Lors de la rencontre tenue le jeudi 21 août 2025 entre Giuseppe Perrone, ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, et Wael Chouchane, secrétaire d’État auprès de la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, chargé de la Transition énergétique, les deux parties ont réaffirmé leur volonté commune de renforcer la coopération énergétique entre la Tunisie et l’Union européenne, particulièrement à la suite de l’adoption récente par l’Assemblée des représentants du peuple de la note d’entente bilatérale dans ce domaine.
Ils ont également mis en avant l’importance de finaliser le projet de raccordement électrique « ELMED », ainsi que les investissements étendus de l’Union européenne dans le réseau électrique, comprenant la construction de nouvelles lignes de transport, l’installation d’un centre d’envoi moderne, ainsi que la mise en œuvre de réformes stratégiques soutenues par une assistance technique. Ces actions joueront un rôle clé dans le renforcement de la sécurité énergétique au niveau régional.
Par ailleurs, l’Union européenne accompagne la transition énergétique en Tunisie avec des investissements pouvant atteindre 2,2 milliards d’euros, ciblant à la fois les grands projets et les petites industries, notamment via des lignes de crédit vertes, dans le cadre du dispositif d’autoproduction (Sunref) et du système des licences.
Le rapport du FTDES (Forum tunisien des droits économiques et sociaux) présente une analyse détaillée des mouvements environnementaux lors du premier semestre 2025. Le rapport aborde les problèmes du secteur agricole, tels que le manque d’eau d’irrigation, la propagation de nuisibles et les incendies. Il met en évidence la diversité des formes de protestation, combinant actions numériques et manifestations sur le terrain.
Toujours selon le rapport, le premier semestre de l’année 2025 a enregistré un total de 280 mouvements environnementaux. Ce qui représente environ 10% des 2744 mouvements sociaux globaux recensés durant cette période, soit une légère augmentation par rapport aux 259 mouvements environnementaux observés au cours de la même période en 2024.
Les principales revendications comprennent le droit à l’eau potable. Il convient de noter que 120 de ces mouvements étaient des protestations contre les coupures répétées d’eau potable, touchant 20 gouvernorats, notamment Kairouan et Gafsa. Les villes du bassin minier ont particulièrement connu une vague de tension en juillet, avec des arrêts de travail et des sit-in au sein des usines de lavage de phosphate pour exiger la fin des coupures d’eau, qui peuvent durer plus d’une semaine dans les quartiers en hauteur.
Le premier ministre japonais, Ishiba Shigeru, a eu un entretien avec la cheffe du gouvernement Sarra Zaâfrani Zenzri.
Rappelant le succès de la TICAD 8 présidée par le président Kaïs Saïed, M. Ishiba a souligné l’importance que le Japon accorde à ses relations avec la Tunisie, qui joue un rôle clé pour la stabilité de la région. En réponse, Mme Zenzri a exprimé sa gratitude pour l’engagement de longue date du Japon et a réaffirmé que les liens entre les deux pays se renforcent continuellement.
Par la suite, M. Ishiba a exprimé sa volonté de poursuivre la coopération afin de résoudre la problématique de la pénurie d’eau en Tunisie. Les deux dirigeants se sont félicités des avancées majeures enregistrées dans les négociations en vue de la conclusion d’un accord bilatéral d’investissement. Ils ont également convenu de renforcer davantage leurs relations économiques.
Enfin, les deux parties ont échangé sur leur coopération au sein des instances multilatérales ainsi que sur la situation au Moyen-Orient, parmi d’autres sujets.
Dans un monde marqué par des tensions géopolitiques croissantes, le contraste entre dirigeants intellectuels et idéologues, et ceux issus du monde économique, apparaît avec acuité. Ce décalage éclaire la singularité du leadership de Donald Trump, dont l’expérience entrepreneuriale lui confère une approche pragmatique des décisions, fondée sur l’analyse coûts-bénéfices.
Face aux risques d’un conflit dont les répercussions pourraient être catastrophiques, notamment en Europe et en Tunisie, son rôle de médiateur, malgré ses défauts, mérite d’être souligné. C’est ce qu’a souligné l’analyste politique Elyes Kasri, via son post Fb. Une lucidité que l’on souhaiterait voir apaiser les tensions exacerbées entre grandes puissances, en particulier entre la France et la Russie.
Voici le post d’Elyes Kasri:
« La différence entre un chef d’État intellectuel et idéologue et un chef d’État de formation économique est que le premier accorde la primauté aux idéaux et constructions intellectuelles au détriment de la réalité sur le terrain et du coût tangible de toute politique. Tandis que le second analyse toute entreprise sous l’équation coûts et bénéfices.
