Samir Abdelhafidh – Budget de l’Etat : « Recourir à la Banque centrale, c’est préserver notre souveraineté »
Le gouvernement a privilégié le recours à la Banque centrale afin de mobiliser davantage les ressources nationales et préserver l’indépendance de la décision souveraine du pays. C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Abdelhafidh.
Intervenant lors de la poursuite de la séance plénière consacrée à la discussion des projets de budget de l’État et économique pour 2026, mardi 4 novembre, Samir Abdelhafidh a précisé que le financement du budget national repose sur trois sources principales : la dette intérieure, la dette extérieure et les avances de la Banque centrale de Tunisie. « Chacune de ces options présente ses avantages et ses limites; mais le choix demeure avant tout d’ordre politique », a-t-il souligné, dans sa réponse aux interventions des députés.
Évoquant la conjoncture économique nationale, le ministre de l’Economie a affirmé que les indicateurs sont globalement positifs. Tout en notant une hausse de plus de 20 % des investissements étrangers et une accélération du rythme de réalisation des projets programmés.
Il a également fait état d’une baisse du taux de chômage à 15,3 %, d’une maîtrise du déficit budgétaire et d’une réduction du taux d’inflation à 4,9 %. « Tous ces indicateurs ont permis à la Tunisie d’améliorer sa notation souveraine ».
Concernant le secteur touristique, Samir Abdelhafidh a indiqué que le gouvernement œuvre à renforcer cette filière, en particulier dans le sud du pays. Et ce, à travers la diversification des activités touristiques et le soutien aux manifestations valorisant les spécificités régionales et les produits locaux.
Il a, par ailleurs, souligné que l’amélioration du climat des affaires constitue « un travail continu, dont les résultats ne sont pas toujours immédiatement perceptibles ». Cependant, a-t-il précisé, de nombreux projets bloqués ont pu être relancés, notamment dans les régions.
Abordant ensuite la situation des entreprises publiques, le ministre a insisté sur la nécessité urgente de leur réforme. Et ce, en estimant qu’elles sont devenues « un lourd fardeau pour l’État ». Il a cité, notamment, la Compagnie des Phosphates de Gafsa, la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG), ainsi que l’Office des céréales, parmi d’autres établissements publics confrontés à des difficultés structurelles.
Pour ce qui est de l’emploi, il a annoncé l’adoption de mesures incitatives destinées aux entreprises privées afin d’encourager le recrutement de diplômés de l’enseignement supérieur.
S’agissant enfin des réformes législatives, le ministre a indiqué que plusieurs textes sont en cours d’élaboration dans différents ministères. Et notamment les codes des changes, des forêts et de l’investissement, ainsi que d’autres projets de loi susceptibles d’apporter des avancées significatives sur le plan juridique.
« Le gouvernement comprend le mécontentement des députés face aux retards enregistrés dans la transmission de ces projets. Tout en saluant leur disponibilité à les examiner dès qu’ils seront soumis au Parlement », a t-il conclu.
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