Michel Roccia est décédé en fin de semaine dernière. Son auto-école de la rue de Madrid a brassé des générations de conducteurs de tous les quartiers et confessions de Tunis.
Celui que tout le monde appelait affectueusement Monsieur Michel repose désormais au cimetière du Borgel.
A Tunis, les moniteurs d’auto-écoles se recrutaient dans les différentes catégories de citoyens de la capitale. Ainsi, la mémoire collective a gardé le souvenir des Campo, Abate et autres Gambini qui comptaient parmi les ténors de la profession.
De cette génération de moniteurs, Michel Roccia a continué à officier de nos jours encore. Il est ainsi devenu le dernier auto-école issu de la diversité.
Affable, d’une délicatesse infinie, il continuait son travail et initiait à l’aide de sa Peugeot flambant neuve tous les aspirants au permis de conduire.
Maniant l’italien, l’arabe et le français, il apprenait à ses élèves mille et un petits trucs et jouait le rôle d’un véritable mentor.
Paix à son âme et condoléances à sa famille et ses nombreux amis à Bab El Khadhra, au Passage et à Lafayette.
Quand arrive le jour de la retraite après une longue carrière, la vie change d’horizon dans un moment où se mêlent joie et mélancolie. Pour Mokhtar Rhimi, ce jour est arrivé puisque samedi 20 décembre, il assurera ses deux derniers services au Boléro.
Les habitués du Boléro se souviennent encore de Salah Dahmani, Fathi Matmati ou Mokhtar Hamdi qui sont quelques uns des maîtres d’hôtel ayant fait les beaux jours de ce restaurant du centre-ville.
Aujourd’hui, c’est Mokhtar Rhimi qui officie pour quelques jours encore dans les deux salles de ce restaurant dirigé par les frères Abderrazak et Rafik Ben Ayada.
Ayant fait ses classes au Strasbourg de la belle époque, Mokhtar en a gardé un sens de l’accueil inséparable de son humour bon enfant. Entre grillades de poisson et plats traditionnels, Mokhtar, des assiettes plein les mains, passe allègrement des cuisines à la salle.
Il a toujours un plat du jour ou une spécialité maison à proposer et parfois, dans un chuchotement complice, il met ses clients dans la confidence et annonce subrepticement les poissons frais de Bizerte ou la viande qui vient d’arriver de Grombalia.
Régnant sur ses deux salles, attentif à chaque demande, Mokhtar assure les deux services de la journée et à sa manière, cultive la longue tradition du Boléro, une enseigne fondée par Diego Perez, un Espagnol, et reprise il y a soixante ans par le regretté Béchir Ben Ayada.
Toujours impeccable, veillant imperturbablement à la qualité du service, chaque jour, Mokhtar instille son savoir-faire, faisant d’un restaurant populaire, la plus accueillante des tables de Tunis.
Dans une allocution solennelle depuis la Maison-Blanche, Donald Trump a livré bien plus qu’un simple bilan de son action. En 19 minutes, le président américain a articulé trois récits politiques centraux — immigration, paix mondiale et ressources énergétiques — révélateurs d’une présidence qui privilégie la narration stratégique à l’exposé factuel. Il a également évoqué, plus brièvement, la situation économique intérieure, la sécurité aux frontières et la lutte contre les cartels de drogue, sans que ces thèmes ne constituent l’ossature centrale de son discours.
L’immigration comme ennemi intérieur
Au cœur de son discours, Donald Trump a de nouveau désigné l’immigration illégale comme la source de plusieurs maux structurels des États-Unis. Emploi, système de santé, sécurité publique, crise du logement : autant de domaines que le président a reliés à l’arrivée de migrants, accusés de « voler des emplois » et de peser sur les finances publiques.
Une rhétorique bien rodée, qui fait pourtant abstraction de nombreuses données économiques. Plusieurs études montrent que les immigrés contribuent largement à l’économie américaine, notamment dans l’agriculture, la construction et les services, et qu’ils paient davantage en impôts qu’ils ne bénéficient d’aides publiques. En 2023, leur contribution fiscale dépassait 650 milliards de dollars, générant près de 1 700 milliards de dollars d’activité économique.
Le discours de Trump s’est également illustré par des propos ciblant certaines communautés, notamment les Somaliens, accusés sans fondement d’avoir « pris le contrôle » de l’économie du Minnesota. Une sortie qui contraste avec la trajectoire personnelle du président, dont les deux épouses sont issues de l’immigration européenne.
La paix mondiale comme trophée personnel
Sur le plan international, Donald Trump s’est présenté comme un artisan de paix, affirmant avoir « réglé huit guerres en dix mois » et mis fin au conflit à Gaza, allant jusqu’à évoquer une paix inédite « depuis 3 000 ans » au Moyen-Orient.
Ces déclarations, spectaculaires, ne reposent toutefois sur aucun cadre diplomatique reconnu. Aucun accord de paix global n’a été signé, et les violences se poursuivent dans les territoires palestiniens et ailleurs dans la région. La référence historique elle-même apparaît largement exagérée, Israël ayant été fondé en 1948.
Ce registre hyperbolique s’inscrit dans une logique de personnalisation de la diplomatie, où les conflits complexes sont ramenés à des succès individuels, sans reconnaissance multilatérale ni mécanisme institutionnel durable.
Le Venezuela, entre silence et convoitise
Fait notable, le président américain n’a pratiquement pas abordé la crise avec le Venezuela, malgré des tensions croissantes et une présence militaire américaine renforcée dans la région. Ce silence contraste avec des déclarations tenues quelques heures plus tôt, dans lesquelles Trump affirmait vouloir « récupérer » les droits pétroliers américains dans le pays sud-américain.
Un rappel implicite au processus de nationalisation engagé en 2007 sous Hugo Chávez, qui avait conduit à l’éviction de plusieurs compagnies américaines. Depuis, le pétrole vénézuélien demeure un enjeu géoéconomique majeur, au cœur d’un bras de fer mêlant sanctions, pressions diplomatiques et démonstration de force.
En évitant toute annonce formelle, Trump entretient une ambiguïté stratégique, laissant planer l’option d’une escalade sans en assumer publiquement les contours.
Un même fil conducteur
Immigration, paix, pétrole : trois thèmes distincts, mais un mécanisme commun. Celui d’un pouvoir exercé par le récit, fondé sur la désignation d’ennemis — intérieurs ou extérieurs —, la simplification des rapports de force et la centralisation du succès autour de la figure présidentielle.
Derrière l’image d’une Amérique « de retour » et « plus forte que jamais », le discours de Donald Trump révèle surtout une méthode : gouverner par la narration, quitte à laisser les faits au second plan.
Au Kef, la Fondation Orange Tunisie et l’association « Un Enfant, Des Sourires » ont reconduit l’initiative solidaire « Daffini » au profit d’élèves d’une école primaire publique de Nebeur. Une mobilisation humaine et matérielle visant à soutenir la scolarité d’enfants issus de zones vulnérables et à lutter contre le décrochage scolaire.
