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Heute — 20. September 2025Haupt-Feeds

Ciments de Bizerte : une perte de 26,7 millions de dinars au premier semestre 2025

20. September 2025 um 12:52

La société Les Ciments de Bizerte (SCB) a affiché une perte nette de 26,7 millions de dinars pour le premier semestre 2025, un résultat presque identique à la perte de 26,8 millions DT de la même période en 2024. Cette contre-performance financière découle directement de l’arrêt de la production de clinker depuis le 15 octobre 2023. L’entreprise a interrompu la production faute de financement pour acheter les matières premières. Ses revenus ont légèrement baissé et se sont établis à 18,6 millions DT. Pour tenter de poursuivre son activité, la société a acheté 58 536 tonnes de clinker, mais cette quantité n’a pas suffi à honorer tous ses engagements.

L’arrêt de la production aux Ciments de Bizerte a lourdement pesé sur les indicateurs de performance. La marge brute a continué à se dégrader, passant d’une perte de 1,8 million DT à -2,6 millions DT au 30 juin 2025. Le coût de la sous-activité a atteint 11,3 millions DT pour le semestre. En conséquence, le résultat d’exploitation s’est encore détérioré, avec une perte de 22,1 millions DT, contre 21 millions DT un an plus tôt.

La structure financière de l’entreprise s’est affaiblie. Les capitaux propres ont reculé à 116,5 millions DT au 30 juin 2025, contre 161,4 millions DT à la même date en 2024. En parallèle, le total des passifs a augmenté, passant de 238,6 à 263,2 millions DT, tandis que le total des actifs a diminué à 379,7 millions DT.

Certains points spécifiques des comptes financiers méritent d’être soulignés. Les revenus du quai ont fortement progressé pour atteindre 2,02 millions DT. Les charges financières ont diminué à 5,1 millions DT. Cependant, l’entreprise a constitué une provision supplémentaire de 4,4 millions DT pour risque fiscal, en raison de difficultés liées aux déclarations fiscales mensuelles dans un contexte de baisse de revenus. Les états financiers signalent l’existence d’une « incertitude susceptible de jeter un doute sur la capacité de la société à poursuivre sa production de clinker ». Fin 2024, l’entreprise a confié à un cabinet externe un plan de restructuration. Dans son rapport, ce cabinet conclut que la société peut continuer son exploitation, mais seulement si elle parvient à collecter les ressources nécessaires et à mettre en place de façon effective le plan de restructuration.

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Ennakl Automobiles : le résultat net s’envole à 40,8 millions de dinars

20. September 2025 um 12:45

Au premier semestre 2025, la société Ennakl Automobiles a affiché un résultat net de 40,8 millions de dinars tunisiens (MDT), marquant une progression notable par rapport aux 29,0 MDT enregistrés à la même période en 2024. Cette performance a été réalisée en dépit d’une légère baisse de 1,9% du chiffre d’affaires, qui s’est établi à 305,1 MDT au 30 juin 2025, contre 311,0 MDT un an plus tôt. Le résultat global de la période a atteint 59,2 MDT.

Pour Ennakl Automobiles, l’amélioration de la rentabilité s’explique principalement par une meilleure maîtrise des coûts des ventes, qui ont reculé à 244,6 MDT contre 259,4 MDT au premier semestre 2024, permettant ainsi à la marge brute de grimper à 60,5 MDT. Le résultat opérationnel a suivi cette dynamique positive, passant de 24,7 à 33,7 MDT sur la même période. De plus, le résultat financier net a fortement contribué à cette performance, s’élevant à 19,4 MDT, largement soutenu par des produits financiers de 20,4 MDT, dont 20,2 MDT proviennent de dividendes reçus. Le résultat avant impôt a ainsi atteint 53,1 MDT.

Bilan

En ce qui concerne le bilan, le total des actifs de la société a augmenté pour s’établir à 560,1 MDT au 30 juin 2025, comparativement aux 465,9 MDT à la fin de 2024. Cette croissance est notamment portée par une hausse des créances clients à 164,6 MDT et des stocks à 146,9 MDT. Les capitaux propres se sont également renforcés pour atteindre 285,7 MDT, tandis que le total des passifs a grimpé à 274,4 MDT. Cette évolution a conduit à une augmentation du ratio d’endettement (gearing ratio) de la société, qui est passé de 40% à fin 2024 à 46% à la fin du premier semestre 2025.

Zoom sur la trésorerie

La trésorerie de l’entreprise a connu une diminution significative, avec des liquidités et équivalents de liquidités s’établissant à 14,1 MDT en fin de période, contre 28,7 MDT au début de l’exercice. Cette baisse est principalement due à des flux de trésorerie négatifs générés par les activités opérationnelles, à hauteur de -7,9 MDT, en fort contraste avec le flux positif de 47,2 MDT pour la même période en 2024.

Les flux de trésorerie liés aux investissements ont été négatifs de 1,8 MDT, incluant des acquisitions d’immobilisations pour 2,3 MDT. Les activités de financement ont également consommé de la trésorerie, avec un flux net de -4,9 MDT, principalement en raison de la distribution de dividendes pour un montant de 26,4 MDT. La société, détenue majoritairement par les groupes PGI (54,17%) et PGH (28,70%), a vu son résultat de base par action progresser de 0,966 à 1,361 TND entre les premiers semestres 2024 et 2025.

 

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Emploi des diplômés chômeurs : l’ARP prépare une intégration exceptionnelle

20. September 2025 um 12:27

La question de l’emploi des diplômés au chômage de longue durée refait surface au Parlement. Invité vendredi 19 septembre 2025 sur les ondes de Diwan FM, le député Nejib Akremi, président de la commission de l’Éducation, de la Formation professionnelle, de la Recherche scientifique, de la Jeunesse et du Sport, a défendu la proposition de loi n°23/2023. Ce texte entend créer une voie exceptionnelle d’accès à la fonction publique et au secteur public pour les diplômés laissés en marge du marché du travail, notamment ceux âgés de plus de quarante ans.

Selon l’élu, cette initiative qui vise les chômeurs, portée par la coalition « Pour la victoire du peuple », répond à l’esprit de la Constitution et aux revendications de la révolution, en mettant le droit au travail au centre des priorités nationales. La proposition fixe plusieurs critères : priorité donnée aux plus de quarante ans, prise en compte de l’ancienneté du diplôme (supérieure à dix ans), intégration garantie d’au moins un membre par famille et attention particulière aux situations sociales les plus vulnérables.

Nejib Akremi a insisté sur le caractère « équitable » du dispositif, qui viserait à corriger une injustice subie par une génération de diplômés longtemps marginalisée. Le processus de recrutement, prévu dès 2026, se déroulerait via une plateforme numérique, sur la base de dossiers examinés en plusieurs étapes, afin de permettre une intégration progressive et compatible avec le budget de l’État.

Le calendrier législatif s’accélère. La veille, jeudi 18 septembre, le bureau de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), présidé par Brahim Bouderbala, a fixé au vendredi 3 octobre une journée académique dédiée à l’étude approfondie de cette proposition de loi. L’objectif est de préparer son adoption en plénière dans les prochaines semaines pour que son application figure dans le budget 2026.