C’est ce qui fait la différence entre la majorité des dirigeants européens et le président Trump qui, fort de son expérience dans les affaires, sait évaluer et anticiper un processus de perte et de faillite comme il l’a vécu personnellement à plus d’une reprise pour, comme il se dit en plusieurs langues, limiter la casse.
En dépit de tous ses écarts, insuffisances et exotisme, le président Trump rend un grand service à son pays, à l’Europe et à la Tunisie qui serait sérieusement ébranlée par une extension des hostilités sur le continent européen, en ayant la lucidité et le courage de vouloir mettre fin à un conflit qui risque à tout moment de dégénérer en une apocalypse nucléaire.
Espérons que le président Trump réussira à calmer le bouillonnement puéril du président français Macron qui risque de recevoir de la Russie de Poutine beaucoup plus que la baffe dont l’a gratifié sous les caméras son épouse Brigitte en plein voyage officiel au Vietnam ».
Entre deux mille et trois mille manifestants se sont rassemblés jeudi 21 août 2025 sur la célèbre place Mohamed-Ali pour témoigner leur soutien à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
L’UGTT a présenté une série de revendications claires :
-Défendre le droit syndical et promouvoir le dialogue social ;
-Préserver l’indépendance de l’UGTT ;
-Protéger les droits des travailleurs des secteurs public, privé et de la fonction publique ;
-Exiger l’ouverture d’un nouveau cycle de négociations sociales ;
-Revendiquer la revalorisation des pensions des retraités ;
-Réclamer l’application des accords conclus avec les partenaires sociaux ;
-Dénoncer la campagne d’attaques visant l’UGTT ;
-Réaffirmer l’importance du Conseil national du dialogue social et réclamer sa réactivation ;
-Lutter contre la détérioration du pouvoir d’achat et la flambée des prix ;
-Défendre les libertés individuelles et collectives.
Sami Tahri, porte-parole de l’UGTT, a affirmé avec force que « les militants ne renonceront jamais à leurs libertés, ici même. Ils ne céderont pas la rue de la révolution, ni les droits de protester et de manifester. Ce ne sont pas de simples mots ni de la démagogie : aujourd’hui, tous les Tunisiens se mobilisent pour défendre l’Union, ce dernier bastion, et pour dire non à la répression et à la tyrannie ».
Il a rappelé que la répression et la tyrannie sont un fléau majeur, qui détruit la démocratie, appauvrit le peuple et le conduit à la faim. « Nous sommes convaincus que la démocratie doit être sociale, fondée sur une véritable justice fiscale et sociale. L’Union reste fidèle à ces principes, inébranlable, indépendamment de qui gouverne. Elle n’œuvre pour aucun agenda particulier », a-t-il déclaré.
Il a poursuivi : « Aujourd’hui, les Tunisiens réclament haut et fort l’abolition du décret 54, qui détruit des vies et entraîne des emprisonnements injustes, ainsi que la suppression de toutes les formes de répression et de restriction. La répression doit cesser immédiatement ».
« Cette colère est forte, mais demeure pacifique. Voilà le peuple tunisien, voilà l’Union : engagée dans une lutte non violente, ce qui explique son appel constant au dialogue », ajoute-t-il.
Pourquoi cet appel au dialogue ? « Pour préserver la paix et éviter le sang versé dans notre pays. Nos voisins vivent déjà les conséquences de la violence, et nous ne voulons pas tomber dans ce piège. Pourtant, le danger demeure réel et imminent ».
Sami Tahri a averti : » Si la situation ne s’améliore pas et que la crise persiste, une explosion sociale pourrait survenir à tout moment, elle s’est déjà produite. Il n’y aura plus de distinctions, cela affectera tout le monde. Nous aimons notre pays et refusons de voir le sang couler « .
Enfin, il a lancé un message : « La liberté, comme la vie, le pain, la dignité et le travail sont des droits indissociables que nous ne sacrifierons jamais ».
Près de trois mille personnes, membres des centrales syndicales et sympathisants de l’UGTT, se sont rassemblées le 21 août au siège de l’Union, brandissant des pancartes sur lesquels on pouvait lire des slogans : « Où sont les grandes réformes ? », « La hausse des prix », ou encore « La mise en place de la Cour constitutionnelle est un devoir national », entre autres.
Lors de son intervention, Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’UGTT, a salué la mobilisation des militants malgré les difficultés, les attaques et la répression orchestrées par les autorités, et ce, sous une température accablante de 46 degrés. Il a fermement dénoncé l’attaque violente du 7 août 2025 contre le siège de l’UGTT, « un acte soutenu par le pouvoir, dit-il, qui a porté des accusations infondées de corruption à l’encontre des syndicalistes, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles agressions ».
