Quelques jours après l’élection historique de Zohran Mamdani à la mairie de New York, une autre victoire symbolique vient confirmer la montée en puissance des voix issues de la diversité aux États-Unis. En Virginie, Ghazala Hashmi, 61 ans, est devenue la première femme musulmane et Américaine d’origine indienne élue vice-gouverneure de l’État.
Une double victoire pour la représentation des minorités
Candidate démocrate, Hashmi a devancé le conservateur John Reid au terme d’une campagne marquée par des thèmes progressistes : climat, logement abordable et justice sociale. Elle rejoint ainsi la gouverneure nouvellement élue Abigail Spanberger, première femme à diriger la Virginie.
Cette victoire fait écho à celle de Zohran Mamdani, élu maire de New York, et qui, lui aussi, incarne le renouveau d’une classe politique plus jeune, plus inclusive et plus militante, en rupture avec les codes traditionnels du pouvoir américain.
Tous deux symbolisent la transformation sociopolitique des États-Unis : celle d’un pays où les électeurs accordent une place croissante aux minorités ethniques et religieuses dans la gouvernance locale et fédérale.
Née à Hyderabad (Inde), Ghazala Hashmi a émigré aux États-Unis pour rejoindre son père, professeur en Géorgie. Élevée dans un environnement académique, elle s’est engagée en politique en réaction à la « Muslim Ban » imposée par l’administration Trump, qui avait interdit l’entrée sur le territoire américain aux ressortissants de plusieurs pays musulmans.
En 2019, elle devenait déjà la première femme musulmane d’origine indienne élue au Sénat de Virginie. Son élection au poste de vice-gouverneure marque une étape supplémentaire dans ce parcours, mais aussi dans l’histoire politique d’un État longtemps dominé par les élites blanches et conservatrices.
Le parallèle avec Zohran Mamdani
À New York, Zohran Mamdani, fils de l’écrivaine ougandaise Khadija Mamdani et du réalisateur indo-américain Mira Nair, s’est imposé comme le premier maire musulman de la métropole. Lui aussi démocrate, il a bâti sa victoire sur un discours social fort, dénonçant les inégalités économiques et les discriminations systémiques.
Les parcours de Mamdani et Hashmi se répondent : tous deux illustrent une Amérique en mutation, où l’engagement des communautés issues de l’immigration s’impose désormais au cœur du pouvoir.
Après un départ tonitruant face aux Îles Fidji, la Tunisie U17 s’attaque, ce jeudi, à un tout autre défi : l’Argentine. Les jeunes Aigles de Carthage affrontent à 14h30 la sélection albiceleste pour le choc au sommet du groupe D de la Coupe du monde U17 au Qatar.
Portés par leur large victoire 6-0 lors du match inaugural, les Tunisiens ont séduit par leur jeu collectif fluide et leur réalisme offensif. Sous la houlette de leur entraîneur Mohamed Amine Naffeti, ils partagent la tête du groupe avec l’Argentine, qui s’est imposée 3-2 face à la Belgique. Cette rencontre pourrait déjà sceller le sort de la qualification pour les huitièmes de finale.
Un succès permettrait aux Aigles de Carthage de valider leur ticket dès la deuxième journée, tandis que l’Argentine cherchera à confirmer son statut de favorite. Le match s’annonce donc intense entre deux formations redoutablement efficaces.
Avec un moral au plus haut après leur démonstration offensive face aux Fidji, les Tunisiens devront cette fois faire preuve de rigueur défensive et de sang-froid pour résister à la pression argentine.
Connaissez-vous le village de Metameur ? Il se trouve à l’entrée de Médenine et tire sa réputation de son ksar.
Ce ksar, un ancien grenier fortifié se trouve sur les hauteurs du village. Quasiment à l’abandon, il témoigne silencieusement d’un style architectural très répandu dans le sud tunisien.
Pour ceux qui s’y rendent, le ksar de Metameur recèle un îlot de vie, niché entre les pierres ocres.
C’est une petite boutique à peine visible, qui se trouve dans une vaste cour entouré de ghorfas plus ou moins délabrées.
Dans cet espace préservé, Mabrouka Dhrifi offre du thé, de l’huile et du miel aux visiteurs.
Dans le temps, son époux – une graine d’artiste – était toujours auprès d’elle. Mais en 2015, une maladie l’emportera, la laissant seule avec son courage comme viatique.
Dans cette petite boutique, Mabrouka offre des objets de l’artisanat local, propose des tissages de ses mains et surtout démontre à chaque visite de quoi est faite la légendaire hospitalité des sudistes.
Avec son cœur de lion, elle résiste aux aléas de la vie et tente tant bien que mal de s’en sortir.
Comme une vestale antique, elle veille sur les lieux, vêtue de sa mélia traditionnelle. Son courage face à l’adversité et sa persévérance dans l’effort font d’elle un exemple.
En effet, ils et elles sont des centaines et des milliers comme Mabrouka à prendre le taureau par les cornes et ne jamais baisser les bras.
Au point où leur exemple pourrait inspirer bien des jeunes diplômés du supérieur à qui le savoir ne manque pas mais qui sont piégés par leur dépendance à leur diplôme.
Car dans la vie, il ne suffit pas de savoir mais il faut aussi savoir se battre. A l’image de Mabrouka aux prises avec l’école de la vie.
Elle n’a plus vingt ans mais du courage à revendre et c’est pour cela que je l’admire, elle et tant d’autres qui vont chercher les ressorts du rebond au plus profond d’eux-mêmes.
Le bureau tunisien de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) a annoncé la suspension temporaire de ses activités pour une durée d’un mois, à la suite d’une ordonnance sur requête reçue cette semaine.
Une suspension immédiate des activités
Dans un communiqué publié mercredi, l’OMCT-Bureau de Tunis a indiqué que cette décision prend effet dès sa notification officielle. Durant cette période, l’organisation ne pourra plus assurer ses missions d’assistance et de soutien juridique ou psychologique aux victimes de torture et à leurs familles.
Une contestation annoncée
L’OMCT a réaffirmé son attachement au respect de la loi et des procédures légales, tout en annonçant son intention d’entreprendre les démarches juridiques nécessaires pour contester la mesure de suspension. Aucune précision n’a été donnée sur les motifs à l’origine de cette décision.
Installée à Tunis depuis septembre 2011, l’OMCT œuvre à la prévention de la torture et à la protection des victimes à travers un réseau d’avocats, de psychologues et d’associations partenaires.
La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, a annoncé que l’État entend revitaliser le secteur des hydrocarbures en adoptant des législations favorables à l’investissement et en révisant le code des hydrocarbures. L’objectif : renforcer la souveraineté énergétique et combler le déficit croissant provoqué par la baisse de la production nationale.
Un secteur en recul et des réformes en préparation
Présentant le projet de budget de l’État et le budget économique 2026 devant une séance plénière conjointe de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et du Conseil national des régions et des districts (CNRD), Sarra Zaafrani Zenzri a indiqué que la production d’hydrocarbures a chuté de près de 30% entre 2021 et 2025.