Cette initiative fait écho aux déclarations répétées du président de la République Kaïs Saïed tout au long de l’été. Le chef de l’État avait plaidé pour l’embauche de diplômés chômeurs de longue durée, les présentant comme des alternatives crédibles à certains responsables qu’il accuse de négliger leurs missions.

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Gestern — 19. September 2025Haupt-Feeds

Le Maroc lance l’e-visa obligatoire

19. September 2025 um 22:09

Une plateforme digitale unique centralisera billetterie et formalités d’entrée pour tous les supporters africains, y compris les Tunisiens habituellement exemptés.

L’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 s’accompagne d’un dispositif inédit au Maroc. Les autorités du Royaume, en collaboration avec la Confédération africaine de football (CAF), mettent en place un système d’e-visa temporaire qui concernera l’ensemble des supporters des pays participants.

Cette réglementation exceptionnelle touchera également les ressortissants tunisiens, traditionnellement dispensés de visa pour se rendre au Maroc. Le consulat général marocain à Tunis a confirmé l’instauration de l’e-visa spécial CAN (AEVM), applicable exclusivement durant la période du tournoi.

L’application « Yalla » au cœur du dispositif

Dès le 25 septembre prochain, les supporters devront utiliser l’application mobile « Yalla » pour accéder à l’ensemble des services liés à la compétition. Cette plateforme numérique intègre plusieurs fonctionnalités essentielles : achat de billets, génération du Fan-ID obligatoire et demandes de visa électronique.

L’accès aux enceintes sportives et aux zones dédiées aux spectateurs sera conditionné à la présentation de ce Fan-ID numérique. Sans ce document électronique, l’entrée aux stades sera refusée.

Calendrier et durée d’application

La mesure entrera en vigueur avec le début de la compétition, fixé au 21 décembre 2025, et prendra fin à l’issue de la finale programmée le 18 janvier 2026. Les autorités marocaines insistent sur le caractère temporaire de cette réglementation, spécifiquement conçue pour l’événement sportif.

Cette approche digitalisée marque une évolution significative dans la gestion des flux de supporters lors des grandes compétitions africaines, le Maroc souhaitant optimiser l’organisation logistique de cet événement continental majeur.

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Leith Ben Becher : « Notre système fiscal agricole est injuste »

19. September 2025 um 18:07

Le système fiscal  appliqué à l’agriculture ne favorise pas les exploitants agricoles, principalement parce qu’il ne prend pas en compte les spécificités fondamentales du métier d’agriculteur. C’est le constat dressé par Leith Ben Becher, président d’honneur de l’association pour l’agriculture durable et fondateur du Syndicat des agriculteurs de Tunisie

Notre invité dénonce le système fiscal agricole  une « injustice qui dure depuis très longtemps » et appelle à des réformes urgentes pour corriger des failles qui fragilisent un secteur déjà mis à rude épreuve par les aléas climatiques. Au cœur de ses préoccupations se trouvent la gestion de la TVA, l’absence de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour l’année 2024 et la suspension du fonds d’indemnisation des calamités agricoles.

Le principal problème, selon M. Ben Becher, réside dans l’absence d’un statut juridique clairement défini pour les agriculteurs. Cette lacune a une conséquence directe sur leur traitement fiscal, notamment en matière de TVA. Contrairement aux autres professions, l’agriculteur est considéré comme un consommateur final. Lorsqu’il achète des intrants, des pièces de rechange ou des services nécessaires à son exploitation, il paie une TVA qu’il ne peut ni déduire ni récupérer.

Cette charge non déductible pèse lourdement sur ses finances, d’autant plus que les prix de vente de nombreux produits agricoles sont administrés à l’avance, l’empêchant d’impacter ce coût sur le consommateur. Cette situation crée une distorsion par rapport à d’autres corps de métier, comme un menuisier qui intègre la TVA sur ses matières premières dans le prix de vente final de son produit. Hormis ce point, le reste du système d’imposition est globalement équivalent aux autres secteurs, sauf pour certaines sociétés agricoles spécifiques.

Ben Becher souligne également deux points critiques qui nécessitent une réparation immédiate. Le premier concerne l’année 2024, qualifiée d’ « année sinistrée » pour de nombreuses cultures pluviales comme les céréales, les légumineuses et les fourrages. Malgré des pertes considérables, les pouvoirs publics n’ont pas publié de décret déclarant officiellement l’état de catastrophe naturelle au sens juridique du terme. Cette absence de reconnaissance officielle a un double impact négatif. D’une part, elle prive les agriculteurs de la possibilité de se prévaloir de cette situation auprès des banques pour obtenir des reports d’échéances ou des aménagements de crédits, les institutions financières ne pouvant pas non plus appliquer de règles spécifiques liées à un cas de force majeure.

D’autre part, elle pénalise doublement les agriculteurs qui, en cas de bonne récolte l’année suivante, devront non seulement assumer les dépenses de la nouvelle campagne mais aussi rembourser les arriérés de l’année sinistrée, un fardeau particulièrement lourd après plusieurs saisons difficiles. Le second point soulevé est directement lié à cette situation : la suspension unilatérale par le gouvernement du Fonds d’indemnisation des calamités naturelles (FIDAC).

Ce fonds, mis en place en 2018, fonctionnait comme une assurance spécifique permettant aux agriculteurs cotisants de récupérer une partie de leurs dépenses en cas de sinistre naturel avéré. Or, le mécanisme de déclenchement de cette assurance est l’annonce officielle de l’état de catastrophe naturelle. Puisque cette annonce n’a pas eu lieu pour la saison 2024, les agriculteurs qui avaient souscrit et payé leurs cotisations se retrouvent dans l’impossibilité de réclamer une indemnisation.  Pour Leith Ben Becher, cette situation est comparable à celle d’une personne qui paie une assurance incendie mais ne peut rien réclamer après un sinistre. Cette rupture pose un grave problème de confiance dans la parole publique et l’engagement de l’État, tout en perturbant le fonctionnement normal des exploitations agricoles.

 

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Lotfi Riahi : « La fiscalité doit être au service du pouvoir d’achat »

19. September 2025 um 16:42

Dans le cadre du projet de loi de finances 2026 et de l’amélioration du système fiscal, Lotfi Riahi, président de l’Organisation tunisienne d’orientation du consommateur (OTIC), a présenté une série de propositions destinées à renforcer le pouvoir d’achat des Tunisiens tout en soutenant la production nationale. Dans une déclaration accordée à L’économiste Maghrébin, il a souligné que ces mesures, si elles étaient mises en œuvre, permettraient d’alléger le fardeau des ménages dans un contexte socio-économique marqué par de fortes pressions.

Il a rappelé que l’OTIC adresse régulièrement ses recommandations à l’Assemblée des représentants du peuple, soulignant la continuité de son engagement. Les propositions de l’organisation reposent sur un double objectif : protéger et valoriser les produits tunisiens, tout en préservant le pouvoir d’achat. Parmi les mesures phares, Lotfi Riahi cite la révision à la hausse du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) et son extension à l’ensemble des secteurs. Il recommande également de relever le plafond d’exonération de l’impôt sur le revenu des personnes à faibles revenus, en le faisant passer de cinq mille à dix mille dinars, jugeant l’ancien seuil dépassé au vu de l’évolution des paramètres économiques. Concernant les retraités, il propose l’exonération totale des pensions.

