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Heute — 26. August 2025Haupt-Feeds

Assurances Maghrebia et WinBoat s’unissent pour offrir des solutions dédiées aux plaisanciers

26. August 2025 um 15:55

WinBoat, premier média tunisien spécialisé dans l’actualité et l’industrie nautique, scelle un partenariat avec Assurances Maghrebia, leader du secteur de l’assurance en Tunisie.

Fort de plus d’un demi-siècle d’expérience, Assurances Maghrebia s’impose comme un acteur incontournable du marché tunisien. Reconnue pour son expertise et son approche centrée sur les assurés, la compagnie accompagne particuliers, professionnels et entreprises à travers une large gamme de solutions couvrant les biens et les personnes.

Dans le cadre de cette alliance, WinBoat met en avant son expertise médiatique et sa connaissance du monde nautique, tandis qu’Assurances Maghrebia mobilise son savoir-faire d’assureur reconnu. Ensemble, ils s’engagent à informer les plaisanciers et à leur offrir des solutions de couverture complètes, personnalisées et adaptées à leurs besoins.

Des garanties adaptées aux besoins des plaisanciers

Le partenariat avec WinBoat met en avant une offre d’assurance spécifique au secteur nautique, comprenant notamment :

  • Responsabilité Civile : couverture des dommages corporels et matériels causés à des tiers (ouvrages portuaires, autres embarcations, infrastructures portuaires, plaisanciers, propagation d’incendie, etc.).
  • Individuelle Marine : protection des passagers et de l’équipage en cas d’accident, incluant frais médicaux, hospitaliers, décès accidentel ou incapacité permanente.
  • Pertes et avaries : prise en charge des dommages subis par le bateau.
  • Frais de retirement : couverture des coûts liés au retrait de l’épave en cas de naufrage.
  • Vol : indemnisation en cas de vol total ou partiel du bateau ou de ses équipements.
  • Assurance sur Corps : protection de l’embarcation, en mer ou au port, contre des risques tels que l’incendie, le vol et autres sinistres, avec une garantie supplémentaire en cas de perte totale ou de délaissement.

L’importance de l’assurance pour les plaisanciers tunisiens

Si l’assurance bateau n’est pas obligatoire en Tunisie, elle demeure dans les faits indispensables.

Tout propriétaire souhaitant laisser son embarcation au mouillage dans un port devra présenter une attestation d’assurance couvrant au minimum la Responsabilité Civile, et dans la plupart des cas, une garantie retirement. Ces exigences visent à protéger les plaisanciers ainsi que les infrastructures portuaires.

Au-delà de l’aspect réglementaire, l’assurance constitue donc une condition essentielle pour naviguer et stationner en toute sérénité.

Une vision commune pour la plaisance tunisienne

Anis Zarrouk, expert nautique et co-fondateur du magazine de WinBoat, déclare : « Avec ce partenariat, nous souhaitons sensibiliser les plaisanciers à l’importance de l’assurance comme gage de sécurité et de tranquillité. Grâce à l’expertise d’Assurances Maghrebia et à notre rôle de média spécialisé, nous ambitionnons d’offrir aux passionnés de nautisme les meilleures conditions pour pratiquer leur activité en toute confiance. »

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La Tunisie verrouille l’accès à l’information, dénoncent des ONG    

26. August 2025 um 13:37

Des associations tunisiennes de défense des droits humains ont condamné, lundi 25 août 2025, la fermeture de l’Instance nationale d’accès à l’information (Inai), un organisme indépendant créé en 2016, au lendemain du Printemps arabe de 2011, et qui visait à garantir l’accès à l’information aux citoyens et aux journalistes. Les Ong ont vu dans ce geste un nouveau recul pour les libertés.

Le gouvernement a indiqué à l’AFP avoir fermé l’agence au début du mois et réaffecté son personnel à d’autres fonctions gouvernementales.

Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a déclaré que cette décision avait été prise «en secret», sans annonce publique majeure, critiquant le renforcement des restrictions imposées par le gouvernement à l’information.

«L’accès à l’information est de plus en plus restreint», a déclaré à l’AFP Zied Dabbar, secrétaire général du SNJT. «On ne peut pas parler de liberté de la presse sans accès à l’information. Désormais, il n’y aura que le discours officiel, qui mènera à la propagande», a-t-il ajouté.

