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Coupe arabe 2025 : l’Arabie saoudite démarre par une victoire

Von: walid
03. Dezember 2025 um 09:26

L’Arabie saoudite a réussi ses débuts dans la Coupe arabe de la FIFA Qatar-2025 en s’imposant 2-1 face à Oman, mardi soir, au stade de la Cité de l’Éducation à Al-Rayyan. Le match comptait pour la première journée du groupe B, dans une compétition programmée du 1er au 18 décembre.

Un premier acte fermé avant une seconde période animée

La rencontre a démarré prudemment, sans but avant la pause. Les deux équipes ont attendu la seconde période pour se découvrir et imposer un rythme plus soutenu. Les Saoudiens ont ouvert le score grâce à Al-Buraikan, auteur d’une tête à la 55e minute. Ce but a modifié la dynamique et obligé Oman à réagir.

Oman est revenu dans le match au terme d’une action conclue par Al-Habashi à la 70e minute. L’égalisation a relancé les débats et offert un dernier quart d’heure plus dense, marqué par des phases offensives de part et d’autre.

L’Arabie saoudite s’arrache pour décrocher les trois points

La réaction saoudienne a été rapide. Al-Shehri a inscrit le but victorieux à la 77e minute, redonnant l’avantage aux siens. Cette réalisation a suffi pour sceller le succès, malgré les tentatives d’Oman pour revenir dans la partie.

Avec cette victoire, l’Arabie saoudite lance sa campagne dans le groupe B avec trois points précieux dans un format où seuls les deux premiers accèdent aux quarts de finale.

Comores battues et l’Égypte accrochée

Dans les autres rencontres disputées mardi, les Comores, engagées dans le même groupe B, ont raté leurs débuts historiques dans la compétition en s’inclinant 3-1. De son côté, l’Égypte a été tenue en échec par le Koweït (1-1). Ces résultats resserrent les positions dans un groupe B où l’Arabie saoudite prend temporairement l’avantage.

L’Algérie entre en scène mercredi dans le groupe D

Championne en titre, l’Algérie débute la défense de son trophée mercredi face au Soudan, au stade Ahmed-Bin-Ali (13h00). L’autre rencontre du groupe D opposera l’Irak au Bahreïn au stade 974 (15h30). Les équipes viseront un départ solide dans une compétition où la qualification pour les quarts de finale se joue uniquement sur les deux premières places.

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Le bar branché de Ryad qui attire la jeunesse saoudienne

02. Dezember 2025 um 16:07

Un premier bar à bière sans alcool a ouvert à Riyad, capitale de l’Arabie saoudite, où la jeunesse saoudienne se presse pour découvrir cette boisson innovante.

Situé sur l’une des avenues les plus fréquentées de la ville, ce bar, nommé A12, offre une ambiance conviviale avec des pintes de bière sans alcool, notamment une Warsteiner allemande à 0,0 %, servies à la pression.

Le lieu est devenu un rendez-vous prisé, notamment des jeunes souvent habillés en thobe traditionnel, qui apprécient de pouvoir vivre l’expérience sociale d’un bar. Tout en respectant la stricte interdiction de consommation d’alcool en vigueur dans le pays depuis 1952.

Cette initiative répond aussi à un désir d’ouverture tout en respectant les normes culturelles et religieuses. Et ce, en proposant un espace de détente et de convivialité adapté aux attentes des nouvelles générations, hyperconnectées et influencées par les réseaux sociaux.

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BlueFive Capital lance sa plateforme d’assurance pour transformer le marché du CCG

02. Dezember 2025 um 13:03

Le groupe d’investissement tunisien BlueFive Capital franchit une nouvelle étape avec le lancement de BlueFive Insurance.

BlueFive Insurance est une plateforme “buy & build” destinée à consolider le secteur fragmenté de l’assurance dans le Global South, comme l’a indiqué Hazem Ben-Gacem, fondateur et CEO. Il affirme aussi que l’initiative débutera en Arabie saoudite, avant de s’étendre rapidement aux autres pays du CCG (Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Koweït, Qatar, Bahreïn, Oman) et à l’Asie du Sud-Est.

