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Taxe de circulation : ce qui change avec la nouvelle procédure numérique

25. Dezember 2025 um 15:30

À compter du début de l’année prochaine, les automobilistes tourneront définitivement la page du macaron collé sur le pare-brise. La taxe de circulation entre dans l’ère du numérique, avec une procédure profondément remaniée qui privilégie désormais le paiement en ligne. C’est ce qu’explique Aziza Ben Salem, directrice générale de la comptabilité publique et du recouvrement au ministère des Finances, lors d’une récente intervention radiophonique.

Jusqu’ici, le règlement de cette taxe imposait un passage obligatoire par la recette des finances, contre remise d’une quittance et d’une vignette physique. Dès janvier, cette démarche pourra être effectuée à distance via la plateforme dédiée www.taxedelacirculation.org.tn, dont la mise en service est annoncée pour les prochaines semaines. Les usagers pourront régler le montant dû par carte bancaire ou via une carte de paiement électronique e-Dinar, quel que soit le type de véhicule ou le tarif appliqué.

Fin de la vignette papier, place au récépissé numérique

Avec ce nouveau dispositif, la vignette autocollante disparaît officiellement. Une fois le paiement effectué en ligne, le contribuable pourra télécharger et imprimer un récépissé électronique muni d’un QR code. Ce document fera foi lors des contrôles routiers et permettra aux agents de vérifier instantanément le paiement de la taxe.

Les personnes qui ne souhaitent pas utiliser les services numériques conservent toutefois la possibilité de s’acquitter de la taxe directement auprès de la recette des finances. Les montants exigés ainsi que les délais de paiement restent identiques à ceux appliqués jusque-là, a précisé Aziza Ben Salem, responsable au ministère des Finances, lors d’une intervention radiophonique.

Un calendrier de paiement étalé selon les catégories

Comme les années précédentes, les échéances sont fixées en fonction de la nature des véhicules et du statut de leurs propriétaires. Les véhicules de transport de personnes et de marchandises, les taxis, les louages, les semi-remorques et engins assimilés seront les premiers concernés, avec une date limite arrêtée au 10 janvier.

Les établissements publics administratifs, les collectivités locales, les organismes assimilés ainsi que les personnes morales devront, quant à eux, régler la taxe au plus tard le 5 février. Les particuliers propriétaires de véhicules portant un numéro d’immatriculation pair disposeront d’un délai allant jusqu’au 5 mars 2026.

Les détenteurs de véhicules à immatriculation impaire devront s’acquitter de la taxe avant le 5 avril, tandis que les véhicules destinés à la location et ceux acquis dans le cadre de contrats de leasing clôtureront la période de paiement, avec une échéance fixée au 5 mai 2026.

Cas particuliers et mesures d’accompagnement

S’agissant des motos, les propriétaires disposant d’une carte grise pourront payer la taxe en ligne ou, en cas de difficulté, directement auprès de la recette des finances. Le ministère des Finances a également indiqué que la plateforme numérique restera accessible tout au long de l’année et fera l’objet d’améliorations progressives après son lancement.

Enfin, une mesure incitative accompagne cette réforme : les propriétaires de véhicules et d’engins qui s’acquitteront de la taxe de circulation dans les délais impartis pourront bénéficier d’une amnistie fiscale portant sur d’éventuelles pénalités antérieures non réglées. Une disposition destinée à encourager la régularisation et à faciliter la transition vers le nouveau système.

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Rapport IACE 2025 : les entreprises privées, pilier fiscal face à l’érosion de la base imposable

25. Dezember 2025 um 15:09

Réalisé par l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE), le Rapport National sur l’Entreprise en Tunisie pour l’année 2025 révèle une économie marquée par une forte atomisation de son tissu productif. Sur 824 593 entreprises recensées fin 2023, près de 87,5 % sont des structures sans salariés, traduisant une concentration massive sur le micro-travail indépendant et l’auto-emploi. Les entreprises employeuses ne représentent que 103 518 unités, dont 89 958 microentreprises, 12 663 petites et moyennes entreprises et 897 grandes entreprises.

Cette configuration met en évidence une base productive numériquement dense mais économiquement fragile. Les microentreprises dominent avec 87 % des entreprises employeuses mais ne contribuent qu’à 17,8 % de l’emploi salarié et 3 % aux impôts directs. À l’opposé, les grandes entreprises, bien que ne représentant que 0,87 % des entreprises employeuses, concentrent 44 % de l’emploi salarié avec 511 988 postes.

Le secteur privé, pilier du financement public

L’analyse de la contribution fiscale révèle le rôle central des entreprises privées dans le financement de l’État. Ces entreprises assurent en moyenne près de 53 % des recettes fiscales totales, incluant l’impôt sur les sociétés à hauteur de 13,24 %, la taxe sur la valeur ajoutée collectée représentant près de 28 % et l’impôt sur le revenu retenu à la source pour environ 11 %. Toutefois, le nombre d’entreprises déclarantes a chuté de 8,3% entre 2023 et 2024, passant de 113 137 à 103 756 unités, révélant une érosion de la base imposable.

Les entreprises privées dominent également la création de richesse avec une valeur ajoutée de 90 772 millions de dinars en 2024, soit 58,69 % du total, contre 10,52 % pour les entreprises publiques. Sur le plan de l’investissement, le secteur privé représente 79,21 % de la formation brute de capital fixe des entreprises avec une moyenne de 10 512,9 millions de dinars sur la période 2020-2024.

Le fardeau des entreprises publiques

Le contraste avec les entreprises publiques est saisissant. Entre 2020 et 2024, leurs flux budgétaires nets demeurent négatifs. En 2022, l’écart entre les transferts reçus de l’État, soit 14 560,6 millions de dinars, et les paiements effectués au profit du budget, soit 7 620,8 millions de dinars, représentait 62,7 % du déficit budgétaire. L’écart moyen sur la période avoisine 2 338,6 millions de dinars par an, soit 22,13 % du déficit budgétaire moyen.

La rémunération annuelle moyenne d’un travailleur des entreprises publiques atteint 45 217 dinars. Tandis que les subventions publiques moyennes s’élèvent à 9 809 millions de dinars par an pour un déficit agrégé de près de 2 981 millions de dinars. Les entreprises publiques n’emploient que 106 879 personnes, soit 4,05 % de l’emploi formel, et leur taux d’investissement de 14,6 % reste inférieur de trois points à la moyenne nationale.

Disparités régionales persistantes

L’examen des dix dernières délégations en termes d’indice de développement régional pour les années 2021 et 2024 met en lumière un déséquilibre territorial profond. Les délégations concernées se situent presque exclusivement dans les gouvernorats de Kasserine, Kairouan, Jendouba, Sidi Bouzid et Gafsa. Le constat montre que l’impact des entreprises dépend moins du nombre total d’unités que de la présence d’un noyau de petites et moyennes entreprises employeuses et de grandes entreprises structurantes.

