La rencontre a été l’occasion de débattre du mémorandum d’entente conclu entre le ministre de la Jeunesse et des Sports et le vice-président de l’Agence chinoise de coopération internationale pour le développement (CIDCA), Liu Junfeng, en présence de l’ambassadeur de Chine en Tunisie.
À noter que l’accord en question porte sur le projet de réaménagement du Stade olympique d’El Menzah dont les travaux démarreront au début de l’année prochaine.
Le chef de l’État a fait part de sa satisfaction quant à la conclusion de cet accord avec la partie chinoise, mettant l’accent sur la nécessité de veiller à ce que cette installation sportive de renom conserve son état initial, dès lors qu’elle fait partie intégrante du patrimoine national, selon un communiqué de la présidence de la République.
Il a, dans ce contexte, donné ses instructions en vue de moderniser ses différents compartiments en les dotant des équipements de pointe, s’agissant notamment de son circuit, des tribunes et des tableaux électroniques.
Le président de la République a, par ailleurs, ordonné d’opérer les réparations nécessaires sur les différents compartiments de la Cité olympique d’El Menzah qui, a-t-il rappelé, a été par le passé non seulement le théâtre de plusieurs exploits sportifs nationaux mais aussi un endroit où sport rimait bien avec art.
Revenant sur la situation actuelle de la Cité olympique d’El Menzah, le président Saïed a souligné que cet ouvrage olympique, bâti dans les années ’60 pour abriter les Jeux méditerranéens, a été en proie depuis des années à d’innombrables tentatives visant à le démolir et à le céder à des lobbies tentaculaires, comme c’était le cas aussi pour le stade Chedly-Zouiten, le parc du Belvédère, le Campus universitaire d’El Manar et la piscine municipale de la place Pasteur.
Il a, à ce propos, rappelé le décret qu’il a émis au lendemain du démarrage des travaux de réaménagement du Stade olympique d’El Menzah et après avoir pris connaissance du dossier de corruption s’y rapportant, ce qui a permis d’épargner une catastrophe et d’éviter ainsi une possible dilapidation des deniers publics.
Face à l’état délabré des infrastructures sportives, le chef de l’État a appelé à la nécessité d’entretenir en continu les installations sportives et les maisons des jeunes, faisant porter à ce propos la pleine et entière responsabilité à quiconque ose commettre des crimes contre le peuple tunisien aussi bien dans le secteur sportif que dans les autres secteurs.
Sur un autre plan, le président de la République a évoqué le projet de loi sur les structures sportives, réitérant son appel à opérer une purge au sein du secteur.
Il a, dans ce contexte, appelé à rompre à jamais avec le système « hybride » actuellement en vigueur qui, a-t-il estimé, ne repose ni sur un professionnalisme structuré ni sur un amateurisme accessible à ceux qui souhaitent le pratiquer avec un esprit sain.
Dans le même ordre d’idées, le chef de l’État a réitéré son appel incessant à mettre fin aux pratiques de courtage, citant en exemple le dossier des recrutements fictifs de joueurs étrangers qui débarquent en Tunisie sous le faux prétexte de se soumettre aux tests et aux examens médicaux et qui regagnent leurs pays, quelques jours après, en contrepartie d’importantes sommes d’argent empochées par leur agent intermédiaire.
Tout en fustigeant ces pratiques inavouées qui font éclabousser la réputation du sport tunisien, le président Saïed a tenu à souligner que ces agissements sont considérés comme étant des « crimes » dont les auteurs doivent être nécessairement tenus pour responsables.
Évoquant le riche palmarès du sport tunisien, le chef de l’État a rappelé que la Tunisie a connu des champions qui ont gravé leurs noms dans la mémoire et ont réalisé des exploits sportifs malgré les modestes moyens mis à leur disposition, se déclarant confiant en la capacité de notre pays à renouer avec le succès et l’excellence dans le domaine sportif.
« L’époque de la participation pour la simple participation est révolue », a fait savoir le président Saïed, ajoutant qu’il est grand temps aujourd’hui pour que la participation de nos sportifs soit l’occasion de porter haut le drapeau national dans les différentes compétitions internationales.
Au terme de la réunion, le chef de l’État a donné ses instructions en vue d’offrir l’encadrement et le soutien nécessaires aux « petites équipes », soulignant que celles-ci ne « sont pas si petites que cela », dès lors qu’elles regorgent d’autant de talents et de champions.