux PME, véritable épine dorsale de l’économie africaine.

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Sfax : appel d’offres en mai 2025 pour la valorisation des déchets

22. März 2025 um 10:14

Un appel d’offres pour attirer les investisseurs dans le domaine de la valorisation des déchets sera annoncé en mai 2025, a déclaré Habib Abid, ministre de l’Environnement, lors d’une session de travail à Sfax. Ce projet vise à démarrer le processus de valorisation des déchets au centre de Tanyour avant la fin de l’année.

Le ministre a révélé que l’étude concernant ce centre, qui traite quotidiennement 600 tonnes de déchets, a été finalisée. La méthode retenue repose sur le séchage des déchets et leur utilisation comme combustible pour les cimenteries et briqueteries. Le terrain a déjà fait l’objet d’une liquidation foncière, et un ordre relatif aux méthodes de valorisation des déchets en Tunisie a été préparé.

En parallèle, un programme complet de nettoyage des côtes tunisiennes, de Bizerte à Djerba, est en cours. Plusieurs projets seront lancés, notamment à Bizerte, Kram-Carthage, Sousse sud-Monastir et Djerba.

Des financements sont recherchés pour ces initiatives, ainsi que pour deux projets supplémentaires visant à protéger les côtes de Sfax et Gabès, notamment en éliminant les sources de pollution du golfe de Gabès.

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Les migrants tunisiens en Italie : une situation alarmante selon Mustapha Laouini

21. März 2025 um 13:04

Le responsable de l’Institut national confédéral d’assistance en Italie (INCA), Mustapha Laouini, a dénoncé vendredi 21 mars 2025 sur Jawhara FM la situation critique des migrants tunisiens en Italie. Et ce, en mettant en lumière des abus institutionnels et des discriminations croissantes.

Selon M. Laouini, la droite européenne, et plus particulièrement en Italie, utilise la peur des étrangers comme un levier politique à des fins électorales. « Les Tunisiens sont devenus la première cible de cette hostilité, en raison de leur nombre élevé dans les centres de détention », a-t-il précisé. D’après les statistiques les plus récentes, plus de 3 400 Tunisiens se trouvent actuellement incarcérés dans ces établissements.

Le responsable a expliqué que les migrants tunisiens détenus en Italie disposent de deux options légales : demander l’asile humanitaire ou risquer de se retrouver en situation irrégulière, soumis ainsi à des procédures d’extradition. Il a également fait état de tragédies humaines. Tout en précisant que trois suicides parmi des migrants tunisiens ont eu lieu récemment dans ces centres, après que les défunts ont appris leur imminent retour en Tunisie.

M. Laouini a par ailleurs souligné des inégalités administratives, notamment concernant les permis de conduire. Selon lui, les Tunisiens titulaires d’un permis de conduire obtenu avant 2023 peuvent demander la conversion en permis italien. Tandis que ceux arrivés après cette date se heurtent à des obstacles techniques.

Concernant l’obtention de la nationalité italienne, il a précidé qu’une proposition pour accorder cette nationalité après cinq ans de séjour serait prochainement soumise à un référendum. Il a également dénoncé une loi en préparation qui affecterait les retraités italiens et étrangers vivant hors du pays, qu’il a qualifiée de « raciste ». En parallèle, M. Laouini a critiqué le gel des pensions des retraités tunisiens par la Banque centrale de Tunisie, exigeant des justifications sur les virements provenant des autorités sociales italiennes.

Enfin, il a évoqué la problématique des contrats fictifs subis par certains migrants tunisiens. Il souligne que des mesures législatives récentes devraient permettre de réduire ce phénomène.

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Le télétravail en Tunisie : une solution à double tranchant

20. März 2025 um 18:00

Le télétravail, bien qu’en plein essor depuis la pandémie de Covid-19, ne constitue pas une solution universelle. Selon Kamel Beji, professeur à la Southern Mediterranean University et expert en économie du travail, son efficacité varie selon les secteurs d’activité et les contextes d’application. Si cette pratique présente des avantages certains pour des domaines comme les services ou les technologies de l’information, elle se heurte à des obstacles structurels et culturels en Tunisie, où son adoption généralisée reste un défi majeur.

Pour les secteurs adaptés, le télétravail offre des avantages significatifs. Il permet une meilleure concentration, réduit les interruptions fréquentes au bureau et assure une flexibilité appréciée des employés comme des employeurs. Dans les métiers créatifs ou les technologies de l’information, cette modalité facilite une organisation du travail plus fluide et une productivité accrue. Kamel Beji souligne que pour certains domaines, tels que les services, les technologies de l’information ou les métiers créatifs, le télétravail peut s’avérer une excellente option.

Les limites du télétravail : socialisation et innovation en question

Cependant, le télétravail ne peut se substituer entièrement aux bénéfices du travail en présentiel. Le lieu de travail traditionnel reste un espace essentiel de socialisation et de communication interpersonnelle, crucial pour la cohésion d’équipe et l’innovation, explique Kamel Beji. Il cite l’exemple du Canada, où la réduction des interactions informelles entre collègues a parfois affecté la dynamique collective. En Tunisie, cette problématique est aggravée par des obstacles supplémentaires, tels que le manque d’infrastructures numériques adaptées, une connectivité internet inégale et une culture organisationnelle encore fortement ancrée dans le présentiel.