Le syndicat des journalistes a qualifié cette mesure de «démolition de l’un des piliers fondamentaux» de la fragile démocratie tunisienne.

De nombreux détracteurs du président Kaïs Saïed sont actuellement derrière les barreaux, notamment des dizaines de journalistes et de personnalités publiques poursuivis en vertu du décret loi n°54 de 2022 incriminant la «diffusion de fausses nouvelles».

«Il est devenu évident que les autorités veulent bloquer toutes les sources d’information», a déclaré Romdhane Ben Amor, président du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES). «Il s’agit d’un choix politique de rupture avec les instances constitutionnelles», a-t-il ajouté.

«L’espace des droits et des libertés est de plus en plus asphyxié», a déclaré M. Ben Amor à l’AFP, avertissant que d’autres institutions pourraient également être fermées.

I. B.

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Le SNJT dénonce la dérive des médias publics en Tunisie

22. August 2025 um 13:11

Chassez le naturel, il revient au galop ! Les médias publics en Tunisie semblent avoir fermé la parenthèse de relative liberté et d’indépendance qu’ils ont vécue au lendemain de la révolution de 2011, pour renouer avec leurs vieilles pratiques de… médias au service du pouvoir en place.

La preuve définitive de ce retour en arrière nous a été donnée hier, jeudi 21 septembre 2025, avec le blackout que ces médias ont observé au sujet de la marche organisée à Tunis par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) pour protester contre la campagne de dénigrement dont elle fait l’objet ces derniers temps de la part de cercles proches du pouvoir ou se réclamant tapageusement de la ligne politique du président de la république Kaïs Saïed. Lequel, rappelons-le, avait chargé récemment l’organisation syndicale et accusé ses dirigeants de corruption, en les menaçant de poursuites judiciaires.

Ce black-out a d’ailleurs été relevé par le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) dans un communiqué publié ce vendredi 22 août, où il exprime sa «désapprobation du silence total et sans précédent observé par la majorité des médias publics à propos de la mobilisation nationale organisée par l’UGTT». «Ce comportement est inacceptable et nuit au paysage médiatique national», a souligné le SNJT.  

Le Syndicat a imputé la responsabilité de ce manquement aux médias publics qui, selon lui, ont fait fi des règles professionnelles et du droit du public à l’information. Il a aussi pointé la responsabilité de l’autorité politique qui a démantelé les mécanismes d’autorégulation médiatique, à l’instar de la Haute autorité indépendante pour la communication audiovisuelle (Haica), complètement marginalisée, permettant ainsi au pouvoir exécutif d’imposer son contrôle direct sur les médias publics.  

Le SNJT a appelé tous les journalistes à préserver leur indépendance professionnelle, à rejeter toutes les recommandations et les instructions n’émanant pas de considérations professionnelles et à respecter la déontologie du métier et le droit du public à l’information.

L’organisation professionnelle, qui compte parmi ses membres de nombreux journalistes travaillant dans les médias publics, a affirmé qu’elle assumera toute ses responsabilités pour faire face à cette grave dérive professionnelle et œuvrera avec toutes les parties concernées pour défendre l’indépendance du travail journalistique et imposer le respect de la déontologie de la presse et de l’information.

I. B.

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Grok, l’IA de Musk suspendue après avoir parlé du génocide à Gaza

15. August 2025 um 08:56

Le 11 août 2025, Grok, le chatbot développé par xAI, la société d’Elon Musk, a été brièvement suspendu sur X (ex-Twitter). Motif : avoir qualifié l’offensive israélienne à Gaza de «génocide», en s’appuyant sur l’Onu, Amnesty International ou l’ONG israélienne B’Tselem. Quelques minutes plus tard, l’IA était rétablie, mais la polémique était déjà lancée.

À son retour en ligne, Grok a multiplié les explications contradictoires : bug technique, signalements massifs, application des règles contre le discours de haine… ou encore censure pour avoir évoqué un sujet sensible.

Ces réponses divergentes ont montré les limites de l’IA : capable de reprendre des sources fiables, mais incapable de comprendre réellement ses propres affirmations.

Elon Musk est intervenu publiquement, qualifiant l’incident de «dumb error» — une «simple erreur» — et précisant que Grok «ne savait pas vraiment» pourquoi il avait été suspendu. Pour autant, l’affaire soulève une question plus large : jusqu’où la vérité peut-elle s’exprimer sur les grandes plateformes numériques, surtout quand elle dérange ? Et quand ces plateformes sont en possession de parties ayant des parti-pris ou, pire encore, des intérêts politiques, comme c’est le cas, on s’en doute, pour Musk ?

