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Festival du théâtre expérimental de Médenine : une 28e édition dédiée au dramaturge Anouar Chaafi

Von: walid
30. Oktober 2025 um 10:46

La 28ème édition du Festival National du théâtre expérimental de Médenine baptisée “session en hommage à Anouar Chaafi” a démarré, mardi soir, au Centre des arts scéniques et dramatiques de Médenine.

Artiste et metteur en scène et critique, Anouar Chaafi (1965-2025) est décédé le 30 avril dernier, à 60 ans, après un long combat contre la maladie. Ce festival dont il est le fondateur, en 1992, est organisé par le Centre des Arts dramatiques et du scéniques de Médenine avec le soutien du ministère des Affaires culturelles.

“Laylat Hob” de Farhat Debech a ouvert le bal de cette édition qui se déroule du 28 octobre au 1er novembre, dans la ville de Médenine. Il figure parmi une sélection de cinq spectacles au menu avec un workshop sur les “Techniques de l’image numérique” et une soirée poétique.

Le directeur du Centre des arts scéniques et dramatiques de Médenine, Jamel Chandoul, a déclaré au correspondent de TAP dans la région que le festival, habituellement organisé au mois d’avril, “connait toujours des difficultés et est organisé avec des moyens limités, sans festivités”.

Chandoul a souligné la symbolique de l’affiche de cette édition, portant l’image d’un masque blanc, qui “incarne l’état actuel du festival et du théâtre en général”. Pour sa part l’académicien Abdeljalil Hammoudi a relevé la signification du blanc en lien avec “le deuil au théâtre suite à la disparition de l’artiste Anouar Chaafi qui avait dédié sa vie au 4e art”.

L’artiste Anouar Chaafi, diplômé de l’Institut supérieur des arts dramatiques (ISAD), a entamé son parcours en 1988, avant de s’envoler à l’étranger où il a suivi des stages notamment en Allemagne pour se spécialiser dans le théâtre gestuel, avant de s’orienter vers le théâtre expérimental, devenu son genre de prédilection.

En 1998, il a créé la troupe de théâtre d’expérimentation à Médenine. En 1992, il a fondé le Festival National du théâtre expérimental, en 1992, devenu un rendez-vous permanent inscrit sur la scène artistique tunisienne.

Premier directeur fondateur du Centre des arts scéniques et dramatiques de Médenine, en 2011, le dramaturge a signé plus de vingt pièces ce qui lui a valu des distinctions à l’échelle nationale et arabe en reconnaissance de son œuvre, son riche parcours scientifique et artistique, et de ses éminentes contributions au secteur du quatrième art.

En tant qu’universitaire et dirigeant d’institutions et structures théâtrales, notamment le Théâtre National Tunisien (de 2011 à 2014), il a contribué à la formation de générations d’artistes et d’étudiants.

“Le Cauchemar d’Einstein”, inspirée d’un texte de Kamel Ayadi, est la dernière pièce du dramaturge qui est également auteur d’un ouvrage en langue arabe sur les lectures scéniques ainsi que de nombreux articles scientifiques sur le théâtre en général.

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Ali Laabidi (1950-2025) : la Cinémathèque tunisienne programme ses chefs-d’œuvre

Von: walid
29. Oktober 2025 um 16:45

Les projections à la Cinémathèque tunisienne reprennent avec un nouveau cycle du 29 au 31 octobre, dédié à la mémoire du réalisateur tunisien Ali Laabidi (1950-2025).

Le programme rassemble quatre de ses oeuvres emblématiques: L’histoire de l’histoire (10′), Redeyef 54 (91′), La dernière heure (90′) et Ellombara (92′). Les projections se tiendront à 18h30 à la Salle Tahar Chériaa, au siège de la Cinémathèque, à la Cité de la Culture.

Disparu le 10 juin dernier à l’âge de 75 ans, Ali Abidi laisse une œuvre marquante du cinéma tunisien indépendant.

