Walid Ezzine : je n'ai pas eu ma chance à la télé...
© Mosaique FM
© Mosaique FM
Durant trois heures, l’artiste s’est déployée corps et âme pour ces nouvelles retrouvailles avec le public tunisien après 28 ans d’absence. Elle a bien préparé ce retour sur scène.
La Presse —La star émiratie Ahlem, révélée en 1998, a assuré avec panache la soirée de clôture de la 59e édition du Festival de Carthage. Durant trois heures, l’artiste s’est déployée corps et âme pour ces nouvelles retrouvailles avec le public tunisien après 28 ans d’absence. Elle a bien préparé ce retour sur scène en offrant au public des bracelets phosphorescents pour ajouter à son spectacle une touche singulière et ludique.
Elle a même prévu des éventails pour tout le monde qui n’ont pas été distribués, et ce, pour braver la chaleur de cette nuit.
Ahlem s’est fait désirer et n’est apparue que vers 22h22 illuminant la scène avec sa robe couture blanc cassé, incrustée de joyaux que certains dans l’assistance ont estimé à quelques milliards. Mieux encore, le support du micro est, dit-on, en or massif. Il l’accompagne dans tous ses spectacles. Malgré un visage ultra botoxé et joues enflées comme un bébé, elle n’a pas perdu de son charme.
Se donnant à fond pour la réussite de son show, l’icône de la musique du Golfe a mis toute son énergie et son savoir-faire pour séduire le public qui l’a accompagnée en chantant et en dansant avec elle.
Sous la baguette du maestro Walid Fayed, Ahlem a tenu tout particulièrement à saluer le public tunisien qui l’a encouragée à ses débuts avant de devenir la star qu’on connaît aujourd’hui. Elle a manifesté sa reconnaissance à la Tunisie qui lui a offert l’opportunité de se faire connaître dans le monde arabe. Se produisant dans les plus prestigieuses scènes arabes et occidentales, Ahlem ne tourne pas le dos à ses anciens supporters.
Elle leur voue fidélité et estime. Pour satisfaire le public de Carthage de cette soirée de clôture, elle a interverti l’ordre des chansons de sa play-liste qui comprend 29 titres.
Grâce à son charisme et son magnétisme, elle a électrisé Carthage en reprenant des mélodies anciennes qui ont traversé les générations de fans et des tubes nouveaux qui ne manquent pas de charme. Rendant hommage à la chanson tunisienne, elle a interprété «Meguiez», une composition de Zied Gharsa. Les gradins s’enflamment en lançant des youyous, ce qui remplit le cœur de l’artiste de joie et de bonheur dans cette soirée qui restera gravée dans sa mémoire.
Ahlem n’est pas venue remplir un contrat en faisant succéder ses titres mais plutôt reconquérir le public tunisien dont elle a été privée des années durant. Fusion et communion entre l’artiste et ses fans, c’est peu dire. Des bravos ont émaillé sa prestation. Mêlant poésie et émotion, ses chansons toutes fournies par de grands compositeurs et paroliers, dont Anouar Abdallah auquel elle rend un hommage posthume.
Dans la foulée, la chanteuse, en parfaite osmose avec les gradins, partage également son émotion en rendant hommage à la diva Oum Kalthoum avec le titre «Ghani Chouai Chouai» qu’elle a interprété avec maîtrise et justesse. Animée par la passion des mots et de la musique, elle accorde aux valeurs humaines une place prépondérante, ce qui lui vaut l’estime et la considération du public. «Ma Isouh Ila Sahih», «Mouthir», «Hazin», «Oul Ala Ma Toul» et d’autres mélodies ont jalonné le concert d’Ahlem qui a donné le clap de fin de la 59e édition du Festival de Carthage.
Si les bâtiments racontent une histoire d’architecture, ils révèlent surtout une lutte d’influence feutrée, où chaque choix d’implantation, chaque construction ou rituel diplomatique traduit une volonté de dominer l’espace, de représenter une puissance et d’inscrire sa marque dans la ville.
La Presse — Avec « Quand la diplomatie fait la ville. Le quartier consulaire du Tunis ottoman (XVIIe – XIXe siècles) », Adnen El Ghali propose bien plus qu’un ouvrage d’histoire : il offre une relecture profonde de l’espace urbain tunisien à la mesure des dynamiques diplomatiques, sociales et culturelles qui ont marqué la régence ottomane entre 1660 et 1881. Ce livre rigoureux, à la croisée des disciplines, interroge la ville comme théâtre de représentation politique et de conquête symbolique.
Architecte, urbaniste et historien, Adnen El Ghali met à profit son regard transversal pour explorer un pan méconnu de l’histoire urbaine de Tunis : l’implantation des consulats européens au cœur de la médina et de ses environs. Entre 1660, date de l’édification du premier fondouk, et l’instauration du protectorat français en 1881, les missions consulaires deviennent de véritables agents de transformation du tissu urbain. Mais au-delà des pierres, ce sont les enjeux de pouvoir, de prestige et d’influence qui façonnent ces lieux.
L’ouvrage retrace l’évolution de la triade consulaire : les consuls, les maisons consulaires et leurs territoires d’inscription à travers des espaces physiques et symboliques. Si les bâtiments racontent une histoire d’architecture, ils révèlent surtout une lutte d’influence feutrée, où chaque choix d’implantation, chaque construction ou rituel diplomatique traduit une volonté de dominer l’espace, de représenter une puissance et d’inscrire sa marque dans la ville. Le consulat devient alors une scène politique à part entière, où se jouent des rapports de force entre États, mais aussi entre cultures.
La structure de l’ouvrage, organisée en trois chapitres, permet de cerner les différentes strates de cette diplomatie bâtisseuse : des débuts de l’installation consulaire à la consolidation d’un réseau urbain complexe, en passant par la conquête des privilèges et la mise en scène du pouvoir à travers des architectures spécifiques. El Ghali accorde une attention particulière aux interactions sociales, aux transferts culturels et aux phénomènes d’hybridation, qu’il décrypte avec précision.
Ce livre s’inscrit dans une démarche de valorisation du patrimoine matériel et immatériel de la capitale tunisienne. En faisant dialoguer urbanisme, architecture et histoire politique, Adnen El Ghali redonne toute leur dimension aux maisons consulaires, souvent réduites à des vestiges oubliés. Il révèle comment ces édifices ont participé à dessiner la ville, non seulement dans ses formes mais aussi dans ses usages et ses représentations.
