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Heute — 29. April 2025Haupt-Feeds

« La Tunisie a besoin de Sfax » : plaidoyer pour une renaissance économique

29. April 2025 um 14:51

Dans une ville historiquement connue comme le poumon économique du pays, la situation est devenue critique, voire alarmante. À Sfax, les opérateurs économiques, les commerçants, les artisans et les citoyens n’en peuvent plus de ce qu’ils considèrent comme un abandon prolongé de la part des pouvoirs publics. Pour Slim Marrakchi, porte-parole de l’Union régionale de l’UTICA à Sfax, le dernier communiqué publié le 10 avril 2025 n’est que le reflet d’un profond désarroi. Mais aussi d’une ultime tentative de faire entendre la voix d’une région qui étouffe.

« Ce n’est pas notre premier communiqué. Mais nous espérons que ce sera le dernier », lance notre invité. Dès les premières minutes de l’entretien, Slim Marrakchi insiste sur le fait que cette prise de parole n’est pas un geste isolé. Depuis des années, l’UTICA de Sfax alerte, interpelle et propose. En vain.

« Nous avons déjà publié des communiqués, rencontré des ministres, discuté avec les directions centrales… Mais la situation reste inchangée ».

Le communiqué du 10 avril exprime une colère sourde, mais persistante. Celle d’une région qui se sent abandonnée. « Nous subissons une pression énorme. Cela fait des années que nous la vivons, mais récemment, notamment pendant le mois de Ramadan, la situation est devenue insoutenable. Le centre-ville, la Médina, sont devenus des zones désertes économiquement. La détresse est palpable ».

Un mal enraciné et des décennies de marginalisation

Pour comprendre les racines de cette crise, il faut, selon M. Marrakchi, remonter plusieurs décennies en arrière. « Depuis l’indépendance, Sfax n’a bénéficié que d’un seul grand investissement public : la ceinture de protection contre les inondations, réalisée en 1982 après une tragédie qui a coûté la vie à des dizaines de personnes. Depuis? Plus rien ».

Pire encore, les rares investissements publics réalisés ont été perçus comme nuisibles. Slim Marrakchi évoque ici les industries chimiques, notamment la SIAPE et la NPK, qui ont, non seulement pollué la ville, mais détérioré durablement la qualité de vie de ses habitants. « Ces projets n’ont apporté que des effets pervers sur la santé et la qualité de vie de ses habitants ».

Il dénonce aussi une politique de centralisation implacable, notamment à partir des années 90. « L’État a misé sur le Grand Tunis, au détriment du reste du pays. À Sfax, les investisseurs ont été harcelés fiscalement, poussés à délocaliser vers la capitale. Résultat : Sfax a perdu son rôle historique de locomotive économique du sud et du centre du pays ».

Des projets sur le papier, aucun sur le terrain

L’exaspération des Sfaxiens vient aussi d’un autre constat : sur le papier, la ville regorge de projets prometteurs, mais sur le terrain, rien ne bouge. Le responsable de l’UTICA cite notamment TAPARURA, projet emblématique lancé au début des années 80, qui stagne toujours. À titre de comparaison, le projet du Lac de Tunis, initié bien plus tard, est déjà dans sa troisième phase.

« Le métro léger? Un rêve. La cité sportive? Abandonnée. L’aéroport international? Largement sous-exploité, les vols réguliers vers Paris sont confiés à des compagnies privées; alors que la compagnie nationale se désengage. Le port de Sfax, jadis central pour le commerce en Méditerranée, a perdu son positionnement stratégique ».

Autant de signes d’une ville en déclin. « Partout où l’on regarde, c’est la même chose : des infrastructures négligées, un tissu économique effrité, une jeunesse désorientée. Même les investisseurs locaux quittent la ville. Ceux qui restent sont de véritables résistants ».

Une volonté politique absente

Pour M. Marrakchi, le problème n’est pas financier, mais politique. « Nous ne demandons pas des milliards. Ce que nous réclamons, c’est une volonté, un signal clair que le pouvoir central souhaite réellement réintégrer Sfax dans les plans de développement du pays ».