L’UGTT a exprimé sa colère collective face à ces atteintes et affirmé que tout Tunisien attaché à la liberté, à la dignité et à la paix sociale doit ressentir cette colère. Taboubi a rappelé le rôle historique de l’Union dans la défense des droits syndicaux ainsi que dans la lutte contre les politiques injustes imposées au pays.
Le secrétaire général a dressé un état des lieux préoccupant de la situation en Tunisie : effondrement des bases politiques et civiles, climat social empoisonné par la désinformation, la haine et la répression des libertés, aggravation de la crise économique et sociale qui frappe particulièrement les travailleurs. Il a vivement critiqué le refus du gouvernement d’engager un dialogue constructif ou de proposer des solutions durables.
« L’attachement indéfectible de l’UGTT au droit syndical, à la justice sociale et à la démocratie »
Noureddine Taboubi a réaffirmé l’attachement indéfectible de l’UGTT au droit syndical, à la justice sociale et à la démocratie. Il a une nouvelle fois appelé le gouvernement à reprendre sans délai les négociations sociales suspendues depuis mai dernier, avec des revendications claires pour des augmentations salariales dans les secteurs public et privé, ainsi que pour la revalorisation du salaire minimum.
Il précise dans ce contexte: « Nous ne sommes pas au-dessus de la critique, ni exempts d’erreurs ni intouchables, mais nous n’acceptons pas la poursuite des diffamations destinées à inciter à la haine contre les syndicalistes, mettre leur vie en danger, mobiliser contre le syndicalisme et l’UGTT pour porter atteinte à son image auprès des Tunisiennes et Tunisiens, afin de servir des plans visant à stériliser la vie politique, étouffer la société civile et vider l’espace de l’Union, ce rempart robuste qui a été l’obstacle principal face à des politiques impopulaires, non sociales, douloureuses et régressives, ralentissant tout progrès et livrant le pays à des influences étrangères. Il n’y a pas de recul ni de retour possible sur ces principes élevés fondateurs de l’UGTT. Défendre aujourd’hui l’organisation de Hached, c’est défendre une forteresse solide de la Tunisie, un bastion du combat résistant, la voix du peuple libre ».
Malgré les menaces et les campagnes de diffamation, l’UGTT reste déterminée à défendre ses principes fondateurs et à protéger la dignité des travailleurs, tout en s’opposant fermement aux tentatives visant à affaiblir le mouvement syndical et la société civile. L’Union se présente comme un pilier incontournable du pays, un rempart contre des politiques impopulaires et contre l’ingérence extérieure.
Pour conclure, Taboubi a appelé à l’unité et à la fierté des syndicalistes dans leur combat. Il a également exprimé son soutien à la cause palestinienne en dénonçant l’impérialisme et le sionisme. Dans ce cadre, il a lancé un vibrant appel à la résistance, à la défense des droits et à la construction d’une Tunisie libre, démocratique et souveraine.
« La Tunisie a besoin d’une union indépendante, forte, solide, libre de toute sujétion, claire dans ses orientations, porteuse d’initiatives et de propositions, défenseur des droits et libertés, refusant les diktats extérieurs. Merci à vous encore une fois pour votre présence et votre réponse à l’appel du devoir. Nous continuerons à défendre les droits syndicaux, à lutter contre toutes les formes de violations envers les syndicalistes, à imposer la négociation et à défendre les droits des travailleurs, bâtisseurs de la nation, créateurs de richesses, le sel de la terre, fermes et résilients. D’autres actions revendicatives auront lieu tant que persisteront le refus d’écoute, l’entêtement, le rejet du dialogue et le déni des droits des travailleurs », assure Taboubi.
Lors du rassemblement des travailleurs de l’UGTT, jeudi 21 août 2025, Hfayedh Hfayedh, secrétaire général adjoint de l’organisation syndicale, a rappelé que la décision du Conseil national, qui a eu lieu les 5, 6 et 7 septembre 2024, a porté notamment sur la question de la hausse des salaires dans les secteurs public et privé.
Il a précisé qu’il s’agit d’un principe et non d’une annonce officielle. Toutefois, si les négociations échouent et qu’aucun accord des négociations n’est signé, l’annonce de la grève générale sera possible. Dans ce cas, la prochaine instance retiendra cette option et la grève générale sera probablement annoncée.
Plusieurs éléments suggèrent que, sans un nouveau consensus clair au sein du G7 confirmant la décision prise lors du sommet de Hiroshima en mai 2023, l’octroi de nouveaux financements japonais à la Tunisie pourrait être difficile à envisager, notamment d’un point de vue diplomatique.
