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Israël et la «solution finale» de la question palestinienne

29. März 2025 um 07:59

L’histoire jugera notre silence. Ce qui se passe à Gaza dépasse le cadre d’un simple conflit militaire : c’est une «solution finale» de la question palestinienne à laquelle on tente de donner un autre nom. Une politique israélo-américaine d’anéantissement du peuple palestinien en plusieurs étapes.

Khémaïs Gharbi *

Déjà, depuis le 7 octobre 2023, plus de 60 000 morts et 100 000 blessés, sans compter les disparus sous les décombres et non encore dénombrés. Des quartiers entiers rasés, une population affamée et déplacée sous les bombes. Des enfants meurent sous les décombres, des familles errent sans refuge, et des corps s’entassent dans des morgues de fortune.

Le mot «génocide» n’est pas à employer à la légère. Mais comment qualifier autrement cette destruction systématique, cette volonté affichée d’écraser une population, de rendre un territoire inhabitable?

Est-ce une sorte de «solution finale» à la manière nazie exécutée cette fois par les juifs sionistes de l’Etat d’Israël, et qui tente de s’habiller d’un autre vocabulaire.

Depuis plus de 17 mois, Gaza subit un siège total. Les bombardements ne laissent aucun répit, visant délibérément les infrastructures vitales.

Destruction des hôpitaux : médecins tués ou arrêtés, malades expulsés des blocs opératoires.

Famine organisée : Israël bloque l’entrée de l’eau, des médicaments et de l’aide humanitaire, condamnant la population à mourir lentement.

Déplacement forcé : des centaines de milliers de personnes fuient en permanence, chassées d’un point à un autre sous les bombes, sans destination sûre.

Ce ne sont pas des «dommages collatéraux». C’est une stratégie d’anéantissement.

Des massacres à répétition

Ce qui se joue aujourd’hui à Gaza n’est pas une guerre ordinaire, mais l’aboutissement d’une longue série d’opérations militaires où les civils sont particulièrement visés. Il s’agit d’une stratégie exécutée en plusieurs étapes, et qui a commencé avec l’instauration de l’Etat d’Israël sur la terre de Palestine en 1947 et le massacre du village palestinien de Deir Yassin, à l’ouest de Jérusalem, le 9 avril 1948.

1. **Opération Kaddesh** – Crise du canal de Suez, 1956

2. **Opération Tonnerre (Jonathan)** – Raid d’Entebbe, 1976.

3. **Opération Litani** – Conflit du Sud-Liban, 1978.

4. **Opération Opéra** – 1981.

5. **Opération Paix en Galilée** – Intervention militaire israélienne au Liban, 1982.

6. **Opération Jambe de bois** – Raid israélien à Tunis contre le siège de l’OLP, 1985.

7. **Opération Justice rendue** – 1993.

8. **Opération Raisins de la colère** – 1996.

9. **Opération Rempart** – 2002.

10. **Opération Arc-en-ciel** – Opération militaire à Rafah, 2004.

11. **Opération Jours de pénitence** – 2004.

12. **Opération Pluies d’été** – 2006.

13. **Opération Changement de direction** – contre le Liban, 2006.

14. **Opération Orchard** – 2007.

15. **Opération Plomb durci** – contre Gaza, 2008-2009.

16. **Opération Pilier de défense** – contre Gaza, 2012.

17. **Opération Divulgation totale** – 2014.

18. **Opération Bordure protectrice** – contre Gaza, 2014.

19. **Opération Gardien de nos frères** – 2014.

20. **Opération Bouclier du nord** – 2018.

21. **Opération Ceinture noire** – 2019.

22. **Opération Gardien du Mur** – contre les Palestiniens de Cisjordanie, 2021.

23. **Opération Épées de fer** – contre le Hamas, depuis 2023.

Peu d’armées au monde ont effectué une telle série discontinue d’attaques contre des peuples voisins et pendant une si longue durée (1947-2025). Ces actes ne sont pas le fruit du hasard. Ils répondent à un objectif final, une volonté d’effacement d’un peuple à qui on a volé sa terre et qu’in tente aujourd’hui d’exterminer.

Nous n’avons plus d’excuses

L’histoire nous a appris que la déshumanisation précède toujours l’extermination. À Gaza, la communauté internationale regarde ailleurs pendant que l’indicible se produit.

Si nous restons silencieux, si nous ne réclamons pas des sanctions immédiates, un embargo sur les armes, si nous n’exigeons pas des gouvernements occidentaux qu’ils cessent de cautionner l’impunité israélienne, alors nous sommes complices.

Les gouvernements qui prétendent incarner la démocratie et les droits de l’homme ne peuvent plus se cacher derrière des discours vides. Leur silence, leur inaction, et pire encore, leur complicité active en armant, finançant et soutenant politiquement cette guerre, les rendent coupables. C’est le cas notamment des Etats-Unis, mais pas seulement.

Quand des civils sont massacrés sous les bombes, quand des enfants meurent de faim, quand un peuple est anéanti sous nos yeux, il ne s’agit plus de géopolitique, mais d’un choix moral. Ceux qui, par intérêt ou lâcheté, refusent de condamner cette extermination seront jugés par l’histoire.