Selon lui, l’absence de volonté se manifeste dans tous les secteurs. « La pollution n’est pas traitée. Les déchets domestiques s’accumulent depuis 2020. Le phénomène migratoire est géré de façon chaotique. Les projets structurants ne démarrent pas ». Il insiste : « Relancer Sfax, ce n’est pas seulement sauver une région. C’est offrir une nouvelle chance au pays entier. Sfax a les moyens, les compétences, les ressources humaines et la culture du travail. Encore faut-il qu’on lui accorde une attention particulière pour concrétiser les projets bloqués et contribuer à la relance économique de la région et du pays ».

Des propositions concrètes prêtes à être présentées

L’UTICA régionale ne se contente pas de dénoncer. Elle envisage de préparer un livre blanc portant une vision stratégique pour la région, élaborée en coordination avec la société civile, les autorités régionales et les opérateurs économiques. L’objectif? Présenter une vision stratégique aux décideurs et aux différents ministères de tutelle. Cette vision repose sur plusieurs secteurs à fort potentiel : la santé, l’industrie mécanique, l’agriculture bio, les technologies propres… « Nous avons des dossiers prêts, des projets structurés. Ce qui manque, encore une fois, c’est l’engagement du gouvernement central ».

La Médina, symbole d’un patrimoine abandonné

La détresse de la Médina de Sfax incarne le mal-être de la ville. Autrefois cœur battant du commerce régional, elle est aujourd’hui à l’abandon. « Des bâtiments s’effondrent. La criminalité augmente. Après 16 heures, c’est une zone laissée à l’abandon ».

Des initiatives privées tentent de sauver ce patrimoine exceptionnel – la Médina de Sfax est la plus grande du pays en superficie. Mais sans appui de l’État, ces efforts sont voués à rester marginaux. « Il faut un partenariat public-privé solide pour redonner vie à la Médina. Elle peut redevenir un centre de commerce, de culture, de tourisme ».

Un appel : « Sfax, redonnez-lui sa place »

En conclusion, Slim Marrakchi lance un appel solennel aux trois présidences. « Sfax a donné au pays. Il est temps que le pays donne à Sfax. Donnez-nous un minimum de cadre de vie, pour que nos jeunes, nos investisseurs, restent ici ». Il prévient que même les investisseurs locaux ne tiennent plus. « On en compte encore quelques-uns, mais ils se réduisent comme peau de chagrin. Ceux qui restent, on les soutient, on les félicite, on essaie de les retenir. Mais sans changement, ils partiront eux aussi ». Et de conclure : « La Tunisie a besoin de Sfax. Redonnez-lui sa place. Nous avons les solutions, la vision, l’énergie. Il ne manque que la volonté politique ».

Retrouvez cet article dans L’Economiste Maghrébin N°918, disponible du 23 avril au 7 mai 2025.

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Ioannis Tsakiris : « La Tunisie, un partenaire clé de la BEI avec 7 M€ investis »

29. April 2025 um 12:08

Ioannis Tsakiris, vice-président de la BEI, en visite officielle les 28 et 29 avril en Tunisie, a souligné les réalisations concrètes de cette coopération vieille de 46 ans. À l’occasion du 20ᵉ anniversaire du bureau de l’institution financière européenne en Tunisie, il a réaffirmé son engagement en faveur du développement économique et social du pays. C’était lors d’une réception organisée lundi 28 avril à la résidence de la BEI à Tunis.

Depuis sa première opération en Tunisie en 1979, la BEI a mobilisé plus de 7 milliards d’euros pour financer des projets clés dans les domaines de l’énergie, de l’eau, des transports, de l’éducation, de la santé et du développement du secteur privé. « Derrière ces chiffres, il y a des vies transformées : des enfants qui étudient dans de meilleures écoles, des entrepreneurs qui créent des emplois et des familles qui bénéficient d’une eau potable fiable », a déclaré M. Tsakiris.

