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BCT – Les réserves de devises montent à 23,5 Mrds de dinars ou 102 jours d’importation

05. August 2025 um 08:41

Selon les données quotidiennes de la Banque centrale de Tunisie (BCT), du lundi 4 août, les réserves de devises se sont légèrement améliorées, à un peu plus de 23,5 milliards de dinars.

De ce fait, les avoirs nets en devises couvrent 102 jours d’importation du pays, selon la banque des banques.

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Tunisie : Déficit commercial, une spirale dangereuse

05. August 2025 um 07:16

BateauLa Tunisie risque une dérive économique si les signaux d’alerte ne sont pas pris au sérieux. Le déficit commercial dépasse déjà les 9,9 milliards de dinars au cours de la première moitié de l’année, un niveau jamais atteint hors période de crise. Derrière cette dégradation se cache une dynamique inquiétante : recul des exportations, explosion des importations, perte de compétitivité, et dépendance  au financement extérieur.

Le scénario d’un déficit record de 20 milliards à la fin de 2025 semble de plus en plus probable. Le dernier rapport de l’INS (Institut National de la Statistique) sur les échanges commerciaux extérieurs est sans équivoque : au premier semestre 2025, les exportations tunisiennes ont reculé de 0,6 %, atteignant 31,77 milliards de dinars contre 31,95 milliards un an plus tôt. Une réponse inattendue dans un contexte censé marquer la relance post-Covid.

À l’opposé, les importations ont bondi de +4,3 %, totalisant 41,67 milliards de dinars contre 39,97 milliards au premier semestre 2024. Résultat : un déficit commercial aggravé de près de 2 milliards de dinars, culminant à -9,9 milliards de dinars. Le taux de couverture – indicateur clé de la capacité du pays à financer ses importations par ses exportations – a chuté de 79,9 % à 76,2 %. Un décrochage significatif, révélateur d’une perte d’équilibre dans les flux de dispositifs.

« La dérive du déficit commercial n’est pas une donnée technique, c’est un symptôme de perte de souveraineté. »

Un déficit structurel, pas seulement conjoncturel

Ce déséquilibre ne peut plus être attribué à des circonstances passagères. Il révèle une fragilité de fond. La Tunisie peine à tirer partie de ses atouts structurels – géographiques, humains, agricoles, industriels – pour dynamiser ses exportations. Et lorsque celles-ci reculent, alors que les importations augmentent, la pression sur les fondamentaux macroéconomiques deviennent insoutenable.  Ce déficit extérieur n’est pas neutre : il affaiblit la valeur du dinar, accroît la dette extérieure, alimente les pressions inflationnistes sur les produits importés et creuse les inégalités, car il touche directement le pouvoir d’achat des ménages.

 Tourisme : l’espoir d’une saison exceptionnelle… sous condition

Dans ce contexte, le tourisme est attendu comme un moteur vital. Les prévisions officielles tablaient sur une année 2025 « exceptionnelle ». Mais la réalité du terrain est plus nuancée. La Tunisie subit une concurrence régionale féroce de la Turquie et de l’Égypte, qui ont adapté leur politique tarifaire au contexte géopolitique, guerre entre l’Iran et l’entité sioniste oblige, en attirant massivement les marchés de l’Est, y compris les touristes polonais traditionnellement acquis à la Tunisie.

« Exporter moins, importer plus : la Tunisie finance sa dépendance au prix de son avenir. »

 

Sur le plan domestique, la réforme sur les chèques a eu un effet pervers : de nombreux ménages tunisiens qui finançaient leurs courts séjours avec des chèques postdatés ont tout simplement annulé leurs vacances. Résultat : une demande intérieure en berne et une consommation touristique comprimée.

Attendons-nous trop de la récolte céréalière ?

Autre sujet sensible : les importations de céréales, théoriquement en baisse en quantité dans l’espoir qu’une bonne campagne de récolte compense. Le fait est qu’au 5 juillet, la récolte nationale s’établissait à 10 millions de quintaux, soit à peine 1 million de plus que l’an dernier, et bien en deçà de l’objectif des 15 millions prévus par le budget. La saison étant quasiment terminée, l’argument d’une récolte excédentaire ne tient plus.