D’après Hazem Ben-Gacem, le marché de l’assurance dans les pays du Golfe reste fragmenté et sous-investi. “Dans 80% des cas, les primes sont transférées à des groupes de réassurance étrangers, entraînant une fuite de capitaux régionaux”, précise-t-il. Avec BlueFive Insurance, l’objectif est de rompre avec cette pratique en collaborant étroitement avec régulateurs, institutions souveraines et actionnaires locaux pour bâtir un écosystème d’assurance moderne, performant et intégré à la gestion d’actifs du groupe.

Pour le CEO, cette initiative constitue un pilier stratégique de BlueFive Capital et renforce sa position comme acteur financier innovant, à la croissance rapide et originaire du CCG.

BlueFive Capital.

 

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L’Arabie Saoudite lorgne le leadership arabe de l’IA

28. November 2025 um 09:56

La visite du Prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed bin Salman à Washington la semaine dernière à Washington, D.C. a servi de catalyseur à une série d’annonces majeures qui positionnent Humain, la première plateforme d’intelligence artificielle (IA) du monde arabe, comme un acteur incontournable sur l’échiquier mondial de l’IA. Cette série de partenariats stratégiques et d’investissements ambitieux dessine les contours d’une entreprise résolument mondiale, bâtissant l’infrastructure de l’IA de demain. (Ph. Tareq Amin au centre).

Naamen Bouhamed *

Lors du U.S.-Saudi Investment Forum 2025, tenu le 19 novembre 2025 à Washington, D.C., Tareq Amin, Humain IA Ceo, a présenté les 9 annonces qui marquent la stratégie d’Humain IA et de l’Arabie Saoudite pour devenir le cœur de l’IA dans le monde arabe et dans le monde.

Voici les 9 annonces clés qui ont marqué cette semaine historique dans le développement de l’infrastructure saoudienne de l’IA Humain:

1- Humain réalise son premier investissement international dans Luma AI : elle mène la Série C de Luma AI avec une levée évaluée à 900 millions de dollars. Cet investissement vise à accélérer le développement d’intelligences multimodales de pointe et des prochains modèles fondateurs (foundation models). Les deux sociétés s’associent également dans le projet «Halo», un supercalculateur dédié à l’IA d’une puissance de 2 GW en Arabie Saoudite.

2- Humain et xAI (Elon Musk) lancent le premier hub international pour xAI : en dehors des États-Unis, xAI choisit Humain pour son premier hub international. Ce partenariat prévoit la construction de centres de données GPU hyperscale à faible coût en Arabie Saoudite, incluant un hub phare de 500 MW avec Nvidia. Les modèles Grok de xAI seront déployés à l’échelle nationale via la plateforme Humain One.

3- Humain s’associe à Global AI pour une expansion mondiale des data centers: Humain et Global AI unissent leurs forces pour construire des centres de données à grande échelle aux États-Unis et dans le monde. Ce projet inclura un campus de calcul haute densité avec des systèmes GPU refroidis par liquide, des systèmes «air-gap» et des contrôles complets de souveraineté des données.

4- Humain, Adobe et Qualcomm s’allient pour une IA générative culturellement intelligente : ce partenariat tripartite vise à développer une IA générative adaptée au monde arabe en s’appuyant sur Adobe Firefly et Creative Cloud, ainsi que sur les solutions Humain comme Allam. L’objectif est de codévelopper des modèles multimodaux formés à partir de jeux de données régionaux authentiques.

5- Humain et Nvidia renforcent leur partenariat stratégique : l’alliance avec Nvidia passe à la vitesse supérieure avec le déploiement prévu de jusqu’à 600 000 unités d’infrastructure IA en Arabie Saoudite et aux États-Unis. Cette collaboration permettra de faire avancer le développement de modèles d’IA d’abord arabes avec Nvidia Nemotron et de jumeaux numériques via Nvidia Omniverse.

6- Humain, AMD et Cisco forment une coentreprise pour 1 GW d’infrastructure IA : cette coentreprise ambitieuse a pour objectif de fournir jusqu’à 1 GW d’infrastructures d’IA d’ici 2030, en commençant par une première phase de 100 MW en Arabie Saoudite. Elle permettra de soutenir l’entraînement haute performance, l’inférence sécurisée et les infrastructures intelligentes de nouvelle génération.