Lire aussi : BEI Monde renforce son appui au secteur de l’eau et de l’assainissement en Tunisie avec le soutien de l’UE

Des projets structurants pour l’avenir

Parmi les initiatives phares figure Elmed, l’interconnexion électrique entre la Tunisie et l’Italie, en cours de réalisation entre la STEG et Terna, et cofinancée par la Commission européenne. Ce projet stratégique positionne la Tunisie comme un acteur clé de l’intégration énergétique euro-méditerranéenne et de la transition verte.

La BEI soutient également des infrastructures résilientes au changement climatique, comme l’usine de traitement d’eau potable de Béja, ainsi que des solutions fondées sur la nature, en partenariat avec l’ONAS et le WWF (Fonds mondial de la nature).

Une coopération renforcée avec l’UE et les partenaires tunisiens

Le vice-président a salué la collaboration étroite avec les autorités tunisiennes, le secteur privé et les partenaires européens, notamment la délégation de l’UE en Tunisie. Il a également rendu hommage à l’équipe locale de la BEI pour son engagement.

« Les 20 prochaines années apporteront de nouveaux défis, mais aussi de nouvelles opportunités. Une chose est sûre : quand l’Europe et la Tunisie travaillent main dans la main, les résultats sont durables », a conclu Ioannis Tsakiris.

Avec un portefeuille d’investissements en constante croissance, la Tunisie reste un pays prioritaire pour la BEI, qui entend poursuivre son appui en faveur des infrastructures stratégiques, de la croissance inclusive et de la résilience climatique.

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L’OIM offre des bus pour améliorer la mobilité des jeunes dans le Sud tunisien

29. April 2025 um 10:45

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a remis, ce mardi 29 avril, deux bus aux Commissariats régionaux de la jeunesse et des sports de Médenine et Tataouine. Cette remise intervient dans le cadre du projet HELMA phase II.

Ce don de l’OIM vise à améliorer la mobilité et l’accès des jeunes aux activités socio-éducatives et culturelles. Avec une attention particulière pour ceux exposés au risque de migration irrégulière.

Financé par le Ministère italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le projet HELMA cible les jeunes NEET. A savoir ceux qui ne sont ni en éducation, ni en emploi, ni en formation. Il s’intéresse principalement aux gouvernorats de Mahdia, Médenine, Sfax et Tataouine. Ainsi, le projet a pour objectif de renforcer leur réintégration socio-économique à travers des formations professionnelles, des opportunités d’emploi et un soutien à la scolarisation.

Par ailleurs, cette initiative s’aligne sur la Stratégie nationale pour la jeunesse et la Stratégie des Nations Unies pour la Jeunesse 2030. Celles-ci promeuvent l’employabilité et l’inclusion des jeunes. « Ce partenariat illustre l’engagement commun de l’OIM, de la Tunisie et de l’Italie en faveur du développement socio-économique des jeunes ». C’est ce que déclare pour sa part Azzouz Samri, chef de mission de l’OIM en Tunisie.

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MPBS annonce un bénéfice net de 8,4 MDT pour 2024

29. April 2025 um 10:36

La société MPBS a enregistré un résultat net consolidé de 8 365 882 dinars ou 8,4 millions de dinars (MDT) à la fin de l’exercice 2024, selon ses états financiers approuvés lors du conseil d’administration du 28 avril 2025. Les résultats individuels de la société s’élèvent, quant à eux, à 5 432 208 dinars.

Lors de cette réunion, le conseil a arrêté les comptes individuels et consolidés de l’exercice 2024 et annoncé la convocation d’une Assemblée générale ordinaire (AGO) le 14 juin 2025 à 11h à l’IACE Sfax. À cette occasion, il sera proposé aux actionnaires la distribution d’un dividende de 0,370 TND par action.

Par ailleurs, une Assemblée générale extraordinaire (AGE) se tiendra le même jour à 12h30 pour soumettre une opération de split, visant à réduire la valeur nominale des actions MPBS de 2 dinars à 1 dinar.

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La STAR verse 19,4 MDT de dividendes pour 2024

29. April 2025 um 10:22

La Société tunisienne d’assurances et de réassurances (STAR) distribuera 19,377 millions de dinars de dividendes à ses actionnaires au titre de l’exercice 2024, selon la décision de son Assemblée générale ordinaire du 22 avril 2025.