Cette baisse s’explique par la diminution de la rentabilité de plusieurs champs pétroliers, notamment ceux d’El Borma et d’Achtrat, mais aussi par le désengagement des grandes compagnies internationales. Résultat : le taux d’indépendance énergétique du pays a reculé de 93% en 2010 à seulement 41% en 2024.
Pour inverser cette tendance, le gouvernement prévoit, dès 2026, de relancer les activités de recherche, d’exploration et de développement des gisements. Des mesures seront prises pour « rétablir la confiance des investisseurs », notamment par la simplification et l’accélération des procédures d’autorisation et la mise en avant des sites les plus rentables.
Cap sur les énergies renouvelables
Parallèlement, l’exécutif compte intensifier les efforts de transition énergétique, avec l’ambition de produire 35 % de l’électricité nationale à partir des énergies renouvelables.
Selon la cheffe du gouvernement, plusieurs projets solaires, totalisant 800 mégawatts, ont été attribués au premier semestre 2025. Parmi eux figurent une centrale photovoltaïque de 100 MW à Matbasta (Kairouan), ainsi que deux stations de 50 MW à Sidi Bouzid et Tozeur, dont trois entreront en service d’ici la fin de l’année.
De nouvelles licences ont également été octroyées pour quatre unités solaires supplémentaires, tandis que deux centrales électriques à cycle combiné sont opérationnelles à Sfax. Ces initiatives s’ajoutent aux projets menés dans le cadre de la production sous licence et de l’autoproduction.
La cheffe du gouvernement a souligné que les énergies renouvelables représentent aujourd’hui un pôle d’attraction majeur pour les investisseurs. Entre janvier et septembre 2025, les investissements déclarés dans ce domaine ont atteint environ 1,66 milliard de dinars, soit 28% du total national.
Elle a rappelé que ces résultats s’inscrivent dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de transition énergétique, appuyée par des partenariats solides avec des opérateurs expérimentés et un cadre juridique modernisé, incluant le système de concession.
Une vision à long terme
Sarra Zaafrani Zenzri a également évoqué deux projets structurants. L’interconnexion électrique Tunisie-Italie (ELMED), qui fera du pays un hub régional des énergies propres ; et le programme national de transition énergétique, doté d’un financement de 343 millions de dinars, destiné à développer davantage la production issue de ressources renouvelables.
Le Festival international du film du Caire (CIFF) a révélé, en partenariat avec la Fédération internationale de la presse cinématographique (FIPRESCI) et l’Association égyptienne des critiques de cinéma (EFCA), la liste des 25 meilleurs films égyptiens du premier quart du XXIᵉ siècle. L’initiative, lancée à l’occasion du centenaire de la FIPRESCI, marque une étape majeure dans la collaboration historique entre les critiques internationaux et l’un des festivals les plus prestigieux du monde arabe et d’Afrique.
Les résultats de ce classement seront publiés dans un ouvrage spécial édité pour la 46ᵉ édition du festival, prévue du 12 au 21 novembre 2025. Ce volume comprendra des analyses critiques de chacun des vingt-cinq films retenus ainsi qu’une étude approfondie des grandes tendances esthétiques et de production qui ont marqué le cinéma égyptien depuis l’an 2000. En complément, une table ronde sera organisée durant le festival pour présenter l’ouvrage et en débattre avec le public, les critiques et les professionnels.
L’idée de ce sondage est née d’une séance de réflexion réunissant les trois partenaires – FIPRESCI, CIFF et EFCA – avec l’objectif de documenter plus d’un siècle de cinéma égyptien, tout en valorisant les réalisations récentes à travers un regard critique rigoureux. L’annonce officielle du projet avait été faite en mai 2025 au Pavillon égyptien du Marché du Film de Cannes, lors de la 78ᵉ édition du festival.
Une méthodologie précise
Pour établir ce classement, un formulaire de vote a été distribué à l’ensemble des membres de l’Association égyptienne des critiques de cinéma. Ceux-ci disposaient d’une liste de 881 longs-métrages sortis en Égypte entre le 1ᵉʳ janvier 2001 et le 31 juillet 2025. Si les cinq derniers mois de l’année en cours n’ont pas été pris en compte, ce choix permettait de présenter les résultats en amont du festival. Les films éligibles incluaient aussi bien les sorties en salles que les œuvres directement diffusées sur les chaînes satellites ou les plateformes de streaming, garantissant une compétition équitable entre toutes les productions.
Soixante-trois critiques ont participé à ce vote, témoignant d’un fort engagement de la profession. Ce travail collectif offre désormais une référence précieuse pour les spectateurs, les chercheurs et les historiens du cinéma désireux de comprendre quelles œuvres ont marqué de façon décisive le paysage cinématographique égyptien des vingt-cinq dernières années.
Le palmarès des 25 films retenus
Parmi les films les mieux classés, I Love Cinema d’Osama Fawzy illustre avec une délicatesse rare la manière dont le cinéma peut devenir un moteur de curiosité et de passion chez les jeunes générations. Le film met en scène un jeune garçon fasciné par les images et les histoires, offrant une réflexion implicite sur la relation intime entre le spectateur et l’art cinématographique, mais aussi sur la manière dont le cinéma peut incarner des repères culturels et sociaux dans l’Égypte contemporaine. Cette sensibilité se retrouve dans les œuvres de Daoud Abdel Sayed, dont Les messages de la mer explore avec profondeur la mémoire et l’identité à travers le récit d’un homme confronté à son passé. Ces films témoignent d’un cinéma qui, tout en racontant des histoires personnelles, engage une réflexion plus large sur la société et la culture égyptiennes.
La sélection met également en lumière des réalisateurs capables de combiner réussite critique et reconnaissance internationale. C’est le cas de Mawran Hamed avec Immeuble Yacoubian, qui a non seulement lancé sa carrière mais a également propulsé le roman d’Alla Al Aswany sur la scène mondiale. Le film a permis de donner une visibilité internationale à la littérature et au cinéma égyptiens, tout en abordant avec acuité les tensions sociales, politiques et économiques de l’époque. Cette capacité à toucher un public large tout en conservant une exigence artistique se retrouve chez Youssef Chahine et Khaled Youssef, dont la collaboration sur Le Chaos confirme l’influence durable de Chahine et sa manière de traiter les questions sociales complexes avec un style narratif affirmé.
Le classement reconnaît aussi l’émergence de voix nouvelles et audacieuses qui expérimentent formes et esthétiques. Omar Zohairy, avec Plumes, incarne ce cinéma contemporain capable de surprendre et de provoquer, tant par sa présentation à Cannes que par la polémique qu’il a suscitée en Égypte. Ce décalage entre l’accueil international, marqué par la reconnaissance du film dans les festivals, et la réaction locale, souvent critique voire hostile, illustre la tension permanente entre modernité artistique et perception sociale en Égypte. De même, Microphone d’Ahmad Abdalla Elsayed s’intéresse à la culture underground et à la scène musicale alternative du Caire, révélant une jeunesse inventive et engagée. Ces œuvres montrent que le cinéma égyptien du XXIᵉ siècle n’est pas seulement tourné vers le divertissement ou la tradition : il cherche également à questionner, expérimenter et renouveler ses codes, en donnant voix à des récits jusqu’alors marginalisés. Il est à noter que ces deux films ont remporté le Tanit d’Or aux Journées Cinématographiques de Carthage.
