L’Arabie saoudite et la Lituanie ont conclu, ce lundi, un accord destiné à renforcer leur coopération dans le domaine des services de transport aérien.
Cet accord établit un cadre réglementaire pour les opérations aériennes entre les deux pays, en parfaite adéquation avec les objectifs stratégiques du secteur de l’aviation civile en Arabie saoudite.
Il s’inscrit également dans le cadre de la Vision 2030 du Royaume, contribuant à des ambitions majeures, telles que le transport annuel de 330 millions de passagers et la transformation de l’Arabie saoudite en un hub logistique mondial.
Le président Français Emmanuel Macron et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane se sont félicités lundi de la signature d’un partenariat stratégique entre la France et l’Arabie saoudite, a fait savoir l’Elysée.
Le partenariat stratégique “permettra de multiplier les coopérations et réalisations concrètes dans tous les domaines, qu’il s’agisse de la défense, de la transition énergétique, de la culture, des mobilités entre les deux pays ou de l’organisation de grands événements”, a indiqué la présidence française dans un communiqué.
Emmanuel Macron et Mohammed ben Salmane sont également convenus de contribuer à la désescalade au Proche-Orient, notamment par la mise en place d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et en poursuivant les efforts diplomatiques pour consolider le cessez-le-feu entre l’entité sioniste et le Liban.
Le président français Emmanuel Macron est arrivé en Arabie saoudite ce lundi pour une visite d’État officielle de trois jours, axée sur le renforcement des relations diplomatiques et économiques entre les deux pays. Accueilli à Riyad aux environs de 16h00 GMT, il doit s’entretenir avec le prince héritier Mohammed ben Salmane dans la soirée. Selon […]
Le président français, Emmanuel Macron entame, ce lundi, une visite d’Etat de trois jours en Arabie saoudite qui sera l’occasion de “renforcer le partenariat” qui unit les deux pays, a annoncé l’Elysée dans un communiqué.
Cette visite, qui intervient à l’invitation du Prince héritier Mohammed Bin Salman Bin Abdulaziz Al Saoud, sera consacrée à l’approfondissement de la coopération «dans des domaines stratégiques que sont notamment la défense et la sécurité, la transition énergétique et la connectivité, ainsi que de contribuer aux plans de développement Vision 2030 et France 2030 ».
«Les discussions porteront également sur les domaines d’investissement d’avenir, à l’instar de la fintech, du cyber et de l’intelligence artificielle, alors que la France organisera en février prochain le Sommet pour l’Action sur l’IA », ajoute la même source, notant que “le soutien au renforcement du capital humain, ainsi que le développement des échanges culturels et touristiques seront également au cœur de cette visite, dans la perspective des grands événements qu’organisera prochainement le Royaume d’Arabie saoudite ».
M. Macron participera aussi au One Water Summit, qui se tiendra mardi à Riyad, en marge de la COP16 sur la lutte contre la désertification.
Co-présidé par la France, le Kazakhstan et la Banque Mondiale en partenariat avec l’Arabie Saoudite, le One Water Summit constitue une plateforme internationale essentielle pour échanger sur les solutions durables et innovantes en matière de gestion des ressources en eau, dans un contexte marqué par l’amplification des défis climatiques, ajoute l’Elysée.
Pourquoi certains pays arabes, notamment les monarchies du Golfe, dont l’Arabie saoudite, se réjouissent-ils discrètement que Tsahal se débarrasse, à leur place, de l’Axe de la résistance anti-israélien composé du Hamas, du Hezbollah ou encore des Houthis ? Explications.
Alors que l’armée d’occupation israélienne sème la mort et la désolation à Gaza, en Cisjordanie occupée et au Liban, que la région du Moyen-Orient est assise sur un baril de poudre à cause du bras de fer infernal entre Tel-Aviv et Téhéran, le silence de plusieurs pays arabes, notamment celui de monarchies richissimes du Golfe, et notamment de l’Arabie saoudite se fait de plus en plus pesant.