L’analyste politique Elyes Kasri souligne que des éléments solides indiquent que, sans un accord sur un programme de réformes économiques avec le FMI et sans un nouveau consensus au sein du G7 venant confirmer la décision prise lors du sommet de Hiroshima en mai 2023, il sera diplomatiquement, et sans doute pratiquement, impossible pour le Japon d’accorder de nouveaux financements à la Tunisie.
Il précise dans ce contexte: “Des indices probants laissent penser que, faute d’un accord avec le FMI sur un programme de réformes de l’économie tunisienne et un nouveau consensus au sein du G7 contremandant la décision du sommet de Hiroshima (mai 2023), tout nouveau financement japonais à la Tunisie serait difficilement envisageable (diplomatiquement parlant, pour ne pas dire plus prosaïquement impossible). Entre-temps, la Tunisie, en réponse à ses vœux ardents, devra compter sur elle-même ».
Et de conclure : “Comme le dit un proverbe américain : faire attention à ses vœux car ils pourraient être exaucés ».
Amel Adouani, analyste en communication, revient sur les récents événements lors de la rencontre entre Donald Trump, Volodymyr Zelensky et des dirigeants européens. Elle s’interroge : ces images ne traduisent-elles pas une humiliation pour les dirigeants du Vieux Continent ? Lorsque Trump a accueilli Poutine, il lui a déroulé le tapis rouge et l’a personnellement reçu devant la passerelle de l’avion, tandis que les présidents européens étaient reçus uniquement par une représentante de la Maison Blanche.
Sur les deux premières images, on voit Trump assis à son bureau, avec les représentants européens face à lui, comme des élèves devant un professeur dans le bureau ovale. Cette mise en scène apparaît très humiliante pour l’Union européenne dans son ensemble, d’autant plus qu’elle a été diffusée intentionnellement. Elle relégitime ainsi l’Europe à une position secondaire, loin de son rôle principal dans le dossier ukrainien.
Les images suivantes montrent une réunion avec les dirigeants venus soutenir Zelenski. On remarque que la table est rectangulaire, alors qu’un format rond est généralement privilégié dans les négociations de paix, symbolisant l’amitié, la compréhension et la volonté de conciliation — un principe respecté lors des pourparlers de paix après la Seconde Guerre mondiale entre l’Amérique et l’Union soviétique.
Trump ne s’est pas arrêté là : il a quitté la réunion pour passer un appel d’une heure à Poutine, laissant les dirigeants européens attendre.
Aujourd’hui, l’Europe apparaît en bien mauvaise posture, alors que la résolution du dossier ukrainien semble s’être jouée principalement entre Trump et Poutine.
Dans son récent post, Elyes Kasri illustre avec force le rapport de forces déséquilibré entre les leaders européens et le président américain Donald Trump. Assis autour de Trump comme de simples élèves, les dirigeants européens apparaissent réduits à un rôle secondaire, éclipsés par le leadership incontesté de Washington au sein de l’OTAN et sur la scène internationale.
Les compliments emphatiques et les visages tendus traduisent la prise de conscience douloureuse d’une Europe qui perd son poids politique, même sur ses propres frontières. Cette situation met également en lumière la fin annoncée de la tentative occidentale de contenir la Russie, avec Zelensky lui-même contraint d’admettre l’échec de la stratégie. Quant aux partisans d’un monde multipolaire, ils restent pour l’heure en veille, en marge de ces rapports de force.
« Le spectacle des leaders européens assis autour du président Trump comme des élèves cajolés par leur maître et auxquels il donne la parole brièvement pour placer quelques compliments ou voeux pieux, montre avec une acuité extrême le rapport des forces au sein de l’occident et de l’OTAN, le rôle transcendant du président américain Trump et la marginalisation d’une Europe face à un cours des événements sur son théâtre qui lui échappent et la ravalent au statut peu flatteur de comparse et même de spectatrice.
Les compliments qui puent l’hypocrisie et les traits tendus des dirigeants européens révèlent une prise de conscience du rôle de plus en plus marginal d’une Europe qui a perdu sa grandeur et son influence sur le cours du monde même à ses portes.
Recruté par les américains et consorts, Zelensky se voit dans l’obligation d’admettre que la tragi-comédie de l’endiguement de la Russie est terminée et que sa date de péremption est désormais atteinte.
Les adeptes du monde multipolaire peuvent patienter encore un peu au vestiaire. »
La cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri, est arrivée ce mardi 19 août 2025 à l’aéroport de Haneda, Tokyo, pour prendre part aux travaux du 9e Sommet de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique (« TICAD 9 »), prévu du 20 au 22 août 2025 à Yokohama.
