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GrÚve nationale : les jeunes médecins tunisiens durcissent leur mouvement

03. Mai 2025 um 19:00

Les jeunes mĂ©decins tunisiens ont annoncĂ© une grĂšve nationale de cinq jours et un boycott des stages, en l’absence de nĂ©gociations sĂ©rieuses avec le ministĂšre de la SantĂ©. Ces mesures pourraient paralyser les hĂŽpitaux universitaires Ă  partir de juillet 2025.

L’Organisation tunisienne des jeunes mĂ©decins a rĂ©vĂ©lĂ© dans un communiquĂ©, samedi, que les praticiens boycotteront le choix des lieux de stage Ă  partir du 1er juillet 2025, couvrant toutes les spĂ©cialitĂ©s, y compris la mĂ©decine familiale. Ils menacent de laisser les hĂŽpitaux sans rĂ©sidents si le ministĂšre ne engage pas des discussions.

Cette dĂ©cision fait suite Ă  une marche nationale organisĂ©e vendredi, avec des dizaines de participants, accompagnĂ©e d’une grĂšve gĂ©nĂ©rale dans les services hospitaliers et d’une suspension des activitĂ©s acadĂ©miques en mĂ©decine. Seules les urgences et les gardes de nuit ont Ă©tĂ© Ă©pargnĂ©es.

Des revendications salariales et structurelles

Les médecins réclament notamment :

  • Une revalorisation de la prime de garde, actuellement fixĂ©e Ă  3 dinars/heure (non versĂ©e dans deux tiers des hĂŽpitaux).

  • Des critĂšres objectifs pour l’accrĂ©ditation des stages, sans dĂ©pendre de l’apprĂ©ciation subjective des chefs de service.

  • Une amĂ©lioration des conditions de travail pour Ă©viter la fuite des compĂ©tences Ă  l’étranger.

  • Une rĂ©forme du systĂšme du service civil.

L’organisation exhorte le ministre de la SantĂ© Ă  agir rapidement pour Ă©viter une crise majeure dans le secteur hospitalier.

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Le Centre Seneca officialise son ouverture pour stimuler l’innovation

03. Mai 2025 um 14:39

Le Centre d’Innovation Seneca a officiellement ouvert ses portes Ă  Tunis  samedi 3 mai 2025, avec pour objectif de renforcer les liens entre l’écosystĂšme technologique tunisien et la Silicon Valley.

DirigĂ© par Marouane HĂ©lali, ce hub fournira aux ingĂ©nieurs tunisiens des outils haut de gamme (Ă©quipements Mac, abonnements premium, serveurs dĂ©diĂ©s) et un rĂ©seau international de partenaires et investisseurs.

Plusieurs talents formĂ©s par le centre contribuent dĂ©jĂ  Ă  des projets aux États-Unis, dĂ©montrant le potentiel tunisien lorsqu’il est soutenu par les bonnes ressources.

Le Centre Seneca vise Ă  positionner la Tunisie comme un acteur clĂ© de l’innovation mondiale.

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BH Assurance nomme Sami Banaoues au poste de directeur général

03. Mai 2025 um 13:42

Sami Banaoues a Ă©tĂ© nommĂ© directeur gĂ©nĂ©ral de BH Assurance, suite Ă  une dĂ©cision du Conseil d’Administration rĂ©uni le 2 mai 2025.

Nesrine Chouchene occupera, quant Ă  elle, le poste de directrice gĂ©nĂ©rale adjointe, comme l’a annoncĂ© le Conseil du MarchĂ© Financier (CMF) dans un communiquĂ© publiĂ© Ă  la mĂȘme date.  Filiale du Groupe BH Bank (ex-Banque de l’Habitat), BH Assurance a Ă©tĂ© créée en 1995 sous forme de sociĂ©tĂ© anonyme faisant appel public Ă  l’épargne.

Pour rappel, BH Assurance a annoncĂ©, le 31 janvier 2025, la nomination de  Sami Banaoues au poste de directeur gĂ©nĂ©ral par intĂ©rim, effective Ă  compter du 1er fĂ©vrier 2025.

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Tunisie Leasing et Factoring distribuera un dividende de 1,150 dinar par action

02. Mai 2025 um 16:31

RĂ©unie le 28 avril 2025, l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ordinaire de Tunisie Leasing et Factoring a approuvĂ© la distribution d’un dividende de 1,150 dinar par action pour l’exercice 2024. La date de dĂ©tachement est fixĂ©e au mardi 20 mai 2025.

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Fonds propres non conformes : le CMF sanctionne l’intermĂ©diaire TSI

02. Mai 2025 um 11:54

Le Conseil du MarchĂ© financier (CMF) a transmis le dossier de l’intermĂ©diaire en bourse Tuniso-SĂ©oudienne d’Investissement (TSI) au parquet. Et ce, en annonçant avoir identifiĂ© des manquements graves lors de ses enquĂȘtes prĂ©liminaires.

Dans un communiquĂ© publiĂ© ce mercredi, le rĂ©gulateur prĂ©cise que ces investigations ont rĂ©vĂ©lĂ© des Â« agissements passibles de sanctions pĂ©nales Â» impliquant la sociĂ©tĂ© et son PDG. Sans dĂ©tailler les infractions, le CMF confirme le lancement d’une procĂ©dure disciplinaire contre les responsables concernĂ©s, en parallĂšle de poursuites judiciaires.

Fonds propres non conformes et gouvernance défaillante

Les contrĂŽles engagĂ©s depuis le 9 janvier 2025 ont exposĂ© des Ă©carts majeurs : les fonds propres de TSI ne respecteraient pas les ratios rĂ©glementaires. Tandis que des failles dans l’organisation interne et la gouvernance ont Ă©tĂ© suspectĂ©es.

Mesures conservatoires en cours

Dans ce contexte, le gendarme de la Bourse assure avoir pris toutes les mesures conservatoires qui s’imposent pour protĂ©ger les actifs des clients. Les investigations se poursuivent, a-t-il indiquĂ©, sans prĂ©ciser de calendrier particulier.

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Nizar YaĂŻche Ă  HEC Paris : « Pourquoi l’Afrique a besoin d’une monnaie numĂ©rique commune Â»

01. Mai 2025 um 12:43

L’ancien ministre tunisien des Finances, Mohamed Nizar YaĂŻche, a pris part Ă  une confĂ©rence organisĂ©e par HEC Tunisie au sein de la prestigieuse Ă©cole HEC Paris. Face Ă  une assemblĂ©e composĂ©e d’étudiants, d’universitaires et de professionnels, il a dĂ©livrĂ© une analyse rigoureuse des bouleversements gĂ©opolitiques, Ă©conomiques et technologiques qui redĂ©finissent l’ordre mondial.

Dans un échange nourri, il a également exposé sa vision pour la Tunisie, entre souveraineté financiÚre, transition énergétique et leadership technologique.