Des délégations comptant entre 2 000 et 3 600 unités de production mais sans petites et moyennes entreprises matures ni grandes entreprises restent en bas du classement. Tandis que celles disposant d’un noyau de petites et moyennes entreprises avec des effectifs de 50 à 100 emplois ou plus améliorent rapidement leurs indicateurs. Et ce, particulièrement lorsqu’une grande entreprise ancre des chaînes de valeur locales.

L’industrie manufacturière en difficulté

En 2022, le salaire annuel moyen dans l’industrie manufacturière s’élève à 12 886 dinars par travailleur, variant de 8 477 dinars dans l’habillement à 29 438 dinars dans le raffinage. Les grandes entreprises manufacturières conservent un poids déterminant avec 43 % de l’emploi salarié privé et 18 % de la valeur ajoutée marchande.

Les indicateurs d’efficacité du capital révèlent cependant des signaux préoccupants. Entre 2018 et 2022, le coefficient du capital a reculé dans la quasi-totalité des branches industrielles, passant de 0,27 à 0,248 dans l’agroalimentaire, de 0,40 à 0,33 dans le textile-habillement et de 0,49 à 0,40 dans l’industrie chimique. Ces baisses traduisent un désinvestissement relatif dans plusieurs branches, accentué par la faiblesse de la demande interne et les tensions de trésorerie.

Le stock de capital moyen par entreprise confirme ces écarts structurels avec : 457 447 dinars pour l’industrie chimique; 335 579 dinars pour l’agroalimentaire; et seulement 159 890 dinars pour le textile-habillement. Reflétant ainsi la nature main-d’œuvre intensive de ce segment.

Trois priorités pour un nouveau pacte productif

Face à ces constats, le rapport préconise un nouveau pacte productif articulant trois priorités majeures. La première consiste à renforcer la productivité et la taille critique du secteur privé. Et ce, en soutenant la montée en gamme des microentreprises vers le statut de petites et moyennes entreprises innovantes. Cette transition suppose d’élargir l’assiette de l’impôt sur les sociétés par la formalisation des microentreprises, de digitaliser la fiscalité et de lutter plus efficacement contre la sous-déclaration et la concurrence informelle. L’amélioration de l’accès au financement et à l’innovation pour les petites et moyennes entreprises constitue également un levier essentiel.

La deuxième priorité porte sur la réforme de la gouvernance et de la performance des entreprises publiques pour réduire leur charge budgétaire. La nécessité de repenser la viabilité financière de ces entreprises, dont la contribution nette au budget demeure négative, apparaît indispensable pour préserver la soutenabilité budgétaire du modèle économique tunisien.

La troisième priorité vise à stimuler l’investissement industriel et technologique, condition indispensable d’une croissance inclusive et durable. Le rapport recommande de relancer l’investissement productif, de renforcer la capacité d’innovation et de stimuler la montée en gamme technologique afin d’enrayer la dégradation du capital productif et de réduire la dépendance à la main-d’œuvre à bas coût. La modernisation du tissu industriel apparaît donc comme une condition essentielle pour consolider la croissance, améliorer la compétitivité externe et soutenir la soutenabilité fiscale du pays. Le renforcement des passerelles entre petites et moyennes entreprises et grandes structures permettrait de favoriser une intégration productive et une croissance plus équilibrée entre les régions.

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Ce qui empêche 59% des Tunisiens expatriés de revenir au pays

25. Dezember 2025 um 11:23

Selon une récente enquête, 59% des Tunisiens vivant à l’étranger ne prévoient pas de revenir s’installer en Tunisie. En revanche, 20% affichent une volonté nette de rentrer, tandis que 21% restent indécis, envisageant le retour sans projet précis. Parmi ceux qui souhaitent revenir, 24% ambitionnent de créer leur propre entreprise, 21% envisagent d’y passer leur retraite et 34% invoquent principalement des raisons familiales.

Ces résultats proviennent d’une étude réalisée dans le cadre du projet THAMM-OFII, financé par l’Union européenne et coordonné par l’Office français de l’immigration et de l’intégration. Ils ont été présentés le 23 décembre 2025 lors d’un atelier organisé par l’Atuge. L’enquête repose sur un échantillon représentatif de 1 041 Tunisiens résidant à l’étranger, recueilli à l’aide d’une méthodologie mixte combinant entretiens en face à face assistés par ordinateur, questionnaires en ligne et relances téléphoniques. Une phase qualitative préalable a également été menée à travers des groupes de discussion. Nabil Belaam, directeur du cabinet Emrhod Consulting, a exposé les résultats, mettant en lumière les opportunités et les freins au retour des compétences tunisiennes expatriées.

Les raisons familiales constituent le premier moteur du retour et concernent 3 générations. Les expatriés évoquent le rapprochement avec leurs parents vieillissants, le maintien de la cohésion du couple et surtout la connexion culturelle de leurs enfants aux traditions tunisiennes, au-delà des cultures d’accueil européennes. Cette dimension familiale structure 34% des projets de retour, selon l’enquête.

Le projet de retraite représente le deuxième facteur déterminant et révèle une évolution majeure par rapport aux générations précédentes. Les Tunisiens atteignant l’âge de la retraite entre 60 et 67 ans demeurent dynamiques et n’envisagent plus un retour passif. Cette motivation se trouve désormais fréquemment associée au désir d’entreprendre et d’investir, constituant ainsi le troisième pilier des motivations. Cette connexion entre retraite et entrepreneuriat représente une spécificité contemporaine absente des vagues migratoires antérieures.

Cinq catégories d’obstacles majeurs freinent concrètement la réalisation des projets de retour. La rigidité du marché du travail tunisien constitue le premier frein identifié. Les actifs expatriés, habitués à des parcours salariaux structurés, peinent à retrouver des emplois stables permettant de poursuivre une trajectoire professionnelle similaire à celle connue à l’étranger. Le manque d’opportunités clairement identifiées et d’idées de projets viables représente un second obstacle pour ceux qui envisagent l’entrepreneuriat. La lourdeur administrative s’impose comme un frein omniprésent, avec une masse importante de démarches bureaucratiques pour créer une entreprise, obtenir les certifications nécessaires et monter les projets. L’environnement fiscal perçu comme caractérisé par une taxation excessive constitue le quatrième obstacle décourageant la création d’entreprise et le développement d’initiatives commerciales. Les conditions de vie générales en Tunisie représentent le cinquième frein majeur. Les expatriés habitués aux infrastructures développées des pays d’accueil, notamment en matière de systèmes éducatifs, sanitaires et de transport, perçoivent un écart de qualité important.