La place donnée aux films explorant des problématiques urbaines et sociales, comme Les derniers jours d’une ville de Tamer El Said, démontre un intérêt pour l’espace contemporain et ses transformations. Le Caire devient alors un personnage à part entière, et les histoires qui s’y déroulent reflètent les mutations de la société, les tensions individuelles et collectives, ainsi que les nouvelles formes de vie dans la métropole. De même, Les femmes du Caire met en avant des perspectives féminines et des personnages marginalisés, soulignant que le cinéma égyptien contemporain accorde une importance croissante à la diversité des voix et à la représentation des réalités sociales complexes.
Enfin, ce classement met en évidence un équilibre entre films audacieux et œuvres accessibles, montrant que le cinéma égyptien du XXIᵉ siècle sait allier innovation artistique et dialogue avec le public. Cette sélection témoigne de la vitalité et de la diversité du cinéma égyptien, capable de naviguer entre tradition et modernité, entre succès national et reconnaissance internationale, tout en continuant à documenter et à interroger les transformations sociales et culturelles de la société contemporaine.
Une initiative qui s’inscrit dans l’histoire du festival et de la critique
Fondé en 1976, le Festival international du film du Caire reste le seul festival arabe et africain classé en catégorie « A » par la FIAPF (Fédération internationale des associations de producteurs de films), statut qu’il partage avec les plus grands rendez-vous cinématographiques mondiaux. Ce projet s’inscrit ainsi dans sa mission de valorisation du patrimoine cinématographique tout en accompagnant les évolutions du cinéma contemporain.
De son côté, la FIPRESCI, créée en 1925 à Bruxelles, regroupe aujourd’hui les associations nationales de critiques de plus de cinquante pays et des membres individuels d’une quarantaine d’autres. Sa vocation est de défendre la critique cinématographique et de promouvoir la culture du cinéma à l’échelle internationale.
Avec cette sélection, la FIPRESCI, l’EFCA et le CIFF offrent un panorama inédit du cinéma égyptien de ce début de siècle, un outil de mémoire et de transmission qui invite à relire un quart de siècle de création à travers le regard exigeant des critiques. L’ouvrage et les débats à venir devraient nourrir une réflexion approfondie sur la vitalité d’un cinéma en perpétuel dialogue avec son histoire et son présent.
Voici le classement complet établi par les critiques
I Love Cinema (2004) — Osama Fawzy
Les messages de la mer (2010) — Daoud Abdel Sayed
Le Citoyen, l’indic et le voleur (2001) — Daoud Abdel Sayed
La Porte du soleil (2004) — Yousry Nasrallah
L’appartement d’Héliopolis (2007) — Mohamed Khan
Nuits blanches (2003) — Hani Khalifa
Les Meilleurs moments (2004) — Hala Khalil
Microphone (2011) — Ahmad Abdalla Elsayed
Ibrahim El Abyad (2009) — Mawran Hamed
Immeuble Yacoubian (2006) — Mawran Hamed
Le Magicien (2001) — Radwan El-Kashef
Les derniers jours d’une ville (2016) — Tamer El Said
Son Excellence le Ministre (2002) — Samir Seif
Les femmes du Caire (2009) — Yousry Nasrallah
Sortir au jour (2012) — Hala Lotfy
Les Portes fermées (2001) — Atef Hatata
Plumes (2021) — Omar Zohairy
L’Aquarium (2008) — Yousry Nasrallah
Chercher une issue pour M. Rambo (2025) — Khaled Mansour
Hiyam, la fille de l’usine (2014) — Mohamed Khan
Un-zéro (2009) — Kamlah Abu-Zikri
Temps libre (2006) — Mohammed Moustafa
L’Île (2007) — Sherif Arafa
Abu Zaabal 89 (2025) — Bassam Mortada
Le Chaos (2007) — Youssef Chahine & Khaled Youssef
L’homme d’affaires Ahmed Abdelkefi a été remis en liberté provisoire ce mercredi, après avoir versé une caution de 25 millions de dinars, sur décision du juge d’instruction du pôle judiciaire économique et financier, rapporte l’agence TAP de source judiciaire.
Le fondateur du groupe Tuninvest et ex-président du Fonds des dépôts et consignations (CDC) avait été placé en détention le 1er octobre dans le cadre d’une enquête portant sur la gestion du fonds public. L’ordre de libération a été exécuté dès le paiement de la somme fixée par la justice, considérée comme l’une des cautions les plus élevées jamais imposées dans une affaire financière en Tunisie.
Selon la même source, le juge d’instruction poursuit les auditions des autres protagonistes du dossier, parmi lesquels figure l’ancienne directrice générale du CDC, également mise en cause dans cette affaire qui suscite un vif intérêt dans les milieux économiques.
La libération d’Abdelkefi intervient alors que l’enquête sur la gouvernance et l’utilisation des fonds publics au sein de la CDC se poursuit, dans un contexte où les autorités tunisiennes multiplient les investigations liées à la transparence financière et à la responsabilité des institutions publiques.
Rappel des faits
L’affaire a éclaté le 25 septembre dernier, lorsque le parquet du pôle judiciaire économique et financier avait ordonné la garde à vue d’Ahmed Abdelkefi, fondateur de Tunisie Valeurs et figure majeure du monde des affaires.
Soupçonné d’implication dans des affaires de corruption financière et administrative liées à la CDC, il avait été interpellé par la Brigade centrale de la Garde nationale d’El Aouina.
Selon le ministère public, des indices sérieux de malversations avaient justifié cette mesure. Les enquêteurs cherchent à déterminer l’étendue des irrégularités, les mécanismes de corruption présumés et les responsabilités des dirigeants impliqués.
Le juge d’instruction du pôle judiciaire financier doit désormais poursuivre les auditions des autres cadres concernés et décider des suites judiciaires. Plusieurs personnalités du secteur financier pourraient encore être appelées à répondre des faits reprochés.
Outre Ahmed Abdelkefi, Jamel Belhaj, ancien directeur général de la CDC, et Boutheina Ben Yaghlane, ancienne directrice générale de l’institution, sont impliqués dans cette affaire.
La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, a révélé mercredi qu’un nouveau projet de loi sur les structures sportives est en cours d’élaboration, marquant une nouvelle étape dans la réforme globale du système sportif tunisien. Cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement de moderniser la gouvernance du sport, d’en renforcer la transparence et de stimuler l’investissement dans les infrastructures et les clubs.
Une réforme législative pour moderniser le cadre sportif
Présentant la Déclaration du gouvernement lors d’une plénière conjointe de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et du Conseil national des régions et des districts (CNRD), consacrée au budget de l’État et à la balance économique 2026, Sarra Zaafrani Zenzri a affirmé que cette réforme législative vise à adapter les structures sportives aux nouveaux enjeux économiques, éducatifs et sociétaux.