La premiĂšre partie des Ă©changes a portĂ© sur la notion de polycrise, un terme devenu emblĂ©matique de notre Ă©poque. En effet, Nizar YaĂŻche a identifiĂ© plusieurs tendances structurelles qui alimentent ces dĂ©sordres. Les changements dĂ©mographiques reprĂ©sentent un dĂ©fi majeur. L’Afrique, dont la population devrait doubler d’ici 20 Ă  25 ans, fait face Ă  des enjeux de dĂ©veloppement colossaux, tandis que des pays, comme le Japon ou l’Italie, subissent un vieillissement accĂ©lĂ©rĂ©, avec des taux de dĂ©pendance Ă©conomiquement insoutenables.

Le dĂ©rĂšglement climatique a Ă©galement Ă©tĂ© soulignĂ© comme facteur aggravant. L’annĂ©e 2024 a Ă©tĂ© la plus chaude jamais enregistrĂ©e, avec des consĂ©quences directes sur les ressources hydriques, l’agriculture et la stabilitĂ© Ă©conomique.

L’endettement global a atteint des niveaux alarmants. Depuis 2008, la dette publique mondiale a doublĂ©, dĂ©passant dĂ©sormais les 100 000 milliards de dollars, soit l’équivalent du PIB mondial. Cette situation est exacerbĂ©e par le resserrement des politiques monĂ©taires, avec des taux directeurs Ă©levĂ©s (5,5 % pour la Fed, 4,5 % pour la BCE) qui alourdissent le service de la dette et limitent les marges de manƓuvre budgĂ©taires.

Les tensions géopolitiques ont quant à elles atteint une intensité inédite depuis 1945, avec une multiplication des conflits armés et une course aux armements sans précédent (2 400 milliards de dollars dépensés annuellement en défense, en hausse de 7 % par an).

YaĂŻche pointe du doigt l’affaiblissement des institutions multilatĂ©rales, qu’il s’agisse de l’ONU, de l’OMC ou de la Cour pĂ©nale internationale, minĂ©es par des vĂ©tos croisĂ©s et une perte de crĂ©dibilitĂ©. « Nous assistons Ă  un retour de la loi du plus fort Â», a-t-il dĂ©plorĂ©, citant les attaques rĂ©centes contre des procureurs de la CPI par des États se rĂ©clamant pourtant de l’État de droit.

YaĂŻche pointe du doigt l’affaiblissement des institutions multilatĂ©rales, qu’il s’agisse de l’ONU, de l’OMC ou de la Cour pĂ©nale internationale, minĂ©es par des vĂ©tos croisĂ©s et une perte de crĂ©dibilitĂ©. « Nous assistons Ă  un retour de la loi du plus fort Â»

La reconfiguration du systĂšme financier international : vers un monde multipolaire ?

InterrogĂ© sur l’émergence d’une finance alternative portĂ©e par les BRICS et la dĂ©dollarisation, YaĂŻche a reconnu que les pays du Sud avaient des raisons lĂ©gitimes de contester l’ordre actuel.

L’impact asymĂ©trique des politiques monĂ©taires a Ă©tĂ© au cƓur de son argumentaire. Les hausses de taux dĂ©cidĂ©es par les banques centrales occidentales ont, selon lui, imposĂ© une « taxe cachĂ©e Â» sur les Ă©conomies Ă©mergentes : renchĂ©rissement des dettes libellĂ©es en dollars, fuite des capitaux, inflation des importations. « Ces politiques ont coĂ»tĂ© des centaines de milliards de dollars au Grand Sud Â», a-t-il estimĂ©.

Face Ă  cette situation, il a saluĂ© les initiatives comme la Nouvelle Banque de DĂ©veloppement des BRICS, tout en soulignant leur limite : « Sans coordination renforcĂ©e, ces efforts resteront insuffisants. Â»

Et pour les pays arabes et musulmans, il plaide en faveur d’une monnaie commune numĂ©risĂ©e, un projet qu’il a prĂ©sentĂ© rĂ©cemment devant les Nations unies. « Dans 20 ou 30 ans, nos enfants nous reprocheront de ne pas avoir agi Â», a-t-il lancĂ©.

La Tunisie face Ă  la tempĂȘte : entre rĂ©silience et nĂ©cessitĂ© d’une refonte stratĂ©gique

La deuxiĂšme partie de la discussion s’est concentrĂ©e sur le cas tunisien, un pays « Ă  la jonction de plusieurs sphĂšres d’influence Â» et confrontĂ©, de ce fait, Ă  des dĂ©fis Ă©conomiques majeurs.

Solvabilité et dépendance financiÚre

YaĂŻche a fermement Ă©cartĂ© tout risque de crise de solvabilitĂ© Ă  court terme : « La Tunisie honorera ses engagements Â». Il a nĂ©anmoins reconnu la fragilitĂ© structurelle des finances publiques, marquĂ©e par un endettement croissant et une rigiditĂ© budgĂ©taire (47 % du budget consacrĂ© aux salaires de la fonction publique).

Pour sortir de cette dépendance, il a appelé à :

  • Une rĂ©forme fiscale pour Ă©largir l’assiette fiscale et rĂ©duire l’économie informelle.
  • Une flexibilisation du budget, avec une rĂ©allocation des dĂ©penses vers l’investissement productif.
  • Une diversification des partenariats, Ă©vitant de tomber dans de nouvelles dĂ©pendances gĂ©opolitiques.

 

Énergie et souverainetĂ© industrielle

Alors que la Tunisie mise sur les Ă©nergies renouvelables (objectif de 35 % d’électricitĂ© verte d’ici 2030), YaĂŻche a critiquĂ© l’approche actuelle qu’il juge trop timide. « Pourquoi se limiter Ă  2 GW alors que nous pourrions fournir 10 % des besoins de l’Europe ? Â», interroge-t-il, plaidant pour un mĂ©gaprojet mĂ©diterranĂ©en intĂ©grant cĂąbles sous-marins et financements innovants.

L’urgence technologique

MalgrĂ© des succĂšs comme InstaDeep (rachat Ă  700 millions de dollars) ou Africa Invest, YaĂŻche a soulignĂ© le retard tunisien en infrastructures et R&D. « Nous avons les talents, mais pas les moyens de rivaliser seuls Â». Il a citĂ© en exemple la bibliothĂšque nationale numĂ©rique tunisienne, lancĂ©e avec une IA locale et offerte gratuitement aux Ă©tudiants, comme modĂšle de coopĂ©ration entre diaspora et institutions publiques.

« Nous avons les talents, mais pas les moyens de rivaliser seuls Â». Il a citĂ© en exemple la bibliothĂšque nationale numĂ©rique tunisienne, lancĂ©e avec une IA locale et offerte gratuitement aux Ă©tudiants, comme modĂšle de coopĂ©ration entre diaspora et institutions publiques.

En conclusion de cette confĂ©rence riche en analyses gĂ©opolitiques et Ă©conomiques, Mohamed Nizar YaĂŻche a partagĂ© des enseignements prĂ©cieux tirĂ©s de son expĂ©rience gouvernementale durant la pĂ©riode cruciale de 2020-2021, marquĂ©e par la gestion de la pandĂ©mie de la Covid-19. Ces rĂ©flexions offrent un Ă©clairage rare sur l’art de gouverner en temps de crise.