Les projets d’investissement envisagés couvrent l’ensemble du spectre économique, sans concentration sectorielle particulière. Les compétences et motivations entrepreneuriales s’étendent de l’agriculture à la technologie, en passant par l’agro-industrie et les énergies, témoignant d’un potentiel de développement multisectoriel significatif.

Cinq axes de recommandations

L’enquête formule 5 axes de recommandations stratégiques.

  1. Renforcer l’attractivité économique
    Il s’agit de faciliter l’accès à des marchés porteurs, de dynamiser l’écosystème entrepreneurial et de simplifier l’accès au financement, notamment via des crédits à taux préférentiels, tout en améliorant l’environnement fiscal et réglementaire.

  2. Améliorer les conditions de vie
    Ce levier nécessite des investissements importants dans les infrastructures sanitaires, éducatives, de transport et de sécurité, ainsi que le développement de services adaptés en santé et protection sociale. Il inclut également un assouplissement du marché du travail pour favoriser l’insertion professionnelle des Tunisiens du monde.

  3. Moderniser le climat administratif et financier
    Les expatriés, habitués à des services digitalisés, attendent une administration entièrement numérisée, des procédures simplifiées et des règles bancaires et de change assouplies pour faciliter les transferts de capitaux et la gestion de leurs attaches financières à l’étranger.

  4. Renforcer la protection sociale
    Cela passe par la négociation d’accords bilatéraux permettant le transfert des pensions de retraite, la mise en place de mécanismes souples entre pays d’accueil et d’origine, et l’instauration d’un système de sécurité sociale transférable pour les Tunisiens du monde.

  5. Assurer la stabilité du cadre institutionnel
    Les répondants soulignent l’importance de renforcer la transparence des institutions et de garantir la stabilité des politiques économiques afin de restaurer la confiance des expatriés dans le développement du pays.

Osons le rêve…

Walid Haj Amor, membre du conseil d’administration de l’Atuge, a souligné que plus de 85% de la diaspora réside à moins de trois heures de vol de Tunis. Les propositions incluent des avantages fiscaux pour les retraités équivalents à ceux des étrangers, une flat taxe libératoire sur les primes d’intéressement des cadres supérieurs et le versement de primes en devises par les entreprises totalement exportatrices. L’association propose également un statut de salarié non résident permettant aux Tunisiens de travailler pour des sociétés européennes tout en résidant au pays, avec un cadre juridique hybride et des visas facilités.

Pour sa part, Amine Aloulou, président de l’Atuge, insiste sur la nécessité de faire de la Tunisie un pays attractif par ses opportunités plutôt que par le seul devoir moral, soulignant que ces talents sont capitaux pour la compétitivité internationale du pays et pour répondre aux attentes d’une jeunesse aspirant à une économie moderne et connectée au monde.

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SFBT : plus de 62 millions de dinars mobilisés hors marché central en 2025

25. Dezember 2025 um 11:57

Le titre phare SFBT continue de focaliser l’attention des investisseurs institutionnels en cette fin d’année. Le mardi 23 décembre 2025, la Bourse de Tunis a enregistré une nouvelle opération d’envergure portant sur un volume de 191 110 actions.

Les opérateurs ont exécuté cette transaction au prix unitaire de 12 dinars, générant un flux immédiat de capitaux de 2,3 millions de dinars. Ce mouvement s’inscrit dans une dynamique annuelle particulièrement soutenue. En effet, depuis le 1er janvier, le marché a réalisé 15 transactions de bloc sur le titre, pour une enveloppe globale qui atteint désormais 62,2 millions de dinars.

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Tunisair libère intégralement 25,2 millions de dinars au titre de son emprunt obligataire 2025-2

25. Dezember 2025 um 10:34

Tunisair a annoncé la libération totale du montant relatif aux 252 000 d’obligations souscrites le 20 novembre 2025 dans la catégorie B de l’« Emprunt Obligataire Tunisair 2025-2 ».

D’un montant de 25,2 millions de dinars, cet emprunt a été émis sans recours à l’appel public à l’épargne. La libération complète des fonds est intervenue le 18 décembre 2025.

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L’usine laitière de Sidi Bou Ali renaît sous le nom de « Tunisie Lait »

25. Dezember 2025 um 09:17

Un acteur majeur du secteur laitier va sortir de sa léthargie. L’usine de Sidi Bou Ali, à l’arrêt depuis novembre 2018, reprendra prochainement du service sous une nouvelle identité et un nouveau contrôle, après une intervention directe des plus hautes autorités de l’État. Cette information a été confirmée ce mercredi 24 décembre 2025 par Sadok Laarif, commissaire aux comptes et mandataire judiciaire, sur les ondes de Jawhara FM.

Le processus de relance est le fruit d’une opération de rachat orchestrée par la puissance publique. Selon M. Laarif, le président de la République, Kaïs Saïed, est intervenu directement pour renforcer la participation nationale dans le capital de la société. « Après un travail coordonné avec tous les intervenants, nous avons réussi à ramener l’usine de Sidi Bou Ali sous contrôle de l’État », a-t-il déclaré.

L’opération a été concrétisée par l’acquisition de la société Elbene Industrie par la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), en partenariat avec trois établissements bancaires publics : la BNA, la STB et la BH Bank. La nouvelle entité issue de cette structure porte le nom de « Tunisie Lait ». Un directeur général a déjà été nommé pour piloter la phase de redémarrage, et la recherche d’un partenaire stratégique pour accompagner le développement futur est en cours. Le délai estimé pour une reprise complète de la production est d’environ douze mois.

La fermeture de l’usine en 2018 intervenait dans un contexte de graves difficultés financières, comme en attestent les derniers états financiers publiés, arrêtés au 31 décembre 2018. À cette date, les commissaires aux comptes avaient émis un avis avec réserves, pointant une incertitude significative sur la capacité de l’entité à poursuivre son exploitation.

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Gestern — 24. Dezember 2025Haupt-Feeds

Reprise de la cotation du titre TGH à partir du 25 décembre 2025

24. Dezember 2025 um 14:40

Le Conseil du marché financier a annoncé la reprise de la cotation du titre « TGH » à compter de la séance du jeudi 25 décembre 2025. Cette décision marque la réintroduction du titre sur le marché à partir de cette date.

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Maher Belhadj : « L’année 2026 s’annonce comme le véritable catalyseur de l’investissement »

24. Dezember 2025 um 13:47

L’année 2026 s’annonce comme le véritable catalyseur de l’investissement en Tunisie, marquant une transition majeure après une année 2025 consacrée à la consolidation des bases économiques. Selon l’expert en économie et finance Maher Belhadj, cette dynamique est portée par une performance bancaire solide, stimulée dès 2025 par une excellente récolte agricole qui a injecté une force d’exécution significative dans les secteurs productifs.  Alors qu’en 2025 les banques publiques ont principalement assuré le financement de la consommation tout en amorçant des projets structurels, l’année 2026 verra une accélération massive des investissements productifs tant nationaux qu’internationaux.