Sur le plan fiscal, il plaide pour une révision à la baisse de la TVA sur les matières premières non subventionnées, ainsi que pour la suppression de la TVA et des droits de douane sur celles destinées à l’industrie locale, notamment dans le secteur textile. Afin de réduire les coûts de transport, il appelle à une baisse temporaire des prix des hydrocarbures. Il met également l’accent sur la nécessité d’un plafonnement strict des marges bénéficiaires sur les produits et services, dénonçant des excès qui atteignent parfois 60 à 70 %.

Dans la même logique de soutien à l’économie nationale, il recommande d’interdire l’importation de produits déjà fabriqués localement. Pour lui, l’État doit trouver un équilibre entre l’allègement de la charge supportée par les consommateurs et la mobilisation de recettes fiscales suffisantes, ce qui suppose l’adoption d’une vision claire et cohérente. Il estime que le plafonnement des marges stimulerait la demande et contribuerait à renforcer le pouvoir d’achat, tandis qu’une baisse du taux directeur, du TMM et des frais bancaires encouragerait le recours au crédit et favoriserait la relance économique. Enfin, il considère que l’évasion fiscale découle principalement de l’opacité des marges bénéficiaires, ce qui justifie la nécessité de les encadrer de manière rigoureuse dans tous les secteurs. « Le PLF 2026 doit accorder la priorité au renforcement et à la défense des produits tunisiens, dans l’objectif d’en faire le choix numéro un du consommateur », conclut-il.

 

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Départ de Chekib Ben Mustapha de la direction de la CONECT

19. September 2025 um 13:57

La Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect) perd l’un de ses cadres dirigeants. Chekib Ben Mustapha, membre du bureau exécutif et figure reconnue de l’expertise économique nationale, a officialisé son retrait de l’organisation patronale  mercredi 17 septembre.

L’annonce est tombée par voie numérique. Sur ses comptes sociaux, l’économiste dresse un bilan positif de son passage : « Cette étape fut riche en apprentissages, en défis et en belles collaborations », synthétise-t-il, avant d’adresser ses remerciements aux équipes côtoyées.

Ben Mustapha ne ferme pas pour autant la porte à l’engagement citoyen. Au contraire, il réaffirme son attachement au débat public économique et au rôle crucial de la société civile dans ces réflexions stratégiques. « La pertinence et l’importance de ce rôle demeurent évidentes. Ma contribution à la réflexion se poursuivra », précise-t-il, évoquant de « nouvelles aventures » à l’horizon.

Cette transition s’inscrit dans la continuité d’un parcours où l’expertise technique rencontre l’engagement institutionnel. Si cette page se tourne, elle ouvre manifestement sur de nouveaux chapitres pour cet acteur de l’écosystème économique tunisien.

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Tourisme, santé, agriculture: des secteurs tunisiens en mode survie malgré leur potentiel

18. September 2025 um 16:55

Les secteurs de la santé, du tourisme et de l’agriculture pourraient constituer des moteurs économiques régionaux pour la Tunisie. Pourtant, leur développement reste freiné par des blocages réglementaires et une gouvernance inadaptée, ont souligné les intervenants du panel Accélération économique par la valorisation des secteurs à haut potentiel tenu à Tunis le 18 septembre 2025.

Tourisme médical : un potentiel sous conditions éthiques

Ryhm Ghachem, présidente du Conseil de l’Ordre des médecins, a identifié la Tunisie comme futur hub médical régional grâce à ses compétences et infrastructures. Le pays attire déjà pour la chirurgie esthétique, la procréation médicalement assistée ou les soins aux seniors. Mais le développement exige rigueur administrative, accréditations strictes et respect de l’éthique.

Depuis mars 2025, une charte encadre la communication médicale, interdisant par exemple de montrer le visage des patients. Ghachem a insisté sur l’importance de bien informer les malades pour éviter les déceptions, et plaidé pour un marketing international coordonné, tout en explorant des niches comme la diététique.

Tourisme balnéaire : restructurer pour survivre

Pour Dora Miled, présidente de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie, le secteur touristique, qui pourrait attirer 20 millions de visiteurs mais n’en reçoit que 10 millions, est en crise avec 170 hôtels fermés. Les erreurs stratégiques des années 1990, fondées sur le volume plutôt que la qualité, ont laissé des entreprises sous-capitalisées, fragilisées par les crises.

Elle préconise une restructuration financière inspirée des pratiques internationales, notamment le modèle du spin-off séparant actifs lourds et légers. Un livre blanc co-rédigé avec les banques en 2017 n’a jamais été appliqué.

Autres défis : la fuite des saisonniers tunisiens vers la France (5000 cette année) et la nécessité de recourir légalement à une main-d’œuvre étrangère. Miled a aussi rappelé que sans un meilleur transport intérieur, aucun développement régional du tourisme ne sera possible, même avec une diversification de l’offre.

Agriculture : une résilience bridée

Leith Ben Becher, représentant des agriculteurs, a mis en avant la résilience du secteur agricole, qui croît malgré une “hyperlégislation” et un passage brutal d’une économie protégée à une libéralisation sans accompagnement.

Il a dénoncé la bureaucratie excessive, l’absence de lien entre production et transformation (céréales et agroalimentaire), ainsi que le déséquilibre dans le secteur laitier dominé par un acteur transformateur face à une multitude de petits éleveurs.

Concernant l’huile d’olive, il a fustigé la dispersion institutionnelle entre plusieurs opérateurs publics non coordonnés. Il appelle à une gouvernance unifiée, une meilleure intégration professionnelle et des choix culturaux durables, alertant contre l’exploitation non maîtrisée des ressources hydriques.

Coopération Sud-Sud : une opportunité africaine

Adama Lam, président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal, a souligné les complémentarités entre la Tunisie et l’Afrique subsaharienne, notamment dans les céréales. Mais il dénonce des administrations trop lentes et concurrentes du privé, ainsi qu’un coût du crédit élevé.

Il plaide pour des réformes fiscales, un meilleur financement des PME, et une intégration du numérique et de l’intelligence artificielle afin de profiter du contexte mondial marqué par le repli des grandes puissances.

Marché financier : levier sous-exploité

Bilel Sahnoun, directeur général de la Bourse de Tunis, a rappelé que le marché ne finance que 5 à 10% de l’économie contre 30% dans d’autres pays émergents. Avec seulement 75 sociétés cotées et une capitalisation de 20% du PIB, des secteurs entiers comme le tourisme ou l’agriculture sont absents.

Il propose de réviser la réglementation pour créer de nouveaux produits financiers (marchés de commodités, produits dérivés), diversifier l’offre et instaurer une introduction en bourse obligatoire pour certaines entreprises stratégiques, mesure adoptée aux États-Unis et en Inde. Cette obligation, associée à des incitations fiscales, renforcerait la transparence, la gouvernance et la capitalisation boursière.

