La famille du journaliste Marwen Hadweji a annoncé hier soir, lundi 1er septembre 2025, sa disparition dans des circonstances troubles. Son corps a été retrouvé ce matin dans sa voiture qui s‘était renversée et est tombée dans le canal Medjerda, à l’ouest de Tunis.
Hier, le journaliste avait ramené en voiture sa sœur chez elle à Fouchana, vers 20h30. Puis il n’a donné aucune nouvelle et son téléphone portable a cessé de fonctionner. La famille avait craint le pire, d’autant que le jeune homme n’était pas du genre à disparaître sans donner de nouvelles. Leur craintes étaient fondées, puisque le pire arriva.
Tout porte à croire que le défunt a été victime d’un accident de la route, en attendant les résultats de l’enquête policière.
Le club écossais Celtic Glasgow a annoncé avoir engagé l’attaquant international tunisien Sebastian Tounekti. Né, il y a 23 ans, d’un père tunisien et d’une mère norvégienne, l’ailier gauche a été engagé.pour cinq saisons et ce, lors des dernières heures du mercato.
Selon la chaîne britannique Sky Sports, Celtic a déboursé 6 millions d’euros pour s’attacher les services de Tounekti qui a joué les deux dernières saisons sous les couleurs du club suédois Hammarby IF. Il a été rappelé par le sélectionneur national Sami Trabelsi pour faire partie des Aigles de Carthage lors des deux prochains matchs contre le Liberia et la Guinée Equatoriale.
Depuis la création de la Bourse de Tunis, en 1969, et sa relance, en 1995, sous son appellation actuelle de Bourse des valeurs mobilières de Tunis (BVMT), les gouvernements qui se sont succédé ont cherché à renforcer la contribution du marché boursier au financement de l’économie nationale, sans résultats probant, puisque le financement bancaire reste encore prédominant en Tunisie avec un taux approchant 90%.
Atef Hannachi *
Malgré la diversification des sociétés cotées et la relative expansion du marché boursier, la cote de la BVMT reste dominée par les banques qui s’y procurent la liquidité dont elles ont besoin pour accorder des crédits à leurs clientèles.
Dans ce système où les petits porteurs sont marginalisés, ce sont les intérêts des grandes entreprises qui s’imposent souvent et cet entre-soi laisse la porte ouverte aux abus et aux scandales.
Protéger les petits porteurs
La mise en faillite de plusieurs sociétés cotées a beaucoup affecté les petits porteurs, qui y ont perdu leur argent. Plus grave encore, face aux abus constatés, les décideurs du marché financier n’ont pas cru devoir prendre des mesures strictes pour protéger les petits porteurs.
La faillite de quatre sociétés cotées à la BVMT incite à se demander pourquoi le Conseil du marché financier (CMF), censé contrôler la cotation des sociétés, n’a-t-il pas découvert à temps le pot aux roses et évité ainsi le désastre, et ce, malgré l’existence de plusieurs mécanismes dédiés au redressement des entreprises en difficulté ? Pourquoi le reporting de ces sociétés n’a-t-il pas été effectué de manière rigoureuse et efficace ?
Les banques, dirions-nous plus haut, dominent encore la capitalisation boursière avec une part de marché de 54% en 2024.
Graphique de la capitalisation boursière répartie par secteur :
Perte de confiance
Les conditions à l’entrée des sociétés sur la cote de la BVMT, telles que spécifiées par la loi 94-117, restent difficile à satisfaire pour une société tunisienne en expansion qui cherche des moyens de financement mieux adaptés à ses besoins et ses moyens.
Parmi ces conditions, on citera la publication des comptes annuels certifiés des deux derniers exercices avec possibilité de dérogation pour les sociétés dont l’entrée en activité est inférieure à 2 ans; la diffusion de 10% du capital dans le public avec possibilité de dérogation en cas de diffusion d’un montant de 1 million de dinars; la présentation d’un rapport d’évaluation sur les actifs de la société; la disposition d’une organisation adéquate, d’un audit interne et d’un contrôle de gestion; la présentation d’informations prévisionnelles sur 5 ans, établies par le conseil d’administration, accompagnées de l’avis du commissaire aux comptes ; la production d’un prospectus d’admission visé par le Conseil du Marché ; la présentation de deux derniers exercices bénéficiaires (condition non exigée en cas d’augmentation de capital); la répartition des titres de la société détenus par le public entre 200 actionnaires au moins, au plus tard le jour de l’introduction; et la disposition d’un capital minimum de 3 millions de dinars tunisiens (MDT) le jour d’introduction.
Certaines de ces conditions n’ont pas permis l’entrée de nombreuses sociétés sur la cote de la BVMT et bloqué le développement de celle-ci.
