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Heute — 07. Juli 2025Kapitalis

Ce que les États-Unis attendent d’Ahmed Al-Charaa

07. Juli 2025 um 06:54

La lune de miel entre l’administration Trump et le président syrien Ahmed Al-Charaa se poursuit. Après avoir rencontré le président américain à Riyad en mai, Al-Charaa est attendu à la Maison-Blanche début septembre. Toutefois, Washington a six exigences: la normalisation avec Israël, l’expulsion des combattants étrangers sur laquelle les Américains se montrent désormais moins rigides, l’expulsion des combattants palestiniens, le démantèlement des réseaux iraniens, la destruction des armes chimiques et empêcher la résurgence de l’État islamique qui continue de constituer une menace sérieuse.

Imed Bahri

Une enquête publiée par le New York Times (NYT) indique que l’administration Trump a levé la plupart des sanctions contre la Syrie ce qui est un signe de bonne volonté envers le nouveau pouvoir dirigé par Al-Charaa. Cependant, ce rapprochement diplomatique n’est pas un chèque en blanc, il est conditionné par la satisfaction de certaines exigences spécifiques des États-Unis. 

La décision de lever les sanctions a été saluée par le peuple syrien dont plus de 90% de la population vit aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. Cependant, certaines sanctions levées par Trump vont nécessiter l’approbation du Congrès ce qui ne sera pas difficile à obtenir étant donné que le président dispose de la majorité aussi bien dans la Chambre des représentants que dans le Sénat et que les démocrates souhaitent donner sa chance au nouveau pouvoir syrien. 

Normalisation avec Israël

L’enquête du NYT confirme que les États-Unis attendent du gouvernement syrien qu’il prenne des mesures sérieuses pour normaliser ses relations avec Israël ce qui impliquerait dans un premier temps la signature d’un accord garantissant la cessation de toutes les hostilités entre les deux pays.

Washington espère que la Syrie adhérera à terme aux Accords d’Abraham à l’instar des Émirats arabes unis, du Maroc, de Bahreïn et du Soudan.

Départ des «terroristes étrangers»

Selon le journal américain, le président Trump a exigé l’expulsion des combattants étrangers arrivés en Syrie depuis 2011 craignant qu’ils ne soient impliqués dans la planification d’attentats terroristes à l’étranger.

Cependant, Al-Charaa a rejeté les premières demandes américaines d’expulser les combattants ou de les séparer de ses forces. Il a d’ailleurs déjà commencé à les intégrer à sa nouvelle armée. Son gouvernement maintient que leur retour dans leur pays est quasiment impossible soit parce que ces pays refusent de les accueillir, soit en raison du risque de les voir exécutés.

Le gouvernement syrien de transition a également averti que l’isolement des combattants en Syrie pourrait engendrer des divisions internes et fragiliser le nouveau régime.

Après que Trump ait initialement exigé le départ de «tous les terroristes étrangers» de Syrie, Washington a ensuite reculé exigeant seulement une transparence totale sur leur localisation. 

Le NYT explique qu’un grand nombre de ces combattants avaient auparavant combattu au sein d’Al-Qaïda en Syrie qu’Al-Charaa a fondé et dirigé pendant des années avant d’annoncer sa scission en 2016. Des milliers d’entre eux sont restés au sein de la formation du futur président syrien Hayat Tahrir Al-Cham ou dans d’autres formations loyalistes.

Rupture des liens avec les Palestiniens

Autre exigence, les Américains attendent également de la Syrie qu’elle rompe ses liens avec les groupes armés palestiniens notamment le mouvement du Jihad islamique, une demande saluée par Israël. Le gouvernement syrien a déjà pris les premières mesures en arrêtant deux hauts responsables du mouvement en avril dernier.

Le journal américain ajoute que la Syrie est confrontée à un dilemme concernant l’expulsion des chefs et combattants palestiniens car aucun pays n’est disposé à les accueillir. Le Liban et les pays voisins refusent de les accueillir par crainte de tensions ou d’attaques israéliennes.

Démantèlement des réseaux iraniens

Les États-Unis exigent également le démantèlement des réseaux affiliés à l’Iran sur leur territoire. Cette exigence n’est pas difficile à obtenir du fait que le président Al-Charaa considère l’Iran et le Hezbollah comme des partenaires du régime du président déchu Bachar el-Assad qu’il a combattu. Cependant, selon le NYT, ce processus pourrait nécessiter l’aide de services de renseignement étrangers.

Le journal américain indique que la destruction des armes chimiques est également une priorité absolue pour les États-Unis.

Démantèlement des stocks d’armes chimiques

Le programme chimique syrien a débuté dans les années 1970 et les scientifiques syriens ont réussi à constituer des stocks de sarin, de chlore et de gaz moutarde dont certains ont été utilisés contre des civils pendant les 13 années de guerre civile sous Al-Assad.

Cela a conduit à un accord en 2013 qui a permis à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) relevant des Nations Unies d’envoyer des inspecteurs fermer 27 sites liés à la production de ces armes.

Le nouveau gouvernement syrien a invité des experts internationaux et a coopéré pour partager des informations sur les stocks restants. Les experts estiment qu’il existe environ 100 sites cachés ce qui rend l’accès et la destruction de ces stocks particulièrement difficiles.

Prévenir la résurgence de Daech est également une priorité pour Washington, qui exige du gouvernement syrien qu’il contrôle les camps et les prisons où sont détenus les combattants de Daech, lesquels sont toujours sous le contrôle des Forces démocratiques syriennes (FDS), formées par des Kurdes soutenus par les États-Unis.

La Maison-Blanche espère que le nouveau gouvernement assumera la responsabilité de la fermeture des camps abritant les familles des combattants de Daech et préparera le terrain pour la réinsertion ou l’expulsion de leurs résidents malgré la fragilité des infrastructures sécuritaires syriennes dans ces zones.

Washington ne se préoccupe pas outre mesure de la manière dont Al-Charaa gouverne la Syrie en interne mais s’attache plutôt à garantir que cette gouvernance soit cohérente avec les intérêts régionaux des États-Unis… et d’Israël. C’est le facteur décisif dont dépendra l’amélioration des relations avec Damas.

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Gestern — 06. Juli 2025Kapitalis

Vient de paraître | ‘‘Planisphère intime’’ de Shams Nadir / Mohamed Aziza

06. Juli 2025 um 12:51

La bibliothèque tunisienne s’enrichit avec un nouvel ouvrage de Shams Nadir / Mohamed Aziza,‘‘Planisphère intime’’, qui vient de paraître à Beyrouth, un recueil qui s’ouvre aux quatre coins du monde, enjambe les océans et les déserts pour évoquer des rencontres fraternelles, des souvenirs personnels ou des mémoires historiques comme des repères à la traversée intime et collective.

