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Heute — 05. Mai 2025Haupt-Feeds

Audience à distance dans le procès de l’assassinat de Chokri Belaïd

05. Mai 2025 um 12:36

La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme auprès de la Cour d’appel de Tunis a tenu une audience à distance  dans le cadre du procès de l’assassinat du martyr Chokri Belaïd. Cette séance était consacrée aux plaidoiries des avocats, après que l’interrogatoire des prévenus ait été achevé lors de la séance précédente.

 

Lors de cette précédente audience, tous les accusés avaient été connectés depuis la prison civile de Mornaguia, tandis que quatre prévenus en liberté, dont le fils d’un homme d’affaires, étaient également présents. L’ avocat Abdenasseur Laouini  représentant la défense du martyr Chokri Belaïd, a assisté à l’audience et a exprimé la position de la partie civile, insistant sur la nécessité d’un procès en présentiel.

 

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Gestern — 04. Mai 2025Haupt-Feeds

Hafedh Ben Afia (Afreximbank) : « Le Forum Maghrébin, cap sur l’intégration bancaire »

04. Mai 2025 um 18:43

Réunissant banquiers, experts et universitaires venus de toute la région, le premier forum organisé par la Banque Maghrébine d’Investissement et de Commerce Extérieur BMICE a mis en lumière l’urgence d’une intégration économique maghrébine plus forte. Entre partage d’expériences, défis de la digitalisation, cybersécurité et impact de l’intelligence artificielle sur l’emploi, les participants ont esquissé une feuille de route pour dynamiser les échanges intra-maghrébins et renforcer la résilience du secteur bancaire face aux mutations technologiques. Hafedh Ben Afia, Chef de la région Afrique du Nord, de Afreximbank dresse un état des lieux. Interview: 

 

 Quels sont les enjeux actuels concernant ce premier forum et quel est son impact sur les banques inter-maghrébines ?

 

 Hafedh Ben Afia: La région maghrébine demeure l’une des moins intégrées du continent africain, voire même du monde. Les échanges commerciaux et d’investissement entre les pays du Maghreb ne représentent que 3 % du volume total des échanges avec le reste du monde. C’est dans ce contexte que le forum, organisé par la  Banque Maghrébine d’Investissement et de Commerce Extérieur « BMICE , intervient à un moment opportun pour unir les efforts et réfléchir collectivement à davantage d’échanges, d’idées et de partage d’expertises.

C’est la raison pour laquelle Afreximbank a été invitée à participer. Il convient de rappeler qu’Afreximbank est présente dans 54 pays africains, possède une solide expérience en matière d’intégration régionale. Nous avons notamment créé un département dédié, l’Inter-Africa Trade and Investment Bank, dont la mission est de favoriser les opportunités entre pays africains, plutôt que de se tourner systématiquement vers des partenaires extérieurs.

Nous sommes venus partager notre expérience, notamment sur la manière dont nous soutenons les entreprises africaines dans leurs projets sur le continent. Nous avons déjà accompagné des sociétés égyptiennes, marocaines et tunisiennes dans leurs initiatives avec d’autres pays africains, en garantissant la performance de ces entreprises et en couvrant les risques liés aux paiements, ce qui évite de faire appel à des partenaires extra-africains.

Notre objectif est d’inspirer les banques maghrébines à adopter des démarches similaires, tout en restant à l’écoute de leurs besoins spécifiques. Nous espérons ainsi encourager une intégration plus poussée entre les pays de la région.

Quels sont, selon vous, les besoins du marché maghrébin et comment dynamiser les échanges intra-maghrébins ?

Concernant les besoins du marché maghrébin et la dynamisation des échanges intra-maghrébins, le principal défi est d’ordre culturel et lié à l’état d’esprit. L’intégration existe, mais principalement dans le secteur informel, notamment entre la Tunisie, la Libye et l’Algérie. 

Chaque pays possède ses propres atouts : industrie, tourisme et agroalimentaire pour la Tunisie ; gaz pour l’Algérie ; pétrole pour la Libye ; phosphate pour le Maroc. Cette diversité offre un potentiel d’intégration important.

Cependant, il est nécessaire de renforcer la volonté politique pour accélérer cette intégration et d’adapter les réglementations afin de faciliter les investissements et les projets communs. Bien que de nombreuses conventions existent sur le papier, leur application concrète reste limitée.

Lors du forum, la digitalisation et l’intelligence artificielle ont été évoquées. Quels sont les défis à relever en matière de cybersécurité dans le secteur bancaire maghrébin ?

Avec la mondialisation et la digitalisation croissante, il est indispensable pour les banques maghrébines, comme pour toutes les banques africaines, de rester à la pointe de l’innovation. Aujourd’hui, les acteurs économiques attendent des services bancaires accessibles en ligne et une assistance technique rapide, notamment grâce à l’intelligence artificielle. Ils ne souhaitent plus dépendre de l’intervention humaine pour résoudre leurs problèmes, à l’image de ce qui se pratique déjà dans les grandes institutions et entreprises internationales. Le Maghreb ne fait pas exception : il doit s’adapter à ces nouvelles exigences et ne peut rester en marge de cette évolution.

Cependant, pour tirer pleinement parti de ces outils numériques et de l’IA, il est impératif de garantir une sécurité totale. Cela implique d’adopter une véritable culture de la cybersécurité, aussi bien au niveau individuel qu’organisationnel : gestion rigoureuse des accès, utilisation sécurisée des cartes et des mots de passe, limitation des supports physiques comme les clés USB ou les disques durs, etc. La sensibilisation à ces enjeux est essentielle, car les cyberattaques, devenues de plus en plus sophistiquées avec la mondialisation, peuvent avoir des conséquences dramatiques, y compris pour les banques centrales et les grandes entreprises de la région.

 Quelles recommandations ont été faites lors de cette session sur la cybersécurité ?

Lors de la session dédiée à la cybersécurité, plusieurs recommandations ont été formulées :

Multiplier les actions de sensibilisation à la cybersécurité et à l’optimisation des outils numériques, en particulier dans le secteur bancaire.

Favoriser le partage d’expériences entre banques pour renforcer la protection face aux cybermenaces, en s’inspirant des bonnes pratiques déjà mises en œuvre.

Faire appel à des experts externes en cybersécurité, au-delà des seules compétences internes, afin de disposer des meilleures solutions face à des attaques en constante évolution.

