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Gestern — 20. September 2025Haupt-Feeds

Fitch relève la note de l’Italie à BBB+ grâce à la stabilité politique et budgétaire

Von: hechmi
20. September 2025 um 19:59

ItalieL’agence de notation Fitch a annoncé vendredi soir avoir relevé la note souveraine de l’Italie de BBB à BBB+. Cette décision reflète une confiance accrue dans la trajectoire budgétaire du pays, une semaine seulement après l’abaissement de la note de la France.

Fitch a souligné que l’Italie bénéficie désormais d’un « environnement politique stable », en contraste marqué avec les années récentes marquées par des crises gouvernementales à répétition. Selon l’agence, cette stabilité favorise le respect des engagements en matière de finances publiques.

Une trajectoire budgétaire saluée

En 2024, le déficit public italien s’est établi à 3,4 % du produit intérieur brut (PIB), en dessous de l’objectif fixé par le gouvernement à 3,8 %. Le ministre de l’Économie, Giancarlo Giorgetti, a indiqué que le pays pourrait ramener ce déficit sous le seuil européen de 3 % dès cette année, soit avec un an d’avance sur le calendrier prévu.

Cette discipline budgétaire est jugée convaincante par Fitch, qui estime que l’Italie parvient à combiner rigueur financière et stabilité politique, deux facteurs clés dans l’évaluation du risque souverain.

Comparaison avec la France

La décision concernant l’Italie intervient dans un contexte où Fitch a récemment sanctionné la France, dont la note a été abaissée à A+. L’agence a invoqué les incertitudes liées à la situation politique française après la chute du gouvernement de François Bayrou et ses inquiétudes concernant les finances publiques.

L’Italie, au contraire, tire parti d’un environnement institutionnel jugé plus solide, ce qui conforte la crédibilité de ses engagements budgétaires et la confiance des investisseurs.

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Tunisie – Classement Fitch : un signal de confiance… à double tranchant

Von: walid
19. September 2025 um 10:05

Tunisie EconomieLa Tunisie a franchi un palier dans son évaluation financière internationale mais cela ne veut pas dire pour autant que ses tourments économiques sont totalement dépassés. Le principal critère pris en compte par les agences de notation comme le savent économistes et experts en finances est la capacité des États à rembourser leurs dettes et jusque là, la Tunisie s’en est sortie haut la main, mais jusqu’à quand, aux dépens de qui et de quoi et par quels sacrifices ?

Le 12 septembre 2025, l’agence Fitch Ratings a relevé la note de crédit à long terme du pays, passant de « +CCC » à « B- », avec une perspective stable. Ce changement, salué par les milieux gouvernementaux, est présenté comme une reconnaissance des efforts de redressement économique. Mais derrière cette annonce, se cache une réalité plus complexe, et surtout des questions essentielles : quel est le public visé et qui cherche-t-on à convaincre ?

Lecture technique pour des indicateurs en amélioration

Comme l’ont bien expliqué les économistes Ridha Chkondali et Aram Belhadj, la révision de la note de CCC+ à B- marque une avancée mais beaucoup reste à faire car la capacité de rembourser les emprunts extérieurs ou comme l’explique M. Belhadj, “Le taux de croissance réalisé par une économie n’a que peu de sens face à la détérioration des indicateurs du commerce extérieur, du solde courant, de la montée de la pauvreté et de la répartition inéquitable des richesses”.

La révision de la note souveraine de la Tunisie repose sur des éléments macroéconomiques tangibles : réduction du déficit courant à 1,5 % du PIB en 2024, amélioration du solde des services et des transferts des expatriés, résilience des investissements directs étrangers malgré l’absence de financement sur les marchés depuis 2021 et la baisse progressive des besoins de financement du budget.

« Le taux de croissance réalisé par une économie n’a que peu de sens face à la détérioration des indicateurs du commerce extérieur, du solde courant, de la montée de la pauvreté et de la répartition inéquitable des richesses. » — Aram Belhadj

 

Pour l’agence de notation, ce sont des signaux encourageants qui traduisent une meilleure gestion des équilibres extérieurs, une capacité à maintenir les réserves en devises et une relative stabilité dans le service de la dette.

Fitch anticipe même une reprise des flux financiers extérieurs et une réduction des pressions sur les finances publiques à l’horizon 2027. Mais cette amélioration ne doit pas masquer les fragilités structurelles.

