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Gestern — 02. September 2025Haupt-Feeds

Peut-on concilier solidarité avec la Palestine et protection de l’économie tunisienne ?

Von: hechmi
02. September 2025 um 20:20

L’émission d’Express FM s’est penchée sur la campagne de boycott économique des produits israéliens en Tunisie, une mobilisation qui oscille entre geste symbolique et réelle efficacité.

Invitée de l’émission, la sociologue Dr. Fathia Saidi a rappelé que le mouvement international BDS est né en 2005, avec pour objectif de dénoncer pacifiquement les violations du droit international par Israël. En Tunisie, cette dynamique a pris forme avec la création de la campagne de boycott, qui a réuni autour d’elle universitaires, journalistes, artistes et syndicats.

Mais au-delà de l’élan solidaire, des zones d’ombre subsistent. Un boycott mal ciblé risque d’affaiblir des employés tunisiens travaillant dans des franchises locales, sans toucher réellement les intérêts israéliens. L’exemple de Carrefour, boycottée malgré ses prises de position en faveur de la Palestine, illustre parfaitement ces contradictions.

Pour la sociologue, le danger est aussi de voir la mobilisation se transformer en un exutoire émotionnel, parfois populiste, alimenté par les réseaux sociaux. D’où son plaidoyer pour une action encadrée, fondée sur la responsabilité citoyenne et la lucidité, plutôt que sur l’émotion.

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ECLAIRAGE – Tunisie, août 2025 :- pilotage monétaire serré

01. September 2025 um 14:30

L’économie tunisienne bénéficie encore d’amortisseurs solides dans une conjoncture internationale éclectique…

Sur les marchés mondiaux, la semaine a été marquée par une légère détente des taux longs américains après les annonces de la FED sur le maintien du rythme de resserrement. Tandis que la BCE a confirmé sa prudence face à l’inflation européenne encore supérieure à 3 %.

De son côté, le pétrole évolue autour de 85 USD le baril, légèrement en recul après des tensions géopolitiques atténuées au Moyen-Orient, et les prix des matières premières agricoles restent volatils, sous l’effet des sécheresses en Amérique du Sud et des répercussions climatiques sur les récoltes. Ces dynamiques influencent directement la facture énergétique et alimentaire de la Tunisie, et par extension le déficit courant et l’inflation importée.

En Tunisie, pilotage serré

La Tunisie se trouve à un moment charnière : les indicateurs monétaires et financiers au 29 août 2025 de la BCT révèlent une économie qui avance sur une ligne de crête, entre maîtrise prudente de la liquidité, allongement de la dette publique et appui des flux extérieurs.

Le pays bénéficie encore d’amortisseurs solides, mais la trajectoire dépendra de la capacité à préserver les réserves, contenir la fuite vers le cash et gérer le coût de la dette dans un environnement incertain.

Liquidité sous tension

Par ailleurs, le système bancaire reste marqué par une tension de liquidité que la Banque centrale gère au jour le jour. Le compte courant du Trésor s’est contracté, tandis que celui des banques est tombé à des niveaux bas.

En parallèle, la masse de billets et monnaies en circulation a atteint un record, dépassant les 26 milliards de dinars. Ce qui traduit une désintermédiation persistante et une préférence pour le cash. Pour maintenir l’équilibre, la BCT recourt de plus en plus aux opérations de refinancement à plus long terme, réduisant son exposition aux open markets. Le taux directeur, abaissé à 7,5 %, est transmis directement au marché monétaire, stabilisant le TMM à ce même niveau.

Le signal est clair : la politique monétaire veut asseoir la désinflation, sans offrir pour autant un assouplissement massif.

Le Trésor allonge sa dette

Le profil de la dette intérieure connaît une transformation profonde. L’encours des bons du Trésor à court terme a été réduit de façon spectaculaire, tandis que celui des bons assimilables a progressé de plus de 11 milliards de dinars en un an.

Le Trésor opte pour l’allongement de la maturité, une stratégie qui réduit le risque de refinancement immédiat mais qui engage l’État sur des charges d’intérêt plus lourdes à moyen terme. Le choix vise la stabilité, mais il suppose une gestion fine du calendrier d’émissions et une maîtrise du coût de financement.