En résumé, la transformation digitale du secteur bancaire maghrébin doit aller de pair avec un renforcement de la cybersécurité et une adaptation continue aux nouveaux risques, pour garantir la confiance des clients et la résilience des institutions financières de la région.

L’intelligence artificielle aura-t-elle un impact sur le tissu industriel et l’emploi dans la région?

Effectivement, comme on le disait déjà durant mes études, l’arrivée des robots dans les usines a entraîné une réduction du nombre de salariés, ce qui a eu un impact réel. On a observé de grandes entreprises licencier des milliers d’employés, notamment après la crise financière de 2008-2009. Cette période a renforcé l’idée que le personnel humain serait de moins en moins nécessaire, remplacé par des machines capables d’exécuter ces tâches.

Aujourd’hui, avec l’intelligence artificielle, d’autres métiers risquent de disparaître. Le tissu industriel va probablement évoluer, et le nombre d’employés par entreprise devrait diminuer. Cependant, de nouveaux emplois pourraient émerger, notamment dans des fonctions de soutien ou de services liés à l’IA.

Pourtant, je reste assez pessimiste quant à l’avenir. Même des ingénieurs pourraient être remplacés par des intelligences artificielles capables d’accomplir le travail de plusieurs d’entre eux. À l’échelle locale comme mondiale, les entreprises et investisseurs privilégient avant tout leurs profits. Ils chercheront donc à réduire au maximum les coûts liés aux charges sociales, assurances, et autres frais liés au personnel. Un robot fonctionnant à l’énergie avec une maintenance minimale représente une solution économique très attractive.

Nous sommes donc à un tournant où, bien que de nouveaux métiers apparaissent, l’impact global sur l’emploi salarié sera important. Tout le monde observe cette transformation avec attention, mais il est clair que les masses salariales seront profondément affectées.

Un mot de la fin sur ces deux jours de forum ?

Nous avons constaté une participation très diverse, venant de toute la région maghrébine, avec la présence de sociétés, de banques, de conseillers ainsi que de professeurs universitaires.

Durant la première journée et une partie de la deuxième, les échanges ont été particulièrement riches et constructifs. Nous avons senti que ce forum arrive à un moment opportun. Par exemple, Afreximbank, en tant que banque africaine, dispose déjà d’expériences dans la région, mais souhaite intensifier son action, notamment en s’inspirant du modèle d’intégration observé dans d’autres régions comme l’Afrique de l’Ouest, où les échanges inter-pays atteignent 10 à 15 %.

L’objectif est de reproduire ce modèle dans notre région, ce qui rend ce forum d’autant plus pertinent. Nous espérons voir se multiplier les éditions de ce rendez-vous.

Je suis convaincu que la deuxième édition, prévue l’année prochaine, bénéficiera d’une audience plus large et aura un impact encore plus fort. Surtout, si les recommandations formulées lors de cette première édition – comme l’a promis la BMICE – sont prises en compte, nous pourrons mesurer les progrès réalisés au cours de l’année, évaluer les actions menées et orienter les futures recommandations pour continuer à avancer.

 

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Rassemblement pour la libération de Sherifa Riahi

04. Mai 2025 um 15:49

Un rassemblement s’est tenu à La Marsa, dimanche 4 mai à 10h, devant le cimetière de Sidi Abdelaziz, pour réclamer la libération de Sherifa Riahi, ancienne directrice exécutive de l’organisation Tunisie Terre d’Asile, détenue depuis le 7 mai 2024.

Les manifestants ont rappelé que Sherifa Riahi a déjà passé un an séparée de sa petite fille, âgée de deux mois et demi au moment de son arrestation, ainsi que de son fils, qui n’avait pas encore trois ans et en souffre profondément.

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Federica Araco: “Le féminicide n’est que la partie émergée d’un iceberg bien plus vaste”

04. Mai 2025 um 10:07

Dans notre société, les violences faites aux femmes restent trop souvent invisibles, dissimulées derrière des discours culpabilisants, des stéréotypes persistants, ou des statistiques qui peinent à rendre compte de la réalité vécue par les victimes. Pourtant, derrière chaque chiffre, il y a une histoire, une voix qui mérite d’être entendue. À l’occasion de la conférence « Des journalistes contre les violences faites aux femmes : Pour une presse libre et éthique », organisée le 2 mai 2025 à Tunis par le Conseil de l’Europe Tunisie en partenariat avec MedFemiNiswiya et le ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Seniors, Federica Araco,journaliste italienne engagée, travaille depuis de nombreuses années avec Babelmed, premier magazine en ligne dédié aux cultures méditerranéennes. Elle collabore également avec plusieurs réseaux féministes et de journalistes indépendants, et s’intéresse particulièrement aux questions de migrations, d’exclusion sociale, d’égalité de genre et d’environnement… Interview:

 

Quelles sont les principales étapes qui ont marqué votre parcours et votre engagement ?

Je m’appelle Federica Araco. Je travaille depuis de nombreuses années avec Babelmed, le premier magazine en ligne dédié aux cultures de la Méditerranée. Je me suis longtemps occupée de la version italienne, mais aussi de la traduction du français et de l’anglais vers l’italien. Depuis 2021, je collabore avec Medfeministria, le réseau féministe d’information méditerranéenne, ainsi qu’avec L’Orient  XXI, un réseau de journalistes méditerranéens, et avec le réseau des médias indépendants du monde arabe. Je traite principalement des phénomènes migratoires, de l’exclusion sociale, des questions de genre, mais aussi d’environnement et de décroissance, et plus généralement de toutes les thématiques sociales.

En parlant de la  législation sur le féminicide en Italie, que pensez-vous de la nouvelle loi sur le féminicide en Italie ?

La loi sur le féminicide, très récente, a été présentée le 8 mars 2025. Elle reconnaît le crime de féminicide, mais n’a pas encore apporté de changements significatifs. De nombreuses associations féministes estiment qu’il ne s’agit pas d’un véritable progrès. Même l’opposition politique considère cette loi surtout comme un geste médiatique de la part du gouvernement d’extrême droite, sans réelle avancée sur le traitement du féminicide.

En Italie, nous avons déjà le « Codice Rosso » (Code Rouge) depuis 2019, qui prévoit un traitement accéléré des cas de violences, car l’un des principaux problèmes de la justice italienne est la lenteur des procès. Entre deux audiences, de nouvelles agressions peuvent survenir, malgré les mesures de protection censées protéger les femmes qui portent plainte.