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Tunisie : des secteurs à fort potentiel mais toujours « en mode survie »

18. September 2025 um 17:21

De la santé au tourisme, en passant par l’agriculture et la finance, tous les intervenants partagent le même constat : la Tunisie dispose d’atouts considérables mais reste freinée par une gouvernance déficiente, des réglementations étouffantes et une administration lente.

Le pays peut devenir un acteur régional majeur s’il réussit à simplifier son cadre réglementaire, moderniser son financement et valoriser ses complémentarités avec l’Afrique. Mais sans réformes structurelles, ces secteurs resteront en mode survie, incapables de transformer leur potentiel en croissance durable. C’est ce qui ressort du panel « Accélération économique par la valorisation des secteurs à haut potentiel », organisé le 18 septembre 2025 à Tunis dans le cadre de l’événement Tunisie 2.0.

Le tourisme médical, promesse d’un hub régional

Pour Ryhm Ghachem, présidente de l’Ordre des médecins, la Tunisie peut devenir un pôle médical régional grâce à sa formation de qualité et à sa position géographique. Déjà attractive pour la chirurgie esthétique, la procréation assistée ou les soins aux seniors, cette filière exige toutefois une approche « zéro faute » : certification stricte, élimination de la lourdeur administrative et respect éthique.

Une charte éthique publiée en mars 2025 encadre désormais la communication médicale, interdisant notamment de montrer le visage des patients. Ghachem insiste aussi sur l’importance d’expliquer en détail les interventions pour éviter litiges et déceptions post-opératoires. Elle appelle enfin à développer des spécialités comme la diététique et à lancer un marketing international coordonné.

Le tourisme balnéaire en crise structurelle

Dora Miled, présidente de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie, décrit un secteur en « mode survie » : 170 hôtels fermés et seulement 10 millions de visiteurs, alors que le potentiel réel dépasse les 20 millions.

Selon elle, les erreurs des années 90 (surendettement, surinvestissement à bas capital) pèsent encore. Elle propose une restructuration financière inspirée de la méthode du spin-off, séparant actifs lourds et légers. Un livre blanc élaboré en 2017 n’a jamais été appliqué faute de consensus.

Autre défi : les ressources humaines. Cette année, 5 000 Tunisiens ont travaillé comme saisonniers en France contre 3 500 l’an dernier. Miled plaide pour lever le tabou du recours à une main-d’œuvre étrangère légale, comme en Europe.

Elle rappelle que le tourisme tunisien était diversifié (golf, thalassothérapie, chasse), mais ces segments ont reculé. Pour relancer le tourisme régional, il faut d’abord améliorer les transports intérieurs, indispensables au développement hors zones balnéaires.

Une agriculture résiliente mais bridée

Pour Leith Ben Becher, ancien président du syndicat des agriculteurs, l’agriculture tunisienne maintient une croissance malgré des obstacles majeurs : hyperlégislation, bureaucratie excessive et libéralisation brutale après les années 90.

Il cite l’exemple du transport : « deux sacs de plus dans une camionnette » suffisent à provoquer un contrôle pour défaut de facturation. L’absence de lien entre production et transformation pénalise aussi le secteur, notamment pour les céréales et le lait, dominé par un acteur unique face à des milliers de petits éleveurs.

Concernant l’huile d’olive, cinq opérateurs publics mal coordonnés diluent les efforts. Ben Becher dénonce un « biais urbain » qui privilégie les consommateurs au détriment des producteurs, et appelle à des choix culturaux durables adaptés aux ressources limitées.

Coopération Sud-Sud : opportunité pour l’Afrique

Adama Lam, président des employeurs du Sénégal, voit une complémentarité forte avec la Tunisie. Le Sénégal importe chaque année 1,2 million de tonnes de riz, 800 000 de blé et 400 000 de maïs : autant d’opportunités pour l’agriculture tunisienne via des joint-ventures.

Mais il souligne un frein commun : des administrations lentes et « concurrentes » du secteur privé. Il prône des réformes pour rendre l’État plus agile et rééquilibrer le financement, rappelant que les taux de crédit de 7-10 % freinent des économies qui croissent à peine de 1-3 %.

Lam insiste sur la nécessité d’intégrer le numérique et l’intelligence artificielle pour saisir les opportunités offertes par le recul des grandes puissances, et appelle à élargir l’assiette fiscale pour réduire la pression sur les entreprises formelles.

Un marché financier sous-exploité

Bilel Sahnoun, DG de la Bourse de Tunis, constate que le marché financier ne finance que 5 à 10 % de l’économie, contre 30 % dans des pays comparables et 40-60 % dans les économies développées. Les banques assurent encore 95 % du financement mais montrent des signes d’essoufflement. La Bourse compte seulement 75 sociétés cotées, principalement financières, alors que des secteurs clés comme le tourisme, l’agriculture ou les énergies sont absents. La capitalisation atteint à peine 20 % du PIB, loin des 50 % observés ailleurs.

Sahnoun propose de réformer les textes réglementaires, de diversifier l’offre (produits dérivés, marchés de commodités, activités IT) et d’imposer, comme aux États-Unis ou en Inde, l’introduction en bourse obligatoire pour certaines grandes entreprises. Cette mesure renforcerait transparence et gouvernance, tout en dynamisant la capitalisation.

La Tunisie possède des secteurs porteurs capables de rayonner régionalement. Mais sans simplification administrative, modernisation du financement et meilleure gouvernance, elle restera enfermée dans un cycle de survie, incapable de transformer son potentiel en moteur de croissance durable.

 

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Tunisie : quand les investisseurs prêchent dans le désert

18. September 2025 um 16:45

L’impatience gagne les milieux économiques. Face à un État qui peine à tenir ses promesses de réforme, entrepreneurs et experts tirent la sonnette d’alarme. Ils estiment que sans révolution réglementaire, la Tunisie ratera le coche de la compétitivité méditerranéenne. La frustration était palpable, mercredi, dans la salle qui a abrité l’événement « Tunisie 2.0 : Réinventer l’attractivité économique et l’environnement des affaires ».

Derrière les sourires de circonstance et les formules diplomatiques, une réalité s’impose : le décalage grandissant entre les ambitions affichées et la réalité du terrain. Les acteurs économiques du pays ne mâchent plus leurs mots. Ils exigent des actes.

L’offensive de Tarak Cherif : « Libérez tout ! »

Le ton est donné d’emblée par Tarak Cherif, figure emblématique d’ANIMA Investment Network. L’homme n’y va pas par quatre chemins : « La Tunisie manque cruellement d’ambition ». Son diagnostic est sans appel. Le pays se contente de viser 3,2 % de croissance quand il pourrait prétendre à bien mieux. Sa recette ? Révolutionnaire dans sa simplicité : libérer totalement l’investissement privé. Seules exceptions tolérées : la sécurité nationale et les activités illicites. Point final.

Mais M. Cherif ne s’arrête pas là. Il pointe du doigt le maillon faible : la logistique. « Le meilleur investissement possible », martèle-t-il. Ports défaillants, aéroports sous-dimensionnés : autant de boulets qui sabotent la compétitivité nationale. L’exemple des Émirats ? Obsédant. Leur politique d’Open Skies a transformé Dubaï en hub incontournable. La Tunisie, elle, continue de discuter.