La méthode Yaïche : une approche systémique du leadership

L’ancien ministre des Finances a dĂ©taillĂ© sa mĂ©thode de travail, forgĂ©e dans l’urgence sanitaire mais applicable Ă  toute situation de crise complexe. Sa journĂ©e commençait invariablement Ă  5h30 du matin, consacrant la premiĂšre heure Ă  une rĂ©flexion stratĂ©gique solitaire. Ce moment privilĂ©giĂ© lui permettait d’analyser les donnĂ©es, d’anticiper les scĂ©narios et de prĂ©parer les dĂ©cisions Ă  venir, loin du tumulte des rĂ©unions et des sollicitations permanentes.

Cette discipline personnelle s’accompagnait d’une mĂ©thode rigoureuse de consultation d’experts. YaĂŻche recevait quotidiennement quatre catĂ©gories distinctes de spĂ©cialistes : des stratĂšges capables d’une vision globale, des spĂ©cialistes sectoriels maĂźtrisant parfaitement leur domaine, des acteurs de terrain rapportant la rĂ©alitĂ© concrĂšte, et surtout – point original de sa mĂ©thode – des contradicteurs assumĂ©s. Ces derniers, souvent issus d’écoles de pensĂ©e diffĂ©rentes, permettaient de tester la robustesse des analyses et d’éviter les piĂšges de la pensĂ©e unique.

Le courage politique face aux consensus mous

Parmi les exemples concrets partagĂ©s, YaĂŻche a relatĂ© une dĂ©cision emblĂ©matique prise en 2020. Face Ă  la chute historique des cours du pĂ©trole, une majoritĂ© d’experts recommandaient l’achat de produits financiers de couverture (hedging) pour protĂ©ger le budget de l’État. AprĂšs une analyse minutieuse menĂ©e avec des polytechniciens tunisiens, il avait refusĂ© ces instruments jugĂ©s trop coĂ»teux et mal calibrĂ©s, Ă©conomisant ainsi prĂšs de 70 millions de dollars. Cette dĂ©cision, impopulaire sur le moment, fut validĂ©e par l’évolution ultĂ©rieure des marchĂ©s. « Parfois, la solution politiquement la plus facile n’est pas la meilleure pour le pays Â», a-t-il commentĂ©, soulignant l’importance du courage politique.

Cette dĂ©cision, impopulaire sur le moment, fut validĂ©e par l’évolution ultĂ©rieure des marchĂ©s. « Parfois, la solution politiquement la plus facile n’est pas la meilleure pour le pays Â», a-t-il commentĂ©, soulignant l’importance du courage politique.

Une vision ambitieuse pour la Tunisie de 2035

TournĂ© vers l’avenir, YaĂŻche a esquissĂ© sa vision pour une Tunisie renouvelĂ©e, articulĂ©e autour de quatre pĂŽles stratĂ©giques complĂ©mentaires. Le premier concerne la transformation du pays en un hub technologique de premier plan, capitalisant sur l’économie du savoir et l’innovation digitale. Cette ambition s’appuierait sur les atouts existants : une diaspora qualifiĂ©e, des rĂ©ussites comme InstaDeep, et les 60 000 ingĂ©nieurs formĂ©s chaque annĂ©e.

Le deuxiĂšme pilier envisage la Tunisie comme un hub Ă©ducatif rĂ©gional, capable d’attirer des Ă©tudiants de toute l’Afrique. Avec ses universitĂ©s historiques, son coĂ»t de vie compĂ©titif et sa position gĂ©ographique, le pays pourrait selon lui devenir une plaque tournante de la formation panafricaine.

Le troisiĂšme axe stratĂ©gique positionnerait la Tunisie comme plateforme logistique entre l’Europe, l’Afrique et l’Asie. Cette triangulation permettrait de valoriser les compĂ©tences tunisiennes en matiĂšre de commerce international et d’industrie.

Enfin, le quatriĂšme pilier concerne le tourisme, mais dans une approche repensĂ©e. Au-delĂ  des plages et des hĂŽtels, YaĂŻche imagine une valorisation systĂ©matique du patrimoine historique exceptionnel du pays, des mĂ©dinas aux sites archĂ©ologiques souvent mĂ©connus. « Nous avons 750 sites culturels rien qu’à la MĂ©dina de Tunis Â», a-t-il rappelĂ©, soulignant le potentiel inexploitĂ©.

Un appel Ă  l’engagement des nouvelles gĂ©nĂ©rations

En conclusion, l’ancien ministre a lancĂ© un appel vibrant Ă  la jeunesse tunisienne et africaine prĂ©sente dans l’auditoire. « L’engagement n’est pas une option, c’est un devoir Â», a-t-il affirmĂ©, prĂ©cisant que cet engagement pouvait prendre des formes multiples : retour au pays bien sĂ»r, mais aussi investissements Ă  distance, partage d’expertise, ou simple promotion de l’image tunisienne Ă  l’étranger.

Il a particuliĂšrement insistĂ© sur l’importance des valeurs dans l’exercice du leadership : « Les meilleurs ambassadeurs de la Tunisie sont ceux qui incarnent ses valeurs d’ouverture, de compĂ©tence et de respect. Â» Un message qui rĂ©sonnait particuliĂšrement dans l’enceinte de cette grande Ă©cole française, oĂč de nombreux Ă©tudiants tunisiens viennent se former avant de contribuer, chacun Ă  leur maniĂšre, au dĂ©veloppement de leur pays.

Cette derniĂšre partie de la confĂ©rence, plus personnelle, a rĂ©vĂ©lĂ© non seulement la mĂ©thode d’un technocrate aguerri, mais aussi la vision d’un homme convaincu que la Tunisie peut jouer un rĂŽle bien plus important sur la scĂšne internationale, Ă  condition de combiner audace stratĂ©gique, rigueur managĂ©riale et fidĂ©litĂ© Ă  ses valeurs historiques.

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UIB: un bénéfice net de 85,7 MDT, et feu vert pour des émissions obligataires

30. April 2025 um 14:56

Lors de son AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ordinaire tenue le 30 avril 2025, l’Union internationale de banques (UIB) a approuvĂ© la rĂ©partition du bĂ©nĂ©fice net de l’exercice 2024, qui s’élĂšve Ă  85,7 millions de dinars tunisiens (MDT), majorĂ© d’un report Ă  nouveau positif de 4,4 MDT, portant le bĂ©nĂ©fice distribuable Ă  90 129 279,440 de dinars.

Répartition détaillée des bénéfices

  • RĂ©serves ordinaires : 55 000 000,000 TND

  • Fonds social : 1 000 000,000 TND

  • Dividendes : 29 376 000,000 TND, soit 0,850 TND par action ou certificat d’investissement

  • Report Ă  nouveau : 4 753 279,440 TND.

Les actionnaires recevront leurs dividendes Ă  partir du 2 juin 2025, via les intermĂ©diaires en Bourse et les teneurs de comptes dĂ©positaires des titres, par l’intermĂ©diaire de Tunisie Clearing.