 

 Existe-t-il des centres pour les femmes victimes de violence ?

Oui, il existe des centres anti-violence, mais ils sont confrontés à plusieurs problèmes comme le manque de financement et retards dans l’octroi des fonds, le nombre insuffisant de centres, surtout dans le sud du pays ainsi que la capacité d’accueil limitée par rapport au nombre de femmes ayant besoin de protection

À Rome, par exemple, les deux principaux centres de soutien aux femmes, Lucia et Siesta, ainsi que la Casa Internazionale delle Donne, ont failli fermer en 2022 faute de financements municipaux, alors même que la maire était une femme. Cela montre qu’il ne suffit pas d’être une femme, il faut aussi être féministe et défendre les droits des femmes, ce que ne fait pas la Première ministre Giorgia Meloni. J’ajouterai que beaucoup de travail est effectué sur une base volontaire

Quelles sont les causes principales du féminicide ?

La cause fondamentale est une mentalité patriarcale et sexiste très répandue, qui crée des rapports de force inégaux entre les genres. Les femmes ont moins de droits et sont subordonnées à la figure masculine, qui se sent souvent légitimée à les opprimer, agresser, marginaliser ou abuser d’elles.

La violence de genre prend de nombreuses formes : violence verbale, psychologique (dévalorisation, contrôle, menaces, contrôle économique) ou encore la violence physique et sexuelle, souvent au sein du couple. Le féminicide n’est que la partie émergée d’un iceberg bien plus vaste

Les médias et la publicité véhiculent une image stéréotypée et hypersexualisée de la femme, la réduisant à un objet. Cela se retrouve dans les programmes télévisés, où les femmes sont souvent reléguées à des rôles d’image, rarement invitées comme expertes, et traitées différemment des hommes. Cette éducation au sexisme est absorbée dès l’enfance et contribue à perpétuer ces inégalités.

Existe-t-il un modèle à suivre ?

Oui, l’Espagne constitue un modèle. Depuis 2004, une loi contre la violence de genre et un pacte d’État contre le patriarcat, signé par tous les partis politiques, ont permis de réduire de 30% le nombre de féminicides en 20 ans (de 73 en 2003 à 48 en 2024).

Les mesures espagnoles incluent : lutte contre le langage et les images sexistes dans les médias et la publicité, éducation à l’affectivité, à la sexualité et au féminisme dès l’école, la la formation spécifique pour la police, les avocats, les magistrats et la création de plus de 100 tribunaux spécialisés dans la violence de genre. 

Tout cela a eu un impact significatif. En Italie, rien de tout cela n’existe encore, et les chiffres restent alarmants : en 2024, il y a eu 113 féminicides, dont 99 dans le cadre familial, et 62 commis par un partenaire ou ex-partenaire. Pour les femmes, la famille reste le lieu le plus dangereux.

Un mot de la fin 

Un travail en profondeur est possible, mais sans un engagement réel des institutions, la société civile ne peut à elle seule endiguer un phénomène systémique et endémique comme la violence de genre, enracinée dans une mentalité patriarcale, sexiste et misogyne, renforcée par la culture dominante. 

Federica Araco,journaliste italienne engagée, répond aux questions de l'Economiste Maghrebin

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Séisme de magnitude 5,4 secoue le Texas près de la frontière du Nouveau-Mexique

04. Mai 2025 um 08:36

Le séisme le plus fort enregistré  ce dimanche, il y a six heures, est un tremblement de terre de magnitude 5,4 survenu dans le comté de Culberson, au Texas, à 89 km au sud de Carlsbad, dans le comté d’Eddy, au Nouveau-Mexique, États-Unis.

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Diplomatie tunisienne : entre traditions fondatrices et innovations face aux enjeux mondiaux

03. Mai 2025 um 15:48

À l’occasion de la journée nationale de la diplomatie tunisienne, célébrée ce samedi 3 mai 2025 à l’Académie diplomatique en présence des ambassadeurs étrangers accrédités et de Ferid Belhaj, ancien vice-président de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens résidents à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a prononcé un discours soulignant l’importance de cette journée.

Mohamed Ali Nafti a rappelé que la diplomatie tunisienne a été un pilier fondamental dans l’édification de l’État moderne. Dès les premières années, elle a contribué à la réalisation de l’indépendance nationale, puis au parachèvement des attributs de la société et à la construction de l’État moderne. Cette diplomatie a toujours été au service de la nation, défendant les intérêts des Tunisiens à l’étranger et promouvant les valeurs de paix, de sécurité et de développement durable à travers le monde.

Lire aussi: Mohamed Ali Nafti plaide pour une diplomatie fidèle à ses principes et à ses engagements

La diplomatie économique, culturelle et militante a toujours occupé une place centrale dans l’action diplomatique tunisienne depuis l’indépendance. Toutefois, face aux nouveaux défis mondiaux, la Tunisie adapte ses approches en intégrant la diplomatie technologique, numérique et climatique. Le ministre a insisté sur l’importance de former et de promouvoir les jeunes diplomates, en les préparant à ces nouveaux enjeux.

Mohamed Ali Nafti répond aux questions de L’Économiste maghrébin

Par ailleurs, Khaled Abid, directeur de l’institut supérieur de l’histoire de la Tunisie contemporaine, a souligné quatre grandes étapes traversées par la diplomatie tunisienne depuis sa création. Il a expliqué que le succès de la diplomatie tunisienne repose sur l’expérience acquise avant même l’indépendance, notamment via les bureaux du mouvement de libération nationale à l’étranger, qui ont permis de défendre la cause tunisienne dans les capitales internationales. Cette expérience a été précieuse pour la création du ministère des Affaires étrangères après l’indépendance.

Il a rappelé que Mongi Slim, l’un des pères fondateurs, fut le premier Africain à présider l’Assemblée générale des Nations unies, illustrant l’importance de la diplomatie tunisienne sur la scène internationale. La Tunisie est aussi membre fondateur de plusieurs organisations régionales et internationales, telles que le Mouvement des non-alignés, et a bénéficié d’un statut exceptionnel dans le monde arabe et islamique, allant jusqu’à accueillir le siège de la Ligue arabe.