La baisse des importations serait donc davantage le fruit de restrictions budgétaires, imposées par le manque de devises, que d’une autosuffisance céréalière réelle.  Et ce, alors même que les besoins alimentaires devraient être en augmentation du fait de la saison touristique.

« La lucidité n’est plus une option, c’est une nécessité. »

Exportations industrielles : résultats mitigés

Les exportations ont enregistré une baisse dans le secteur de l’énergie de 36,3% sous l’effet de la diminution de nos ventes des produits raffinés soit 245,6MD contre 950,4 MD, ainsi que le secteur des industries agro-alimentaires de -19,1% à la suite de la baisse de la valeur de nos ventes en huiles d’olives 2346,6 MD contre 3406 MD.

Dans un pays où l’exportation est censée être un levier de croissance, la baisse des exportations des produits en question est d’autant plus préoccupante. L’huile d’olive – secteur historiquement performant – a vu ses flux perturbés à cause d’affaires liées à plusieurs grands opérateurs du secteur. Les quantités exportées plus importantes cette année n’ont pas apporté les recettes escomptées, les cours mondiaux de l’huile d’olive ayant baissé. Les exportations du secteur mines, phosphates et dérivés ont enregistré une hausse de +11,2% celui des industries mécaniques et électriques de +6,2% et textile, habillement et cuirs de +0,4% progressent encore plus sur le deuxième semestre pour, relativement, pallier le recul des autres produits en quantité et en valeur.

« L’espoir d’une relance repose sur une stratégie industrielle claire et partagée. »

Jusqu’où ira le déficit ?

La crainte d’un déficit de 20 milliards de dinars à fin 2025 est désormais évoquée ouvertement par plusieurs économistes. Ce seuil critique, franchi uniquement en période de pandémie, symboliserait une rupture durable des équilibres extérieurs. Une telle situation contraindrait l’État à intensifier le recours à la dette extérieure, ou à mobiliser l’épargne intérieure, au risque d’asphyxier les banques et de détourner les financements du secteur productif. Et dans un pays où la culture entrepreneuriale peine à se maintenir, cette perspective alimente la défiance des investisseurs et accentue la stagnation.

Des solutions à portée de main ?

La Tunisie ne manque pourtant pas de leviers, encore faut-il en prendre compte pour des mesures constructive loin d’un populisme devenu destructeur pour le pays.

Il suffit de réactiver le tissu industriel, de doter des moyens pour renforcer ses capacités à l’export et d’améliorer l’attractivité logistique et la valorisation des produits à haute valeur ajoutée pour inverser la tendance. Mais cela exige : une stratégie claire de soutien aux exportateurs, un climat d’affaires apaisé et transparent, des incitations fiscales stables et surtout, une vision à long terme portée par l’État et partagée avec le secteur privé ce qui ne semble pas être le cas aujourd’hui.

« Le déficit commercial est en passe de franchir un seuil critique inédit hors période de crise. »

 

La dérive du déficit commercial n’est pas seulement une donnée technique. C’est le symptôme d’un pays qui importe ce qu’il pourrait produire et qui n’exporte pas assez ce qu’il pourrait vendre. Si rien n’est fait pour redresser la barre, le pays risque de se retrouver en situation de dépendance chronique, étranglé entre le service de la dette, l’inflation importée et la rareté des devises.

C’est le socle même de la souveraineté économique qui est en jeu.  Face à cette urgence, la Tunisie doit choisir : continuer à nier l’ampleur du problème, ou mettre en œuvre une politique économique réaliste, volontariste et cohérente. La lucidité n’est plus une option, c’est une nécessité.

Amel Belhadj Ali

EN BREF

  • Le déficit commercial tunisien atteint un niveau critique : -9,9 milliards TND au premier semestre.
  • Les exportations reculent, les importations explosent, aggravant la dépendance extérieure.
  • Les espoirs d’une relance par le tourisme ou la récolte céréalière s’amenuisent.
  • Des secteurs clés comme l’énergie ou l’agroalimentaire plongent, malgré quelques hausses industrielles.
  • Sans stratégie industrielle claire, la Tunisie s’expose à une spirale d’endettement et d’appauvrissement.