L’épisode Grok illustre un paradoxe contemporain. Les machines sont conçues pour générer des réponses plausibles et parfois véridiques, mais elles restent soumises aux filtres, signalements et règles des réseaux sociaux. Ces derniers ne sont pas toujours soucieux de vérité, s’ils n’ont pas de parti-pris politique clairement affiché, comme c’est le cas de X ou Facebook avec leur trop fort tropisme israélien.

La suspension d’une IA pour avoir critiqué Israël en citant de rapports d’organismes internationaux officiels sérieux démontre que le contrôle de l’information ne touche plus seulement les humains : même les algorithmes peuvent être muselés, censurés, détournés, manipulés…

Entre modération technique, discours politique et questions de liberté d’expression, la brève mise à l’écart de Grok est révélatrice. Elle rappelle que dans l’écosystème numérique, la ligne entre vérité et censure reste fragile, et que les plateformes — même dirigées par des figures comme Elon Musk — doivent arbitrer entre sécurité, politique et transparence. Ce qui n’est pas un gage de crédibilité. D’autant qu’au rythme où va la censure sur Facebook, X et les autres plateformes occidentale, bientôt les mots Palestine et Palestiniens seront bientôt définitivement bannis de la Toile.  

Djamal Guettala 

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Israël tue les témoins du génocide qu’il perpètre à Gaza

12. August 2025 um 09:47

Avant-hier, dimanche 10 août 2025, à Gaza, cinq autres journalistes palestiniens ont été tués (Ph. Anas Al-Sharif et Mohammed Qreiqeh, deux des cinq journalistes tués). L’occupant, Israël en l’occurrence, a reconnu être l’auteur de ces assassinats. Cinq vies brisées. Cinq voix réduites au silence. Et derrière ce crime, un but : empêcher le monde de voir. Empêcher les caméras de capter les images d’enfants au ventre creux, aux côtes saillantes, mourant de faim dans les ruines. Empêcher les témoignages sur les corps recouverts de poussière, sur les visages hagards des survivants, sur cette bande de terre détruite à 80 % et qui compte déjà plus de 200 000 morts et blessés sous les bombes de l’Etat hébreu.

Khémaïs Gharbi *

Tuer un journaliste en zone de guerre, ce n’est pas seulement éteindre un regard, c’est éteindre notre regard collectif. C’est nous priver volontairement de la possibilité de voir — et donc de comprendre, de réagir, de nous indigner.

C’est exactement ce que décrivait, dans un autre langage, le prix Nobel de littérature José Saramago dans son roman ‘‘L’Aveuglement’’. Publié en 1995, il raconte comment une épidémie étrange rend un pays entier aveugle. Mais cette cécité n’est pas seulement physique : elle est morale. On enferme les malades, on les prive de dignité, on les laisse se débrouiller dans la faim et la peur, pendant que ceux qui pourraient les aider détournent le regard.

Un aveuglement délibéré

Aujourd’hui, Gaza est l’asile du roman de Saramago à l’échelle d’un peuple. L’aveuglement n’est pas causé par une lumière blanche mais par des choix politiques : occuper des terres étrangères, bloquer leurs populations, détruire leurs infrastructures, contrôler leurs communications — et réduire au silence ceux qui témoignent. Les journalistes tués sont nos témoins lucides, nos «voyants» dans un monde d’aveugles qui préfère parfois l’obscurité confortable à la vérité insupportable.

À la fin de ‘‘L’Aveuglement’’, la vue revient mystérieusement. Mais Saramago laisse planer un doute : les hommes ont-ils appris à regarder ?

Le regard retrouvé

Pour Gaza, la même question se pose : lorsque la guerre cessera — car elle cessera un jour —, que fera-t-on du regard retrouvé ? Servira-t-il à reconnaître enfin l’humanité de ce peuple et la barbarie sanguinaire de ses oppresseurs, ou redeviendrons-nous aveugles, autrement ?

La vraie cécité, écrivait Saramago, n’est pas celle des yeux mais celle de la conscience. Et chaque journaliste tué à Gaza – et ils dépassent la centaine aujourd’hui depuis le 7 octobre 2023 – est une paire d’yeux arrachée au monde, une part de notre conscience qu’on assassine.