Quant aux insuffisances du contrôle assuré par le CMF, il a dissuadé les petits porteurs de s’engager davantage, puisque beaucoup d’entre eux ont perdu de l’argent dans des opérations douteuses et n’ont plus confiance dans le marché boursier.
216 Capital, société de Venture Capital spécialisée dans l’investissement Seed/Early dans les entreprises technologiques, annonce dans un communiqué un nouvel investissement stratégique dans Addvocate.AI, startup franco-tunisienne spécialisée dans l’optimisation de la performance commerciale grâce à l’intelligence artificielle.
Avec l’essor exponentiel de l’intelligence artificielle, le secteur de la vente entre dans une nouvelle ère d’automatisation intelligente. Aujourd’hui, disposer d’un copilote digital capable de gérer et optimiser tous les leviers de performance commerciale n’est plus un rêve, c’est une réalité portée par Addvocate.AI, la startup qui redéfinit la vente intelligente.
À l’origine d’Addvocate.AI, l’expérience terrain de Ridha Mami, fondateur et ceo, qui a identifié un manque dans l’accompagnement des équipes commerciales. Après plus de quinze ans passés en tant que Sales Leader dans des scale-ups SaaS B2B, il voyait le même scénario se répéter : des heures perdues à préparer un rendez-vous client, à compiler des infos éparpillées et surtout. Il constatait aussi que même avec un bon meeting, des deals entiers sont bloqués sans explication claire, menaçant la prévisibilité du business.
Selon McKinsey, entre 35 % et 50 % des opportunités stagnent dans les pipelines, freinant la croissance des entreprises. C’est ainsi qu’est née Addvocate.AI : un copilote conçu pour préparer les commerciaux à leurs meetings grâce à l’IA et à la consolidation de la donnée.
Une approche IA-native
La startup se distingue par une architecture IA-native; un « Sales Performance OS » agrégateur de données; un design centré sur l’adoption naturelle par les commerciaux via des nudges comportementaux; des insights actionnables qui permettent aux équipes de mieux anticiper et maximiser leurs résultats.
«Grâce au soutien de 216 Capital, nous avons les moyens de rester en avance : attaquer de front les limites du CRM traditionnel et offrir aux entreprises un outil pensé pour l’impact, pas pour la saisie de données. », explique Ridha Mami.
Là où Addvocate traitait le symptôme (la préparation), Nudge s’attaque à la performance commerciale avant, pendant et après les RDV commerciaux. Grâce à cette approche, Addvocate.AI devient un partenaire de confiance pour les commerciaux, rendant leurs réunions plus productives, ciblées et efficaces, et maximisant les chances de conclure ou de faire progresser rapidement les opportunités dans le pipeline.
Vers un déploiement international
Basée en France et en Tunisie, Addvocate.AI franchit avec ce financement une étape décisive. De solution de préparation commerciale, elle devient une plateforme intégrée de performance de vente, capable d’adresser les enjeux du business moderne.
«Cet investissement stratégique de 216 Capital marque une étape clé pour Addvocate.AI, lui permettant d’accélérer l’innovation et son déploiement international afin de transformer durablement la performance commerciale grâce à une intelligence artificielle native et centrée sur l’efficacité des équipes de vente», déclare Dhekra Khelifi, Partner à 216 Capital.
Addvocate.AI s’impose désormais comme un pionnier de la vente intelligente, renforçant son avance sur un marché mondial en pleine mutation.
Le président Kais Saïed a visité, lundi 1er septembre 2025, les places de Barcelone et Mongi Bali, suite à sa décision de les réaménager grâce au soutien financier de la Biat et sous la supervision d’équipes de génie militaire. Vidéo.
Lors de sa visite, le chef de l’État a souligné que la préservation de la beauté de ces espaces publics est une responsabilité partagée entre la municipalité et toutes les parties concernées, ordonnant que les bâtiments environnants soient repeints dans les prochains jours.
Le président Saïed a rappelé que la place de Barcelone, créée en 1972, était autrefois en excellent état avant de tomber à l’abandon. Il a salué la rapidité et l’efficacité du travail de réaménagement du quartier par les équipes de génie militaire.
Place Barcelone.
Le président a souligné l’importance de créer des espaces ouverts et accessibles aux citoyens et de préserver leur propreté, qualifiant le projet d’exemple parfait de la «révolution culturelle» envisagée.
Il a examiné la maquette logistique du projet et une représentation 3D des travaux de réaménagement, qui comprennent la rénovation complète de la fontaine centrale, l’ajout de deux fontaines latérales et le réaménagement complet de la place de Barcelone.
Le projet, réalisé avec un budget de 10 millions de dinars, a été supervisé par la Direction générale du génie militaire, avec la participation de la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT), dont le siège social et la principale gare ouvrent sur cette place, et de la municipalité de Tunis.
Place Mongi Bali.