Mobilisation solidaire au profit de 106 élèves de Nebeur
Cent six élèves de l’école primaire publique El Ksar El Ahmar, située à Nebeur dans le gouvernorat du Kef, ont bénéficié de la 14ᵉ édition de l’action solidaire « Daffini ». L’initiative, portée par la Fondation Orange Tunisie et l’association « Un Enfant, Des Sourires », s’inscrit dans un partenariat étroit avec le ministère de l’Éducation et les autorités locales.
Salariés engagés d’Orange Tunisie et bénévoles associatifs se sont mobilisés sur le terrain pour assurer la distribution de kits hivernaux complets, adaptés à l’âge et à la morphologie de chaque enfant. Chaussures, manteaux, vêtements chauds et accessoires essentiels ont été remis aux élèves, accompagnés de surprises destinées à renforcer la dimension humaine et conviviale de l’opération.
Un engagement durable contre le décrochage scolaire
Au-delà de l’aide matérielle, l’action « Daffini » vise à améliorer les conditions d’apprentissage et à instaurer un climat scolaire plus serein. En soutenant directement les élèves issus de zones vulnérables, l’initiative contribue à réduire les inégalités sociales susceptibles d’entraver la réussite éducative.
Déployé depuis plus d’une décennie, le programme conserve un objectif central : prévenir le décrochage scolaire et promouvoir l’égalité des chances dès le cycle primaire. Cette 14ᵉ édition illustre la continuité de l’engagement de la Fondation Orange Tunisie et de ses partenaires en faveur de l’enfance et de l’éducation, à travers des actions de proximité ancrées dans les territoires.
La Tunisie a franchi, le 16 décembre 2025, une étape médicale inédite avec la réalisation de la première intervention de chirurgie rénale assistée par robot jamais pratiquée dans le pays, à l’hôpital universitaire Charles Nicolle. Au-delà du caractère historique de l’acte, cette réussite élargit concrètement le champ des interventions chirurgicales de haute précision désormais envisageables en Tunisie.
Une première nationale strictement encadrée
Selon le ministère de la Santé, l’intervention – une ablation du rein réalisée avec succès – a été menée par l’équipe de chirurgie et de transplantation rénale de l’hôpital Charles Nicolle, sous la supervision du professeur Riadh Ben Slama, en coordination avec le service d’anesthésie-réanimation dirigé par la professeure Aliya Jabri. Des experts sud-coréens en chirurgie robotique sont intervenus en appui technique, aux côtés des équipes médicales et paramédicales tunisiennes.
Il s’agit d’une première absolue en Tunisie, aussi bien dans le secteur public que privé, dans le domaine de la chirurgie rénale assistée par robot.
Les portes médicales désormais ouvertes
Cette première intervention élargit le champ des actes de chirurgie de haute précision médicalement envisageables en Tunisie, à condition d’un déploiement progressif et encadré.
En urologie, discipline la plus directement concernée, la chirurgie robotique est utilisée à l’international pour :
la néphrectomie partielle, permettant de retirer une tumeur tout en préservant une partie du rein,
certaines chirurgies prostatiques dans des cancers localisés,
des interventions reconstructrices complexes nécessitant une dissection très fine.
Au-delà de l’urologie, la plateforme robotique ouvre également des perspectives dans :
la chirurgie digestive ciblée, notamment pour certaines interventions coliques ou rectales complexes,
la gynécologie, en particulier pour des actes nécessitant une grande précision, comme certaines hystérectomies ou chirurgies de l’endométriose,
certaines chirurgies oncologiques sélectives, lorsque la préservation des tissus et des structures nerveuses est déterminante.
Ces extensions restent toutefois conditionnées à la formation continue des équipes, à la validation progressive des protocoles et à une sélection rigoureuse des indications, la chirurgie robotique n’ayant pas vocation à se substituer à la chirurgie conventionnelle dans tous les cas.
Une avancée dans un système sous contraintes
Cette percée technologique intervient dans un contexte hospitalier sous pression. Le secteur public recrute chaque année entre 900 et 1 000 nouveaux médecins, tout en enregistrant le départ de 200 à 250 praticiens, maintenant une tension constante sur les établissements. Parallèlement, des efforts de modernisation sont engagés, avec un taux de numérisation des dossiers médicaux avoisinant 95 % dans les hôpitaux publics.
Ces données rappellent que l’intégration durable de technologies de pointe comme la chirurgie robotique suppose un renforcement global du tissu sanitaire, tant en ressources humaines qu’en équipements, maintenance et organisation des soins.
Sur le plateau de l’émission française Estelle Midi, diffusée sur RMC, un témoignage a récemment retenu l’attention. Mathieu, citoyen français, y raconte sans détour son choix de destination pour les fêtes de fin d’année : la Tunisie.
« A Noël, je pars en Tunisie. On est à 700 euros par personne dans un club all-inclusive avec nourriture à volonté et le vol d’avion. Quand on voit qu’un repas du Nouvel An coûte 160 euros, moins cher que de rester chez moi… Je pars 4 à 5 fois par an », explique-t-il, illustrant une réalité de plus en plus marquée dans le tourisme méditerranéen.
Ce type de discours, largement relayé sur les plateaux de télévision européens, renforce l’image d’une Tunisie perçue comme un eldorado touristique à bas coût, particulièrement attractif pour les classes moyennes européennes confrontées à la flambée des prix dans leurs propres pays.
Une destination compétitive sur le plan des prix
Il faut le reconnaître : la Tunisie dispose d’atouts indéniables. Proximité géographique avec l’Europe, climat clément, infrastructures hôtelières abondantes, savoir-faire dans l’accueil touristique et une offre tarifaire difficilement concurrençable. Dans un contexte inflationniste en Europe, les formules « tout compris » proposées par les tour-opérateurs font mouche.
Pour de nombreux voyageurs, la comparaison est implacable : le coût d’un séjour d’une semaine en Tunisie peut être inférieur à celui d’un simple dîner festif dans une grande capitale européenne. Cette compétitivité contribue largement à la relance du secteur touristique et à l’augmentation des flux de visiteurs.
Mais derrière cette attractivité se cache une réalité plus nuancée. Le modèle all-inclusive, s’il garantit des taux de remplissage élevés pour les hôtels, ne profite pas pleinement à l’économie locale. Les dépenses des touristes restent majoritairement confinées à l’intérieur des complexes hôteliers, souvent contrôlés par des chaînes ou des partenaires étrangers.
Le revers du modèle all-inclusive
Résultat : peu de retombées pour les commerçants, artisans, restaurants indépendants, guides touristiques ou transports locaux. La valeur ajoutée créée sur place demeure limitée, tandis que la pression sur les ressources, l’environnement et les infrastructures locales continue de s’accentuer.
Cette logique entretient également une dépendance excessive aux tour-opérateurs internationaux, qui imposent leurs prix et compressent les marges des hôteliers tunisiens. À long terme, cela fragilise le tissu économique du secteur et limite les capacités d’investissement, d’innovation et de montée en gamme.
Plus encore, cette image de destination « bon marché » peut freiner le développement d’un tourisme à plus forte valeur ajoutée, culturel, écologique ou expérientiel, pourtant porteur de meilleures retombées économiques et sociales.
Vers un nouveau modèle touristique ?
Le témoignage de Mathieu, aussi révélateur soit-il, pose donc une question centrale : la Tunisie veut-elle rester une destination low cost pour l’Europe ou ambitionne-t-elle un tourisme plus équilibré et durable ?