Lire aussi: Conflits et guerres : la diplomatie tunisienne à l’épreuve

Les principes fondamentaux de la politique étrangère tunisienne, qui perdurent depuis avant l’indépendance, reposent sur la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres États, en particulier des pays arabes frères, et sur le maintien de relations solides avec tous les pôles mondiaux, surtout durant la guerre froide. Malgré une proximité relative avec le bloc occidental à cette époque, la Tunisie a toujours refusé de s’aligner, privilégiant une position active au sein du Mouvement des non-alignés.

Un exemple marquant est la position tunisienne lors du refus des États-Unis de reconnaître la Chine populaire dans les années 1970 : la Tunisie a soutenu l’admission de la Chine populaire à l’ONU. La visite en 1964 du Premier ministre chinois Zhou Enlai en Tunisie témoigne aussi de l’indépendance de la diplomatie tunisienne et de son attachement à la souveraineté nationale.

Lire aussi: Les relations tuniso-chinoises ne datent pas d’hier

Aujourd’hui, la diplomatie tunisienne est représentée par 92 missions à l’étranger, dont 62 missions diplomatiques et 30 missions consulaires réparties entre consulats généraux, consulats et bureaux consulaires  avec une représentation féminine de 33 %. Elle continue de s’adapter aux enjeux économiques, numériques et climatiques mondiaux, en participant activement aux programmes des Nations unies et en développant des projets de coopération avec diverses agences onusiennes.

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Mohamed Ali Nafti plaide pour une diplomatie fidèle à ses principes et à ses engagements

03. Mai 2025 um 11:23
À l’occasion de la Journée nationale de la diplomatie tunisienne, célébrée ce samedi 3 mai 2025 à l’Académie diplomatique, le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens résidents à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a prononcé un discours soulignant l’importance de cette journée. 
Mohamed Ali Nafti déclare: « Une occasion aussi chère à nos cœurs, telle que celle-ci, où s’est achevée la construction de la tunisianité par la création des ministères, la formation de cadres et l’élaboration de textes, qui ont contribué à l’indépendance de la Tunisie, à l’affirmation de sa souveraineté et à l’édification de l’État moderne.
Nous voulons tous que cela soit gravé dans la mémoire des jeunes générations présentes parmi nous aujourd’hui, afin de leur faire comprendre que le processus de construction n’a pas été un simple acte formel, mais bien une démarche sensible et stratégique, au même titre que l’éducation, la santé ou l’émancipation de la femme, qui sont autant de leviers du développement en Tunisie. L’intelligence, la créativité et la voix de ceux qui souhaitent contribuer à chaque action en faveur d’une humanité meilleure, d’un savoir supérieur, font que la Tunisie, depuis qu’elle a obtenu son indépendance, n’a jamais cessé de s’engager dans la voie du progrès, de rester fidèle à ses principes et à ses engagements, notamment à la Charte des Nations unies ».
Et de poursuivre: « Depuis lors, notre démarche a débuté d’abord par la défense de nos droits, puis par la défense des droits des autres, en particulier la juste cause palestinienne. Nos générations actuelles, avec leurs responsabilités et tout ce qu’elles portent en plus, poursuivent le même chemin, qui a commencé en 1956 et qui continue d’interagir avec les différentes mutations que connaît le monde. Nous assumons, avec fierté et honneur, ce qu’ont accompli nos prédécesseurs pour la stabilité et la modernité de la Tunisie, et c’est cela que nous voulons transmettre, par la parole et par l’action, dans notre travail diplomatique sur plus de sept décennies.
La diplomatie tunisienne s’est engagée dans une cause humaine avant tout, une cause qui fait de la Tunisie un pilier du développement, de la sécurité et de la stabilité dans notre environnement immédiat, arabe et islamique. Nous avons choisi ce jour pour célébrer la Tunisie et les modèles diplomatiques qui ont évolué avec le temps ».
Avant d’ajouter: « La Tunisie d’aujourd’hui n’est plus celle d’il y a sept décennies. Son peuple a évolué et est devenu un acteur à part entière, notamment dans le processus de paix lancé depuis les années 1960, alors que la Tunisie venait juste de créer le noyau de son armée nationale, avec tout ce que cela comporte de symbolique et d’attachement à la paix, dans notre région et dans le monde. Le processus de construction va de pair avec l’indépendance de nos frères africains et musulmans, permettant la création d’universités et le brassage des étudiants tunisiens. Nous voulons ce que les autres secteurs ont voulu, mais nous voulons aussi que cette année, choisie par le Président de la République pour renforcer le multilatéralisme, soit une année où, forts de notre foi profonde, nous élevons la cause tunisienne, et aujourd’hui la cause palestinienne, ainsi que tous les aspects du développement et du travail multilatéral au sein de cette organisation. Bientôt, nos jeunes frères, qui ont suivi le chemin diplomatique tracé par leurs aînés, en sauront davantage sur la Tunisie, à travers les multiples mutations et dans les différents espaces où elle s’inscrit ».
Mohamed Ali Nafti réaffirme que la diplomatie tunisienne repose sur trois axes essentiels : d’abord, avoir une perception profonde de la réalité que nous vivons ; ensuite, pratiquer la littérature de la persévérance, c’est-à-dire la résilience dans toutes les situations diplomatiques.
Et de conclure: « Enfin, travailler dans la sérénité, en veillant à faciliter les échanges entre nous, à être des amis et des frères pour la Tunisie, à œuvrer pour une diplomatie fondée sur le respect, qui est la base de notre action, pour un monde meilleur, en Tunisie, dans notre environnement immédiat, sur le continent africain et au-delà ».

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Classement mondial 2025 : la Tunisie face aux défis médiatiques

03. Mai 2025 um 09:08

La liberté de la presse, autrefois fer de lance de la mobilisation pour une information libre, pluraliste et indépendante, connaît aujourd’hui un net déclin. Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et Reporters sans frontières (RSF) tirent la sonnette d’alarme face à la dégradation de la situation en Tunisie.

Selon le dernier rapport, la Tunisie est le seul pays d’Afrique du Nord à enregistrer un recul, perdant onze places pour se retrouver à la 129e position. Elle subit la plus forte baisse du score économique de la région, chutant de 30 places sur ce critère, dans un contexte de crise politique où la presse indépendante est particulièrement visée.