« Quand la diplomatie fait la ville » est une œuvre précieuse pour qui s’intéresse à l’histoire urbaine, à la diplomatie, ou à la manière dont l’espace peut devenir un outil politique. C’est aussi un hommage à Tunis, ville carrefour, façonnée par les regards, les ambitions et les négociations qui ont traversé son histoire.
« Quand la diplomatie fait la ville – Le quartier consulaire du Tunis ottoman (XVIIe – XIXe siècles) » de Adnen El Ghali, paru en mars dernier et disponible en librairie. Un ouvrage soutenu par l’Association de sauvegarde de la médina de Tunis (ASM)
Dans un communiqué publié samedi 23 août, le département précise que les nouveaux prix des semences sélectionnées sont fixés comme suit :
170 dinars par quintal pour le blé dur,
140 dinars par quintal pour le blé tendre,
130 dinars par quintal pour l’orge et le triticale.
Concernant les semences ordinaires, seule l’orge est concernée, avec un prix fixé à 115 dinars par quintal.
Par ailleurs, une majoration de 3 % sera appliquée au prix de vente des semences sélectionnées bénéficiant de contrats d’exploitation commerciale, au titre des droits à la déduction.
Le ministère rappelle qu’au 4 août 2025, la Tunisie avait collecté environ 11,823 millions de quintaux de céréales. Sur ce total, près de 11,115 millions de quintaux sont destinés à la consommation (soit 96 % des volumes collectés), tandis que le reste, environ 700 000 quintaux, est destiné à être utilisé comme semences sélectionnées.
L’article Le ministère de l’Agriculture révise les prix des semences sélectionnées et ordinaires est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.
Après avoir électrisé des milliers de voix lors de ses tournées internationales triomphales, et marqué les esprits avec un concert historique rassemblant plus de 200 000 participants au Festival Mawazine, Boudchart, chef d’orchestre, compositeur et précurseur de ce concept unique, revient là où la magie a déjà opéré : la scène mythique de l’amphithéâtre de Carthage, le 28 août 2025.
Boudchart n’est pas seulement un spectacle. C’est un phénomène culturel et musical inédit, Né d’une vision avant-gardiste, ce phénomène culturel réunit des milliers de voix dans une expérience immersive où le public devient le cœur du show. Créateur et référence incontestée, Boudchart y présente également ses propres compositions, mêlant traditions et influences contemporaines pour ouvrir le patrimoine local sur le monde.
Depuis son lancement, ce concept novateur a conquis des dizaines de milliers de participants à travers le monde, notamment grâce à la fameuse vidéo de l’extrait « Gana El Hawa » chantée par le public casablancais lors d’un concert mémorable au Stade Mohamed V qui, en faisant le tour du monde, a propulsé le concept Boudchart au rang de phénomène viral dans le monde arabe et bien au-delà.
Fidèle à sa mission de transmission, Boudchart se positionne en plus comme un véritable parrain des jeunes talents : à chaque concert, il invite des musiciens, chanteurs et danseurs émergents à monter sur scène pour se produire devant un public immense, gagnant en expérience et en visibilité.
Pour ce retour en Tunisie, le spectacle promet un hommage vibrant à la richesse culturelle tunisienne. Un engagement qui se traduit aussi par le soutien concret aux talents tunisiens : qu’il s’agisse de ses concerts en Tunisie ou à l’étranger, l’orchestre multiculturel de Boudchart réunit plusieurs musiciens tunisiens, parmi lesquels le violoniste de renom Outail Maaoui, afin de mettre en valeur leur savoir-faire.
On se souvient que Boudchart avait foulé pour la première fois la scène du Festival International de Carthage lors de sa 58ème édition en 2024 : un concert à guichets fermés dont les billets s’étaient écoulés plusieurs jours à l’avance.
Après ce passage en Tunisie, Boudchart entamera une nouvelle tournée internationale au mois de septembre qui fera vibrer Amsterdam, Madrid, Paris au prestigieux Dôme de Paris, Bruxelles & Montréal.
D’après communiqué
Fairouz Abbassi est responsable de l’écloserie d’Aquaculture Tunisienne, la plus grande écloserie de bars et de daurades d’Afrique du Nord, avec une production annuelle pouvant atteindre 30 millions de juvéniles. Le magazine spécialisé The Fish Site a réalisé avec elle l’entretien que nous traduisons ci-dessous dans.
Yomna Elshamy *
Pouvez-vous me présenter brièvement votre parcours ?
Diplômée de l’École nationale de médecine vétérinaire de Tunisie, je poursuis actuellement un master en épidémiologie et immunogénétique des infections virales.
Depuis 2019, je travaille dans le secteur de l’aquaculture en tant que vétérinaire chez Aquaculture Tunisienne, une entreprise tunisienne créée en 1988, spécialisée dans la production, l’élevage et la commercialisation de bars (Dicentrarchus labrax) et de dorades royales (Sparus aurata).
En 2021, j’ai pris l’entière responsabilité de l’écloserie et je supervise actuellement sa croissance et ses opérations quotidiennes en tant que directrice.
Pouvez-vous nous donner un bref aperçu du secteur de l’aquaculture en Tunisie ?
Le pays se concentre principalement sur les espèces marines à forte valeur ajoutée, notamment le bar et la dorade. Actuellement, nous ne disposons que de deux écloseries spécialisées dans la production de bars et de dorades : la nôtre, qui produit environ 30 millions de juvéniles par an, et une plus petite, située dans le sud du pays, d’une capacité de production d’environ 5 millions par an.
Ensemble, ces écloseries ne couvrent que 15 % de la demande totale d’alevins des fermes aquacoles offshore en cage, le système aquacole dominant en Tunisie. Les juvéniles restants sont importés de l’étranger. Cette pénurie d’écloseries représente un défi majeur pour la croissance du secteur.
Quelles ont été les étapes les plus importantes de votre carrière jusqu’à présent ?
L’une de mes plus grandes fiertés est d’avoir dirigé l’écloserie d’Aquaculture Tunisienne. J’ai surmonté avec succès de nombreux défis de gestion, amélioré la qualité du poisson et mis en œuvre des protocoles de biosécurité qui ont considérablement amélioré la santé et la qualité des alevins et des poissons. La satisfaction des clients a ainsi sensiblement augmenté.
Comment percevez-vous le rôle des femmes dans ce secteur en Tunisie et ailleurs ?