Ne détournez pas les yeux : ce qu’ils voulaient cacher, c’est à nous de le regarder.

* Ecrivain, traducteur.

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Noëlle Lenoir accusée de propos racistes contre les Algériens sur CNews

12. August 2025 um 07:28

Le 8 août 2025, Noëlle Lenoir, ancienne ministre et ex-conseillère constitutionnelle, a tenu sur CNews des propos racistes envers les Algériens. Lors de l’émission ‘‘L’Heure des Pros 2 Été’’, elle a affirmé que «des millions d’Algériens présentent des risques majeurs» pouvant commettre des violences dans l’espace public, avant de suggérer qu’ils devraient être maintenus en rétention administrative «le temps qu’ils fichent le camp».

SOS Racisme a réagi en déposant une plainte pour injure publique à caractère raciste et en saisissant l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle (Arcom), dénonçant la stigmatisation collective d’une communauté et la répétition de discours haineux sur CNews.

Pour Dominique Sopo, président de l’association, cette sortie traduit «le naufrage d’une partie des élites» et illustre «l’offensive raciste» menée par la chaîne.

Face à ce climat toxique, SOS Racisme demande au régulateur audiovisuel d’agir fermement pour faire respecter la loi et mettre fin à la banalisation du racisme dans le débat public.

D. G.

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L’armée israélienne tue délibérément cinq journalistes à Gaza

11. August 2025 um 07:39

L’armée israélienne à Gaza vient de faire cinq nouvelles victimes dans les rangs de la presse. Dimanche 10 août 2025, le correspondant d’Al Jazeera, Anas al-Sharif (Photo), a été délibérément tué dans un bombardement ciblant une tente abritant des journalistes devant l’hôpital al-Shifa, au cœur de la ville de Gaza.

L’attaque a également fauché la vie du reporter Mohammed Qreiqeh et de trois cameramen. Le site visé n’était pas un poste militaire, mais un espace clairement identifié comme zone de presse, où les journalistes se rassemblaient pour documenter l’arrivée massive de blessés et de déplacés.

Des témoins rapportent que la frappe est survenue en pleine activité de reportage. Les journalistes préparaient des sujets sur la saturation de l’hôpital, déjà au bord de l’effondrement après des mois de guerre. Cette attaque soulève de graves questions sur le respect par Israël de ses obligations au regard du droit international humanitaire, qui accorde une protection spéciale aux travailleurs de l’information dans les zones de conflit. D’autant que le nombre de journalistes palestiniens délibérément tués par l’armée israélienne depuis le début de l’offensive sur Gaza a dépassé la centaine

Mohammed Qreiqeh

L’armée israélienne a reconnu avoir mené le raid, affirmant qu’Anas al-Sharif appartenait à la branche armée du Hamas. Une accusation rejetée par Al Jazeera et par la famille du journaliste, qui y voient une tentative de justifier un acte relevant du crime de guerre. Reporters sans frontières et d’autres ONG ont immédiatement condamné l’attaque, rappelant que «viser des journalistes en connaissance de cause constitue une violation grave des Conventions de Genève».

Âgé de 29 ans, originaire de Beit Lahia, Anas al-Sharif couvrait depuis des années les offensives israéliennes contre Gaza. Reconnu pour son courage, il était l’une des figures médiatiques les plus suivies dans le monde arabe. Son style de reportage, mêlant témoignages directs, images de terrain et dénonciation des violations des droits humains, en faisait une cible symbolique.

Sa mort porte à plusieurs dizaines le nombre de journalistes tués depuis le début de la guerre, un bilan qui interpelle sur l’ampleur des violences commises contre la presse et sur l’impunité dont bénéficient leurs auteurs.

Dans un conflit où la bataille de l’image est devenue centrale, faire taire des voix comme celle d’Anas al-Sharif revient à priver le monde d’un témoignage direct sur la réalité vécue par les civils gazaouis.

D.G.

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Top 20 des TikTokeurs en Tunisie en 2025

09. August 2025 um 13:59

TikTok en Tunisie regorge d’étoiles montantes aux idées novatrices et à l’engagement fort. Le magazine électronique Favikon a établi le classement des 20 créateurs de contenus tunisiens qui se sont distingués en 2025 par leur portée et leur créativité.