À titre de comparaison, le Maroc (120e, +9) et la Libye (137e, +6) progressent légèrement dans le classement, bien qu’ils restent parmi les derniers, toujours confrontés à des attaques contre l’indépendance des médias. En Algérie (126e), malgré une répression judiciaire persistante, la grâce présidentielle accordée au journaliste Ihsane El Kadi après 22 mois de détention a permis une légère amélioration dans le classement.

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Violences faites aux femmes : pour un traitement médiatique responsable et éthique

02. Mai 2025 um 21:20

Dans notre société, les violences faites aux femmes sont souvent masquées derrière des discours qui culpabilisent les victimes, minimisent la gravité des actes ou renforcent des stéréotypes. Pourtant, derrière chaque chiffre, chaque statistique, il y a une histoire humaine, une voix qui mérite d’être entendue avec respect et empathie.

Les médias ont ce pouvoir : celui de transformer ces récits en leviers de changement. En donnant la parole aux femmes elles-mêmes, où elles racontent leur vécu avec leur propre voix, les journalistes peuvent créer des ponts d’empathie et de compréhension. Ces récits authentiques brisent l’isolement et éveillent les consciences. Dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes, il est crucial d’examiner comment les médias présentent cette problématique, et comment cette présentation peut être améliorée pour éviter de culpabiliser les victimes et de perpétuer les stéréotypes.

C’est dans ce contexte qu’a lieu la conférence « Des journalistes contre les violences faites aux femmes : Pour une presse libre et éthique », organisée ce vendredi 2 mai 2025 à Tunis par le Conseil de l’Europe, en partenariat avec   MedFemiNiswiya, le ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Seniors.

En effet, cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet « Combattre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique en Tunisie », visant à renforcer les capacités des acteurs médiatiques, relevant du Partenariat de Voisinage de la Tunisie avec le Conseil de l’Europe 2022-2025.

Une chose est sûre: plusieurs facteurs contribuent à ces violences, notamment la domination masculine, le manque d’éducation, la détérioration économique, la pauvreté, le chômage et un climat social conservateur favorisant l’impunité.

D’ailleurs, les féminicides ont des conséquences désastreuses, en particulier pour les enfants qui se retrouvent sans soutien familial.

Au Maghreb, la situation est alarmante, avec des féminicides recensés chaque semaine en Algérie et au Maroc. À l’échelle mondiale, environ 89 000 femmes et filles ont été assassinées en 2022, principalement par des membres de leur famille ou leurs partenaires. Les inégalités structurelles et les normes culturelles nuisibles sont des causes sous-jacentes majeures. Les organisations de défense des droits des femmes appellent à augmenter le nombre de centres d’hébergement et à renforcer les lois, tout en soulignant l’importance de la sensibilisation et du changement des mentalités.

Lors de la session de l’après-midi de la conférence, le thème abordé est « Résister : les mots justes et les outils pour combattre les violences contre les femmes », il est essentiel d’analyser comment les médias peuvent atténuer la violence au lieu de la présenter d’une manière qui culpabilise les victimes.

L’affaire Bertrand Cantat, en France, est un cas concret de féminicide, comme l’a souligné Nathalie Galesne, éditrice de la version française de Mefeminiswiya. 

Pour ceux ou celles qui ne le savent pas l’affaire Bertrand Cantat est un féminicide survenu en 2003, lorsque le chanteur a porté 19 coups à sa compagne, l’actrice Marie Trintignant, qui est décédée après plusieurs jours de coma. Malgré la gravité des faits, la couverture médiatique a souvent minimisé la violence en utilisant des termes comme « crime passionnel » ou la forme passive, ce qui a contribué à « invisibiliser » l’agresseur et à atténuer la perception de la violence conjugale. Cette affaire a mis en lumière les dynamiques de pouvoir et de contrôle dans le couple ainsi que la nécessité de repenser la manière dont les médias traitent les violences faites aux femmes. 

Federica Araco, journaliste italienne, souligne que les exemples de traitement médiatique problématique ne manquent pas en Italie non plus.

En Tunisie, au Maghreb, en France, en Italie et dans le monde, des milliers de femmes meurent chaque année sous les coups de leurs proches. Les médias peuvent faire plus que rapporter ces faits : ils peuvent sensibiliser, mobiliser et accompagner les changements législatifs et sociaux nécessaires.

 En racontant leurs  histoires avec dignité et vérité, les médias contribuent à bâtir une société sans violences faites aux femmes. Autrement dit, elles ne seront plus tuées ni banalisées. 

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Gaspillage alimentaire: un défi urbain, une mobilisation nationale

02. Mai 2025 um 14:44

Face à l’ampleur du gaspillage alimentaire en milieu urbain, la Tunisie s’engage dans une dynamique collective, mobilisant institutions publiques, acteurs locaux et jeunes entrepreneurs. La signature récente d’un accord entre la FAO et la Caisse des dépôts et consignations marque une étape clé dans la lutte contre ce phénomène, avec un accent particulier sur la jeunesse et l’innovation.

 

Un protocole d’accord a été signé entre la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en présence des représentants des municipalités de Tunis et de La Goulette. Cet accord vise à renforcer la lutte contre le gaspillage alimentaire en milieu urbain, en s’appuyant sur des actions concrètes et une approche partenariale.

L’accord s’inscrit dans le prolongement d’un projet lancé en 2023, doté d’un budget de 350 000 USD, qui cible la sensibilisation, la bonne gouvernance et la mise en œuvre d’actions pilotes dans les villes de Tunis et de La Goulette. L’objectif est de renforcer les capacités des jeunes à investir dans l’économie circulaire et à développer des solutions innovantes pour prévenir, réduire et gérer les pertes et gaspillages alimentaires. Selon la FAO, 76% des ménages de Tunis reconnaissent l’ampleur du problème, soulignant ainsi la nécessité d’une mobilisation collective.

Dans le cadre de ce partenariat, 50 cadres municipaux seront formés aux enjeux du développement durable et de la finance verte. Des jeunes entrepreneurs bénéficieront d’un accompagnement pour structurer leurs projets autour de modèles économiques durables. Dix projets à fort impact seront sélectionnés et trois initiatives prometteuses seront valorisées et soutenues.

Cette démarche s’inscrit dans la préparation d’une stratégie nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire, qui sera adoptée d’ici septembre 2025. Cette stratégie, portée par l’Institut national de la consommation (INC), implique plusieurs ministères et vise à sensibiliser, impliquer tous les acteurs, intégrer la problématique dans les programmes éducatifs et mettre en place un cadre réglementaire spécifique.