7- Humain et Amazon Web Services (AWS) étendent leur collaboration : le partenariat avec AWS se renforce avec le déploiement de jusqu’à 150 000 accélérateurs d’IA, incluant les puces Nvidia GB300 et AWS Trainium, dans la première zone dédiée à l’IA en Arabie Saoudite.

8- Humain et Groq triplent la puissance du plus grand cluster saoudien : Humain annonce une extension majeure de son partenariat avec Groq, visant à tripler la capacité du plus grand cluster de calcul saoudien propulsé par la technologie Groq.

9- Ouverture du Centre d’ingénierie IA Qualcomm chez Humain : Qualcomm officialise le lancement de son Centre d’ingénierie IA au sein de Humain. Ce centre aura pour mission d’accélérer le développement des capacités avancées des data centers, l’ingénierie, l’intégration de modèles et bien plus encore.

Ces 9 annonces-accords vont permettre à Humain IA de devenir un acteur incontournable de l’IA dans le monde arabe face aux investissement du Qatar 1,2 trillion $ mais surtout d’Abu Dhabi 1,4 trillion$ dont le projet d’infrastructure Stargate aux Etats-Unis.

Reconnaissance mondiale et vision stratégique

Cette série d’annonces a été présenté il y a une semaine lors du Forum d’investissement États-Unis-Arabie Saoudite, où les dirigeants de Humain ont discuté avec leurs partenaires américains des prochaines étapes d’investissements dans le secteur de l’IA.

La reconnaissance de Humain IA aux Etats-Unis comme leader arabe et mondial a été encore soulignée lors du Gartner IT Symposium, où la plateforme a été citée aux côtés de géants comme OpenAI, Meta et DeepSeek, confirmant son ascension fulgurante dans le paysage de l’IA d’entreprise.

De Washington à Riyad, Humain IA n’est plus seulement un champion régional arabe de la zone Mena; c’est désormais une marque mondiale d’IA «full-stack», dont la vision est propulsée par une propriété intellectuelle unique, des produits innovants et un réseau de partenariats américains et internationaux stratégiques sans précédent. Bref, l’avenir de l’IA se construit désormais avec Humain en Arabie Saoudite comme cœur arabe et mondial de l’IA.

Humain et les projets arabes similaires

Entre Humain IA et les projets similaires dans la région Mena (Qatar et Abu Dhabi principalement), ce n’est pas une question de simple compétition, mais de leadership et de définition d’un nouveau paradigme.

Au-delà d’une concurrence avec les Émirats Arabes Unis ou le Qatar, Humain IA se positionne comme l’architecte de l’Écosystème IA arabe et un catalyseur de la souveraineté IA de la région Mena et, au-delà, sur le plan mondial. Cette approche globale le rend donc unique dans la région.

Ce positionnement de Humain IA repose sur 4 piliers distinctifs majeurs.

1. La vision : «Full-Stack Souverain» vs. «Projets Ciblés» :

– Humain Ia se présente comme une plateforme full-stack, maîtrisant toute la chaîne de valeur : Couche infrastructure : supercalculateurs (projet Halo), data centers (avec Nvidia, AWS, Groq); Couche modèles : développement de modèles fondateurs Arabs First (avec Nvidia Nemotron, xAI) et accès à des modèles mondiaux ; Couche application : solutions comme Allam et intégration avec Adobe Creative Cloud pour des applications métier.

Humain IA ne construit pas une simple application IA ; mais construit le système nerveux numérique de toute la région Mena.

2. L’approche : «Partenariats Stratégiques Régionaux & Mondiaux» vs. «Développement Isolé» :

Humain IA démontre une capacité unique à attirer et structurer des partenariats d’égal à égal avec les leaders incontestés du secteur (Nvidia, AWS, xAI, Adobe, AMD, Qualcomm). Ce n’est pas un simple client; c’est un co-développeur et un hub de déploiement global.

Humain a 1 argument phare : celui d’offrir un réseau mondial comme garantie technologique en Arabie Saoudite. Il apporte le meilleur de l’IA mondiale et l’adopte au contexte arabe accessible à tous dès aujourd’hui.