«Stèles» et «Balises» composent ce livre-florilège, naviguant entre mer et terre, célébrant la beauté du monde, rappelant aussi ses drames et ses tragédies, saluant ses chantres de Léopold Sédar Senghor à Munir Bashir en passant par Yehudi Menuhin, invoquant morts et vivants, Mahmoud Darwich, Julio Cortazar, Jorge Amado, Mario Luzi, Louis Aragon ou Mohamed Bouazizi.

Poèmes, réflexions, opus pour opéra, témoignages de lecture, sont rassemblés pour élever des lampadaires sur le chemin d’une vie, riche, ouverte, sans frontières, avec ce dialogue permanent qui caractérise l’œuvre de Shams Nadir, véritable Sindbad marin et terrien.

Tahar Bekri, Babacar Sall et Mohamed Aziza à Dakar en 2002.

Poète, narrateur, anciennement haut fonctionnaire à l’Unesco, fondateur de l’Université euro-arabe ou de l’Académie mondiale de la poésie, ou encore de MED21, son besoin de croisements, de connivences, entre les lieux et les êtres est largement manifeste dans ce bouquet d’hommages rendus à la culture humaine tout en rejetant, dans le même temps, ses retors et ses failles.

Plus que des cailloux ramassés sur le chemin pierreux, ce sont des pierres angulaires, ou des barres d’appui, d’Hiroshima à Bethléem, en passant par Isla Negra ou Mare Nostrum. Quelque 77 pages érudites, sans emphase, écrites comme des voix intérieures à l’écoute du monde.

Tahar Bekri

« Planisphère intime’’, de Shams Nadir, préface d’Alexandre Najjar, Dergham Editions, Beyrouth, 2025.

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Face aux grosses chaleurs | Les conseils du Pr Addad

06. Juli 2025 um 12:24

En ce début du mois de juillet, les grosses chaleurs estivales sont déjà là, et en ce dimanche 6 juillet 2025, la température atteint en Tunisie 35° et même plus dans certaines régions du sud. Dr Faouzi Addad, professeur de cardiologie, a, dans un poste facebook publié aujourd’hui et que nous reproduisons ci-dessous, averti contre les comportements dangereux et prodigué ses conseils pour traverser cette période à haut risque sans gros dégâts pour la santé.

«Les grosses vagues de chaleur sont délétères pour notre santé cardiovasculaire, notamment chez les personnes âgées de plus de 65 ans, les enfants de moins de 15 ans et ceux atteints de maladies chroniques, notamment cardiaques ou rénales.

«En effet, la chaleur va engendrer une dilatation de nos vaisseaux pour évacuer la chaleur interne, ce qui va augmenter la transpiration, vider nos vaisseaux, avec des conséquences comme la chute de tension, l’accélération du rythme cardiaque, l’ischémie myocardique et la formation de caillots à l’origine de complications comme l’infarctus, l’embolie pulmonaire ou les accidents vasculaires cérébraux. Durant l’été 2003, particulièrement chaud, l’Europe a enregistré plus de 70 000 décès liés directement à la chaleur.

«Les règles à suivre sont simples pour un été en toute sécurité :

«1- une bonne hydratation, au moins 2 litres d’eau pas trop froide, et se rappeler que les personnes âgées ont perdu la sensation de soif et qu’il faut donc les faire boire régulièrement ;

«2- éviter les expositions au soleil, surtout entre 12 h et 16 h;

«3- éviter les activités physiques intenses en plein soleil;

«4- porter un chapeau et éviter les vêtements sombres qui absorbent la chaleur;

«5- recourir à la climatisation, mais à une température pas trop froide pour éviter les chocs thermiques, sources de complications ;

«6- prendre régulièrement ses médicaments;

«7- éviter les boissons alcoolisées qui favorisent la déshydratation;

«8- consulter rapidement votre médecin de famille en cas de céphalées intenses, de grande fatigue, de chute de tension, de palpitations, de respiration difficile, de gonflement des jambes, de vomissements, de soif intense ou de mictions rares.

«Soyez donc plus vigilants et profitez de l’été, mais avec modération.»

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Cet après-midi au Maroc | Les Tunisiennes défient les Nigérianes    

06. Juli 2025 um 11:39

La Tunisie affrontera le Nigéria, l’éternel favori, pour son premier match du Groupe B de la Coupe d’Afrique des Nations Féminine TotalEnergies, Maroc 2024. La rencontre aura lieu ce dimanche 6 juillet 2025 au stade Larbi Zaouli de Casablanca (coup d’envoi à 17h00).

Ce match marque la deuxième confrontation entre les deux formations à la Coupe d’Afrique des Nations Féminine TotalEnergies. Lors de la précédente, qui remonte à 2008, elles se sont quittées sur un match nul et vierge. C’était en Guinée équatoriale.

Les Nigérianes restent invaincues en jeu ouvert (4 victoires, 2 nuls). Leur seule défaite face à une équipe nord-africaine est survenue aux tirs au but lors de la phase finale de 2022, après un match nul 1-1 contre le Maroc, pays hôte, en demi-finale.

Le Nigeria entame la CAN contre une équipe nord-africaine pour la troisième fois. Lors de ses précédentes rencontres d’ouverture, il avait battu le Maroc 8-0 en 1998 et l’Algérie 4-0 en 1998 et 2004.

Le Nigeria a remporté ses quatre premiers matchs de la CAN contre des adversaires nord-africains avant de faire match nul lors de ses deux derniers matchs, contre la Tunisie en 2008 et le Maroc en 2022.

En six matchs de la Wafcom contre des équipes nord-africaines, le Nigeria a marqué 25 buts et n’en a encaissé qu’un seul. C’est dire l’écart de niveau.

La Tunisie avait déjà fait match nul 0-0 contre le Nigeria et s’était inclinée 3-2 contre le Ghana lors de la phase de groupes 2008. En 2022, elle avait battu le Togo 4-1, puis fait match nul 0-0 contre le Sénégal lors des barrages intercontinentaux de la Coupe du Monde Féminine de la Fifa 2023 (défaite aux tirs au but).

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Carthage, la «Tunisienne» | Nos ancêtres les Massyles (2-2)

06. Juli 2025 um 10:00

Souvent, les historiens de l’antiquité, aussi bien latins que grecs, ne faisaient allusion aux royaumes limitrophes à la grande cité qu’incidemment, lorsqu’ils étaient associés pour soutenir Carthage dans ses conflits contre Rome. Le meilleur exemple est celui du royaume Massyle qui bordait le territoire de Carthage et entretenait des relations étroites à tous les niveaux. (Ph. Dougga, au nord-ouest de l’actuelle Tunisie fut le chef-lieu de la grande circonscription punique de la Tusca, qui englobait une cinquantaine de cités).

Ridha Ben Slama *

Ce royaume est mentionné par Hésianax, dès l’époque de la première guerre punique(1). Son existence aurait débuté avec Zelalsen puisqu’à la fin du IIe siècle Av. J.-C., son roi, Gaia, fils de Zelalsen et père de Massinissa, est déjà l’héritier d’une dynastie, sinon son descendant direct(2). L’apparition du royaume au IVe siècle av. J.-C. comme une entité stable et établie, avec l’émergence d’une dynastie régnant sur des territoires qui s’étendent de Thugga (Dougga) à l’Ampsaga (Oued Rhumel) est confirmée. Cependant, il va décroitre progressivement durant le règne de Gaïa.