Né en 1950 à Redeyef, Labidi étudie le cinéma et le théâtre en Roumanie, et réalise trois courts métrages avant de se lancer dans les longs métrages.

Son parcours comprend trois longs métrages – Barq al-Layl (1990), Redeyef 54 (1997) et Ellombra (2007) – ainsi que quatre courts : L’Histoire de l’Histoire (1982), Lettre à Bachir Khraief (1986), Cinéma de Kélibia ou le cinéma alternatif (1986) et Il était une fois (1992).

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« Aïn al Mahabba » : un concert émouvant en hommage à la grande artiste Soulef

24. Oktober 2025 um 16:55

Une soirée en hommage à la grande artiste Soulef a eu lieu jeudi soir au Théâtre de l’Opéra de la Cité de la Culture, Chedly Klibi, dans le cadre de la deuxième édition de “Aïn al mahabba”, un évènement organisé en collaboration avec le ministère des Affaires culturelles et l’Office Tunisien des droits d’auteur (OTDAV).

La Troupe nationale de Musique a accompagné les invitées d’honneur à savoir Nawel Ghachem, Rihab Sghaier,  Mongia Sfaxi, Haifa Ameur et Arij Braiek qui ont interprété de nombreux morceaux de Soulef à l’instar de “Jibouli Al Ahbab”, “Rah Ghali” et “Oltof Bina”.

Ce concert a été l’occasion de revenir sur les étapes historiques les plus importantes de la carrière de l’artiste, qui a débuté sa carrière artistique au sein de la Troupe Nationale des Arts Populaires, sous la direction de Saleh El Mahdi. Elle est rapidement devenue la chanteuse phare de la troupe, effectuant des tournées dans de nombreux pays chanter pour les communautés tunisiennes dans les pays du Golfe, en Syrie et en Europe. Elle a également chanté aux côtés de l’artiste sud-africaine Miriam Makeba à l’Olympia de Paris.

Cet hommage célèbre la carrière de la grande Soulef, considérée comme l’une des voix féminines les plus marquantes de l’histoire de la chanson tunisienne et l’une des icônes qui ont enrichi la scène artistique l’âge d’or de la chanson tunisienne à travers un spectacle qui amis en lumière le patrimoine artistique de l’artiste Soulef et à mettre en relief sa carrière qui a enrichi la musique tunisienne d’œuvres immortelles.

Avec Nawel Ghachem sur scène, Soulef a appelé les jeunes artistes à sauvegarder les chansons tunisiennes, à en être fiers et à les commercialiser à l’étranger.

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Hommage : Kalthoum Bornaz, toujours dans nos mémoires

24. August 2025 um 11:11

Cinéaste et esthéte, Kalthoum Bornaz était née un 24 août, il y a quatre-vingt ans. Décédée le 3 septembre dans un accident domestique, sa mémoire reste vive et désormais une rue porte son nom.

Kalthoum Bornaz nous a laissé de nombreux films dont « Chtar Mhaba » et « Kesswa » restent inoubliables.

Elle a également réalisé « Trois personnages en quête d’un théâtre », un film qui en 1987, revenait sur les mobilisations qui avaient sauvé le Théâtre municipal de la démolition et racontait l’histoire de la vénérable Bonbonnière de Tunis.

Ce film de Kalthoum Bornaz revient au devant de l’actualité alors que la société civile se mobilise aujourd’hui pour que l’hôtel du lac ne disparaisse pas.

Paix à l’âme d’une cinéaste exemplaire qui fut dès 1968 l’une des premières tunisiennes à être diplômée de l’Institut des Hautes études cinématographiques « IDHEC ».

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JCC 2025 – Entre cinéma et musique, l’univers de Ziad Rahbani

01. August 2025 um 14:05

La 36e édition des Journées Cinématographiques de Carthage, qui se tiendra du 13 au 20 décembre 2025, consacrera un hommage appuyé à l’une des figures les plus singulières du monde artistique arabe : Ziad Rahbani.