Les défis spécifiques à la Tunisie

En Tunisie, les défis du télétravail sont multiples. Le premier obstacle réside dans l’infrastructure numérique, selon Kamel Beji. La qualité de la connexion internet varie considérablement selon les régions, ce qui accentue les inégalités. Les zones rurales, en particulier, souffrent d’un réseau insuffisant, limitant les possibilités de travail à distance. Un autre problème majeur est l’absence de cadre réglementaire clair. À ce jour, le pays ne dispose pas d’une législation spécifique encadrant cette pratique, que ce soit dans le secteur public ou privé, générant une insécurité juridique pour les deux parties, précise-t-il.

De plus, la culture organisationnelle tunisienne privilégie encore largement la présence physique au bureau, souvent perçue comme un gage de productivité. Cette situation est exacerbée par une crise de confiance persistante depuis 2011. Le télétravail exige pourtant un haut niveau de confiance mutuelle entre employeurs et employés, ainsi que des outils efficaces pour évaluer la performance à distance, souligne Kamel Beji.

Enfin, certains secteurs ne se prêtent tout simplement pas au télétravail, ce qui limite son adoption généralisée. Pour surmonter ces défis, des efforts concertés sont nécessaires, notamment en matière d’infrastructures, de réglementation et de changement des mentalités au sein des entreprises.

Vers un équilibre entre présentiel et télétravail

En résumé, bien que le télétravail présente des avantages certains pour certains secteurs, il ne remplace pas entièrement les bénéfices du travail en présentiel. L’idéal serait de trouver un équilibre entre les deux modalités, en tenant compte des besoins spécifiques de chaque organisation et de chaque employé, estime Kamel Beji. Pour la Tunisie, cela implique également de relever les défis infrastructurels et culturels afin de tirer pleinement parti des opportunités offertes par cette pratique.

Kamel Beji conclut que, loin d’être une solution miracle, le télétravail doit être envisagé comme un outil complémentaire, dont l’efficacité dépendra des efforts déployés pour en surmonter les limites.

Pour découvrir la suite de cette interview, rendez-vous dans le numéro 916 de L’Économiste Maghrébin, en kiosque du 26 mars au 9 avril 2025.

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L’univers coloré d’Azza Trabelsi : entre Van Gogh, Pollock et Turner

20. März 2025 um 17:00

Entre ses études en droit et sa passion viscérale pour la peinture, Azza Trabelsi jongle sans cesse, naviguant entre deux univers que tout semble opposer. D’un côté, la rigueur des lois, les règles strictes et la confrontation avec des réalités parfois difficiles à accepter. De l’autre, le monde des arts, des couleurs et de l’imagination libérée de toute entrave. Bien qu’elle évolue dans un cadre régi par des normes strictes, c’est dans l’effleurement de ses pinceaux sur la toile qu’elle trouve son épanouissement, laissant libre cours à une créativité sans limites.

Depuis des années, Azza Trabelsi habite les couleurs et manie le pinceau pour donner vie à ses rêves et exposer sa vision du monde. Une symbiose si profonde avec son art qu’on pourrait croire que le pinceau est le prolongement de son corps, comme si elle avait été baptisée par des couleurs chatoyantes. D’ailleurs, elle confie avec un sourire qu’elle ne craint jamais de voir ses mains tachées de peinture, car cela représente pour elle une fusion, une transe artistique où elle se perd et se retrouve à la fois.

De la fusion artistique avant toute chose

Notre invitée, le sourire aux lèvres, nous explique que pénétrer dans son atelier, à la rencontre de ses toiles et de ses couleurs, c’est comme se sentir elle-même en procession, une disciple humble et émerveillée, volant à la rencontre de son maître spirituel : l’art. Chaque toile, chaque couleur, devient une leçon, une révélation, où elle se laisse guider par une force créatrice bien plus grande qu’elle. Dans cet espace sacré, elle n’est plus qu’une élève, attentive et passionnée, au service de l’expression pure et libérée.

Azza est autodidacte et n’a pas suivi de formation en peinture. Cependant, dès son enfance, elle a pris le pinceau en main, encouragée par des parents qui ont su reconnaître son talent. De plus, la peinture et l’art occupent une place centrale dans sa famille, plusieurs de ses membres pratiquant cet art sous différentes formes et avec des techniques variées. Bien qu’elle ne soit pas formée académiquement à la peinture, notre invitée maîtrise un certain nombre de techniques avec une aisance déconcertante.

Une exploration artistique sans frontières

Dans son travail, Azza aime explorer et mélanger les techniques pour donner vie à des œuvres qui respirent, qui ont une âme. « L’acrylique est mon alliée, avec sa rapidité de séchage, mais je ne m’arrête pas là », confie-t-elle. Elle adore jouer avec les empâtements, à la manière de Van Gogh pour créer des textures généreuses, presque sculpturales, qui invitent à toucher la toile. Parfois, elle ajoute des collages, comme des feuilles d’or, ou laisse couler la peinture en dripping, inspirée par Jackson Pollock, pour capturer un mouvement, une émotion brute.

« Je mélange souvent les médiums, en combinant acrylique, encre, pastels ou même des objets du quotidien que je détourne de leur usage initial pour leur donner une seconde vie dans mes toiles », explique-t-elle. Et puis, il y a ces moments où elle travaille en glacis, comme Turner, en superposant des couches transparentes pour créer une profondeur presque hypnotique, comme un appel à plonger dans l’œuvre.