Des amortisseurs extérieurs encore solides

Les flux externes constituent la principale soupape de sécurité. Les recettes touristiques cumulées dépassent les 5 milliards de dinars, en hausse de plus de 400 millions sur un an, et les transferts des Tunisiens à l’étranger avoisinent le même niveau, en progression comparable. Ces deux leviers amortissent les tensions de la balance courante et compensent partiellement le poids du service de la dette extérieure, légèrement allégé par rapport à 2024.

Les avoirs en devises de la Banque centrale s’élèvent à près de 25 milliards de dinars, couvrant 108 jours d’importation. Ce niveau reste confortable, mais inférieur aux 116 jours enregistrés l’an dernier, ce qui traduit une érosion à surveiller avec attention, notamment à l’approche de l’hiver où la facture énergétique pourrait grimper.

Le dinar comme allié anti-inflation

Sur le marché des changes, le dinar a regagné du terrain face au dollar et au yen, ce qui atténue la facture des importations en énergie et en matières premières. Face à l’euro, la stabilité domine.

Cette appréciation relative constitue un appui précieux dans la lutte contre l’inflation importée. Mais elle reste dépendante de la solidité des flux touristiques et des transferts, ainsi que de l’absence de choc externe majeur.

Perspectives à court terme

Les prochaines semaines seront marquées par la normalisation de la liquidité après la haute saison, avec un reflux attendu du cash vers le système bancaire. Le dinar devrait rester stable contre l’euro et ferme face au dollar, tant que les entrées de devises résistent. La Banque centrale devrait conserver un biais prudent, maintenant le TMM proche de 7,5 %, et le Trésor poursuivra sa stratégie d’allongement de la dette.

Enjeux de moyen terme

D’ici le premier semestre 2026, l’enjeu central sera de préserver le coussin de devises tout en consolidant la désinflation. Le maintien des flux touristiques et des transferts sera décisif pour éviter une érosion trop rapide des réserves. La dette intérieure, désormais plus longue, devra être gérée avec discipline afin de contenir le coût moyen. Si l’inflation poursuit sa décrue et que le dinar conserve sa stabilité, la BCT pourrait envisager de nouveaux assouplissements graduels. Mais le moindre choc externe — énergétique, alimentaire ou géopolitique — risquerait de fragiliser ce fragile équilibre.

Verdict

La Tunisie avance dans une zone de stabilité relative, obtenue grâce à un pilotage serré de la liquidité, un allongement de la dette publique et la vigueur des flux extérieurs.

À court terme, le cap semble maîtrisé. Mais à moyen terme, la réussite dépendra d’un triptyque essentiel : préserver les réserves, maintenir la confiance monétaire et gérer activement le coût de la dette. C’est à cette condition que le pays pourra transformer une stabilité fragile en véritable relance.

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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Edito – Perspective

31. August 2025 um 05:45

Divine surprise ! La croissance a atteint selon l’INS 3,2% au cours du deuxième trimestre 2025. Déjouant ainsi tous les pronostics. Autant dire une forte reprise, comparée au régime minceur des quinze dernières années. On ne voyait pas venir une telle éclaircie. La croissance a été assez poussive – 2,4% – tout au long du premier trimestre et rien ne laissait présager un tel rebond.

Les contraintes financières et les tensions sociales autant que les vents contraires véhiculés par les bouleversements géopolitiques faisaient même craindre le pire: recul de la croissance déjà réduite à sa plus simple expression quand elle existe, prix qui repartent à la hausse après une brève et relative accalmie, explosion du chômage et de la pauvreté… Ces craintes étaient d’autant plus légitimes que les effets de la nouvelle loi sur les chèques n’ont pas tardé à impacter lourdement le niveau d’activité économique… Exit le chèque comme moyen de financement de l’économie. Il agissait comme substitut au crédit bancaire coûteux, peu accessible et fort aléatoire. Là où il fallait un choc de croissance, il y a eu un coup de massue, de quoi anéantir les chances de survie d’un grand nombre d’entreprises.

 

Le pic de croissance qui confine à l’exploit tranche avec les estimations, du reste révisées à la baisse, des principaux organismes financiers mondiaux (BM, FMI, BEI, BAD, BERD…)

 

Le pic de croissance qui confine à l’exploit tranche avec les estimations, du reste révisées à la baisse, des principaux organismes financiers mondiaux (BM, FMI, BEI, BAD, BERD…) ; il laisse perplexes économistes et experts, qui ne font pas mystère de leurs interrogations. Ils ne voient pas les raisons de ce rebond, alors que les moteurs de la croissance – consommation, investissement, exportation – sont en panne quand ils ne sont pas à l’arrêt. Les principaux indicateurs macro-économiques sont loin d’être au beau fixe.