Le président Saïed a également réitéré son appel à étendre ces initiatives à travers le pays, à entretenir les espaces publics dans toutes les régions et à créer davantage d’espaces verts.
La saison de chasse 2025/2026 en Tunisie débutera le 5 octobre 2025 et se terminera, selon l’espèce, le 20 septembre 2026, annonce le ministère de l’Agriculture dans un décret détaillant le calendrier pour chaque espèce.
La chasse au lièvre, à la perdrix, à la caille sédentaire, au pigeon sauvage et à la gangue sera autorisée du 5 octobre au 7 décembre 2025. Pour le sanglier et le loup doré d’Afrique, la période s’étendra du 5 octobre 2025 au 1er février 2026, avec une prolongation possible jusqu’au 26 avril 2026, dans les gouvernorats du sud et du centre, notamment Tozeur, Kébili, Gafsa, Gabès, Tataouine, Sfax, Sidi Bouzid et Kasserine.
Pour les oiseaux migrateurs, la période de chasse s’étend du 9 novembre 2025 au 15 mars 2026. La chasse à la bécasse sera limitée à certaines zones forestières du nord, telles que la Manouba, Siliana, Jendouba, Bizerte, Béja, Nabeul, Le Kef, Ben Arous et Zaghouan. À Nabeul, la chasse au faucon caille sera autorisée du 5 avril au 28 juin 2026. Les tourterelles des bois, les pigeons sauvages et diverses espèces de bécasseaux (catamaran, tacheté et couronné) pourront être chassés du 26 juillet au 20 septembre 2026.
Les permis seront délivrés par la Direction générale des forêts, avec des tarifs spécifiques pour la fauconnerie, réservée exclusivement aux citoyens tunisiens.
Le décret impose également des mesures de protection de l’environnement, telles que l’interdiction d’abandonner des douilles ou des déchets dans la nature, afin de concilier les pratiques cynégétiques avec la protection de la biodiversité et de la nature.
Pour obtenir un permis, chaque chasseur doit justifier de son appartenance à une association ou un club régional et s’acquitter d’une cotisation de 50 dinars pour les citoyens tunisiens et de 100 dinars (environ 30,30 €) pour les résidents étrangers temporaires.
En Tunisie, l’accès au logement individuel est devenu un véritable casse-tête. Derrière l’illusion de liberté et d’initiative, gouvernants, promoteurs et citoyens se livrent à un véritable jeu de cache‑cache. Le résultat ? Une urbanisation chaotique et une flambée des prix qui rend le logement inabordable pour la majorité.
Ilyes Bellagha *
Le Plan d’aménagement urbain (PAU) est régulièrement ignoré. Cette tolérance n’est pas toujours due à l’incapacité : elle est parfois préméditée. Les autorités ferment les yeux sur les dérogations, feignant d’être dépassées. Chaque construction hors cadre crée une rareté artificielle du foncier régulier et ouvre la porte à la spéculation.
Une flambée des prix inévitable
Du côté des promoteurs et des particuliers, les cahiers de charges sont souvent trop lourds et coûteux. On les contourne ou on les applique en répercutant les coûts sur les acheteurs. Le mètre carré atteint ainsi des prix records, sans garantie de qualité ni de respect des normes.
Ce double jeu – tolérance de l’État et contournement des règles par les acteurs privés – conduit mécaniquement à l’augmentation des prix. Le logement devient inaccessible pour les jeunes générations, et même ceux qui réussissent à acheter paient le prix fort.
Le désordre alimente la hausse des prix
Cette situation à des causes :
– rareté artificielle du foncier : les terrains régularisés deviennent rares, alimentant la spéculation ;
– coûts de construction gonflés : cahiers des charges lourds et contournements répercutés sur le prix final.
– marché parallèle : l’auto-construction hors normes fragilise le marché officiel et dérègle les prix.
– coûts invisibles de la ruse : corruption, frais informels, lenteurs administratives, risques juridiques… augmentent le prix du logement.
Une spirale qui touche tout le secteur
Le non-respect du PAU, les cahiers de charges intenables et l’auto-construction anarchique ne se limitent pas aux logements individuels. Ce processus en chaîne influence directement les prix des matériaux et de la main-d’œuvre, ce qui fait que l’ensemble du secteur de la construction est touché. Les promoteurs immobiliers répercutent ces coûts supplémentaires, les entrepreneurs ajustent leurs tarifs, et les citoyens paient le prix fort.
Même les bâtiments publics ne sont pas épargnés : les retards, les surcoûts et les contournements des règles impactent les infrastructures scolaires, sanitaires ou administratives, aggravant le déficit d’urbanisation planifiée et alourdissant le budget de l’État.
En d’autres termes, la ruse collective et le non-respect des règles créent un effet domino qui fait grimper les coûts dans tout le secteur, rendant le logement et l’aménagement urbain de plus en plus inaccessibles et inefficaces.