L’art comme conversation silencieuse

Ce qui passionne Azza, c’est de créer des ponts entre la matière et l’émotion. « Je veux que mes toiles ne se contentent pas d’être regardées, mais qu’elles soient ressenties », dit-elle avec conviction. « Qu’elles évoquent quelque chose d’unique chez celui qui les contemple, qu’elles réveillent un souvenir, une sensation, une part de lui-même. Pour moi, l’art, c’est une conversation silencieuse, une invitation à explorer un univers où chaque détail a son importance. »

À travers ses œuvres, Azza Trabelsi ne se contente pas de peindre : elle dialogue avec le spectateur, l’invitant à ressentir, à interpréter, à se perdre dans les méandres de son imagination. Une artiste qui, loin des conventions académiques, a su créer un langage visuel unique, où la technique se met au service de l’émotion. Et c’est peut-être cela, la véritable magie de son art : cette capacité à transformer une toile en une expérience intime, en un voyage au cœur de l’âme humaine.

 

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De Beyrouth à Tunis : l’odyssée méconnue de l’OLP racontée par Ahmed Nadhif

20. März 2025 um 15:00

Le journaliste et écrivain tunisien Ahmed Nadhif nous offre un ouvrage essentiel avec « Troisième exil : la présence palestinienne en Tunisie (1974-1994) », publié aux éditions  Nirvana.

Écrit en langue arabe, ce livre explore une période charnière de l’histoire palestinienne, marquée par le transfert de la direction de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et de milliers de combattants et d’intellectuels en Tunisie, suite à l’invasion israélienne de Beyrouth en 1982. Loin des champs de bataille, ces exilés ont dû réinventer leur lutte dans un pays calme, loin des frontières de la Palestine occupée.

Une histoire qui commence par un reportage

L’écrivain explique que tout a commencé par une proposition de reportage sur l’agression israélienne contre la banlieue de Hammam Chott en 1985, où se trouvait le siège central de l’OLP. Ce reportage, publié dans le journal libanais Assafir, visait à commémorer le trentième anniversaire de cet événement et à honorer ses martyrs. Peu à peu, ce travail s’est transformé en une quête plus profonde : raconter les événements majeurs vécus par l’OLP en Tunisie, mais aussi les détails, les histoires méconnues, les déceptions et les victoires qui ont marqué cette période.

Pourquoi la Tunisie?

Dans son livre, Ahmed Nadhif revient sur le choix de la Tunisie comme terre d’exil pour la direction palestinienne. Loin des zones de conflit, la Tunisie offrait un havre de paix, mais aussi un défi pour des combattants habitués à l’action directe. Comme l’explique Nadhif : « La géopolitique de la région portait une réponse implicite. Après les événements du Septembre noir en Jordanie et l’isolement de l’Égypte suite aux accords de Camp David, la Tunisie est apparue comme la seule option viable. » Cependant, ce choix n’était pas sans controverse, certains y voyant un signe de détachement progressif de la lutte armée.

Une présence palestinienne peu documentée

« Ce qui m’a toujours frappé, c’est l’absence presque totale d’études ou de livres sur cette présence palestinienne en Tunisie, qui a pourtant transformé le pays en une capitale régionale durant les années 1980 et le début des années 1990 », nous explique l’auteur. Pourtant, l’OLP et ses dirigeants étaient proches d’un large éventail d’intellectuels et de journalistes tunisiens. À quelques exceptions près, comme les mémoires de Maher Abdel Rahman ou les écrits du journaliste Abdel Raouf El-Mekademi sur l’assassinat de Khalil Al-Wazir (Abou Jihad), il existe peu d’œuvres ayant documenté cette expérience sous des angles subjectifs. Paradoxalement, l’un des livres les plus approfondis sur le sujet a été écrit par un officier de sécurité tunisien, le commandant Nouri Bouchaala, dans ses mémoires.

Les défis de l’écriture historique

Écrire sur cette période n’a pas été sans difficultés. L’accès aux sources est un défi majeur. Les archives tunisiennes restent fermées, notamment en ce qui concerne les relations avec l’OLP ou Israël. Du côté palestinien, les archives de Yasser Arafat en Tunisie ne sont toujours pas accessibles aux chercheurs. En l’absence de documents arabes écrits, l’auteur doit se contenter de sources étrangères, notamment américaines, israéliennes et françaises, ainsi que de témoignages oraux et d’archives de journaux et de périodiques. Bien que précieuses, ces sources restent insuffisantes pour répondre aux exigences d’une écriture historique rigoureuse.

Un livre nécessaire

Nous estimons que « Troisième exil«  comble un vide important. À travers des récits vivants et des analyses approfondies, Ahmed Nadhif nous plonge dans une période méconnue mais cruciale de l’histoire palestinienne. Ce livre, écrit en arabe, est bien plus qu’un simple récit historique : c’est une tentative de comprendre comment une révolution s’adapte à l’exil; comment des combattants réinventent leur lutte loin de leur terre natale. Et comment la Tunisie est devenue, pendant un temps, le cœur battant de la cause palestinienne.

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Hanen Marouani : « La francophonie doit se réinventer pour survivre »

20. März 2025 um 14:00

À l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie, cette interview avec Hanen Marouani explore les défis et les dynamiques contemporaines de la langue française en Afrique et au Maghreb.