Le secteur bancaire oriente désormais sa stratégie vers le financement des industries et du secteur énergétique, avec un accent particulier mis sur le photovoltaïque afin d’améliorer l’écosystème global de l’investissement. Cette politique volontariste vise à soutenir des chantiers d’envergure, notamment dans le domaine des infrastructures où l’on observe déjà un avancement de 35 % dans la réalisation des réseaux autoroutiers tunisiens. Ces efforts s’inscrivent dans une vision de continuité où les projets entamés en 2025 trouvent leur pleine réalisation technique et financière dans les années à venir.  Notre invité estime qu’en 2025, les banques publiques ont assumé comme il se doit leur rôle dans le financement des projets structurants.

Le secteur stratégique des phosphates occupe également une place centrale dans cette relance économique. Les autorités et les banques publiques se mobilisent pour dynamiser la production, le transport et l’exportation de cette ressource vitale, avec des perspectives de finalisation de grands projets de transport d’ici à 2027. L’objectif est de renforcer la capacité exportatrice de la Tunisie tout en modernisant les outils de production pour répondre aux exigences du marché mondial.

Parallèlement à ces enjeux industriels, la Tunisie s’engage dans une transformation écologique profonde de son économie. Des investissements majeurs sont déployés pour favoriser une agriculture verte et mettre en œuvre des solutions techniques permettant d’éviter les rejets polluants en mer. Cette approche durable est perçue comme un levier essentiel pour attirer de nouveaux investisseurs et garantir une croissance pérenne qui respecte l’environnement tout en boostant la compétitivité nationale.

 

 

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TPR : une cinquième transaction de bloc depuis le début de l’année

24. Dezember 2025 um 11:37

Une nouvelle opération d’envergure a animé la cote tunisienne ce mardi, mettant une nouvelle fois le titre TPR sous les projecteurs.

Les intervenants du marché ont échangé 828.000 actions TPR dans le cadre d’une transaction de bloc réalisée hors carnet, au prix unitaire de 10,700 dinars. Cette opération a généré un volume financier d’environ 8,85 millions de dinars. Depuis le début de l’année 2025, le marché a enregistré cinq transactions de ce type sur le titre. Au total, ces opérations ont mobilisé près de 78,3 millions de dinars, traduisant l’ampleur des flux institutionnels orientés vers l’action TPR.

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Recrutement exceptionnel : les critères et modalités fixés par la loi

24. Dezember 2025 um 09:58

Publiée au Journal officiel de la République tunisienne (JORT) le mardi 23 décembre 2025, la Loi n°2025-18 du 22 décembre 2025 instaure un mécanisme exceptionnel destiné à intégrer les diplômés de l’enseignement supérieur en situation de chômage de longue durée dans le secteur public et la fonction publique. Le texte a été promulgué par le président de la République, Kaïs Saïed.

Présentée par les autorités comme une réponse directe aux difficultés persistantes d’accès à l’emploi stable pour les diplômés, cette loi met en place un dispositif spécifique de recrutement au sein des institutions publiques de l’État.

La loi prévoit le règlement de la situation des diplômés concernés par un recrutement exceptionnel dans les différents secteurs publics, sous la supervision du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Cette démarche vise à établir un lien direct entre le chômage prolongé et l’accès à un poste public, à travers une gestion centralisée des candidatures.

Mise en place d’une plateforme numérique dédiée

Afin d’organiser le processus, le texte prévoit la création d’une plateforme numérique chargée de centraliser les données des candidats. Les demandes y seront classées selon un ordre préférentiel fondé sur plusieurs critères précis :

  • l’âge, avec une priorité accordée aux candidats âgés de plus de quarante ans;

  • l’ancienneté du diplôme, en privilégiant ceux obtenus depuis plus de dix ans;

  • la représentativité familiale, un seul membre par famille pouvant bénéficier du dispositif, quel que soit son âge;

  • la situation sociale, les cas les plus précaires pouvant être favorisés.

La plateforme sera actualisée une fois par an afin de tenir compte de l’évolution des situations individuelles et de garantir l’équité du dispositif.

Des conditions d’éligibilité strictement définies

L’accès à ce recrutement exceptionnel est soumis à plusieurs conditions cumulatives. Les candidats doivent notamment :

  • être inscrits auprès des bureaux de l’emploi;

  • ne pas avoir bénéficié de mesures antérieures de régularisation professionnelle;

  • ne pas être affiliés de manière continue au régime de retraite et de prévoyance sociale;

  • ne pas disposer d’un identifiant fiscal au cours de l’année précédant l’inscription sur la plateforme;

  • ne pas avoir contracté de prêts supérieurs à 40 000 dinars auprès des établissements financiers et bancaires.

Ces critères visent à cibler exclusivement les diplômés en situation réelle de chômage prolongé.

Modalités de recrutement et répartition des postes

Le recrutement s’effectuera sur la base d’un examen des dossiers, suivi d’une phase de qualification adaptée aux postes ou fonctions à pourvoir. Les emplois vacants dans le secteur public et la fonction publique devront être prioritairement attribués aux bénéficiaires de ce dispositif, dans le respect d’une répartition équilibrée entre les différentes spécialités.

Une application progressive sur trois ans

La loi prévoit une mise en œuvre échelonnée du recrutement sur une période maximale de trois ans à compter de sa date de publication. Cette progressivité vise à faciliter le suivi administratif et à assurer une intégration organisée des diplômés concernés au sein des structures publiques.

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Tunis : maintien en détention de Ridha Charfeddine

24. Dezember 2025 um 09:28

La Chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption financière auprès du tribunal de première instance de Tunis a rejeté la demande de remise en liberté déposée par l’homme d’affaires Ridha Charfeddine, selon des informations rapportées le mardi 23 décembre 2025.

La même juridiction a également annoncé que l’ouverture du procès est programmée pour le mois de février 2026, sans préciser de date exacte. Cette décision intervient dans le cadre d’une affaire dans laquelle Ridha Charfeddine est poursuivi pour des accusations de blanchiment d’argent et de falsification de documents à caractère juridique.

Par ailleurs, l’homme d’affaires fait l’objet de poursuites dans un autre dossier relatif à la constitution de biens à l’étranger sans l’autorisation préalable de la Banque centrale de Tunisie.