Projet d’emprunt obligataire

Par ailleurs, l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale a autorisĂ©, sur proposition du conseil d’administration, l’émission d’un ou de plusieurs emprunts obligataires, ordinaires ou subordonnĂ©s, pour un montant maximal de 200 millions de dinars. Cette Ă©mission pourra ĂȘtre rĂ©alisĂ©e en une ou en plusieurs tranches, conformĂ©ment Ă  l’article 331 du Code des sociĂ©tĂ©s commerciales. Le conseil d’administration est habilitĂ© Ă  en dĂ©terminer les modalitĂ©s prĂ©cises.

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RĂ©sultats 2024 en baisse pour l’UIB, mais des fondamentaux solides et une stratĂ©gie de relance

30. April 2025 um 12:14

Lors de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ordinaire de l’UIB, tenue le 30/04/2025, Kamel NĂ©ji, prĂ©sident du Conseil d’administration de la banque, a reconnu que les performances de la banque n’étaient pas Ă  la hauteur des attentes.

Dans une allocution mesurĂ©e, il a pointĂ© du doigt un modĂšle « insuffisamment diversifiĂ© » et des rĂšgles de gestion de l’UIB « trop restrictives », appelant par ricochet Ă  une rĂ©forme structurelle plus ambitieuse.

Des résultats en deçà des espérances

Sans dĂ©tour, Kamel NĂ©ji a admis que l’exercice 2024 avait Ă©tĂ© marquĂ© par des « Ă©vĂ©nements exceptionnels » ayant pĂ©nalisĂ© l’UIB. MalgrĂ© des atouts indĂ©niables – comme sa place parmi les premiĂšres banques privĂ©es sur des indicateurs clĂ©s (marge nette, marge d’intĂ©rĂȘt, marge de commission) –, il a soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© de « repenser le modĂšle » pour sortir de la stagnation.

Parmi les défis identifiés : la simplification des procédures clients et une meilleure gestion des recouvrements. Un enjeu qui pourrait « devenir un danger » sans réaction rapide.

Le prĂ©sident du conseil de l’UIB a Ă©galement insistĂ© sur l’urgence d’accĂ©lĂ©rer la transformation digitale, engagĂ©e dans le plan 2022-2025, mais dont les effets tardent Ă  se concrĂ©tiser.

Appel à l’audace et à l’innovation

MalgrĂ© ce constat sĂ©vĂšre, Kamel NĂ©ji a exprimĂ© sa confiance dans les leviers dont dispose l’UIB, notamment son capital humain et ses infrastructures techniques. « La banque a les moyens d’aller plus loin, Ă  condition de faire autrement, et mieux », a-t-il dĂ©clarĂ©, plaidant pour une vision moins conservatrice.

Il a Ă©galement rappelĂ© le rĂŽle crucial de l’UIB dans l’économie tunisienne : « Aujourd’hui comme hier, la Tunisie a besoin de l’UIB. Notre devoir est de prendre soin de notre banque ». Sans sacrifier le prĂ©sent, il a appelĂ© Ă  prĂ©parer l’avenir avec « comprĂ©hension et sagacitĂ© », loin de « l’immobilisme ».

Un message d’espoir, mais sous conditions

MalgrĂ© les difficultĂ©s, le prĂ©sident du conseil d’administration a conclu sur une note optimiste, espĂ©rant que l’AGO de 2026 apportera « un souffle nouveau ». Mais cet espoir, a-t-il prĂ©venu, dĂ©pendra des actions concrĂštes menĂ©es d’ici lĂ  : « Ce sont les actes, et non les paroles, qui comptent. »

L’UIB se trouve donc Ă  un tournant, avec une Ă©quipe dirigeante consciente des enjeux, mais dont la capacitĂ© Ă  impulser un vrai changement reste Ă  prouver. Affaire Ă  suivre.

Retour sur l’exercice 2024

De son cĂŽtĂ©, Philippe Dubois, le nouveau directeur gĂ©nĂ©ral, a prĂ©sentĂ© un exercice 2024 marquĂ© par des dĂ©fis Ă©conomiques et rĂ©glementaires, mais aussi par des signes de rĂ©silience. Tout en reconnaissant une baisse de rentabilitĂ©, il a insistĂ© sur les atouts de la banque et ses prioritĂ©s pour 2025 : digitalisation, rebond commercial et renforcement de l’expĂ©rience client.

Un bilan 2024 en retrait, mais des fondamentaux solides

Dans un contexte Ă©conomique et gĂ©opolitique complexe, l’UIB a enregistrĂ© un rĂ©sultat net en baisse Ă  85,7 millions de dinars (un ROE de 8,8%, contre 14,1 % en 2023), impactĂ© par des mesures fiscales (30 millions de dinars) et un ralentissement de l’activitĂ© crĂ©dit (-4,9 %). Cependant, les dĂ©pĂŽts ont progressĂ© de 9,1 %. Ce qui correspond Ă  6,86 milliards de dinars. Et la banque maintient des ratios rĂ©glementaires sains.

Philippe Dubois a saluĂ© les Ă©quipes pour leur mobilisation, notamment en Trade Finance, oĂč l’UIB a Ă©tĂ© Ă©lue Â« Meilleure banque en financement du commerce international en Tunisie Â» par Global Finance. La banque a aussi poursuivi sa transformation digitale et ses engagements sociĂ©taux notamment dans le secteur de l’inclusion financiĂšre et des Ă©nergies renouvelables.

2025 : l’annĂ©e du rebond et de l’innovation

Le directeur général a détaillé ses priorités pour redresser la barre :

  • Relance commerciale : ciblage accru des entreprises et TPE, avec une offre Ă©largie.
  • Digitalisation accĂ©lĂ©rĂ©e : modernisation des parcours clients et optimisation des processus.
  • Rigueur et formation : renforcement de la gestion des risques (opĂ©rationnels, rĂ©glementaires) et investissement dans le capital humain.
  • Impact environnemental : soutien aux projets photovoltaĂŻques et financements durables.

« Le client, sa confiance, sa satisfaction sont une obsession qui guide nos travaux Â», a-t-il martelĂ©, promettant une amĂ©lioration de l’expĂ©rience client. Si les indicateurs 2024 appellent Ă  la vigilance avec un taux de crĂ©ances douteuses Ă  10,1 % et un  coefficient d’exploitation Ă  50,5 %, Philippe Dubois reste confiant : « L’UIB a les moyens de rebondir, grĂące Ă  son capital humain, sa clientĂšle fidĂšle et sa soliditĂ© financiĂšre Â».

Pour sa part, le directeur de la communication Ouassel Bahri a mis en lumiĂšre l’importance stratĂ©gique des actions sociales et culturelles de la banque, portĂ©es par trois structures dĂ©diĂ©es. Ces initiatives visent Ă  promouvoir l’inclusion, la culture et l’égalitĂ© des chances sur l’ensemble du territoire tunisien.