Hanen Marouani  est tunisienne résidant entre l’Italie et la France, elle est docteure en langue et littérature françaises, poète et traductrice, avec quatre recueils publiés entre Tunis et Paris. Diplômée en langue italienne de l’université de Sienne (Italie) et en didactique du FLE de l’université de Rouen (France), ses recherches portent sur la place des femmes dans la littérature et la société, les pratiques discursives, ainsi que sur les problématiques liées à l’immigration et aux inégalités de genre. Elle est également chercheuse rattachée à l’Université Polytechnique de Bucarest (Roumanie) et l’Université Catholique de Milan (Italie). Engagée dans la scène culturelle internationale, elle a participé à de nombreux colloques, festivals et événements littéraires. Ses textes, publiés dans diverses revues et anthologies, ont été traduits en espagnol, arabe, anglais et italien. Lauréate de plusieurs prix de poésie, tels le 1er Prix de la Francophonie UNICEF Paris 2022, elle incarne une voix contemporaine qui interroge, à travers son parcours et son écriture, les tensions et les croisements entre identité, langue et mondialisation. Elle a également participé, en tant que présidente et membre de jury, à plusieurs concours littéraires internationaux, contribuant ainsi à la reconnaissance et à la promotion de la littérature à l’échelle mondiale.

Dans cet entretien, elle revient sur les mutations de la francophonie face à la montée de l’anglais, le rôle de la littérature francophone entre enracinement et ouverture au monde, ainsi que les défis liés à l’enseignement du français. Une réflexion où se croisent transmission, création et dialogue interculturel.

Quels sont les principaux défis auxquels la francophonie est confrontée en Afrique et au Maghreb aujourd’hui?

La francophonie fait face à plusieurs défis majeurs. Tout d’abord, la préservation de la langue française face à la domination de l’anglais, notamment dans les domaines des affaires et des technologies. Ensuite, la diversité des pays membres rend difficile l’unité des initiatives, chaque région ayant ses propres réalités socio-économiques. De plus, l’accès à l’éducation reste un problème important dans certaines zones, ce qui limite la diffusion du français. Enfin, le défi du numérique se pose avec la montée en puissance de l’anglais sur internet et dans les réseaux sociaux, menaçant ainsi la visibilité du français. Ces défis nécessitent une adaptation continue et une collaboration renforcée au sein de la francophonie pour assurer un avenir commun.

Comment l’émergence de l’anglais comme langue dominante dans les échanges internationaux influence-t-elle la place du français dans ces régions ?

L’émergence de l’anglais comme langue dominante dans les échanges internationaux, a un impact significatif sur la place du français, notamment dans des pays comme le Maroc, où des discussions sur le remplacement du français par l’anglais dans certains secteurs, tels que l’éducation et les affaires, ont eu lieu. Ce phénomène est également observable dans d’autres pays francophones d’Afrique, où l’anglais gagne en importance dans les milieux académiques et professionnels. Par exemple, en Tunisie, certaines universités d’ingénierie proposent désormais des programmes en anglais pour mieux répondre aux exigences internationales.

Cependant, cela ne remet pas en cause le rôle central du français dans ces régions. Le lien historique et culturel avec la langue de Molière reste très fort. Et le français demeure omniprésent dans de nombreux domaines, notamment dans l’administration, la culture et les médias.

Ainsi, bien que l’anglais gagne en influence, le français continue de jouer un rôle clé dans la vie quotidienne et le développement des pays francophones.

Les Africains et les Maghrébins n’ont pas la même perception de la langue française. Tout est-il question de perspective? Cela nous amène à nous demander : la francophonie est-elle perçue comme un héritage colonial ou comme une opportunité culturelle et économique en Afrique et au Maghreb?

La perception de la francophonie en Afrique et au Maghreb est partagée. D’un côté, certains la voient comme un héritage colonial, critiquant le maintien de la langue française comme un vestige du passé colonial. Cette idée est illustrée par la formule de Kateb Yacine, qui qualifie le français de « butin de guerre », évoquant l’idée que cette langue aurait été imposée après la colonisation, devenant ainsi un symbole de domination.

D’un autre côté, le français est perçu comme une opportunité culturelle et économique, notamment dans un contexte mondial où sa maîtrise ouvre des portes sur le plan international, que ce soit sur le marché du travail ou dans les échanges culturels et scientifiques. À côté de l’expression « butin de guerre », Kateb Yacine a aussi dit : « Grâce à la langue française, j’ai été pris d’une espèce de passion de la poésie. » Cette distinction montre la dualité de son rapport à la langue française, à la fois héritée d’une histoire coloniale et vécue comme un vecteur de passion et de création.

En résumé, le français est à la fois un héritage colonial et un outil de développement, une dualité qui alimente des débats comme celui de Kateb Yacine, où la langue peut être vue comme un « butin de guerre » tout en offrant des opportunités dans un monde globalisé.

L’enseignement est le principal moyen de propagation de la langue et de son essor. Cela dépend parfois des méthodes utilisées pour l’enseigner, afin qu’il y ait une connexion entre la langue et l’apprenant. Faut-il revoir les méthodes pédagogiques d’enseignement du français en Afrique et au Maghreb pour s’adapter aux réalités locales?

Oui, il est nécessaire de revoir les méthodes pédagogiques d’enseignement du français en Afrique et au Maghreb. Les approches traditionnelles, centrées sur la grammaire et la traduction, ne répondent plus toujours aux besoins actuels des apprenants, qui doivent non seulement maîtriser la langue, mais aussi l’utiliser activement dans des contextes professionnels et internationaux.