Décédé à Beyrouth le 1er août 2025 à l’âge de 68 ans, l’auteur, compositeur, acteur, dramaturge et chroniqueur libanais laisse derrière lui une œuvre foisonnante, marquée par la satire politique, une lucidité implacable et une modernité musicale qui ont profondément influencé toute une génération.

Fils de la grande chanteuse Fairuz et du compositeur Assi Rahbani, Ziad Rahbani s’est affirmé très tôt comme un artiste inclassable, héritier du patrimoine musical levantin mais farouchement libre dans son expression. Figure de proue de la contre-culture beyrouthine dans les années 1970 et 1980, il a également marqué de son empreinte le cinéma arabe, notamment à travers ses collaborations avec des cinéastes majeurs tels que Maroun Bagdadi, Farouk Beloufa, Randa Chahhal ou Kassem Hawal.

C’est à ce lien fort entre Ziad Rahbani et le nouveau cinéma arabe que les JCC 2025 ont choisi de rendre hommage. Une sélection de films auxquels il a participé – comme acteur ou compositeur – sera présentée dans le cadre du festival. Parmi eux, plusieurs œuvres rares ou restaurées permettront de redécouvrir son rôle discret mais essentiel dans l’évolution esthétique et sonore du cinéma engagé des années 1970-1980.

Des rencontres, projections spéciales et événements parallèles viendront compléter cette programmation, afin de célébrer la richesse de son parcours artistique. Ziad Rahbani ne sera pas à Carthage pour présenter son ironique Long métrage américain, mais sa présence sera partout dans cette édition, à travers son esprit mordant, son regard désabusé sur le monde arabe, et son sens inimitable de la composition.

Avec cet hommage, les JCC affirment une fois encore leur attachement à une mémoire cinématographique critique, populaire, indisciplinée – à l’image de l’artiste qu’ils saluent cette année.

Neïla Driss

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À la mémoire de Karim Kilani : un homme de cœur et de vision

01. August 2025 um 12:07

Né à Carthage le 1er août 1964, Karim Kilani s’est éteint le 16 avril 2019, à l’âge de 54 ans. Homme d’affaires respecté, passionné de musique, de mer, et de savoir, il laisse derrière lui le souvenir d’un homme profondément humain, chaleureux, et d’une rare générosité. À l’approche de ce qui aurait été son 61e anniversaire, ses proches, ses collaborateurs et ses amis se souviennent d’un bâtisseur discret, dont l’empreinte demeure dans les cœurs autant que dans les structures qu’il a aidé à développer.

Issu d’une famille d’entrepreneurs, Karim Kilani a joué un rôle central dans la transformation du groupe familial. Grâce à sa vision à long terme et à ses qualités de stratège, il a su faire évoluer une société de gros spécialisée en quincaillerie en un véritable groupe structuré, réunissant plusieurs entreprises actives dans des secteurs complémentaires tels que le chauffage, l’électroménager, les sanitaires ou encore la logistique. Il a su anticiper les mutations du marché, impulser des orientations nouvelles, et fédérer des entités juridiquement distinctes autour d’une stratégie commune, assurant ainsi une croissance cohérente et durable.

Formé en économie, Karim Kilani avait choisi une spécialisation en économétrie qu’il avait poursuivie à Rabat, au Maroc. Mais son intérêt ne s’arrêtait pas au monde de l’entreprise ou de la théorie économique. Grand lecteur, il possédait une impressionnante bibliothèque, nourrie au fil des ans par sa passion pour l’Histoire et plus particulièrement l’histoire des religions, avec une fascination marquée pour les trois monothéismes. Ses lectures n’étaient pas de simples passe-temps : elles traduisaient une quête de compréhension, une ouverture d’esprit, et un profond respect pour la diversité des cultures et des croyances.

Cet humanisme se traduisait aussi dans sa manière d’être. Très sociable, bon vivant, profondément généreux, Karim Kilani était reconnu pour sa disponibilité envers les autres, son écoute, et sa tendance spontanée à soutenir des personnes ou des associations caritatives, toujours dans la discrétion. Son prénom, qui signifie « généreux », semblait lui aller à merveille, tant il incarnait cette qualité dans tous les aspects de sa vie.