Trois piliers pour un engagement citoyen structuré

La Fondation FĂ©minin by UIB fĂȘte cette annĂ©e une dĂ©cennie d’actions concrĂštes. Son bilan 2024 comprend des campagnes de sensibilisation sur les cancers fĂ©minins et masculins, un soutien actif Ă  l’entrepreneuriat au fĂ©minin via les TrophĂ©es Femmes Entrepreneurs, ainsi que des ateliers sur l’éducation positive pour mieux concilier vie professionnelle et personnelle.

La Fondation SolidaritĂ© & Innovation se concentre sur deux domaines prioritaires. Le numĂ©rique d’abord, avec l’implantation de maisons digitales dans les villages SOS. La santĂ© ensuite, grĂące Ă  des partenariats stratĂ©giques.

Quant Ă  la Fondation Arts & Culture, elle cultive des partenariats de longue date avec des festivals renommĂ©s comme celui du Festival international de musique symphonique d’El Jem et Le Festival international de Dougga.

Des résultats probants et mesurables

La politique paritaire de l’UIB lui vaut une reconnaissance exceptionnelle. L’institution a reçu pour la troisiĂšme fois le prix Femmes MaghrĂ©bines et conserve depuis 2019 la certification Gender Equality European Standard, un double record en Tunisie et en Afrique.

L’engagement des Ă©quipes se confirme avec plus de 50 % des collaborateurs impliquĂ©s dans ces programmes. La chorale d’entreprise, qui fĂȘte ses 10 ans, et les ateliers théùtre tĂ©moignent de cette mobilisation interne.

Sur le terrain, l’impact social se chiffre : 3 000 bĂ©nĂ©ficiaires du programme d’éveil musical avec l’association Iqad (Ă©veil musical), sans compter les partenariats triennaux qui garantissent la durabilitĂ© des actions culturelles.

Transparence et vision long terme

Ouassel Bahri a insistĂ© sur l’accessibilitĂ© totale de ces informations, disponibles dans le rapport RSE et sur le site institutionnel (rubrique Espace Actionnaires). « Ces engagements ne sont pas accessoires, ils incarnent notre raison d’ĂȘtre : gĂ©nĂ©rer une valeur Ă  la fois partagĂ©e et pĂ©renne Â», a-t-il conclu. Tout en soulignant l’intĂ©gration parfaite de ces actions dans l’ADN du groupe.

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Secteur agricole en colĂšre : grĂšve nationale pour forcer le dialogue

30. April 2025 um 10:04

Une grĂšve nationale est prĂ©vue le 20 mai 2025 et un sit-in sera organisĂ© le 12 mai devant le ministĂšre de l’Agriculture, a annoncĂ© Ammar Ezzine, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la FĂ©dĂ©ration gĂ©nĂ©rale de l’agriculture, mercredi 30 avril 2025 sur Jawhara FM. Ces mouvements de protestation visent Ă  briser le silence des autoritĂ©s face aux revendications sectorielles restĂ©es sans rĂ©ponse depuis des mois.

Lors de son passage dans l’émission Sbeh El Ward, M. Ezzine a dĂ©noncĂ© l’absence de dialogue avec le ministĂšre, malgrĂ© les multiples correspondances envoyĂ©es entre juin 2023 et avril 2025. « Nos demandes s’accumulent, y compris des accords anciens jamais appliquĂ©s », a-t-il soulignĂ©.

Parmi les griefs figure aussi la prĂ©caritĂ© des ouvriers agricoles, dont certains ne perçoivent que 203 dinars pour dix jours de travail mensuels, en violation des accords de 2020 sur la rĂ©gularisation de leur statut.

Ces actions de protestation, dĂ©cidĂ©es lors d’une rĂ©union administrative le 19 avril, ont pour but de forcer les responsables Ă  nĂ©gocier. « Nous n’avons plus le choix », a conclu M. Ezzine, appelant Ă  une mobilisation massive.

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« La Tunisie a besoin de Sfax Â» : plaidoyer pour une renaissance Ă©conomique

29. April 2025 um 14:51

Dans une ville historiquement connue comme le poumon Ă©conomique du pays, la situation est devenue critique, voire alarmante. À Sfax, les opĂ©rateurs Ă©conomiques, les commerçants, les artisans et les citoyens n’en peuvent plus de ce qu’ils considĂšrent comme un abandon prolongĂ© de la part des pouvoirs publics. Pour Slim Marrakchi, porte-parole de l’Union rĂ©gionale de l’UTICA Ă  Sfax, le dernier communiquĂ© publiĂ© le 10 avril 2025 n’est que le reflet d’un profond dĂ©sarroi. Mais aussi d’une ultime tentative de faire entendre la voix d’une rĂ©gion qui Ă©touffe.

« Ce n’est pas notre premier communiquĂ©. Mais nous espĂ©rons que ce sera le dernier Â», lance notre invitĂ©. DĂšs les premiĂšres minutes de l’entretien, Slim Marrakchi insiste sur le fait que cette prise de parole n’est pas un geste isolĂ©. Depuis des annĂ©es, l’UTICA de Sfax alerte, interpelle et propose. En vain.

« Nous avons dĂ©jĂ  publiĂ© des communiquĂ©s, rencontrĂ© des ministres, discutĂ© avec les directions centrales
 Mais la situation reste inchangĂ©e ».

Le communiquĂ© du 10 avril exprime une colĂšre sourde, mais persistante. Celle d’une rĂ©gion qui se sent abandonnĂ©e. « Nous subissons une pression Ă©norme. Cela fait des annĂ©es que nous la vivons, mais rĂ©cemment, notamment pendant le mois de Ramadan, la situation est devenue insoutenable. Le centre-ville, la MĂ©dina, sont devenus des zones dĂ©sertes Ă©conomiquement. La dĂ©tresse est palpable ».

Un mal enraciné et des décennies de marginalisation

Pour comprendre les racines de cette crise, il faut, selon M. Marrakchi, remonter plusieurs dĂ©cennies en arriĂšre. « Depuis l’indĂ©pendance, Sfax n’a bĂ©nĂ©ficiĂ© que d’un seul grand investissement public : la ceinture de protection contre les inondations, rĂ©alisĂ©e en 1982 aprĂšs une tragĂ©die qui a coĂ»tĂ© la vie Ă  des dizaines de personnes. Depuis? Plus rien ».

Pire encore, les rares investissements publics rĂ©alisĂ©s ont Ă©tĂ© perçus comme nuisibles. Slim Marrakchi Ă©voque ici les industries chimiques, notamment la SIAPE et la NPK, qui ont, non seulement polluĂ© la ville, mais dĂ©tĂ©riorĂ© durablement la qualitĂ© de vie de ses habitants. « Ces projets n’ont apportĂ© que des effets pervers sur la santĂ© et la qualitĂ© de vie de ses habitants ».

Il dĂ©nonce aussi une politique de centralisation implacable, notamment Ă  partir des annĂ©es 90. « L’État a misĂ© sur le Grand Tunis, au dĂ©triment du reste du pays. À Sfax, les investisseurs ont Ă©tĂ© harcelĂ©s fiscalement, poussĂ©s Ă  dĂ©localiser vers la capitale. RĂ©sultat : Sfax a perdu son rĂŽle historique de locomotive Ă©conomique du sud et du centre du pays ».