Le texte en préparation devrait permettre d’améliorer la gestion des clubs et fédérations, de favoriser la professionnalisation du sport tunisien et de promouvoir la participation des jeunes à travers un cadre plus souple et incitatif.
La cheffe du gouvernement a souligné que l’année 2026 verra la poursuite de la refonte du système sportif national selon une approche « participative et globale », axée sur la formation, l’encadrement et l’épanouissement des jeunes.
Elle a insisté sur la nécessité de faire du sport un levier de développement social et économique, capable de renforcer le rayonnement international de la Tunisie tout en offrant aux jeunes des perspectives de réussite et d’inclusion.
Infrastructures et programmes structurants
Zenzri a également confirmé que les travaux de reconstruction du stade olympique d’El Menzah débuteront en 2026, suite à la signature d’un mémorandum d’entente avec l’Agence chinoise de coopération internationale pour le développement (CIDCA).
Parallèlement, le gouvernement poursuit ses efforts pour soutenir les fédérations sportives, élargir la pratique du sport à toutes les catégories sociales et renforcer l’éducation physique et le sport pour tous.
Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a été reçu mercredi au Palais d’El Mouradia à Alger par le président Abdelmadjid Tebboune, à la veille de la Réunion consultative tripartite sur la Libye, prévue ce jeudi dans la capitale algérienne.
Selon un communiqué du ministère tunisien des Affaires étrangères, les discussions ont porté sur la situation en Libye et la nécessité de privilégier une approche exclusivement libyo-libyenne pour parvenir à une solution politique durable, garante de l’unité et de la stabilité du pays voisin.
La rencontre s’inscrit dans le cadre du Mécanisme de concertation tripartite sur la Libye, mis en place pour coordonner les positions des pays voisins et contribuer de manière neutre et constructive à la relance du processus politique sous l’égide des Nations unies.
Les derniers développements de la situation en Libye
Prendront part à cette réunion Ahmed Attaf, ministre d’État, ministre algérien des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines et Badr Abdelatty, ministre égyptien des Affaires étrangères, de l’Emigration et des Affaires des Egyptiens à l’étranger.
La réunion examinera les derniers développements de la situation en Libye et discutera des efforts conjoints entrepris par les trois pays voisins – la Tunisie, l’Algérie et l’Egypte – en coordination avec la Mission d’appui des Nations Unies en Libye, en vue de poursuivre le soutien et l’encouragement du dialogue inter-libyen », indique le département des Affaires étrangères.
La rencontre abordera, également, les mécanismes visant à créer un climat propice à une solution politique globale et consensuelle, consacrant la souveraineté et l’unité nationale de la Libye, tout en renforçant sa sécurité, sa stabilité et sa trajectoire de développement, sous l’égide et avec l’appui de l’Organisation des Nations Unies, ajoute la même source.
La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, a affirmé mercredi que l’économie tunisienne amorce une véritable phase de redressement, marquée par une amélioration notable des principaux indicateurs macroéconomiques.
Une croissance de 3,2% et un retour de la confiance économique
S’exprimant lors d’une séance plénière conjointe de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et du Conseil national des régions et des districts (CNRD), consacrée à la présentation du budget de l’État et du budget économique 2026, Zenzri a souligné que le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 3,2% au deuxième trimestre 2025, contre 1,4% à la même période de 2024.
Cette dynamique traduit, selon elle, « une reprise économique soutenue », portée par la bonne performance de l’agriculture, de la construction, de l’industrie manufacturière et des services.
Inflation maîtrisée et relance monétaire
La cheffe du gouvernement a mis en avant la baisse du taux d’inflation, passé de 6,7% en septembre 2024 à 5% en septembre 2025, puis à 4,9% en octobre, ce qui témoigne, selon elle, de « l’efficacité de la politique monétaire adoptée ».
Cette évolution a permis à la Banque centrale de Tunisie de réduire son taux directeur à 7,5% à la fin du mois de mars 2025 — une première depuis 2022 —, favorisant ainsi la relance de l’investissement et l’allégement du coût du crédit pour les ménages et les entreprises.
Déficit maîtrisé, dinar renforcé et réserves solides
Zenzri a par ailleurs salué le contrôle du déficit commercial et la stabilité du taux de change, soulignant que les réserves en devises atteignent 106 jours d’importation au 31 octobre 2025.
Ces progrès résultent de la hausse des recettes touristiques (+8,2%) et des transferts des Tunisiens résidant à l’étranger (+8,1%).
Le dinar tunisien s’est également apprécié face au dollar (+2,8%) et à l’euro (+0,5%), par rapport à 2024.
Investissements en hausse et chantiers en cours
La cheffe du gouvernement a enfin évoqué la progression des investissements directs étrangers, en hausse de 21,3% au premier semestre 2025, par rapport à la même période en 2024.
Elle a également salué l’avancement des grands projets d’infrastructure, notamment dans les secteurs des transports, de la santé et des énergies renouvelables, estimant qu’ils constituent des leviers essentiels pour la croissance future.
La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, a assuré, mercredi, devant une séance plénière conjointe de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et du Conseil national des régions et des districts (CNRD), que la Tunisie a respecté l’ensemble de ses engagements extérieurs tout en préservant la stabilité financière et économique du pays en 2025.
Des réformes structurelles et une amélioration de la notation souveraine
Présentant la déclaration du gouvernement sur les projets du budget de l’État et du budget économique 2026, Zenzri a souligné les progrès réalisés dans la mise en œuvre des réformes économiques, sociales et financières malgré les turbulences de l’économie mondiale.
Elle a estimé que ces avancées ont renforcé la confiance des investisseurs tunisiens et étrangers, contribuant à l’amélioration de la notation souveraine de la Tunisie pour l’année 2025, selon les évaluations des agences internationales. Cette évolution, a-t-elle dit, témoigne de la capacité du pays à accéder à nouveau aux marchés financiers internationaux.
Pouvoir d’achat et lutte contre l’inflation
La cheffe du gouvernement a insisté sur la priorité accordée à la maîtrise des prix et à la protection du pouvoir d’achat. L’État, a-t-elle affirmé, poursuit ses efforts pour réguler les prix, limiter l’inflation et maintenir les prix des produits de base, tout en luttant contre la spéculation et les marges excessives.
Elle a reconnu que, malgré une baisse du taux d’inflation et une meilleure disponibilité des produits essentiels, le niveau général des prix reste élevé. D’où la poursuite des actions de démantèlement des réseaux de monopole, de renforcement du contrôle des circuits de distribution et de numérisation des systèmes de suivi afin de garantir plus de transparence et d’efficacité.
Production locale et approvisionnement en matières premières
Zenzri a réitéré l’engagement du gouvernement à assurer un approvisionnement régulier en matières premières, à constituir des stocks stratégiques et à prévenir la spéculation. Elle a également rappelé que le soutien à la production nationale demeure un choix stratégique, l’importation n’étant qu’une solution temporaire.
Selon elle, la baisse des prix des matières premières à l’international et la relance de la production agricole devraient contribuer à réduire encore les pressions inflationnistes.