Musicien dans l’âme, il était aussi passionné de sons et de rythmes. DJ amateur, il a animé de nombreuses soirées dans les clubs tunisiens, notamment au Calypso à Hammamet, où il partageait sa passion avec talent et enthousiasme. Ses sets étaient connus pour leur éclectisme, leur énergie communicative, et son habileté à faire danser les foules, toujours avec le sourire.

Parallèlement à ses activités professionnelles, Karim Kilani a également présidé le Sporting Club de Ben Arous, contribuant au rayonnement de cette structure locale. Il ne pratiquait pas lui-même de sport, mais il croyait fermement à l’importance du tissu associatif et au rôle fédérateur des clubs sportifs dans la société. Son implication dans ce club, comme dans tout ce qu’il entreprenait, était motivée par le désir de soutenir, d’encourager, et de construire.

Il était aussi membre fondateur du CJD Tunisie (Centre des Jeunes Dirigeants), à travers lequel il a encouragé une nouvelle génération de chefs d’entreprise à allier performance économique et responsabilité sociale. Ses idées sur l’entreprise étaient résolument modernes, alliant rigueur, créativité et respect des autres.

La mer occupait aussi une place à part dans sa vie. Il aimait y retrouver le silence, l’horizon, la beauté brute. Il partait souvent à la pêche, passion qu’il vivait avec la même intensité que ses lectures ou la musique. Il a d’ailleurs été inhumé au cimetière marin de Sidi Bou Said, surplombant les flots bleus qu’il chérissait tant.

À six ans de sa disparition, le souvenir de Karim Kilani reste vivace. Non seulement dans les entreprises qu’il a bâties ou accompagnées, mais aussi dans les esprits de ceux qu’il a soutenus, encouragés, fait rire ou aidés à rêver. Dans les pages de ses livres, les disques qu’il mixait, les associations qu’il soutenait ou les projets qu’il lançait, il a semé les traces d’une vie intense, généreuse, et profondément humaine.

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A Paris, une statue pour Gisèle Halimi, mémoire d’un combat ancré entre deux rives

30. Juli 2025 um 13:36


Paris lui rend hommage avec une statue, haute de quatre mètres, érigée en juillet 2025 dans le nord de la capitale, rue de la Chapelle. Cette sculpture dorée de Gisèle Halimi, avocate, militante et femme politique, décédée en juillet 2020, fait désormais partie d’un parcours urbain dédié aux grandes figures féminines honorées lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024. Elle rejoint neuf autres femmes ayant marqué l’Histoire, dans un quartier en pleine mutation où la ville de Paris entend inscrire les luttes pour l’égalité dans l’espace public.

Gisèle Halimi y a toute sa place. Non seulement pour la portée de ses combats, mais aussi pour la constance avec laquelle elle a défendu, tout au long de sa vie, les principes de justice, de dignité et de liberté.

Statue Gisèle Halimi Paris

Née Zeiza Gisèle Élise Taïeb, le 27 juillet 1927 à La Goulette, près de Tunis, elle grandit dans une famille juive modeste. Enfant, elle prend très tôt conscience de l’inégalité entre les sexes : son père, dit-elle, aurait préféré qu’elle soit un garçon. Elle refuse les rôles qu’on tente de lui imposer, proteste contre les prières obligatoires à l’école, rejette les tâches réservées aux filles. Ce refus de la soumission, dès l’enfance, est le point de départ d’un engagement de toute une vie.

Son attachement à la Tunisie restera profond. Elle ne cessera de revendiquer ses racines tunisiennes, méditerranéennes, juives et laïques, et d’affirmer combien son enfance à La Goulette avait façonné sa manière de penser, de se révolter, d’aimer. Elle consacrera à cette période plusieurs livres, notamment Le Lait de l’oranger, où elle raconte son enfance dans cette banlieue portuaire de Tunis, et Fritna, un récit intime et bouleversant consacré à sa mère, dans lequel elle revient sur l’ambivalence de leur relation et sur l’éducation des filles dans une société patriarcale.