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Comptes à l’étranger : la proposition qui lève la menace de prison pour des milliers de Tunisiens

23. Dezember 2025 um 16:19

Le député Maher Ketari, membre de la commission des Finances à l’Assemblée des représentants du peuple, a indiqué que la proposition de loi relative au règlement des infractions de change vise essentiellement à résoudre les problèmes qui découlent de l’ancien code de change datant de 1976 et à ouvrir une nouvelle page fondée sur la confiance entre l’État et le citoyen.

Dans une déclaration à Mosaïque fm, lors d’une journée d’études au Parlement, M. Ketari a précisé que les autorités menacent aujourd’hui des milliers de Tunisiens résidant ou revenus de l’étranger de sanctions financières et d’emprisonnement pour détention de comptes bancaires en devises ou de gains à l’étranger sans régularisation de leur situation. Il a souligné que les amendes pourraient atteindre 100 000 dinars, et que les tribunaux pourraient ajouter des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans.

Il a expliqué que cette proposition permet aux personnes physiques de régulariser leur situation légalement, en déclarant les gains et les comptes en devises qu’elles détiennent à l’étranger, et en ouvrant des comptes en devises en Tunisie où elles pourront déposer et conserver les fonds sans obligation de les convertir en dinars, qu’il s’agisse d’euros, de dollars ou d’autres devises.

Le député a affirmé que la loi inclut également les revenus que génèrent des investissements à l’étranger, tels que les actions ou les propriétés immobilières. Ce qui permettra de réinjecter ces fonds dans le circuit économique national, tout en levant toutes les poursuites administratives, pénales et fiscales que les autorités intentent aux concernés après régularisation.

M. Ketari a insisté sur le fait que la réussite de cette démarche passe par la construction d’une confiance mutuelle entre les autorités législatives, exécutives et le citoyen. Tout en estimant que la crainte des poursuites empêche de nombreux Tunisiens de rapatrier leurs fonds dans le pays.

Il a ajouté que le règlement des infractions de change constitue une étape nécessaire avant que le pays n’adopte un nouveau code de change qui réponde aux exigences du XXIe siècle, soutienne l’investissement, la jeunesse et l’intégration dans l’économie mondiale.

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Luttes internes à l’UGTT : la démission de Taboubi officialise la crise

23. Dezember 2025 um 14:27

Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a officiellement remis sa lettre de démission au bureau d’ordre central du syndicat. Il reste à présent à savoir si le bureau exécutif de l’UGTT acceptera ou rejettera cette démission.

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AKDITAL acquiert Taoufik Hospitals Group pour 90 millions de dollars

23. Dezember 2025 um 12:22

Le groupe marocain de santé AKDITAL a signé un protocole d’accord pour acquérir la totalité du capital du groupe hospitalier tunisien Taoufik Hospitals Group (THG). La transaction, qui représente un montant de 90 millions de dollars, constitue la première implantation d’AKDITAL en Afrique du Nord en dehors du Maroc. Les parties soumettent l’opération à l’obtention des autorisations réglementaires habituelles.

Le groupe cible, THG, a réalisé un chiffre d’affaires consolidé de plus de 45 millions de dollars en 2024. L’entreprise a dégagé une marge EBITDA de 35 % et une marge nette de 13 %. Ses prévisions pour 2025 anticipent une croissance d’environ 15 %, que son activité en oncologie devrait principalement porter.

Fondé en 2014, THG exploite quatre établissements hospitaliers privés en Tunisie, qui offrent une capacité totale de plus de 600 lits, dont 100 lits de réanimation. Le groupe emploie plus de 1 600 collaborateurs et collabore avec un réseau de plus de 500 médecins partenaires. Ses cliniques détiennent des accréditations d’organismes comme la HAS et l’INEAS et se positionnent comme des centres d’excellence dans plusieurs spécialités, dont l’oncologie et la cardiologie. Elles accueillent une clientèle locale et internationale.

Avec cette acquisition, AKDITAL, déjà présent au Moyen-Orient, poursuit son ambition de bâtir une plateforme régionale de croissance. L’opération doit permettre aux deux groupes d’échanger leurs compétences médicales et opérationnelles et de renforcer leur coopération en Afrique du Nord.

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Compétences tunisiennes expatriées : une enquête cartographie les conditions d’un retour durable

23. Dezember 2025 um 12:04

Une étude approfondie menée dans le cadre du projet THAMM-OFII, financé par l’Union européenne et mis en œuvre par l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII), révèle les conditions nécessaires pour favoriser le retour et l’investissement des Tunisiens expatriés. Présentée le 23 décembre 2025 lors d’un atelier organisé par l’ATUGE, cette enquête cartographie les motivations, les freins et les attentes d’une population stratégique pour le développement économique du pays.

Nabil Belaam, directeur du cabinet de sondage Emrhod Consulting, a exposé les conclusions de cette recherche qui vise à identifier les principales opportunités et obstacles au retour des compétences tunisiennes expatriées, tout en engageant un dialogue constructif avec les acteurs institutionnels, économiques et sociaux. L’étude s’appuie sur un dispositif méthodologique rigoureux combinant une phase qualitative préalable, menée par le biais de groupes de discussion animés sous la supervision de l’agence de presse, et une enquête quantitative auprès d’un échantillon représentatif de 1041 Tunisiens installés à l’étranger.

Les données ont été collectées selon une approche mixte associant entretiens en face-à-face assistés par ordinateur, questionnaires en ligne et relances téléphoniques. Les chiffres à retenir sont : 59 % des Tunisiens résidant à l’étranger ne prévoient pas de revenir tandis que 20 % expriment un souhait clair de retour et 21 % envisagent un retour potentiel sans projet précis à ce stade. Parmi ceux qui souhaitent revenir, 24 % ambitionnent d’entreprendre en Tunisie, 21 %  envisagent d’y prendre leur retraite et 34 % évoquent des raisons familiales, qui constituent le moteur principal du retour.

Trois motivations principales structurent le désir de retour

L’analyse fait émerger trois grands axes motivationnels qui président au projet de retour en Tunisie. Les raisons familiales constituent le premier moteur, avec une complexité particulière liée aux trois générations concernées. Les expatriés évoquent d’abord le souhait de se rapprocher de leurs parents vieillissants pour en prendre soin, mais également le désir de maintenir la cohésion du couple et surtout de permettre à leurs enfants de se connecter culturellement et socialement aux traditions et valeurs tunisiennes, au-delà des cultures d’accueil européennes ou autres.