La cheffe du gouvernement a enfin annoncé une nouvelle approche de gestion des circuits de distribution, visant à mieux rémunérer les producteurs, alléger le coût pour les consommateurs et éradiquer la spéculation.
L’inflation a enregistré une légère baisse en octobre 2025, s’établissant à 4,9% contre 5% le mois précédent, selon les données publiées mercredi par l’Institut national de la statistique (INS). Ce recul reste modeste, mais marque un ralentissement du rythme de hausse des prix, en particulier dans l’alimentation et les services.
Le repli observé est principalement lié au ralentissement de l’évolution des prix des produits alimentaires (+5,6% contre +5,7% en septembre) et du groupe “restaurants, cafés et hôtels” (+7,5% contre +10,1% un mois plus tôt).
Sur un an, les prix alimentaires demeurent en hausse de 5,6%, tirés par les légumes frais (+21,4%), la viande d’agneau (+18,8%), les poissons frais (+9,9%), la viande bovine (+9,8%) et les fruits frais (+9,2%). À l’inverse, les huiles alimentaires enregistrent une baisse spectaculaire de 22,2%.
Les produits manufacturés affichent une progression annuelle de 5%, en raison notamment de la hausse des prix de l’habillement et des chaussures (+9,2%) et des articles d’entretien courant du foyer (+5%).
À l’occasion de sa 46ᵉ édition, qui se tient du 12 au 21 novembre 2025,le Festival international du film du Caire rend hommage à quatre grandes figures du cinéma égyptien, arabe et international à travers ses Career Achievement Awards (Prix pour l’ensemble de la carrière) dont le trophée, la Pyramide d’or, est remis chaque année à des figures majeures du cinéma mondial. Mohamed Abdel Aziz, Mahmoud Abdel Samie, Ildikó Enyedi et Hiam Abbass seront ainsi célébrés pour l’ensemble de leur œuvre, leurs contributions à l’art cinématographique et leur influence durable sur plusieurs générations de cinéastes. Par cette quadruple distinction, le CIFF affirme à la fois son enracinement dans le patrimoine du cinéma égyptien et sa vocation universelle à mettre en dialogue les expériences du monde.
Mohamed Abdel Aziz, l’artisan de la comédie sociale
Figure majeure du cinéma égyptien depuis les années 1970, Mohamed Abdel Aziz a bâti une œuvre profondément populaire sans jamais renoncer à l’exigence artistique. Formé à l’école des grands maîtres dont il fut l’assistant — notamment sur Cairo 30 (1966), Mon père sur l’arbre/My Father Above the Tree (1969), We Do Not Sow Thorns (1970) ou Palabres sur le Nil/Chatter on the Nile (1971) —, il fait ses débuts de réalisateur avec Images interdites/Forbidden Photos (1972), l’un des derniers films en noir et blanc de l’histoire du cinéma égyptien.
Ce qui distingue Mohamed Abdel Aziz, c’est cette alliance rare entre réalisme social et humour, un art de capter les contradictions du quotidien à travers la légèreté apparente de la comédie. Ses films emblématiques, tels En été, il faut aimer/In Summer, We Must Love (1974), Un monde de gosses/The World of Kids (1976) ou Mille baisers et un baiser/Thousand Kisses, and a Kiss (1977), ont contribué à renouveler le genre, en lui insufflant une sensibilité à la fois populaire et critique. Sa longue collaboration avec Adel Imam a donné naissance à des classiques intemporels, de Certains se marient deux fois/Some Visit the Marriage Registrar Twice (1978) à Hanafi le Magnifique/Hanfi the Pasha (1990), en passant par Méfie-toi de tes voisins/Watch Out for Your Neighbors (1979).
Souvent comparé à Fatin Abdel Wahab, pionnier de la comédie égyptienne, Mohamed Abdel Aziz s’en distingue pourtant par une approche plus rigoureuse, presque perfectionniste. Ses collègues l’avaient surnommé “le dictateur du plateau” pour son obsession du détail et son exigence de précision. Parallèlement au cinéma, il s’est illustré au théâtre (Mohamed Ali Street, 1991 ; Afrotto, 1999) et à la télévision (A Day of Honey, A Day of Onions, 1998 ; Abu Dahka Genan, 2009, biopic d’Ismail Yassine). En enseignant à l’Institut supérieur du cinéma, il a transmis son savoir à toute une génération. Son nom incarne ainsi l’idée d’un cinéma égyptien total, capable de faire rire, réfléchir et durer.
Mahmoud Abdel Samie, l’œil du réel
S’il est une figure plus discrète mais essentielle du septième art égyptien, c’est bien Mahmoud Abdel Samie, chef opérateur et documentariste d’exception, dont la carrière s’étend sur plus d’un demi-siècle. Diplômé en 1966 de la Faculté des arts appliqués, il a tourné plus de 200 documentaires et participé à la construction visuelle du cinéma égyptien moderne.
Mahmoud Abdel Samie a accompagné l’histoire du pays avec sa caméra. Il fut le premier directeur de la photographie à entrer sur le front durant la guerre d’usure en juillet 1969, puis à filmer les jours décisifs qui précédèrent la victoire d’octobre 1973. Engagé dans le mouvement du Nouveau Réalisme égyptien, il a signé les images de films marquants comme Houseboat No. 70, The Piper, A Love Story’s Last Chapter ou The Hooligans. Son regard, toujours attentif à la lumière du quotidien, a su traduire le vécu d’un peuple avec une vérité sans emphase.
Président actuel de la Société du film du Caire et de son festival annuel, Mahmoud Abdel Samie est aussi un pédagogue reconnu, formant depuis les années 1960 des générations de chefs opérateurs et de réalisateurs. En lui décernant un Career Achievement Award (Prix pour l’ensemble de la carrière), le CIFF salue autant le témoin que le créateur, celui qui a su faire du documentaire une écriture du réel aussi noble que la fiction.
Ildikó Enyedi, l’éloge de la sensibilité et du mystère
Sur le plan international, le festival distingue cette année la cinéaste hongroise Ildikó Enyedi, dont l’œuvre rare et poétique a marqué les festivals du monde entier. Dès son premier long métrage, Mon 20e siècle lauréat de la Caméra d’or à Cannes, Ildikó Enyedi imposait un univers singulier, mêlant fantaisie et réflexion philosophique sur la modernité.
En 2017, son film Corps et âme recevait l’Ours d’or à Berlin avant d’être nommé à l’Oscar du meilleur film international. Qu’il s’agisse de Simon, le mage ou de L’histoire de ma femme, sa mise en scène explore l’intériorité, le désir et la frontière poreuse entre rêve et réalité. Son dernier film, Silent Friend, présenté à la Biennale de Venise en septembre, poursuit cette quête : celle d’un cinéma à la fois intellectuel et charnel, attentif à la beauté du monde autant qu’à sa fragilité. Ce film sera projeté en hors compétition pendant cette édition du CIFF.