 3. La spécialisation culturelle et linguistique arabe: « L’IA de Racinée» vs. «L’IA Traduite» :

Humain IA met l’accent sur le co-développement de modèles à partir de base de données régionales dans la zone arabe Mena (partenariats Adobe et Nvidia). L’objectif est une IA arabe qui comprend les nuances culturelles locales, dialectales et contextuelles des différentes régions (Afrique du Nord et Moyen-Orient voire par pays).

Humain propose une IA qui ne se contente pas de parler arabe, mais qui pense et comprend le contexte linguistique et culturel arabe.

C’est aussi un héritage de civilisation scientifique pluridisciplinaire qui va être transformé en base de données accessible à tout le monde.

4. Le Modèle : «Plateforme ouverte et Écosystème» vs. «Solution Fermée» : avec Human One, Humain IA se positionne comme une plateforme pouvant déployer aussi bien les modèles de xAI (Grok) que ses propres modèles. C’est une approche d’écosystème, pas de jardin clos (walled garden) comme des projets plus fermés qui sont destinés à un usage gouvernemental des États ou à une entreprise spécifique qui sécurise son R&D.

Humain IA construit ici un écosystème ouvert à tous, pas une forteresse mais une offre accessible à et qui permet à toutes les économies de la région Mena mais aussi du monde à innover sur cette plateforme unique dans le monde arabe.

En conclusion :  Humain IA Saudi n’est pas un projet IA parmi d’autres. Il veut devenir l’architecte de la souveraineté IA du monde arabe.

En bâtissant l’infrastructure full-stack la plus puissante de la région Mena, en tissant des alliances mondiales exclusives et en développant une intelligence culturellement authentique, Humain offre au monde arabe la capacité unique de participer à la révolution IA en tant qu’acteur leader, et non suiveur. Il se donne ainsi pour ambition de faire du monde arabe un pôle mondial de l’IA de nouvelle génération.

La cible de Humain IA, les talents arabes en Tunisie, au Maroc, en Égypte et en Jordanie. Il adopte une posture de leader régional sur toute la zone Mena ouvert, pro-actif et intégrateur afin de devenir le leader arabe de l’IA.

Pour le recrutement, la Tunisie, l’Egypte, la Jordanie et le Maroc sont des terrains de chasse exceptionnels par la qualité de leur formation d’ingénieurs. Ils y recruteront les ingénieurs IT & IA arabes talentueux qui font défaut dans le Golfe, en Arabie Saoudite mais aussi aux Etats-Unis et en Europe.

S’agissant des partenariats, Humain IA devrait lancer un programme «Humain Fellows» ou un fonds d’investissement pour identifier et financer les start-ups les plus prometteuses de ces pays voire sur l’ensemble de la zone Mena, avec pour objectif de les faire développer sur la plateforme Humain One.

Message clé pour ces pays arabes et leurs talents: «Humain construit l’infrastructure pour permettre aux talents exceptionnels du monde arabe de briller à l’échelle mondiale, sans avoir à quitter la région et même leur pays.» En résumé, les pays arabes représentent l’écosystème étendu qu’Humain a le potentiel de fédérer et sur lequel le projet peut s’appuyer pour concrétiser son ambition de leadership et de souveraineté IA panarabe.

* Président-Ceo de Alwen International, Middle East Business Consultant.

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BlackRock veut augmenter ses investissements au Moyen-Orient

26. November 2025 um 21:10

BlackRock, le plus grand gestionnaire d’actifs au monde, cherche à accélérer son expansion en matière d’investissements en Arabie saoudite et au Moyen-Orient dans les années à venir, face aux opportunités croissantes notamment dans les infrastructures et l’intelligence artificielle.

Le responsable de la division de conseil financier de BlackRock au Moyen-Orient a déclaré, mercredi 26 novembre, que la société avait jusqu’à présent investi plus de 35 milliards de dollars en Arabie saoudite dans des actions, des titres à revenu fixe et des projets d’infrastructure.

Il a ajouté que la société compte actuellement quatre équipes d’investissement à Riyad travaillant sur des stratégies couvrant les marchés du Moyen-Orient.