Des projets sur le papier, aucun sur le terrain

L’exaspĂ©ration des Sfaxiens vient aussi d’un autre constat : sur le papier, la ville regorge de projets prometteurs, mais sur le terrain, rien ne bouge. Le responsable de l’UTICA cite notamment TAPARURA, projet emblĂ©matique lancĂ© au dĂ©but des annĂ©es 80, qui stagne toujours. À titre de comparaison, le projet du Lac de Tunis, initiĂ© bien plus tard, est dĂ©jĂ  dans sa troisiĂšme phase.

« Le mĂ©tro lĂ©ger? Un rĂȘve. La citĂ© sportive? AbandonnĂ©e. L’aĂ©roport international? Largement sous-exploitĂ©, les vols rĂ©guliers vers Paris sont confiĂ©s Ă  des compagnies privĂ©es; alors que la compagnie nationale se dĂ©sengage. Le port de Sfax, jadis central pour le commerce en MĂ©diterranĂ©e, a perdu son positionnement stratĂ©gique ».

Autant de signes d’une ville en dĂ©clin. « Partout oĂč l’on regarde, c’est la mĂȘme chose : des infrastructures nĂ©gligĂ©es, un tissu Ă©conomique effritĂ©, une jeunesse dĂ©sorientĂ©e. MĂȘme les investisseurs locaux quittent la ville. Ceux qui restent sont de vĂ©ritables rĂ©sistants ».

Une volonté politique absente

Pour M. Marrakchi, le problĂšme n’est pas financier, mais politique. « Nous ne demandons pas des milliards. Ce que nous rĂ©clamons, c’est une volontĂ©, un signal clair que le pouvoir central souhaite rĂ©ellement rĂ©intĂ©grer Sfax dans les plans de dĂ©veloppement du pays ».

Selon lui, l’absence de volontĂ© se manifeste dans tous les secteurs. « La pollution n’est pas traitĂ©e. Les dĂ©chets domestiques s’accumulent depuis 2020. Le phĂ©nomĂšne migratoire est gĂ©rĂ© de façon chaotique. Les projets structurants ne dĂ©marrent pas ». Il insiste : « Relancer Sfax, ce n’est pas seulement sauver une rĂ©gion. C’est offrir une nouvelle chance au pays entier. Sfax a les moyens, les compĂ©tences, les ressources humaines et la culture du travail. Encore faut-il qu’on lui accorde une attention particuliĂšre pour concrĂ©tiser les projets bloquĂ©s et contribuer Ă  la relance Ă©conomique de la rĂ©gion et du pays ».

Des propositions concrĂštes prĂȘtes Ă  ĂȘtre prĂ©sentĂ©es

L’UTICA rĂ©gionale ne se contente pas de dĂ©noncer. Elle envisage de prĂ©parer un livre blanc portant une vision stratĂ©gique pour la rĂ©gion, Ă©laborĂ©e en coordination avec la sociĂ©tĂ© civile, les autoritĂ©s rĂ©gionales et les opĂ©rateurs Ă©conomiques. L’objectif? PrĂ©senter une vision stratĂ©gique aux dĂ©cideurs et aux diffĂ©rents ministĂšres de tutelle. Cette vision repose sur plusieurs secteurs Ă  fort potentiel : la santĂ©, l’industrie mĂ©canique, l’agriculture bio, les technologies propres
 « Nous avons des dossiers prĂȘts, des projets structurĂ©s. Ce qui manque, encore une fois, c’est l’engagement du gouvernement central ».

La MĂ©dina, symbole d’un patrimoine abandonnĂ©

La dĂ©tresse de la MĂ©dina de Sfax incarne le mal-ĂȘtre de la ville. Autrefois cƓur battant du commerce rĂ©gional, elle est aujourd’hui Ă  l’abandon. « Des bĂątiments s’effondrent. La criminalitĂ© augmente. AprĂšs 16 heures, c’est une zone laissĂ©e Ă  l’abandon Â».

Des initiatives privĂ©es tentent de sauver ce patrimoine exceptionnel – la MĂ©dina de Sfax est la plus grande du pays en superficie. Mais sans appui de l’État, ces efforts sont vouĂ©s Ă  rester marginaux. « Il faut un partenariat public-privĂ© solide pour redonner vie Ă  la MĂ©dina. Elle peut redevenir un centre de commerce, de culture, de tourisme ».

Un appel : « Sfax, redonnez-lui sa place »

En conclusion, Slim Marrakchi lance un appel solennel aux trois prĂ©sidences. « Sfax a donnĂ© au pays. Il est temps que le pays donne Ă  Sfax. Donnez-nous un minimum de cadre de vie, pour que nos jeunes, nos investisseurs, restent ici ». Il prĂ©vient que mĂȘme les investisseurs locaux ne tiennent plus. « On en compte encore quelques-uns, mais ils se rĂ©duisent comme peau de chagrin. Ceux qui restent, on les soutient, on les fĂ©licite, on essaie de les retenir. Mais sans changement, ils partiront eux aussi ». Et de conclure : « La Tunisie a besoin de Sfax. Redonnez-lui sa place. Nous avons les solutions, la vision, l’énergie. Il ne manque que la volontĂ© politique Â».

Retrouvez cet article dans L’Economiste MaghrĂ©bin N°918, disponible du 23 avril au 7 mai 2025.

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Ioannis Tsakiris : « La Tunisie, un partenaire clĂ© de la BEI avec 7 M€ investis Â»

29. April 2025 um 12:08

Ioannis Tsakiris, vice-prĂ©sident de la BEI, en visite officielle les 28 et 29 avril en Tunisie, a soulignĂ© les rĂ©alisations concrĂštes de cette coopĂ©ration vieille de 46 ans. À l’occasion du 20ᔉ anniversaire du bureau de l’institution financiĂšre europĂ©enne en Tunisie, il a rĂ©affirmĂ© son engagement en faveur du dĂ©veloppement Ă©conomique et social du pays. C’était lors d’une rĂ©ception organisĂ©e lundi 28 avril Ă  la rĂ©sidence de la BEI Ă  Tunis.

Depuis sa premiĂšre opĂ©ration en Tunisie en 1979, la BEI a mobilisĂ© plus de 7 milliards d’euros pour financer des projets clĂ©s dans les domaines de l’énergie, de l’eau, des transports, de l’éducation, de la santĂ© et du dĂ©veloppement du secteur privĂ©. « DerriĂšre ces chiffres, il y a des vies transformĂ©es : des enfants qui Ă©tudient dans de meilleures Ă©coles, des entrepreneurs qui crĂ©ent des emplois et des familles qui bĂ©nĂ©ficient d’une eau potable fiable », a dĂ©clarĂ© M. Tsakiris.