À son arrivée, elle a été accueillie par l’ambassadeur de Tunisie au Japon, en compagnie de plusieurs membres de la mission diplomatique.
Il est important de rappeler que la Tunisie est le deuxième pays africain, après le Kenya en 2016, à être choisi pour accueillir les activités de la TICAD. Cette décision avait été adoptée lors de la 33e session ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, tenue les 9 et 10 février 2020 à Addis-Abeba, Éthiopie.
Par ailleurs, la Tunisie et le Japon fêteront l’an prochain le 70e anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques. Cette année marque aussi le cinquantième anniversaire d’une coopération fructueuse entre les deux pays, notamment à travers l’Agence japonaise de coopération internationale, sous le signe d’un « demi-siècle de partenariat et d’amitié entre le Japon et la Tunisie ».
Le chancelier allemand Friedrich Merz a déclaré lundi soir que les résultats de la rencontre entre les dirigeants européens et le président américain Donald Trump à la Maison Blanche ont largement dépassé leurs attentes.
Selon l’agence Reuters, Merz a exprimé sa satisfaction à l’issue de la réunion, saluant l’annonce de Trump concernant les garanties de sécurité pour l’Ukraine.
Il a insisté sur l’importance de la participation de l’ensemble de l’Europe à ces garanties. Merz a également précisé que Trump avait dialogué avec Poutine, aboutissant à un accord pour organiser une rencontre entre Poutine et Zelensky dans les deux semaines à venir.
Il a ajouté qu’une réunion tripartite incluant Trump suivrait cet échange. Sur sa page X, Merz a écrit : « La réunion avec le président Trump, le président Zelensky et nos partenaires européens aujourd’hui à Washington s’est bien déroulée, mais les étapes suivantes seront plus complexes. »
Le député Ahmed Saidani a une fois de plus fait sensation sur les réseaux sociaux en proférant des propos profondément sexistes à l’encontre d’Olfa Hamdi, présidente du parti troisième République. Dans un premier message, il a porté une attaque personnelle cruelle, mêlant son âge et son statut de célibataire à une accusation d’incapacité à raisonner, réduisant ainsi une femme politique ambitieuse à des stéréotypes intimes et dégradants.
Malgré l’indignation générale, il a supprimé ce post sous la pression, mais sans renoncer à ses attaques, allant jusqu’à souhaiter ironiquement à Olfa Hamdi un « meilleur équilibre mental « .
Ce nouvel épisode met en lumière une fois de plus la persistance insidieuse des stéréotypes sexistes qui ciblent les femmes en politique, un phénomène qui ne cesse de croître ces derniers temps.
Aujourd’hui, il est grand temps que les hommes remettent en question leurs comportements et leurs attitudes, plutôt que de continuer à blâmer ou à juger les femmes pour leur place et leur rôle dans la société. La vraie responsabilité repose sur ceux qui entretiennent ces préjugés, et non sur les femmes qui bravent ces obstacles pour faire entendre leur voix.
Trois jours après le sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska, le président américain a reçu Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens à la Maison Blanche.
Cette rencontre, marquée par une conférence de presse conjointe où Zelensky a remercié Trump pour son invitation et ses efforts en faveur de la paix, témoigne d’une forte solidarité envers l’Ukraine et d’une exigence claire de garanties solides en matière de sécurité.
De son côté, Donald Trump a souligné qu’il veut la paix, affirmant néanmoins que la guerre touche à sa fin. Selon lui, Zelensky et Poutine partagent ce même désir de mettre un terme au conflit.
Au passage, il a accusé Joe Biden d’être à l’origine de cette guerre. Pour sa part,
Par ailleurs, le président américain assure avoir contribué à mettre fin à six conflits par le passé et insiste sur l’importance d’éviter une escalade nucléaire.
Avant leur entretien à huis clos, les échanges publics ont renforcé la visibilité de cette coopération clé. Un sommet tripartite réunissant prochainement Trump, Zelensky et les dirigeants européens (entre autres Macron, Meloni, Merz…) a eu lieu dans le Bureau ovale, illustrant la volonté collective de trouver une solution durable au conflit et d’assurer la stabilité dans la région.
L’hôtel du Lac de Tunis, véritable chef-d’œuvre du brutaliste, conçu par l’architecte italien Raffaele Contigiani entre 1970 et 1973, a été le lieu où ont séjourné les plus grandes vedettes mondiales, dont la légende du funk James Brown. Ce bâtiment emblématique, avec sa silhouette en pyramide inversée et ses façades en béton brut et métal importé d’Autriche, représente une prouesse technique et esthétique unique, symbole fort de la modernisation de la Tunisie indépendante.