Moez Soussi, l’économiste qui compte

Plus analytique, Moez Soussi dissèque les maux avec la précision du chirurgien. Professeur d’université, il livre ses chiffres : une hausse de 100 points de base du taux directeur provoque une chute de 16 % de l’investissement privé. Dix années de politique monétaire restrictive ont fait des ravages. Autre poison : l’écart systématique entre promesses budgétaires et résultats. Comment investir sereinement quand l’État lui-même rate ses prévisions ? « La Tunisie ne manque de rien pour réussir », tempère-t-il néanmoins. Talents, ingéniosité : les atouts existent. Reste à créer l’environnement législatif adéquat.

Ghali Mannoubi : les leçons du monde

Depuis la Tunisia Investment Authority, Ghali Mannoubi observe les tendances mondiales. Joint-ventures et fusions-acquisitions dominent désormais face aux traditionnels projets Greenfield. L’Asie et l’Afrique mènent une guerre sans merci pour attirer les capitaux. Comment rivaliser ?

Ses propositions : une « autorisation unique » (testée avec succès en Égypte et aux Émirats), une politique d’incitations repensée (exit les 20 secteurs fourre-tout, place aux niches d’avenir), et l’unification des zones sous le label « zones économiques spéciales ». Du concret, enfin.

Mohamed Ben Abid : les aveux du gouvernement

Face à cette charge, Mohamed Ben Abid ne peut esquiver. Directeur général du suivi des réformes, il concède : 50 % seulement des 185 mesures de la stratégie climat des affaires ont été réalisées. La troisième vague du décret 417 arrive, promet-il. Mais consulter cinquante ministères prend du temps…

Sa défense : éviter la déstabilisation. Sa roadmap : logistique, digitalisation (plateforme unique de l’investisseur au premier trimestre 2026), financement PME et foncier. Les quatre piliers de la renaissance annoncée.

Néjia Gharbi : « Stop à l’inflation législative »

De la Caisse des Dépôts et Consignations, Néjia Gharbi lance son cri du cœur : « Trop de textes, trop de lois ». Sa philosophie ? « L’investissement est libre sauf liste négative ». Simple, efficace.

Elle épingle la sur-réglementation chronique : PPP et crowdfunding étranglés par l’excès de contrôle. Pourtant, les atouts tunisiens restent intacts : top 20 mondial pour les talents, porte d’entrée africaine. La CDC mobilise déjà les bailleurs internationaux. Reste à lever les verrous.

Au final, un paradoxe tunisien se dessine : un pays riche de potentiel mais pauvre en réactivité institutionnelle. Les solutions existent, les experts les connaissent, les acteurs les réclament. Seule manque la volonté politique de trancher dans le vif. Combien de temps encore ?

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 Investissement privé et logistique: les clés oubliées de la compétitivité tunisienne

18. September 2025 um 15:47

Un consensus puissant s’est dégagé entre experts du secteur privé, représentants institutionnels et universitaires: la Tunisie doit accélérer ses réformes pour libérer son potentiel économique. Entre un plaidoyer pour une libéralisation quasi totale de l’investissement, la nécessité d’une refonte de la logistique et l’urgence d’une stabilité réglementaire, les intervenants ont esquissé les contours d’une nouvelle ambition pour le pays, soulignant que les blocages persistants freinent une croissance qui pourrait être bien plus élevée.

À Tunis, ce 18 septembre 2025, lors d’un panel sur le cadre institutionnel et réglementaire tenu au cours de l’événement «Tunisie 2.0», les discussions ont mis en lumière une tension palpable entre l’impatience des opérateurs économiques et le rythme des réformes gouvernementales. Si tous s’accordent sur le diagnostic et les atouts indéniables du pays, les avis divergent sur la profondeur et la vitesse des changements à opérer pour réinventer l’attractivité économique tunisienne.

Tarak Cherif, président de ANIMA Investment Network, a livré un plaidoyer passionné et sans concession pour un changement radical. Affirmant que la Tunisie manque cruellement d’ambition et pourrait viser une croissance bien supérieure à l’objectif de 3,2%, il a dénoncé la persistance de blocages structurels qui freinent le développement. Pour lui, la clé réside dans l’investissement privé, qui est l’unique moteur de la croissance. Sa proposition phare est la libération totale de l’investissement, à l’exception des secteurs liés à la sécurité nationale et aux activités illicites, s’interrogeant sur les raisons de la lenteur à supprimer les autorisations promises. Il a également identifié la logistique comme le “meilleur investissement” possible pour le pays, arguant qu’une infrastructure portuaire et aéroportuaire défaillante anéantit toute compétitivité des entreprises. Citant l’exemple des Émirats arabes unis, il a insisté sur l’urgence d’agir après des décennies de discussions. Enfin, il a appelé à l’instauration d’une politique de l’Open Skies pour stimuler le tourisme et, surtout, faciliter les visites de la diaspora tunisienne, une source de devises fondamentale pour le pays.

Adoptant une approche d’économiste, Moez Soussi, professeur universitaire en économie, a analysé les freins structurels à l’investissement privé. Il a rappelé que si le capital humain et financier reste important, les facteurs institutionnels et le climat géopolitique sont devenus déterminants dans la décision d’investir. Il a pointé du doigt l’impact négatif de la politique monétaire restrictive des dix dernières années, citant une étude qui démontre qu’une hausse de 100 points de base du taux d’intérêt directeur entraîne une baisse de 16% de l’investissement privé. Un autre facteur majeur d’érosion de la confiance est, selon lui, l’écart systématique entre les taux de croissance annoncés dans les lois de finances et les résultats réels, ce qui nuit à la prévisibilité pour les investisseurs. Malgré ces constats critiques, il a réaffirmé que la Tunisie ne manque de rien pour réussir, possédant l’ingéniosité et les talents nécessaires, mais qu’elle a un besoin urgent d’un arsenal législatif mieux adapté pour accélérer sa croissance.

Ghali Mannoubi, chef de pôle des politiques d’investissement et de réforme à la TIA, a apporté une perspective internationale en se basant sur les meilleures pratiques mondiales. L’intervenant a souligné une tendance globale favorisant les investissements via des joint-ventures et des fusions-acquisitions plutôt que par des projets Greenfield. Face à une concurrence internationale féroce pour attirer les capitaux, menée par l’Asie et l’Afrique, il a formulé des recommandations concrètes. Il a proposé l’adoption d’une “autorisation unique” pour les investisseurs, un concept qui a fait ses preuves en Égypte et aux Émirats arabes unis. Le responsable a également préconisé de rendre la politique d’incitations plus ciblée, en passant des 20 secteurs prioritaires actuels à des niches et métiers d’avenir plus précis, à l’image du Maroc ou de la Turquie. Enfin, il a suggéré d’unifier les différents régimes de zones (franches, technologiques) sous un concept unique de “zones économiques spéciales” pour plus de clarté et d’efficacité.