Contrairement aux apparences, personne ne gagne vraiment : la ruse du citoyen, du promoteur, comme celle du gouvernant, se retourne contre tous. Résultat : un logement plus cher, une urbanisation chaotique, et un pays qui paie le prix fort.
Rompre le cercle vicieux
Quelques pistes pour sortir de cette spirale :
– un État régulateur transparent, qui contrôle le respect du PAU et n’instrumentalise plus le désordre;
– des règles réalistes, adaptées aux capacités des promoteurs et des ménages ;
– et une confiance reconstruite, pour rendre le logement accessible, durable et socialement apaisé.
Depuis 2019, plus d’un millier de médecins quittent chaque année la Tunisie, soit plus de 6000 médecins partis en six ans, essentiellement vers l’Europe, mais aussi le Canada et les pays du Golfe, sachant que notre pays forme chaque année entre 1 300 et 1 500 médecins. La fuite des compétences tunisiennes vers l’étranger continue de susciter un vif débat. Ce phénomène, bien que porteur d’opportunités pour les talents locaux, soulève également de réelles inquiétudes quant à ses effets sur le développement national.(Ph. Médecins tunisiens à Saint-Denis, au nord de Paris).
Lotfi Sahli
Un passage à Béziers, une petite ville du sud de la France, a révélé une réalité marquante : près d’une vingtaine de médecins tunisiens y exercent dans l’hôpital local. L’établissement manifeste un besoin pressant de médecins généralistes et spécialistes, et ces praticiens tunisiens y sont pleinement épanouis, malgré une charge horaire supérieure à celle en Tunisie. L’environnement général, plus favorable, encourage leur émancipation professionnelle, sociale, associative, culturelle et sportive, ainsi que celle de leurs familles.
Des arguments convaincants
De nombreux jeunes diplômés, notamment dans les domaines de la médecine, du génie et des technologies, choisissent ainsi de s’expatrier à la recherche de meilleures conditions de travail. L’attractivité des salaires, la stabilité des systèmes de santé et d’éducation, l’accès à la culture ainsi que la possibilité d’obtenir une nationalité européenne facilitant les déplacements, constituent des arguments convaincants. En parallèle, l’envoi de devises par la diaspora contribue positivement à la balance des paiements tunisienne.
Paradoxalement, cette dynamique crée aussi des opportunités internes. Les départs massifs de professionnels ouvrent la voie à l’insertion des jeunes diplômés sur le marché local, notamment ceux en attente de poste depuis des années. Le remplacement progressif de certains cadres par une nouvelle génération peut ainsi représenter un levier de renouvellement du tissu professionnel tunisien.
Une perte sèche pour le pays
Cependant, le revers de la médaille reste lourd : la Tunisie investit considérablement dans la formation de ses talents, souvent à travers un enseignement universitaire public de qualité. Voir ces compétences partir une fois prêtes à contribuer à l’économie nationale constitue une perte sèche pour le pays. Les nations d’accueil, quant à elles, profitent de profils qualifiés sans avoir supporté les coûts de leur formation.
Face à ce dilemme, il devient urgent de repenser les politiques de rétention des talents, tout en valorisant la contribution de la diaspora au développement national. Un équilibre entre mobilité internationale et valorisation locale est indispensable pour préserver les intérêts du pays d’origine.
La bande dessinée d’Annelise Verdier, ‘‘Dames de fraises, doigts de fée’’, adaptée de l’enquête de Chadia Arab, ne se contente pas de retracer un parcours migratoire saisonnier : elle ouvre une fenêtre sur un monde souvent ignoré.
Djamal Guettala
Farida, Nadia et Najet ne sont pas des héroïnes au sens classique du terme; ce sont des femmes ordinaires confrontées à l’extrême précarité, au travail harassant et aux humiliations quotidiennes dans les serres de Huelva, en Espagne. Chaque saison, elles quittent le Maroc, laissant derrière elles enfants, maisons et souvenirs, pour s’exposer à une réalité où la nécessité prime sur le choix.
Le récit visuel restitue avec force et sensibilité la douleur physique et psychologique de ces journées interminables, accroupies sous la chaleur, les mains dans la terre et les pesticides. Mais il montre aussi la solidarité et l’entraide qui naissent dans l’adversité. Solidarité, sororité, entraide : c’est dans ces gestes simples mais essentiels que réside leur résistance. Chaque planche, chaque expression traduit à la fois l’épuisement et la dignité, la vulnérabilité et la force, offrant au lecteur une immersion profonde dans un quotidien souvent invisible.