Un silence assourdissant
Comment expliquer ce silence assourdissant? Pourquoi ces pays restent-ils peu enclins à condamner Israël ou exiger un cessez-le-feu aussi bien à Gaza qu’au Liban? Une situation qui s’explique par l’étroitesse des relations de certains pays du Golfe avec l’État hébreu, vécue comme une pantalonnade par leurs propres populations et un coup de poignard dans le dos par les nombreux Palestiniens.
En effet, « la Palestine n’a pas connu un tel silence depuis les années de la Nakba », assure un analyste politique palestinien. « Nous vivons une nouvelle Nakba, mais avec le consentement des Arabes ». D’ailleurs, il ajoute qu’ « au niveau politique, ils ne soutiennent pas l’application des résolutions internationales; ni même les résolutions prises lors des sommets arabes. Pour eux, la cause palestinienne n’est qu’un slogan ». Terrible constant.
Du côté de ce qu’on appelle « la rue arabe », Karim Émile Bitar, professeur à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, évoque « un gouffre » entre les opinions publiques arabes et les gouvernants.
« Les opinions publiques sont dans leur écrasante majorité des soutiens de la question palestinienne. Elles sympathisent avec la souffrance des populations civiles libanaises et palestiniennes. En revanche, la grande majorité des leaders autoritaires de la région, directement inféodés aux États-Unis, doivent prendre en compte les considérations américaines. Car Washington assure leur maintien au pouvoir en leur apportant un soutien économique, militaire et politique », assure-t-il.
A cet égard, l’on peu expliquer ce silence coupable par les contours du « nouveau Moyen-Orient ». Lesquels ont pris forme en 2020 avec la signature des Accords d’Abraham. Et la normalisation des relations entre Israël et nombre de pays arabes, dont les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan. Ces accords, faut-il le rappeler, auront résisté à la guerre génocidaire menée par Israël dans la bande de Gaza et les bombardements meurtriers au Liban, avec leur corolaire de très lourd bilan humain.
Rappelons qu’en 2020, l’ancien président des Etats-Unis, Donald Trump poussa ces pays à parapher ces fameux accords reconnaissant de facto Israël comme un État souverain et initiant des relations diplomatiques avec Tel Aviv. D’autres pays du Golfe à l’instar de l’Arabie saoudite, le Koweït et Oman s’apprêtaient à prendre le train en marche lorsque le Hamas lança des attaques sans précédent dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023. Retour à la case départ.
L’équation iranienne
Mais comment expliquer l’empressement de ces pays arabes à normaliser les relations avec l’ennemi héréditaire, en l’occurrence l’Etat hébreu?
C’est que, selon le vieil adage qui dit que « l’ennemi de mon ennemi est mon ami », l’État hébreu, les monarchies sunnites du Golfe, ainsi que plusieurs autres pays arabes, dont l’Égypte, rêvent d’un « nouveau Moyen-Orient » où toute influence chiite iranienne est bannie. Comment? En fermant les yeux sur les tentatives de Tel-Aviv d’éliminer les principaux groupes militaires pro-iraniens, à savoir le Hamas palestinien, le Hezbollah libanais et les Houthis yéménites. Du moins, leur affaiblissement fait l’affaire des pays du Golfe et notamment de l’Arabie saoudite.
Menace existentielle
Il faut dire qu’entre Riyad et le Hamas, les relations ont toujours été extrêmement tendues. En effet, l’Arabie saoudite, mais aussi l’Égypte considèrent les Frères musulmans, la mouvance dont est issu le Hamas, comme étant un « groupe terroriste ».
Ce qui explique que Ryad se frotte discrètement les mains quand le Hamas, le Hezbollah ou encore les Houthis sont affaiblis par les frappes israéliennes. Ceci dit, le prince héritier Mohamed Ben Salman, le dirigeant de facto du royaume, doit prendre en compte son opinion publique qui suit quotidiennement sur les réseaux sociaux les carnages en Palestine et au Liban. D’où sa position qui consiste désormais à dire qu’elle ne signera rien sans la création d’un État palestinien.