Le montant du dividende s’élève à 8,397 dinars par action, intégralement soumis à la retenue à la source. Les actionnaires pourront percevoir leurs dividendes à partir du 15 mai 2025. Cette distribution reflète les performances de la STAR pour l’année 2024 et confirme sa politique de rétribution de ses actionnaires.

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Dividendes 2024 : Tunis Re verse 0,480 DT par action totalisant 9,6 MDT

29. April 2025 um 09:45

La Société tunisienne de réassurance « Tunis Re » a annoncé lors de son Assemblée générale ordinaire du 25 avril 2025 la distribution d’un dividende de 0,480 dinar tunisien par action au titre de l’exercice 2024.

Ce montant, soumis à la retenue à la source, représente un total de 9 600 000 MDT. La date de détachement du dividende a été fixée au 16 mai 2025. Tunis Re a informé ses actionnaires de cette décision prise lors de l’assemblée générale.

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Gestern — 28. April 2025Haupt-Feeds

Tunisie : Les jeunes médecins durcissent le ton après l’impasse avec le ministère

28. April 2025 um 20:51

Les discussions entre le ministère de la Santé et l’Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM) se sont soldées par une impasse, annonce le bureau national de l’organisation dans un communiqué rendu public ce jeudi. Les deux parties se sont rencontrées sans parvenir à un accord concret, relançant ainsi les tensions dans le secteur médical.

 
L’OTJM accuse le ministère de « manque de volonté politique » et de recourir à des « tactiques dilatoires » malgré la reconnaissance officielle de la légitimité des revendications des jeunes médecins. Ces derniers réclament de meilleures conditions de travail, des garanties pour leur avenir professionnel et une amélioration de leur situation matérielle, jugée « précaire » dans les hôpitaux publics.

Grève nationale et marche prévues vendredi
Face à ce statu quo, l’organisation appelle tous les jeunes médecins à poursuivre la grève nationale et à participer massivement à la marche protestataire prévue ce vendredi 2 mai 2025. « Nous sommes prêts à intensifier la lutte jusqu’à l’obtention de nos droits », avertit le communiqué, dénonçant une « bureaucratie étouffante » et un « mépris systémique » envers la profession.

Le ministère se retranche derrière des « contraintes administratives »
Selon l’OTJM, les responsables du ministère ont justifié leur immobilisme par des « complexités procédurales », une explication jugée irrecevable par les jeunes médecins. « C’est une fuite en avant qui pénalise à la fois les soignants et les patients », déplore l’organisation, exigeant des actes concrets « pour préserver la dignité du corps médical ».

Prochaines étapes
Alors que la colère gronde parmi les praticiens, l’OTJM affirme son refus de tout compromis partiel et maintient la pression via un mouvement de protestation inédit depuis le début de la crise. L’absence de solution rapide pourrait aggraver les dysfonctionnements déjà criants dans les structures sanitaires tunisiennes.

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APIA : 16,2 millions de dinars alloués à l’agriculture et à l’aquaculture

28. April 2025 um 19:29

La Commission nationale d’octroi des avantages (APIA) a approuvé, le 28 avril 2025, des investissements de 16,2 millions de dinars (MDT) pour des projets agricoles, agroalimentaires et aquacoles dans les gouvernorats de Gabès, Monastir, Sidi Bouzid et Bizerte.

Trois prêts fonciers (481,8 mille dinars) ont également été accordés à de jeunes agriculteurs.

Détails clés :

  • Secteurs concernés : Agriculture, transformation agroalimentaire et aquaculture.

  • Prêts fonciers : 481,8 mille dinars pour l’acquisition de 30,6 hectares de terres agricoles à Sfax, Sidi Bouzid et Kasserine.

  • Organisme responsable : Décision validée par la Commission nationale d’octroi des avantages, sous l’égide de l’APIA.