Verdier transforme des statistiques et des constats abstraits en visages et en histoires concrètes. Les «dames de fraises» deviennent des figures humaines, tangibles, avec leurs rêves, leurs absences et leurs sacrifices. Son travail graphique restitue la complexité d’une exploitation profondément ancrée dans des systèmes économiques mondialisés, tout en donnant vie à une sororité qui se tisse dans la lutte et la survie.
La préface de Chadia Arab souligne que ces récits s’ancrent dans une recherche rigoureuse, offrant à la bande dessinée un double niveau de lecture : documentaire et artistique. Le choix de la BD n’est pas anodin : par le dessin, la narration et la couleur, Verdier restitue la réalité des femmes avec une immédiateté et une sensibilité que le texte seul ne pourrait atteindre.
L’ouvrage ‘‘Dames de fraises, doigts de fée’’, de la géographe marocaine et chercheuse au CNRS Chadia Arab, est ainsi passé de pages en planches (122 pages en couleurs). Publiée le 22 août en France, la bande dessinée, actuellement en librairies, reverra le jour au Maroc.
Au-delà de son aspect documentaire, ce graphic novel est une leçon de regard et d’humanité. Il rappelle que derrière chaque main agile et chaque geste précis se cache une histoire de sacrifices, d’absences et de résilience. Il interroge notre rapport au travail invisible, à l’exploitation et à ces voix que le monde globalisé préfère étouffer. Dames de fraises, doigts de fée est une œuvre engagée, sensible et nécessaire, qui redonne dignité à celles que l’on ne voit jamais.
Djamal Porté par les maisons d’édition française Alifbata et marocaine En toutes lettres, dans le cadre du programme “Livres des deux rives’’ initié par l’Institut français, ce projet a été réalisé par la graphiste française Annelise Verdier.
La demande de libération présentée par la défense de l’homme d’affaires Youssef Mimouni et de ses cinq co-accusés vient d’être rejetée par la 6e Chambre correctionnelle bis, spécialisée dans les affaires de corruption financière près le Tribunal de première instance de Tunis.
Le procès a été reporté à l’audience du 25 septembre courant, rapporte Mosaïque, en rappelant que le parquet du Pôle judiciaire économique et financier avait émis des mandats de dépôt à l’encontre de Youssef Mimouni et d’autres prévenus, parmi lesquels un employé de compagnie aérienne privée et un agent de la douane. Les 6 hommes ont été déférés, ce lundi 1er septembre 2025, en état d’arrestation, devant la 6e Chambre correctionnelle bis spécialisée dans les affaires financières, pour répondre d’accusations liées à la constitution d’avoirs à l’étranger sans autorisation de la Banque centrale et à la tentative de transfert illicite de fonds vers l’étranger.
L’homme d’affaires actif dans la construction métallique, le liège, la biomasse, l’hôtellerie et la restauration, était peintre en bâtiment qui s’est enrichi grâce à son amitié avec l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali. Il est poursuivi dans plusieurs affaires.
Ce lundi 1er septembre 2025, la Tunisie a connu une hausse des températures avec des maximales atteignant 40 à l’ombre, mais la météo va être plus clémente à partir de ce soir.
Dans son bulletin de suivi, l’Institut national de la météorologie prévoit l’apparition, dès ce soir, de nuages orageux accompagnés de pluies sur le nord et localement au centre ce soir, parfois fortes dans l’après-midi du mardi.
Les cumuls pluviométriques les plus élevés atteindront 20 à 40 millimètres, avec des chutes de grêle par endroits et de fortes rafales de vent lors des orages, dépassant temporairement les 80 km/h sous forme de bourrasques. Au Sud, ces vents soulèveront localement du sable et de la poussière, prévoit-il aussi.
Une baisse des températures sera perceptible demain mardi 2 septembre sur la plupart des régions, baisse qui sera marquée au nord, au centre et au sud-est. Les maximales varieront entre 26 et 32 °C, et seront comprises entre 34 et 38 °C dans le reste des régions.
Le porte-parole de la douane tunisienne, le général Chokri Jebri, a affirmé ce lundi 1er septembre 2025, dans l’émission Sbeh Ennes sur Mosaïque, que les services douaniers travaillent actuellement à sécuriser le retour de la communauté tunisienne résidant à l’étranger.
Évoquant le trafic des voyageurs durant la période allant du début juin à la fin août, et qui coïncide avec les grandes vacances estivales pour les Tunisiens comme pour les étrangers, le général Jebri a indiqué que le nombre de passagers avait dépassé 252 000 et que plus de 89 237 véhicules avaient été enregistrés à l’arrivée.
«Au départ, le nombre de voyageurs a dépassé 173 800, avec plus de 56 400 véhicules», a-t-il ajouté.