Une pédagogie plus interactive et communicative, favorisant la pratique de la langue dans des situations réelles, serait plus efficace pour encourager son utilisation au-delà de la salle de classe.

De plus, intégrer les réalités culturelles et sociales locales dans l’enseignement permettrait de rendre la langue plus pertinente et accessible, contribuant ainsi à une meilleure appropriation par les apprenants.

Comment rendre l’apprentissage du français plus attractif face à la montée en puissance de l’anglais, notamment chez les jeunes générations?

Pour rendre l’apprentissage du français plus attractif, il est essentiel de le rendre plus vivant et connecté aux intérêts des jeunes. Cela passe par l’intégration de la culture francophone moderne, comme la musique, les séries et les jeux, ainsi que par l’utilisation d’outils numériques interactifs qui captent leur attention.

Par ailleurs, il est crucial de mettre en avant les opportunités professionnelles offertes par la maîtrise du français, notamment dans des secteurs internationaux. En rendant le français plus dynamique et pertinent, on peut susciter un véritable intérêt et motiver les jeunes à l’apprendre.

Quel rôle jouent les institutions francophones comme l’OIF dans la promotion de la modernisation de l’enseignement du français?

Les institutions francophones, telles que l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), jouent un rôle clé dans la modernisation de l’enseignement du français. Elles soutiennent des programmes d’échange pour les enseignants, favorisant le partage des meilleures pratiques et l’enrichissement des compétences pédagogiques.

Par exemple, j’ai eu l’opportunité de participer à la formation JEDA, en collaboration avec l’OIF et l’université de Rouen. Cette expérience m’a permis de découvrir des approches innovantes pour l’apprentissage numérique et culturel du français, comme l’utilisation d’outils interactifs (Kahoot, Quizlet, capsules vidéo, etc.), rendant l’enseignement plus dynamique et engageant. Ces méthodes modernes contribuent à rendre l’apprentissage du français plus accessible et attrayant pour les apprenants, tout en renforçant la qualité de l’enseignement.

Grâce au programme de bourses doctorales et postdoctorales Eugène Ionesco offert par le Ministère des Affaires étrangères de la Roumanie et géré par l’Agence Universitaire de la Francophonie (BECO), j’ai également eu l’honneur d’en être lauréate à deux reprises, en 2018 et en 2022. Ces bourses ont été de véritables tremplins, ouvrant des perspectives précieuses de voyages, d’échanges scientifiques et culturels. Elles m’ont permis de développer un réseau de qualité, renforçant l’importance du voyage et de la découverte comme leviers essentiels dans la consolidation de la diplomatie scientifique et culturelle. Ces expériences m’ont également amenée à repenser l’innovation et l’apprentissage en adoptant de nouvelles bases, où l’ouverture à d’autres cultures et visions du monde devient un catalyseur d’enrichissement mutuel et un vecteur essentiel pour la recherche collaborative et le partage des savoirs à l’échelle internationale.

Aussi, lors de mes collaborations scientifiques, j’ai eu l’occasion de rédiger des articles en anglais avec des chercheurs roumains, tout en étant impliquée dans un programme francophone. Cela a vraiment souligné l’importance du français, non seulement comme langue de recherche, mais aussi dans un contexte où différentes langues se côtoient. Cela montre à quel point il est essentiel de promouvoir un voisinage linguistique, où le français peut s’enrichir et s’ouvrir aux autres langues, créant ainsi des échanges plus riches et plus diversifiés.

La littérature francophone africaine et maghrébine écrit-elle principalement pour un lectorat local, arabe, ou pour l’ancien colonisateur?

La question du public visé par la littérature francophone africaine et maghrébine est complexe. En réalité, il est difficile de réduire cette littérature à un seul type de lectorat, qu’il soit local, arabe, ou issu de « l’ancien colonisateur ». D’ailleurs, cette notion d’« ancien colonisateur » est quelque peu réductrice. Elle renvoie à une histoire, mais ne définit pas nécessairement les intentions des écrivains.

Lorsqu’un auteur écrit, il ne pense pas en termes de public spécifique. L’écriture est avant tout un besoin de partager quelque chose de personnel, de raconter une histoire, de transmettre des idées. Certains écrivains n’écrivent même pas dans l’idée de publier ou de chercher une reconnaissance. C’est d’abord un acte intime, un moyen d’expression. En réalité, la littérature transcende les barrières. L’autre, qu’il soit d’ici ou d’ailleurs, doit être perçu dans sa diversité et sa totalité. La culture et la littérature sont des langages universels qui touchent l’esprit, l’âme, le cœur et la sensibilité de l’humain, peu importe son origine. Les écrivains, qu’ils soient en Afrique, au Maghreb ou ailleurs, ne cherchent pas à écrire pour un lectorat précis. Ils veulent avant tout communiquer, échanger, partager une vision du monde qui dépasse les frontières.

Ainsi, l’écriture est avant tout un moyen de se connecter avec l’autre. Ce n’est pas une question de public cible, mais plutôt d’ouvrir une porte à un échange humain. Et peu importe qui franchit cette porte, ce qui compte, c’est ce que l’on a à partager.

Comment les écrivains francophones naviguent-ils entre leur héritage culturel local et les attentes d’un lectorat international?