En somme, la lutte contre le gaspillage alimentaire en Tunisie s’accélère, avec la signature de cet accord stratégique. L’accent est mis sur la formation, l’innovation et l’implication des jeunes, dans une démarche collective et structurante, en vue de bâtir des systèmes alimentaires urbains plus durables.

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Diplomatie tunisienne : prudence et ambiguïté face aux nouveaux défis

02. Mai 2025 um 14:13

Dans un contexte international marqué par l’instabilité et la recomposition des équilibres géostratégiques, la Tunisie se trouve confrontée à la nécessité de préserver une diplomatie mesurée et prudente.

Face à des défis internes et externes croissants, le maintien d’une neutralité stratégique et d’une certaine ambiguïté apparaît comme un choix judicieux pour éviter l’implication dans des conflits complexes aux ramifications multiples. Cette posture, loin de traduire une forme de passivité, constitue un gage de préservation des intérêts nationaux dans un environnement mondial de plus en plus imprévisible.

Elyes Kasri, analyste politique et ancien ambassadeur dresse un état des lieux via son post fb:

« En temps normal, la diplomatie est un métier qui nécessite beaucoup de sang froid et de retenue dans l’analyse, les déclarations et les actions car plus qu’ailleurs tout excès tombe dans l’insignifiance.
Dans un monde aussi volatile que ce XXIème siècle, ou les équilibres géostratégiques planétaires sont en pleine mutation vers des schémas incertains, l’obligation de retenue et de sérénité devient vitale car elle risque, en cas de mauvais calcul et de dérapage, de discréditer son auteur et de porter préjudice aux intérêts nationaux.
La Tunisie qui fait face à de nombreux défis internes et externes aurait tout intérêt à maintenir sa position traditionnelle de neutralité et même nourrir une certaine ambiguïté stratégique afin d’éviter de se laisser entraîner dans des différends ou conflits qui ont différentes perceptions, logiques et espaces de soutien international.
Si l’approche morale du conflit israélo-arabe peut avoir jusqu’à une certaine limite une justification, les résultats désastreux du jusqu’au boutisme et les propos récemment divulgués des leaders egyptien et libyen Abdel Nasser et Kadhafi, champions du prétendu nationalisme arabe, ont montré l’ambivalence sinon l’hypocrisie de l’approche radicale.
Quant à une quelconque prise de position au sujet de vieux contentieux entre des pays asiatiques notamment le Pakistan, l’Inde ou la Chine, les dessous géopolitiques et les mouvements des plaques tectoniques géostratégiques dictent de ne rater aucune occasion de faire preuve de discrétion et mieux de se taire.
La situation dans laquelle se trouve la Tunisie lui donne le meilleur des alibis pour éviter de s’incruster dans des conflits aux multiples facettes, historiques, géopolitiques, culturelles et confessionnelles. Si chaque histoire a plusieurs versions, les conflits internationaux, à l’exception peut être de la cause palestinienne qui permet quand même à l’autorité palestinienne et d’importants pays arabes une ambivalence indéniable frôlant l’ambiguïté morale, les autres conflits surtout dans la zone Asie-Pacifique, nouveau théâtre de confrontation globale, méritent une approche empreinte de sérénité et de pondération. »

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Tunisia Digital Summit 2025 : renforcement des liens tuniso-suédois

02. Mai 2025 um 12:28

Dans le cadre de la 9ᵉ édition du « Tunisia Digital Summit » organisée par le TPM les 29 et 30 avril 2025 à Tunis, sur le thème « La digitalisation et le rôle social de l’État : Bâtir des services publics inclusifs », la FIPA-Tunisia a joué un rôle actif lors du workshop « Entrepreneuriat & Écosystèmes – Insights from Sweden and Tunisia ». Cet atelier, animé par Felicia Fazzi, entrepreneure suédoise et cheffe de la délégation, a permis d’échanger sur les écosystèmes d’innovation en Suède et en Tunisie et d’explorer les opportunités de coopération bilatérale.

Au cours de cette rencontre, Jalel Tebib, Directeur Général de la FIPA-Tunisia, et Namia Ayadi, Présidente de la TIA, ont présenté les opportunités d’investissement en Tunisie et ont interagi avec les participantes ainsi que l’audience pour identifier les leviers permettant de renforcer les investissements directs étrangers de la Suède dans le pays.

Ces échanges s’inscrivent dans une dynamique de rapprochement renforcé entre la Tunisie et la Suède. Il est le fruit des efforts conjoints menés ces derniers mois par le Ministère des Affaires Étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’Étranger, la CONECT International, l’Ambassade de Suède en Tunisie et la FIPA-Tunisia. Ces initiatives, incluant des missions bilatérales organisées des deux côtés, commencent à porter leurs fruits, notamment à travers une médiatisation accrue de la Tunisie en Suède.

Ainsi, lors de ce workshop, l’annonce de l’implantation prochaine d’un projet d’investissement suédois en Tunisie a également été faite. Un projet qui fera l’objet d’un suivi attentif de la part de la FIPA et des organismes de soutien concernés.

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Réforme du Code du travail : vers une meilleure protection des travailleurs ou de nouveaux défis?

02. Mai 2025 um 12:00

La réforme du Code du travail, actuellement en débat à l’Assemblée des représentants du peuple, s’impose comme l’un des projets législatifs majeurs de ces dernières années. Plus encore, elle vise à répondre à des défis structurels persistants. Lesquels sont : la précarité de l’emploi, la multiplication des contrats temporaires et la généralisation de la sous-traitance. Autant de pratiques qui fragilisent la sécurité et les droits des travailleurs. Cela dit, la grande question est de savoir si cette réforme sera bénéfique aux travailleurs.

Dans ce contexte, l’expert en protection sociale Badreddine Smaoui est intervenu ce  vendredi 2 mai 2025 sur Mosaïque FM. Et ce, pour commenter le projet d’amendement du Code du travail.

Il a fait savoir que ce projet se concentre sur deux axes essentiels. A savoir : l’organisation des contrats de travail et la réglementation des contrats de sous-traitance.

Evoquant l’amendement du projet de loi relatif aux contrats à durée indéterminée (CDI), Badreddine Smaoui a précisé que les contrats de travail doivent, par principe, être conclus sans limitation de durée. Toutefois, il a souligné que la troisième exception comprend les secteurs à activité saisonnière permettant de recourir à des contrats à durée déterminée (CDD).