Selon lui, la saison actuelle a été «exceptionnelle» et s’est déroulée «en toute fluidité». «La rapidité des procédures a été très appréciée par notre communauté à l’étranger. Cette saison, nous avons adopté une nouvelle approche fondée sur l’accélération des formalités et l’intelligence dans la gestion. Les retours ont été unanimement positifs», a-t-il souligné sur un ton d’autosatisfaction qu’il va falloir confronter aux impressions des voyageurs ayant transité par les ports tunisiens, et qui sont rarement positives.
Ooredoo a clôturé avec brio, le 28 août 2025, la 3ᵉ édition du Ooredoo Music Fest by Oppo, organisée cette année au cœur de la ville de Sfax. Plus de 7 000 spectateurs ont répondu présents pour vivre l’une des expériences artistiques et technologiques les plus marquantes en Tunisie.
Ce festival a offert un spectacle exceptionnel sur une scène monumentale aux standards internationaux, où musique, lumières, technologies de pointe et show holographique se sont harmonieusement mêlés, plongeant le public dans une expérience visuelle et sonore inoubliable.
Particularité de cette édition : elle a été gratuite et ouverte à tous, soulignant l’engagement de Ooredoo à rendre la culture et le divertissement accessibles au plus grand nombre.
La soirée a également été marquée par la distribution de nombreux cadeaux et par une forte interaction avec le public, qui a contribué à créer une ambiance conviviale et festive.
Le point culminant de l’événement fut le spectacle tant attendu ‘‘Ragouj’’, réunissant plus de 120 artistes tunisiens dans une performance grandiose, reflétant toute la richesse et la diversité de la scène culturelle tunisienne.
À cette occasion, Mansoor Rashid Al-Khater, Ceo de Ooredoo Tunisie, a déclaré : «Le succès de cette 3ᵉ édition à Sfax reflète notre volonté d’aller à la rencontre de tous les Tunisiens, dans toutes les régions. Nous avons voulu offrir au public une expérience gratuite, unique et immersive, car nous croyons que la vie est plus belle lorsqu’elle est vécue ensemble, au rythme de la musique et sous le ciel de la Tunisie.»
De son côté, Mohamed Challouf, le directeur commercial de Oppo a affirmé : «Notre partenariat avec Ooredoo dans ce festival illustre notre conviction commune que la technologie peut sublimer la culture et le divertissement. Nous sommes fiers d’avoir contribué à une expérience inoubliable qui a su allier innovation et créativité artistique.»
Forte de ce succès, Ooredoo donne déjà rendez-vous à son public pour une 4ᵉ édition encore plus surprenante et innovante, afin de poursuivre sa mission : connecter les Tunisiens à des expériences uniques, où l’art et la technologie se rencontrent.
La version 5 portes de EV4 est le premier véhicule 100% électrique de la marque à être fabriqué en Europe, dans l’unique usine européenne de Kia, implantée Žilina en Slovaquie. A cet effet, les lignes de production de ce site ont fait l’objet d’importantes améliorations afin de permettre la production de véhicules électriques.
Ce lancement marque une étape clé dans la stratégie d’électrification de Kia en Europe. En France, ce nouveau modèle électrique de la gamme Kia, qui arrivera chez les distributeurs en septembre, constitue une opportunité de croissance commerciale majeure auprès des particuliers, comme des entreprises.
Construite en Europe, EV4 devrait obtenir un éco-score lui permettant d’être éligible à la Prime CEE Coup de Pouce. Conçue spécialement pour le marché européen, la berline EV4 cinq portes sera exclusivement assemblée dans l’usine de Kia en Slovaquie.
«Le lancement de la production de EV4 constitue une étape clé pour Kia. Il témoigne des capacités techniques et de la flexibilité de nos installations européennes», déclare Marc Hedrich, président et ceo de Kia Europe. Qui ajoute : «A compter du 20 août 2025, Kia Slovaquie produira des véhicules 100% électriques aux côtés de modèles hybrides et thermiques. Grâce à l’extension de nos capacités de production, nous sommes en mesure de répondre encore plus efficacement aux besoins divers et variés de nos clients européens.»
«Nous nous préparons au lancement de la production de EV4 depuis de longs mois», a déclaré Tomáš Potoček, porte-parole de Kia Slovaquie. Et d’ajouter : «En conjuguant nos technologies de fabrication avancées à la détermination de nos équipes hautement qualifiées, nous avons réussi à lancer avec succès la production de ce modèle.»
Du mouvement vient l’inspiration
Reposant sur la plateforme modulaire globale électrique (E-GMP) du Groupe, EV4 offre le parfait équilibre entre performance et efficience. Cette berline 100% électrique est d’ores et déjà disponible à la commande dans le réseau Kia, avec deux packs de batterie au choix : une batterie standard de 58,3 kWh (permettant une autonomie jusqu’à 440 km avec une seule charge) et une batterie longue autonomie de 81,4 kWh (offrant jusqu’à 625 km d’autonomie avec une seule charge, soit la meilleure de la catégorie des berlines du segment C).