Je suis convaincue que les femmes jouent un rôle important dans ce domaine, notamment grâce à leurs solides compétences organisationnelles – un atout majeur pour la communication et le travail d’équipe – deux qualités essentielles en aquaculture. De plus, les femmes sont de plus en plus présentes dans les fermes piscicoles et les écloseries, notamment en Europe, où leur rôle dans le secteur gagne en visibilité et en impact.
Qu’est-ce qui vous a incitée à étudier et à travailler en aquaculture ?
Vivre sur la côte m’a toujours semblé prometteur, plein de potentiel et de défis. Mon intérêt s’est approfondi après l’obtention de mon diplôme, alors que je travaillais sur ma thèse consacrée à la dorade.
Après deux ans de travail dans l’aquaculture, ma passion a continué de grandir, ce qui m’a conduite à envisager cette activité comme un projet professionnel à long terme.
Aquaculture Tunisienne est la plus grande écloserie de bars et de brèmes de Tunisie.
Pouvez-vous nous détailler les principaux aspects de l’écloserie ?
Chez Aquaculture Tunisienne, nous sommes spécialisés dans la production de bars européens et de dorades royales, livrés entre 4 et 6 grammes. Notre écloserie entièrement intégrée comprend des unités de géniteurs, des systèmes de production d’aliments vivants, ainsi que des bassins de larves, de sevrage et de nurserie. Selon le stade physiologique des poissons, nous utilisons des bassins circulaires et rectangulaires pour garantir des conditions d’élevage optimales.
Nous exploitons également une nurserie de 5 000 m³. Cette étape est réalisée en circuit ouvert avec de l’eau de mer directe. Les niveaux d’oxygène et la température sont surveillés régulièrement pour garantir des conditions de croissance optimales. Cette phase est cruciale pour renforcer la robustesse des poissons et garantir une taille uniforme avant le transfert en cages marines ou la livraison aux clients. Elle permet une meilleure sélection, une meilleure croissance et une meilleure qualité globale des juvéniles.
En quoi consiste une journée de travail typique à l’écloserie ?
Bien qu’il n’y ait pas de routine fixe dans notre écloserie, la journée commence généralement à 8 h par une visite de chaque section, en compagnie des chefs de section, afin d’évaluer l’état général, de surveiller les stocks et d’observer la santé et l’activité des poissons. Chaque jour apporte son lot de nouvelles tâches et de défis uniques.
Quels sont les principaux défis de l’aquaculture ?
Une écloserie représente le tout premier stade de la vie et les larves, comme les nouveau-nés, nécessitent des soins et une attention constants. Le principal défi consiste à offrir des conditions idéales, notamment en termes de qualité de l’eau et de nutrition. Des larves saines donnent naissance à des alevins et des poissons robustes, caractérisés par une bonne santé et un taux de croissance élevé, avec une mortalité minimale.
Par ailleurs, si les femmes bénéficient généralement d’une position respectée et d’un accès égal aux opportunités d’emploi en Tunisie, l’aquaculture est encore largement perçue comme un secteur à prédominance masculine, ce qui représente un défi, surtout lorsqu’une femme occupe un poste de direction. De mon point de vue, la clé pour surmonter ce problème est la communication. En restant connecté avec son équipe, en résolvant les problèmes ensemble et en gérant efficacement le stress, la réussite devient possible. Bien sûr, la pression du travail peut être importante, et elle s’accroît encore lorsqu’une femme a des enfants, mais avec de la détermination, il est possible de s’épanouir.
Quels conseils donneriez-vous aux femmes qui envisagent de travailler dans l’aquaculture ?
Mon conseil est que même sans expérience préalable, vous pouvez en acquérir en travaillant. Cependant, le plus important est d’être patient pour surmonter les défis de ce secteur. Être passionné par la pisciculture est essentiel : cela vous permet d’apprécier votre travail et de vous y investir. De plus, il est important de se tenir constamment informé, d’être sociable, de lire régulièrement sur les dernières technologies en aquaculture et d’assister à des conférences et des ateliers pour continuer à apprendre et à progresser. L’aquaculture n’est pas facile au début, mais cela en vaut vraiment la peine.
Quelles sont vos ambitions à long terme ?
Mon ambition est de développer davantage l’écloserie afin d’augmenter la production et de contribuer à réduire la dépendance du pays aux alevins importés. Sur le plan personnel, j’aspire à évoluer professionnellement et à occuper des postes de direction plus importants au sein du secteur aquacole.
Si vous pouviez résoudre un problème dans le secteur aquacole, quel serait-il ?
Le défi de la mortalité des poissons causée par la hausse des températures et le changement climatique. Le réchauffement climatique contribue à l’émergence de nouveaux agents pathogènes et rend la gestion sanitaire de plus en plus difficile. En améliorant la prévention des maladies grâce à des vaccins efficaces, des traitements et des mesures de biosécurité plus strictes, nous pouvons réduire les taux de mortalité et améliorer l’aquaculture.
* Spécialiste égyptienne d’aquaculture.
L’article Fairouz Abbassi, une Tunisienne en aquaculture est apparu en premier sur Kapitalis.
La trente-huitième édition du Festival international du film amateur de Kelibia (FIFAK) se déroulera du 23 au 30 août et rassemblera de nombreux cinéastes tunisiens et étrangers. Cette session du festival est dédiée à la Palestine et sera ouverte avec le film The Mandate de Stéphane Ziegler.
Soutenu par le ministère des Affaires culturelles, le Centre national du cinéma et de l’image, et la ville de Kelibia, le FIFAK porte bien son âge tout en gardant la verve de ses premières années. Organisé par la Fédération tunisienne des cinéastes amateurs ce festival a su garder le cap de ses débuts et maintient intact son projet d’action culturelle.
À suivre jusqu’au 30 août !
L’article Festival international du film amateur de Kélibia : Aujourd’hui, le coup d’envoi est apparu en premier sur webdo.
Tunis, UNIVERSNEWS (CULT) – Pensée critique, émotions brutes, réflexion collective, le Philofest, organisé par le Nabeul Book Club revient cet été pour une quatrième édition plus intense que jamais, du 22 au 24 août 2025 à l’espace Jeelen. Après avoir exploré le corps, la démocratie et le bonheur, cette manifestation ouvre un nouveau cycle de réflexion autour de ce qui nous touche tous : l’amour. Faut-il croire encore à l’amour qui sauve ? Peut-on aimer sans rien attendre ? Et que reste-t-il de l’amour dans un monde saturé d’écrans, de normes et de solitude ?