Mais pas n’importe lequel : un État palestinien qui serait administré par l’Autorité palestinienne, sans la moindre présence du Hamas. C’est le plan qu’aurait remis le prince saoudien au secrétaire d’État américain, Antony Blinken, en mai dernier.
Pour ce qui est du Hezbollah, une milice militairement et financièrement soutenue par Téhéran, il est également honni par l’Arabie saoudite, qui, pendant plusieurs années, a soutenu l’Alliance du 14-Mars, une coalition regroupant plusieurs partis politiques libanais opposés à l’influence de la Syrie et de l’Iran dans leur pays.
A savoir qu’en 2008, Riyad avait même proposé à Washington de mettre sur pied une force arabe chargée de combattre le Hezbollah au Liban, avec le soutien de l’ONU et de l’OTAN, selon une note diplomatique diffusée par WikiLeaks.
En 2022, l’Arabie saoudite et plusieurs autres monarchies du Golfe avaient même rappelé leurs ambassadeurs de Beyrouth. Et ce, après des propos controversés d’un ministre libanais proche du Hezbollah qui avait critiqué la guerre de la coalition multinationale, dirigée par le royaume wahabite contre les Houthis qu’on souhaite voire disparaître de la carte régionale.
C’est le même cas pour l’Égypte dont les liens surtout avec le Hamas sont anciens. Car cette organisation islamiste palestinienne est une émanation des Frères musulmans, confrérie sunnite née en Egypte en 1928. En 2013, le maréchal Abdel Fattah al-Sissi après son coup d’État contre le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, est en affrontement direct avec les Frères musulmans, donc avec le Hamas.
Bref, si les Frères musulmans représentent un danger pour le régime actuel en Egypte, ils sont perçus comme une menace quasi existentielle pour les monarchies arabes. Car ils ont la prétention d’offrir un modèle islamiste de rechange aux régimes en place. Voici le fond du problème.
Le président exécutif de la Banque saoudienne d’Import-Export (Saudi EXIM Bank), Saad El-Khaleb, a exprimé la volonté de son institution de continuer à soutenir et à coopérer avec la Tunisie. Et ce, en mobilisant des financements pour les opérations commerciales; outre les garanties accordées par cet établissement aux investisseurs saoudiens pour investir directement à l’étranger.
M. El-Khaleb, qui a assisté à la réunion entre le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh et le ministre de l’Industrie et des Ressources minérales de l’Arabie saoudite, Bandar ben Ibrahim El-Kharif, a salué le niveau des relations avec la Tunisie. C’est ce que précise un communiqué publié mercredi par le ministère de l’Économie.
Au cours de cette séance, qui se tenait au deuxième jour de la participation du ministre de l’Économie et de la planification et la délégation qui l’accompagne à la Conférence mondiale sur l’investissement qui se déroule à Riyadh (Arabie saoudite du 25 au 27 novembre 2024), les deux parties ont réaffirmé leur intérêt commun à renforcer encore les relations économiques entre les deux pays frères.
Ils ont également évoqué l’importance d’assurer le suivi de la consolidation des résultats de la réunion de la commission mixte qui s’est déroulée à Tunis à la fin de l’année dernière. De même qu’ils se disent maintenant prêts à élaborer de nouveaux programmes et domaines de coopération qui seront présentés lors du douzième réunion qui se tiendra à Riyadh en 2025.
Parallèlement, M. Abdelhafidh a rencontré le vice-président exécutif du Fonds saoudien de développement, Fayçal Ben Mohammed El- Kahtani et un certain nombre de cadres du Fonds, en présence de l’ambassadeur de Tunisie à Riyadh, Hichem El-Fourati et de la délégation qui l’accompagne.