EV4 intègre des technologies de gestion d’énergie résolument innovantes, telles que les fonctions V2L (Vehicle-to-Load) et V2G (Vehicle-to-Grid). Elle bénéficie, en outre, d’un capot en aluminium qui contribue à réduire son poids et à améliorer son comportement routier, et offre une palette de huit coloris extérieurs, dont une finition matte exclusive.
Caractérisé par des lignes acérées, le design audacieux de EV4 incarne la célèbre philosophie ‘Opposites United’ / (L’alliance des contraires) de Kia.
EV4, qui a fait ses débuts sur la scène internationale en février 2025, est conçue pour répondre aux besoins des clients en quête d’innovation, de performance et de mobilité électrique.
Depuis Zilina vers le monde entier
L’usine de production de Kia à Zilina, en Slovaquie, constitue l’un des piliers des activités de la marque en Europe. Cette usine de deux kilomètres carrés, qui a ouvert ses portes en 2006, bénéficie d’un emplacement stratégique pour approvisionner les principaux marchés européens. Elle emploie quelque 3 700 personnes et fait appel à plus de 600 robots de dernière génération.
Cette usine est capable de produire simultanément toutes sortes de modèles dans ses cinq ateliers principaux : presse, ferrage, mise en peinture, moteur et assemblage.
Grâce à un investissement de 108 millions d’euros, les lignes de production ont été modernisées avec de nouvelles technologies, dont un convoyeur pour batteries de VE, installé sur la ligne de châssis de l’atelier d’assemblage.
L’usine de Zilina produit également d’autres modèles tels que les Kia XCeed et Sportage, dont les versions hybrides et hybrides rechargeables représentaient 25% de sa production totale en 2024.
Avec une capacité annuelle de 350 000 véhicules et de 540 000 moteurs, ce site a produit, depuis sa mise en service, plus de 5 millions d’unités qui sont exportées vers 83 pays différents.
Ces chiffres représentent environ 11% de la production totale de véhicules de la marque, au niveau mondial.
Kia a mis en œuvre plusieurs mesures de développement durable au sein de son usine européenne. Depuis 2014, Kia Slovaquie a réduit sa consommation d’électricité par véhicule de 11%, sa consommation d’eau de 28% et ses émissions de CO2 de 13%. Aujourd’hui, l’usine fonctionne à 100% avec de l’électricité renouvelable et entend couvrir environ 1,5% de ses besoins en énergie grâce à l’installation d’une nouvelle centrale photovoltaïque d’ici à la fin de l’année.
Le tribunal de Rabat a rejeté la demande de libération provisoire de la militante féministe Ibtissame «Betty» Lachgar, 50 ans, accusée de «blasphème et d’atteinte à la religion musulmane». Détenue depuis le 13 août, elle serait malade.
La prochaine audience ordinaire du procès a été reportée au 3 septembre 2025, sur fond de tension dans la salle d’audience due à des contrôles stricts et des perquisitions systématiques.
L’article 267-5 du Code pénal marocain, en vertu duquel la militante est poursuivie, punit de six mois à deux ans de prison ferme «quiconque porte atteinte à la religion musulmane». La peine est susceptible d’être portée à cinq ans d’emprisonnement si l’infraction est commise en public, «y compris par voie électronique».
Lachgar, figure emblématique du Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (Mali), a été arrêtée le 13 août pour avoir publié sur les réseaux sociaux une photo d’elle portant un t-shirt jugé blasphématoire. Cet incident a remis au premier plan le débat sur la liberté de conscience et d’expression au Maroc.
La Constitution marocaine, comme la plupart des constitution des Etats autoritaires, «garantit» la liberté d’expression, mais le Code pénal maintient des dispositions strictes concernant la religion, les bonnes mœurs et l’ordre public.
La militante est apparue affaiblie au tribunal, vêtue d’une djellaba et d’un voile léger, avec un bandage couvrant son épaule gauche.
Sa défense affirme qu’elle souffre d’une blessure grave nécessitant une intervention chirurgicale d’urgence, car elle risque une amputation partielle du bras.
L’accusation a rejeté sa demande sa demande de libération, invoquant le respect du cadre juridique et des exigences judiciaires.
Lachgar serait toujours en isolement et ne pourrait même pas participer aux séances d’exercice physique. Ses avocats qualifient ce traitement d’«atteinte à sa dignité» et réclament de meilleurs soins de santé pendant sa détention.
Les unités de la protection civile sont intervenues pour éteindre 121 incendies au cours des dernières 24 heures dans différentes régions de la Tunisie, a indiqué le porte-parole de ce corps ce lundi 1er septembre 2025 sur Facebook.