Les professionnels du secteur s’accordent sur la nécessité de diversifier l’offre, d’encourager les séjours hors des hôtels, de valoriser les régions de l’intérieur et de mieux intégrer les acteurs locaux dans la chaîne de valeur touristique.
La Tunisie séduit, indéniablement. Mais pour que le tourisme devienne un véritable levier de développement, l’enjeu n’est plus seulement d’attirer des visiteurs, mais de mieux capter la richesse qu’ils génèrent.
La perspective de la Coupe du monde 2026 prend une nouvelle dimension pour les supporters tunisiens. La Fédération internationale de football (FIFA) a annoncé, mardi 16 décembre 2025, la mise en vente de billets à prix réduit destinés aux supporters des sélections qualifiées pour le prochain Mondial, organisé conjointement par les États-Unis, le Mexique et le Canada.
Dans son communiqué, la FIFA précise que ces billets seront commercialisés exclusivement via les fédérations nationales des pays qualifiés. Leur prix a été fixé à 60 dollars pour chaque match, une initiative visant à permettre à un plus grand nombre de supporters d’accompagner leurs équipes nationales lors de cette compétition planétaire.
Pour la Tunisie, cette annonce est particulièrement attendue. La Fédération tunisienne de football devra prochainement communiquer sur les modalités pratiques de vente et de distribution de ces billets à tarif préférentiel, ainsi que sur les conditions d’éligibilité. Parmi les critères imposés par la FIFA figure l’obligation de réserver ces billets exclusivement aux supporters et fans de la sélection concernée, afin d’éviter toute revente spéculative.
Le prix des billets constituait jusqu’ici un obstacle
Cette mesure intervient dans un contexte où le coût global d’un déplacement pour assister au Mondial 2026 reste élevé, notamment pour les supporters tunisiens. Entre les frais de transport intercontinentaux, l’hébergement et les dépenses annexes, le prix des billets constituait jusqu’ici un obstacle supplémentaire. La fixation d’un tarif unique et relativement accessible pourrait ainsi encourager une présence tunisienne plus visible dans les tribunes.
Sur le plan sportif, le programme de la sélection nationale est déjà connu. Les Aigles de Carthage entameront leur parcours le 15 juin 2026 à Monterrey, au Mexique, face au vainqueur du barrage européen opposant l’Ukraine, la Suède, la Pologne et l’Albanie. Le deuxième match est prévu le 20 juin contre le Japon, toujours à Monterrey. La Tunisie se déplacera ensuite à Kansas City, aux États-Unis, pour affronter les Pays-Bas le 26 juin 2026.
À quelques mois du coup d’envoi, l’annonce de billets à prix réduit redonne de l’espoir à de nombreux supporters tunisiens désireux de vivre l’événement au plus près. Reste désormais à connaître la stratégie de la Fédération tunisienne de football pour garantir une distribution équitable et transparente de ces précieux sésames.
La décision des autorités algériennes de revaloriser l’allocation touristique annuelle, portée à environ 750 euros par adulte, a produit des effets tangibles au-delà des frontières algériennes. La Tunisie figure parmi les principaux bénéficiaires de cette mesure, qui a contribué à redynamiser les flux touristiques et les dépenses des visiteurs algériens.
Destination de proximité, accessible sans visa et à des coûts globalement compatibles avec le plafond de l’allocation, la Tunisie s’est imposée comme un choix naturel pour de nombreux voyageurs algériens. Les postes frontaliers terrestres de l’Ouest et du Nord-Ouest ont enregistré une hausse record des entrées, notamment lors des périodes de vacances et des fêtes de fin d’année et surtout dans le gouvernorat de Jendouba. A Tunis également la présence des touristes algériens se fait remarquer de manière exceptionnelle pour cette année.
Cette revalorisation du droit de change a eu un effet direct sur le comportement des touristes algériens. Le pouvoir de dépense plus élevé a favorisé des séjours plus longs et un retour vers l’hébergement hôtelier, la restauration, les transports intérieurs et les loisirs. Dans plusieurs régions, en particulier les zones frontalières et certaines villes côtières, la clientèle algérienne est redevenue un moteur essentiel de l’activité économique.
Au-delà du secteur touristique au sens strict, les retombées se sont étendues au commerce et aux services. Achats de biens de consommation, fréquentation des cliniques privées, locations saisonnières et consommation dans les marchés locaux ont bénéficié de cette dynamique, contribuant à une circulation accrue de liquidités dans l’économie nationale.
Besoin en devises
Dans un contexte marqué par la pression sur les finances publiques et le besoin en devises, cette évolution a constitué un apport non négligeable pour la Tunisie. Même si les dépenses sont effectuées en dinars, leur origine en devises obtenues légalement renforce indirectement les recettes extérieures et soutient la balance des paiements.
Cet impact positif reste toutefois conditionné à plusieurs facteurs, dont la qualité de l’accueil, la fluidité aux frontières et la maîtrise des prix. Toute dégradation de ces éléments pourrait atténuer les bénéfices observés.
La revalorisation de l’allocation touristique algérienne illustre ainsi l’interdépendance économique entre les deux pays. Pour la Tunisie, elle a agi comme un levier conjoncturel de relance touristique, confirmant le rôle stratégique du marché algérien dans l’équilibre du secteur.
Tunis s’est animée ce matin avec le lancement d’une marche populaire sur l’avenue Habib Bourguiba, à l’occasion du 15e anniversaire du déclenchement de la Révolution tunisienne.
Cette initiative citoyenne intervient dans un contexte de forte mobilisation sur les réseaux sociaux, où des appels à défendre la souveraineté nationale et à résister à toute ingérence étrangère ont circulé ces derniers jours.
Les participants à la marche ont brandi de nombreuses banderoles et scandé des slogans affirmant leur refus de toute intervention extérieure dans les affaires intérieures de la Tunisie. Ils ont également réclamé la transparence et la responsabilité dans la gestion publique, insistant sur la nécessité de tenir les acteurs politiques et économiques redevables devant la nation.
Encadrement sécuritaire
Pour plusieurs observateurs, cette mobilisation populaire traduit un regain d’attention citoyenne envers les valeurs fondatrices de la Révolution de 2010-2011, qui avait débuté à Sidi Bouzid avant de se propager à l’ensemble du pays, aboutissant à la chute du régime précédent. La marche de ce jour, bien que pacifique, symbolise un message clair : la défense de l’indépendance et de la souveraineté demeure une priorité pour une partie significative de la société tunisienne.
Pour d’autres observateurs, cette marche intervient pour soutenir le président de la République Kais Saied dont le régime a fait face ces dernières semaines à des protestations défendant les libertés.
Les autorités securitaires ont encadré la marche afin d’assurer le bon déroulement de l’événement et éviter tout débordement. Plusieurs journalistes et médias présents ont couvert l’événement en direct, soulignant la diversité des participants, allant des jeunes aux citoyens plus âgés.
Ce mercredi 17 décembre 2025, plusieurs rassemblements ont été observés sur l’avenue Habib Bourguiba à Tunis, à l’occasion de la quinzième commémoration de la révolution tunisienne.