Les écrivains francophones naviguent constamment entre leur héritage culturel local et les attentes d’un lectorat international. Pour beaucoup, cette dualité n’est pas une tension, mais une richesse qui nourrit leur créativité. C’est ce que j’ai moi-même expérimenté en tant que poète et auteure. Le voyage, qu’il soit physique ou intellectuel, est au cœur de cette démarche : un voyage de l’esprit, du cœur et des mots. Il permet de se connecter à d’autres cultures, d’autres visions du monde, et d’enrichir son propre univers créatif.

La traduction, par exemple, est un voyage fascinant entre les mots et les langues, entre des identités culturelles. Chaque traduction porte en elle une dimension de rencontre. J’ai eu la chance de traduire un recueil de poésie d’un poète palestinien, qui s’intitule Vainement, je chante, publié aux Éditions L’Harmattan. Cette expérience m’a permis de comprendre l’importance de la traduction dans l’échange culturel. Elle ouvre des ponts entre des réalités, des histoires et des sensibilités parfois très différentes.

Participer à des ateliers de traduction littéraire, comme ceux organisés par l’Association pour la Promotion de la Traduction Littéraire ATLAS et le Collège International des Traducteurs Littéraires CTIL (Arles-France), a renforcé cette conviction : la traduction est bien plus qu’une simple transposition de mots. C’est une façon de voyager dans l’âme de l’autre et de donner une nouvelle dimension à une œuvre.

Ainsi, naviguer entre son héritage culturel local et les attentes d’un lectorat international ne signifie pas renoncer à ses racines, mais comprendre que chaque identité, chaque culture, est une source d’enrichissement. Avoir une identité, ou même plusieurs, n’est pas un frein, mais une chance de croiser des regards et d’enrichir le dialogue mondial.

De nombreux auteurs maghrébins et africains, comme Ken Bugul, Mohamed Mbougar Sarr, Leïla Slimani, Sami Tchak, Alain Mabanckou, Yasmina Khadra, Imèn Moussa, Yamen Manai, Wafa Ghorbel et bien d’autres, en sont des exemples vivants. Ils ont su faire rayonner leurs œuvres à l’international, non pas en s’effaçant ou en s’adaptant aux attentes extérieures, mais en mettant en avant leurs racines culturelles et en les offrant à un public mondial grâce à la traduction et à l’authenticité. Ainsi, la littérature devient un espace de rencontre, de partage, de compréhension mutuelle et de célébration des différences.

Pour moi, la littérature francophone, tout comme la traduction, est avant tout un moyen d’aller à la rencontre de l’autre, de se nourrir des diversités culturelles et d’élargir les horizons. Chaque écrivain, chaque poète, en naviguant entre son histoire personnelle, son patrimoine culturel et le regard international, participe à un échange littéraire et humain essentiel. Et dans ce voyage, c’est l’ouverture et la compréhension mutuelle qui deviennent les véritables moteurs.

La littérature francophone peut-elle être un outil de résistance contre la domination culturelle ou un moyen de dialogue entre les cultures?

La littérature francophone, comme toute littérature, n’est pas entravée par des cages ou des chaînes, mais portée par des ailes qui lui permettent de s’envoler. Elle est à la fois un outil de résistance contre la domination culturelle et un moyen de dialogue entre les cultures. En valorisant ses racines locales tout en s’ouvrant à d’autres horizons, elle tisse des ponts et favorise des échanges profonds, sans aucune limitation.

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La richesse est-elle relative? Comparaison mondiale des revenus

18. März 2025 um 13:57

La richesse est souvent perçue comme un concept relatif, influencé par le contexte économique, culturel et social dans lequel on vit. Mais est-ce que changer de pays peut réellement transformer notre perception de la richesse? Les chiffres semblent avoir leur mot à dire et ils sont têtus. Explorons cette question en comparant les revenus nécessaires pour se sentir « riche » dans différents pays.

En France, par exemple, un revenu mensuel de 3 673 € est considéré comme suffisant pour se sentir à l’aise financièrement. Cependant, aux États-Unis, ce sentiment de richesse nécessite environ 10 000 $ (9 200 €) par mois. En Inde, avec 60 000 ₹ (650 €), on peut déjà se sentir relativement riche. Tandis qu’en Suède, il faut environ 70 000 SEK (6 000 €) pour atteindre ce sentiment.

Ces différences s’expliquent par les écarts de coût de la vie, de niveau de développement économique et de standards de vie. Par exemple, en Afrique du Sud, un revenu de 50 000 ZAR (2 300 €) peut offrir un niveau de vie confortable; alors qu’au Brésil10 000 BRL (1 900 €) est considéré comme un bon salaire. Au Nigeria1 200 000 NGN (1 400 €) peut déjà procurer un sentiment de richesse, grâce au pouvoir d’achat local.

Mais alors, en Tunisie 9adech…!

Les extrêmes : Suisse et Philippines

En Suisse, pays connu pour son coût de la vie élevé, il faut environ 10 000 CHF (10 300 €) par mois pour se sentir riche. À l’inverse, aux Philippines, un revenu de 100 000 PHP (1 600 €) peut suffire à offrir un train de vie confortable, voire luxueux, selon les standards locaux.