Le nombre total d’interventions des unités de la protection civile entre le 30 août à 6 heures du matin et le 1er septembre à la même heure ont atteint le chiffre de 529 : 121 pour éteindre des incendies (dont celui d’une fabrique de tabac dans la région de Nianou, délégation de Grombalia, gouvernorat de Nabeul), 246 pour des soins hors accidents de la route, 151 pour le secours des accidentés de la route et 7 pour secourir des baigneurs sur les plages.
Le Stade Tunisien a annoncé avoir finalisé l’accord avec le Paris-Saint-Germain pour le transfert de son jeune attaquant Khalil Ayari, et ce à titre de prêt avec option d’achat au cours des prochains mercato d’hier et d’été.
Selon Al-Chourouq qui rapporte l’information, Khalil Ayari rejoindra le club parisien dès la fin de ses engagements avec l’équipe nationale B, qui affrontera l’Égypte, en matchs amicaux, les 6 et 9 septembre 2025, dans le cadre des préparatifs pour la Coupe arabe Fifa Qatar 2025.
Rappelons que Khalil Ayari a récemment effectué des essais et des entraînements avec l’équipe parisienne qui ont laissé une bonne impression chez les cadres techniques, séduits par sa vivacité, sa technicité et son explosivité dans les derniers 30 mètres.
Cette fois, l’inamovible Aspirine semble en avoir pris un coup. Au dernier congrès de cardiologie à Madrid, une étude qui vient concomitamment d’être publiée sur ‘‘The Lancet’’ démontre sur un échantillon de 25 000 personnes aux Etats-Unis, au Royaume Uni, en Australie, au Japon, et en Suisse, une réduction des événements cardiovasculaires majeurs (infarctus du myocarde, morts subites, accident vasculaires cérébraux) de 14% chez les patients sous Clopidogrel par rapport à ceux sous acide acétylsalicylique.
Dr Mounir Hanablia *
Ce qui est remarquable c’est que contrairement à ce que croient dur comme fer les chirurgiens et réanimateurs dans notre pays, le risque hémorragique ne s’en est pas trouvé accru. D’abord que mes collègues cardiologues se rassurent. Je ne me suis pas rendu au dit congrès, aucun fabricant de stents ou de médicaments ne gardant mon nom dans ses cartons, depuis plus d’une décade, je puis l’assurer. Ce n’est donc pas la peine de chercher qui aura passé outre le véto imposé par les membres qui comptent de la profession. C’est simplement en lisant The Guardian que je suis tombé sur l’article.
La nouvelle mérite d’autant plus d’être rapportée que le Clopidogrel semble en rupture de stock dans les pharmacies depuis un certain temps, qui par hasard, correspond à l’apparition sur le marché d’un nouvel antiagrégant plaquettaire, beaucoup plus coûteux et non encore soumis aux tarifications imposées par la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) pour le remboursement.
D’autre part, on ne peut pas s’empêcher de penser que les pays concernés par l’étude appartiennent à un monde dont nous ne faisons pas partie.
Par conséquent, l’extrapolation des résultats à nos réalités doit se faire avec circonspection. S’il y a une leçon à retenir «à priori» c’est que l’association Ticlopidine Acide acétylsalicylique n’est plus de mise. Un cardiologue bien connu de la profession, très Olé Olé, avait il y a quelques années reçu un prix pour un poster réalisé lors d’un congrès à l’étranger sur la résistance à l’Aspirine. Naturellement notre presse nationale ne s’était pas fait faute ainsi qu’elle en a l’habitude de vanter le savoir et le niveau «internationalement reconnus» des chercheurs et médecins tunisiens. Encouragé par des débuts aussi tonitruants, notre cardiologue s’était lancé dans une étude sur la résistance au Clopidogrel qui en ces temps-là relevait du monopole d’un grand laboratoire du Big Pharma. Mais pour d’évidentes raisons, il préféra abandonner son travail. N’est pas Eric Topol qui veut.
Une hausse significative des températures sera perceptible ce lundi 1er septembre 2025 sur tout le territoire tunisien, avec l’apparition d’orages localement.
Une température maximale de 40 degrés (à l’ombre) est attendue dans le Grand Tunis, tandis que les températures maximales oscilleront entre 33 et 37 degrés près des golfes d’Hammamet et de Gabès, et entre 37 et 42 degrés sur les hauteurs et autres régions.
Le temps sera partiellement nuageux aujourd’hui, avec des nuages qui devraient se densifier dans l’après-midi, et des orages accompagnés de pluies légères.
Selon l’ingénieur Mondher Mrabet de l’Institut national de météorologie qui intervenait ce matin dans l’émission ‘‘Ahla Sbeh’’ sur Mosaïque, les températures devraient baisser à partir de mardi matin, avec des pluies temporaires et parfois abondantes dans de nombreuses régions, accompagnées de grêle dans certaines zones.