Dans les premières heures de la journée, le président de la République, Kaïs Saïed, s’est rendu devant le Théâtre municipal, où il a été accueilli par un groupe de citoyens brandissant des banderoles de soutien et de solidarité. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux et reprises par certains médias ont montré cette scène, témoignant d’un accueil chaleureux pour le chef de l’État.
Cette visite présidentielle intervient quelques heures avant une grande marche organisée par les partisans du « 25 juillet », un mouvement soutenant les initiatives et décisions du président.
Rassemblements à Tunis
Cette mobilisation s’inscrit dans un contexte où d’autres groupes de manifestants ont choisi de se rassembler aujourd’hui à Tunis pour protester contre ce qu’ils perçoivent comme une ingérence étrangère dans les affaires nationales, exprimant ainsi un large éventail d’opinions et de revendications dans la capitale.
La coïncidence de ces différents rassemblements souligne le caractère symbolique de la date du 17 décembre, qui marque le début de la révolution tunisienne de 2010, tout en reflétant la polarisation actuelle de l’opinion publique autour des actions du président et des questions de souveraineté nationale.
Lors d’une conférence de presse tenue le 16 décembre, largement relayée par ses partenaires médiatiques, le PDG de BSB Toyota, Moez Belkhiria, a sorti le capot pour ausculter la loi de finances 2026. Dans le viseur : le traitement fiscal des véhicules hybrides et, surtout, le Toyota RAV4, devenu l’un des chouchous du marché tunisien.
Face à lui, l’État campe sur une ligne inchangée : la fiscalité automobile continue de se fonder sur un critère ancien mais jugé lisible et administrable, la cylindrée. Deux logiques qui se font face. Deux visions qui peinent à se croiser.
Une hausse de prix qui cristallise la polémique
L’élément déclencheur est chiffré. Actuellement commercialisé autour de 180 000 dinars, le RAV4 hybride pourrait voir son prix grimper jusqu’à 220 000 dinars à partir d’avril 2026, sous l’effet du nouveau régime fiscal prévu par le projet de loi. Une augmentation significative, sans évolution technique du véhicule, mais résultant d’un reclassement fiscal assimilant les hybrides aux motorisations thermiques classiques.
Pour Moez Belkhiria, cette évolution efface l’avantage jusque-là accordé à l’hybridation et pénalise une technologie pourtant plus sobre en consommation et en émissions, notamment en usage urbain.
Une loi générale, pas un texte sur mesure
Sur le principe, le rappel est essentiel : la loi de finances n’a pas vocation à protéger un modèle, ni à s’adapter à une réussite commerciale. L’État ne légifère pas pour un véhicule, même hybride, même leader du marché. Et de ce point de vue, le fisc est dans son rôle.
Une loi fiscale fixe des règles générales, parfois rigides, souvent indifférentes aux cas particuliers. Aux constructeurs et aux importateurs de s’y adapter, en ajustant leurs gammes, leurs motorisations ou leurs stratégies.
Cylindrée contre technologie
Mais cette rigueur de principe révèle un angle mort persistant. En continuant de raisonner quasi exclusivement en cylindrée, la fiscalité tunisienne peine à intégrer la complexité des motorisations modernes. Qu’un moteur hybride consomme moins qu’un thermique équivalent, qu’il fonctionne partiellement à l’électricité ou qu’il réduise la dépendance au carburant importé importe peu : le volume du moteur thermique reste la boussole fiscale.
Dans ce face-à-face, la technologie cède face à la simplicité administrative. Et la transition énergétique, pourtant régulièrement invoquée dans le discours public, reste difficile à traduire dans les textes budgétaires.
Concrètement, le projet de loi repose sur des seuils de cylindrée qui assimilent les véhicules hybrides aux motorisations thermiques classiques, sans tenir compte de l’électrification. Les modèles dépassant les seuils de 1,6 ou 1,7 litre se retrouvent ainsi fiscalement pénalisés, tandis que des hybrides à plus faible cylindrée, souvent positionnés sur des segments d’entrée ou de milieu de gamme, conservent un avantage compétitif.
Une critique fondée, mais intéressée
La critique formulée par Moez Belkhiria n’est pas dénuée de fondement technique. Elle souligne des incohérences réelles entre objectifs environnementaux affichés et outils fiscaux utilisés. Mais elle est aussi portée par un acteur directement concerné, défendant un modèle central de son activité.
La loi n’est ni anti-Toyota, ni conçue pour freiner un véhicule en particulier. Elle est surtout conservatrice, fidèle à des critères anciens dans un marché en mutation.
Au-delà du RAV4, la controverse révèle une question non tranchée : quelle doctrine de mobilité la Tunisie veut-elle réellement adopter ? Réduction de la facture énergétique, baisse des émissions, renouvellement du parc, ou simple maintien de règles faciles à appliquer ?
Présentée comme une avancée majeure pour simplifier les démarches des résidents en médecine, la plateforme numérique dédiée au choix des stages se retrouve aujourd’hui au cœur d’une vive contestation. Censée mettre fin aux déplacements obligatoires vers Tunis et instaurer plus d’équité dans l’affectation des stages, la solution digitale mise en place par le ministère de la Santé peine à tenir ses promesses.
Dans un communiqué publié mardi, le ministère de la Santé a annoncé la reprogrammation de l’opération de choix des stages au profit de l’ensemble des résidents inscrits en troisième cycle des études médicales. Cette opération se déroulera à partir du samedi 20 décembre 2025 via la plateforme numérique. Selon le ministère, cette décision vise à garantir le principe d’égalité des chances entre tous les candidats.
En pratique, la situation est tout autre. Dès les premières tentatives d’accès, de nombreux résidents ont signalé des dysfonctionnements techniques récurrents : impossibilité de se connecter, lenteur excessive du système, erreurs lors de la validation des choix ou encore interruptions brutales de la plateforme. Ces problèmes ont plongé des centaines d’étudiants dans un profond désarroi, d’autant que le choix du stage conditionne directement leur parcours professionnel.
Equité dans les choix
Jusqu’à récemment, les résidents étaient contraints de se déplacer physiquement à Tunis pour effectuer ce choix, une procédure lourde, coûteuse et source d’inégalités régionales. La digitalisation de cette étape devait corriger ces déséquilibres. Or, la défaillance de la plateforme a eu l’effet inverse, accentuant le stress et le sentiment d’injustice chez des étudiants déjà soumis à une forte pression académique.
Sur les réseaux sociaux et dans les échanges entre résidents, la colère est palpable. Beaucoup dénoncent une transition numérique mal préparée, lancée sans tests techniques suffisants ni dispositif d’accompagnement efficace. Certains redoutent même que des pannes prolongées n’avantagent indirectement certains candidats au détriment d’autres, remettant en cause l’objectif affiché de transparence et d’équité.
La Tunisie a franchi une étape majeure dans sa transition énergétique avec l’entrée en production de la centrale solaire de Kairouan, premier grand projet d’énergie renouvelable de cette envergure dans le pays. La ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, a qualifié ce projet de stratégique, soulignant qu’il a été réalisé dans des délais record.