Ils ont évoqué les efforts conjoints déployés en vue d’accélérer l’achèvement des travaux de certains projets, notamment le projet de l’hôpital Roi Salman Ben Abdelaziz. Ainsi que d’autres projets dont les travaux seront réalisés au cours de la période à venir.
La partie saoudienne a exprimé la volonté du Fonds d’examiner les demandes et propositions de la Tunisie relatives au financement des projets nationaux prioritaires de développement.
Le ministre de l’Économie et de la Planification a également rencontré, à la résidence de l’ambassadeur, plusieurs membres de la colonie tunisienne résidant en Arabie saoudite et travaillant dans un certain nombre de secteurs prometteurs. Au cours de la réunion, le ministre a présenté un exposé sur la situation économique en Tunisie.
Dans le même esprit, le Ministre a souligné l’attention portée par le Président de la République à la situation des Tunisiens à l’étranger. Il a appelé les participants à soumettre des propositions pour le développement du système d’investissement et à consentir davantage d’efforts pour mieux faire connaître les opportunités et les avantages de la Tunisie.
Un envoyé spécial pour le Moyen-Orient qui ne connaît rien au Moyen-Orient. À l’heure où cette région bouillonne avec la guerre à Gaza qui s’éternise, où le Liban est à feu et à sang et où l’Iran et Israël sont désormais dans un conflit direct, le président élu Donald Trump a nommé son partenaire de golf Steve Witkoff comme envoyé spécial pour le Moyen-Orient.
Imed Bahri
En piochant un peu, on découvre que cette nomination a pour objectif de récompenser un ami dont la loyauté n’a jamais fait défaut pour qu’il étoffe son carnet adresses dans les pays du Golfe et en fasse profiter son business comme son prédécesseur à ce poste lors du premier mandat de Trump, Jared Kushner, qui aujourd’hui a fondé un fonds d’investissement financé par les pétromonarchies du Golfe.
Le Wall Street Journal a indiqué dans une enquête menée par Joshua Chaffin et Deborah Acosta que l’envoyé spécial du président élu américain pour le Moyen-Orient, le magnat de l’immobilier Steve Witkoff, n’a aucune expérience en diplomatie et a été choisi parce qu’il est proche de Donald Trump et qu’il est censé faire face à la crise au Moyen-Orient comme dans la négociation d’une transaction immobilière difficile.
Les auteurs de l’enquête ont déclaré que Witkoff avait fait un long chemin dans la construction d’un empire immobilier depuis son enfance dans le Bronx à New York et son ascension dans le commerce immobilier à New York et en Floride.
Ils ont évoqué le mariage de son fils Zach Witkoff avec l’actrice Sophia Knight qui a eu lieu à la résidence de Donald Trump à Mar-a-Lago en 2022. Parmi les personnes présentes se trouvaient Trump et son épouse Melania, le gouverneur de Floride Ron DeSantis et des familles investies dans l’immobilier bien connues telles que Barry Strengchelt et le joueur de baseball Alex Rodriguez.
Le WSJ affirme qu’Elon Musk était peut-être l’un des nouveaux meilleurs amis de Trump mais Steve Witkoff est un ami de longue date qui est toujours resté proche du président élu. Witkoff a accompagné Trump tout au long de sa campagne électorale et jouait au golf avec lui lorsqu’il a été victime d’une seconde tentative d’assassinat en septembre.
Aujourd’hui, Trump l’a choisi pour mener à bien une mission majeure, celle de déterminer la politique étrangère américaine et comme son envoyé au Moyen-Orient. C’est une tâche qu’il a confiée lors de son premier mandat à son gendre, Jared Kushner, qui a également travaillé dans le domaine immobilier.
Une négociation complexe pour l’achat d’une propriété
Le journal ajoute que le choix par Trump d’un autre entrepreneur immobilier a renforcé le sentiment que le président élu traite la crise du Moyen-Orient comme une négociation complexe pour l’achat d’une propriété.
