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Heute — 12. Dezember 2025Haupt-Feeds

Journées de l’Entreprise | IACE : “L’entreprise, moteur de croissance et levier de richesse nationale” déclare Samir Abdelhafidh

12. Dezember 2025 um 15:45

La Tunisie s’engage à poursuivre les réformes visant à améliorer le climat des affaires et lever les obstacles auxquels sont confrontés les investisseurs locaux ou étrangers, a déclaré le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, ajoutant que l’entreprise économique est un levier de richesse nationale et un moteur de croissance.

Intervenant lors de l’ouverture de la 39ème édition des Journées de l’entreprise, organisée par l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE) à Sousse sous le thème ” L’entreprise et le nouvel ordre économique”,  le ministre a indiqué que la Tunisie est consciente que la relation entre secteur public et privé est complémentaire et peut transformer  les défis en opportunités.

Au cours de son intervention, à laquelle participent  un nombre important d’hommes d’affaires, chefs d’entreprises, en plus de jeunes investisseurs et fondateurs de startups, il a ajouté que l’investissement dans les entreprises est un investissement dans la confiance et  dans l’avenir.

Il s’agit également d’une voix vers l’ouverture des horizons devant les jeunes afin qu’ils contribuent au développement du pays et à la consolidation de ses acquis, précise le ministre. Et d’ajouter que cela nécessite de lier les entreprises aux centres de recherches et de formation universitaire; d’où l’appel aux chefs d’entreprises d’investir dans l’efficacité énergétique et l’économie verte, en bénéficiant de la richesse du capital humain et des compétences tunisiennes hautement qualifiées.

Dans le même contexte, le ministre de l’Economie et de la Planification a souligné que malgré les difficultés économiques mondiales, le taux de croissance en Tunisie, au cours des neuf derniers mois, a enregistré une amélioration et se situe aux alentours de 2,4%.

Durant la même période, le volume des investissements étrangers a évolué de 28%,  sans oublier la  maîtrise du  déficit commercial avec la disponibilité de réserves en devises équivalent à 105 jours d’importation  jusqu’au jeudi 11 décembre 2025, a encore souligné le ministre.

La tendance à la baisse de l’inflation s’est poursuivie au cours des deux derniers mois pour se stabiliser autour de 4,9 %, a-t-il encore affirmé, estimant que ces résultats constituent une motivation pour  continuer à travailler afin d’améliorer le climat d’investissement.

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Journées de l’Entreprise | IACE : Aller vers une économie agile

Von: hechmi
12. Dezember 2025 um 13:48

IACE

Le Nouvel Ordre Économique (NOE) fait de la réactivité un impératif de chaque instant. L’entreprise et l’administration doivent synchroniser leur tempo.

Le premier panel des JES s’est tenu en soirée du jeudi 11, courant. Le thème, quasi prévisible, est ainsi formulé ‘L’administration d’une économie agile’. Il tombe sous le sens que par impératif de performance, secteur privé et secteur public doivent s’interstimuler. Fatalement, cela entraîne dans son sillage l’urgence de réformer l’administration. Et cela, inévitablement, passe par sa digitalisation. Haro sur le ‘’e-Gov’’ autant que ‘’l’Open-Gov’’.

Réformer en profondeur

Le courant est passé entre les représentants du public et du privé lors de ce panel, de haute facture. Le secteur privé plaide pour un environnement administratif réactif, moderne et compétitif. Et pour sa part l’administration s’oblige à ces critères légitimes et bénéfiques et consent à se réformer. Et à se digitaliser.

Le panel était modéré par Nafaa Enneifer, membre du comité directeur de l’IACE et chef d’entreprise, de son état. Il a su faire parvenir toutes les attentes du management national sur un mode serein. Ni revendicatif, ni vindicatif contre les anachronismes et autres archaïsmes contre tout risque bureaucratique.

Il a usé d’une tonalité citoyenne qui restitue à la fois une ambiance d’Agora grecque. Les participants n’ont pas manqué d’intervenir, copieusement. Et, dans le même temps, un climat d’audition (Hearing) à la manière des institutions américaines. Et les déclarations des dirigeants officiels n’ont pas manqué de solennité.