La cérémonie de lancement s’est déroulée mardi 16 décembre 2025 en présence de plusieurs ambassadeurs de pays africains accrédités en Tunisie, du directeur général de la société émiratie AMEA Power, du directeur général de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg), du gouverneur de Kairouan ainsi que de cadres centraux et régionaux.
Selon la ministre, ce projet marque une première expérience tunisienne à grande échelle dans le domaine de l’énergie solaire, tant sur le plan technologique que sur celui du transfert de savoir-faire. Il contribuera directement au renforcement de la sécurité énergétique nationale, à la réduction du déficit énergétique et à la limitation des dépenses en devises liées à l’importation du gaz.
Fatma Thabet Chiboub a également rappelé que la Steg demeure l’unique acheteur de l’électricité produite par la centrale, saluant l’engagement de l’investisseur ainsi que la confiance accordée à la Tunisie par les bailleurs de fonds internationaux ayant participé au financement du projet. Elle a présenté cette réalisation comme un modèle de partenariat réussi dans le secteur des énergies renouvelables.
Dimension humain
La dimension humaine du projet a été particulièrement mise en avant. Environ 850 cadres et 20 entreprises ont participé à sa réalisation. Bien qu’ils ne disposaient pas initialement d’une expérience dans ce type de projets, ils ont acquis des compétences avancées, permettant désormais à la Tunisie de disposer d’un savoir-faire local. Le projet a été mené avec des compétences tunisiennes à 100 %.
Sur le plan technique, les résultats dépassent les attentes. Les essais lancés depuis un mois n’ont révélé aucune défaillance, tandis que le rendement de la centrale a excédé les prévisions de plus de 20 % en termes de production, selon la ministre.
Pour sa part, le directeur général de la centrale solaire de Kairouan, Sahbi Ammar, a indiqué qu’il s’agit du plus grand projet solaire du pays, avec une capacité de production dépassant 100 mégawatts injectés directement dans le réseau national. Une extension du projet est d’ores et déjà envisagée.
Implantée sur une superficie d’environ 200 hectares, la centrale compte près de 221 000 panneaux solaires. Elle produira annuellement une quantité d’électricité équivalente à la consommation d’environ 43 000 foyers tunisiens et permettra de réduire les émissions de dioxyde de carbone de près de 120 000 tonnes par an. Le coût global du projet est estimé à 260 millions de dinars.
Alléger la pression sur le réseau électrique national
Le directeur général de la Steg, Fayçal Trifa, a souligné que cette centrale contribuera à alléger la pression sur le réseau électrique national en fournissant plus de 100 mégawatts, soit l’équivalent de l’alimentation de plus de 40 000 abonnés. Il a également annoncé l’entrée en production prochaine de deux autres centrales solaires à Tozeur et Sidi Bouzid, d’une capacité de 50 mégawatts chacune, avant la fin de l’année administrative en cours.
Située dans la zone d’El Metbassta, relevant de la délégation de Sbikha dans le gouvernorat de Kairouan, la centrale solaire est le fruit d’un partenariat tuniso-émirati conduit par la société AMEA Power. Ce projet illustre la volonté de la Tunisie d’accélérer son virage vers les énergies renouvelables et de renforcer sa souveraineté énergétique.
Sélectionné dans le cadre de la 36ᵉ édition des Journées Cinématographiques de Carthage, qui se tient du 13 au 20 décembre 2025, Aurora’s Sunrise (Aurora, une étoile arménienne), réalisé par Inna Sahakyan, est présenté dans la section « Focus sur le cinéma arménien ». Le film retrace le parcours d’Arshaluys Mardiganian, connue sous le nom d’Aurora, survivante du génocide arménien, et fait de son histoire personnelle le point d’entrée d’un récit beaucoup plus vaste, où la mémoire individuelle devient indissociable de l’histoire collective d’un peuple anéanti.
Aurora est encore adolescente lorsque débute, en 1915, le génocide des Arméniens dans l’Empire ottoman. Elle voit sa famille exterminée, son univers détruit, et traverse les violences extrêmes des déportations, des marches forcées, de l’esclavage et des sévices avant de parvenir à s’échapper. Prise en charge par une association alors qu’elle se trouve encore en Arménie, celle-ci organise son départ et lui permet de rejoindre les États-Unis. Ce soutien, mis en place dès l’origine, rend possible non seulement sa survie, mais aussi, plus tard, la diffusion de son témoignage.
La genèse de Aurora’s Sunrise repose sur un matériau rare : des entretiens filmés et enregistrés avec Aurora Mardiganian peu avant sa mort, survenue en 1994 à l’âge de 93 ans. Conservés par le Zoryan Institute, ces témoignages constituent la colonne vertébrale du film. Inna Sahakyan construit son œuvre à partir de cette parole directe, en assumant le caractère fragmentaire de la mémoire et en refusant toute reconstitution exhaustive ou illustrative.
La forme du film est déterminante, et Aurora’s Sunrise en pose le principe dès ses premières minutes. Le film s’ouvre sur la première de Auction of Souls (Âmes aux enchères), film muet réalisé en 1919 à partir du témoignage d’Aurora Mardiganian, dans lequel elle interprétait son propre rôle. Cette ouverture inscrit immédiatement le récit dans une histoire du cinéma marquée par la disparition, l’effacement et la survivance des images.
JCC 2025 – L’affiche du film « Auction of Souls (Âmes aux enchères) »
Construit à partir de plusieurs matériaux distincts, Aurora’s Sunrise mêle des séquences d’animation, des images d’archives photographiques et cinématographiques du début du XXᵉ siècle, l’interview filmée d’Aurora réalisée peu avant sa mort, ainsi que des fragments retrouvés de Auction of Souls. Longtemps considéré comme perdu, le film de 1919 n’a été conservé que de manière partielle. Ce n’est que des décennies plus tard, après la mort d’Aurora, que quelques scènes ont été retrouvées et intégrées au film de Sahakyan, permettant à ces images disparues de réapparaître et de dialoguer avec une œuvre contemporaine.
À travers ce travail sur les images manquantes, Aurora’s Sunrise pose aussi la question du cinéma comme archive de substitution. Lorsque les documents officiels font défaut, lorsque les images ont été détruites, perdues ou effacées, le cinéma devient un espace où l’histoire peut continuer d’exister autrement. Non pas comme preuve judiciaire ou document institutionnel, mais comme trace sensible et incarnée. Le film ne remplace pas les archives absentes ; il affirme leur disparition, tout en refusant que cette absence équivaille à un oubli.
L’animation occupe une place centrale dans ce dispositif. Elle permet de représenter ce qui n’a jamais été filmé : l’enfance d’Aurora, la destruction de sa famille, les marches forcées, la fuite, la violence quotidienne. Le dessin est stylisé, les corps parfois réduits à des silhouettes, les visages esquissés, laissant apparaître l’absence, le manque et la perte plutôt qu’une reconstitution réaliste. Cette animation dialogue constamment avec les archives et les fragments du film de 1919, créant une circulation entre mémoire vécue, mémoire filmée et mémoire reconstituée.