Le projet de retraite au pays d’origine représente le deuxième facteur déterminant. L’étude souligne une évolution majeure par rapport aux générations précédentes. Aujourd’hui, les Tunisiens de l’étranger qui atteignent l’âge de la retraite entre 60 et 67 ans demeurent dynamiques et n’envisagent pas uniquement un retour passif. Cette motivation se trouve désormais fréquemment associée au désir d’entreprendre et d’investir, constituant ainsi le troisième pilier des motivations au retour. Cette connexion entre retraite et entrepreneuriat constitue une spécificité contemporaine absente des vagues migratoires antérieures, justifiant selon Nabil Belaam la nécessité de renouveler régulièrement ce type d’enquête.

Des obstacles multidimensionnels découragent les retours

Face à ces aspirations, cinq catégories d’obstacles majeurs freinent concrètement la concrétisation des projets de retour. La rigidité du marché du travail tunisien constitue le premier frein identifié. Les actifs expatriés, habitués à des parcours salariaux structurés, peinent à retrouver des emplois stables au sein d’entreprises ou d’organisations leur permettant de poursuivre sur une trajectoire professionnelle similaire à celle qu’ils connaissent à l’étranger.

Pour ceux qui envisagent l’entrepreneuriat, le manque d’opportunités clairement identifiées et d’idées de projets viables représente un second obstacle significatif. La lourdeur administrative s’impose ensuite comme un frein omniprésent, les candidats au retour se trouvant confrontés à une masse importante de démarches bureaucratiques pour créer une entreprise, obtenir les certifications nécessaires et monter leurs projets. Cette complexité procédurale se double d’un quatrième obstacle lié à l’environnement fiscal, perçu comme caractérisé par une taxation excessive décourageant la création d’entreprise et le développement d’initiatives commerciales.

Enfin, les conditions de vie générales en Tunisie constituent le cinquième frein majeur. Les expatriés habitués aux infrastructures développées des pays d’accueil, notamment en matière de systèmes éducatifs, sanitaires et de transport, perçoivent un écart de qualité important qui tempère leur enthousiasme à s’installer durablement.

L’étude révèle que les projets d’investissement envisagés par les Tunisiens de l’étranger couvrent l’ensemble du spectre économique, sans concentration sectorielle particulière. Les compétences et les motivations entrepreneuriales s’étendent de l’agriculture à la technologie, en passant par l’agroindustrie et les énergies, témoignant d’un potentiel de développement économique multisectoriel significatif.

Six axes de recommandations pour renforcer l’attractivité

À partir des constats établis, l’enquête formule un ensemble de recommandations stratégiques organisées autour de six dimensions complémentaires. Le renforcement de l’attractivité économique implique de faciliter l’accès aux opportunités de marchés porteurs, de dynamiser l’écosystème entrepreneurial et d’assouplir considérablement l’accès au financement, notamment par l’octroi de crédits à taux préférentiels et l’amélioration de l’environnement fiscal et réglementaire.

L’amélioration des conditions de vie constitue le deuxième axe prioritaire, nécessitant des investissements massifs dans les infrastructures sanitaires, éducatives, de transport et de sécurité, ainsi que le développement de services adaptés en matière de santé et de protection sociale. Cette dimension comprend également un assouplissement du marché du travail facilitant l’insertion professionnelle des Tunisiens du monde.

La modernisation de l’environnement administratif et financier apparaît comme le troisième levier d’action. Les expatriés, habitués à des systèmes entièrement digitalisés permettant de gérer l’ensemble de leurs démarches via smartphone, attendent une digitalisation généralisée de l’administration, un allègement des procédures et une simplification des règles bancaires et de change. Cette dernière mesure vise notamment à faciliter les transferts de capitaux, les Tunisiens de l’étranger maintenant fréquemment des comptes et des attaches familiales dans leurs pays de résidence.

Le renforcement de la protection sociale constitue le quatrième pilier des recommandations. Il implique la négociation d’accords bilatéraux entre la Tunisie et les pays de résidence permettant le transfert des pensions de retraite, la mise en place de mécanismes souples entre pays d’accueil et d’origine, ainsi que l’instauration d’un système de sécurité sociale transférable et accessible aux Tunisiens du monde.

Le cinquième axe concerne la stabilité du cadre institutionnel. Les répondants insistent sur la nécessité de renforcer la transparence des institutions et d’assurer une stabilité des politiques économiques afin de restaurer la confiance des expatriés dans les perspectives de développement du pays.

De la fuite des cerveaux à la circulation des talents : une nouvelle vision pour la Tunisie

Walid Haj Amor, membre du conseil d’administration de l’ATUGE, a exposé une vision stratégique pour renforcer le lien entre la Tunisie et sa diaspora, dont plus de 85 % résident à moins de trois heures de vol de Tunis. Alors que 20 % des expatriés envisagent un retour et que le profil migratoire a évolué vers des compétences hautement qualifiées, l’enjeu est de passer d’une logique de conviction individuelle à la construction d’un écosystème favorable. Pour cela, les leviers d’incitation doivent répondre à des exigences précises de carrière et de rémunération, car les freins au retour sont principalement économiques.

Les propositions visent ainsi à rehausser l’attractivité par des mesures fiscales et sociales ciblées. Pour les retraités, il est jugé nécessaire d’accorder des avantages fiscaux au moins équivalents à ceux des étrangers, compte tenu de leur capacité à investir. Pour les cadres supérieurs, une piste phare consiste à soumettre les primes d’intéressement à une flat taxe libératoire, comme des dividendes, plutôt qu’à l’impôt sur le revenu. En complément, les entreprises totalement exportatrices pourraient verser des primes en devises, offrant ainsi une plus grande liberté de change.

Enfin, l’ATUGE appelle à une coopération renouvelée avec les partenaires européens via la création d’un statut de « salarié non-résident ». S’appuyant sur les accords de télétravail transfrontalier, ce dispositif permettrait à des Tunisiens de travailler pour des sociétés européennes tout en résidant au pays, bénéficiant d’un cadre juridique hybride et de visas facilités. Selon Walid Haj Amor, cette approche représente une solution mutuellement bénéfique, répondant aux besoins de main-d’œuvre européens tout en luttant contre la fuite des cerveaux et en stimulant le marché local.

Osons le rêve

L’ambition affichée par le président de l’ATUGE Amine Aloulou est claire : faire de la Tunisie un pays vers lequel on revient par choix et par conviction, attiré par les opportunités d’avenir qu’il offre, plutôt qu’un pays vers lequel on revient par sentiment du devoir, par dette morale ou simplement pour retrouver ses racines et sa famille.

Si ces deux composantes conservent leur importance, la dimension rationnelle et pragmatique doit néanmoins primer. C’est précisément sur cet axe que l’ensemble des acteurs doivent concentrer leurs efforts, qu’il s’agisse de l’ATUGE et des associations de la diaspora qui doivent renforcer les connexions entre les membres de ces diasporas et avec les acteurs économiques du pays, ou des acteurs économiques tunisiens et institutionnels qui doivent œuvrer collectivement pour accroître l’attractivité nationale et multiplier les opportunités de qualité tant pour les carrières que pour les projets entrepreneuriaux.