En réponse à ces analyses, Mohamed Ben Abid, directeur général du suivi et de l’évaluation des réformes du climat des affaires, a exposé la démarche du gouvernement. Il a reconnu un rythme lent dans la mise en œuvre des réformes, avec seulement 50% de réalisation des 185 mesures de la stratégie du climat des affaires 2023-2025. Il a toutefois assuré que le travail se poursuit, notamment à travers le décret 417 visant à supprimer les autorisations, avec une troisième vague en préparation. Il a justifié la complexité du processus par la nécessité de consulter une cinquantaine de ministères et d’éviter la déstabilisation de filières entières, tout en luttant contre l’économie de rente. Tirant les leçons du passé, il a annoncé que la nouvelle stratégie de développement se concentrera sur quatre axes prioritaires: la logistique, la digitalisation (avec une plateforme unique de l’investisseur prévue pour le premier trimestre 2026), l’accès au financement pour les PME et l’amélioration de l’offre foncière.

Néjia Gharbi, DG de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), a insisté sur le besoin impératif de stabilité réglementaire. Pour elle, “trop de textes, trop de lois” est un mauvais signal envoyé aux investisseurs. Elle a plaidé pour un cadre simple basé sur le principe que “l’investissement est libre sauf liste négative”.

Elle a critiqué une tendance à la sur-réglementation, citant les lois sur les partenariats public-privé (PPP) et le crowdfunding qui, en voulant trop contrôler, ont finalement bloqué leur propre essor. Elle a positionné la CDC comme un partenaire de confiance et un catalyseur d’investissement à long terme, cherchant non seulement la rentabilité mais aussi l’impact. Rappelant les atouts majeurs du pays, comme son classement dans le top 20 mondial pour la qualité de ses talents et sa position de porte d’entrée en Afrique, elle a confirmé que la CDC est activement engagée dans le financement des priorités nationales, notamment les projets d’infrastructure logistique et le soutien aux PME et aux jeunes entrepreneurs, en mobilisant des financements auprès des grands bailleurs de fonds internationaux.

 

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Aslan Berjeb appelle à une « réforme des pratiques » pour renouer avec la confiance des investisseurs

18. September 2025 um 11:27

Face au déficit commercial, le président de la CONECT, Aslan Berjeb, plaide pour une « réforme des pratiques »; et ce, afin de restaurer la confiance des investisseurs.

Dans un contexte de creusement du déficit commercial, le président de la confédération CONECT, Aslan Berjeb, a appelé à une transformation profonde de l’environnement des affaires en Tunisie. Laquelle devrait s’axer sur un changement des pratiques plutôt que sur une simple modification des textes de loi.

Lors de l’ouverture de la Conférence Nationale « Tunisie 2.0 : Réinventer l’attractivité économique et l’environnement des affaires » qui se tient le 18 septembre 2025 , il a affirmé que seule la restauration de la confiance des investisseurs, locaux comme internationaux, permettra de bâtir la souveraineté économique du pays et de passer d’un modèle low cost à une économie du savoir-faire et de la haute valeur ajoutée.

Le message central de M. Berjeb repose sur l’instauration d’un climat des affaires fondé sur trois piliers essentiels : la stabilité des réglementations; la transparence des procédures administratives; et une compétitivité équitable entre toutes les entreprises, quelle que soit leur taille. Il a souligné que la priorité absolue est de rassurer les investisseurs déjà présents en Tunisie pour qu’ils consolident et élargissent leurs activités. Transformant ainsi les intentions en décisions concrètes et en réussites durables. Cette démarche vise à attirer un investissement productif, créateur de valeur et capable de relancer les filières industrielles tunisiennes.

Ce discours intervient alors que les indicateurs économiques peignent une réalité contrastée. Sur les huit premiers mois de 2025, le déficit commercial de la Tunisie s’est aggravé pour atteindre 14,6 milliards de dinars, contre 11,9 milliards un an plus tôt. Cette détérioration s’explique par une légère baisse des exportations (-0,3 %) combinée à une hausse des importations (+4,8 %), faisant chuter le taux de couverture à 73,9 %. Si des secteurs comme les mines et phosphates (+11,9 %) ou les industries mécaniques et électriques (+6,7 %) progressent; des filières stratégiques sont en net recul, notamment l’énergie (-39 %) et l’agroalimentaire (-16 %), accentuant les déséquilibres.

Pour inverser cette tendance, Aslan Berjeb a défini une feuille de route claire : rendre les règles stables et lisibles; placer les PME et les jeunes entrepreneurs au cœur de l’action; et considérer les investisseurs comme de véritables partenaires. Il a insisté également sur la nécessité de faciliter l’accès à la donnée économique (« data ») pour offrir aux investisseurs la visibilité nécessaire à leurs décisions. Selon lui, c’est cette « vraie réforme », celle qui transforme la manière d’agir, qui pourra consolider la souveraineté économique, industrielle, agricole et numérique du pays en s’appuyant sur ses talents, notamment ses ingénieurs.

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Samir Abdelhafidh : « De nombreuses entraves persistent, malgré la poursuite des réformes »

18. September 2025 um 11:02

La Tunisie est sur la voie de la reprise économique et s’engage résolument à lever les obstacles à l’investissement pour renforcer son attractivité. C’est le message clé délivré par le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, lors de l’ouverture de la conférence nationale « Tunisie 2.0 : Réinventer l’attractivité économique et l’environnement des affaires ». S’appuyant sur des indicateurs macroéconomiques encourageants, le ministre a détaillé une feuille de route axée sur la digitalisation, la facilitation de l’accès au financement et la modernisation des infrastructures pour consolider la confiance des capitaux nationaux et étrangers.

Devant un parterre d’invités et de partenaires, dont la fondation Konrad Adenauer, la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT) et le cabinet MD Audit, M. Abdelhafidh a dressé un bilan économique positif pour conforter les orientations du gouvernement. Il a notamment mis en avant une inflation maîtrisée qui est passée de plus de 7 % en 2024 à 5,2 % en août 2025, ainsi qu’une baisse du taux de chômage qui s’établit à 15,3 % au deuxième trimestre 2025. Le ministre a insisté également sur une croissance économique en hausse de 2,4 % au premier semestre 2025. De même qu’il a souligné une augmentation significative des flux d’investissements directs étrangers (IDE) de 21,4 % sur la même période. Ainsi qu’un niveau rassurant des réserves de change atteignant 108 jours d’importation. Il a complété ce bilan en relevant l’appréciation du dinar face au dollar et au yen.

Ces résultats sont renforcés par une confiance renouvelée des partenaires internationaux. Comme en témoignent la révision à la hausse de la note souveraine du pays par l’agence américaine Fitch et l’agence japonaise Rendil. Les conclusions positives de la dernière enquête de la chambre tuniso-allemande de l’industrie et du commerce confirment aussi cette tendance, révélant que les entreprises à participation allemande envisagent très majoritairement de poursuivre ou d’accroître leurs investissements en Tunisie.

Par ailleurs, le ministre a rappelé que ces avancées s’inscrivent dans une dynamique de réformes déjà engagées. Celles-ci incluent la suppression d’un ensemble d’autorisations administratives, la publication du décret-loi n°2022-68 pour accélérer la réalisation des projets, la mise en place de la plateforme « Accès au marché » pour plus de transparence, ainsi qu’une lutte déterminée contre la corruption. Ces efforts, a-t-il affirmé, témoignent d’un engagement politique fort sous l’impulsion du Président de la République pour améliorer l’environnement des affaires.