C’est précisément cette forme hybride qui confère à Aurora’s Sunrise une force de narration exceptionnelle. En combinant animation, archives, fragments de cinéma muet et témoignage direct, le film ne crée aucune distance avec la réalité ; il la rend au contraire plus tangible. L’histoire d’Aurora s’impose comme une expérience vécue, indiscutable dans sa réalité, et permet de raconter le génocide arménien dans toute son horreur. Si le film avait été conçu comme un documentaire classique, reposant uniquement sur des images d’archives et des entretiens, il n’aurait pas eu cette puissance de narration. La forme choisie donne corps à ce qui a été détruit et permet de faire exister une réalité longtemps reléguée dans les marges de l’histoire officielle.
Le corps d’Aurora occupe dans ce dispositif une place centrale. Il n’est pas seulement le corps d’une survivante marquée par la violence, mais devient un véritable espace politique. Corps filmé en 1919 dans Auction of Souls, corps exposé publiquement à Hollywood, corps juridiquement contrôlé lorsqu’Aurora est placée sous tutelle, corps qui témoigne encore des décennies plus tard dans une interview enregistrée avant sa mort, corps enfin reconstitué par l’animation. À travers ces différentes strates de représentation, le film montre comment un même corps traverse plusieurs régimes de visibilité et de pouvoir, révélant les liens étroits entre image, autorité, récit et domination.
À travers Aurora, Aurora’s Sunrise raconte l’histoire collective d’un peuple entier. Son parcours individuel — la perte de sa famille, la violence subie, l’exil — devient le prisme à travers lequel se lit l’anéantissement des Arméniens. Le génocide apparaît non seulement comme un événement historique, mais comme une blessure ouverte, jamais refermée. Le récit d’Aurora ne mène à aucune réparation, à aucune reconnaissance officielle, à aucune justice. Survivre ne signifie ni être réparée, ni être entendue, ni être reconnue par ceux qui ont exercé la violence. Le film rappelle ainsi que le génocide arménien demeure un crime sans tribunal et sans condamnation, et que cette impunité continue de peser sur la mémoire arménienne contemporaine.
À un moment précis du film, Aurora évoque explicitement cette absence de sanctions. Elle regrette que les responsables n’aient jamais été jugés et affirme que cette impunité a pu permettre la répétition des crimes de masse au XXᵉ siècle. Elle avance l’idée que si les auteurs du génocide arménien avaient été traduits en justice et sanctionnés, l’Holocauste aurait peut-être pu être évité. Elle précise toutefois que la justice qu’elle appelle de ses vœux ne passe ni par la vengeance ni par les armes : elle rejette toute logique de représailles sanglantes et insiste sur la nécessité de véritables procès, menés dans un cadre légal.
Une fois arrivée aux États-Unis, le témoignage d’Aurora est d’abord publié sous forme de feuilleton dans la presse américaine. Il est ensuite repris et développé sous forme de livre en 1918, avant d’être porté à l’écran l’année suivante avec Auction of Souls (Âmes aux enchères). Ce film s’inscrit dans une vaste campagne de sensibilisation et de mobilisation. Aurora’s Sunrise affirme que cette mobilisation a permis de réunir 116 millions de dollars, une somme colossale pour les années 1920, qui a servi à la construction d’orphelinats dans plusieurs pays du monde et au sauvetage de 128 000 enfants arméniens devenus orphelins après l’extermination de leurs familles
Mais le film ne réduit pas cette histoire à une réussite humanitaire. Il développe une réflexion plus profonde sur le pouvoir du narratif. Le récit d’Aurora est compris très tôt comme un outil capable de transformer les regards, d’influencer les mentalités et de rendre visible une tragédie que beaucoup ignoraient ou préféraient ignorer. Le narratif ne sert pas seulement à collecter des fonds ; il agit comme un levier politique, culturel et symbolique, capable d’inscrire un peuple et son histoire dans l’espace public. Cette question du narratif demeure d’une actualité brûlante, bien au-delà du contexte historique du film.
Cette puissance du récit n’est toutefois pas sans coût. Le film montre comment l’histoire d’Aurora est également confisquée et exploitée à titre individuel par un auteur américain qui s’en approprie les droits, devient son tuteur légal alors qu’elle est encore mineure, et tire un profit financier personnel de son témoignage. Cette exploitation s’inscrit dans un rapport de pouvoir juridique et économique profondément inégalitaire, transformant une survivante en objet de contrôle et de profit, indépendamment de l’engagement humanitaire auquel Aurora avait consenti.
Si Aurora’s Sunrise s’ancre dans une époque précise, il résonne de manière troublante avec le monde contemporain. La circulation accélérée des récits, leur instrumentalisation, la hiérarchisation des tragédies selon les intérêts géopolitiques, la sélection de ce qui mérite d’être montré ou ignoré restent des mécanismes à l’œuvre aujourd’hui. Le film éclaire ces dynamiques persistantes et rappelle que le narratif continue de façonner les perceptions et les réponses politiques face aux crimes de masse.
La réflexion du film s’inscrit enfin dans un contexte politique plus large. La médiatisation du génocide arménien et la mobilisation qu’elle suscite aux États-Unis s’articulent avec des projets géopolitiques de l’après-guerre, notamment celui, défendu par le président Woodrow Wilson, d’un mandat ou d’un protectorat américain sur l’Arménie. Le récit d’Aurora devient alors un outil de persuasion internationale. Mais ce projet est abandonné lorsque les priorités diplomatiques évoluent et que les relations entre les États-Unis et la Turquie se normalisent, révélant la fragilité des engagements politiques et la dépendance du destin d’un peuple aux intérêts stratégiques du moment.
La disparition de Auction of Souls, film pourtant largement distribué et projeté à travers les États-Unis au moment de sa sortie, ne peut qu’interroger. Longtemps considéré comme totalement perdu, il est resté introuvable pendant de très nombreuses années. Le film ne fournit pas de réponse définitive, mais laisse ouverte l’hypothèse d’un effacement lié à des enjeux politiques. La redécouverte tardive de fragments, après la mort d’Aurora, et leur intégration dans Aurora’s Sunrise, redonnent une existence à ces images perdues tout en rappelant ce qui a irrémédiablement disparu.
JCC 2025 – La famille d’Aurora, dont sa soeur et elle sont les seules survivantes.
Le film met également en lumière une autre forme de violence, plus diffuse mais tout aussi destructrice : le silence. Silence judiciaire, puisque les responsables du génocide arménien n’ont jamais été jugés. Silence diplomatique, lorsque les intérêts géopolitiques prennent le pas sur la reconnaissance des crimes. Silence historique enfin, lorsque les images disparaissent et que les récits sont relégués en marge. Aurora’s Sunrise montre que le silence n’est jamais neutre : il agit, prolonge la violence et favorise la répétition.
En redonnant chair et voix à Aurora, Inna Sahakyan ne prétend ni réparer l’histoire ni refermer ses blessures. Elle montre que le cinéma peut devenir un espace de mémoire critique, capable de révéler à la fois la puissance du récit et ses zones d’ombre : ses manipulations, ses silences, ses usages politiques. Aurora’s Sunrise est ainsi un film sur la survivance, non seulement d’un peuple, mais aussi d’un récit arraché, instrumentalisé, puis lentement réapproprié.