Ancienne professeure à l’École de cinéma de Budapest, jurée à Cannes et dans de nombreux festivals, Ildikó Enyedi incarne la figure rare d’une cinéaste européenne qui allie pensée et émotion, sans jamais sacrifier l’un à l’autre. Le Career Achievement Award (Prix pour l’ensemble de la carrière) qui lui sera remis au Caire consacre une œuvre d’auteur profondément humaine, ouverte à l’altérité et à la poésie du geste filmique.
Hiam Abbass, la mémoire vivante du cinéma arabe
Enfin, le CIFF célèbre Hiam Abbass, comédienne, réalisatrice et icône palestinienne dont la trajectoire symbolise le dialogue entre les cultures arabes et occidentales. Née à Nazareth en 1960, formée à la photographie et au théâtre à Jérusalem, elle s’installe à Paris à la fin des années 1980. Depuis, elle a joué dans plus d’une centaine de films et de séries, imposant une présence magnétique, à la fois fière et vulnérable.
Dans le monde arabe, elle s’est illustrée dans des œuvres majeures comme Haifa de Rashid Masharawi, La Porte du Soleil de Yousry Nasrallah ou Paradise Now de Hany Abu-Assad. À l’international, elle a collaboré avec Steven Spielberg (Munich), Tom McCarthy (The Visitor) ou encore Ridley Scott (Blade Runner 2049). Elle a également marqué la télévision avec ses rôles dans Succession et Ramy, où sa justesse donne une profondeur nouvelle aux personnages arabes dans la fiction occidentale.
Mais Hiam Abbass ne se limite pas à l’interprétation : avec son premier long métrage Héritage (2012), elle a signé une œuvre d’auteur sur la transmission, la mémoire et la quête d’identité, thèmes centraux de son parcours. En honorant cette artiste complète, le CIFF rend hommage à une figure de passage, qui relie les mondes, transcende les frontières et incarne une forme d’universalité à la fois arabe et féminine.
Une constellation de regards
En choisissant d’honorer ces quatre personnalités, le Festival du Caire affirme sa volonté de réunir les multiples visages du cinéma : la comédie populaire et le documentaire, le réalisme social et la poésie intérieure, la transmission et la résistance culturelle. Tous partagent un même engagement : celui de croire encore au pouvoir du cinéma pour raconter le monde, le penser, et le transformer.
Ces Career Achievement Awards (Prix pour l’ensemble de la carrière) ne se contentent donc pas de saluer des carrières ; ils dessinent un portrait collectif du cinéma comme mémoire vivante, à la fois locale et universelle. Du Caire à Budapest, de Nazareth à Paris, ces destins convergent dans une même fidélité à l’art du regard — ce regard qui éclaire la complexité humaine et qui, au Caire cette année, retrouve toute sa légitimité d’être célébré.
La 13e journée de Ligue 1 a été marquée ce mercredi par une avalanche de cartons rouges – cinq expulsions en quatre matchs – et par les rebonds attendus de plusieurs équipes. L’Étoile du Sahel a confirmé son regain de forme face à une ES Zarzis indisciplinée, le CS Sfaxien a retrouvé le sourire à Béja, tandis que l’AS Marsa s’est enfin relancée devant son public.
L’Étoile profite du chaos à Sousse
À Sousse, l’Étoile du Sahel a décroché une victoire tendue (1-0) contre l’ES Zarzis, dans un match qui a dégénéré avant la pause. Houssem Dagdoug a ouvert le score dès la 7e minute, avant que les visiteurs ne sombrent dans la nervosité : Seifeddine Charfi (41’) puis Innocent Nshuti (45’) ont été exclus coup sur coup. Réduite à neuf dès la mi-temps, l’équipe d’Anis Boujelbène a résisté jusqu’au bout, avant qu’un troisième rouge, celui de Moataz Chouchene (90’+11), ne vienne sceller une soirée cauchemardesque.
Ce succès laborieux permet à l’Étoile de grimper au 8e rang avec 18 points, tandis que Zarzis reste 6e.
Le CSS se redresse à Béja
Battus à domicile par l’Espérance lors du clasico, les Sfaxiens ont réagi avec sérieux. En déplacement à Béja, le CS Sfaxien s’est imposé 1-0 grâce à un but de Iyed Belwafi (41’). L’expulsion rapide d’Ammar Taifour (24’) a pesé lourd, offrant une supériorité numérique décisive aux visiteurs. Cette victoire redonne de l’élan au CSS, désormais 4e avec 20 points.
À Métlaoui, le duel entre l’ES Métlaoui et l’US Monastir a tenu toutes ses promesses. Naby Sylla (43e) avait d’abord placé les miniers sur orbite, mais les visiteurs ont inversé la tendance en deux minutes grâce à Fakhreddine Ben Youssef (73e) et Adnene Yaakoubi (75e). Métlaoui a finalement arraché le nul (2–2), un résultat logique au terme d’une rencontre animée.
En clôture du jour, l’AS Marsa a mis fin à une série noire en dominant le CA Bizertin (2-0). Yousri Arfaoui (14’) et Ahmed Hadhri (45’) ont offert aux Banlieusards une victoire bienvenue, face à des Bizerteins réduits à dix après l’expulsion d’Amine Jaballah (34’). Une bouffée d’oxygène pour la Marsa, en quête de stabilité.
Une fin de journée sous tension à venir
La 13e journée se clôturera jeudi avec deux affiches décisives. A Radès, l’Espérance de Tunis (1re, 27 pts) reçoit la JS Omrane avec l’obligation de l’emporter pour conforter sa place de leader. Au Bardo, un duel explosif opposera le Stade Tunisien (3e, 26 pts) au Club Africain (2e, 26 pts), véritable affrontement pour la deuxième marche du podium.
Le Comité général des prisons et de la rééducation a rejeté mercredi les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux selon lesquelles l’état de santé de certains détenus en grève de la faim se serait aggravé. Selon son porte-parole, Ramzi Kouki, les examens médicaux quotidiens confirment que la situation des prisonniers concernés demeure « stable ».
S’exprimant auprès de l’agence TAP, Ramzi Kouki a affirmé que les équipes médicales et paramédicales des établissements pénitentiaires assurent un suivi quotidien de tous les grévistes de la faim. Il a insisté sur le fait que le droit à la santé et aux soins est garanti à l’ensemble des détenus, conformément à la législation en vigueur.
Le Comité général des prisons et de la rééducation a par ailleurs engagé des poursuites judiciaires contre toute personne ayant diffusé délibérément des fausses informations sur la situation sanitaire en détention.
La LTDH pointe la responsabilité des autorités
Plus tôt dans la journée, la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) a publié un communiqué dans lequel elle tient les autorités exécutives et judiciaires pour « pleinement responsables » de la vie et de la sécurité de Jawhar Ben Mbarek, membre du Front de salut national, actuellement en grève de la faim.
La Ligue réclame la libération immédiate et inconditionnelle de toutes les personnes détenues pour des motifs politiques et demande qu’elles bénéficient d’un procès public et équitable. Elle insiste aussi sur la nécessité de garantir l’accès aux soins et le respect de la dignité humaine dans les lieux de détention.
Selon le Front de salut national, Jawhar Ben Mbarek et Sayed Ferjani, dirigeant du Mouvement Ennahda, ont entamé leur grève de la faim fin octobre pour protester contre leurs conditions de détention et réclamer leur libération.