Gisèle Halimi enfant en Tunisie

Dans La Kahena, publié en 2006, elle s’identifie à cette reine berbère qui résista aux envahisseurs arabes au VIIe siècle, et dont l’histoire, longtemps effacée ou mythifiée, résonne chez elle comme un symbole de révolte féminine. À travers cette figure, Halimi puise dans les racines nord-africaines un modèle d’insoumission, et une manière de relier son propre engagement féministe à une mémoire plus vaste, souvent marginalisée. C’est aussi dans ce livre qu’elle interroge plus directement son identité multiple, à la croisée de plusieurs appartenances, dans un monde politique où l’universel est trop souvent pensé au masculin.

Avocate au barreau de Tunis, puis de Paris, elle s’engage dès les années 1950 aux côtés des militants indépendantistes tunisiens, puis dans la défense des militants du FLN algérien. Elle devient célèbre en 1960 pour avoir défendu Djamila Boupacha, une militante torturée et violée par des militaires français. En rendant publique cette affaire, elle met au cœur du débat des réalités que la société française voulait ignorer : la torture, la guerre, le viol comme arme de domination.

Dans les années 1970, elle devient l’une des figures centrales du féminisme français. Elle cofonde avec Simone de Beauvoir le mouvement Choisir la cause des femmes, signe le Manifeste des 343, et mène le procès de Bobigny en 1972, où elle défend une jeune fille poursuivie pour avoir avorté après un viol. Ce procès, très médiatisé, contribuera à ouvrir la voie à la loi Veil de 1975, légalisant l’IVG en France.

Députée, ambassadrice de la France à l’UNESCO, essayiste et militante infatigable, Gisèle Halimi n’a jamais cessé de lutter, refusant les compromis, affirmant sans relâche que l’égalité entre les sexes et la justice pour les peuples ne peuvent être dissociées.

Après la révolution tunisienne de 2011, Gisèle Halimi multiplie les prises de parole pour soutenir la transition démocratique. Elle se rend à plusieurs reprises en Tunisie, rencontre des associations, des responsables politiques, s’adresse aux médias, et affirme, dans une tribune publiée dans Le Monde, que « la Tunisie a montré la voie du courage ». Elle plaide pour un État laïque, et insiste sur l’importance de préserver les acquis des femmes tunisiennes, tout en appelant à inscrire une véritable égalité entre les sexes dans la nouvelle Constitution. À chaque visite, elle renouvelle son attachement au pays, tout en avertissant contre les reculs possibles en matière de droits.

Son engagement auprès des Tunisiennes est sans relâche. Elle participe à des rencontres avec des jeunes militantes, encourage les nouvelles générations à faire entendre leur voix, et met en garde contre les compromis politiques sur le dos des droits des femmes. Pour elle, l’égalité n’est pas négociable. Elle rappelle que l’émancipation passe par l’éducation, l’indépendance économique, et la maîtrise de son propre corps. Sa parole reste lucide, ferme, profondément politique.

Ce n’est pas la première fois que Paris honore sa mémoire. En 2021 déjà, une promenade Gisèle-Halimi avait été inaugurée en bord de Seine, entre le pont de l’Alma et le pont des Invalides, dans le quartier où elle vivait. La statue récemment installée rue de la Chapelle vient inscrire un peu plus durablement son nom dans le paysage de la capitale.

Mais au-delà de Paris, il serait peut-être temps que la Tunisie elle-même rende hommage à cette femme née sur son sol, formée par sa culture, et qui l’a portée si haut. Gisèle Halimi a honoré la Tunisie par ses combats, son intégrité et la clarté de sa parole. Elle a fait entendre, bien au-delà des frontières, une voix libre, ancrée dans son histoire tunisienne, mais tournée vers l’universel.

Neïla Driss

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