On retrouve dans le top 5 Douha Laribi (1ère), Rahma Laribi (2e), Hagani (3e), Ghofran Khmiri (4e) et Ayoub Meftah (5e).

Les contenus de ces as des réseaux sociaux ne brillent pas par leurs qualité informationnelle et/ou niveau intellectuel, mais c’est la règle pour ce genre d’exercice : plus ça vole bas, plus ça rapporte de l’audience. Plus c’est léger, plus ça accroche. Donc, sérieux s’abstenir !   

Le classement 2025 des TikTokeurs tunisiens s’établit comme suit :  

20. Cheb Bachir

19. Trabelsi Hiba | Barbie

18. Kheli Nacer | Nacer ben chaaben

17. Rafika Aouaay

16. Ha5il

15. Manel Amara

14. Asmakhalil

13. Jihan Miled

12. Hamma Stories

11. Fatma Loulaa

10. Nael Le Ziente

09. Samy Chaffai

08. Dhouha Hamza

07. Amal Lajmi

06. Ela Ben Salem

05. Ayoub Meftah

04. Ghofran Khmiri

03. Hagani

02. Rahma Laribi

01. Douha Laribi

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Microsoft aide l’armée israélienne à espionner les Palestiniens

09. August 2025 um 12:16

L’Unité 8200 de l’armée israélienne, service chargé du renseignement technique et des communications, a entrepris un de stocker une quantité gigantesque d’appels téléphoniques de Palestiniens sur les serveurs de Microsoft en Europe. Le Guardian a publié une enquête de Harry Davies et Yuval Abraham qui a levé le voile sur cette affaire. La multinationale américaine botte en touche et affirme ne rien savoir du contenu stocké. 

Imed Bahri

Un après-midi de fin 2021, Satya Nadella, PDG de Microsoft, a rencontré le commandant de l’unité de surveillance de l’armée israélienne, l’Unité 8200. Parmi les points à l’ordre du jour figurait le transfert d’importantes quantités de renseignements top secrets vers le cloud de l’entreprise américaine. Lors de la réunion au siège de Microsoft, près de Seattle, le chef de l’unité Yossi Sariel a obtenu le soutien de Nadella pour un projet qui donnerait à l’Unité 8200 accès à une zone dédiée et isolée au sein de la plateforme cloud Azure de Microsoft.

Forte des capacités illimitées d’Azure, l’Unité 8200 a commencé à développer un puissant outil de surveillance de masse: un système complet et intrusif qui collecterait et stockerait les enregistrements de millions d’appels téléphoniques passés quotidiennement par les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie.

Vaste archive de communications palestiniennes

Ce système, entré en service en 2022 et révélé par l’enquête du Guardian menée en collaboration avec le média israélien +972 Magazine et le journal Local Call, permettait à l’Unité 8200 de stocker d’énormes quantités d’appels quotidiens pendant de longues périodes.

Microsoft affirme que Nadella ignorait le type de données que l’Unité 8200 comptait stocker sur Azure mais une série de documents Microsoft divulgués et des entretiens avec 11 sources de l’entreprise et des services de renseignement militaire israéliens révèlent comment l’Unité 8200 a utilisé Azure pour stocker cette vaste archive de communications palestiniennes quotidiennes.

Selon trois sources de l’intérieur l’Unité 8200, la plateforme de stockage cloud a contribué à la préparation de frappes aériennes meurtrières et a influencé les opérations militaires à Gaza et en Cisjordanie.

Grâce à son contrôle sur les infrastructures de communication palestiniennes, Israël intercepte depuis longtemps les appels téléphoniques dans les territoires occupés. Mais ce nouveau système, indiscriminé, permet aux agents de renseignement d’accéder au contenu des appels téléphoniques des Palestiniens, enregistrant les conversations d’une part bien plus large de la population. C’est un système d’espionnage de masse. 

Des sources du renseignement proches du projet ont indiqué que la direction de l’Unité 8200 s’est tournée vers Microsoft après avoir constaté que l’entreprise ne disposait pas de suffisamment d’espace de stockage ni de puissance de calcul sur les serveurs militaires pour gérer les appels téléphoniques de toute une population. Plusieurs agents de renseignement de l’unité ont indiqué qu’un slogan interne, qui résume l’ampleur du projet, a émergé: «Un million d’appels par heure». Le système a été conçu pour être stocké sur des serveurs Microsoft, protégés par des couches de sécurité renforcées développées par les ingénieurs de l’entreprise sous la direction de l’Unité 8200.