Un doublement, voire un triplement, du volume des investissements en Arabie saoudite au cours de la période à venir constitue une estimation réaliste.

BlackRock estime que les plus grandes opportunités se concentrent dans le secteur des infrastructures, car le Royaume continue d’étendre ses projets de développement de l’économie non pétrolière, notamment le métro de Riyad, la construction de l’un des plus grands aéroports du monde et l’accélération de la création de centres de données grâce à la nouvelle société d’intelligence artificielle, ‘Human’.

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Devant les milliards des Saoud, c’est désormais Trump d’Arabie !

20. November 2025 um 09:41

Difficile de trouver plus cupide et plus vénal que Donald Trump ! On dit que l’argent est le nerf de la guerre mais chez le président américain c’est le nerf des relations internationales tout court. Face au gros chèque saoudien, le locataire de la Maison Blanche a disculpé en direct l’héritier Mohamed ben Salmane de toute responsabilité dans l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. Il a aussi annoncé la vente de 48 avions de chasse F-35 dont la vente était liée jusque-là à la normalisation avec Israël et a décidé de pousser encore plus le partenariat stratégique avec Riyad. Bref, la lune de miel de Trump d’Arabie agace même les Israéliens !

Imed Bahri

Le journal arabophone londonien Al-Quds al Arabi est revenu sur cette visite en passant au peigne fin aussi bien sa forme que son fond car l’accueil en grande pompe de l’hôte saoudien a donné le ton de cette visite qui se veut historique. 

Fait rare, le président américain a accueilli, mardi 18 novembre 2025, le prince héritier saoudien lors d’une cérémonie grandiose qui a eu lieu sur la pelouse sud de la Maison-Blanche. D’habitude, ce lieu est réservé aux accueils des visites d’État ! L’événement comprenait une revue des honneurs militaires, une salve de coups de canon et un survol d’avions de chasse américains.

Les discussions entre les deux dirigeants ont porté sur le renforcement des liens de sécurité et la coopération nucléaire civile. Ben Salmane s’est engagé à porter les investissements saoudiens dans l’économie américaine de 600 milliards de dollars à 1 000 milliards de dollars, tandis que Trump a confirmé un nouvel accord de défense et son approbation de la vente d’avions de chasse F-35 à l’Arabie saoudite.

Une garde d’honneur militaire américaine a escorté le cortège du prince héritier jusqu’à la pelouse sud où Trump l’a accueilli à son arrivée. Les deux dirigeants ont ensuite levé les yeux vers les avions de chasse qui survolaient la zone avant que Trump n’accompagne son hôte à l’intérieur.

La géopolitique de l’argent

D’habitude cet accueil prestigieux n’est réservé qu’à certains chefs d’État. Or, Ben Salman est toujours prince héritier et le chef d’État saoudien c’est son père le roi Salman. Cette exception protocolaire en dit long sur la place qu’occupe l’Arabie saoudite dans la géopolitique de M. Trump, une géopolitique dictée avant tout par les intérêts financiers.

Au cours de sa visite à la Maison Blanche, Ben Salmane s’est entretenu avec Trump dans le Bureau ovale où ce dernier a annoncé que Washington vendrait des avions de chasse F-35 à l’Arabie saoudite dans le cadre d’un accord similaire à celui conclu avec Israël. Ce serait la première fois que les États-Unis vendent ces avions de chasse à l’Arabie saoudite, marquant un tournant important dans la politique américaine. Cet accord pourrait potentiellement modifier l’équilibre militaire au Moyen-Orient et mettre à l’épreuve ce que Washington appelle jusque-là «l’avantage militaire qualitatif d’Israël», seul pays de la région à posséder à ce jour des F-35. Jusque-là, les États-Unis faisaient miroiter aux Saoudiens qu’ils ne leur vendraient des F-35 que s’ils reconnaissaient officiellement Israël. 

Lors de sa rencontre avec Ben Salmane dans le Bureau ovale, Trump a confirmé que les États-Unis étaient parvenus à un accord de défense avec l’Arabie saoudite, que la plupart des experts estiment similaire au récent accord avec le Qatar sur lequel nous sommes revenus dans notre article du 24 octobre dernier intitulé «Nouveau traité en gestation entre Washington et Riyad». Si c’est effectivement le cas, toute agression contre l’Arabie saoudite sera considérée comme une agression contre les États-Unis. 