Sa structure, en acier et béton armé, repose sur 190 pieux profondément ancrés jusqu’à 60 mètres, garantissant la stabilité de l’hôtel, qui compte 10 étages et 416 chambres. Malgré des années d’abandon, il tient bon, même si aujourd’hui son état impose une restauration urgente pour protéger ce patrimoine rare, l’un des premiers exemples mondiaux d’architecture brutaliste, un style quasi inexistant ailleurs.
Aujourd’hui, un débat passionné oppose les partisans de la démolition, parmi lesquels figurent les propriétaires libyens, aux défenseurs ardents de sa réhabilitation. Mais la démolition coûterait trois fois plus cher que la rénovation, sans parler des dégâts environnementaux majeurs qu’elle pourrait engendrer. Plus encore, détruire un tel monument au cœur de Tunis pourrait avoir des conséquences graves pour la ville, à la fois sur le plan structurel et écologique, vu sa proximité avec de nombreux bâtiments et espaces sensibles.
Il est important de rappeler qu’en 2024, la Commission nationale du patrimoine et le ministère des Affaires culturelles ont décidé de protéger l’hôtel du Lac, soulignant l’importance de préserver ce joyau architectural unique.
Cette année, les récentes rumeurs de démolition ont suscité une vive inquiétude parmi les architectes et une grande partie des Tunisiens. Effacer ce monument ne serait pas seulement détruire un symbole rare à l’échelle mondiale, ce serait aussi mettre en danger la capitale elle-même.
Mais dans cette situation sensible, la voix de la raison doit l’emporter. Il est tout à fait possible de conjuguer préservation du patrimoine et rentabilité économique. Restaurer l’Hôtel du Lac en un hôtel de luxe moderne permettrait non seulement de sauver cet emblème brutaliste exceptionnel, mais aussi d’offrir un retour sur investissement important aux propriétaires libyens.
En choisissant la rénovation plutôt que la démolition, on fait preuve de sagesse, tant sur le plan économique que patrimonial. En redonnant vie à ce témoin irremplaçable du passé, nous offrons à Tunis non seulement un patrimoine précieux, mais aussi l’espoir d’un avenir vibrant
Le sommet américano-russe en Alaska a suscité de nombreuses réactions européennes, notamment des gestes ostentatoires de soutien à un président ukrainien controversé, reconnu par certains observateurs comme un pion de l’OTAN, despote et corrompu. Les préparatifs d’une réunion bipartite à Washington entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, marqués par les tentatives européennes de s’immiscer malgré la réticence américaine, illustrent l’inadéquation de l’Europe face à la bipolarité russo-américaine persistante. Les déclarations de Macron et von der Leyen avant ce sommet montrent une Europe souvent perçue comme moralisatrice mais moralement faillible, notamment sur la question palestinienne.
Pour la Tunisie, voisine stratégique de l’Europe et économiquement liée, ce contexte de marginalisation géostratégique européenne conjugué à une posture belliciste européenne pose un risque majeur d’instabilité, dans un environnement international déjà difficile.
Elyes Kasri, analyste politique, a souligné dans son post l’importance de cette marginalisation européenne et ses conséquences géopolitiques, particulièrement pour des pays comme la Tunisie qui subissent directement les effets des crises et guerres européennes et mondiales.
Vous trouverez ci dessous son post:
« Le sommet américano-russe du 16 août en Alaska a été accueilli par moultes gesticulations euro-otaniennes prétendument pour soutenir un président ukrainien ayant dépassé son mandat et qui est reconnu par de nombreux observateurs comme un pion de l’OTAN doublé d’un despote et d’un corrompu de haut vol.
Les préparatifs de la réunion de Washington censée être bipartite Trump-Zelensky et les tentatives puériles d’incrustation de l’Europe pour y participer et tenir la main au satrape ukrainien en dépit de la réticence de la Maison Blanche, révèlent l’inadéquation de l’Europe avec le nouvel ordre mondial qui a du mal à surmonter la bipolarité russo-américaine de la guerre froide en dépit des prétentions d’autres puissances émergentes mais qui ne peuvent cacher leur statut encore secondaire dans le conflit russo-ukrainien qui a cumulé sur le terrain les attributs d’un conflit élargi à l’OTAN, l’Europe et l’Asie.