 
Ces investissements s’inscrivent dans le cadre des efforts de l’APIA pour soutenir le développement agricole et l’installation des jeunes exploitants. Les projets devraient stimuler l’emploi et la production locale dans les régions ciblées.

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Concurrence et prix – La Tunisie modernise sa législation pour attirer les investissements

28. April 2025 um 17:44

Le président du Conseil de la concurrence, Hassan Guizani, a annoncé lundi 28 avril 2025 une révision majeure de la loi de 2015 encadrant la concurrence et les prix. Lors d’une session de formation organisée à Tunis en collaboration avec la Commission de la concurrence du COMESA, il a rappelé le rôle clé de la concurrence dans l’attraction des investissements et la stimulation de l’économie.

La Tunisie travaille à aligner sa réglementation sur les exigences internationales pour favoriser la relance économique, a-t-il précisé. La loi visée, adoptée en septembre 2015, encadre la liberté des prix et la concurrence afin de garantir l’équilibre du marché et la protection des consommateurs.

Des défis accentués par les crises globales

Houssam Eddine Touiti, directeur général de la concurrence au ministère du Commerce, a pointé les défis liés aux bouleversements climatiques, géopolitiques et aux perturbations des chaînes d’approvisionnement. Ces facteurs, selon lui, exigent un renforcement des capacités de régulation des autorités nationales.

 Avec TAP

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Révision du Code du travail : Un projet qui viole le dialogue social, selon l’UGTT

28. April 2025 um 17:00

Le Bureau exécutif national de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a vivement réagi  lundi 28 avril 2025 au projet de révision du Code du travail, actuellement en discussion entre le gouvernement et les organisations patronales.

Dans un communiqué signé par son secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, le syndicat dénonce son exclusion des négociations, qualifiant cette démarche de « contournement du dialogue social ». Il s’agit ainsi de ne pas impliquer la centrale syndicale dans les négociations concernant la réforme du code du travail.

Une réforme menée sans concertation

Le texte gouvernemental, qui porte notamment sur l’organisation des contrats de travail et l’encadrement de la sous-traitance, a été examiné en circuit fermé avec les représentants du patronat. L’UGTT, pourtant principale organisation syndicale du pays, affirme avoir été sciemment écartée des débats.

Cette marginalisation viole selon le syndicat :

  • La loi n°54 de 2017 instituant le Conseil national du dialogue social, dont l’avis est obligatoire pour toute réforme touchant au droit du travail ;

  • Les conventions internationales ratifiées par la Tunisie, qui imposent la consultation des partenaires sociaux.

Un projet jugé incomplet et dangereux

Si l’UGTT reconnaît certains progrès dans le projet gouvernemental, elle met en garde contre :

  1. Des formulations ambiguës susceptibles d’être détournées au détriment des travailleurs ;

  2. Une approche fragmentaire qui ignore les déséquilibres structurels du Code actuel ;

  3. Un risque d’aggravation des conflits sociaux, le passage en force minant la paix sociale.

Mise en garde solennelle

« Cette réforme manquée cristallise les tensions », avertit le communiqué, qui appelle à :

  • Une refonte globale du Code intégrant toutes les parties prenantes ;

  • L’abandon des méthodes unilatérales ;

  • La protection effective des droits fondamentaux des travailleurs.

À suivre : La réaction du gouvernement à ces accusations et l’évolution des négociations.

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SMART Tunisie verse 9,1 millions de dinars de dividendes pour 2024

28. April 2025 um 16:28

Lors de son Assemblée générale ordinaire tenue le 25 avril 2025, SMART Tunisie a approuvé la distribution de dividendes pour l’exercice 2024, d’un montant total de 9,111 millions de dinars, soit 0,900 dinar par action.

La répartition se fera comme suit :

  • 0,540 dinar par action, prélevé sur la prime d’émission, non soumis à la retenue à la source.
  • 0,360 dinar par action, prélevé sur les résultats reportés, soumis à la retenue à la source.

La date de détachement des dividendes a été fixée au 19 juin 2025. Les actionnaires de SMART Tunisie sont ainsi invités à prendre note de ces modalités.