Poignant, le film permet enfin à celles et ceux qui ne connaissent le génocide arménien que de manière vague d’en saisir plus précisément la réalité, l’ampleur et l’horreur. Et il impose un constat amer : plus d’un siècle après ces crimes, l’humanité n’a toujours pas retenu la leçon. Des génocides et des massacres sont encore en cours aujourd’hui, pour des raisons diverses, comme si l’être humain ne pouvait se défaire de la guerre et de la destruction. Aurora’s Sunrise rappelle alors, avec une force implacable, que raconter, transmettre et nommer restent des actes essentiels — peut-être les seuls capables de lutter contre l’oubli et la répétition.
La Tunisie commémore ce mercredi 17 décembre 2025 le quinzième anniversaire du déclenchement de la révolution, dont l’étincelle est partie de Sidi Bouzid le 17 décembre 2010. Cet événement fondateur a marqué une rupture majeure dans l’histoire contemporaine du pays, ouvrant la voie à une séquence de contestations populaires qui aboutira, moins d’un mois plus tard, à la chute du régime en place le 14 janvier 2011.
À l’origine, la révolution tunisienne portait les revendications de dignité, de justice sociale et de liberté, dans un contexte de marginalisation régionale, de chômage élevé et de restrictions sévères des libertés publiques. Le mouvement, d’abord localisé, s’est rapidement propagé à l’ensemble du territoire, révélant une colère sociale profonde et transversale.
Quinze ans plus tard, ce 17 décembre conserve une forte charge symbolique. Il demeure associé à l’idée de souveraineté populaire et à l’espoir d’un État plus juste, même si le parcours post-révolutionnaire a été jalonné de crises politiques, économiques et institutionnelles. Cependant, les transformations engagées depuis 2011 ont profondément remodelé le paysage politique et social, sans pour autant répondre à toutes les attentes exprimées lors du soulèvement.
Mémoire collective
À l’occasion de cette commémoration, le président de la République, Kaïs Saïed, a annoncé mardi une mesure de grâce présidentielle. Celle-ci prévoit la libération de 2 014 détenus, ainsi que l’octroi de la liberté conditionnelle à 674 autres prisonniers. Une décision présentée comme un geste à forte portée symbolique, intervenant dans un contexte national marqué par des débats persistants autour des libertés, de la justice et de la réconciliation avec les idéaux de la révolution.
Entre mémoire collective et interrogations sur l’avenir, la date du 17 décembre continue ainsi de cristalliser les tensions et les aspirations d’une société tunisienne toujours en quête d’équilibre et de perspectives durables.
Selon le communiqué du ministère de l’Économie et de la Planification, le président-directeur général de BA Glass a expliqué que le choix de la Tunisie répondait à des considérations stratégiques, en cohérence avec l’orientation du groupe vers de nouveaux marchés, notamment en Afrique.
Un acteur industriel européen de premier plan
Fondé au Portugal, BA Glass est l’un des principaux groupes européens spécialisés dans le verre d’emballage, produisant essentiellement des bouteilles et des bocaux destinés aux industries des boissons, de l’agroalimentaire et, dans une moindre mesure, de la pharmacie.
Le groupe dispose aujourd’hui de 14 usines de production réparties dans sept pays : le Portugal, l’Espagne, l’Allemagne, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie et le Mexique. Il emploie plus de 4 000 personnes et produit environ 12 milliards de contenants en verre par an, exportés vers plus de 70 pays à travers le monde.
Jusqu’à présent, BA Glass ne dispose d’aucune implantation industrielle en Afrique, un élément qui confère un relief particulier à l’intérêt affiché pour la Tunisie.
La Tunisie, entre attractivité industrielle et positionnement régional
Lors de la rencontre avec le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, le PDG de BA Glass a mis en avant plusieurs facteurs ayant motivé le choix de la Tunisie, notamment sa position géographique, la disponibilité de compétences locales et la qualité des ressources humaines.
Autant d’éléments qui s’inscrivent, selon le communiqué du ministère, dans la stratégie globale du groupe visant à se déployer vers des espaces nouveaux et prometteurs, avec une attention particulière portée au continent africain, présenté comme un horizon de développement.
Pour les autorités tunisiennes, cet intérêt converge avec les priorités nationales en matière de création d’emplois, de transfert de technologies et de renforcement des capacités exportatrices. Le ministre a ainsi affirmé la disponibilité de son département et des structures concernées pour accompagner l’entreprise dans les différentes étapes de son projet.
La Tunisie figure parmi les pays africains les moins exposés aux risques de blanchiment d’argent, selon l’édition 2025 de l’indice Bâle publié par le Basel Institute on Governance. Le pays obtient un score de 4,75 sur 10, se classant quatrième en Afrique et 119ᵉ au niveau mondial sur 177 pays évalués.
Ce classement marque une stabilisation, voire une légère amélioration, par rapport aux années précédentes, dans un contexte international marqué par la multiplication des flux financiers illicites et le durcissement des standards de conformité.
L’indice Bâle évalue les pays selon plusieurs critères, dont la solidité du cadre juridique, l’efficacité des institutions, la transparence financière et la coopération internationale. Un score plus faible indique un risque moindre de blanchiment et de financement du terrorisme.
Un signal positif, mais un risque toujours qualifié d’intermédiaire
Malgré cette progression relative, la Tunisie reste classée dans la catégorie des pays à exposition intermédiaire. Les juridictions considérées comme à faible risque demeurent majoritairement situées en Europe du Nord et en Océanie, notamment la Finlande, la Suisse ou la Nouvelle-Zélande.
Les auteurs de l’indice soulignent que le classement ne mesure pas le volume réel des fonds blanchis, mais le profil global de risque et la capacité des États à y faire face.
Durcissement judiciaire contre les réseaux criminels
Sur le plan national, les autorités tunisiennes ont multiplié les signaux de fermeté. La justice a récemment prononcé des peines allant jusqu’à 35 ans de prison contre des membres d’un réseau transnational de blanchiment d’argent, impliqué dans des activités criminelles organisées.
Ces condamnations visent à renforcer l’effet dissuasif et à affirmer la priorité accordée à la lutte contre les crimes financiers, en ciblant non seulement les individus mais aussi les structures organisées.
Encadrement des cryptomonnaies à l’étude
Parallèlement, la Tunisie prépare un nouveau cadre législatif visant à encadrer les crimes liés aux cryptomonnaies, un canal de plus en plus utilisé par les réseaux de blanchiment à l’échelle mondiale.
Les autorités entendent ainsi adapter la législation nationale aux mutations technologiques et combler les zones grises juridiques liées aux actifs numériques.
La Banque centrale appelle à une vigilance accrue
La Banque centrale de Tunisie (BCT) a, de son côté, appelé les banques et institutions financières à renforcer leurs dispositifs de vigilance, notamment en matière de connaissance du client, de surveillance des transactions et de détection des opérations suspectes.
Les établissements bancaires constituent la première ligne de défense contre les flux financiers illicites, dans un système reposant largement sur la prévention.
Un dispositif institutionnel élargi
La lutte contre le blanchiment s’appuie également sur le rôle de la Commission tunisienne des analyses financières (CTAF), chargée de centraliser et d’analyser les déclarations d’opérations suspectes avant leur transmission aux autorités judiciaires.