La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, a annoncé mercredi l’ouverture de 51.878 postes dans la fonction publique pour l’année 2026, dont 22.523 réservés aux diplômés de l’enseignement supérieur au chômage depuis plusieurs années. Une mesure inscrite dans une stratégie plus large de justice sociale et de lutte contre l’emploi précaire.
Un budget 2026 axé sur l’emploi
Lors de la séance plénière conjointe consacrée à la présentation des projets de budget de l’État et du budget économique 2026, Sarra Zaafrani Zenzri a affirmé que le gouvernement accordera la priorité à la création d’emplois stables et à la régularisation des contractuels dans l’enseignement et les chantiers publics. Le budget, élaboré à partir du niveau local jusqu’aux pôles régionaux, vise selon elle à ancrer le rôle social de l’État et à garantir une meilleure équité territoriale.
La cheffe du gouvernement a également annoncé une augmentation des salaires et des pensions de retraite dans les secteurs public et privé, prévue pour 2026, 2027 et 2028. Le projet de loi de finances comprend par ailleurs des incitations fiscales à l’emploi, notamment la prise en charge par l’État de la contribution patronale à la sécurité sociale pour encourager les recrutements dans le privé.
Soutien à l’économie sociale
La responsable a indiqué la révision du décret n°15 de 2022 sur les sociétés communautaires, afin d’en simplifier les procédures, et la dotation de 35 millions de dinars supplémentaires au Fonds de l’emploi.
Le gouvernement prévoit également de proroger la contribution de solidarité et d’instaurer de nouveaux prélèvements pour garantir la pérennité des régimes de protection sociale et de couverture sanitaire universelle.
Dans la même optique, des fonds seront mobilisés pour favoriser l’inclusion économique des personnes en situation de handicap, avec des exonérations fiscales et des programmes d’appui aux familles à faible revenu.
La cheffe du gouvernement a mis en avant le programme « RAÏDET », qui a permis la création de 5610 projets et 2020 emplois en 2025. Mille nouveaux projets seront acceptés en 2026, principalement au profit des femmes rurales dans le secteur agricole. Le gouvernement poursuivra également les programmes d’accompagnement des enfants menacés de décrochage scolaire, des personnes âgées et des sans soutien familial.
Santé, éducation et formation au cœur de la stratégie 2026
Sarra Zaafrani Zenzri a confirmé que le secteur de la santé demeure une priorité nationale, avec la modernisation des hôpitaux et la construction de nouveaux établissements à Kairouan, Jelma, Thala, Haffouz, Makthar et dans d’autres régions. Elle a annoncé le lancement du premier hôpital numérique de Tunisie, conçu pour intégrer la télémédecine et les ordonnances électroniques.
Dans le domaine de l’éducation, la mise en place du Conseil supérieur de l’éducation interviendra prochainement pour refondre les programmes scolaires selon les besoins du marché du travail. Le gouvernement s’engage aussi à améliorer les infrastructures scolaires rurales et les conditions de transport et d’hébergement des élèves.
Enfin, la formation professionnelle sera réorientée vers les secteurs à forte valeur ajoutée, tels que les énergies renouvelables, avec une meilleure coopération entre les centres de formation et les entreprises.
Les Golden Globes ont annoncé que l’actrice, productrice et triple lauréate Helen Mirren recevra le prix Cecil B. DeMille en 2026, en reconnaissance de son apport exceptionnel et durable au monde du divertissement. Le prix lui sera remis lors de la nouvelle émission annuelle en prime time intitulée « Golden Eve », diffusée le jeudi 8 janvier 2026 à 20h (ET/PT) sur CBS et en streaming sur Paramount+.
Une carrière d’exception saluée
Considérée comme l’une des plus grandes comédiennes de sa génération, Helen Mirren a marqué plus de six décennies de cinéma, de théâtre et de télévision. Récompensée à trois reprises par les Golden Globes, elle a notamment été distinguée pour ses interprétations de la reine Elizabeth II dans The Queen (2006) et d’Elizabeth I dans Elizabeth I (2005). Ces rôles emblématiques ont confirmé son talent pour incarner des figures complexes et puissantes, oscillant entre autorité, émotion et fragilité.
Lauréate d’un Oscar, de plusieurs Emmy Awards, BAFTA, SAG Awards et d’un Tony Award, Helen Mirren est l’une des rares artistes à avoir remporté les distinctions les plus prestigieuses du cinéma et du théâtre. En 2003, elle a été faite Dame de l’Empire britannique pour l’ensemble de son œuvre artistique.
Pour Helen Hoehne, présidente des Golden Globes, « Helen Mirren est une force de la nature et sa carrière est tout simplement extraordinaire. Ses performances transcendent le temps et continuent d’inspirer des générations d’artistes et de spectateurs à travers le monde. »
“Golden Eve” : une soirée dédiée à l’héritage du cinéma et de la télévision
Cette année, les Golden Globes innovent avec la création de « Golden Eve », une émission spéciale consacrée aux lauréats des prix Cecil B. DeMille et Carol Burnett, deux distinctions honorant respectivement une carrière exceptionnelle dans le cinéma et à la télévision.
Après le succès de la Golden Gala 2025, qui célébrait Viola Davis et Ted Danson, cette nouvelle formule offrira un regard inédit sur le parcours des artistes honorés, avec des images d’archives, des entretiens exclusifs et des moments marquants de leur carrière.
« Golden Eve » s’inscrira dans le cadre de la Golden Week, une série d’événements et d’émissions diffusés sur les plateformes du groupe Paramount, en prélude à la 83ᵉ cérémonie des Golden Globes, prévue le dimanche 11 janvier 2026. Cette édition sera animée par la comédienne et humoriste Nikki Glaser, déjà nommée aux Golden Globes, aux GRAMMY Awards et aux Emmy Awards.
Un prix chargé d’histoire
Créé en 1952 en hommage au réalisateur Cecil B. DeMille, le prix éponyme a depuis récompensé 69 personnalités parmi les plus illustres du cinéma mondial. Parmi elles figurent Walt Disney, Audrey Hepburn, Sidney Poitier, Judy Garland, Elizabeth Taylor, Robert Redford, Barbra Streisand, Meryl Streep, Tom Hanks ou encore Oprah Winfrey.
Son équivalent pour la télévision, le Carol Burnett Award, instauré en 2019 et attribué pour la première fois à la légendaire humoriste américaine Carol Burnett, distingue un artiste ayant marqué l’histoire du petit écran par la qualité et l’influence de son œuvre.
Une institution du cinéma mondial
Depuis 1944, les Golden Globes sont considérés comme l’une des cérémonies les plus prestigieuses d’Hollywood, honorant chaque année le meilleur du cinéma et de la télévision, et désormais du podcast. Diffusés dans plus de 185 pays, ils constituent un événement mondial surnommé « Hollywood’s Party of the Year », véritable ouverture de la saison des récompenses.
Les Golden Globes sont produits par Dick Clark Productions, société également derrière des émissions emblématiques telles que les American Music Awards, les Billboard Music Awards ou So You Think You Can Dance.