Le président de l’ATUGE a insisté sur le caractère capital de ces talents pour la compétitivité du pays sur la scène internationale, pour son alignement sur les enjeux de transformation économique et pour la satisfaction des attentes des générations futures qui aspirent à une économie plus moderne, plus ouverte et plus connectée au monde, capable de répondre à leurs ambitions et à leurs désirs de réussite que, aujourd’hui, elles envisagent de plus en plus à l’étranger.

 

 

 

 

 

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Khouloud Toumi : « Sans réformes structurelles, la Tunisie restera dans une croissance anémique »

23. Dezember 2025 um 08:06

Khouloud Toumi, analyste en politique économique, tire la sonnette d’alarme dans cette déclaration accordée à L’Économiste Maghrébin : le pays est prisonnier d’un cercle vicieux où la croissance conjoncturelle masque des déséquilibres structurels profonds, où le financement interne étouffe le secteur privé et où l’absence d’accès aux marchés internationaux condamne l’économie à une fragilité chronique. Sans réformes structurelles d’envergure, prévient l’analyste, la Tunisie prolongera une trajectoire de stabilité précaire et de croissance anémique.

 Au cours des années 2024 et 2025, l’économie tunisienne a affiché une croissance réelle positive mais étroitement limitée. En 2024, le PIB réel a progressé d’environ 2 %, porté essentiellement par la demande intérieure et par le secteur des services, en particulier le tourisme. Cette apparente embellie dissimule toutefois une réalité plus sombre : la croissance s’est révélée purement conjoncturelle, financée principalement par le recours massif au financement interne et au refinancement via la Banque centrale, dans un contexte d’absence quasi totale de financement extérieur. En 2025, la situation ne s’est guère améliorée. La croissance du PIB réel est restée modérée à 2,1 %; tandis que la pression sur le secteur bancaire s’est intensifiée. Le financement public continuant de mobiliser l’essentiel des ressources financières internes disponibles. Cette dépendance accrue à l’emprunt interne et à la Banque centrale a accentué la fragilité intrinsèque du modèle économique tunisien.

Des déséquilibres structurels qui étouffent l’économie

Les déséquilibres budgétaires constituent l’une des failles majeures de l’économie nationale. Le déficit budgétaire s’est maintenu à environ 6,5 % du PIB en 2024. Alors que le service de la dette et les dépenses courantes ont absorbé une part considérable des ressources publiques, réduisant d’autant les marges de manœuvre pour l’investissement productif. En 2025, la situation s’est légèrement détériorée avec un déficit budgétaire atteignant environ 6,8 % du PIB. Cette dérive budgétaire s’accompagne d’un déficit commercial persistant qui s’est établi à 7,5 % en 2025, aggravant dangereusement la rareté des réserves en devises et limitant la capacité du pays à financer ses importations. Le déficit de la balance courante est resté lui aussi élevé, illustrant la vulnérabilité externe chronique de l’économie tunisienne.

Par ailleurs, l’inflation, bien que légèrement atténuée, demeure une source d’inquiétude majeure. Elle a connu une légère diminution à 6,5 % en 2024 avant de se stabiliser autour de 6 % en 2025. Mais elle reste hautement vulnérable aux chocs externes. Cette persistance de l’inflation témoigne des tensions profondes qui traversent l’économie et de sa sensibilité aux perturbations internationales.

En outre, le secteur bancaire tunisien subit une pression croissante qui menace son équilibre et son rôle de catalyseur de la croissance. Massivement mobilisé pour financer les besoins de l’État, le système bancaire voit ses capacités de financement du secteur privé considérablement réduites. Cette situation crée un phénomène d’éviction préoccupant où l’investissement privé se trouve limité faute d’accès au crédit. La pression fiscale, qui est restée élevée au cours de ces deux années, freine davantage l’investissement et l’expansion du secteur privé, entravant ainsi le dynamisme entrepreneurial pourtant indispensable à une croissance durable.

Sur le plan externe, l’économie tunisienne se heurte à des contraintes structurelles majeures. La rareté persistante des réserves en devises, conjuguée à l’impossibilité d’accéder aux marchés financiers internationaux, maintient le pays dans une situation de fragilité structurelle critique. Cette double contrainte limite sévèrement les capacités de financement des importations et prive l’économie des ressources nécessaires à son développement.

Le marché de l’emploi offre un tableau tout aussi préoccupant. Il est resté sous tension continue avec un chômage structurel élevé, touchant particulièrement les jeunes diplômés. La création d’emplois s’est révélée insuffisante pour absorber les nouvelles cohortes arrivant sur le marché du travail, perpétuant ainsi une situation sociale délicate et un gaspillage manifeste du capital humain national.

2026 : un scénario de précarité qui appelle des réformes urgentes

Les perspectives pour 2026 ne laissent guère de place à l’optimisme. Khouloud Toumi anticipe une croissance modérée comprise entre 1,8 % et 2,2 %, largement tributaire de facteurs conjoncturels et internes plutôt que de dynamiques structurelles robustes. Dans ce scénario, les déséquilibres structurels décrits – déficits jumeaux élevés, pression insoutenable sur le secteur bancaire, rareté chronique des devises et chômage persistant – sont appelés à se perpétuer, confinant l’économie à une stabilité macroéconomique précaire et à des marges de manœuvre budgétaires toujours plus réduites.

Face à ce constat alarmant, Mme Toumi formule des recommandations sans équivoque. Elle appelle à l’application coûte que coûte des réformes structurelles et à l’ouverture de l’économie vers les marchés de financement externes. L’analyste insiste sur la nécessité impérieuse d’appliquer les réformes préconisées par le Fonds monétaire international, seules à même, estime-t-elle, de briser le cercle vicieux actuel. Ces réformes doivent se déployer à court terme comme à long terme, combinant des ajustements immédiats et des transformations structurelles profondes. L’objectif est double : minimiser la pression insoutenable qui pèse sur le secteur bancaire et identifier d’autres sources de financement pour l’État, libérant ainsi les ressources nécessaires au financement du secteur privé.

Sans ces réformes économiques profondes, avertit l’analyste, la Tunisie risque de prolonger indéfiniment une trajectoire de stabilité précaire et de croissance limitée. Les réformes structurelles apparaissent donc comme l’unique voie pour stabiliser l’économie, stimuler l’investissement productif, améliorer la compétitivité des exportations, sécuriser l’accès aux devises étrangères, réduire la pression sur le secteur bancaire et, in fine, garantir un développement durable. Le message de Khouloud Toumi est clair : l’urgence commande d’agir, et l’inaction condamnerait le pays à une stagnation durable aux conséquences économiques et sociales potentiellement graves.

