Le taux de remplissage des barrages tunisiens s’élève à 40,2%
Le taux de remplissage de l’ensemble des barrages tunisiens s’élevait à 40,2 % au 15 mai 2025, a déclaré vendredi Hamadi Habaieb, secrétaire d’État chargé des ressources hydrauliques auprès du ministre de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la Pêche. À cette date, les réserves en eau dans ces barrages atteignaient ainsi 952 millions de mètres cubes.
Cette annonce a été faite lors d’un atelier international sur l’écohydrologie, organisé par l’Institut National des Sciences et Technologies de la Mer (INSTM) à son siège de Carthage. Cet événement s’inscrit dans le cadre du 50e anniversaire du Programme hydrologique intergouvernemental (PHI) de l’UNESCO et des 60 ans de sciences de l’eau à l’UNESCO. L’atelier, qui se poursuit jusqu’au 16 mai, réunit chercheurs, experts ainsi que des acteurs régionaux et internationaux. Il vise à débattre des avancées scientifiques et des stratégies intégrées pour la gestion durable des ressources en eau et de la biodiversité marine, en lien avec les priorités du PHI (2022–2029), notamment celles relatives à l’Afrique et à l’égalité des genres.
L’écohydrologie : un nouveau cadre pour la gestion durable de l’eau
L’écohydrologie est un domaine interdisciplinaire qui étudie les interactions entre l’eau et les écosystèmes, que ce soit dans les milieux aquatiques (rivières, lacs) ou terrestres (forêts, déserts, autres écosystèmes). Hamadi Habaieb a souligné que cette discipline offre un nouveau cadre pour une gestion durable des ressources hydriques.
Les axes de recherche en écohydrologie comprennent notamment :
L’évapotranspiration et l’utilisation de l’eau par les plantes,
L’adaptation des organismes aux environnements aquatiques,
L’influence de la végétation sur l’écoulement et la fonction des cours d’eau,
Les interactions entre les processus écologiques et le cycle hydrologique.
L’approche écohydrologique est déjà mise en œuvre dans plusieurs bassins hydrologiques, notamment via des sites de démonstration utilisant différentes biotechnologies écohydrologiques dans les zones agricoles, côtières, estuariennes et urbaines.
ECOTUN 2 : un atelier phare pour l’Afrique du Nord
L’organisation de cet atelier international sur l’écohydrologie en Afrique du Nord, baptisé « ECOTUN 2 », fait suite à la première édition et à la désignation en 2022 du site de Ghar El Melh comme premier site écohydrologique de l’UNESCO en Afrique du Nord et dans le monde arabe. Ce site pilote illustre concrètement la mise en œuvre des approches écohydrologiques et de la gestion écosystémique pour la restauration et la valorisation des zones humides côtières.
Formation et actions concrètes
Parallèlement à l’atelier, une formation est organisée sur la surveillance des microplastiques dans les environnements côtiers. Cette formation adopte une approche scientifique appliquée (prélèvements, analyses spectroscopiques, suivi de la qualité de l’eau, identification des microplastiques, etc.) et vise à renforcer les capacités techniques et scientifiques pour lutter contre la pollution plastique et améliorer la gestion environnementale fondée sur des données probantes.
Ces événements seront suivis d’une journée de terrain au site de démonstration de l’Observatoire OMELI, classé site pilote par l’UNESCO Eau.
Le Programme hydrologique intergouvernemental (PHI) de l’UNESCO
Fondé en 1975 à l’issue de la Décennie hydrologique internationale (1965-1974), le PHI est le seul programme de coopération intergouvernementale du système des Nations Unies dédié à la recherche, à la gestion, à l’éducation et au développement des capacités dans le domaine de l’eau. Il traite des défis nationaux, régionaux et mondiaux liés à l’eau, en soutenant le développement de sociétés durables et résilientes.
Avec TAP
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