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Quels enjeux derrière la dépendance du textile tunisien à l’Europe ?

Von: hechmi
09. Juli 2025 um 10:20

Textile JeanPoids lourd de l’industrie tunisienne, le secteur du textile-habillement représente 29 % des emplois de l’industrie manufacturière, soit 150 004 postes. Il regroupe 1 365 entreprises, équivalant à 30 % du tissu industriel du pays. Des entreprises de taille modeste. Plus de 71 % des entreprises emploient moins de 100 personnes, un signe de fragilité face aux chocs économiques, tant nationaux qu’internationaux.

TextileL’export, moteur du secteur : Le secteur affiche une orientation marquée vers l’export : 81% des entreprises sont totalement exportatrices, dont 78 % dans la filière confection. Ces exportations atteignent en moyenne 7 145 MDT par an (2010–2024). En 2024, toutefois, une baisse de 5,11 % en dinars (9 181 MDT) et de 5,33 % en euros (2 728 M€) a été enregistrée.

Un tissu d’entreprises internationales : environ 200 entreprises intégrées, à vocation export, génèrent 78 % des exportations du secteur et concentrent 51 % des emplois. Par ailleurs, 40 % des entreprises ont une participation étrangère, dont 68 % à capitaux entièrement étrangers.

Le denim en force : les exportations de pantalons jeans, produit phare, ont atteint 373,6 M€ en 2024, malgré une baisse de 12,62 %. La Tunisie se classe 4e fournisseur de l’UE, 1er fournisseur de l’Italie et 4e de la France pour ce produit.

Marché européen prioritaire : l’Union européenne absorbe 77 % des exportations du secteur, estimées à 2 097,8 M€ en 2024. La Tunisie y conserve son rang de 10e exportateur d’habillement, derrière des géants comme la Chine, le Bangladesh et la Turquie.

Principaux clients : France (31 %), Italie (23 %), Allemagne (15 %), Belgique (6 %), Pays-Bas (5 %), Espagne (4 %).

Textile technique : un créneau stratégique. Ce sous-secteur en croissance comprend 259 entreprises, dont 70 % totalement exportatrices. Il emploie 31 596 personnes (soit 21 % des effectifs du secteur). Les applications vont des vêtements de sécurité à l’aéronautique, en passant par le sportswear.

Résilience face aux crises : malgré une série de chocs — fin des quotas en 2005, crise financière de 2008-2009, tensions sociales post-2011, Covid-19, conflits en Ukraine et au Moyen-Orient —, le secteur a maintenu sa dynamique à l’export.

Balance commerciale contrastée : en 2023, les importations ont atteint 7 250,9 MDT (2 155 M€), en baisse de 1,98 % en dinars et 2,18 % en euros. 67 % de ces importations concernent les tissus, dont 10 % du denim.

A.B.A

Chiffres clés

  • 150 004 — Emplois dans le secteur textile-habillement en Tunisie
  • 81 % — Entreprises totalement exportatrices
  • 2 728 M€ — Valeur des exportations textiles en 2024
  • 259 — Entreprises actives dans le textile technique
  • 373,6 M€ — Valeur des exportations de jeans en 2024.

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Enquête l Les facteurs qui freinent la croissance des PME tunisiennes

04. Juli 2025 um 11:26

Faisant écho à la Journée mondiale des petites et moyennes entreprises, la Banque européenne d’investissement (BEI) a dévoilé, jeudi 3 juillet 2025, à Tunis, une nouvelle enquête intitulée Enquête BEI / UE : Les défis des PME en Tunisie en 2025, réalisée dans le cadre du Trade & Competitiveness Programme (TCP) cofinancé par l’Union européenne.

L’étude, menée auprès de 150 dirigeant.e.s de PME tunisiennes opérant dans les chaînes de valeur exportatrices du pays, notamment l’agro-industrie, le textile et l’automobile, dresse le portrait d’un tissu entrepreneurial à la fois combatif et contraint, qui cherche à se projeter à l’international malgré un environnement particulièrement compétitif.

Des ambitions freinées

Les PME, essentielles à l’économie tunisienne et représentant près de 97% du tissu productif national, incarnent une volonté d’ouverture mais butent encore sur des réalités structurelles et conjoncturelles qui freinent leur essor.

Si l’accès au financement et le manque de capital propre restent des préoccupations centrales pour les chef.fe.s d’entreprise interrogé.e.s, c’est la concurrence accrue et la saturation de certains marchés qui apparaissent comme les obstacles les plus difficiles à surmonter.

Dans un contexte mondial où les marchés sont de plus en plus saturés par l’affluence de divers produits et services, un quart des dirigeant.e.s de PME identifient la concurrence accrue comme leur principale difficulté à croître, devant le manque de capital (17%).

Mais c’est à l’international que leur compétitivité est encore plus mise à l’épreuve : 6 PME sur 10 estiment que la saturation des marchés étrangers et l’intensité concurrentielle limitent fortement leur développement.

Face à ce constat, le Trade & Competitiveness Programme mise sur le renforcement de la compétitivité : il propose des formations techniques ciblées, autour de sujets stratégiques comme les règles d’origine, ou encore la décarbonation, afin de positionner les PME tunisiennes comme des entreprises compétitives sur les marchés européens.

«Ce dont nous avons besoin, ce sont des idées audacieuses, des formations ciblées et un accompagnement structuré pour franchir les barrières à l’export. C’est ainsi que nos PME pourront renforcer leur compétitivité et s’imposer durablement sur les marchés internationaux», témoigne un chef d’entreprise tunisien interrogé lors de l’enquête.

Le manque de financement

Derrière chaque ambition se cache un besoin fondamental : celui des ressources. Pour 48% des dirigeant.e.s interrogé.e.s, le manque de financement est un frein principal à toute velléité d’internationalisation.

Malgré le fait que 88% d’entre elles exportent déjà, seulement la moitié le fait de manière régulière, tandis que 1 PME sur 10 reste entièrement absente des circuits d’exportation, faute de moyens pour investir dans l’innovation, la mise aux normes, ou la prospection commerciale.

Conscient de cet écart, le Trade & Competitiveness Programme met en œuvre des solutions concrètes : en partenariat avec les banques tunisiennes, il facilite l’accès au crédit via des lignes de financement dédiées aux PME, allégées en garanties, et orientées vers des projets structurants. Ces instruments visent à libérer la capacité d’investissement des entreprises et à leur permettre de franchir le cap de l’international avec des bases solides.

Freins structurels à l’exportation

Même pour les PME qui ont déjà engagé une stratégie exportatrice, les freins logistiques et commerciaux restent redoutables. 62% dénoncent des coûts logistiques, douaniers et de conformité prohibitifs, tandis que 44% évoquent la difficulté à identifier des partenaires commerciaux à l’étranger. Ces contraintes techniques et relationnelles entravent l’intégration dans les chaînes de valeur internationales, pourtant essentielle pour assurer une croissance pérenne à l’export.

L’enquête Trade & Competitiveness : Panorama des PME en Tunsie en 2025, commandée par la BEI et réalisée par l’institut de sondage Potloc, a été conduite en mai 2025 auprès de 150 propriétaires et/ou dirigeants de PME tunisiennes, sélectionnés pour être représentatifs à l’échelle nationale. Les entreprises interrogées appartiennent majoritairement au tissu productif des principales chaînes de valeur exportatrices ciblées par le programme Trade and Competitiveness de la BEI, cofinancé par l’Union européenne. Ces chaînes de valeur concernent les secteurs de l’agroalimentaire, de l’automobile et du textile.

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