Les soi-disant démocraties du monde entier doivent rendre des comptes. Elles ne pourront pas dire qu’elles ne savaient pas.

* Ecrivain et traducteur.

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Liban | Marwan Chahine rouvre les plaies du 13 avril 1975

19. März 2025 um 07:25

C’est une date gravée dans la mémoire du Liban, une ligne de fracture, un basculement irréversible. Le 13 avril 1975, à Beyrouth, un bus transportant des Palestiniens est criblé de balles. Une embuscade, un massacre, et la guerre civile libanaise s’embrase pour quinze longues années. Un demi-siècle plus tard, Marwan Chahine remonte le fil de cet instant zéro…

Djamal Guettala

Dans ‘‘Beyrouth, 13 avril 1975’’ (éditions Belfond, Paris, 2024), Marwan Chahine propose une enquête d’une rare intensité, menée avec la rigueur du journaliste et le souffle du romancier.

Si l’événement est inscrit dans l’histoire, ses contours restent flous, noyés sous les récits contradictoires et les silences gênés. Qui a tiré? Pourquoi ce bus, pourquoi ce jour-là? Officiellement, c’est une riposte des milices chrétiennes aux tensions montantes avec les factions palestiniennes. Mais derrière cette version figée dans les manuels, d’autres récits émergent, plus troublants, plus politiques.

Beyrouth, une ville hantée

Dans un pays où l’histoire est une plaie mal refermée, Chahine enquête, interroge, exhume. Il croise les témoignages des survivants, explore les archives, confronte la mémoire collective à la réalité des faits. Il s’attarde sur ce moment suspendu où l’histoire aurait pu bifurquer, où l’engrenage de la guerre aurait pu être évité. Son enquête, loin d’être une simple autopsie historique, interroge aussi le silence : pourquoi, cinquante ans plus tard, ce massacre demeure-t-il si peu documenté ?

En creusant le passé, Chahine révèle un Liban toujours hanté par ses fantômes. Beyrouth porte encore les stigmates de la guerre civile, ses quartiers gardent la mémoire des lignes de front, et ses habitants vivent avec une histoire à la fois omniprésente et insaisissable. Le silence autour du 13 avril 1975 n’est pas un hasard : c’est un symptôme, celui d’un pays qui peine à affronter son passé.

Récompensé par le Prix France-Liban 2024, ‘‘Beyrouth, 13 avril 1975’’ suscite le débat et s’impose comme une œuvre essentielle pour comprendre les mécaniques invisibles de la guerre civile libanaise.

Djamal Guettala avec l’auteur…

Un événement inaugural

Dans la lignée d’un Patrick Radden Keefe ou d’un Javier Cercas, Marwan Chahine fait bien plus que raconter un fait historique : il met en lumière les non-dits, les mensonges d’État, et la manière dont une nation façonne – ou efface – son passé. Avec une plume à la croisée du reportage et du roman noir, il recompose un puzzle où la réalité dépasse la fiction. Il traque les non-dits, confronte les récits officiels, démonte les rouages d’un mensonge d’État.

Extrait de la quatrième de couverture qui parle d’«une spectaculaire enquête, la première du genre», sur un «événement inaugural». «Si l’événement est connu de tous, personne ne sait ce qui s’est réellement passé ce jour-là. Était-ce une opération planifiée? Un acte de représailles? Un incident fortuit? Les rumeurs sont nombreuses, les légendes tenaces. De retour dans le pays de son père, le journaliste Marwan Chahine se met à enquêter sur cette affaire aussi taboue que sulfureuse. Malgré la culture du silence et l’amnésie générale, il va retrouver, un à un, les protagonistes du drame et parvenir à rassembler les innombrables pièces de ce puzzle tragique où la réalité dépasse bien souvent la fiction. À la croisée du récit journalistique, de l’essai historique et du thriller, ‘‘Beyrouth, 13 avril 1975’’ est aussi une quête personnelle et le portrait poignant d’un pays hanté par les fantômes. Avec en toile de fond cette question plus que jamais d’actualité : comment raconter nos histoires ?»

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Wissem Souifi: une nouvelle expérience au Liban

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Cérémonie organisée à l’occasion du départ de Wissem Souifi du Radisson Blu Hotel & Conference Center (ex-Laico)

Le directeur général de ce qui fut l’hôtel Laico tente une nouvelle expérience internationale au Liban.

Après 8 ans à la tête du Laico Tunis, devenu récemment Radisson, Wissem Souifi décide de tourner la page et de repartir à l’international.

A partir du 5 janvier 2025, il reprendra les rennes de l’hôtel « Lancaster Eden Bay » situé sur la fameuse plage de Ramlet Al Baida à Beyrouth au Liban. Il s’agit d’un établissement 5 étoiles appartenant à la chaîne Lancaster Hotels, Suites & Resorts de 144 chambres et surtout de nombreuses salles de réunion.

Wissem Souifi n’en est pas à sa première expérience internationale puisqu’il a déjà dirigé un Resort en Tanzanie (le Ledger Plaza Bahari Beach) pendant 4 ans.

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