Philofest 2025, c’est du théâtre contemporain pour dire l’indicible, des performances poétiques et spirituelles, des voix croisées : philosophes, artistes, écrivain·es, citoyen·nes, des discussions qui bousculent, touchent et éveillent (M.S)
Qui est Nour Ben Zakour ?
Je ne suis pas la meilleure personne pour me présenter… et je n’aime pas trop parler de moi. Je préfère que l’impact que je peux laisser, à travers mon travail ou ma manière d’être, parle à ma place. Cela dit, je suis artiste autodidacte, architecte de formation, et une personne en constante évolution.
Quelles sont vos principales sources d’inspiration ?
C’est la vie elle-même, dans toutes ses nuances. Les émotions, les rencontres, les souvenirs, la nature, les détails qu’on ne regarde pas toujours.
Je m’inspire aussi de beaucoup de mes propres expériences, heureuses ou difficiles, pour transformer ce que je ressens en quelque chose de positif. Mes toiles sont ma thérapie préférée, c’est là que je dépose mes pensées, mes émotions pour ensuite les transformer en quelque chose de positif à travers des couleurs vibrantes dans un univers un peu enfantin.
Comment est née votre passion pour la peinture ?
Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu un crayon à la main. Je ne sais pas vraiment quand ça a commencé, c’est comme si ça avait toujours été là. Je crois que c’est plutôt à ma maman qu’il faudrait demander… c’est elle qui m’a inscrite à mes premiers ateliers de peinture.
On sait que beaucoup d’artistes ont des rituels avant de créer. Quels sont les vôtres ?
Je n’ai pas de rituel figé, à part une bonne tasse de café et une musique de fond pour me mettre dans le bain. La musique varie suivant mon mood, mais j’ai quand même une préférence pour la musique classique et surtout pour le piano.
Comment décririez-vous la scène artistique tunisienne actuelle ?
La scène artistique tunisienne bouillonne vraiment en ce moment. Il y a énormément de jeunes artistes qui cherchent à être découverts. Heureusement, de plus en plus de galeries s’impliquent dans cette aventure de découverte artistique, et ça c’est indéniable. Je pense que c’est une démarche enrichissante pour elle, car représenter de jeunes talents peut être un vrai challenge, plutôt que de se concentrer uniquement sur des artistes déjà établis. Nous sommes un pays émergent sur le plan artistique, avec des espaces et des événements dédiés à l’art qui se multiplient. C’est un monde fascinant qui surprend et impressionne même les visiteurs étrangers.
Votre vécu en tant que femme tunisienne a-t-il influencé votre parcours artistique ?
Oui, certainement. Être femme et tunisienne m’a donné une sensibilité, une audace particulière face au monde, aux émotions et aux expériences humaines. Cela influence la façon dont je crée, ce que je choisis de raconter à travers mes œuvres, et aussi ma détermination à avancer malgré les défis. Je ne dirais pas que cela me définit entièrement, car j’ai aussi des origines perses de par ma grand-mère qui ont joué un rôle très important dans ma vie, ma sensibilité artistique étant donné qu’elle était la fille d’un grand artiste perse.
Au final, je crois que mon parcours est le fruit d’un mélange de cultures et d’influences qui m’a façonnée.
Votre formation d’architecte a-t-elle influencé votre travail ?
Je dirais plutôt que c’est mon côté artiste qui a influencé mon choix d’étudier l’architecture et ma manière de la pratiquer, plutôt que l’inverse. L’architecture m’a apporté une rigueur et une structure, mais c’est ma sensibilité artistique qui a guidé mes décisions et ma vision.
Nour Ben Zakour en un mot ?
Un mot ?… Évolutive. Enfin… aujourd’hui, demain ce sera peut-être un autre !
L’article Nour Ben Zakour : l’art comme thérapie et quête de sens est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.
La crise autour de la chanteuse égyptienne Sherine Abdel Wahab connaît un nouvel épisode marqué par une grande confusion. Alors que des rumeurs annoncent son retour auprès de l’artiste Hossam Habib, son avocat, Me Yasser Kantoush, a publié un communiqué alarmant évoquant un « effondrement psychologique » et appelant les ministères de la Culture et […]
The post Retour de Sherine Abdel Wahab à Hossam Habib : son avocat alerte sur son état mental first appeared on Directinfo.
La chanteuse émiratie Ahlam a ébloui le public lors de la soirée de clôture de la 59ᵉ édition du Festival international de Carthage, en apparaissant dans une somptueuse robe signée par le célèbre créateur libanais Zuhair Murad. Issue de la collection automne-hiver 2025/2026, cette tenue d’exception, d’une valeur estimée à 29 000 euros (près de […]
The post Une robe à 100 000 dinars : Ahlam clôture en beauté le Festival de Carthage 2025 first appeared on Directinfo.
Le comité directeur des Journées Cinématographiques de Carthage annonce l’ouverture des candidatures pour la section Carthage Pro, dédiée aux deux ateliers : « Chabaka » et « Takmil ».
La date limite de soumission des candidatures a été fixée au 15 septembre 2025, indiquent les organisateurs en rappelant que les rencontres Carthage Pro auront lieu du 15 au 18 décembre 2025, dans le cadre de la programmation officielle des JCC.
Ces deux ateliers visent à accompagner les cinéastes à différentes étapes de création – du développement à la postproduction – à travers un encadrement professionnel, des échanges et des opportunités de mise en réseau.
Liens d’inscription :▪️ Atelier Chabaka (projets en développement) :https://inscription.jcctunisie.org▪️ Atelier Takmil (projets en postproduction) :https://inscription.jcctunisie.org
Communiqué
L’article JCC 2025 – Carthage Pro | Appel à candidatures ! est apparu en premier sur Kapitalis.
Les difficultés ont été dépassées avec beaucoup de peine, certes, et la session est enfin maintenue au grand bonheur des cinéastes et du public.
La Presse — Après les remous ayant perturbé l’organisation de la 38e édition, qui était prévue du 16 au 23 août 2025, et pour des raisons financières, le Fédération tunisienne du cinéma amateur, organisateur du Fifak, a dû reporter les dates de la manifestation qui aura lieu désormais du 23 au 30 août prochain. Tous les amateurs du cinéma et du Fifak ont craint l’annulation. Mais heureusement, les difficultés ont été dépassées avec beaucoup de peine, certes, et la session est enfin maintenue au grand bonheur des cinéastes et du public.