En effet, à partir de 240 av. J.-C., Carthage procède à une occupation progressive de la sphère Massyle.

Cependant, on est bien obligé de constater une connaissance encore rudimentaire et insuffisante de la géographie historique des confins de Carthage, traduite d’ailleurs par l’absence, jusqu’ici, d’un véritable travail monographique et détaillé sur le sujet.

Le rôle de Dougga dans l’antiquité carthaginoise ?

Ce qui est par contre prouvé, c’est que «Thugga était déjà, à la fin du IVe siècle avant J.-C., au dire de Diodore de Sicile, “d’une belle grandeur”». Cité importante, ce qui a amené certains historiens à l’identifier comme la première capitale du royaume Massyle et le foyer originel de la dynastie. Selon d’autres, elle serait même le chef-lieu de la grande circonscription punique de la Tusca, qui englobait une cinquantaine de cités comme l’affirme Appien. Ce rôle de premier plan, qu’elle semble avoir joué dans l’histoire de la région, a livré les plus anciennes inscriptions libyques datées : «C’est le seul site où se trouve attestée l’utilisation de l’épigraphie libyque pour des inscriptions publiques. Le plus connu de ses vestiges est le célèbre mausolée dit d’Atban, monument, datable de la 2e moitié du IIe siècle avant J.-C. Promue au rang de résidence royale sous Massinissa et ses successeurs, elle devint l’une des villes principales du royaume numide…»(3). Le célèbre mausolée dit d’Atban situé à la lisière sud du site était vraisemblablement un cénotaphe dédié au roi Massinissa(4).

La chronologie du royaume Massyle et de sa dynastie commencerait donc avec Zelalsen, le père de Gaïa. Cependant, les données archéologiques pourraient faire remonter l’hypothèse de l’émergence du royaume des Massyles au IVe siècle av. J.-C. Le roi Aylimas est mentionné comme régnant en 310 av. J.-C. sur le territoire directement voisin de Carthage dans le récit de Diodore. Par ailleurs, un site officiel précise que Massinissa (203-148 av. J.-C.)(5) était né à Thugga (Dougga) «au nord de l’actuelle Tunisie», ce qui témoigne encore de la justesse de la localisation du foyer principal de la dynastie à Thugga.

Entre 212 et 206 av. J.-C. le roi des Massyles, Gaia, envoya son fils Massinissa à la tête d’un contingent de troupes, en Espagne aux côtés des Carthaginois. Le décès de Gaia nécessita le retour précipité de Massinissa, pour défendre ses droits à la succession, menacés tant par des prétendants que par le royaume voisin des Masayesyles. Mais s’il obtint gain de cause en écartant ses rivaux, il fut dépossédé de son trône par Syphax le roi des Masaesyles. Massinissa fut contraint à l’exil avant de reprendre ses possessions et de régner pendant 54 ans jusqu’à sa mort en 148 av. J.-C.

Jugurtha, le petit-fils de Massinissa, est «revendiqué par la Tunisie», légitimement parmi les personnalités marquantes. La Table de Jugurtha est un site historique à Kalâat-Es-Senan dans la région du Kef en Tunisie. D’autres illustres figures le sont comme Saint-Augustin (354-430), Saint-Cyprien (200-258), Tertullien (150-230), Apulée (125-170), représentent ce grand héritage intellectuel dans lequel les Tunisiens se reconnaissent.

Les marqueurs indélébiles de l’histoire tunisienne

Tous ces marqueurs de l’histoire tunisienne et leurs relations avec un territoire à un moment donné, sont des indices sur la formation et les transformations des frontières. L’archéologie en tant que segmentation de l’espace, montre une frontière perçue – et vécue – tout au long de l’histoire.

La configuration territoriale du royaume massyle se situe «entre la rivière Ampsaga et les territoires de Carthage»(6). Sous l’empereur Constantin (306-337), toute la partie orientale fut gouvernée de fait par un légat représentant le proconsul de Carthage. Cette région était riche en terroirs et en villes : notamment Madaure, Thagaste, mais aussi Calama, Thibilis, Théveste…

Outre cet élément géographique, il y a le rayonnement culturel linguistique. Cette influence a été profonde et le punique faisait aussi partie, on l’a démontré, de la filiation linguistique. Saint- Augustin témoigne : «Demandez à nos paysans qui ils sont : ils répondent en punique qu’ils sont des Chenani (Cananéens)». Il mentionnait aussi que dans les environs d’Hippone (Fussalla), les habitants parlaient un patois punique. Dans une lettre au Pape Celestin en 422, il recommandait un évêque (punica lingua esset instructus ) pour une localité proche. Dans d’autres écrits il laissait comprendre que les habitants de Calama (Guelma) utilisaient le punique et que lui-même avait besoin d’un punicum interpreteus pour s’entretenir avec les donatistes.

Après 146 av. J.-C., Rome découpa les territoires carthaginois en quatre provinces : la Proconsulaire (désignation comme le grenier à blé de Rome et qui couvrait les espaces s’étendant autour de Tunis et incluant Annaba). La Numidie au centre et au sud jusqu’aux confins sahariens. La Maurétanie césarienne, La Maurétanie tingitane(7). Carthage connait une nouvelle période de prospérité même sous l’occupation romaine, jusqu’à la chute de l’empire romain, au 5e siècle. La domination romaine fut remplacée, brièvement, par celle des Vandales, qui font de Carthage la capitale de leur royaume. Carthage est ensuite conquise, temporairement, par l’Empire byzantin, jusqu’à l’avènement de la religion musulmane, au 7e siècle.

La résilience de l’État tunisien à travers les siècles

La longue période de transition de l’Antiquité à l’époque médiévale témoigne de la résilience de l’État tunisien sous plusieurs dynasties. Un éclairage rapide atteste de la permanence d’un État dont les frontières dépassent de loin celle que le colonialisme français fixera.

La dynastie aghlabide, entre 800 et 909, gouverne depuis Kairouan, comprenant la Tunisie, le Constantinois et la Tripolitaine, une période riche donnant une réelle autonomie à la Tunisie.

Le troisième temps concerne la période fatimide (909-973)avec comme capitale Mahdia, englobant la Tunisie, s’étendant de l’est de l’ancien Constantinois à la Tripolitaine. Puis les zirides, un Émirat vassal de l’Empire fatimide (972-1048), puis Émirat indépendant (1048-1148), avec pour capitale Kairouan (984-1057) Mahdia (1057-1148). Les Hafsides (1228-1574) s’émancipent à la faveur de la chute de l’Empire almohade et en deviennent indépendants en 1236 avec pour capitale Tunis.