« La performance économique impose une réforme profonde de l’administration. Celle-ci passe nécessairement par la digitalisation des services et l’adoption de l’e-Gov et de l’Open-Gov. »

Une écoute réciproque

Le message était bien perçu par Sofiane Hemissi, ministre des télécoms, lequel par obligation de redevabilité, acquis démocratique précieux, levait le voile sur la stratégie digitale nationale, en préparation (plan 2026 – 2030). Il a autant assumé les retards et les décalages des stratégies précédentes tout en mettant en avant le pragmatisme du plan (2026-2030).

Pareil pour Mohamed Hedi Safer, DG des Douanes, qui pour sa part est revenu dans le détail sur le plan de digitalisation de ce qui reste à numériser parmi les prestations de la douane. On le voit acquis à l’impératif de célérité de traitement des dossiers, telle la rapidité d’enlèvement des marchandises régulièrement sollicitée par les entreprises.

Pareil pour Mohamed Ben Abid, DG du climat d’affaires au ministère de l’économie et du plan, lequel avec tact et force de persuasion a expliqué le travail de reengineering des rapports entre administration et entreprise. Désormais, la démarche réformatrice sera horizontale et se fera dans un cadre d’inter-opérabilité. Voilà qui est rassurant. L’administration entreprend de se globaliser et se présentera à l’avenir, en un front office unique.

« La stratégie digitale nationale 2026-2030 assume les retards passés et mise sur un pragmatisme opérationnel. »

Un mouvement d’ensemble

Il a bien fallu prioriser les sujets d’intervention dans cette approche réformatrice. Un inventaire détaillé pour les prestations à numériser en premier a été opéré. Il faut bien dégraisser le mammouth.

Le lancement de l’opération s’est donc fait avec les prestations les plus sollicitées par les citoyens et les entreprises, telles que la carte d’identité nationale, les extraits de naissance, les déclarations fiscales.

Les chantiers sont bien lancés et les finalisations sont imminentes. Les plans d’action, ou ils sont en amorce ou ils sont en cours de finalisation. La digitalisation des caisses sociales de la CNAM, celle des marchés publics, des autres procédures douanières sont en cours. On ne demandera plus aux citoyens de ramener des informations qui sont en possession de l’administration. L’on ne demandera plus à l’entreprise de transférer le même document d’un service à l’autre.

Fini tout cela. L’administration fera figure, pas d’un coup mais progressivement cela s’entend, d’un interlocuteur unique. Et cela ne manquera pas de redresser le classement du pays dans les rapports de la Banque mondiale au grand soulagement de Mohamed Ben Abid. 46e en 2012 dans le rapport du ‘’Doing Business’’, la Tunisie se retrouve 70e en 2025.

Tout cela pourrait changer. Il faudrait que rien n’entrave les plans établis, même avec une pénurie de RH dédiées ?

« Progressivement, l’administration entend se présenter comme un interlocuteur unique pour les citoyens et les entreprises. »

Un système d’information unifié

Il existe bien une volonté politique pour hâter le basculement numérique vers ‘’l’e-gov’’ ainsi que ‘l’open-Gov’’, rassurent les responsables de l’administration. Le pays entend se doter d’un système d’information avancé aligné sur les exigences des standards internationaux.

La partie est engagée avec méthode encore que les participants ont aimé que l’administration commence par simplifier les process avant de les numériser. L’une et l’autre peuvent être réalisés simultanément, soutiennent les responsables. Désormais tout se fera en horizontalité et ce sera l’un de nos meilleurs éléments d’attractivité. Et certainement de compétitivité.

Ali DRISS

EN BREF

  • Le NOE impose une administration plus agile et réactive.
  • Les JES ont consacré un panel à la réforme administrative et à la digitalisation.
  • Une stratégie digitale nationale 2026-2030 est en préparation.
  • Les services les plus sollicités sont prioritairement numérisés.
  • L’objectif est un front office unique fondé sur l’interopérabilité.

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Journées de l’Entreprise | IACE : L’onde de choc du nouvel ordre économique

Von: hechmi
12. Dezember 2025 um 07:20

Journées de l'Entreprise - IACELa croissance linéaire est derrière nous. L’IA allume la compétition internationale. Tout va s’accélérer. C’est une mêlée à vaste échelle. Comment dès lors la Tunisie peut-elle renforcer sa place dans la tour de table planétaire ?