«Free Palestine» est le slogan choisi par le comité directeur pour cette édition à l’instar de celle de la précédente. Le soutien inconditionnel de la Ftca à la Palestine n’est pas nouveau. La Fédération a toujours pris parti pour la cause palestinienne en consacrant un programme spécial à chaque session.
Au sujet de la programmation de la 38e édition, 36 films en provenance de 30 pays ont été sélectionnés pour participer à la compétition internationale : 14 été fictions, 9 documentaires, 9 animations et 3 films du genre expérimental.
La Tunisie sera représentée avec 5 films tunisiens : 2 films de la Ftca, 2 films des écoles de cinéma et un film indépendant. Les pays participants sont : Tunisie, Liban, Irak, Syrie, Chine, Pakistan, Kazakhstan, Hong Kong, Inde, Afghanistan, Iran, Colombie, Mexique, Argentine, Brésil, Soudan, Egypte, Algérie, Maroc, Kenya, Russie, Hollande, Portugal, Tchéquie, Espagne, France, Italie et Allemagne.
La compétition nationale comprend, quant à elle, 26 films : 11 films d’écoles de cinéma, 5 films de la Ftca, 10 films indépendants dont 15 fictions, 5 documentaires, 4 films expérimentaux et 2 films d’animation.
«The mandate» documentaire de 55 minutes (2025) du réalisateur suisse Stefan Ziegler sera présenté en première mondiale lors de l’ouverture. Il sera suivi de 5 films d’animation dont les sujets tournent autour de la cause palestinienne.
Le lendemain de l’ouverture, la soirée sera dédiée à la Palestine avec la projection du documentaire «Broken» (2018) de 54 minutes du réalisateur palestinien Mohamed Attar. Suivront 3 films d’animation sur la cause palestinienne.
Outre les séances de projections qui se tiendront dans le théâtre de plein air de la Maison de culture de Kélibia, 5 ateliers de formation à l’image et à l’audiovisuel sont prévus du 24 au 30 août courant et se dérouleront à l’école des pêches de Kélibia.
Le premier atelier sera consacré à l’initiation à la photographie, animé par Taha Chafter (photographe, designer image et enseignant), le deuxième atelier concerne le Stop motion : l’animation image par image est confié à Chaker Kalai (réalisateur d’animation), le troisième atelier est dédié à l’écriture de scénario de fiction : de l’idée au pitch animé par Tahar Ben Ghedifa (scénariste professionnel), le quatrième : Ecriture de documentaire : de l’idée au pitch proposé par Abdelaziz Bouchmel (ancien de la Ftca et réalisateur de docs) et enfin le cinquième vise le montage et la narration visuelle et sera encadré par Mohamed Malek (monteur et designer image).
D’autres événements alimenteront cette programmation du festival qui constitue un patrimoine inaliénable pour la ville de Kélibia mais aussi pour la Tunisie en raison de sa contribution à la promotion cinématographique et comme tremplin pour les jeunes générations de cinéastes.
Bon vent !
Du 1er au 8 septembre 2025, le théâtre expérimental investit la scène égyptienne avec une nouvelle édition du Festival international du Caire. Entre mythe pharaonique, innovations scéniques et ouverture internationale, l’événement s’affirme comme une plateforme incontournable de la création contemporaine.
La Presse — Le Festival international du théâtre expérimental du Caire tiendra une conférence de presse le dimanche 24 août pour annoncer les détails de sa 32e édition, prévue du 1er au 8 septembre 2025. L’événement s’annonce particulièrement ambitieux, mêlant patrimoine, innovation et ouverture au monde.
La conférence réunira les principales figures de l’organisation : Dr Samah Meheran, président du festival, Dr Mohamed El-Shafie, coordinateur général, et Dr Dina Amin, directrice du festival, aux côtés de plusieurs membres du comité supérieur. Le metteur en scène Walid Aouni, qui signe le spectacle d’ouverture, sera également présent.
Lors de cette conférence, seront dévoilés les axes de réflexion de cette édition, la liste des spectacles participants, les critères de sélection, ainsi que les noms des artistes honorés lors de la cérémonie d’ouverture. Le jury international, composé de figures majeures du théâtre venues d’Egypte et d’ailleurs, sera également présenté, tout comme les ateliers artistiques programmés en parallèle du festival.
Créé en 1988 à l’initiative du ministère égyptien de la Culture, le festival s’est imposé au fil des années comme une plateforme majeure pour le théâtre expérimental dans le monde arabe et à l’international. Il ambitionne de favoriser les échanges interculturels, tout en faisant découvrir au public égyptien les formes les plus contemporaines du théâtre mondial. En retour, il sert également de vitrine pour les créations arabes, mettant en lumière la vitalité et la diversité du théâtre régional.
Pour incarner visuellement cette nouvelle édition, le festival a dévoilé son affiche officielle, conçue par l’artiste Mostafa Awad. S’inspirant de la statue d’Horus, symbole de puissance et de protection dans l’Égypte ancienne, l’artiste y mêle éléments historiques et langage graphique contemporain. En arrière-plan, une scène de théâtre illustre le cœur du festival : un espace ouvert à l’innovation scénique.
Les couleurs vives, empruntées aux fresques des temples pharaoniques, insufflent une énergie vibrante tout en rappelant les racines culturelles égyptiennes. Awad précise avoir eu recours à des technologies d’intelligence artificielle dans la conception, qu’il considère comme des outils complémentaires à la créativité humaine, à l’instar des logiciels de graphisme traditionnels.
Moment fort de l’édition, le spectacle d’ouverture, intitulé « La victoire d’Horus », sera présenté le 1er septembre sur la grande scène de l’Opéra du Caire. Mis en scène par Walid Aouni, il transpose un mythe pharaonique dans une esthétique contemporaine. L’œuvre est inspirée d’un manuscrit datant de l’époque ptolémaïque, gravé sur les murs du Temple d’Edfou, relatant le combat entre Horus, dieu du ciel, et Seth, dieu du chaos, pour le trône d’Égypte.
Le spectacle, dont la dramaturgie est signée Mohamed Samir El-Khatib, professeur à l’université Ain Shams, mêle textes anciens tels que les « Textes des Pyramides » ou le « Livre des Morts » à des techniques modernes : vidéo mapping, danse dramatique, et chorégraphie visuelle. Le récit s’articule autour de trois dimensions temporelles,mythe, antiquité ptolémaïque, et époque contemporaine, reliées par le regard d’un archéologue qui traverse les époques.