Le président américain a, également, indiqué avoir discuté des accords d’Abraham avec Ben Salmane et s’est dit convaincu d’avoir reçu une réponse positive. Le prince héritier a répondu que l’Arabie saoudite souhaitait participer à ces accords qui prévoient la normalisation des relations avec Israël mais aussi garantir une voie claire vers une solution à deux États.

M. Trump a laissé entendre qu’un accord nucléaire civil avec l’Arabie saoudite était aussi envisageable. La réunion a, on l’imagine, porté aussi sur l’aspect économique, M. Trump affirmant que l’économie américaine était en excellente santé. Prenant note de l’accord de l’Arabie saoudite d’investir 600 milliards de dollars aux États-Unis, il a déclaré : «Je tiens à vous remercier d’avoir accepté d’investir 600 milliards de dollars aux États-Unis. Et comme il est mon ami, ce montant pourrait atteindre mille milliards de dollars… Je vais m’en occuper». Le prince héritier a répondu que l’Arabie saoudite augmenterait ses investissements aux États-Unis à mille milliards de dollars.

Trump a également abordé la question iranienne, affirmant que «le pays souhaitait parvenir à un accord avec Washington même s’ils prétendent le contraire et se disant ouvert aux négociations». Le prince héritier saoudien a affirmé que cela serait dans l’intérêt de l’Iran et de la région, soulignant qu’il ferait tout son possible pour y parvenir.

Lors du dîner, le président américain a fait une autre annonce de taille qui a ravi son hôte : «Ce soir, je suis ravi d’annoncer que nous poussons notre coopération militaire à des sommets encore plus élevés en désignant officiellement l’Arabie saoudite comme un allié majeur non-membre de l’Otan, ce qui est quelque chose de très important pour eux».

La vente des F-35 agace Israël 

L’annonce par Trump de la vente d’avions de chasse furtifs F-35 à l’Arabie saoudite a provoqué un choc en Israël. Le journal de droite Maariv a employé le terme «coup de tonerre»

Maariv considère que cette vente de F-35 à l’Arabie saoudite ne se limite pas à une simple transaction d’armement. Elle empiète sur un domaine jusqu’ici réservé à un seul pays de la région : Israël. Certes, les États-Unis continuent d’affirmer qu’ils protégeront l’avantage militaire qualitatif d’Israël mais tout expert en sécurité sait que cette supériorité est relative et non garantie à vie. Dès lors qu’un pays voisin acquiert l’accès à des avions de chasse de cinquième génération (même de façon limitée, comme le minimisent les proches du Premier ministre), la supériorité aérienne d’Israël n’est plus assurée.

Le fait que Trump soit prêt à franchir un tel pas soulève une question troublante : Washington considère-t-il toujours Israël comme un atout stratégique irremplaçable ou comme un pays important, certes, mais qui n’est plus au centre de la politique américaine dans la région ?

Aux yeux de l’administration américaine actuelle, stabiliser l’Arabie saoudite, coopérer avec elle et freiner toute autre influence régionale est peut-être aussi important aujourd’hui que l’enthousiasme fervent pour l’exclusivité israélienne dans le ciel du Moyen-Orient.

Maariv estime que les États-Unis adoptent désormais une vision stratégique globale du Moyen-Orient et non pas une vision d’un prisme israélien.

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F-35, Iran, Israël : les messages géopolitiques derrière la visite de MBS à la Maison-Blanche

19. November 2025 um 15:53

La visite de Mohammed ben Salmane à Washington aura offert un condensé de la nouvelle diplomatie américano-saoudienne : spectaculaire dans la forme, stratégique dans le fond, et résolument tournée vers une recomposition régionale où l’argent, la défense et les équilibres de puissance tiennent lieu d’axe central. Accueilli avec un faste inhabituel, le prince héritier saoudien a trouvé à la Maison-Blanche un Donald Trump triomphant, soucieux de consolider un partenariat qu’il présente désormais comme essentiel à sa vision d’un « nouveau Moyen-Orient ».

