La Banque Africaine de Développement (BAD) a accordé à la Tunisie, un prêt de 80,16 millions d’euros (l’équivalent de 256,2 millions de dinars) pour mettre en œuvre la troisième phase du Programme de modernisation des infrastructures routières.
Le projet consiste notamment au renforcement de 188,9 kilomètres de routes classées dans sept gouvernorats : Kef, Kasserine, Sousse, Sfax, Kairouan, Siliana et Gafsa qui, malgré les nombreuses potentialités dont ils regorgent, sont confrontés à des contraintes de transports liées à la dégradation du réseau routier, indique un communiqué publié par la BAD.
Le projet approuvé par le Conseil d’administration de la Banque le 9 décembre dernier, pour un coût total de 86,21 millions d’euros ( l’équivalent de 275,41 MD), est cofinancé sur un prêt de 80,16 millions d’euros ( l’équivalent de 256,23 MD) de la Banque (92,98% du coût total du projet) et une contrepartie du gouvernement de Tunisie pour 6,05 millions d’euros ( l’équivalent de 19,33 MD).
Ce prêt permettra d’améliorer la qualité du réseau routier classé de Tunisie et les conditions de circulation des usagers dans les zones ciblées. Elle contribuera à la promotion d’un système de transport efficient et durable de façon à soutenir la croissance et créer les conditions favorables à la circulation des biens et des personnes dans les différentes régions.
Selon Solomon Quaynor, vice-président du Groupe de la Banque africaine de développement chargé du Secteur privé, de l’Infrastructure et de l’Industrialisation, l’intervention de la Banque bénéficiera aux micro-entreprises d’entretien routier permettant la pérennisation des infrastructures et créera en même temps des opportunités de marché pour les entrepreneurs.
«Cette opération améliorera, en outre, la desserte des régions à haute valeur ajoutée agricole contribuant ainsi à la sécurité alimentaire de la Tunisie, grâce, notamment, au développement de chaînes de valeur portées par le secteur privé », a-t-il ajouté.
En permettant la mise à niveau des tronçons reliant les régions frontalières de la Tunisie à l’Algérie, le projet induira, non seulement, un équilibrage régional en matière d’infrastructures routières des zones les plus défavorisées. En outre, il contribuera à une baisse du chômage des jeunes par la création d’emplois pour l’entretien du réseau et, par conséquent, à l’atténuation de la pauvreté dans des zones vulnérables du pays.
« La Banque africaine de développement a, au cours des 10 dernières années, contribué à rénover et à moderniser environ 4 000 kilomètres de routes, 104 kilomètres d’autoroutes et à construire plusieurs ouvrages d’art en Tunisie. Ces interventions ont permis une amélioration sensible du niveau de service du réseau, en sécurisant différents itinéraires par des ouvrages de franchissement permanent, et facilitant l’accès aux centres socio-économiques en désenclavant des régions.
La réhabilitation et l’entretien des infrastructures routières dans le cadre de la troisième phase du Projet de modernisation des infrastructures routières, contribueront à la promotion du secteur privé et des PME locales, ainsi qu’à la création d’emplois pour les jeunes », a déclaré le vice-président du Groupe de la Banque africaine de développement.
Contribuant à hauteur de 5% du PIB, le secteur des transports joue un rôle important dans l’économie tunisienne. Il génère quelques 160 000 emplois directs et indirects, selon la BAD.