Entendons-nous bien. Il n’y a aucun motif qui nous fait douter de la crédibilité de l’Institut national de la statistique, connu pour son professionnalisme, sa rigueur scientifique et son sens de l’exactitude. Cela ne signifie pas pour autant que notre perception soit à ce point décalée et guère en cohérence avec la réalité. La question relève davantage du prisme à travers lequel on observe les chiffres que de la validité des chiffres eux-mêmes.

Si la croissance a dépassé « miraculeusement » le cap des 3% au cours du deuxième trimestre, en plein contraste avec la réalité économique et sociale, il est à craindre qu’il ne pourrait s’agir que d’un artifice statistique, au mieux, d’une question d’échelle, de repère et de champ d’analyse. Ce résultat serait le reflet d’une économie duale. Auquel cas, nous nous devons de reconsidérer notre vision et notre perception de l’économie informelle, en passe de devenir la première économie du pays. Cette économie souterraine, opaque, est la terre de prédilection et le principal théâtre d’opération des chèques antidatés et de l’argent liquide qui n’entrent pas dans le champ de vision de l’Administration. C’est ici que résonne en premier et pour l’essentiel l’onde de choc de la loi sur les chèques.

L’économie grise est l’épicentre du séisme monétaire et bancaire. Les dégâts économiques et sociaux sont immenses, sans que cela apparaisse dans les comptes de la nation. C’est en cela que les chiffres présentés par l’INS sont assez trompeurs. Ils ne concernent que l’économie formelle. La transparence en matière de gouvernance, de financement et de paiement met à l’abri sinon atténue les convulsions provoquées par le choc de la nouvelle loi sur les chèques. Les chiffres en question éludent la débâcle, les dégâts, la mise à mort d’unités de production, petites et moins grandes, qui ne figurent pas dans l’écran radar de l’INS et moins encore sous les feux des projecteurs de l’administration fiscale.

Il ne fera pas tomber la température. Il finira même par la porter à ébullition, au vu de la chute drastique de la consommation et de l’investissement, du recul des exportations et du délitement de la confiance. Le moral des chefs d’entreprise est loin d’être au zénith.

 

Qu’est-ce à dire sinon, qu’en la matière, le pic de 3,2% est plus inquiétant qu’il n’y paraît. Il faut y voir plus le signal d’alarme que la manifestation en trompe-l’œil d’un redressement qui n’en est pas un. Il est porteur d’orage plus qu’il n’annonce de véritable éclaircie à la veille d’une rentrée économique et sociale qui se présente pour le moins chaude. Il ne fera pas tomber la température. Il finira même par la porter à ébullition, au vu de la chute drastique de la consommation et de l’investissement, du recul des exportations et du délitement de la confiance. Le moral des chefs d’entreprise est loin d’être au zénith.

La ligne de fracture traverse, à des degrés divers, tous les secteurs d’activité, de quelque côté de la barrière où ils se trouvent, avec les dommages directs ou collatéraux que l’on imagine. La hausse du PIB « formel » ne serait, dans ces conditions, qu’une illusion d’optique, une sorte de permis de tuer les entreprises marginales quand près de 50% de « l’autre économie » est déjà à l’agonie.

L’envers du décor est peu rassurant : les populations que la croissance avait jadis tirées de la misère vont y retourner en plus grand nombre. Le PIB version 2025 est à l’opposé du BIB – bonheur intérieur brut. Et ce n’est pas visiblement la réforme du Code du travail, qui bannit sous-traitance et travail intérimaire, qui va élargir l’horizon des entreprises et les placer sur une trajectoire de forte croissance. Elle est en contradiction avec l’impératif de compétitivité. Elle prive les unités de production de flexibilité, d’agilité et de capacité d’adaptation, bref, de leur instrument de survie. Protéger les employés ? Oui et mille fois oui, mais pas quoi qu’il en coûte, au point de détruire le travail.

 

La poussée « miraculeuse » du deuxième trimestre 2025 est bonne à prendre. Reste qu’il importe de transformer l’essai pour enclencher une véritable dynamique de croissance à la fois durable et inclusive.