A cet égard, il estime que la notion d’« activité saisonnière » demeure un sujet d’interprétation. Ce qui nécessite des décrets d’application pour en définir précisément les contours et éviter toute dérive.

Par ailleurs, concernant la sous-traitance, Badreddine Smaoui a indiqué que le principal point de discorde concerne l’article 30 du projet. Lequel porte sur la qualification des agents de sécurité et de nettoyage. Il estime que cet article met en lumière une problématique essentielle : la reconnaissance professionnelle de ces métiers, souvent assimilés à de la sous-traitance ou à de l’intérim.

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Soutien à Kaïs Saïed à Tunis : mobilisation contre l’ingérence étrangère et pour la souveraineté nationale

01. Mai 2025 um 14:38

Ce jeudi 1er mai 2025, un rassemblement de soutien au président de la République, Kaïs Saïed, et du mouvement Masar 25 Juillet, s’est tenu à l’avenue de Habib Bourguiba à Tunis, ainsi que devant le Théâtre municipal, réunissant des citoyens venus de plusieurs régions. 

Les manifestants ont scandé des slogans appelant au respect de la souveraineté nationale et au rejet de toute ingérence étrangère dans les affaires tunisiennes, en réaction aux récentes déclarations européennes concernant les verdicts liés à l’affaire dite du « complot contre la sécurité de l’État ».

Dhouha Lahwel, militante civile et membre du comité d’organisation, a affirmé que les participants exprimaient leur soutien total au président de la République, Kaïs Saïed, et rejetaient toute intervention étrangère.

Elle a également appelé à « purifier l’administration de la corruption, à lutter contre le chômage et à sanctionner les corrompus ». Elle a souligné la « confiance entière dans le président et son projet de réforme », précisant que « le peuple restera mobilisé dans la rue si nécessaire pour défendre le processus de redressement, ainsi que la souveraineté et l’indépendance de la Tunisie ».

Ce rassemblement fait suite aux récentes prises de position européennes sur les décisions judiciaires dans cette affaire, que les manifestants considèrent comme une ingérence inacceptable dans la souveraineté tunisienne.

Par ailleurs, le militant politique Chihab Mekki, surnommé « Ridha Lenin », a indiqué que cette mobilisation coïncide avec d’autres mouvements d’opposition au président, soulignant que cela reflète la diversité des opinions en Tunisie et confirme l’existence d’une véritable liberté et démocratie dans le pays.

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1er Mai 2025 : Le PDL s’unit à l’UGTT

01. Mai 2025 um 14:19

Le 1er mai 2025, à l’occasion de la Journée internationale du Travail, le parti  destourien libre PDL a affirmé sa solidarité avec les travailleurs tunisiens et tous les prisonniers d’opinion en se joignant à la marche nationale organisée par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Lors de ce rassemblement, Akila Dridi, membre du comité de défense d’Abir Moussi et dirigeante du PDL, a réaffirmé l’engagement de son parti pour la défense des droits et libertés fondamentales. 

Akila Dridi a d’abord rappelé que la participation du PDL à cette marche ne se limite pas à la revendication de la libération immédiate de l’avocat d’Abir Moussi détenue arbitrairement depuis le 3 octobre 2023. Elle a également souligné le soutien à l’avocat Ahmed Souab lui aussi détenu depuis une semaine. Elle a évoqué la mobilisation réussie du 5 octobre 2023, qui avait rassemblé avocats et société civile, et a insisté sur le caractère historique de la coopération entre le PDL et l’UGTT. Lors de cette marche, les slogans réclamaient la libération d’Abir Moussi ainsi que de tous les prisonniers d’opinion.

Concernant le parti Hizb Al-Tahrir, Akila Dridi a rappelé que celui-ci avait tenu son congrès la semaine précédente, malgré la plainte déposée par le PDL bien avant l’arrestation d’Abir Moussi, relative à l’exil forcé de jeunes tunisiens vers des zones de conflit.

Elle rappelle dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com que le PDL a également engagé une procédure urgente pour suspendre les travaux du congrès de Hizb Ettahrir dont le slogan « L’inévitabilité de l’État du califat » est jugé inacceptable.

Akila Dridi:  » La Tunisie est un État libre, indépendant et républicain »

Elle a souligné que « la Tunisie est un État libre, indépendant et républicain, avec l’islam comme religion d’État et l’arabe comme langue officielle, sans aucun lien avec l’État du califat. Ces idées salafistes sont perçues comme une menace pour les institutions, la souveraineté nationale et l’État civil. »

Akila Dridi a rappelé que le PDL avait déjà déposé une requête urgente en 2022 pour suspendre les travaux du congrès de Hizb Al-Tahrir. Elle a également insisté sur la plainte déposée par le parti concernant l’exil forcé des jeunes vers les zones de conflit, qui a causé la mort de nombreux jeunes diplômés, ingénieurs et informaticiens, dont les familles n’ont même pas pu récupérer les corps. Conformément à l’article 19 du Code  pénal, le PDL a un intérêt légitime à agir en justice.

Elle ajoute: « Malgré le refus du tribunal pénal antiterroriste d’accepter la plainte déposée au nom du parti, au motif qu’il n’avait pas d’intérêt personnel, le PDL a déposé la plainte au nom des familles des victimes. Akila Dridi a précisé que le parti a mené un combat juridique pour faire reconnaître cet intérêt légitime. L’audition des accusés dans cette affaire est prévue pour le lendemain, vendredi 2 mai ».

Par ailleurs, elle a également évoqué le refus de la direction des prisons d’autoriser la fille cadette d’Abir Moussi à voir sa mère. Malgré l’autorisation du procureur général pour une visite directe entre Abir Moussi et sa fille, la direction des prisons a empêché cette rencontre sans barrières, suscitant une contestation de la défense. « Ce refus, jugé injustifié, porte atteinte au droit maternel et illustre une détention arbitraire persistante. La défense a déposé une réclamation pour exiger une justification légale conforme au règlement pénitentiaire. », conclut-elle.

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Hongrie : exonération d’impôts à vie pour encourager les naissances

01. Mai 2025 um 13:26

Depuis plus de quarante ans, la Hongrie fait face à un déclin démographique continu, sa population étant passée de 10,7 millions d’habitants en 1980 à environ 9,5 millions aujourd’hui.