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Un marché de 640 millions de consommateurs : ce que gagne la Tunisie dans le COMESA

28. April 2025 um 15:25

Un protocole de coopération entre les conseils de concurrence des pays membres du COMESA (dont la Tunisie) sera signé; et ce, à l’issue d’une réunion régionale à Tunis. Cet événement, ouvert ce lundi 28 avril 2025 sous l’égide de la Commission COMESA pour la concurrence, se poursuivra jusqu’au 30 avril.

Houssem Eddine Touiti, directeur général de la Concurrence au ministère tunisien du Commerce, a insisté sur la nécessité d’une réponse collective aux défis économiques et géopolitiques actuels. Lors d’une déclaration sur les ondes de Mosaïque FM, il précise que les perturbations des chaînes d’approvisionnement, les mesures protectionnistes et les pratiques anticoncurrentielles transfrontalières nécessitent une action coordonnée des membres du COMESA.

Dans ce contexte, la Tunisie accueillera les 1er et 2 mai 2025 la 34ème session du Conseil des commissaires de la COMESA pour la concurrence. Cette réunion s’inscrit dans le cadre des efforts d’intégration économique régionale.

Soulignons à cet égard que la Tunisie a rejoint le COMESA en juin 2019. Cette adhésion lui permet de renforcer sa position stratégique vers un marché africain intégré de 640 millions d’habitants (PIB combiné : 1 000 milliards de dollars). Les entreprises tunisiennes bénéficient ainsi d’un accès privilégié à de nouvelles opportunités commerciales. Tout en consolidant le rôle du pays dans la promotion d’une concurrence équitable à l’échelle continentale.

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Ahmed Souab comparaît devant la juge d’instruction

28. April 2025 um 13:55

L’avocat Ahmed Souab comparaît, ce lundi 28 avril 2025, devant le juge d’instruction du pôle judiciaire spécialisé dans la lutte contre le terrorisme.

Placé en état d’arrestation, il est poursuivi pour : « menaces de commettre des actes terroristes » ; « mise en danger de la vie d’une personne protégée » ; et « mobilisation de compétences au profit d’une organisation terroriste ».

Il avait été arrêté le 21 avril 2025 à son domicile et placé en détention après un mandat de dépôt délivré deux jours plus tard. Les forces de l’ordre l’avaient alors transféré au pôle antiterroriste, puis à la caserne de Bouchoucha. Cette affaire, traitée dans le cadre de la législation antiterroriste, a provoqué de vives réactions parmi des citoyens et personnalités publiques, dénonçant une « procédure irrégulière ».

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La Tunisie dans le viseur des équipementiers automobiles chinois

26. April 2025 um 16:52

Une délégation de industriels chinois étudie des projets d’investissement dans les composants automobiles, attirée par la position stratégique du pays et ses accords avec l’Europe.

La Tunisie pourrait bientôt accueillir de nouveaux investissements majeurs dans l’industrie automobile. Trois leaders mondiaux chinois des composants automobiles envisagent d’y implanter des sites de production, selon une annonce ce vendredi de l’Agence de Promotion des Investissements Extérieurs (FIPA).

Une délégation sur place pour évaluer les opportunités

Une délégation de représentants de ces entreprises est actuellement en Tunisie pour étudier les possibilités d’implantation. Le choix de la Tunisie s’explique par plusieurs atouts :

  • Proximité avec l’Europe (accès facilité via les accords préférentiels UE-Tunisie)

  • Accords commerciaux avantageux avec les marchés européens et américains

  • Position de hub vers l’Afrique et l’Asie, notamment la Chine

La Tunisie, future plateforme industrielle et logistique ?

Cette visite souligne le potentiel de la Tunisie comme base de production pour les équipementiers automobiles visant l’Europe, l’Amérique et l’Asie. Le pays cherche à s’intégrer davantage dans les chaînes de valeur mondiales du secteur.

Un soutien affirmé du FIPA

Le FIPA a réitéré son engagement à accompagner ces investisseurs à toutes les étapes, de l’étude à la concrétisation des projets, en passant par les partenariats locaux.