Après la disparition des califats arabes, les pachas de l’Empire ottoman organisaient Ifrikya en trois provinces : Alger en 1518, Tunis et Tripoli 1574. En 1613,Mourad Corso fonde la première dynastie des beys de Tunis qui jouit d’une certaine autonomie par rapport au sultan ottoman. Le territoire est géré dans le cadre de l’empire ottoman, successivement par deux dynasties : les Mouradites (1612-1705) : et les Husseinites (1705-1957) avec Hussein Ben Ali en tant que bey de Tunis. Il instaure une monarchie placée sous la souveraineté des Ottomans…

Stopper le pillage de notre patrimoine

L’évolution des frontières tunisiennes a été un processus complexe, marqué par des périodes de conflits, de négociations et de consolidations territoriales. Finalement, c’est l’administration coloniale française qui les a tracés au cordeau, en tant qu’entreprise de domination fondée sur la prise de possession d’un espace par une puissance étrangère dans le but d’y imposer sa souveraineté et de l’exploiter dans son intérêt.

Cette modeste contribution ne prétend pas «refaire» l’Histoire mais aspire participer à rétablir quelques aspects constitutifs de notre conscience nationale que certains tentent d’usurper, car il est grand temps de se débarrasser des rognures de l’époque coloniale. Beaucoup de faits ont été déconstruits parce qu’ils ne favorisent pas un nouveau projet suprématiste en reptation, dont j’ai constaté les ébauches au cours de mes lectures et de mes navigations sur le net, -et je ne dois pas être le seul à le percevoir- en étant stupéfié par des gratte-papiers aux ordres, qui revendiquent ni plus ni moins des monuments de la conscience nationale tunisienne : Jugurtha et Massinissa, Saint-Augustin, etc…

Ces omissions ne se font-elles pas à l’ombre d’un patronage idéologique, dont l’objectif principal était d’ancrer l’idée que nos figures emblématiques ne font pas partie de l’histoire et du patrimoine tunisiens ?

Je lance un appel à nos historiens, archéologues et chercheurs pour déployer un effort salutaire afin de stopper le pillage de notre patrimoine qui prend plusieurs formes. La plus manifeste est l’adoption par des supplétifs des thèses du colonialisme avec tout ce qui lui est sous-jacent, qui consiste à dépouiller un pays, par le mensonge et la négation de la vérité, de sa mémoire, de sa culture et des composants fondamentaux de sa conscience nationale.

* Écrivain.

Notes :

1-  Fragmenta Historicorum Graecorum, III, p. 10, n° 11.

2- Camps G., Origines du royaume massyle, 1967, p. 29-38.

3- Ali Dabbaghi dans Sites et Monuments L’Institut National du Patrimoine – Tunisie.

4- Khanoussi Mustapha. L’évolution urbaine de Thugga (Dougga) en Afrique proconsulaire : de l’agglomération numide à la ville africo-romaine. In: Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 147ᵉ année, N. 1, 2003. pp. 131-155.

5- https://www.poste.dz › philately.

6- Lugan, Bernard, Histoire des Algéries, Edition Ellipses, pages 6 et 7, janvier 2025.

7- Epistola. CCIX. 2 & 3. 75.

8- Euromed-IHEDN Conférence du 16 novembre 2021 Cycle 2021-2022 par M. Sadok Boubaker.

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Tunisie | L’inflation se stabilise à 5,4% en juin

06. Juli 2025 um 09:48

Le taux d’inflation demeure stable à 5,4%, en juin 2025, a annoncé l’Institut National de la Statistique (INS), dans une note publiée, samedi 5 juillet et consacrée à l’indice des prix à la consommation, stabilité qui s’explique par l’accélération du rythme de hausse des prix des restaurants, cafés et hôtels (11% en juin contre 10,8% en mai) et par le ralentissement du rythme de l’augmentation des prix des produits alimentaires (6,4% en juin 2025 contre 6,7% en mai 2025).

Le taux d’inflation sous-jacente (hors produits alimentaires et énergie) est resté stable, lui aussi, à 5,5%.

Les prix des produits libres (non encadrés) ont augmenté de 6,5% sur un an, tandis que les prix des produits encadrés ont enregistré une hausse de 1,5%. Les produits alimentaires libres ont connu une hausse de 7,2%, contre 0,7% pour les produits alimentaires à prix encadrés.

S’agissant des produits alimentaires, leurs prix ont augmenté de 6,4% en glissement annuel. Cette hausse est principalement due à l’augmentation des prix des légumes frais de 25,2%, des fruits frais de 20,4%, de la viande d’agneau de 19% et des poissons frais de 10,5%.

En revanche, les prix des huiles alimentaires et des œufs ont baissé respectivement de 22,7% et de 4,7%.

En ce qui est des produits manufacturés et des services, leurs prix ont connu, sur un an, une augmentation de 5,3% en raison de la hausse des prix du groupe de l’habillement et chaussures de 9,3% et des produits d’entretien courant du foyer de 5%.

Pour les services, l’augmentation des prix est de 4,6% sur un an, due à la hausse des prix des restaurants, cafés et hôtels de 11%.

Hausse de 0,4% des prix à la consommation

Les prix à la consommation ont enregistré, au cours du mois de juin 2025, une hausse de 0,4% par rapport au mois précédent.

Cette augmentation est principalement attribuée à la hausse des prix des produits de l’habillement de 1,6%, des restaurants et hôtels (+1,1%) et de l’alimentation (+0,1%), explique l’INS.

Sur un mois, les prix de l’alimentation et des boissons ont légèrement augmenté (+0,1%) à la suite de la hausse des prix de la viande d’agneau (+1,8%) et de la viande bovine (+1,5%).

En revanche, les prix des œufs, de la volaille et des fruits frais ont baissé de, respectivement, 3,6%, 1,4% et 1,1%.

Les prix de l’habillement et des chaussures ont connu une hausse de 1,6%. Ainsi, ceux des articles d’habillement et des chaussures ont augmenté, respectivement, de 1,8% et de 1,5%.

Les prix des restaurants, cafés et hôtels ont augmenté de 1,1%, en raison de la hausse des prix de l’hébergement de 5,1%.

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‘‘Ragouj Live’’ | Le nouveau challenge de Abdelhamid Bouchnak

06. Juli 2025 um 09:29

En mettant son univers cinématographique à l’épreuve de la représentation scénique avec ses exigences techniques et ses codes de lecture, Abdelhamid Bouchnak tente une nouvelle aventure artistique avec ‘‘Ragouj’’, le spectacle d’ouverture de la 59e édition du Festival international de Hammamet, qui sera présenté le   11 juillet 2025 sur la scène du théâtre de plein air de la ville du jasmin.

Le ‘‘Ragouj Live’’, inspiré de la série télévisée homonyme du même réalisateur, est un spectacle mêlant musique, théâtre et chorégraphie. Une formule qui permet au public féru de la série ramadanesque de rencontrer directement les personnages et de plonger dans leur univers.