La richesse, un sentiment subjectif

Ces chiffres montrent que la richesse n’est pas seulement une question de montant absolu, mais aussi de contexte. Un revenu qui semble modeste dans un pays peut procurer un sentiment de richesse dans un autre, grâce à un pouvoir d’achat plus élevé ou à des attentes différentes.

Par exemple, en Italie4 500 € par mois est considéré comme un revenu confortable, tandis qu’en Australie, il faut environ 10 000 AUD (6 000 €) pour atteindre un niveau de vie similaire. En Indonésie30 000 000 IDR (1 800 €) peut offrir un train de vie très aisé, alors qu’en Suède, ce même montant serait insuffisant.

Et vous, dans quel pays vous sentiriez-vous riche?

La réponse dépend de vos priorités et de votre mode de vie. Si vous cherchez un sentiment de richesse, il n’est pas forcément nécessaire de changer de pays. Il suffit parfois de trouver un équilibre entre vos revenus et votre environnement. Cependant, si vous aspirez à un changement radical, ces chiffres montrent que certains pays offrent des opportunités pour vivre confortablement avec un revenu relativement modeste.

En fin de compte, la richesse est autant une question de perception que de chiffres. Alors vous, dans quel pays vous sentiriez-vous riche?

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216 Capital investit dans la startup Juridoc

18. März 2025 um 12:03

La digitalisation des services juridiques s’impose comme un levier clé pour moderniser l’administration, simplifier les démarches et renforcer la transparence. En Tunisie, cette transformation est portée par des acteurs innovants comme Juridoc, une plateforme qui révolutionne l’accès aux ressources juridiques grâce à l’intelligence artificielle.

Fondée en 2021, Juridoc a déjà séduit plus de 4 000 utilisateurs payants en Tunisie et au Sénégal, avec une base de données impressionnante de 252 000 documents juridiques et 325 000 recherches abouties.

La startup, qui couvre le droit tunisien, sénégalais, ainsi que les réglementations OHADA, UEMOA, vise désormais à étendre son expertise en Afrique de l’Ouest et au Moyen-Orient.

Une levée de fonds pour accélérer l’expansion

Juridoc vient de boucler un tour de table mené par 216 Capital et Go Big Partners. Ces fonds serviront à renforcer son infrastructure technologique, enrichir sa base de données avec des contenus adaptés aux spécificités locales, et soutenir ses efforts commerciaux et marketing.

Un moteur de recherche intelligent au service du droit

Juridoc se distingue par son moteur de recherche basé sur l’IA générative, qui permet aux professionnels du droit, aux entreprises et aux institutions d’accéder rapidement à des informations fiables et actualisées. Cette technologie positionne la startup comme un acteur clé dans la modernisation de l’accès à l’information juridique.

Avec cette levée de fonds, Juridoc marque une nouvelle étape dans sa mission : rendre le droit plus accessible, structuré et efficace pour tous. La startup ambitionne de devenir un acteur incontournable sur les marchés africains et moyen-orientaux, en répondant aux besoins croissants en matière de digitalisation des services juridiques.

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Le marché boursier clôture en hausse avec un gain de 0,43 %

17. März 2025 um 16:04

Le marché boursier a clôturé la séance du lundi sur une note haussière. L’indice de référence a gagné 0,43 % pour atteindre 10 841,74 points, dans un volume modeste de 6,1 MD, selon l’intermédiaire en bourse, Tunisie Valeurs.

Le titre STAR a dominé le palmarès de la séance. L’action de l’assureur a progressé de 4,5 % à 211,580 D, dans un flux relativement soutenu de 386 000 dinars. Sans faire l’objet de transactions, le titre CIMENTS DE BIZERTE a figuré parmi les plus grands perdants de la séance. L’action de la cimenterie a reculé de 2,6 % à 0,370 D.

Le titre BH LEASING a rebondi. L’action du loueur a enregistré un gain de 4,4 % à 4,300 D. La valeur a animé le marché avec des échanges de 20 000 dinars. Le titre SOTUVER a été le plus échangé de la séance. L’action du verrier a terminé la séance sur une avancée de 1,1 % à 14,400 D, en alimentant le marché avec des capitaux de 1,1 MD, soit 17 % du volume échangé sur la cote. Le titre EURO-CYCLES s’est classé en lanterne rouge du TUNINDEX. L’action du producteur de cycles a perdu 3,2 % à 14,320 D dans un maigre flux de 36 000 dinars lors de la séance.

Avec tap

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Révision du Code du travail : l’UGTT critique l’exclusion du dialogue social

17. März 2025 um 13:24

Le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Sami Tahri, a vivement réagi à la révision du Code du travail, regrettant que les débats n’aient pas eu lieu avant l’adoption du texte par un conseil ministériel. Selon lui, une discussion préalable aurait permis d’éviter les lacunes actuelles du projet de loi.

Dans une publication sur Facebook en date du 17 mars 2025, Sami Tahri a reconnu que les arguments en faveur ou contre la réforme étaient légitimes, sauf lorsqu’ils visaient directement l’UGTT ou se réjouissaient de son exclusion du processus d’élaboration. Il a dénoncé la monopolisation des décisions par le pouvoir en place, affirmant que cette approche s’écartait des pratiques démocratiques.

L’absence de concertation avec les partenaires sociaux

Estimant que la révision du Code du travail aurait dû être débattue au sein des instances encadrant le dialogue social, Sami Tahri a souligné que l’exclusion des partenaires sociaux constituait l’un des principaux points de contestation. Il a mis en garde contre les potentielles failles du texte et son impact sur les droits des travailleurs.