Witkoff partage ce point de vue, considérant la région comme une énorme transaction immobilière selon une personne familière avec la pensée du prochain envoyé. Choisir un proche de la famille signifie également que Witkoff poursuit l’approche de Kushner.
Comme Trump, Witkoff, 67 ans, est de New-York où il a grandi, y a fait fortune puis a déménagé dans le sud de la Floride, et comme Trump, il adore jouer au golf. Ses pairs le décrivent comme une personnalité avec un talent particulier dans les négociations.
Le célèbre promoteur immobilier Don Peebles qui a assisté au mariage de Mar-a-Lago a déclaré que: «Witkoff a sa propre façon de négocier et il n’est pas agressif. Il n’est pas le genre de personne qui veut voir du sang avant de signer un accord. Qu’il soit capable de connaître l’histoire complexe du Moyen-Orient est une autre affaire».
Witkoff qui est juif est considéré comme un fervent partisan d’Israël et n’a aucune expérience diplomatique bien que ses amis soulignent les relations commerciales qu’il a nouées dans la région. L’année dernière, Witkoff a vendu l’hôtel Park Lane à Manhattan à la Qatar Investment Authority pour 623 millions de dollars et l’Abu Dhabi Investment Authority a également participé à la transaction.
«Il est conscient de ce qu’il sait et de ce qu’il ne sait pas», a déclaré son ami l’avocat Paul Edelman de la compagnie Paul Hastings. Il a décrit Witkoff comme «quelqu’un qui comprend le Rubik’s Cube et les personnes qui le déplacent».
Cependant un gestionnaire immobilier a exprimé son scepticisme quant aux qualifications de Witkoff tout en louant son intelligence. Cette personne a déclaré que le rétablissement de la paix au Moyen-Orient n’était pas le monde de Witkoff.
Outre les sensibilités de la région, Witkoff devra peut-être bien entretenir ses relations en Amérique d’autant plus que Kushner a laissé entendre qu’il continuerait à participer à la prochaine administration bien que sans position officielle. Dans une interview accordée il y a quelque temps au WSJ, il a déclaré: «Je leur donnerai mes conseils et je les aiderai de toutes les manières dont ils auront besoin.»
Witkoff espère parler, coopérer et consulter Kushner, qui, selon lui, possède une «connaissance extraordinaire de la dynamique de la région», et surtout, ce qui ne gâche rien, sur le double plan de l’investissement et de l’immobilier.
Vers la relance des accords d’Abraham
Lorsque Kushner a été nommé conseiller de Trump et chargé de la mission au Moyen-Orient, de nombreux experts de la région ont été choqués mais le gendre de Trump a réussi à parvenir aux accords d’Abraham qui ont conduit un certain nombre de pays arabes à normaliser leurs relations avec Israël. L’élan de cet accord s’est depuis arrêté en raison de l’opération Déluge d’Al-Aqsa et de la guerre à Gaza qui en a résulté.
Kushner a également révélé le potentiel commercial de ce poste. Après avoir quitté ses fonctions, il a reçu deux milliards de dollars de soutien de l’Arabie Saoudite pour son nouveau fonds de capital-investissement. Un autre milliard de dollars provenait des Émirats arabes unis et du Qatar.
Il est certain que Witkoff recevra l’attention et le soutien de Trump puisqu’ils se sont rencontrés pour la première fois en 1986 alors que Witkoff était un jeune avocat au sein du cabinet Dreyer&Traub avec lequel Trump faisait affaire. La relation a commencé, dit Witkoff, avec un sandwich, selon le témoignage qu’il a soumis l’année dernière au nom de Trump dans le cadre d’un procès pour fraude intenté par le procureur général de New York. Ils se sont rencontrés dans un restaurant après avoir travaillé ensemble sur un accord. «Trump n’avait pas d’argent alors je lui ai commandé du jambon et du fromage suisse», a témoigné Witkoff.