En accueillant chaque année des créateurs venus des cinq continents, le festival renforce sa position de carrefour culturel et artistique, tout en célébrant l’audace et l’innovation sur scène. La 32e édition s’annonce à la fois spectaculaire et réflexive, fidèle à l’esprit expérimental qui fait sa renommée.
Dans une vision résolument tournée vers l’avenir, Houssem Ghribi exprime un rêve audacieux mais profondément sincère et légitime : « Notre ambition est de faire de Mahdia un rendez-vous aussi important que le festival d’Avignon pour le Monde arabe. La ville a le charme, l’histoire, la mer, les infrastructures et surtout une culture basée sur la curiosité et le désir de découverte. Il ne nous manque qu’un soutien solide», déclare-t-il.
La Presse — La ville de Mahdia s’apprête à accueillir, du 24 au 28 août 2025, la 6e édition du Festival Massarat du théâtre, placée cette année sous le signe de l’hommage au grand artiste Fadhel Jaziri. À quelques jours du lancement, une conférence de presse s’est tenue en présence de M. Moez Khraief, délégué régional aux affaires culturelles, ainsi que d’un large public de journalistes, artistes et membres de la société civile.
Durant cette conférence, le directeur du festival, Houssem Ghribi, également à la tête du Centre des arts dramatiques et scéniques de Mahdia, a dévoilé les grandes lignes de cette édition : des spectacles pour adultes et enfants, un espace « Massarat de l’enfant et de l’imaginaire», des représentations en salle comme en plein air, ainsi que des ateliers de formation et des masterclass autour des métiers du théâtre. Parmi les spectacles phares et très attendus « Jacaranda », une production du théâtre national tunisien, mise en scène Nizar Saidi, texte de Abdelhalim Messaoudi, « Bi ridhak» de Lassaad Salaani, production du théâtre natioal aussi, « Ad Vitam » de Leila Toubel, «14/11 » de Moez Ghdiri produite par le Théâtre de l’Opéra) et « Trous noirs » de Imed El May pour la clôture. Le festival sort aussi des sentiers battus en s’ouvrant pour la première fois à la ville de Rejiche, qui accueillera des spectacles de rue et des représentations dédiées au jeune public, à l’espace ZED dirigé par l’artisite Jamel Aroui.
En plus des représentations théâtrales qui meublent les soirées, deux stages sont programmés : « Du corps à l’incarnation » encadré par Hassen Mouadhen. Un atelier technique sur les métiers de la scène, destiné aux étudiants de l’Institut supérieur des arts et métiers de Mahdia.
Comme chaque édition, Massarat, pour sa 6e édition, rend hommage à Mohamed Kraïa, Hédi Sayoud, deux piliers du théâtre régional, ainsi qu’au Dr Abdelhalim Messaoudi, directeur de l’Institut supérieur d’art dramatique de Tunis.
Dans une vision résolument tournée vers l’avenir, Houssem Ghribi exprime un rêve audacieux mais profondément sincère et légitime : « Notre ambition est de faire de Mahdia un rendez-vous aussi important que le festival d’Avignon pour le monde arabe. La ville a le charme, l’histoire, la mer, les infrastructures et surtout une culture basée sur la curiosité et le désir de découverte. Il ne nous manque qu’un soutien solide», déclare-t-il.
Le choix de l’été n’est pas anodin. Il s’agit, selon Ghribi, de casser les préjugés selon lesquels le théâtre n’a pas sa place en saison estivale. Dès la première édition, le public a répondu présent et le festival s’est imposé comme un rendez-vous artistique majeur en dehors de la capitale.
Massarat est plus qu’un festival. C’est un projet de territoire, un espace de rencontre entre professionnels et amateurs, entre jeunes diplômés et figures consacrées, entre création artistique et ancrage local. « Massarat est né d’un questionnement : et si nous réunissions les différentes esthétiques tunisiennes dans un même espace, pour interroger les modèles de production et encourager le dialogue entre générations?», explique le directeur. Mais malgré une reconnaissance grandissante, Massarat est encore freiné par des moyens financiers limités. D’ailleurs, «nous avons reçu plus de 35 candidatures, mais le budget nous oblige à restreindre notre programmation à cinq jours uniquement ».
Du 24 au 28 août, la médina, les places publiques et les salles de Mahdia vibreront au rythme du théâtre. Massarat est une invitation à rêver, à débattre, à créer et, surtout, à croire au potentiel immense de la culture dans les régions.
Selon le bulletin quotidien de l’Observatoire national de l’agriculture (ONAGRI), le taux de remplissage des barrages a atteint 31,2% le vendredi 22 août.
La répartition par région est la suivante :
Nord : 36,7% (680,522 millions m³ contre 525,054 millions m³ à la même date en 2024)
Centre : 9,9% (44,773 millions m³ contre 32,224 millions m³ en 2024)
Cap-Bon : 21,5% (13,279 millions m³ contre 2,517 millions m³ en 2024)
Au total, les barrages contiennent 738,575 millions m³ d’eau, contre 559,796 millions m³ à la même période l’an dernier.
L’article Les barrages remplis à 31,2% est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.
Du 16 au 24 octobre 2025, la station balnéaire d’El Gouna, en Égypte, accueillera la 8ᵉ édition de son festival de cinéma, un rendez-vous désormais incontournable sur la carte des grands événements culturels de la région MENA. Depuis sa création, le Festival du film d’El Gouna (GFF) s’est imposé comme un espace de rencontre entre cinématographies arabes et internationales, un lieu de découverte et de dialogue où se croisent cinéastes confirmés et nouveaux talents. L’annonce de la première partie de sa programmation confirme cette ambition : treize films, dont plusieurs déjà auréolés de prix dans les plus grands festivals, viennent donner le ton d’une édition qui s’annonce particulièrement prestigieuse.
« Nous sommes incroyablement fiers du programme soigneusement élaboré qui sera présenté, chaque film contribuant à une riche tapisserie d’histoires venues du monde entier. Le festival est une plateforme de dialogue et de découverte, et nous sommes convaincus que cette première sélection résonnera profondément auprès de notre public », a déclaré Marianne Khoury, directrice artistique du GFF.