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Régularisation des avoirs extérieurs : la clé de voûte de la future réforme du change en Tunisie

23. Dezember 2025 um 00:21

Le député Maher Ketari, membre de la commission des Finances à l’Assemblée des représentants du peuple, a indiqué que la proposition de loi relative au règlement des infractions de change vise essentiellement à résoudre les problèmes qui découlent de l’ancien code de change datant de 1976 et à ouvrir une nouvelle page fondée sur la confiance entre l’État et le citoyen.

Dans une déclaration à Mosaïque FM, lors d’une journée d’études au Parlement, M. Ketari a précisé que les autorités menacent aujourd’hui des milliers de Tunisiens résidant ou revenus de l’étranger de sanctions financières et d’emprisonnement pour détention de comptes bancaires en devises ou de gains à l’étranger sans régularisation de leur situation. Il a souligné que les amendes pourraient atteindre 100 000 dinars, et que les tribunaux pourraient ajouter des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans.

Il a expliqué que cette proposition permet aux personnes physiques de régulariser leur situation légalement, en déclarant les gains et les comptes en devises qu’elles détiennent à l’étranger, et en ouvrant des comptes en devises en Tunisie où elles pourront déposer et conserver les fonds sans obligation de les convertir en dinars, qu’il s’agisse d’euros, de dollars ou d’autres devises.

Le député a affirmé que la loi inclut également les revenus que génèrent des investissements à l’étranger, tels que les actions ou les propriétés immobilières. Ce qui permettra de réinjecter ces fonds dans le circuit économique national, tout en levant toutes les poursuites administratives, pénales et fiscales que les autorités intentent aux concernés après régularisation.

M. Ketari a insisté sur le fait que la réussite de cette démarche passe par la construction d’une confiance mutuelle entre les autorités législatives, exécutives et le citoyen. Il estime que la crainte des poursuites empêche de nombreux Tunisiens de rapatrier leurs fonds dans le pays.

Il a ajouté que le règlement des infractions de change constitue une étape nécessaire avant que le pays n’adopte un nouveau code de change qui réponde aux exigences du XXIe siècle, soutienne l’investissement, la jeunesse et l’intégration dans l’économie mondiale.

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Mondher Zenaïdi condamné à 19 ans de prison

22. Dezember 2025 um 11:13

La Chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme du tribunal de première instance de Tunis a condamné, par contumace et en première instance, l’ancien ministre Mondher Zenaïdi à 19 ans de prison avec exécution immédiate.

Selon le dossier, le parquet du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme avait ordonné l’ouverture d’une information judiciaire à son encontre pour des faits liés notamment à la constitution d’une entente terroriste, à l’incitation à y adhérer, au complot contre la sûreté intérieure de l’État, ainsi qu’à des actes visant à changer la forme de l’État.

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Pourquoi les diplômés peinent-ils à répondre aux attentes du marché du travail ?

21. Dezember 2025 um 15:14

Le chômage des diplômés en Tunisie découle principalement d’un décalage entre la formation universitaire et les attentes du marché du travail. Ce constat a été formulé par Walid Mchirgui, enseignant-chercheur à l’Université de Carthage, lors de son intervention sur les ondes de RTCI le 19 décembre 2025. Selon lui, de nombreux employeurs peinent à recruter, non par manque de postes, mais par absence de profils suffisamment préparés.

Les diplômés et les étudiants tunisiens maîtrisent globalement les savoirs académiques fondés sur la mémorisation et la restitution. En revanche, ils éprouvent des difficultés dans l’analyse, la réflexion critique et la résolution de problèmes. Ces compétences relèvent du savoir-faire et du savoir-être, désormais essentiels dans le monde professionnel. Les recruteurs accordent une importance croissante aux comportements. Une lacune technique peut se corriger. Un déficit comportemental beaucoup moins.

Les enquêtes internationales, notamment PISA, mettent en évidence des faiblesses en autonomie, discipline et coopération. Le système éducatif valorise principalement la note et la conformité aux consignes. Il accorde peu de reconnaissance à l’effort, à l’initiative et à la capacité à développer une méthode de travail personnelle.

Une culture scolaire peu favorable à l’autonomie

Le parcours scolaire reste fortement encadré. L’enseignant indique souvent chaque étape à suivre. Cette approche limite l’apprentissage de l’autonomie et de la prise d’initiative. Les étudiants apprennent à appliquer des consignes plutôt qu’à construire leur propre raisonnement. L’innovation et les approches alternatives sont rarement encouragées.

L’intervenant estime que cette organisation nourrit également une forte peur de l’erreur. L’échec est perçu comme une faute et non comme une étape d’apprentissage. Cette perception freine la prise de risque, l’innovation et l’esprit entrepreneurial. Elle limite aussi la capacité à assumer des responsabilités dans le monde professionnel.

Des difficultés persistantes en communication et en travail d’équipe

Les employeurs signalent régulièrement des lacunes en communication orale chez les jeunes diplômés. Les cursus universitaires accordent peu de place à l’expression, à l’argumentation et à la prise de parole. Or, le diplôme ne suffit pas à convaincre. Le candidat doit savoir présenter ses compétences, défendre ses idées et interagir efficacement.

Le travail en équipe pose également problème. Le système éducatif privilégie le travail individuel. Cette approche complique l’apprentissage de la coopération. Dans le monde de l’entreprise, cette difficulté se traduit par des tensions, une mauvaise répartition des tâches et un manque de coordination.

Le choc de l’entrée dans le monde professionnel

Le passage de l’université à l’entreprise constitue souvent une rupture brutale. Le cadre académique repose sur des consignes claires et des évaluations prévisibles. Le monde professionnel impose l’imprévu, l’analyse et la prise de décision rapide. De nombreux jeunes diplômés se retrouvent démunis face à ces exigences.

Le diplôme demeure un atout important, notamment pour l’accès à l’emploi et la négociation salariale. Toutefois, il ne garantit plus l’employabilité à lui seul. Les entreprises évaluent désormais les compétences techniques et comportementales de manière indissociable.

Face à ce constat, Walid Mchirgui appelle à une réforme en profondeur des méthodes d’enseignement et d’évaluation. Il plaide pour des approches pédagogiques qui valorisent l’analyse, l’apprentissage par l’erreur et le développement des compétences transversales. Il encourage également les étudiants à adopter une démarche proactive. Les stages, l’engagement associatif et les formations complémentaires constituent des leviers essentiels pour renforcer l’employabilité. Selon lui, l’adaptation au marché du travail repose sur un équilibre entre qualification académique et savoir-être. Cet équilibre conditionne désormais l’insertion et l’évolution professionnelles.

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