Les déclarations du président français Macron et de la présidente de la commission européenne Von Der Leyen à la veille du sommet de Washington avec les dirigeants européens et ukrainien face au président américain montrent s’il le fallait encore une fois la vanité et l’hypocrisie de l’Europe dont les leaders ne cessent de crier sur les toits leur attachement inébranlable au respect du droit international et l’interdiction morale et légale de toute légitimation de l’acquisition de territoires par la force et autres professions de foi qui ne semblent pas s’appliquer à Israël en dépit des preuves accablantes du génocide palestinien et de son mépris flagrant du droit international et de toute morale humaine.
En plus de sa faillite morale, démasquée à Gaza avec ce que beaucoup considèrent comme une complicité dans un génocide confirmé par la Cour Internationale de Justice, l’Europe est désormais confrontée à sa marginalisation internationale et aux nombreux indices de son insignifiance géostratégique.
Le problème que cela pose à la Tunisie, c’est qu’il s’agit d’un voisin proche (la capitale la plus proche de Tunis étant européenne en l’occurrence Rome) et son principal partenaire économique et destination migratoire qui, en plus de sa marginalisation géostratégique, s’enferre dans une logique belliciste qui dépasse ses moyens militaires et économiques.
Il est indéniable que l’exacerbation de la crise européenne ou pire une guerre européenne généralisée ne manqueront pas d’avoir des retombées négatives et même tragiques sur une Tunisie qui connaît depuis une quinzaine d’années une conjoncture difficile qui a considérablement exacerbé sa vulnérabilité à toute dégradation supplémentaire de son environnement international. »
Consommons du couscous ! Bien qu’il ait été reconnu à l’échelle internationale lors de concours ces cinq dernières années, la véritable question reste : comment mieux valoriser notre patrimoine culinaire et notre terroir ? La Tunisie a réalisé des progrès significatifs dans ce domaine. Manger du couscous est bon pour la santé, alors engageons-nous à lui redonner toute sa valeur.
Dans ce contexte, le Festival Maghrébin du Couscous revient pour sa 8ᵉ édition, qui se tiendra sur sept jours, du 11 au 17 août 2025. Cet événement phare célèbre le couscous maghrébin, un plat traditionnel qui a réuni les pays du Maghreb, et met en lumière ses bienfaits ainsi que les richesses culinaires du terroir. Organisé par « Saveurs de Mon Pays » et « Couscous Academy », le festival promeut la gastronomie et la culture maghrébines. D’ailleurs, le festival connaît un succès grandissant grâce à sa promotion du tourisme durable et à son rôle dans la valorisation des produits locaux.
Au-delà du plaisir gastronomique, le couscous symbolise le lien entre producteurs et consommateurs. Il contribue à renforcer les économies locales, à accroître la qualité et la valeur ajoutée des produits du terroir. Ce festival invite aussi à soutenir la consommation de produits sains, favorisant la santé et le bien-être, tout en accompagnant les agriculteurs et artisans tunisiens, tant sur le marché national qu’international.
Latifa Khairi, fondatrice de l’association Saveurs de mon pays, de l’Académie du couscous et du Festival maghrébin du couscous, explique les enjeux de cette nouvelle édition. Si l’objectif principal est de promouvoir la gastronomie, elle souligne vouloir aussi mettre en avant le lien entre patrimoine culinaire et art, ce qui fait de cette édition un événement très spécial.
L’édition s’articule autour d’un thème fédérateur pour tous les Tunisiens, du nord au sud. Après des étapes dans le sud, à Médnine et à Kairouan, centrées sur les graines féminines, les festivités se poursuivent à Sidi Bou Saïd et Sidi Dhrif avec des recettes liées à des traditions précises, notamment autour du mariage.
Trois recettes emblématiques sont mises en avant : la recette de la mariée de Sfax, avec la préparation la veille du mariage où elle saute sur le poisson, suivie d’un dîner familial le lendemain pour les deux familles ; la recette de Médnine, spécialité méconnue mais festive ; et enfin le couscous aux raisins secs et viande d’agneau de Kairouan, un classique des mariages tunisiens.
Latifa Khairi rappelle la richesse du patrimoine culinaire tunisien, unique et varié selon les régions, surtout après l’inscription du couscous au patrimoine immatériel de l’UNESCO avec le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et la Tunisie en 2020. Elle évoque également l’intégration récente de la Libye, qui rejoint ces célébrations avec ses propres recettes, telles que le couscous baslin, le couscous aux poissons et le couscous aux légumes, chacune avec des particularités distinctes.
Passionnée de cuisine depuis l’enfance, Latifa a créé en 2022 l’Académie du couscous, une plateforme internationale ouverte à plusieurs pays (France, Italie, Émirats arabes unis). À travers l’Académie, elle valorise les produits locaux (huile d’olive, tomates, épices, couscous fait maison par des femmes), participant ainsi au rayonnement culinaire tunisien et à la promotion des artisans.