Microsoft participe au génocide commis par Israël à Gaza

Des fuites de fichiers Microsoft indiquent qu’une part importante des données sensibles de cette unité pourrait désormais se trouver dans les centres de données de l’entreprise aux Pays-Bas et en Irlande.

La révélation du rôle de la plateforme Azure de Microsoft dans ce projet de surveillance intervient alors que le géant technologique américain subit la pression de ses employés et de ses investisseurs concernant ses liens avec l’armée israélienne et le rôle joué par sa technologie dans l’offensive de 22 mois contre Gaza.

Après que The Guardian et d’autres médias ont révélé en janvier qu’Israël s’était appuyé sur la technologie Microsoft pendant la guerre de Gaza, l’entreprise a mené une enquête externe sur cette relation. Elle a déclaré que cette enquête «n’avait encore trouvé aucune preuve qu’Azure ou ses produits d’IA aient été utilisés pour cibler ou nuire à des personnes dans la bande de Gaza».

Une source haut placée chez Microsoft a indiqué que l’entreprise avait eu des entretiens avec des responsables israéliens de la défense, déterminé comment sa technologie serait utilisée à Gaza et insisté pour que les systèmes Microsoft ne soient pas utilisés pour identifier des cibles pour des frappes meurtrières.

Toutefois, des sources de l’Unité 8200 ont rapporté que les renseignements provenant des énormes stocks d’appels téléphoniques stockés à Azure ont été utilisés pour rechercher et identifier des cibles à bombarder à Gaza.

Une source a expliqué que, lors de la planification d’une frappe aérienne contre une personne vivant dans des zones civiles densément peuplées, les agents utilisaient le système cloud pour filtrer les appels des personnes se trouvant à proximité immédiate. Ces sources ont ajouté que l’utilisation du système s’est intensifiée pendant la campagne militaire dans le territoire palestinien, qui a fait plus de 60 000 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, dont plus de 18 000 enfants.

Cependant, le système se concentrait principalement sur la Cisjordanie, où plus de trois millions de Palestiniens vivent sous occupation militaire israélienne. Des sources au sein de l’Unité 8200 ont déclaré que les informations stockées dans Azure constituent un riche répertoire de renseignements sur la population de la Cisjordanie et certains membres de l’unité ont déclaré que certaines informations ont été utilisées pour exercer un chantage, détenir, voire justifier des assassinats après coup. «Lorsqu’ils doivent arrêter quelqu’un et qu’il n’y a pas de raison valable de le faire, ils trouvent une excuse», a déclaré l’un d’eux, faisant référence aux informations stockées.

Le journal a cité un porte-parole de Microsoft affirmant ne disposer «d’aucune information» sur le type de données stockées par l’Unité 8200 dans son cloud. Il a ajouté que «la coopération de l’entreprise avec l’Unité 8200 visait à renforcer la cybersécurité et à protéger Israël contre les attaques d’États-nations et les cyberattaques terroristes». Et d’enchaîner: «Microsoft n’a eu connaissance, à aucun moment, de la surveillance de civils ni de la collecte de leurs conversations téléphoniques via ses services, y compris lors de l’enquête externe qu’elle avait commandée», affirmation dont le cynisme n’a d’égal que l’effronterie et la mauvaise foi. 

Surveiller tout le monde en permanence en Cisjordanie et à Gaza

Sariel, commandant de l’Unité 8200 de début 2021 à fin 2024, a été l’instigateur du projet cloud, qu’une source a qualifié de «révolution» au sein de l’unité.

Sariel était un fervent défenseur de projets de cette envergure. Suite à une vague d’attaques menées par des «loups solitaires» en 2015 dont beaucoup étaient des adolescents inconnus des services de sécurité, Sariel a supervisé une augmentation significative du volume de communications palestiniennes interceptées et stockées par l’Unité 8200. Un officier qui travaillait avec Sariel à l’époque a déclaré: «Sa réponse a été de commencer à surveiller tout le monde en permanence»

Au lieu de la surveillance traditionnelle de cibles spécifiques, le projet de Sariel s’appuyait sur une surveillance de masse des Palestiniens de Cisjordanie et utilisait des méthodes avancées d’intelligence artificielle pour en extraire des informations. «Soudain, la population tout entière est devenue notre ennemi», a déclaré une autre source ayant travaillé sur le projet, qui visait à prédire si une personne représentait une menace pour la sécurité israélienne.