Ce phénomène est expliqué par un taux de natalité insuffisant et un vieillissement croissant de la population, menaçant l’équilibre social et économique du pays. Pour y remédier, le gouvernement de Viktor Orbán a lancé une politique nataliste ambitieuse, dont la dernière mesure phare adoptée par le Parlement hongrois consiste à exonérer d’impôts à vie toutes les mères ayant au moins deux enfants.

Cette exonération, qui s’appliquera d’abord aux femmes de moins de quarante ans dès l’année prochaine, sera progressivement étendue aux femmes jusqu’à soixante ans d’ici 2029, élargissant ainsi un avantage fiscal auparavant réservé aux mères de quatre enfants ou plus.

Cette stratégie vise à encourager les naissances et à freiner le déclin démographique qui affecte la Hongrie depuis plusieurs décennies.

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Fête du travail: « L’étouffement a remplacé le dialogue », accuse Taboubi

01. Mai 2025 um 12:30
Devant des milliers de syndicalistes rassemblés à Tunis, le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, a prononcé un discours sans concession à l’occasion de la Fête du travail, jeudi 1er mai 2025. Il a dénoncé une politique économique « en échec », réclamé d’urgence la relance du dialogue social et condamné la répression des libertés syndicales, tout en rendant hommage aux martyrs du mouvement ouvrier tunisien et international.

Un constat économique alarmant

Taboubi a dressé un tableau sombre de la situation économique du pays, citant des chiffres officiels : une inflation dépassant les 8 %, une croissance atone de 1,4 % et une dette publique en forte hausse, soit 80,5 % du PIB prévu pour 2025.

Il a également évoqué la dégradation des services publics, pointant du doigt les établissements scolaires vétustes, les hôpitaux manquant de moyens et les conditions de transport dangereuses pour les travailleurs, en particulier les ouvrières agricoles.

Le leader syndical a en outre fait état de l’appauvrissement croissant des classes moyenne et populaire, avec un taux de chômage stagnant à 16 %, représentant près de 700 000 personnes sans emploi, et des retraités contraints de survivre avec des pensions inférieures au salaire minimum. « Le gouvernement a préféré l’étouffement au dialogue », a-t-il accusé, appelant à une révision en profondeur des politiques économiques.

Lire aussi: Dialogue social en Tunisie : des manquements qui persistent

Un dialogue social au point mort

Taboubi a insisté sur l’urgence de rouvrir les négociations sociales, tant dans le secteur public que privé. Au passage, il réclame une révision du Code du travail de manière concertée, la libération des syndicalistes emprisonnés et la réintégration de ceux licenciés pour des motifs qu’il juge « politiques ».

Lire aussi: Révision du Code du travail : Un projet qui viole le dialogue social, selon l’UGTT

Il exige également une revalorisation des salaires pour compenser la baisse du pouvoir d’achat, une réforme de la fiscalité pesant sur les travailleurs et l’application intégrale des accords sociaux signés, notamment celui du 6 février concernant les retraites.

Le secrétaire général de l’UGTT a vivement critiqué la méthode « unilatérale » du gouvernement dans sa réforme du Code du travail, qu’il a qualifiée de « violation des principes du dialogue social ». De ce fait, il demande le retrait dudit projet en l’état et l’ouverture de discussions tripartites incluant l’État, le patronat et les syndicats.

Hommage aux luttes passées et solidarité internationale

Dans un long rappel historique, Taboubi a rendu hommage aux figures emblématiques du syndicalisme tunisien, de Mohamed Ali El Hammi à Farhat Hached, en passant par les martyrs des mouvements sociaux de 1978 et 1984.

Par ailleurs, il a exprimé la solidarité de l’UGTT avec le peuple palestinien, dénonçant une « guerre d’extermination » menée, selon lui, par Israël avec le soutien des puissances occidentales et arabes.

Au passage, il réitère son appel pour une loi criminalisant toute normalisation avec « l’entité sioniste ».

Un appel à l’unité face à la crise

En conclusion, Taboubi a appelé à l’unité des travailleurs et à la mobilisation pour défendre les acquis sociaux, et réaffirme le rôle de l’UGTT comme force de proposition. « Nous ne sommes pas des chercheurs de pouvoir, mais des défenseurs des droits », a-t-il déclaré, en écho aux valeurs historiques du syndicat.

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Sami Tahri : « Tout dialogue doit respecter notre cadre légal »

01. Mai 2025 um 11:10

À l’occasion de la Fête du Travail, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a alerté sur la détérioration des libertés syndicales et la situation économique critique du pays, tout en réaffirmant son refus de toute ingérence externe.

Dans une déclaration ce jeudi, son porte-parole, Sami Tahri, a insisté sur l’unité et l’indépendance de l’organisation, rejetant les appels à dissoudre sa direction. « Tout dialogue doit respecter notre cadre légal », a-t-il martelé, dénonçant des pressions politiques.

Libertés en péril et crise économique

Tahri a pointé du doigt une régression des droits syndicaux, menaçant selon lui « une conquête majeure des travailleurs ». Face à la crise, l’UGTT réclame un dialogue national incluant toutes les forces sociales, alors que la Tunisie traverse une période de tensions politiques et de difficultés économiques aiguës.

Négociations sociales et réformes en suspens

L’organisation prépare la reprise des négociations avec le gouvernement, exigeant :

  • L’amélioration des salaires et conditions de travail dans le privé.

  • Une révision des accords en vigueur.

  • Un débat urgent sur la réforme du Code du travail.

Contexte tendu
Cette sortie intervient dans un climat de rupture du dialogue social entre l’UGTT et le pouvoir, aggravé par des divisions internes au sein du syndicat. Malgré ces défis, l’organisation maintient son rôle clé dans les mobilisations sociales.

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Journée internationale du travail : L’UGTT fait entendre sa voix

01. Mai 2025 um 10:44

En ce 1er mai 2025, Journée internationale des travailleurs, une atmosphère marquée par les revendications sociales règne à Tunis. Les membres de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) célèbrent cette journée symbolique au siège de l’organisation, situé sur la place emblématique Mohamed Ali.

L’événement est ponctué par un important rassemblement syndical et une marche nationale sur l’avenue Habib Bourguiba.

À noter également qu’un discours du secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, est prévu à partir de 10h30.

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