Les efforts concernent aussi les professions non financières exposées, telles que les notaires, les agents immobiliers, les sociétés de change ou certains intermédiaires économiques, appelés à renforcer leurs obligations de déclaration et de vigilance.
Coopération et saisie des avoirs
Les autorités tunisiennes renforcent par ailleurs la coopération judiciaire et l’échange d’informations avec leurs partenaires étrangers, dans un contexte marqué par la dimension transnationale croissante des réseaux de blanchiment.
La stratégie nationale inclut également le développement des mécanismes de saisie et de confiscation des avoirs issus d’activités illicites, considérés comme un levier central dans la lutte contre les crimes financiers.
Un enjeu de crédibilité financière
Au-delà des aspects sécuritaires, l’amélioration du classement tunisien constitue également un enjeu de crédibilité financière. Dans un contexte de pression sur les finances publiques et de dépendance aux financements extérieurs, la perception d’un système financier mieux contrôlé demeure un facteur clé pour les partenaires internationaux.
Les experts rappellent toutefois que la lutte contre le blanchiment d’argent reste un combat de longue haleine, face à des réseaux capables d’innover et de se reconfigurer rapidement.
Pour la Tunisie, l’enjeu n’est plus seulement de maintenir une position favorable dans les classements internationaux, mais de transformer cette dynamique en un avantage structurel durable.
Trente-cinq pays européens et partenaires ont signé mardi à La Haye un traité établissant une Commission internationale des réclamations pour l’Ukraine, chargée d’examiner et de statuer sur les demandes d’indemnisation liées aux destructions causées par l’invasion russe, ont annoncé les organisateurs.
La nouvelle instance, placée sous la coordination du Conseil de l’Europe, aura pour mission d’évaluer les dommages matériels et humains résultant de la guerre déclenchée par la Russie en février 2022 et de décider des montants de réparations à accorder, sans toutefois préciser à ce stade les mécanismes de paiement.
Une étape juridique, sans garantie de compensation immédiate
La commission s’inscrit dans la continuité du Registre des dommages pour l’Ukraine, créé il y a près de deux ans et qui a déjà recensé plus de 80 000 demandes de réparation émanant de particuliers, d’entreprises et d’institutions ukrainiennes.
Aucune modalité concrète de versement n’a encore été arrêtée. Les discussions portent notamment sur l’utilisation d’avoirs russes gelés en Europe, ainsi que sur d’éventuelles contributions des États membres, un sujet juridiquement et politiquement sensible au sein de l’Union européenne.
Zelensky : « La responsabilité est le chemin vers la paix »
Présent à la conférence aux côtés de plusieurs dirigeants européens, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué la création de la commission, estimant que la responsabilisation de Moscou constituait « le véritable point de départ d’un chemin vers la paix ».
« Cette guerre et la responsabilité de la Russie doivent devenir un exemple clair, afin que d’autres n’optent pas pour l’agression », a-t-il déclaré, appelant à faire respecter « les règles qui gouvernent le monde ».
Pressions européennes sur les avoirs russes gelés
L’Union européenne a gelé plusieurs centaines de milliards d’euros d’avoirs russes depuis le début du conflit. Leur éventuelle utilisation pour financer la reconstruction de l’Ukraine fait l’objet de débats intenses, notamment à l’approche d’un sommet européen consacré à l’aide financière à Kyiv.
Selon la Banque mondiale, le coût de la reconstruction de l’Ukraine était estimé à 524 milliards de dollars fin 2024, un montant qui ne prend pas en compte les dégâts causés par les frappes russes les plus récentes sur les infrastructures énergétiques et civiles.
La Confédération africaine de football a dévoilé le programme détaillé des matches de la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2025. La compétition se déroulera au Maroc du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026. Le premier tour s’étalera sur onze jours, avec une répartition des rencontres par groupes et par journées successives.
Une phase de groupes étalée du 21 au 31 décembre
La phase de groupes débutera le 21 décembre avec le match d’ouverture opposant le Maroc aux Comores. Les rencontres du premier tour s’enchaîneront ensuite jusqu’au 31 décembre, avec deux à quatre matches programmés quotidiennement.
La Tunisie entrera en lice le 23 décembre face à l’Ouganda, avant d’affronter le Nigeria lors de la deuxième journée et la Tanzanie lors de la dernière journée du groupe C.
Programme détaillé du premier tour
1ère journée
21 décembre
Groupe A : Maroc – Comores (20h00)
22 décembre
Groupe A : Mali – Zambie (15h00)
Groupe B : Afrique du Sud – Angola (18h00)
Groupe B : Égypte – Zimbabwe (21h00)
23 décembre
Groupe D : RD Congo – Bénin (13h30)
Groupe D : Sénégal – Botswana (16h00)
Groupe C : Nigeria – Tanzanie (18h30)
Groupe C : Tunisie – Ouganda (21h00)
24 décembre
Groupe E : Burkina Faso – Guinée équatoriale (13h30)
Groupe E : Algérie – Soudan (16h00)
Groupe F : Côte d’Ivoire – Mozambique (18h30)
Groupe F : Cameroun – Gabon (21h00)
2ème journée
26 décembre
Groupe B : Angola – Zimbabwe (13h30)
Groupe B : Égypte – Afrique du Sud (16h00)
Groupe A : Zambie – Comores (18h30)
Groupe A : Maroc – Mali (20h00)
27 décembre
Groupe D : Bénin – Botswana (13h30)
Groupe D : RD Congo – Sénégal (16h00)
Groupe C : Ouganda – Tanzanie (18h30)
Groupe C : Tunisie – Nigeria (21h00)
28 décembre
Groupe F : Gabon – Mozambique (13h30)
Groupe E : Guinée équatoriale – Soudan (16h00)
Groupe E : Algérie – Burkina Faso (18h30)
Groupe F : Cameroun – Côte d’Ivoire (21h00)
3ème journée
29 décembre
Groupe B : Égypte – Angola (17h00)
Groupe B : Afrique du Sud – Zimbabwe (17h00)
Groupe A : Maroc – Zambie (20h00)
Groupe A : Comores – Mali (20h00)
30 décembre
Groupe C : Tunisie – Tanzanie (17h00)
Groupe C : Nigeria – Ouganda (17h00)
Groupe D : Bénin – Sénégal (20h00)
Groupe D : RD Congo – Botswana (20h00)
31 décembre
Groupe E : Algérie – Guinée équatoriale (17h00)
Groupe E : Burkina Faso – Soudan (17h00)
Groupe F : Cameroun – Mozambique (20h00)
Groupe F : Gabon – Côte d’Ivoire (20h00)
Le schéma du 2ème tour
À l’issue de la phase de groupes, les deux premiers de chaque groupe ainsi que les meilleurs troisièmes accéderont aux huitièmes de finale.
Huitièmes de finale
3 janvier
17h: 1er du groupe D – 3e du groupe B, E ou F (H1)
20h: 2e du groupe A – 2e du groupe C (H2)
4 janvier
17h: 1er du groupe A – 3e du groupe C, D ou E (H3)
20h: 2e du groupe B – 2e du groupe F (H4)
5 janvier
17h: 1er du groupe B – 3e du groupe A, C ou D (H5)
20h: 1er du groupe C – 3e du groupe A, B ou F (H6)