Des échanges commerciaux en forte hausse, mais des investissements encore limités

Si les échanges commerciaux tuniso-chinois ont bondi (+71% sur un an début 2025), les investissements chinois restent modestes : seulement 21 projets pour 30 millions de dinars (environ 9 M€) – un chiffre jugé « très faible » par les experts.

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La rue gronde pour Ahmed Souab : la société civile exige sa libération

25. April 2025 um 18:44
Un collectif de la société civile a organisé, vendredi 25 avril, une marche de protestation pour réclamer la libération de l’ancien juge et avocat Ahmed Souab. Le cortège est parti du siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) en direction de l’avenue Habib Bourguiba, lieu emblématique des mobilisations sociales et politiques en Tunisie.
Les manifestants, venus en nombre, ont scandé des slogans hostiles au pouvoir en place, appelant à la chute du régime et à la libération immédiate de Souab. La mobilisation, soutenue par plusieurs figures de la société civile, s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes autour de la question des libertés individuelles et de l’indépendance de la justice.
Ahmed Souab, connu pour ses prises de position critiques à l’égard du pouvoir, fait actuellement l’objet d’une détention jugée arbitraire par ses soutiens. Les manifestants exigent sa remise en liberté et dénoncent une répression croissante à l’encontre des voix dissidentes.
Son fils, Saeb Souab, dénonce la répression, et les manifestants dénoncent, eux, l’étouffement des libertés et exigent la libération d’Ahmed Souab.
Cette mobilisation témoigne d’une contestation plus large contre les atteintes aux droits et libertés en Tunisie.
Il convient de rappeler que cette mobilisation, marquée par une forte affluence, s’inscrit dans le contexte de l’arrestation et de la détention de l’avocat et ancien juge Ahmed Souab, poursuivi pour des chefs d’accusation à « caractère terroriste ». Ce qui a suscité une vague d’indignation au sein de la société civile et des milieux juridiques.
Crédit photo: Hamza Marzouk
Crédit photo: Hamza Marzouk
Crédit photo: Hamza Marzouk
Crédit photo: Hamza Marzouk

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Tunisie : 4 ans de prison pour le neveu de Ben Ali

25. April 2025 um 16:14

Douraid Bouaouina, neveu de l’ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, a été condamné, jeudi 24 avril 2025,  à quatre ans de prison et à une amende de quatre millions de dinars par la chambre criminelle chargée des affaires de corruption financière près le tribunal de première instance de Tunis. Les charges portent sur une affaire liée à l’exportation illégale de cuivre.

Arrêté en février 2023 suite à des mandats d’arrêt dans des dossiers de blanchiment d’argent, Bouaouina avait déjà écopé en 2019 d’une peine de dix ans de prison avec exécution immédiate. Cette précédente condamnation, prononcée par la juridiction financière tunisienne, concernait une fraude liée à l’importation de marchandises sous régime douanier. Sa mère, Hayat Ben Ali, sœur de l’ancien président, avait également été condamnée à dix ans de prison dans cette même affaire.

Une famille toujours sous le feu de la justice

Les proches de l’ex-dirigeant, renversé en 2011, font régulièrement l’objet de poursuites pour malversations financières. Cette nouvelle sentence confirme la continuité des efforts judiciaires contre les réseaux d’enrichissement illicite associés à l’ancien régime.

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Procès Ben Ismail/Taïeb Rached pour affaire de corruption : report au 19 mai

25. April 2025 um 14:27

La Chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption financière près le Tribunal de première instance de Tunis a reporté, ce mercredi, le procès de l’homme d’affaires Néjib Ben Ismail et de l’ancien président de la Cour de cassation, Taïeb Rached. La prochaine audience est fixée au 19 mai.

Les deux accusés sont poursuivis dans une affaire de corruption financière, liée à une intervention judiciaire présumée de Taïeb Rached en faveur de Ben Ismail. Les détails des charges n’ont pas été divulgués lors de cette première audience.