Une ouverture internationale
Ces dernières années, les Golden Globes ont profondément renouvelé leur composition en s’ouvrant à des critiques de cinéma venus du monde entier, afin de mieux représenter la diversité culturelle du public et du cinéma mondial. Cette ouverture a permis d’intégrer plus d’une centaine de nouveaux votants internationaux issus de différents continents. J’ai, pour ma part, l’honneur d’en faire partie en tant que critique tunisienne, la seule actuellement résidente en Tunisie à participer au vote des Golden Globes.
Un engagement culturel et humanitaire
Au-delà du prestige de sa cérémonie, l’organisation des Golden Globes a consacré au fil des décennies plus de 55 millions de dollars à des actions caritatives, des bourses d’études, des projets de restauration de films et des initiatives favorisant la diversité et l’accès à l’industrie du divertissement pour les communautés sous-représentées.
Un hommage attendu
L’annonce de la distinction d’Helen Mirren s’inscrit dans une longue tradition de reconnaissance du talent et de l’engagement des artistes ayant marqué durablement le septième art. À 80 ans, l’actrice britannique rejoint ainsi le panthéon des grandes figures honorées par le Cecil B. DeMille Award, symbole d’une carrière exemplaire et d’une passion inébranlable pour l’art de raconter des histoires.
Entre justice financière et symbolique sociale, les montants records des libérations provisoires redéfinissent les équilibres du système judiciaire.
Une montée spectaculaire des cautions
En l’espace de deux ans, la Tunisie a vu apparaître une pratique judiciaire inédite : la libération provisoire contre des cautions de plusieurs dizaines de millions de dinars. Après Abderrahim Zouari (18 MD en 2023) et Abdelaziz Makhloufi (50 MD en 2025), c’est désormais l’homme d’affaires Ahmed Abdelkefi qui rejoint cette liste restreinte des figures économiques libérées sous caution record.
Ce mercredi 5 novembre 2025, le premier juge d’instruction du pôle judiciaire économique et financier a ordonné la libération provisoire de l’ancien président du Fonds des dépôts et consignations (CDC) contre le versement d’une caution de 25 millions de dinars, selon des sources judiciaires concordantes.
Le précédent Makhloufi : un record historique
Quelques heures plus tôt, une autre affaire faisait déjà la une : celle de l’ex-président du Club Sportif Sfaxien, Abdelaziz Makhloufi, libéré contre une caution de 50 millions de dinars. Poursuivi dans le cadre du dossier dit Henchir Chaâl, impliquant des cadres du ministère de l’Agriculture, Makhloufi avait été placé en détention en 2024 pour soupçons de corruption administrative et financière. Jamais un justiciable tunisien n’avait jusqu’alors dû verser une telle somme pour retrouver la liberté.
Des précédents bien en-deçà
Jusqu’ici, le montant le plus élevé connu pour une libération effective sous caution concernait Abderrahim Zouari, ancien ministre et homme d’affaires, relâché en 2023 contre 18 millions DT dans une affaire liée à l’Office de la marine marchande et des ports.
Avant lui :
Nabil Karoui, président de Nessma TV, avait retrouvé la liberté en 2021 après le dépôt d’une caution de 10 millions DT dans une affaire de blanchiment et d’évasion fiscale ;
Slim Chiboub, ex-gendre de Ben Ali, avait bénéficié d’une libération provisoire contre 5 millions DT dans le dossier de la Marina de Gammarth, avant d’être ultérieurement rattrapé par d’autres condamnations ;
Sami Fehri, producteur et fondateur de Cactus Prod, avait été libéré en 2021 après paiement d’une caution de 4 millions DT, puis condamné à deux ans de prison avec sursis ;
Noureddine Boutar, directeur général de Mosaïque FM, avait lui aussi obtenu sa libération en 2023 contre 1 million DT, tout en restant sous contrôle judiciaire et interdiction de voyage.
Le cas Charfeddine, à part
Certes, Ridha Charfeddine s’était vu imposer une caution record de 150 millions DT, mais il n’a jamais recouvré la liberté, demeurant détenu dans une autre affaire de corruption présumée. De ce fait, Makhloufi est aujourd’hui le seul à avoir été effectivement libéré après le paiement d’un montant aussi colossal, ce qui fait de lui le nouveau “recordman” des cautions judiciaires tunisiennes.
Un tournant dans la justice économique
Ces deux décisions, rendues le même jour par des juges du pôle judiciaire économique et financier, traduisent un changement de paradigme : la caution devient un outil central dans le traitement des affaires économiques sensibles.
Dans un contexte où les enquêtes financières se multiplient et où la détention préventive est parfois critiquée, cette solution apparaît comme un compromis : garantir la présence de l’accusé tout en évitant une incarcération prolongée. Mais elle soulève aussi des questions : la liberté provisoire est-elle désormais proportionnelle à la fortune de l’accusé ?
La cheffe du gouvernement a annoncé, ce mercredi, une programmation de 13.400 logements sociaux pour l’année 2026, marquant un tournant majeur dans la politique nationale de l’habitat à vocation sociale.
Présentant la déclaration du gouvernement devant les deux chambres législatives, la cheffe du gouvernement a affirmé que l’État s’engage dans une nouvelle stratégie de logement social, fondée sur la justice territoriale et l’équité économique, rapporte Mosaïque FM.
« Nous œuvrons à construire des quartiers modernes, à vendre ou louer des logements à prix étudiés, adaptés au revenu des citoyens », a-t-elle déclaré.
Le programme prévoit :
13 400 logements sociaux (individuels, collectifs et lots sociaux),
11 770 bénéficiaires visés pour la suppression des habitations rudimentaires,
Un budget global de 1 093,5 millions de dinars, dont 505,5 MD pour la phase 2026.
Une première phase — déjà lancée — concerne 8 400 logements et lots sociaux, tandis qu’une seconde vague de 5 000 unités sera entamée dès 2026.
Une montée en puissance sans précédent
Le programme 2026 se distingue par son ampleur inédite. Selon le rapport annuel 2022 du ministère de l’Équipement et de l’Habitat, la Tunisie comptait 11 185 logements sociaux achevés à cette date. Début 2025, un autre bilan faisait état de 9 527 logements réalisés, dont 7 353 déjà occupés. Pour 2025, le gouvernement n’avait programmé que 5 000 nouvelles unités.
Le passage à 13 400 logements en 2026 traduit donc une hausse de plus de 160 % par rapport à la moyenne annuelle récente.
Ce programme s’inscrit dans le cadre du plan national de remplacement des logements précaires, lancé en 2012, et vise à offrir un habitat digne aux familles à revenus modestes. Les projets seront répartis sur l’ensemble des gouvernorats, avec une attention particulière aux zones rurales et aux quartiers populaires.
Malgré cette ambition, plusieurs spécialistes rappellent les retards chroniques des précédents programmes, souvent freinés par la complexité foncière et le manque de suivi administratif. La réussite de cette nouvelle étape dépendra donc de la capacité du gouvernement à convertir la programmation en réalisations effectives.