Ce projet, mûri au creux d’un désir intime, a pour ambition de resserrer les liens entre les personnages et les spectateurs, afin de partager ensemble des moments de joie et de rêve, a confié l’artiste, qui se sait attendu au tournant par les professionnels de la scène qui ne voient pas tous d’un bon œil son intrusion dans leur jardin secret.

Un autre public, d’autres exigences, un nouveau challenge pour cet infatigable touche-à-tout et génial casse-gueule.

I. B.

 

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Les moments fort du Festival de Hammamet

06. Juli 2025 um 09:06

Du 11 juillet au 13 août 2025, l’amphithéâtre de Hammamet accueille les réjouissances de la 59e édition du Festival international de Hammamet (FIH). Une édition placée sous le slogan «Continuous Vibes», en écho à la profondeur du souffle artistique qui le porte depuis près de six décennies.

Cette année, 36 spectacles rythmeront les 33 soirées du festival, dans une alchimie parfaite entre musique, théâtre et danse contemporaine, rappelle le directeur du festival Nejib Kasraoui lors de la rencontre avec la presse organisée dans l’écrin de la Maison de la Méditerranée pour la culture et les arts, en présence de nombreux artistes.

Cette édition mise sur une ligne à la fois moderne, cosmopolite et enracinée, affirmant l’identité du festival comme un carrefour méditerranéen et international des arts vivants.

Il y aura 18 spectacles tunisiens, dont 5 créations théâtrales, une seule chorégraphique et 11 concerts musicaux, en plus de 11 spectacles arabes et 7 internationaux.

Nejib Kasraoui

Musiques du monde entier

Le festival accueille cette année des artistes venant de différentes contrées, de la Tunisie à la Colombie, en passant par le Liban, l’Algérie, l’Espagne, la France, les Etats-Unis, ou encore la Syrie, le Mali, Chili, l’Italie… Une diversité géographique qui reflète l& volonté du festival de favoriser les échanges culturels et de faire dialoguer les langages artistiques du monde entier.

Parmi les invités phares l’on citre notamment Yuri Buenaventura (Colombie), Las Migas (Espagne), Djazia Satour (Algérie), Hind Ennaira (Maroc), mais aussi des projets à découvrir comme ‘‘Osool’’ de Yacine Boularès (fusion jazz/musiques arabes) ou ‘‘Koum Tara’’, entre musique populaire algérienne, jazz et classique.

La nouvelle édition est celle aussi des retrouvailles après une longue absence avec des artistes qui ont marqué de leur passage les annales du festival comme Cheb Mami, Wael Jassar et Nass El Ghiwane du Maroc.

Ghazi Ayadi.
Abdelhamid Bouchnak.

Forte présence tunisienne

Le festival n’omet pas sa vocation de valorisation de la création tunisienne. Le public aura ainsi rendez-vous avec des voix célèbres comme Lotfi Bouchnak, Saber Rebai, Balti ou encore Ghazi Ayadi mais aussi avec des découvertes de la nouvelle génération comme ‘‘Jadhb’’, ‘‘Soudeni’’ ou ‘‘Benjemy’’, porteurs d’esthétiques visuelles et sonores contemporaines.

Salsa, flamenco, gnawa, électro, jazz, tarab, musique classique… Des genres multiples pour répondre à tous les goûts et pour composer une expérience sonore sans frontières. Parmi les temps forts, une soirée spéciale intitulée ‘‘Sinfonica’’ dans un hommage aux grandes voix de la chanson française, de Dalida à Aznavour. Le spectacle d’ouverture ‘‘Ragouj’’ de Abdelhamid et Hamza Bouchnak, avec un hommage vibrant à la mémoire du rappeur Kafon, disparu en mai 2025. Le théâtre sera également à l’honneur avec ‘‘Mère des pays’’ de Hafedh Khalifa, ‘‘Ad Vitam’’ de Leila Toubel, ‘‘Au violon’’ de Fadhel Jaziri, ou encore ‘‘La dame Kerkoine’’ du duo Gaïdi-Sahli, sans oublier la chorégraphie contemporaine qui s’invite aussi sur scène avec ‘‘Arboune’’ d’Imed Jemaa.

Le 13 août, la voix entraînante de Nabiha Karaouli résonnera sur la scène du festival, dans une soirée de clôture qui coïncidera avec la Journée nationale de la femme.

Coucher de soleil au CCI de Hammamet.

Une billetterie 100 % en ligne

Autre nouveauté marquante, la billetterie du festival est désormais exclusivement accessible via le site officiel du festival.

A ce sujet, la direction a informé dans un communiqué avoir mis en place des mesures strictes pour lutter contre la revente illégale de billets, pour éviter toute forme de fraude et de vente illégale, invitant le public à n’acheter des billets que via les canaux officiels, pour éviter les mauvaises surprises et les risques de billets invalides.

I. B. (avec Tap).

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Bizerte au miroir de son histoire

06. Juli 2025 um 08:15

La trentième édition du colloque historique annuel, organisée par l’Association de sauvegarde de la médina de Bizerte (ASMB), s’est achevée samedi 5 juillet 2025, mettant en lumière deux aspects majeurs de l’identité de la ville.

Lotfi Sahli

La séance de clôture présentée par Rachid Bakkay a d’abord été consacrée à une communication sur le malouf tunisien, cet art musical raffiné hérité des familles andalouses musulmanes chassées d’Espagne au XVe siècle. À travers cette intervention, les organisateurs ont souligné le rôle central de Bizerte dans la préservation et la transmission de ce patrimoine.

Devenue au fil des siècles un véritable fief du malouf, la ville doit cette distinction à ces familles andalouses qui, en s’y installant après leur exil, ont ancré et fait prospérer cette tradition musicale, aujourd’hui encore emblématique de l’identité Bizertine.

Un deuxième volet de la journée s’est intéressé à un autre symbole fort de la mémoire locale : le Club athlétique bizertin (CAB). Dans un panel animé par Ridha Békir, fervent supporter du CAB et ancien dirigeant, les participants sont revenus sur l’histoire du club, indissociable de celle de Bizerte, notamment durant la période coloniale où il a joué un rôle important dans la lutte contre l’occupant. Le parcours sportif du CAB, ses titres glanés pendant la Seconde Guerre mondiale ainsi que les carrières professionnelles de certains de ses joueurs ont également été évoqués, retraçant la dimension militante et sportive de cette institution chère aux Bizertins.

Romains, byzantins, andalous, ottomans, etc.

La veille, l’ASMB avait tenu au musée de Sidi El Henni, en début d’après-midi, la première partie de son colloque historique annuel. L’assistance a ainsi pu apprécier, une fois de plus, le talent et la rigueur de l’historien Noureddine Dougui, qui a présenté les résultats d’une recherche approfondie sur les vestiges romains et byzantins disséminés dans la cité du nord. Sa communication a mis en exergue l’inestimable héritage laissé par ces deux grandes civilisations, qui ont durablement marqué l’histoire nationale et façonné le destin de Bizerte.