Loin de considérer ces acquis comme une fin en soi, M. Abdelhafidh a annoncé que l’amélioration du climat des affaires sera un axe fondamental du prochain plan de développement 2026-2030. Les actions futures chercheront à consolider les acquis en se concentrant sur plusieurs piliers stratégiques. Il s’agira notamment : d’améliorer l’écosystème logistique et portuaire; de faciliter l’accès des PME aux marchés et aux financements; d’accélérer la digitalisation de l’administration et du parcours de l’investisseur; et de développer une offre foncière attractive et adaptée aux besoins.

Tout en réaffirmant les atouts structurels de la Tunisie– sa position géographique, son capital humain et sa stabilité politique– le ministre a reconnu qu’il « subsiste encore beaucoup d’entraves à l’investissement » et que d’autres réformes sont nécessaires pour répondre aux aspirations des Tunisiens. Il a ainsi exprimé son attente que les travaux de la conférence permettent d’identifier des pistes de solution concrètes, qui serviront à « éclairer » les futures décisions du gouvernement.

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TAV Tunisie 2026 : cap sur la réactivation des marchés stratégiques

17. September 2025 um 14:28

Dans un secteur aéroportuaire en pleine mutation, la filiale tunisienne du géant turc TAV navigue entre satisfactions opérationnelles et frustrations commerciales. Décryptage d’une stratégie en cours d’ajustement. 

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Sur les pistes d’Enfidha-Hammamet, easyJet vient de décerner à la plateforme la troisième place de son classement mondial pour la ponctualité et l’efficacité des rotations. Un succès qui récompense des années d’investissements dans la modernisation des équipements et l’optimisation des procédures.

Monastir n’est pas en reste. L’aéroport a récemment achevé une phase cruciale de rénovation, alignant ses standards sur les exigences internationales. Ces transformations s’inscrivent dans une démarche plus large de professionnalisation du secteur, portée par TAV Tunisie sous l’impulsion de sa directrice générale, Mélanie Lefebvre.

Innovation remarquable de cette année : l’introduction des vols Omra. En s’associant à des tour-opérateurs spécialisés comme Kounouz Travel et Liberta Voyages, TAV Tunisie a découvert un filon inattendu. Ces liaisons vers les lieux saints de l’Islam permettent d’étaler l’activité au-delà des traditionnels pics estivaux.

L’aéroport d’Enfidha-Hammamet révèle ici tout son potentiel : ses installations pensées pour l’accessibilité et ses services de qualité en font un hub naturel pour ce segment de clientèle exigeant. Une diversification qui témoigne de la capacité d’adaptation de l’opérateur face aux évolutions du marché.

Connectivité : onze nouvelles routes pour élargir l’horizon

L’offensive commerciale de 2025 se traduit dans les faits : onze nouvelles destinations ont rejoint le réseau des deux aéroports. Six liaisons supplémentaires pour Monastir, cinq pour Enfidha-Hammamet. Cette expansion, orchestrée notamment avec le partenaire historique easyJet, porte ses fruits sur le marché britannique où la progression s’avère particulièrement notable.

Ces nouveaux corridors aériens illustrent la stratégie de TAV Tunisie : compenser par la multiplication des dessertes ce qui manque encore en volume sur certains marchés clés.

L’épine russe : 500 000 passagers en attente

Car le bât blesse ailleurs. L’absence persistante des liaisons russes pèse lourdement sur le bilan global. Les 300 000 passagers initialement prévus ne sont pas au rendez-vous, alors qu’en 2019, près de 800 000 voyageurs russes transitaient par les deux plateformes.

Mélanie Lefebvre ne cache pas sa déception : malgré une croissance sensible par rapport à 2024, les objectifs restent hors d’atteinte. La reconquête de ce marché stratégique figure désormais en tête des priorités pour 2026, avec la recherche active de nouveaux partenaires aériens capables d’assurer ces liaisons délicates.

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Global Innovation Index 2025 : la Tunisie parmi les leaders africains

17. September 2025 um 12:12

Dans le paysage technologique africain en pleine effervescence, un acteur méditerranéen tire son épingle du jeu avec une constance remarquable. La Tunisie vient de décrocher une 76ème position mondiale dans le prestigieux Global Innovation Index 2025. Lequel est élaboré par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle des Nations unies (OMPI), l’Université Cornell et l’INSEAD. Une performance qui propulse directement la Tunisie dans le cercle fermé des cinq nations les plus créatives du continent.

Cette ascension tunisienne s’inscrit dans une dynamique continentale particulièrement prometteuse. Maurice demeure l’étalon-or africain avec sa 53ème place mondiale, porté par un écosystème de capital-risque particulièrement développé. Le trio de tête se complète avec le Maroc (57ème) et l’Afrique du Sud (61ème) qui redéfinit les codes de l’innovation africaine.

Derrière ces chiffres se cache une méthodologie rigoureuse: 139 économies passées au crible de 80 indicateurs distincts. A savoir : investissements en recherche-développement; foisonnement des brevets; densité des emplois à haute technicité; vitalité du financement participatif… Autant de paramètres qui dessinent le portrait-robot des nations innovantes de demain.

Pour la Tunisie, le bond de cinq échelons depuis 2024 traduit une maturation progressive de ses infrastructures technologiques; malgré la persistance de défis économiques structurels.

Globalement, l’année 2025 consacre d’ailleurs une véritable renaissance africaine de l’innovation. Douze nations ont grimpé dans la hiérarchie mondiale, avec des progressions spectaculaires. Ainsi, le Maroc gagne neuf places et l’Afrique du Sud huit. Tandis que la Namibie réalise un exploit avec onze rangs supplémentaires. Cette émulation continentale s’enrichit même de nouveaux entrants, les Seychelles et le Malawi faisant leur entrée dans ce baromètre de référence.

A noter que sur le plan international, la Suisse maintient sa suprématie devant la Suède, les États-Unis, la Corée du Sud et Singapour. L’événement de cette édition reste néanmoins l’intégration de la Chine dans le top 10, consacrant une décennie d’investissements technologiques massifs. Toutefois, l’OMPI tempère cet optimisme en pointant un essoufflement des financements mondiaux : la croissance des budgets recherche-développement a chuté à 2,9 % en 2024, victime de l’inflation et des incertitudes économiques globales liées aux taxes douanières de Trump.

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BNA Assurances réalise un résultat net bénéficiaire de 16,3 MDT en 2024

17. September 2025 um 10:09

BNA Assurances a clôturé son exercice 2024 avec un résultat net bénéficiaire de 16,3 MDT et un total de bilan s’élevant à 657,2 MDT. C’est ce qu’il ressort des résolutions de son Assemblée Générale Ordinaire tenue le 23 mai 2025. Ce profit vient cependant réduire un montant significatif de pertes antérieures reportées, qui s’établissent désormais à -152,6 MDT.

Lors de son Assemblée Générale Ordinaire, BNA Assurances a fait approuver ses états financiers pour l’exercice clos le 31 décembre 2024. Conformément à la décision de l’assemblée, ce bénéfice a été entièrement affecté à l’apurement des pertes antérieures, ramenant les résultats reportés de -168,9 MDT à -152,6 MDT.