Un parallèle avec l’histoire des révolutions

Le responsable syndical a rappelé que toute révolution entraîne des perturbations économiques, mais que les peuples ont toujours choisi de les mener malgré ces risques. À titre d’exemple, il a évoqué l’abolition de l’esclavage aux États-Unis et son impact sur l’industrie du coton, illustrant ainsi les conséquences inévitables des grandes transformations sociales.

Les effets du projet de loi sur l’économie

Sami Tahri a critiqué certains discours alarmistes sur l’impact du changement de contrats et de la criminalisation de la sous-traitance, soulignant que le Code du travail actuel ne traitait même pas cette question. Selon lui, les débats ont occulté les avantages de ces réformes et se sont concentrés uniquement sur leurs effets négatifs.

Un appel au retour du dialogue social

Enfin, il s’est interrogé sur la possibilité de rétablir un dialogue social permettant de limiter les conséquences de cette réforme et d’en assurer une application juste. Il a conclu en affirmant que la révision de l’article 6-4 sur la sous-traitance restait insuffisante pour remédier aux injustices sociales.

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De la Tunisie à Louis Vuitton : le parcours inspirant de Hédi Ben Tekaya

16. März 2025 um 06:00

Hédi Ben Tekaya, mannequin masculin le plus en vue de sa génération, revient sur son parcours exceptionnel dans une interview exclusive pour Vogue France. Désigné « Mannequin de l’année 2024 » par le public de Models.com, ce jeune talent incarne une success story inspirante, marquée par la persévérance et l’authenticité.

Originaire d’une famille multiculturelle, Hédi a grandi entre la Tunisie, l’Espagne et la Suisse, une diversité qui a nourri sa créativité et forgé son caractère. Son aventure dans la mode a débuté de manière inattendue lors d’une séance photo improvisée en Tunisie. Impressionné par son potentiel, le photographe l’a encouragé à tenter sa chance à l’international, ce qui l’a conduit à signer avec un agent parisien.

Dès juin 2022, Hédi fait ses premiers pas sur les podiums, défilant pour Thom Browne, une expérience qu’il qualifie de « terrifiante et exaltante ». Depuis, il enchaîne les collaborations prestigieuses avec des maisons comme Versace, Bottega Veneta, Fendi et Louis Vuitton, devenant une figure incontournable de l’industrie.

Malgré ce succès fulgurant, Hédi reste humble et ancré dans ses valeurs. Il souligne l’importance des rencontres et des échanges dans son métier, ainsi que la nécessité de préserver sa santé mentale face aux exigences du mannequinat. « Le rejet fait partie du jeu, mais il ne faut jamais prendre cela personnellement », confie-t-il, tout en insistant sur l’importance de rester fidèle à soi-même.

Engagé et inspiré par ses racines tunisiennes, Hédi aspire à utiliser sa plateforme pour soutenir des causes qui lui tiennent à cœur, comme l’éducation et l’égalité des chances. Il envisage également d’explorer de nouveaux horizons, que ce soit dans le design, la photographie ou même en lançant sa propre ligne de vêtements.

Avec une carrière déjà bien remplie et des projets ambitieux, Hédi Ben Tekaya incarne une nouvelle génération de mannequins, alliant talent, authenticité et engagement. Son parcours est une preuve que la détermination et l’ouverture d’esprit peuvent mener à des sommets insoupçonnés.

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Attijari Leasing prépare une émission obligataire de 100 millions de dinars

15. März 2025 um 10:22

Attijari Leasing tiendra son assemblée générale ordinaire le 8 avril 2025 à Tunis. Parmi les projets de résolutions phares, l’assemblée sera appelée à autoriser l’émission d’un ou de plusieurs emprunts obligataires pouvant atteindre 100 millions de dinars.

Lors de cette assemblée, les actionnaires d’Attijari Leasing devront se prononcer sur plusieurs résolutions importantes. La principale concerne l’autorisation, sur proposition du conseil d’administration, d’émettre un ou plusieurs emprunts obligataires ordinaires et/ou subordonnés, pour un montant total de 100 000 000 de dinars (cent millions de dinars). Ces emprunts devront être émis dans un délai d’un an à compter de la date de l’assemblée.

Le conseil d’administration se verra déléguer les pouvoirs nécessaires pour fixer les montants successifs, les modalités et les conditions de ces émissions obligataires. Cette décision stratégique vise à renforcer la structure financière de l’entreprise et à soutenir ses projets de développement. L’assemblée générale ordinaire se tiendra à Tunis, réunissant les actionnaires pour valider ces résolutions et d’autres points à l’ordre du jour. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des bonnes pratiques de gouvernance d’entreprise et de transparence financière.

Il prévoit également d’affecter les résultats de l’exercice 2024 comme suit :

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Élection à la Sotumag : les actionnaires minoritaires éliront leur représentant en avril 2025

15. März 2025 um 10:05

Lors d’une Assemblée générale élective, les actionnaires minoritaire de la Société tunisienne des marchés de gros (Sotumag) éliront un administrateur représentant leurs intérêts pour une durée de trois ans. Cette information a été publiée sur le site de la Bourse des valeurs mobilières de Tunis (BVMT) le 14 mars 2025. L’Assemblée se tiendra le 10 avril 2025 au siège de la société.

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