La Tunisie reste confrontée à :

  • une dépendance aux fluctuations des prix des matières premières, notamment énergétiques ;
  • un accès limité aux marchés financiers internationaux, faute de réformes structurelles profondes ;
  • une dette publique qui reste élevée (83 % du PIB en 2025), malgré une légère baisse ;
  • une structure budgétaire rigide, où les salaires, les intérêts et les subventions absorbent 93 % des recettes ;
  • une absence de réforme du système de subvention, qui rend le budget vulnérable aux chocs externes ;
  • un classement (rang 16) qui parle aux bailleurs, pas aux citoyens.

Les notations sont conçues pour que les investisseurs, les agences de financement et les institutions internationales puissent évaluer le risque pays. Elles évaluent la solvabilité de l’État, sa capacité à honorer ses engagements dans l’ignorance totale des réalités sociales et économiques vécues par les citoyens. Elles ne disent rien sur le chômage, la qualité des services publics ou le pouvoir d’achat.

Une stratégie économique à clarifier

Si le gouvernement considère cette amélioration comme un levier pour renouer avec le FMI ou les marchés internationaux, il doit l’assumer pleinement mais ça ne semble pas être le cas car la coupure des ponts avec le FMI est considérée comme un regain de souveraineté et une victoire sur l’aliénation aux bailleurs de fonds internationaux.

« La révision de la note de CCC+ à B- marque une avancée technique. Mais beaucoup reste à faire, car la capacité de rembourser les emprunts extérieurs ne garantit pas une amélioration réelle de la situation sociale et économique. »

 

Ceci alors que les conditions qui ont permis cette reclassification — maîtrise des dépenses, gel des recrutements, réduction des subventions — sont précisément celles exigées par les bailleurs.  “Cette orientation entre en contradiction avec le discours officiel du Président de la République, qui rejette toute forme de dépendance au FMI. Ce paradoxe brouille la lisibilité de la stratégie économique nationale” estime M. Chkondali

Parler vrai, parler juste

La Tunisie a besoin de clarté. Si le discours est tourné vers l’extérieur, cette note est un succès. Mais si le gouvernement s’adresse aux Tunisiens, alors il doit répondre à leurs attentes concrètes : emploi, pouvoir d’achat, dignité sociale. Le classement Fitch est un outil, pas une finalité. Il ne deviendra un véritable levier de développement que s’il s’inscrit dans une vision cohérente, inclusive et centrée sur l’humain.

Amel Belhadj Ali

Chiffres clés

  • 12 septembre 2025 — Fitch relève la note de la Tunisie de CCC+ à B-.
  • 1,5 % du PIB — Déficit courant en 2024, en baisse.
  • 83 % du PIB — Niveau de la dette publique en 2025.
  • 93 % des recettes — Absorbés par salaires, intérêts et subventions.
  • Rang 16 — Position de la Tunisie dans le classement Fitch.

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Ridha Chkoundali: Un signal positif pour l’investisseur étranger, mais les attentes des Tunisiens sur le pouvoir d’achat et emploi n’entrent pas dans les considérations de Fitch

15. September 2025 um 11:20

Fitch relève la note de crédit de la Tunisie de « +CCC » à « B- ». Tout en soulignant une amélioration de la stabilité financière et des réserves de change. Un signal positif pour les investisseurs étrangers. Mais les défis économiques domestiques persistent, limitant l’impact réel sur le quotidien des Tunisiens.

Selon une analyse de l’économiste Ridha Chkoundali, Fitch Ratings a relevé la note de crédit à long terme de la Tunisie en monnaie étrangère et locale (IDR) de « +CCC » à « B- », avec une perspective stable.  Il estime que cette progression place la Tunisie au 16ème niveau de risque sur une échelle de 23. T, traduisant un moindre risque de défaut et une capacité améliorée à honorer ses engagements financiers.

Il part du constat que cette amélioration repose sur plusieurs facteurs clés. A savoir que le déficit du compte courant a diminué à 1,5 % du PIB en 2024, bien en dessous de la moyenne 2010-2022 (7,9 %). Et ce, grâce à une forte progression du solde des services et des transferts des Tunisiens à l’étranger.