Il a notamment rappelé que la «Kasbah», longtemps considérée comme le fief des Turcs Bizertins, est en réalité une création byzantine, comme en témoignent ses imposantes fortifications conçues pour parer toute invasion. Et en pénétrant dans la mosquée de la «Kasbah», on ne peut qu’apprécier la beauté de son architecture et la richesse des matériaux, en grande partie réemployés : pierres de taille, colonnes et chapiteaux en marbre récupérés sur des vestiges romains et byzantins, autant de témoins de la présence durable de ces civilisations.

M. Dougui a également évoqué des découvertes plus récentes, comme celle d’un paysan des faubourgs, à Henchir Demna, qui a mis au jour des vestiges d’une huilerie romaine et d’autres monuments d’un intérêt historique majeur.

Le malouf encore et toujours

La seconde partie de cette première journée a été animée par Baya Laabidi, qui s’est penchée sur un autre joyau patrimonial, la résidence beylicale «Dar El Bey», en s’appuyant sur les archives de la propriété foncière pour en retracer l’histoire. La rencontre s’est achevée sur une note musicale avec un récital de malouf interprété par de jeunes prodiges bizertins, venant rappeler, en musique, le lien profond de la ville avec ce patrimoine andalou. Le récital a été chaleureusement ovationné par un public conquis.

Fidèle à sa tradition de gratitude et de reconnaissance, devenue sa signature, l’ASMB sous la houlette du dynamique Safouene Ben Aissa a ensuite rendu hommage à plusieurs figures de la société civile et à des hommes de culture qui œuvrent pour la préservation et la promotion du patrimoine local. Une après-midi à la fois enrichissante et conviviale, saluée par l’ensemble des participants.

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Le poème du dimanche | ‘‘Amour de Cassandre’’ de Pierre Ronsard

06. Juli 2025 um 07:30

Né en 1524, Pierre Ronsard, considéré comme «le prince des poètes et poète des princes» est, incontestablement, l’un des poètes majeurs de la Renaissance en France.

Il est l’un des co-fondateurs du mouvement de la Pléiade qui veut donner à la langue française ses lettres de noblesse et la placer en compétition avec la poésie antique.

Connu surtout pour ses Sonnets (1578), son œuvre touche aussi à d’autres genres, comme l’élégie, l’éloge ou l’engagement contre la guerre des religions. Odes, Amours, Hymnes et Discours constituent une variété poétique écrite dans une langue, à la beauté et à la transparence, des plus évidentes. Il décède en 1585.

Tahar Bekri

Quand je te vois discourant à part, toi,

Toute amusée avec ta pensée

Un peu la tête en contrebas baissée,

Te retirant du vulgaire et de moi :

Je veux souvent, pour rompre ton émoi,

Te saluer : mais ma voix, offensée

De trop de peur, se retient amassée

Dedans la bouche et me laisse coi,

Mon œil confus ne peut souffrir ta vue :

De ses rayons mon âme tremble émue

Langue ni voix ne font leur action.

Seuls mes soupirs, seul mon triste visage

Parlent pour moi, et telle passion

De mon amour donne assez témoignage*

Amours de Cassandre XVI, Les Amours (1552-1578).

* Poème écrit en français du 16e siècle, réécrit en français contemporain.

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Nabeul | De nouvelles dessertes de bus vers les plages

Von: Yusra NY
06. Juli 2025 um 00:23

La Société régionale de transport du gouvernorat de Nabeul (SRTGN) a annoncé le lancement de dessertes estivales à partir de ce dimanche 6 juillet.

Ces dessertes partiront notamment depuis les zones de la régions éloignées des plages, indique un communiqué de la Société régionale, en précisant par ailleurs que la ligne (102) Nabeul/Tunis /Confort bénéficiera d’un renforcement, avec un départ toutes les 30 minutes.

La même source a précisé que ces mesures visent à faciliter les déplacements, notamment pour les usagers souhaitant accéder aux zones balnéaires et profiter de l’été.

Y. N.

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École d’Été | Cité des sciences de Tunis : «Space for Youngsters»

Von: Yusra NY
05. Juli 2025 um 22:41

La Cité des sciences de Tunis accueille du 10 au 12 juillet 2025 «Space for Youngsters», adressé aux collégiens de 12 à 15 ans.

Ce programme est organisé dans le cadre du programme École d’Été de la CST en vue d’éveiller l’intérêt des jeunes au monde du spatial, de leur faire vivre des expériences ludiques et inspirantes et de leur permettre d’apprendre et de rêver dans le monde de l’apesanteur.

Au programme, des ateliers théoriques et pratiques, des mesures dans le domaine spatial, des simulations dans le domaine spatial entre autres activités liées aux thèmes de l’univers spatial, les navettes spatiales, l’exploration interplanétaire et l’apesanteur.

Y. N.

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Avec 10 médailles dont 7 en or, les Tunisiennes brillent à Olomouc (Photos)

Von: Yusra NY
05. Juli 2025 um 21:26

Les Tunisiennes ont brillé au 1er Grand Prix féminin de para-athlétisme de World Para Athletics qui s’est déroulé à Olomouc, en République tchèque, du 3 au 4 juillet 2025.

L’équipe tunisienne, qui participé à ce Grand-Prix qui a rassemblé 173 athlètes de 46 nations, a remporté un total de 10 médailles, dont 7 en or et 3 en argent comme suit :

  • Raoua Tlili : L’Or au lancer de disque (F41) & L’Or au lancer du poids (F41);
  • Maroua Brahmi : L’Or au lancer de massue (F32) & L’Or au lancer de poids (F32);
  • Sonia Mansour : L’Or au 100 mètres (T37/T38) & L’Or au 400 mètres (T37/T38);
  • Raja Jebali : L’Or au lancer de poids (F40);
  • Jihène Aziz : L’Argent au lancer du poids (F45/F46) avec un nouveau record personnel;
  • Fethia Amaimia : L’Argent au lancer de disque (F41);
  • Yousra Ben Jemaa : L’Argent au lancer de javelot (F33/F34).

Notons que ce 1er Grand Prix féminin de para-athlétisme est organisé exclusivement pour les femmes dans le cadre des efforts de World Para Athletics pour augmenter la participation des femmes dans le para-athlétisme.

Y. N.

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Real Madrid vs Dortmund en live streaming : Coupe du Monde des Clubs

Von: mounir
05. Juli 2025 um 20:55

Quart de finale de la Coupe du Monde des Clubs 2025, Real Madrid-Borussia Dortmund, un choc explosif au MetLife Stadium d’East Rutherford ce samedi 5 juillet à 22h00 heure Paris. Sous la houlette de Xabi Alonso, les Madrilènes, portés par le retour tonitruant de Kylian Mbappé et l’émergence de la pépite Gonzalo Garcia (3 buts dans le tournoi), visent un nouveau sacre après une saison 2024-2025 sans titre majeur.