Du 11 au 13, courant, l’IACE tient la 39 ème édition de ses Journées de l’Entreprise, dans la ville de Sousse. Précisément au port d’El Kantaoui. Le thème de cette année est on ne peut plus mobilisateur. Il s’impose de lui-même autant qu’il est dicté par le contexte du moment : ‘’L’entreprise face au nouvel ordre économique’’. Les débats promettent d’être passionnants. Cela est conforté par les thèmes qui seront abordés. Ainsi que par la qualité des panélistes et modérateurs.

L’ordre économique en tourmente

Exit la mondialisation, l’OMC a vécu. Les pulsions protectionnistes sont de retour. Ajouter à cela que la nouvelle économie bouscule l’ordre établi. Le scénario de rupture s’est mis en route.

Après la survenue des IT, du Big data, de l’IOT, de la réalité augmentée voici que l’IA investit l’économie mondiale. Et elle fait flamber la concurrence. Les plus puissants se lancent dans une course à la suprématie technologique. Et ça va tanguer. Les dés sont jetés.

Comment, dès lors, les pays en développement pourraient s’arranger pour demeurer dans la partie ? Dans ce contexte, nous voyons les entreprises tunisiennes se mettre en ordre de bataille. Et c’est tout à l’heure crédit.

« La croissance linéaire appartient au passé. Avec l’IA, la compétition internationale s’accélère et redistribue les rapports de force à grande vitesse. »

Des courants d’antagonisme économique

L’économie mondiale est traversée par des courants antagonistes. l’Amérique est possédée par le démon MAGA. Elle avance à grands pas et avec de grands sabots sans ménager personne. En réalité son mal vient de plus loin.

À la veille du Millenium Bill Gates affirmait- sans vergogne, et en toute confiance : ‘’Le XXI ème siècle sera celui de la technologie et en la matière l’Amérique, domine’’. L’empire des GAFAM paraît indéboulonnable. L’ennui et que l’Amérique bascule dans une offensive quelque peu belliqueuse au fur et à mesure de son avancée technologique.

Elle malmène ses partenaires. Voilà qu’elle s’essaie à minorer l’Europe. Cette dernière ne fait que se protéger. Elle taxe les GAFAM. Elle conteste mais n’exhibe aucune esquisse de contre-attaque.

L’Amérique veut aussi contenir la Chine. Cette dernière se rebiffe et se veut out of control. Elle se veut indomptable. Comment se solderait la bataille ? Mystère ! Les pays émergents tel la Tunisie sont en dynamique de positionnement sur la scène internationale. Ils ont besoin de partenaires dans cette aventure si périlleuse.

« Les puissances s’engagent dans une course à la suprématie technologique. Les dés sont jetés et chacun avance ses pions avec détermination. »

Un Deal Gagnant-Gagnant

Dans un propos public récent Amine Ben Ayed, président de l’IACE, soutenait avec une certaine hauteur de vue, que la Tunisie a beaucoup appris de son expérience de co-développement avec ses divers partenaires d’Europe et d’Asie. Elle n’est pas démunie et se prévaut de ressources humaines de qualité. Et malgré le brain drain le pays est bien loti.

La diaspora est sollicitée et elle répond favorablement. Cela se met en place, progressivement. Le président de l’IACE rappelle que la Tunisie s’en tient à une attitude salutaire. Elle choisit ses partenaires en toute souveraineté. Elle ne se range sous l’aile de personne. Et regarde également vers le reste du continent africain où sa cote est bien réelle.

Et Amine Ben Ayed de rappeler qu’en l’occurrence, contrairement à la compétition sportive il n’y aura pas un gagnant. Et un perdant. Optimiste il soutient qu’il s’agit d’un deal gagnant-gagnant. En dépit de ce discours cohérent, la partie n’est pas gagnée pour autant. Il faudra bien livrer bataille.Et les vents contraires ne manqueront pas. Il nous appartient de manoeuvrer avec la juste réactivité.