 

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Importations tunisiennes de blé et marchés agricoles mondiaux

25. Juli 2025 um 08:02

Les appels d’offres récurrents pour le blé tendre en Tunisie ne sont pas seulement une affaire locale : ils constituent un indicateur pour les marchés agricoles mondiaux. Alors que notre pays s’efforce de sécuriser son approvisionnement en blé dans un contexte de sécheresse, de déficit de production nationale et de bouleversements géopolitiques, les investisseurs se voient offrir une occasion unique de capitaliser sur les tendances structurelles de la demande mondiale dans ce domaine.

Les importations de blé tunisiennes ont fortement augmenté ces dernières années, la campagne 2024/25 prévoyant un volume impressionnant de 1,8 million de tonnes pour répondre à une consommation nationale de 2,89 millions de tonnes. Cette dépendance n’est pas une solution temporaire, mais une évolution structurelle due à trois facteurs clés :

– les contraintes de la production nationale : la production de blé tunisienne reste obstinément faible, avec une moyenne de 1,25 million de tonnes par an. Les sécheresses et les problèmes de salinité des sols dans des régions clés comme Kairouan et Sousse ont fait de l’autosuffisance un rêve lointain;

– le réalignement géopolitique : l’Union européenne (UE), autrefois fournisseur dominant, a vu sa part de marché en Afrique du Nord se réduire à 25 % en raison de mauvaises récoltes en France. La Russie et l’Ukraine sont intervenues : les exportations de blé russe vers la Tunisie ont augmenté de 50 % en 2024/25, et l’Ukraine a rebondi avec une augmentation de 50 % de ses expéditions;

– la modernisation des infrastructures : la Tunisie investit massivement dans le stockage et la logistique, notamment dans de nouveaux silos à Radès, Sousse et Sfax, pour gérer ses volumes d’importation croissants. Ces projets, soutenus par 110 millions de dollars de prêts internationaux, témoignent d’une résilience de la demande à long terme.

La stratégie tunisienne centrée sur le blé ne se limite pas à remplir les silos, mais vise à créer un effet d’entraînement sur les marchés agricoles mondiaux.

Les opportunités identifiées

L’orge est le joyau caché du portefeuille céréalier tunisien. Avec une consommation prévue de 1,08 million de tonnes en 2024/25 et des importations qui devraient atteindre 500 000 tonnes, la demande est tirée par deux secteurs :

l’alimentation animale : l’élevage tunisien est en plein essor, porté par une consommation croissante de protéines et une classe moyenne en pleine expansion;

– la brasserie : le marché de la bière est en pleine expansion, avec des brasseries locales comme la Brasserie Tunisienne et des acteurs internationaux comme Heineken qui renforcent leur présence.

La décision du gouvernement de libéraliser les importations d’orge a ouvert la voie aux acteurs du secteur privé, créant un environnement concurrentiel propice à l’innovation.

Recherchez des entreprises spécialisées dans la transformation ou la logistique de l’orge, ou envisagez d’investir dans des entreprises agroalimentaires tunisiennes qui se développent pour répondre à cette demande.

L’amélioration des infrastructures

L’extension du stockage céréalier en Tunisie, d’un montant de 110 millions de dollars, est un coup de maître pour les investisseurs. D’ici 2027, le pays ajoutera 120 000 tonnes de nouvelles capacités de stockage, tout en rénovant des installations vieillissantes. Cette infrastructure n’est pas seulement une façade : elle constitue un élément essentiel de l’ambition de la Tunisie de devenir une plaque tournante régionale du transbordement céréalier.

Le point essentiel à retenir ? Les entreprises de logistique et de stockage opérant en Tunisie et dans la région méditerranéenne en bénéficieront. Pensez aux opérateurs portuaires, aux entreprises de transport ferroviaire et aux fournisseurs d’infrastructures agroalimentaires.