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Médecine dentaire en Tunisie : le syndicat s’oppose aux universités privées

25. April 2025 um 11:21

Le paysage de l’enseignement dentaire en Tunisie pourrait connaître un bouleversement majeur. Selon Adel Ben Smida, secrétaire général du Syndicat tunisien des médecins dentistes de libre pratique (STMDLP), le ministère de la Santé examine actuellement plusieurs demandes d’autorisation pour la création d’universités privées dédiées à la médecine dentaire. Cette révélation, faite ce vendredi 25 avril 2025 lors de son passage dans l’émission « Sbeh El Ward » sur Jawhara FM, relance un débat sensible remontant à 2019.

Le syndicaliste rappelle que son organisation s’est déjà opposée avec succès à ce type de projet sur la médecine dentaire par le passé. Il met aujourd’hui en garde contre les conséquences potentielles d’une telle décision. Et ce, sans toutefois préciser le nombre de dossiers en cours d’instruction, ni les promoteurs concernés.

Cette sortie médiatique intervient dans un contexte tendu avec les autorités sanitaires. Le STMDLP vient en effet de vivement critiquer la création annoncée d’une commission nationale chargée de la médecine dentaire et de la généralisation de la médecine spécialisée dans toutes les régions. Une décision officialisée après une réunion entre le ministre Mustapha Ferjani et Mohamed Salah Khalfi, doyen de la Faculté de médecine dentaire de Monastir.

Pour le représentant syndical, cette initiative empiète sur les prérogatives administratives. « Il existe déjà une unité dédiée au sein du ministère, mais elle est paralysée depuis longtemps », souligne-t-il. Tout en dénonçant au passage ce qu’il qualifie de mesures improvisées. Il estime que le déploiement annoncé de spécialistes en région ne constituerait pas une solution efficace aux problèmes d’accès aux soins. Car il rappelle que les dentistes tunisiens bénéficient déjà d’une formation continue les qualifiant comme médecins spécialistes.

Face à cette situation, le syndicat opte pour la fermeté. D’ailleurs, Adel Ben Smida annonce le boycott de toutes les commissions ministérielles tant qu’un véritable dialogue ne sera pas engagé sur l’avenir de la profession. « Nous sommes confrontés à des décisions parachutées, prises sans aucune consultation des instances professionnelles », déplore-t-il. En outre, il précise que plusieurs missives adressées au département de la Santé sont restées lettre morte.

Au final, ce bras de fer institutionnel survient à un moment charnière pour la profession dentaire tunisienne. En effet, celle-ci est partagée entre une volonté de modernisation et la crainte de voir se développer un système à plusieurs vitesses. L’absence de concertation apparente entre les différentes parties laisse présager de nouvelles tensions dans les prochaines semaines.

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Dans une lettre poignante, l’avocat Ahmed Souab refuse toute compromission

25. April 2025 um 10:25

Un mandat de dépôt vise Ahmed Souab. Cet avocat et ancien juge est actuellement détenu à la prison de Mornaguia. Et depuis sa cellule, il a publié une lettre, relayée par son avocat Samir Dilou. Il y affirme ne pas chercher la compassion et ne pas vouloir justifier ses positions. De même qu’il renouvelle son engagement envers ses convictions.

Ahmed Souab dénonce une campagne de diffamation contre lui. Il accuse des « appareils du système » d’agir sous l’influence d’accusations mensongères. Il critique aussi ses détracteurs, incapables selon lui de distinguer entre langage littéral et figures de style comme l’ironie ou la métaphore.

Un message de résistance et de remerciements

Ainsi, l’ancien magistrat rejette toutes les accusations de violence ou d’incitation à la violence. Il souligne qu’il a toujours exprimé ses opinions avec courage et responsabilité. Il remercie ses soutiens : les avocats présents à son audience; le barreau de Tunis; l’UGTT; des ONG et des médias indépendants.

A cet égard, soulignons que les autorités ont arrêté Ahmed Souab le 21 avril 2025 pour des accusations de terrorisme. Dans ce contexte, un juge a émis un mandat de dépôt contre lui le 23 avril. S’en est suivi une forte mobilisation qui s’est organisée en sa faveur.

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