Un pas prudent vers une possible normalisation avec Israël

Au cœur des échanges, la question de la normalisation entre Riyad et Tel-Aviv reste l’élément le plus chargé en symbolique. Trump et MBS disent avoir eu des « discussions positives », laissant entendre que l’Arabie saoudite pourrait rejoindre, à terme, les Accords d’Abraham.
Mais le prince héritier reste ferme : aucune avancée sans un chemin crédible vers un État palestinien. Ce rappel, destiné autant à l’opinion publique arabe qu’aux partenaires internationaux, souligne que Riyad entend conserver son statut de leader régional tout en s’assurant de ne pas fracturer ses équilibres internes.

Dans un contexte où les États-Unis cherchent à redessiner les blocs régionaux autour d’alliances économiques et sécuritaires, la position saoudienne apparaît comme un levier diplomatique majeur — et un test pour Washington.

Un statut stratégique : Riyad devient “major non-NATO ally”

Donald Trump a annoncé l’octroi à l’Arabie saoudite du statut d’allié majeur hors OTAN, rejoignant un club restreint de 19 pays (dont la Tunisie).
Pour Riyad, c’est un saut qualitatif : accès facilité aux systèmes d’armement les plus avancés, procédures accélérées, coopération renforcée.

Cette reconnaissance est accompagnée d’un accord stratégique de défense, pensé pour sceller un partenariat vieux de 80 ans. Washington assure ainsi vouloir « fortifier la dissuasion au Moyen-Orient », tandis que Riyad cherche à se prémunir contre les incertitudes régionales, du conflit israélo-qatari aux tensions avec l’Iran.

Cette décision survient quelques semaines après que l’Arabie a conclu un pacte militaire avec le Pakistan, signe que MBS entend diversifier les garanties sécuritaires tout en ancrant ses liens avec Washington.

Les F-35, symbole d’un rééquilibrage face à Israël

L’annonce la plus sensible concerne la vente de F-35 à Riyad. Trump assure que les appareils ne seront pas « dégradés » pour préserver l’avantage militaire israélien, rompant avec la doctrine américaine du « qualitative military edge ».
Le signal est fort : MBS ne veut plus être traité comme un partenaire de second rang, et Washington semble prêt à entériner cette évolution.

Ce choix intervient dans un contexte où les États-Unis souhaitent stabiliser leurs alliances au Moyen-Orient, tout en évitant que Riyad ne poursuive des options asiatiques, notamment chinoises.

Iran : de la confrontation à l’ouverture diplomatique

Le dossier iranien a révélé un double langage assumé. Trump célèbre à nouveau les frappes américaines de juin contre les installations nucléaires iraniennes, vantant la supériorité militaire américaine.
Mais il affirme dans le même temps que l’Iran « veut un accord » et qu’il est « totalement ouvert » à un processus diplomatique.

Fait notable, MBS s’aligne publiquement : l’Arabie saoudite soutiendra un potentiel accord américano-iranien.
Un geste qui montre l’évolution de Riyad depuis la réconciliation de 2023, et qui confirme la volonté d’éviter une escalade régionale alors que les équilibres militaires restent fragiles.

Des investissements colossaux : jusqu’à 1 000 milliards de dollars

La dimension économique de la visite est tout aussi déterminante. Trump évoque un engagement d’investir 600 milliards de dollars, MBS parle d’un potentiel montant total de 1 000 milliards.
Ces flux concerneraient l’intelligence artificielle, les technologies émergentes, les matériaux critiques, l’industrie et la finance.

Ce pacte économique scelle une convergence :

  • les États-Unis cherchent de nouveaux financements pour leurs géants technologiques et leurs infrastructures,
  • l’Arabie saoudite veut consolider sa stratégie Vision 2030 et devenir un acteur central des technologies du futur.

MBS répète que les États-Unis sont aujourd’hui le « marché le plus chaud du monde », et qu’il entend participer à ses fondations technologiques.