Selon le fils de Witkoff, Alex, Trump a été l’une des grandes inspirations qui a poussé son père à passer du droit à l’immobilier.
L’amitié entre eux s’est approfondie lorsque Witkoff a fait l’éloge de Trump et de sa position le soutenant lorsque son fils Andrew est décédé d’une overdose d’opioïdes en 2011.
Dans un discours prononcé à la Convention nationale républicaine cette année, il a déclaré à propos de Trump que sa présence apportait du réconfort dans une heure sombre. Il a ajouté: «Trump est gentil et émotif et je n’ai jamais rencontré quelqu’un comme lui de ma vie».
Après leur arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump et son épouse Melania ont invité Steeve Witkoff à parler des dangers de l’opium mais les relations du magnat de l’immobilier avec Trump sont loin des projecteurs. Il a été le premier à se précipiter au secours de son ami et témoigner dans une affaire de fraude à Manhattan et il l’a fait lorsque ses anciens donateurs et partisans se sont éloignés de lui. Il est resté avec Trump tout au long de la campagne électorale et quand un partenaire immobilier lui a demandé quand il le verrait, il lui a répondu: «Je resterai avec le président pendant cette période» et il était l’une des personnes invitées par Trump sur scène le soir des élections pour célébrer la victoire.
Un précieux missi dominici pour Trump
Witkoff a été l’un des plus grands collecteurs de fonds de Trump ayant des liens avec des donateurs juifs très influents dont Miriam Adelson, une fervente partisane d’Israël, qui a finalement donné 100 millions de dollars à la campagne. Il a également joué le rôle de résolveur de problèmes. Après que Trump ait insulté le gouverneur de Géorgie, Brian Kemp, lors d’un rassemblement, Witkoff s’est envolé pour Atlanta pour calmer la situation. Quelques jours plus tard, Kemp est apparu sur Fox News pour déclarer sa loyauté envers Trump.
Lorsque le gouverneur de Floride DeSantis s’est retiré de la course, Witkoff a négocié une percée entre Trump et Santis, le candidat devenu rival. En avril, Witkoff les a réunis pour un petit-déjeuner au Shell Bay Club à Hallandale, en Floride, où les adhésions au golf coûtent plus d’un million de dollars. Une personne a décrit son complexe comme étant comme Mar-a-Lago mais en plus joli. Witkoff a également réussi à convaincre la candidate qui défiait Trump Nikki Haley de négocier une trêve et elle a raconté comment il s’est rendu chez elle en Caroline du Sud. Il lui a demandé ce qu’elle attendait de Trump et elle a répondu: «Rien». Elle a soutenu sa candidature mais ne croyait pas en lui.
Qu’il semble loin le temps de ses débuts lorsque Witkoff, le fils d’un vendeur de manteaux, et un autre avocat de Dreyer & Traub, Lawrence Glack, ont passé au peigne fin Harlem et le Bronx dans les années 1980 à la recherche d’immeubles d’habitation comme activité secondaire dans l’immobilier et nommé leur entreprise Stellar, contraction de Steve et Larry (diminutif de Lawrence). Ils travaillaient dans la location de propriétés à bas prix. À cette époque, il quittait souvent les événements familiaux pour effectuer des travaux d’entretien dans des maisons de location et portait une arme à feu pour se protéger dans ces deux quartiers difficiles.
On l’aura compris, la nomination de M. Witkoff n’aura pas pour objectif de résoudre les conflits du Moyen-Orient car les dés sont jetés et Israël aura tout ce qu’il veut avec une administration ultra-sioniste mais que ce poste lui servira pour étoffer son carnet d’adresses avec les investisseurs de la région et en faire profiter son business comme M. Kushner avant lui. Un renvoi d’ascenseur de Trump à son fidèle ami et partenaire de golf Steve qui ne l’a jamais laissé tomber et sur lequel il a pu compter pour revenir au pouvoir.