« La Tunisie sélectionne ses partenaires en toute souveraineté. Elle valorise ses acquis, mobilise sa diaspora et élargit son horizon vers l’Afrique. »

 

La gouvernance de l’IA devra être institutionnalisée. Mais le sera-t-elle au vu de l’euphorie qui s’empare des puissances économiques. Lors du SMSI, organisé par l’ONU en Tunisie, on a bien espéré que l’Internet serait enfin sous la tutelle de l’ONU. Il n’en est rien et l’ICANN, autorité du Web reste privée.

Cela pour dire que la concurrence sera féroce. Et Amine Ben Ayed dans une sortie métaphorique la compare à un fauve. La consigne précisai t-il est qu’il faut courir non seulement, plus vite que le prédateur mais également que tous les autres compétiteurs afin de ne pas servir de proie.

C’est sûr les lignes vont bouger et cela irait vite. Mais quelle que soit l’énergie et la détermination des managers tunisiens à gagner la partie, le soutien des pouvoirs publics sera le Game Changer. Et les JES se pencheront sur la manière d’instituer une concertation entre le Public et le privé qui sera profitable à tous.

Ali DRISS

EN BREF

  • L’IACE consacre ses JES au nouvel ordre économique marqué par la montée de l’IA et la recomposition des rapports de force.
  • Les tensions entre puissances redessinent les chaînes de valeur et compliquent le positionnement des pays émergents.
  • La Tunisie mise sur ses ressources humaines, sa diaspora et des partenariats souverains.
  • La gouvernance de l’IA demeure un enjeu central dans un environnement hautement concurrentiel.
  • Le soutien public sera déterminant pour transformer l’élan entrepreneurial en stratégie nationale.

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Gestern — 11. Dezember 2025Haupt-Feeds

AGRICULTURE : “Il faut que l’Afrique reprenne le contrôle de sa valeur agricole et c’est possible grâce à la blockchain” Assure Yassine Grissa

11. Dezember 2025 um 07:30

Et si l’Afrique reprenait le contrôle de sa valeur agricole grâce à la blockchain ? Dans cet échange sans détour, Yassine Grissa, expert en bourse agricole, marchés de capitaux et plateformes de trading, dévoile une vision audacieuse : des salles des marchés connectées, des contrats intelligents, et un commerce enfin transparent. Une révolution technologique au service du Fair Trade.

Entretien en deux temps :

Vous défendez une vision ambitieuse d’un secteur agricole africain modernisé grâce à la blockchain. Vous parlez même d’une “blockchain financière”. De quoi s’agit-il exactement ?

Il faut sortir de la vision purement logistique de la blockchain, souvent réduite à la traçabilité du produit. La vraie révolution, c’est la blockchain financière : celle qui relie les flux monétaires aux flux physiques dans un même registre de confiance.

Aujourd’hui, un exportateur peut obtenir un financement bancaire sur simple promesse d’un contrat d’export — sans que la banque ou l’État puisse vérifier l’existence réelle du deal ou de la marchandise. Cela crée un risque majeur : les fonds peuvent être détournés, le producteur reste impayé, et la filière perd en crédibilité.

Avec la blockchain financière, chaque financement, contrat et transaction est encadré par des smart contracts. Ces contrats intelligents exécutent automatiquement les paiements uniquement lorsque les conditions réelles du trade sont remplies : validation de la production, certification, livraison et acceptation par l’acheteur.

La promesse devient une preuve, et la confiance repose sur des données infalsifiables.

« La vraie révolution, c’est la blockchain financière : celle qui relie les flux monétaires aux flux physiques dans un même registre de confiance. »

En d’autres termes, la blockchain devient un outil de Risk Management ?

Exactement. Mon expérience en risk management et trade finance m’a appris qu’un système de financement n’est solide que s’il sait mesurer, encadrer et mitiger ses risques.

La blockchain devient ici un outil de supervision dynamique. Chaque transaction y est enregistrée avec une empreinte unique : qui a financé, qui a livré, qui a payé.

Les offices nationaux — comme l’ONH pour l’huile d’olive, l’OND pour les dattes, l’ONA pour les agrumes — jouent le rôle d’oracles de validation : ils certifient la réalité des flux physiques et la conformité des deals avant tout décaissement bancaire.

Ce dispositif évite les défauts de contrepartie et renforce la confiance des institutions financières. Le financement devient responsable, vérifiable et traçable.