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Visite du chef de la diplomatie saoudienne : Kaïs Saïed dénonce un « nouveau Sykes-Picot »

09. September 2025 um 18:49

Le président Kaïs Saïed a reçu, mardi, au Palais de Carthage, le ministre des Affaires étrangères d’Arabie saoudite, Fayçal Ben Farhane Ben Abdallah Al Saoud. Cette rencontre, inscrite dans le cadre d’une visite officielle à l’invitation de son homologue tunisien Mohamed Ali Nafti, a été marquée par un échange sur la situation régionale et les relations bilatérales.

Lors de l’entretien, Kaïs Saïed a affirmé que la région arabe et islamique traverse une phase critique assimilée à un « nouveau Sykes-Picot ». Selon lui, après le morcellement des pays arabes, « le mouvement sioniste cherche désormais à effacer leur existence même », cite un communiqué de la Présidence de la République.

Faire échec au « plan criminel »

Le chef de l’État a insisté sur l’importance d’unir les efforts pour faire échec à ce qu’il a qualifié de « plan criminel », réitérant l’attachement de la Tunisie au droit du peuple palestinien à recouvrer toute la Palestine et à établir son État indépendant avec Al-Qods comme capitale.

Il a dénoncé les « crimes de l’ennemi sioniste » visant à « exterminer par la famine » et à briser la volonté de libération des Palestiniens, tout en rejetant catégoriquement le projet de déplacement forcé de populations.

Les accords Sykes-Picot

Les accords Sykes-Picot sont des accords secrets signés le 16 mai 1916 entre la France et le Royaume-Uni (avec l’aval de l’Empire russe et du royaume d’Italie), prévoyant le découpage du Proche-Orient à la fin de la guerre en plusieurs zones d’influence au profit de ces puissances, ce qui revenait à dépecer l’Empire ottoman. Les accords s’inscrivent dans le contexte d’une domination coloniale par laquelle deux pays exercent une action déterminante et durable sur les peuples d’une région étrangère.

En rupture avec des promesses antérieures d’indépendance, le Royaume-Uni et la France morcellent le Moyen-Orient en cinq zones. Chacun de ces deux pays se réserve une zone « d’administration directe » et une zone « d’influence» ; à ces quatre zones s’ajoute une cinquième, la Palestine, censée devenir une zone internationale.

À l’issue de la Première Guerre mondiale, les zones seront, pour certaines, modifiées. La Palestine sera cédée au Royaume-Uni, au lieu d’être internationalisée.

Progression des échanges commerciaux

À l’issue de la rencontre, le ministre saoudien a déclaré avoir transmis au président Saïed les salutations du roi Salmane Ben Abdelaziz et du prince héritier Mohammed Ben Salmane, ainsi que leurs vœux de prospérité pour la Tunisie. Il a mis en avant l’importance accordée par Riyad au renforcement des relations bilatérales et son soutien constant à la sécurité et à la stabilité, tunisiennes.

Il a également souligné la progression des échanges commerciaux entre les deux pays, atteignant 417 millions de dollars en 2024.

Accélérer la réalisation de projets

La visite du ministre saoudien intervient à l’occasion de la 4e session du Comité de suivi et de concertation politique tuniso-saoudien. Historiquement, Tunis et Riyad entretiennent des relations de coopération étroite dans divers domaines.

Kaïs Saïed a rappelé la profondeur de ces liens et la volonté partagée d’accélérer la réalisation de projets communs malgré certains obstacles.

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Tunisie : Visite officielle du ministre saoudien des Affaires étrangères

09. September 2025 um 08:39

Par invitation de Mohamed Ali Nafati, ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, le Prince Fayçal bin Farhan bin Abdullah Al Saud, ministre des Affaires étrangères du Royaume d’Arabie Saoudite, effectuera une visite de travail en Tunisie le 9 septembre 2025.

Cette visite sera l’occasion de tenir la quatrième session de la Commission de suivi et de consultation politique, co-présidée par les deux ministres. Les discussions porteront sur le renforcement des relations bilatérales ainsi que sur l’intensification de la coordination et de la consultation concernant les questions régionales et internationales d’intérêt commun.

Cette rencontre traduit la volonté des deux pays de consolider leur partenariat stratégique et de favoriser un dialogue approfondi sur les enjeux géopolitiques et économiques régionaux.

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