Lire aussi : BEI Monde renforce son appui au secteur de l’eau et de l’assainissement en Tunisie avec le soutien de l’UE

Des projets structurants pour l’avenir

Parmi les initiatives phares figure Elmed, l’interconnexion Ă©lectrique entre la Tunisie et l’Italie, en cours de rĂ©alisation entre la STEG et Terna, et cofinancĂ©e par la Commission europĂ©enne. Ce projet stratĂ©gique positionne la Tunisie comme un acteur clĂ© de l’intĂ©gration Ă©nergĂ©tique euro-mĂ©diterranĂ©enne et de la transition verte.

La BEI soutient Ă©galement des infrastructures rĂ©silientes au changement climatique, comme l’usine de traitement d’eau potable de BĂ©ja, ainsi que des solutions fondĂ©es sur la nature, en partenariat avec l’ONAS et le WWF (Fonds mondial de la nature).

Une coopĂ©ration renforcĂ©e avec l’UE et les partenaires tunisiens

Le vice-prĂ©sident a saluĂ© la collaboration Ă©troite avec les autoritĂ©s tunisiennes, le secteur privĂ© et les partenaires europĂ©ens, notamment la dĂ©lĂ©gation de l’UE en Tunisie. Il a Ă©galement rendu hommage Ă  l’équipe locale de la BEI pour son engagement.

« Les 20 prochaines annĂ©es apporteront de nouveaux dĂ©fis, mais aussi de nouvelles opportunitĂ©s. Une chose est sĂ»re : quand l’Europe et la Tunisie travaillent main dans la main, les rĂ©sultats sont durables », a conclu Ioannis Tsakiris.

Avec un portefeuille d’investissements en constante croissance, la Tunisie reste un pays prioritaire pour la BEI, qui entend poursuivre son appui en faveur des infrastructures stratĂ©giques, de la croissance inclusive et de la rĂ©silience climatique.

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L’OIM offre des bus pour amĂ©liorer la mobilitĂ© des jeunes dans le Sud tunisien

29. April 2025 um 10:45

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a remis, ce mardi 29 avril, deux bus aux Commissariats rĂ©gionaux de la jeunesse et des sports de MĂ©denine et Tataouine. Cette remise intervient dans le cadre du projet HELMA phase II.

Ce don de l’OIM vise Ă  amĂ©liorer la mobilitĂ© et l’accĂšs des jeunes aux activitĂ©s socio-Ă©ducatives et culturelles. Avec une attention particuliĂšre pour ceux exposĂ©s au risque de migration irrĂ©guliĂšre.

FinancĂ© par le MinistĂšre italien des Affaires Ă©trangĂšres et de la CoopĂ©ration internationale, le projet HELMA cible les jeunes NEET. A savoir ceux qui ne sont ni en Ă©ducation, ni en emploi, ni en formation. Il s’intĂ©resse principalement aux gouvernorats de Mahdia, MĂ©denine, Sfax et Tataouine. Ainsi, le projet a pour objectif de renforcer leur rĂ©intĂ©gration socio-Ă©conomique Ă  travers des formations professionnelles, des opportunitĂ©s d’emploi et un soutien Ă  la scolarisation.

Par ailleurs, cette initiative s’aligne sur la StratĂ©gie nationale pour la jeunesse et la StratĂ©gie des Nations Unies pour la Jeunesse 2030. Celles-ci promeuvent l’employabilitĂ© et l’inclusion des jeunes. « Ce partenariat illustre l’engagement commun de l’OIM, de la Tunisie et de l’Italie en faveur du dĂ©veloppement socio-Ă©conomique des jeunes ». C’est ce que dĂ©clare pour sa part Azzouz Samri, chef de mission de l’OIM en Tunisie.

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MPBS annonce un bénéfice net de 8,4 MDT pour 2024

29. April 2025 um 10:36

La sociĂ©tĂ© MPBS a enregistrĂ© un rĂ©sultat net consolidĂ© de 8 365 882 dinars ou 8,4 millions de dinars (MDT) Ă  la fin de l’exercice 2024, selon ses Ă©tats financiers approuvĂ©s lors du conseil d’administration du 28 avril 2025. Les rĂ©sultats individuels de la sociĂ©tĂ© s’élĂšvent, quant Ă  eux, Ă  5 432 208 dinars.

Lors de cette rĂ©union, le conseil a arrĂȘtĂ© les comptes individuels et consolidĂ©s de l’exercice 2024 et annoncĂ© la convocation d’une AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ordinaire (AGO) le 14 juin 2025 Ă  11h Ă  l’IACE Sfax. À cette occasion, il sera proposĂ© aux actionnaires la distribution d’un dividende de 0,370 TND par action.

Par ailleurs, une AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale extraordinaire (AGE) se tiendra le mĂȘme jour Ă  12h30 pour soumettre une opĂ©ration de split, visant Ă  rĂ©duire la valeur nominale des actions MPBS de 2 dinars Ă  1 dinar.

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La STAR verse 19,4 MDT de dividendes pour 2024

29. April 2025 um 10:22

La SociĂ©tĂ© tunisienne d’assurances et de rĂ©assurances (STAR) distribuera 19,377 millions de dinars de dividendes Ă  ses actionnaires au titre de l’exercice 2024, selon la dĂ©cision de son AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ordinaire du 22 avril 2025.

Le montant du dividende s’élĂšve Ă  8,397 dinars par action, intĂ©gralement soumis Ă  la retenue Ă  la source. Les actionnaires pourront percevoir leurs dividendes Ă  partir du 15 mai 2025. Cette distribution reflĂšte les performances de la STAR pour l’annĂ©e 2024 et confirme sa politique de rĂ©tribution de ses actionnaires.

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Dividendes 2024 : Tunis Re verse 0,480 DT par action totalisant 9,6 MDT

29. April 2025 um 09:45

La SociĂ©tĂ© tunisienne de rĂ©assurance « Tunis Re » a annoncĂ© lors de son AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ordinaire du 25 avril 2025 la distribution d’un dividende de 0,480 dinar tunisien par action au titre de l’exercice 2024.

Ce montant, soumis Ă  la retenue Ă  la source, reprĂ©sente un total de 9 600 000 MDT. La date de dĂ©tachement du dividende a Ă©tĂ© fixĂ©e au 16 mai 2025. Tunis Re a informĂ© ses actionnaires de cette dĂ©cision prise lors de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale.

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Tunisie : Les jeunes mĂ©decins durcissent le ton aprĂšs l’impasse avec le ministĂšre

28. April 2025 um 20:51

Les discussions entre le ministĂšre de la SantĂ© et l’Organisation tunisienne des jeunes mĂ©decins (OTJM) se sont soldĂ©es par une impasse, annonce le bureau national de l’organisation dans un communiquĂ© rendu public ce jeudi. Les deux parties se sont rencontrĂ©es sans parvenir Ă  un accord concret, relançant ainsi les tensions dans le secteur mĂ©dical.