En outre, il poursuit : “Les investissements directs étrangers sont restés solides à 1,4 % du PIB malgré les chocs politiques et externes, avec une nette reprise au premier semestre 2025. Les flux négatifs nets devraient diminuer grâce à un apurement partiel de la dette extérieure. Tandis que les réserves de change resteront suffisantes malgré une légère baisse.” Toujours selon l’analyse de Ridha Chkoundali, les besoins de financement de l’État diminuent mais restent élevés (16 % du PIB en 2025 contre 18 % en 2024).

Ce qui fait que le déficit budgétaire devrait se réduire à 5,3 % du PIB en 2025, avec un contrôle des salaires et un recul progressif des subventions. Néanmoins, Ridha Chkoundali relève que Fitch connaît des fragilités persistantes, notamment les difficultés d’accès aux marchés financiers internationaux. Il en va de même de la vulnérabilité élevée du budget et des comptes extérieurs face aux fluctuations des prix des matières premières. Il en va de même de la dette publique élevée (83 % du PIB en 2025) et du budget fragile face aux chocs externes. Ainsi que de l’absence d’une réforme profonde du système de soutien social, qui absorbe 93 % des recettes fiscales (salaires, intérêts, subventions) de la sensibilité du déficit aux variations des prix du pétrole.

A lire aussi: Bonne nouvelle : Fitch Ratings relève la note de défaut émetteur de la Tunisie à « B- »

L’analyse de Ridha Chkoundali souligne plusieurs points clés sur la situation économique tunisienne et les implications des notations internationales.

La stabilité du service de la dette intérieure est assurée en grande partie par les prêts sans intérêt de la Banque centrale, représentant 4,4 % du PIB en 2024, 4,1 % en 2025. Avec une anticipation d’un nouvel emprunt de 3,8 % du PIB en 2026 pour rembourser une partie de la dette extérieure. Le secteur bancaire local contribue au financement de l’État via la croissance des dépôts et une faible demande de crédits. Mais cette situation fragilise les banques publiques, qui pourraient nécessiter un nouveau soutien de la Banque centrale.

Cependant, la notation reste limitée par un accès difficile aux marchés internationaux. De même que par la vulnérabilité élevée des finances publiques face aux fluctuations des prix des matières premières, du fait de l’absence de réformes du système de subventions. La dette publique reste élevée, à 83 % du PIB en 2025, malgré une légère baisse due à la dépréciation du dollar vis-à-vis du dinar. Le budget public demeure fragile, avec environ 93 % des recettes absorbées par les salaires, intérêts et subventions. Lesquelles sont particulièrement sensibles à la hausse des prix de l’énergie.

Ces notations internationales intéressent surtout les investisseurs étrangers et les institutions financières mondiales comme le FMI. Car elles évaluent la capacité de l’État à rembourser et les équilibres financiers, en particulier en devises fortes. Elles ne tiennent pas compte des impacts sur le citoyen tunisien ni sur les entreprises nationales confrontées à des difficultés d’approvisionnement en biens essentiels et en matières premières.

La progression positive de la notation est un signal encourageant pour les investisseurs et le FMI. Ce que le gouvernement peut légitimement présenter comme un succès. Cela ouvre la voie à un financement à coût réduit auprès du FMI. Ce qui contredirait cependant le discours officiel prônant le rejet des financements du Fonds. Ridha Chkoundali déclare encore : « Ces notations concernent principalement les investisseurs étrangers et les institutions internationales (FMI, marchés mondiaux). Elles ne traduisent pas directement les préoccupations quotidiennes des citoyens tunisiens en matière de pouvoir d’achat, emploi ou services publics. Ainsi, si ce progrès est une réussite pour la Tunisie sur la scène financière internationale, il doit s’accompagner d’une clarté dans le discours économique du gouvernement. Ce qui importe aux Tunisiens, ce sont les améliorations concrètes dans leur vie, plus que les équilibres financiers extérieurs. » 

En conclusion, Ridha Chkoundali insiste sur la nécessité d’une communication claire du gouvernement : si le message est destiné à l’international, les progrès de notation justifient la fierté et la valorisation. En revanche, pour les Tunisiens, ce qui compte avant tout est l’amélioration concrète de leur pouvoir d’achat, la création d’emplois et la qualité des services sociaux. Le décalage entre les attentes internationales et les besoins réels de la population doit être pris en compte dans le discours et les politiques économiques.

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