Real Madrid vs Dortmund en live streaming : Quart de finale Coupe du Monde des Clubs

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Poste tunisienne | Des bureaux ouverts jusqu’à 21h dans les zones touristiques

Von: Yusra NY
05. Juli 2025 um 20:31

Afin de faciliter les transactions durant la période estivale, la Poste tunisienne a décidé d’ouvrir neuf bureaux, situés dans des zones touristiques, jusqu’à 21h.

Cette mesure se poursuivra jusqu’à la fin du mois d’août 2025 et concerne neuf bureaux, répartis dans plusieurs régions du pays comme suit :

Du lundi au samedi :

  • Yasmine Hammamet : de 18h à 21h
  • Mrezgua : de 18h à 21h
  • Kélibia : de 18h à 21h
  • Hammam Sousse Plage : de 17h à 21h
  • Kantaoui : de 17h à 21h

Du lundi au dimanche :

  • Tabarka : de 17h à 21h

Du lundi au vendredi :

  • Mahdia (zone touristique) : de 17h30 à 21h
  • Monastir : de 18h à 20h
  • Djerba-Houmet Souk : de 18h à 21h.

Y. N.

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Le ténor tunisien Hassen Doss en concert à El Jem

Von: Yusra NY
05. Juli 2025 um 19:59

Le ténor tunisien Hassen Doss revient au Festival international de musique symphonique d’El Jem avec un concert exceptionnel, accompagné par l’Orchestre et le Chœur El Manar, sous la direction de la cheffe d’orchestre Salma Masmoudi.

Un spectacle grandiose où opéra, patrimoine arabe et compositions originales fusionnent en une soirée symphonique inoubliable, portée par plus de 130 artistes sur scène.

Le concert est prévu pour le 6 août 2025 à l’Amphithéâtre d’El Jem et les billets sont en vente en ligne sur le site du festival ( ou sur teskerti).

Le transport est assuré par bus depuis Tunis et las réservation est également possible en ligne (le retour assuré après le concert)

Communiqué

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Tunisair | Mesures urgentes pour sauver la compagnie nationale

Von: Yusra NY
05. Juli 2025 um 19:04

Le ministère du Transport a annoncé une série de mesures, dont des limogeages et des nominations, suite à la dégradation alarmante des services de la compagnie aérienne nationale Tunisair.

Les nombreux retards et annulations qui ont récemment été enregistrés causant un profond mécontentement des voyageurs et qui ont également terni l’image d’un symbole national, ont fait réagir le gouvernement qui a pris des mesures urgentes, annoncées ce samedi 5 juillet 2025, par ministère du Transport pour tenter de redresser la compagnie aérienne nationale.

Le département du Transport a ainsi annoncé que Habib Mekki a été démis de ses fonctions de président du conseil d’administration et de représentant de l’État au sein du conseil d’administration de Tunisair. Tarek Bouazizi, a été nommé pour le remplacer en tant que représentant du ministère du Transport au conseil d’administration et devra organiser dans les plus brefs délais l’élection d’un nouveau président pour assurer la continuité de l’entreprise.

La même source annonce qu’Issam Hammam, ingénieur en aéronautique, a été chargé de superviser la direction générale technique de Tunisair, en sus de ses responsabilités actuelles.

En parallèle de ces nominations, le ministère a émis une mise en garde stricte aux chefs d’escale et aux représentants de Tunisair à l’étranger. Ils sont désormais tenus d’assurer une prise en charge optimale des passagers dans tous les aéroports affectés par des perturbations et de leur fournir des informations précises et en temps réel.

Le ministère a également précisé que des procédures sont en cours pour identifier toute personne ayant manqué à ses devoirs, « avec un remplacement immédiat par des individus aptes à assumer ces responsabilités et à garantir la pérennité de l’institution », lit-on dans le communiqué qui souligne la détermination des autorités à suivre de près toutes les affaires de corruption financière et administrative ayant contribué à la situation actuelle de Tunisair.

Y. N.

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PSG vs Bayern en live streaming : Coupe du Monde des Clubs

Von: mounir
05. Juli 2025 um 16:45

Quart de finale de la Coupe du Monde des Clubs, Paris Saint-Germain Bayern Munich, une occasion pour les Parisiens d’ajouter un autre trophée à cette saison réussie après avoir remporté la Ligue 1 et la Coupe de France et la Ligue des Champions. PSG Bayern, en direct à 18h heure Paris au Mercedes-Benz Stadium à Atlanta USA.

PSG Bayern en live streaming : Quart de finale Coupe du Monde des Clubs


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Carthage, la «Tunisienne» ! (1-2)

05. Juli 2025 um 12:55

Un énorme manque d’intérêt pour l’histoire de notre pays, de la part d’une grande frange de nos concitoyens, est constaté par de nombreux observateurs. Une «distraction» qui serait due peut-être aux difficultés immenses que les Tunisiens endurent pendant des années. Cette apathie teintée de lassitude incite des parties étrangères à se permettre de retoucher des faits historiques et de s’arroger des figures emblématiques de notre patrimoine, dans l’indifférence générale. Ce sujet peut paraitre assez anodin à la base, mais il joue un rôle crucial dans la formation et la cohésion de la conscience nationale tunisienne, qui n’est certes pas figée, elle est à la fois ancrée à un héritage et représente un processus dynamique en constante évolution.

Ridha Ben Slama *

Chaque nation se définit tant par ses caractéristiques identitaires que par les territoires qui sont les siens. Il arrive que la toponymie doublée ou redondante, qui est un phénomène ordinaire lié à l’Histoire, survient et bouleverse la pertinence de ces déterminants. On pourrait évoquer à ce titre la problématique concernant l’emplacement de Cirta, pour le situer à l’actuelle El Kef ou bien à Constantine. Plusieurs chercheurs soutiennent que les descriptions de Cirta dans les textes anciens correspondent incontestablement à la topographie du Kef, au nord-ouest de la Tunisie actuelle. D’autres, guidés par une approche plutôt «sélective», considèrent que Cirta était située sur l’emplacement de l’actuelle ville de Constantine, au nord-est de l’Algérie actuelle. D’autres encore pensent que le site de Sicca, nom antique du Kef, pourrait être le même que celui de Cirta…

Fausses controverses toponymiques et géographiques

Somme toute, la plupart des historiens situent Cirta sur le site de l’actuelle ville du Kef, qui s’appellera d’ailleurs plus tard Sicca Veneria et Colonia Iulia Veneria Cirta Nova.

Ce débat autour de la localisation géographique de Sica (Sicca Veneria) et Cirta persiste encore. En d’autres termes, la controverse perdure pour préciser si elles sont deux villes distinctes ou si elles désignent la même cité à différentes époques ou sous différents noms dans l’Antiquité, ainsi que sur l’histoire de ces deux villes au temps de Carthage et de Rome. Les interactions entre Cirta et Sicca sont étudiées, ainsi que leur rôle dans un contexte plus large et sur l’histoire des deux. 