La santé financière de l’entreprise montre des signes de consolidation, avec un total de bilan qui a progressé pour atteindre 657,2 MDT en 2024, contre 617,2 MDT en 2023.

Dans le même temps, les capitaux propres de la compagnie ont connu une hausse, passant de 84,6 MDT à 100,9 MDT au 31 décembre 2024. Le capital social reste inchangé à 87,4 MDT.

L’analyse du bilan révèle que les actifs sont majoritairement constitués de placements, qui s’élèvent à 497,3 MDT nets. Du côté du passif, la part la plus importante est représentée par les provisions techniques brutes, totalisant 488,8 MDT. Ce qui est caractéristique du secteur de l’assurance.

Outre l’approbation des comptes, l’Assemblée Générale a donné quitus aux administrateurs pour leur gestion de l’exercice 2024. Les conventions réglementées, notamment des comptes à terme souscrits auprès de la banque BNA, ont également été approuvées.

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GAT VIE réalise un bénéfice net de 5,1 millions de dinars

17. September 2025 um 09:39

L’assureur GAT VIE a annoncé, à l’issue de son Assemblée Générale Ordinaire (AGO) tenue le 30 mai 2025, un bénéfice net de 5,1 millions de dinars pour l’exercice 2024 et la distribution d’un dividende de 30 dinars par action. Les actionnaires présents ou représentés ont adopté à l’unanimité l’ensemble des résolutions présentées.

L’Assemblée Générale Ordinaire de GAT VIE a approuvé les états financiers de l’exercice 2024, qui affichent un résultat net bénéficiaire de 5,1 millions de dinars. L’AGO a validé l’affectation de ce résultat et a décidé de distribuer un montant total de 2,1 millions de dinars sous forme de dividendes, ce qui correspond à 30 dinars par action. La compagnie commencera la mise en paiement de ces dividendes le 1er juillet 2025 à son siège social.

Outre la distribution aux actionnaires, l’entreprise a alloué une partie significative du bénéfice au renforcement de ses fonds propres. Ainsi, elle a affecté un montant de 1,8 million de dinars aux réserves de réinvestissement, et 50 000 dinars au Fonds Social. Après ces affectations, les résultats reportés atteignent désormais 9,0 millions de dinars.

Les chiffres du bilan au 31 décembre 2024 témoignent d’une croissance notable de la compagnie. L’actif total a atteint 356,0 millions de dinars, en progression par rapport aux 293,2 millions de dinars que la compagnie avait enregistrés en 2023. De même, les capitaux propres ont augmenté après affectation du résultat et s’établissent à 23,6 millions de dinars, contre 20,6 millions de dinars que la compagnie affichait à la fin de l’exercice précédent.

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L’Algérie, forteresse aérienne du Maghreb face aux ambitions régionales

17. September 2025 um 09:30

Dans un Moyen-Orient en pleine recomposition géostratégique, un acteur résiste aux appétits expansionnistes : l’Algérie. Tandis que les bombardements israéliens s’étendent désormais jusqu’à Doha – première frappe historique au Qatar le 9 septembre dernier contre les cadres du Hamas – Alger affiche une tranquille assurance. Sa recette ? Un arsenal défensif que ses voisins lui envient.

L’effondrement du régime syrien en décembre 2024 a redistribué les cartes. Privé de son principal contrepoids arabe, l’État hébreu multiplie les incursions aériennes : Iran, Liban, Tunisie, Yémen… Même Gaza subit un pilonnage incessant. Cette audace opérationnelle interpelle d’autant plus que l’aviation israélienne vieillit mal. Ses F-15 et F-16, véritables antiquités technologiques dépourvues des radars modernes, compensent leurs lacunes par… la faiblesse de leurs adversaires. Zoom sur la situation de l’Algérie.

« Avec une poignée seulement de F-35 de dernière génération, la supériorité militaire d’Israël tient davantage aux failles de ses ennemis qu’à ses propres atouts », tranche Military Watch Magazine dans son analyse récente.

L’exception algérienne

Pourtant, un pays échappe à cette vulnérabilité généralisée. Depuis la tragédie libyenne de 2011 – ce bombardement occidental qui précipita Kadhafi vers sa chute sanglante – l’Algérie a tiré des leçons. Méthodiquement, elle s’est dotée d’un bouclier antimissile redoutable, puisant dans les arsenaux russe et chinois plutôt que dans les catalogues occidentaux.

Résultat : un maillage défensif impressionnant. Les systèmes S-300, S-400 et HQ-9 chinois surveillent les cieux. Une armada de 70 Sukhoi Su-30MKA patrouille, épaulée par les redoutables Su-35. Les systèmes BuK-M2 et les MiG-29M complètent ce dispositif multicouche.

Cette architecture militaire place l’Algérie « dans une ligue à part », souligne l’étude spécialisée. Face aux menaces israéliennes, turques ou occidentales, Alger peut compter sur des équipements de « plusieurs décennies plus récents » que ceux de ses adversaires potentiels.

Le piège des équipements occidentaux

Ailleurs dans le monde arabe, l’illusion de puissance règne. Certes, Riad, Le Caire ou Amman alignent des budgets militaires conséquents. Leurs F-16 rutilants impressionnent lors des défilés. Mais cette modernité cache un vice rédhibitoire : la dépendance.

Car ces bijoux technologiques occidentaux arrivent bridés. « Fortement dégradés » à l’export, ils demeurent sous contrôle permanent de leurs fabricants. Codes sources verrouillés, maintenance sous surveillance, utilisation conditionnée… Impossible d’employer ces armes contre les « intérêts du bloc occidental ».

L’Égypte en fait les frais : ses F-16, versions édulcorées des modèles américains, ne sauraient inquiéter Tel-Aviv. Cette vassalisation technologique garantit aux États-Unis, à Israël et à la Turquie une liberté d’action totale dans leurs aventures militaires régionales.

Splendide isolement

Dans ce paysage de soumissions déguisées, l’Algérie cultive son exception. Seule nation de la région à avoir sécurisé son espace aérien contre les intrusions extérieures, elle incarne une souveraineté que d’autres ont bradée.

Tandis que l’Iran sous-investit dans sa défense antiaérienne et que les monarchies du Golfe demeurent tributaires de leurs protecteurs occidentaux, Alger peut dormir sur ses deux oreilles. Dans un Moyen-Orient où pleuvoir du feu est devenu banal, l’Algérie a choisi de se protéger plutôt que de se prosterner.

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Washington et Tel-Aviv discutent d’un exil de dirigeants du Hamas vers la Tunisie

14. September 2025 um 19:14

Selon la chaine israélienne i24NEWS, les États-Unis et Israël mènent des discussions avec plusieurs pays, dont l’Iran, afin de permettre à certains dirigeants du Hamas de quitter volontairement Gaza pour s’installer en Tunisie.

Ces négociations visent à trouver une issue politique au conflit en offrant une alternative d’exil à des responsables du mouvement islamiste.

Parmi les pays évoqués figurent donc la Tunisie, considérée comme une destination potentielle d’accueil, mais aussi l’Iran.

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