Le virage de la Tunisie vers les fournisseurs russes et ukrainiens est le microcosme d’une tendance plus large : la fragmentation des marchés céréaliers mondiaux. Alors que les exportateurs traditionnels comme la France et l’Allemagne sont confrontés à des difficultés de production, la stratégie d’approvisionnement de la Tunisie souligne l’importance de diversifier les chaînes d’approvisionnement. Pour les investisseurs, cela signifie :

– des exportateurs de céréales en Russie et en Ukraine : ces pays sont désormais essentiels aux importations tunisiennes. Il convient de surveiller des entreprises comme Rusal Agro (Russie) ou UkrAgroCompany (Ukraine) pour s’exposer à cette demande croissante;

– les agro-industries européennes : bien que les exportations de l’UE vers la Tunisie aient diminué, la reprise du bloc en 2025/26 pourrait entraîner une reprise des expéditions. Il faudra surveiller l’adaptation des négociants en céréales basés dans l’UE aux besoins d’approvisionnement de la Tunisie.

Aucun investissement n’est sans risque. Le secteur agricole tunisien est toujours confronté à la pénurie d’eau, à une irrigation inefficace et à l’instabilité politique.

Un catalyseur d’innovation

Cependant, le programme d’achat de céréales de 760 millions de dollars du gouvernement pour 2024-25 et son soutien aux cultures tolérantes au sel atténuent ces difficultés. Le prêt de 300 millions de dollars de la Banque mondiale pour le Projet d’intervention d’urgence pour la sécurité alimentaire constitue un autre filet de sécurité, permettant à la Tunisie de maintenir ses importations même pendant les années de vaches maigres.

Les importations de blé de la Tunisie sont plus qu’une nécessité : elles sont un catalyseur d’innovation dans l’agriculture mondiale. Pour les investisseurs, le message est clair : il faut se positionner tôt dans le secteur de l’orge, des infrastructures et des fournisseurs de céréales diversifiés. La situation stratégique du pays, combinée à ses réformes politiques proactives, en fait un cas d’école convaincant sur la manière dont les marchés émergents peuvent influencer les flux mondiaux de matières premières.

Alors que le monde entier suit les appels d’offres céréaliers tunisiens, il est temps de se demander : d’où viendra la prochaine vague de croissance agricole ? La réponse pourrait bien se trouver en Méditerranée.

Traduit de l’anglais.

D’après UkrAgroConsult, agence de conseil sur les marchés agricoles d’Ukraine et de la région de la mer Noire. Son siège social est situé à Kiev, en Ukraine.

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Tunisie : Le déficit de la balance commerciale énergétique recule de 8%

La balance commerciale énergétique de la Tunisie s’est légèrement redressée au premier trimestre 2025, grâce à une baisse conjointe des prix du pétrole et des importations. Le déficit a reculé de 8% sur un an, selon le dernier rapport de l’Observatoire national de l’énergie et des mines.

À fin avril 2025, le déficit de la balance commerciale énergétique s’est établi à 3557 millions de dinars (MD), contre 3850 MD à la même période en 2024, soit une baisse de 8%, selon les données publiées par l’Observatoire national de l’énergie et des mines.

Cette amélioration a été enregistrée en tenant compte de la redevance du gaz algérien exportée, un facteur structurel important dans les équilibres énergétiques de la Tunisie.

Recul des exportations et des importations énergétiques

Les exportations de produits énergétiques ont connu une chute notable de 28% en valeur, tandis que les importations ont également diminué, mais de manière plus modérée (-12%). Ces variations sont en grande partie liées à l’évolution des prix internationaux et des volumes échangés.

Trois principaux éléments influencent les échanges commerciaux dans le secteur de l’énergie : les quantités importées et exportées, le taux de change dinar/dollar et le prix du Brent, référence pour le pétrole brut

En avril 2025, le cours du Brent a chuté de 22 dollars par baril par rapport à avril 2024, allégeant d’autant la facture énergétique du pays. Par ailleurs, le dinar tunisien s’est légèrement renforcé face au dollar américain, avec une appréciation de 0,2 % sur un an, limitant l’impact inflationniste des importations.

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