A. Berthier, J. Juillet et R. Charlier estimaient que ce qui est appelé «la Numidie de Jugurtha», reposait sur l’identification, par ces auteurs, du fleuve Mulucha à l’oued Mellègue, principal affluent de la Medjerda, et de Cirta à la ville que les Romains appellent Cirta nova Sicca (Le Kef). Dans une étude collective sur ‘‘Le Bellum Iugurthinum et le problème de Cirta’’, parue en 1950, A. Berthier revient à la charge et procède à une démonstration, faisant du Kef la Cirta de Salluste et non pas Constantine. Cette thèse a été approfondie dans son livre, paru en 1981, intitulé ‘‘La Numidie, Rome et le Maghreb’’ (1), qui se traduit essentiellement par une localisation du domaine du royaume massyle vers l’Est. Elle apporte de nouveaux éléments sur les controverses toponymiques de la géographie décrite par Salluste, relative à son époque.

Il est préconisé de considérer que l’archéologie fonde ses déductions sur un terrain variable et les données qu’on a aujourd’hui peuvent être demain contestée, surtout lorsque les sources historiques anciennes sont écrites majoritairement par des étrangers qui constituent par conséquent des témoins indirects.

Pour «agrémenter» encore les différentes démonstrations, le nom de «Sarim Batim» avait été évoqué aussi comme ancien nom de Constantine. C’est une hypothèse formulée et défendue par Ph. Berger lors du onzième congrès des Orientalistes tenu à Paris en 1897. Il s’était demandé si «l’expression Sarim Batim, que l’on trouve sur quelques inscriptions néo-puniques de Constantine, n’est pas un nom de lieu désignant Cirta», et aussi par André Berthier qui proposait la dénomination de Sarim Batim pour désigner Constantine.

La recherche dans les sources lexicales des langues anciennes affirme que Sarrim, signifie en akkadien «roi, prince, seigneur, maitre» et Batim, signifie «maison»(2). Il a été établi que la langue punique adopte un système consonantique, c’est-à-dire, qu’elle se base sur la transcription des «consonnes». D’où la difficulté d’avoir une seule et unique prononciation. Ainsi, il y a lieu de ne considérer que la racine des deux vocables à savoir SRM et BTM renvoient à «maison royale, maison du prince, ville royale…».

Il convient de souligner que les centaines de fragments trouvés à Constantine portent des inscriptions avec la décoration habituelle de stèles trouvées à Carthage. D’après M. Berthier, parmi les objets l’image de Tanit se rencontre très fréquemment.

Des atteintes au récit historique

Cette controverse, connue sous le nom de «problème de Cirta», fait l’objet de publications et de discussions continues, interminables. S’il ne s’agissait que d’une recherche académique sur la localisation de deux cités et sur leur dénomination, personne ne trouverait rien à en redire. Mais, cette démarche académique à l’origine a eu pour conséquence indirecte une posture équivoque de certains milieux, dont le dessein est de s’attribuer des figures historiques, de s’approprier ou d’utiliser leur image ou leur héritage indument, ce qui implique des atteintes à la conscience nationale et à la construction du récit historique.

Ainsi, on observe depuis quelques temps que les explorations fondées en vue d’établir la véracité historique a ouvert le champ à des tentatives de déformation et de falsifications des faits historiques, d’une manière inqualifiable, qui témoignent d’une vision fantasmée de l’Histoire.

Ces assertions anachroniques qui circulent dans certains médias et réseaux sociaux trahissent une volonté de présenter un récit construit, sélectif et qui sert les visées de ceux qui les promeuvent.

L’idéologie, dans son orientation péjorative, se glisse pour déformer l’histoire en présentant une version biaisée du passé, souvent pour servir des agendas politiques et des arrière-pensées suprématistes. Cette déviation peut prendre la forme d’omissions, de distorsions, de simplifications excessives ou de reconstructions idéologiques du passé. Il faut bien le préciser, il s’agit tout simplement d’une forme de spoliation, à l’instar du transfert illicite d’objets d’art et de biens historiques. Cette action est récupérée par des milieux allogènes qui l’instrumentalisent, elle peut avoir des conséquences graves pour l’affirmation de notre conscience nationale et la mémoire de notre pays.

Il est donc essentiel de «remettre les pendules à l’heure» comme on dit, de clarifier et de mettre fin à toute ambigüité à ce sujet, en se référant à la rigueur scientifique autant que faire se peut.

Au commencement était Carthage…   

Il convient tout d’abord de rappeler ce que représentait Carthage sur le continent et pour toute la Méditerranée.

Dès l’antiquité, Aristote (384-322 av. J.-C) inclut l’exemple de Carthage parmi ceux des meilleures constitutions dans son livre II et au livre V de sa Politique (335 av. J.-C. environ). Le mérite de cette constitution aurait été, d’après Socrate, celui de l’équilibre entre les pouvoirs. D’autres auteurs anciens font également allusion à son organisation(3).

L’État carthaginois était une puissance maritime, il étendit sa prééminence en établissant des comptoirs et en exerçant un contrôle commercial le long des côtes, maintenant une influence politique souvent indirecte dans l’intérieur des terres, notamment en s’appuyant sur ses relations avec les chefs tribaux. Vers 510Av. J-C, Rome reconnaissait par traité le monopole commercial de Carthage dans la Méditerranée occidentale. Le caractère maritime et commercial de la puissance carthaginoise n’a pas pour autant atténué son assise terrienne. La ville continentale prise par les troupes carthaginoises (Général Hannon, IIIe siècle av. J.-C.) est l’ancienne Theveste (Tebessa) qui appartenait aux Gétules.

À Carthage, différentes populations ont non seulement cohabité, mais un véritable brassage humain s’était effectué : carthaginois évidemment, tribus autochtones (massyle, gétule, musulame…), grecs, italiens et ibères, ce qui a contribué au rayonnement de la civilisation punique. Elle est renommée notamment par son navigateur-explorateur Hannon, par son agronome Magon et par ses grands militaires et stratèges de génie Hamilcar Barca et son fils Hannibal. Elle est connue par l’écrivain Apulée, fondateur de la littérature latine africaine, par Saint-Cyprien et par Saint-Augustin qui y fit sa formation et de fréquents séjours.

Grâce à sa résonance historique et littéraire, la civilisation de Carthage a toujours nourri l’imaginaire universel. En substance, l’État tunisien est sans conteste le prolongement historique et culturel de l’État carthaginois, alors que d’autres entités étatiques régionales n’ont vu le jour que très récemment.

* Écrivain.

A suivre…

Notes :

1- Préface d’André Wartelle; Paris: Picard, 1981; in-8°, 224 pages, 12 figures, 8 cartes.

2- Hein Bernd et All. Les langues africaines. Ed. Karthala. 2004. en p.110.

3- Diodore de Sicile, Trogue Pompée/Justin, dont la source est encore une fois Timée, Polybe, Appien, et Tite-Live surtout.

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