Des films déjà primés sur la scène internationale
Le cinéma iranien ouvrira cette première sélection avec It Was Just an Accident/Un simple accident de Jafar Panahi, Palme d’or au dernier Festival de Cannes. Fidèle à son art de faire surgir de petites situations un portrait plus vaste de la société, Panahi suit les conséquences en cascade d’un simple accident de la route. Derrière l’apparente banalité du point de départ, le film met à nu des mécanismes sociaux et politiques complexes, une écriture qui a valu au cinéaste sa reconnaissance internationale et qui trouve à El Gouna un nouveau public.
Autre grand nom du cinéma d’auteur contemporain, Joachim Trier revient avec Sentimental Value. Lauréat du Grand Prix à Cannes, ce récit intime explore la relation de deux sœurs aux trajectoires opposées : l’une a choisi la carrière d’actrice, l’autre la vie de famille. Le retour de leur père, cinéaste absent et désormais vieilli, ravive des blessures anciennes et interroge le rapport à la mémoire, à l’art et aux liens familiaux. Trier avait déjà marqué El Gouna en 2021 avec The Worst Person in the World ; son retour témoigne de la fidélité de certains cinéastes au festival.
Toujours venu de Norvège, Dag Johan Haugerud a remporté l’Ours d’or à la Berlinale avec Dreams (Sex Love). Le film adopte le point de vue adolescent d’une jeune fille tombant amoureuse de son professeur, qu’elle raconte dans ses écrits. Plus qu’un simple récit d’initiation, l’œuvre met en lumière la découverte du désir, la construction de l’identité et la complexité de la parole intime. La reconnaissance critique obtenue à Berlin – avec en prime le Prix FIPRESCI – confirme la singularité de son approche.
Richard Linklater, quant à lui, propose avec Blue Moon une variation audacieuse sur le temps réel : le récit se concentre sur la soirée du 31 mars 1943, où le parolier Lorenz Hart fait face à l’effondrement de sa vie professionnelle et personnelle. Porté par Andrew Scott, récompensé à Berlin d’un Ours d’argent pour sa prestation, le film est une plongée dans le destin d’un artiste, où la fragilité humaine rencontre l’exigence de la création.
Entre réalisme et imaginaire : la fiction en éclats
La sélection met également à l’honneur des récits où le réel se trouble au contact de l’imaginaire. Avec Resurrection, Bi Gan imagine un monde privé du rêve où un monstre tente de préserver les dernières illusions. Porté par une esthétique sensorielle, le film, couronné à Cannes d’un Prix spécial, interroge la place du rêve et de l’inconscient dans une société mécanisée.
Dans Sound of Falling, Mascha Schilinski raconte l’histoire de quatre jeunes filles, séparées par un siècle mais réunies par un même lieu, une ferme où leurs existences se reflètent les unes dans les autres. Lauréat du Prix du jury à Cannes, le film aborde le passage du temps, la mémoire des lieux et la transmission entre générations.
Le Mexicain Ernesto Martínez Bucio fait une entrée remarquée avec son premier long-métrage, The Devil Smokes (and Saves the Burnt Matches in the Same Box). Le film met en scène cinq enfants abandonnés, livrés à la garde d’une grand-mère schizophrène. Entre réalité et hallucinations, ce récit dérangeant, primé à la Berlinale, propose une plongée dans un imaginaire sombre, révélant un nouveau talent à suivre.
Deux autres films viennent enrichir cette catégorie de récits ancrés dans la vie et la création. Avec A Poet, Simón Mesa Soto suit le parcours d’un vieil écrivain erratique qui retrouve un sens à sa vie en guidant une adolescente vers l’écriture. Primé à Cannes dans la section Un Certain Regard, le film témoigne de l’importance des rencontres et du rôle des mentors. Enfin, Laura Wandel, déjà connue du public d’El Gouna pour Un monde/Playground, revient avec Adam’s Sake. L’histoire, centrée sur une infirmière pédiatrique confrontée au désespoir d’une mère refusant de quitter son enfant hospitalisé, aborde avec délicatesse la douleur, la solidarité et l’engagement des soignants. Présenté en ouverture de la Semaine de la critique à Cannes, le film confirme la place de Wandel comme une cinéaste attentive à l’enfance et aux relations humaines.
Des documentaires puissants et poétiques
À la fin de cette première sélection, le festival propose aussi plusieurs documentaires marquants. Better Go Mad in the Wild de Miro Remo (République tchèque, Slovaquie) explore la relation complexe de jumeaux élevés dans la nature et confrontés à la séparation. Récompensé par le Grand Prix du Festival de Karlovy Vary, le film mêle observation sensible et réflexion sur le lien fraternel et la solitude.
Avec Always, Deming Chen livre une allégorie sur la perte de l’innocence à travers le parcours d’un jeune Chinois, Gong Youbin, qui se découvre au fil de la poésie. Ce premier film, déjà lauréat du DOX:AWARD à CPH:DOX, démontre la vitalité du documentaire contemporain et sa capacité à s’emparer de formes narratives inédites.
Enfin, Raoul Peck, figure majeure du documentaire engagé, revient avec Orwell: 2+2=5. Après le succès international de I Am Not Your Negro, présenté à El Gouna en 2017, Peck s’attache cette fois aux derniers mois de George Orwell et à l’actualité brûlante de son œuvre 1984. Concepts tels que le doublethink ou le newspeak trouvent une résonance troublante dans notre monde contemporain, renforçant la pertinence politique du cinéma documentaire.
Un festival au cœur du dialogue culturel
Depuis sa création, le Festival du film d’El Gouna s’est fixé pour mission de créer un pont entre les cinémas du monde. En présentant des films arabes et internationaux à un public curieux et averti, il contribue à la circulation des œuvres et à l’émergence de nouvelles voix. « Ces films représentent un éventail mondial de récits, allant de la fiction aux documentaires les plus percutants, dont beaucoup ont déjà été distingués dans les grands festivals. Ce n’est qu’un aperçu du voyage cinématographique qui attend notre public », a souligné Andrew Mohsen, responsable de la programmation.
La richesse de cette première sélection témoigne de l’ambition du GFF : mettre en avant des films exigeants, des signatures confirmées comme des révélations, et offrir aux spectateurs une expérience où se rencontrent cultures, esthétiques et visions du monde. Dans les semaines à venir, de nouveaux titres viendront compléter cette programmation, mais déjà, cette première annonce affirme le rôle d’El Gouna comme un carrefour incontournable du cinéma international.