Au-delà du concours, de nombreuses personnalités à l’instar de l’ambassadeur du Sénégal en Tunisie et bien d’autre…ont soutenu l’événement. L’ambassadeur du Pakistan en Tunisie, Javed Ahmed Umrani, a notamment souligné l’importance de la diplomatie gastronomique entre les cultures.
Sahar Al-Qatarneh, conseillère, vice-ambassadrice et consul auprès de l’ambassade de Jordanie en Tunisie, a également pris la parole. Elle a mis en avant la richesse culturelle partagée entre la Tunisie et la Jordanie, notamment à travers la gastronomie, et a exprimé sa joie d’être présente au Festival du Couscous.
Sahar Al-Qatarneh, conseillère, vice-ambassadrice et consul auprès de l’ambassade de Jordanie en Tunisie
Elle a rappelé que les relations entre les peuples jordanien et tunisien sont solides et marquées par un échange culturel permanent, dans lequel la diplomatie culturelle est, selon elle, la plus forte des diplomaties.
Pour Sahar Al-Qatarneh, chaque jour passé en Tunisie est une expérience unique qui rapproche davantage les deux peuples. Elle a exprimé l’espoir de recevoir prochainement en Jordanie les personnalités présentes au festival, ainsi que la lauréate du premier prix.
Ayant passé un mois en Tunisie, elle a particulièrement apprécié la beauté des paysages et la chaleur humaine du peuple tunisien. Elle a aussi salué la richesse et la diversité de la gastronomie tunisienne, citant le couscous tunisien comme un chef-d’œuvre au goût unique, comparable au mansaf, plat emblématique jordanien.
En somme, le Festival du Couscous est donc une occasion exceptionnelle de découvrir, apprécier et promouvoir un patrimoine culinaire emblématique, au cœur d’une dynamique bio et durable, porteur de valeurs culturelles fortes et d’un avenir prometteur.
Face à la prolifération des climatiseurs contrefaits et importés illégalement, souvent vendus sans garantie ni service après-vente, la récente campagne contre la contrebande doit aller jusqu’au bout. Pour protéger les familles tunisiennes, victimes d’arnaques coûteuses, Elyes Kasri, analyste politique souligne via son post fb l’urgence de mettre en place un numéro vert permettant de vérifier l’authenticité des revendeurs et des modèles, afin d’instaurer une relation de confiance durable entre l’État et les consommateurs.
Voici son post:
« Il est à espérer que la campagne menée contre la contrebande des climatiseurs ira jusqu’au bout pour démanteler des réseaux opaques qui commercialisent des produits soit importés illégalement à travers des circuits opaques qui n’offrent aucune garantie au client soit des climatiseurs carrément contrefaits avec en prime la prétention qu’il s’agit de modèles Inverter pour soutirer quelques centaines de dinars de plus à un consommateur livré à lui même.
Outre les marchés connus de la contrebande dans la capitale et d’autres villes tunisiennes, il serait utile de passer en revue systématiquement les sites électroniques de vente de climatiseurs qui ont pour devise, dans leur écrasante majorité, l’arnaque et une absence totale de garantie et de service après vente.
Avec le réchauffement climatique, le climatiseur tend à devenir un équipement électroménager indispensable pour les familles.
La multitude d’escrocs dans ce domaine expose le père de famille en Tunisie à la perte de précieuses économies pour se retrouver sans recours avec une ferraille inutile et sans valeur.
Un numéro vert devrait être mis à la disposition du public pour que des vérifications puissent être faites sur l’authenticité de certains prétendus revendeurs agréés ou des modèles en voie d’être vendus à des consommateurs démunis d’informations et de bons conseils avant et après l’achat.
Alors que la saison de l’arnaque au climatiseur contrefait ou de contrebande touche à sa fin, un numéro vert consacré à ce produit avec un accès et un suivi suffisants seraient de nature à crédibiliser cette campagne et l’inscrire dans la durée dans l’intérêt de la bourse du consommateur et de la relation de confiance entre l’Etat et le citoyen. »
Le ministère des finances a publié samedi 16 août 2025 sur sa page officielle que, dans le cadre de la simplification et de la digitalisation des procédures administratives, le ministère des Finances met à la disposition des citoyens un service en ligne pour l’achat de nouvelles catégories de timbres électroniques, à savoir :
Timbre de voyage
Timbre fiscal pour l’obtention ou le renouvellement du passeport
Ces timbres peuvent être obtenus en ligne via le lien suivant : https://e-timbres.finances.gov.tn/fr/timbreselectroniques/
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme national de transformation numérique.