Des sources ont rapporté qu’un système développé à l’époque analysait tous les SMS échangés entre Palestiniens de Cisjordanie, classant chaque message sur la base d’une analyse automatisée s’il contenait des mots jugés suspects. Ce système, baptisé «Message confus» est toujours utilisé et est capable d’identifier les SMS dans lesquels des personnes parlent d’armes ou évoquent un désir de mourir.

Lorsque Sariel a pris le commandement de l’Unité 8200 début 2021, il a privilégié un partenariat avec Microsoft qui permettrait à l’unité de capturer et d’analyser le contenu de millions d’appels téléphoniques quotidiens. Lors de sa rencontre avec Nadella plus tard cette année-là, Sariel n’a pas semblé évoquer explicitement son projet de stockage des appels téléphoniques palestiniens dans le cloud, évoquant plutôt des «charges de travail sensibles» sur des données classifiées, selon les comptes rendus internes de la réunion.

Cependant, les documents indiquent que les ingénieurs de Microsoft comprenaient que les données stockées dans Azure incluraient des renseignements bruts, notamment des fichiers audios. Certains employés de Microsoft en Israël, dont d’anciens membres de l’Unité 8200, semblaient avoir compris les objectifs de ce projet commun. Une source a déclaré: «Pas besoin d’être un génie pour le comprendre. Dites à [Microsoft] que nous n’avons plus d’espace sur les serveurs et qu’il s’agit de fichiers audio. C’est assez simple». Un porte-parole de Microsoft a déclaré: «À notre connaissance, Azure n’est pas utilisé pour stocker de telles données». Cependant, début 2022, les ingénieurs de Microsoft et de l’Unité 8200 ont collaboré rapidement et étroitement pour concevoir et mettre en œuvre des mesures de sécurité avancées au sein d’Azure afin de répondre aux normes de l’unité. Un document précisait que «le rythme des interactions avec [l’unité] était quotidien, de haut en bas et de bas en haut». Le projet était entouré de secret parmi les employés de Microsoft et il était demandé aux ingénieurs de ne pas mentionner le nom de l’Unité 8200. Selon ce plan, de vastes quantités de renseignements bruts seraient stockées dans des centres de données Microsoft à l’étranger.

Les dossiers indiquent qu’en juillet de cette année, 11 500 téraoctets de données militaires israéliennes, soit l’équivalent d’environ 200 millions d’heures d’enregistrements audio, étaient stockés sur des serveurs Microsoft Azure aux Pays-Bas, tandis qu’un pourcentage plus faible était stocké en Irlande.

On ignore si toutes ces données appartiennent à l’Unité 8200, certaines pourraient appartenir à d’autres unités militaires israéliennes.

D’après les dossiers, l’Unité 8200 a informé Microsoft de son intention de transférer progressivement jusqu’à 70% de ses données, y compris des données hautement classifiées, vers Azure et de sa volonté de «repousser les limites» avec le type d’informations sensibles et classifiées que les agences de renseignement conservent généralement sur leurs propres serveurs.

Un dirigeant a souligné qu’ils «tentent toujours de remettre en question le statu quo». Interrogé sur la réunion de Sariel avec Nadella, un porte-parole de Microsoft a déclaré qu’il était inexact d’affirmer que le PDG soutenait personnellement le projet mené avec l’Unité 8200. Il a ajouté que «Nadella était présent pendant 10 minutes à la fin de la réunion et qu’il n’y avait eu aucune discussion sur le contenu des données que l’unité prévoyait de transférer vers Azure».

Cependant, selon des comptes rendus internes de Microsoft de la réunion consultés par The Guardian, Nadella soutenait l’ambition de Sariel de transférer une grande partie des données de l’unité de surveillance d’élite vers le cloud, données qui avaient été précédemment décrites lors de la réunion comme contenant des informations de renseignement sensibles. L’un des comptes rendus indique: «Satya a suggéré que nous identifiions des charges de travail spécifiques pour commencer puis nous avancions progressivement vers 70%». Il ajoute que Nadella a déclaré que «le développement du partenariat est essentiel et que Microsoft s’engage à fournir les ressources nécessaires à ce soutien».

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