 
L’OTJM accuse le ministĂšre de « manque de volontĂ© politique Â» et de recourir Ă  des « tactiques dilatoires Â» malgrĂ© la reconnaissance officielle de la lĂ©gitimitĂ© des revendications des jeunes mĂ©decins. Ces derniers rĂ©clament de meilleures conditions de travail, des garanties pour leur avenir professionnel et une amĂ©lioration de leur situation matĂ©rielle, jugĂ©e « prĂ©caire Â» dans les hĂŽpitaux publics.

GrÚve nationale et marche prévues vendredi
Face Ă  ce statu quo, l’organisation appelle tous les jeunes mĂ©decins Ă  poursuivre la grĂšve nationale et Ă  participer massivement Ă  la marche protestataire prĂ©vue ce vendredi 2 mai 2025. « Nous sommes prĂȘts Ă  intensifier la lutte jusqu’à l’obtention de nos droits Â», avertit le communiquĂ©, dĂ©nonçant une « bureaucratie Ă©touffante Â» et un « mĂ©pris systĂ©mique Â» envers la profession.

Le ministĂšre se retranche derriĂšre des « contraintes administratives Â»
Selon l’OTJM, les responsables du ministĂšre ont justifiĂ© leur immobilisme par des « complexitĂ©s procĂ©durales Â», une explication jugĂ©e irrecevable par les jeunes mĂ©decins. « C’est une fuite en avant qui pĂ©nalise Ă  la fois les soignants et les patients Â», dĂ©plore l’organisation, exigeant des actes concrets « pour prĂ©server la dignitĂ© du corps mĂ©dical Â».

Prochaines étapes
Alors que la colĂšre gronde parmi les praticiens, l’OTJM affirme son refus de tout compromis partiel et maintient la pression via un mouvement de protestation inĂ©dit depuis le dĂ©but de la crise. L’absence de solution rapide pourrait aggraver les dysfonctionnements dĂ©jĂ  criants dans les structures sanitaires tunisiennes.

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APIA : 16,2 millions de dinars allouĂ©s Ă  l’agriculture et Ă  l’aquaculture

28. April 2025 um 19:29

La Commission nationale d’octroi des avantages (APIA) a approuvĂ©, le 28 avril 2025, des investissements de 16,2 millions de dinars (MDT) pour des projets agricoles, agroalimentaires et aquacoles dans les gouvernorats de GabĂšs, Monastir, Sidi Bouzid et Bizerte.

Trois prĂȘts fonciers (481,8 mille dinars) ont Ă©galement Ă©tĂ© accordĂ©s Ă  de jeunes agriculteurs.

DĂ©tails clĂ©s :

  • Secteurs concernĂ©s : Agriculture, transformation agroalimentaire et aquaculture.

  • PrĂȘts fonciers : 481,8 mille dinars pour l’acquisition de 30,6 hectares de terres agricoles Ă  Sfax, Sidi Bouzid et Kasserine.

  • Organisme responsable : DĂ©cision validĂ©e par la Commission nationale d’octroi des avantages, sous l’égide de l’APIA.

 
Ces investissements s’inscrivent dans le cadre des efforts de l’APIA pour soutenir le dĂ©veloppement agricole et l’installation des jeunes exploitants. Les projets devraient stimuler l’emploi et la production locale dans les rĂ©gions ciblĂ©es.

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Concurrence et prix – La Tunisie modernise sa lĂ©gislation pour attirer les investissements

28. April 2025 um 17:44

Le prĂ©sident du Conseil de la concurrence, Hassan Guizani, a annoncĂ© lundi 28 avril 2025 une rĂ©vision majeure de la loi de 2015 encadrant la concurrence et les prix. Lors d’une session de formation organisĂ©e Ă  Tunis en collaboration avec la Commission de la concurrence du COMESA, il a rappelĂ© le rĂŽle clĂ© de la concurrence dans l’attraction des investissements et la stimulation de l’économie.

La Tunisie travaille Ă  aligner sa rĂ©glementation sur les exigences internationales pour favoriser la relance Ă©conomique, a-t-il prĂ©cisĂ©. La loi visĂ©e, adoptĂ©e en septembre 2015, encadre la libertĂ© des prix et la concurrence afin de garantir l’équilibre du marchĂ© et la protection des consommateurs.

Des défis accentués par les crises globales

Houssam Eddine Touiti, directeur gĂ©nĂ©ral de la concurrence au ministĂšre du Commerce, a pointĂ© les dĂ©fis liĂ©s aux bouleversements climatiques, gĂ©opolitiques et aux perturbations des chaĂźnes d’approvisionnement. Ces facteurs, selon lui, exigent un renforcement des capacitĂ©s de rĂ©gulation des autoritĂ©s nationales.

 Avec TAP

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RĂ©vision du Code du travail : Un projet qui viole le dialogue social, selon l’UGTT

28. April 2025 um 17:00

Le Bureau exĂ©cutif national de l’Union gĂ©nĂ©rale tunisienne du travail (UGTT) a vivement rĂ©agi  lundi 28 avril 2025 au projet de rĂ©vision du Code du travail, actuellement en discussion entre le gouvernement et les organisations patronales.

Dans un communiquĂ© signĂ© par son secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’UGTT, Noureddine Taboubi, le syndicat dĂ©nonce son exclusion des nĂ©gociations, qualifiant cette dĂ©marche de « contournement du dialogue social Â». Il s’agit ainsi de ne pas impliquer la centrale syndicale dans les nĂ©gociations concernant la rĂ©forme du code du travail.

Une réforme menée sans concertation

Le texte gouvernemental, qui porte notamment sur l’organisation des contrats de travail et l’encadrement de la sous-traitance, a Ă©tĂ© examinĂ© en circuit fermĂ© avec les reprĂ©sentants du patronat. L’UGTT, pourtant principale organisation syndicale du pays, affirme avoir Ă©tĂ© sciemment Ă©cartĂ©e des dĂ©bats.

Cette marginalisation viole selon le syndicat :

  • La loi n°54 de 2017 instituant le Conseil national du dialogue social, dont l’avis est obligatoire pour toute rĂ©forme touchant au droit du travail ;

  • Les conventions internationales ratifiĂ©es par la Tunisie, qui imposent la consultation des partenaires sociaux.

Un projet jugé incomplet et dangereux

Si l’UGTT reconnaüt certains progrùs dans le projet gouvernemental, elle met en garde contre :

  1. Des formulations ambiguĂ«s susceptibles d’ĂȘtre dĂ©tournĂ©es au dĂ©triment des travailleurs ;

  2. Une approche fragmentaire qui ignore les dĂ©sĂ©quilibres structurels du Code actuel ;

  3. Un risque d’aggravation des conflits sociaux, le passage en force minant la paix sociale.

Mise en garde solennelle

« Cette rĂ©forme manquĂ©e cristallise les tensions Â», avertit le communiquĂ©, qui appelle Ă  :

  • Une refonte globale du Code intĂ©grant toutes les parties prenantes ;

  • L’abandon des mĂ©thodes unilatĂ©rales ;

  • La protection effective des droits fondamentaux des travailleurs.

À suivre : La rĂ©action du gouvernement Ă  ces accusations et l’évolution des nĂ©gociations.

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