Vous évoquez aussi la création de “salles des marchés agricoles” connectées dans le monde. Quel est leur rôle ?

C’est un élément clé. Il faut désenclaver nos marchés agricoles et réintégrer l’Afrique dans la carte mondiale du commerce, avec ses propres canaux officiels et transparents.

Je propose un réseau de Trading Rooms agricoles interconnectées — à Tunis, Berlin, Montréal, New York, Lomé, Abidjan… Ces salles seraient les nœuds opérationnels de la blockchain : elles connectent producteurs, transformateurs et exportateurs africains aux acheteurs internationaux ; elles injectent en temps réel les contrats dans la plateforme ; elles garantissent transparence, rapidité et traçabilité.

Chaque Trading Room devient un centre d’origination et de régulation du commerce équitable. Elles éliminent les intermédiaires parasites et les réseaux opaques qui captent une part injustifiée de la valeur. La blockchain rend tout contournement impossible : chaque acteur, chaque marge, chaque transaction est visible et certifiée.

« Les offices nationaux jouent le rôle d’oracles de validation : ils certifient la réalité des flux physiques et la conformité des deals avant tout décaissement bancaire. »

Cela suppose une coordination très fine entre acteurs publics, bancaires et privés. Comment la garantir ?

C’est le rôle du dispositif institutionnel que je préconise. L’État doit être garant du système, pas son opérateur. Les offices agricoles sont les points d’ancrage locaux, les banques publiques assurent le financement, et les Trading Rooms sont les interfaces internationales.

La blockchain agit comme un système nerveux central, assurant la cohérence entre flux financiers et flux physiques, et empêchant tout financement fictif. C’est la meilleure garantie d’un Fair Trade durable, où le producteur est rémunéré équitablement, les banques sont sécurisées, et le commerce devient transparent.

Et le producteur dans tout cela ? Que change ce modèle pour lui ?

Beaucoup. Grâce à la blockchain, le producteur accède à un financement pré-trade vérifiable, garanti par la plateforme et validé par les offices. Les paiements deviennent automatiques dès que la production est certifiée, sans délais ni intermédiation abusive.

La création de coopératives à intérêt économique permettra aussi de fixer un prix plancher équitable, basé sur des analyses économiques transparentes. Le producteur devient ainsi partie prenante d’un système juste, sécurisé et technologiquement encadré.

« J’estime que les temps sont venus pour que l’Afrique reprenne le contrôle de sa propre valeur agricole grâce à la transparence des flux, à la responsabilité des acteurs et à la technologie au service de l’équité. »

En somme, la blockchain ne remplace pas les institutions ?

La blockchain n’est pas un outil de désintermédiation anarchique, mais de transparence structurante. Elle redonne leur rôle légitime aux institutions publiques, tout en ouvrant les marchés africains à une compétitivité internationale saine.

Avec un réseau de Trading Rooms interconnectées, des smart contracts bancaires vérifiables, et un suivi en temps réel des risques, nous pouvons bâtir un modèle agricole africain efficace, juste et souverain.

Donc pour vous, la blockchain peut être un instrument efficace pour renforcer la souveraineté alimentaire ?

J’estime que les temps sont venus pour que l’Afrique reprenne le contrôle de sa propre valeur agricole. Cela passe par la transparence des flux, la responsabilité des acteurs, et la technologie au service de l’équité.

Les Trading Rooms agricoles connectées par blockchain seront les nouveaux marchés d’avenir : des espaces de confiance, de financement propre et de commerce équitable.

C’est ainsi que nous pourrons enfin conjuguer innovation, souveraineté et Fair Trade.

Entretien conduit par Amel Belhadj Ali

En bref

  • La “blockchain financière” relie flux monétaires et flux physiques dans un même registre de confiance.
  • Des smart contracts conditionnent les paiements à la réalité des contrats, de la production et des livraisons.
  • Les offices agricoles agissent comme oracles, validant les flux avant tout financement bancaire.
  • Un réseau de Trading Rooms interconnectées connecte les producteurs africains aux marchés internationaux.
  • L’objectif est de renforcer souveraineté alimentaire, Fair Trade et rémunération équitable des producteurs.

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