Neïla Driss
L’article El Gouna 2025 – 12 premiers films sélectionnés pour la 8ᵉ édition est apparu en premier sur webdo.
Le Festival de Louxor du Film Africain (LAFF) se prépare pour sa 15ᵉ édition, programmée du 30 mars au 5 avril 2026, et vient d’ouvrir officiellement son appel à candidatures, marquant le début d’un long processus qui mènera, dans quelques mois, à une semaine entièrement consacrée au cinéma africain et à ses voix les plus vibrantes. Créé il y a maintenant une quinzaine d’années, le LAFF s’est imposé au fil des éditions comme l’un des rendez-vous incontournables du cinéma sur le continent, accueillant chaque printemps à Louxor, au cœur de la Haute-Égypte, cinéastes, critiques, producteurs et publics passionnés.
Cette nouvelle édition sera placée sous la présidence d’honneur d’un acteur qui incarne à lui seul une partie de l’histoire récente du cinéma égyptien : Mahmoud Hemida. Figure emblématique, il apportera à ce rendez-vous une aura toute particulière, rappelant que le festival n’est pas seulement une vitrine pour les cinémas africains, mais aussi un lieu de reconnaissance et de dialogue entre les générations d’artistes.
Le fondateur et président du festival, le scénariste Sayed Fouad, a annoncé l’ouverture des candidatures pour les quatre compétitions principales qui structurent l’événement. La première, celle des longs métrages, accueille les œuvres de fiction, documentaires ou d’animation de plus de soixante minutes. La deuxième est consacrée aux courts métrages, tous genres confondus. Ces deux compétitions sont exclusivement réservées aux cinéastes africains. La troisième met en lumière les films de la diaspora, une catégorie qui permet à des cinéastes africains installés hors d’Afrique de proposer des récits tournés vers le continent, enrichis par une perspective internationale. Enfin, la quatrième, singulière et profondément ancrée dans le territoire qui accueille le festival, est celle des films de jeunes, destinée aux jeunes cinéastes des gouvernorats de Qena et de Louxor.
Cette dernière initiative prend une ampleur particulière grâce au travail de la fondatrice et directrice du festival, Azza El Hosseiny. Elle a annoncé que plusieurs mois avant la tenue du festival, un atelier sera organisé afin de former les jeunes talents de Louxor et de Qena à la réalisation de courts métrages sans budget. L’objectif est double : d’une part, permettre à ces jeunes cinéastes de développer des compétences techniques et artistiques, et d’autre part, leur offrir un accès direct au paysage cinématographique égyptien et africain. Mais le projet ne s’arrête pas là : il se concrétisera également par l’ouverture d’une compétition spéciale pour les films issus de ces deux gouvernorats, évalués par un jury local. Ce dispositif illustre la volonté du festival d’inscrire son action dans une dynamique durable, en formant et en soutenant la relève dans une région qui, historiquement, a toujours été au cœur de la culture égyptienne.
La 15ᵉ édition du LAFF aura également une dimension symbolique forte. Elle sera placée sous le signe d’un hommage à l’un des plus grands cinéastes égyptiens, Youssef Chahine, à l’occasion du centenaire de sa naissance. Le festival adoptera pour l’occasion le titre « Youssef Chahine… Une histoire égyptienne », en référence à l’un de ses films les plus personnels. Ce choix illustre la volonté de la direction du festival de rendre hommage à une figure qui a marqué le cinéma égyptien et africain, mais aussi de replacer son œuvre dans un contexte de transmission aux nouvelles générations. L’héritage de Chahine, son regard à la fois intime et universel, continue d’inspirer les créateurs, et le fait que le LAFF consacre son édition anniversaire à ce géant du cinéma envoie un signal fort : celui de l’importance de la mémoire et de l’histoire dans la construction de l’avenir.
Les candidatures, ouvertes depuis le 20 août 2025, resteront possibles jusqu’au 25 novembre 2025 via le site officiel du festival. Les films soumis devront avoir été produits en 2025 et ne jamais avoir été projetés en Égypte. Ces conditions strictes garantissent que les sélections du LAFF offriront un regard neuf, tourné vers les créations les plus récentes et inédites, renforçant ainsi l’attractivité du festival auprès des cinéastes comme des spectateurs.
Le festival est porté par la Fondation des Jeunes Artistes Indépendants pour le soutien et le développement, une organisation civile à but non lucratif. Mais au fil des années, il a su fédérer autour de lui un vaste réseau d’institutions et de partenaires, témoignant de son importance culturelle et diplomatique. La 15ᵉ édition est organisée en collaboration avec plusieurs ministères égyptiens – la Culture, le Tourisme et les Antiquités, la Jeunesse et les Sports, ainsi que les Affaires étrangères –, et bénéficie du soutien du gouvernorat de Louxor. Elle se tient également sous le patronage du Syndicat égyptien du cinéma, de la Banque nationale d’Égypte, de Misr International Films et de la Fondation Kemet Boutros Ghali pour la paix et la connaissance.
En se dirigeant vers cette 15ᵉ édition, le Festival de Louxor du Film Africain confirme ainsi son rôle central : celui d’un espace où l’Afrique se raconte à travers ses films, où ses diasporas trouvent une scène pour dialoguer avec le continent, et où les nouvelles générations peuvent s’inscrire dans un héritage tout en forgeant leur propre voix. Le rendez-vous de 2026 ne sera pas seulement une célébration d’un parcours déjà riche, mais aussi une ouverture vers les quinze prochaines années, où le cinéma africain continuera de se réinventer, sous le regard attentif de Louxor, ville millénaire devenue un carrefour moderne des images et des récits.
Neïla Driss
L’article LAFF 2026 – Appel à films et célébration du centenaire de Youssef Chahine est apparu en premier sur webdo.
C’est désormais officiel : la traditionnelle kharja de Sidi Bou Said aura lieu dimanche 17 août dans les rues principales du village perché au-dessus de la Méditerranée.
Bonne nouvelle : cette année, la kharja de Sidi Bou Said sera organisée en deux temps. Une première procession aura lieu à 10h puis la même procession se déroulera à 17h30.
Enfin, comme le veut la tradition, les chanteurs liturgiques de l’Ariana viendront en renfort de ceux de Sidi Bou Said. Un temps fort qui promet d’être riche en hymnes sacrés, encens, oriflammes et ferveur populaire.
L’article Traditions populaires : La Kharja de Sidi Bou Said aura lieu dimanche 17 août est apparu en premier sur webdo.