 

Le pays est à la croisée des chemins. Il peut profiter de ce contraste, de cette faille statistique pour réajuster et réévaluer le PIB à l’ins- tar d’autres pays, en intégrant à sa juste valeur la part de l’économie informelle. Cela ne résout pas le problème quand bien même cette mesure flatterait notre ego national. Cette forme de reconnaissance la légitime quand il faut la combattre. Elle prive l’Etat de ressources fiscales pour couvrir ses déficits abyssaux et réduire la pression, aujourd’hui à des niveaux peu compatibles avec une véritable politique d’offre.

Réévaluer le PIB sans rien changer au champ de désolation sociale ? Qu’y gagnerons-nous ? Et pour quoi faire, si ce n’est pour réduire artificiellement le poids de la dette sans que cela nous éloigne pour toujours du spectre du défaut de paiement ? Cela aurait l’apparence d’une fuite en avant, d’un déni de la réalité. Mieux vaut engager en toute urgence les réformes nécessaires pour libérer l’investissement et la croissance de la tyrannie bureaucratique et du trop-plein d’Etat. Une hirondelle ne fait pas le printemps, mais elle l’annonce.

La poussée « miraculeuse » du deuxième trimestre 2025 est bonne à prendre. Reste qu’il importe de transformer l’essai pour enclencher une véritable dynamique de croissance à la fois durable et inclusive. C’est notre seule chance de survie. Le verre, s’il est à moitié plein, il n’en reste pas moins à moitié vide et c’est de là que vient précisément le danger.

Trop de zones d’ombre et de foyers de turbulences planent sur la rentrée 2025-2026, pour ne pas ajouter de la crise à la crise. Seul un discours vrai, juste, crédible et fédérateur peut remettre le pays sur la voie de l’apaisement, de l’effort et du désir d’entreprendre. Il n’en faut pas moins pour, sinon éradiquer, du moins tempérer les frustrations, la colère et l’indignation des jeunes et moins jeunes victimes du chômage, de l’inflation, de la dégradation du niveau de vie. Et de l’absence de perspective digne de  ce nom.

Cet édito est disponible dans le mag. de l’Economiste Maghrébin n° 926 du 27 août au 10 septembre 2025 

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Tunisie : industries, énergie, textile… quels secteurs attirent les IDE ?

Von: hechmi
29. August 2025 um 19:46

Investissement IDELa Tunisie doit mobiliser chaque année près de 4 milliards de dinars d’investissements étrangers sur la période 2026-2030 afin de porter son taux d’investissement de 16 % à 24-25 %. C’est ce qu’a déclaré Hatem Soussi, directeur central de la FIPA-Tunisie, qui appelle à accélérer les réformes structurelles pour atteindre cet objectif stratégique.

Selon lui, l’investissement public doit servir de levier pour stimuler les capitaux privés, locaux et étrangers. La digitalisation, le renforcement des infrastructures et l’ouverture internationale des entreprises tunisiennes constituent également des priorités, tout comme une meilleure intégration aux chaînes de valeur mondiales et une présence accrue sur le marché boursier.

Les résultats du premier semestre 2025 montrent une dynamique encourageante : 1 650,3 millions de dinars d’investissements extérieurs ont été enregistrés, soit près de la moitié de l’objectif annuel, avec une hausse de 20,8 % par rapport à 2024. Les IDE, en progression de 21,3 %, ont atteint 1 640,5 MD, tandis que les investissements de portefeuille ont reculé à 9,7 MD, faute de nouvelles introductions en Bourse.

Le secteur industriel reste le moteur principal avec 1 031,3 MD, notamment dans l’automobile et l’aéronautique. Le textile-habillement bénéficie d’une relance basée sur la qualité et la proximité avec l’Europe, tandis que l’énergie progresse de 60 %, portée par les renouvelables.

La répartition sectorielle confirme cette tendance :

  • industries manufacturières (62,9 %),
  • énergie (24,3 %),
  • services (11,6 %) et
  • agriculture (1,2 %).

Pour Soussi, le second semestre devrait accélérer encore les flux et permettre d’atteindre les objectifs fixés.

EN BREF

  • La Tunisie vise 4 milliards de dinars d’IDE par an entre 2026 et 2030.
  • Objectif : faire passer le taux d’investissement de 16 % à 24-25 %.
  • En S1 2025, 1 650 MD d’investissements étrangers ont été enregistrés (+20,8 %).
  • Les industries manufacturières restent dominantes (63 %), avec un essor de l’automobile et de l’aéronautique.
  • Le secteur de l’énergie bondit de 60 %, tiré par les énergies renouvelables.
  • Le textile se redéploie sur la qualité et la proximité européenne.

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